Découvrir la civilisation chinoise

Messages : 253 Inscription : 22/11/2021

Pignon

Spoiler:

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On a voyagé en Chine avec ma famille, et on a beaucoup aimé. Les Chinois sont très gentils, ils ont le sens de la famille. Dans le métro de Beijing, à plusieurs reprises ils ont veillé à ce qu'on reste groupés, ils ont donné un siège à ma femme. Pareil au Palais d'été de l'empereur, où j'ai eu la désagréable surprise d'apprendre que le Palais était beaucoup plus beau avant que la soldatesque française n'en détruise les trois quarts. Une chose dont on ne se vante pas dans nos livres scolaires. A un moment, nous nous sommes perdus dans la banlieue Nord de Beijing. Eh ben, ça vaut mieux que d'être perdu dans la banlieue Nord de Paris ! A Beijing, tous les deux roues étaient électriques, une chose que je n'avais jamais vu aux informations, où toutes les nouvelles sur la Chine sont systématiquement négatives. Je préférais savoir ma fille dans le métro de Beijing, où elle a vécu un an, que dans le métro de Paris. Les Chinois sont un grand peuple, qui a beaucoup souffert dans le passé du fait de l'anarchie politique dont on profité les occidentaux. Nous leur avons imposé des traités inégaux. Aujourd'hui, ils ont retrouvé l'unité sous Mao, et ils ont rejoint les occidentaux technologiquement à partir de Deng Xiaoping en 1978. Les leçons de l'histoire leur ont enseigné à ne perdre ni l'un ni l'autre. Et Hong Kong et Taïwan sont Chinois, c'est comme ça.

Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016

Ne me dites pas que les mégalopoles chinoises sont enviables.
Ces villes sont horribles et la plupart des chinois habitant ces villes sont soit très gentils - le Lumpenprolétariat - soit ce sont des requins, bien pire que les ultra capitalistes de New-York ou la City.
Magnifier la Chine et sa civilisation, c'est idiot, quand on est européen.
Notre civilisation est 100 fois "supérieure", le christianisme est indépassable, notre génie & créativité également.

Messages : 253 Inscription : 22/11/2021

Pignon a écrit:: Ne me dites pas que les mégalopoles chinoises sont enviables.
Ces villes sont horribles et la plupart des chinois habitant ces villes sont soit très gentils - le Lumpenprolétariat - soit ce sont des requins, bien pire que les ultra capitalistes de New-York ou la City.
Magnifier la Chine et sa civilisation, c'est idiot, quand on est européen.
Notre civilisation est 100 fois supérieure.

Pourquoi pas 1000 fois ?
Votre arrogance d'Européen est malheureusement assez emblématique. Il va cependant falloir vous habituer à ce que le pôle Eurasiatique vous passe devant dans tous les domaines. Il ne vous reste plus que votre fausse monnaie, et assez stupidement, vous avez scié la branche sur laquelle vous étiez assis en confisquant 300 milliards de dollars russes. Plus personne n'a confiance en vous dans le monde. La Chine, l'Inde, le Mexique, le Brésil, les peuples d'Afrique et d'Amérique latine, tout le monde soutient la Russie. Vous détruisez des nations sous les bombes sans raison, et ensuite, vous abandonnez vos supplétifs à leur triste sort. L'occident en 2050 c'est moins de 10% de la population mondiale, une morale en déroute, des sociétés hyper-violentes, une insécurité généralisée, et le reste du monde qui vous honnit.
L'Europe n'est pas un continent comme vous le croyez, ce n'est qu'une extrémité de l'Asie.

Messages : 253 Inscription : 22/11/2021

Découvrir la civilisation chinoise - Page 3 Russie10

Le Monde compris par les occidentaux

Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016

Cette carte a oublié l'Amérique latine et l'Afrique, malgré tout, ces continents sont sous influence occidentale de façon ontologique.
Même si je suis conscient de l'existence des BRICS.
La Chine est un pays dénué de soft power, la monnaie de ce pays est marginalisée, la Chine ne crée rien, elle copie ce que l'occident invente, crée.
La Chine n'a pas de scrupules à contrôler intégralement sa population, niveau dictature, Staline ou Hitler, ce fut de la rigolade.
Bref, cette civilisation très ancienne et honorable, est en train de produire un système diabolique et totalitaire.

Messages : 253 Inscription : 22/11/2021

Pignon

Spoiler:

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Le Président du Mexique (et du sud des USAs Découvrir la civilisation chinoise - Page 3 1f604

) soutient la Russie, de même que le Brésil. Quand à l'Afrique, les peuples rejettent globalement l'occident et ses "valeurs". Seuls quelques gouvernements prisonniers de la "Françafrique" soutiennent l'occident mais uniquement par intérêt personnel. La carte représente les pays qui soutiennent la politique US (uni-polarité et hégémonisme mondial) basée sur la guerre permanente.

L'occident se caractérise aujourd'hui avant tout par une attitude de rébellion contre Dieu, et prétend imposer ses propres notions du Bien et du Mal. Mais c'est Dieu et Lui seul qui définit le Bien et le Mal. L'Occident prétend ignorer la Nature, création de Dieu, et tout reconstruire par lui-même. Les occidentaux prétendent que la sexualité n'a pas de fondement biologique, mais serait juste une "construction sociale".

Le reste du Monde est fidèle à des Traditions qui certes ne sont pas parfaites, mais qui respectent l'ordre naturel. Il s rejettent un occident qu'ils ne comprennent plus et qu'ils ressentent à juste titre comme littéralement "satanisé".

Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016

Je connais l'Amérique latine, ce continent catholique est sous influence européenne, d'un point de vue culturel & spirituel.
Même phénomène pour une grande partie de l'Afrique.
Ne jetez pas le bébé avec l'eau du bain, l'occident chrétien ce n'est pas Soros ou Mélenchon.

Messages : 253 Inscription : 22/11/2021

Pignon a écrit:: Je connais l'Amérique latine, ce continent catholique est sous influence européenne, d'un point de vue culturel & spirituel.
Même phénomène pour une grande partie de l'Afrique.
Ne jetez pas le bébé avec l'eau du bain, l'occident chrétien ce n'est pas Soros ou Mélenchon.

"ce continent catholique est sous influence européenne" : vous pouvez préciser ?
" l'occident chrétien" : excusez-moi, mais je ne vois pas à quoi vous faites référence exactement aujourd'hui ? Je ne vois d'occident chrétien que dans le passé.

Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016

La Révolution conservatrice en occident est en marche.
Regardez ce qui se passe aux USA concernant l'IVG.
Ne jugez pas le moment présent, après la révolution de 89, l'Europe à connu un renouveau spirituel spectaculaire au 19ème.
Ne jetez pas le bébé avec l'eau du bain.
Les braises sont là ! Soufflez !

Messages : 253 Inscription : 22/11/2021

Pignon a écrit:: La Révolution conservatrice en occident est en marche.
Regardez ce qui se passe aux USA concernant l'IVG.
Ne jugez pas le moment présent, après la révolution de 89, l'Europe à connu un renouveau spirituel spectaculaire au 19ème.
Ne jetez pas le bébé avec l'eau du bain.
Les braises sont là ! Soufflez !

"Regardez ce qui se passe aux USA concernant l'IVG." :

oui, mais regardez ce qui se passe chez nous, en réaction : la préoccupation No1 maintenant c'est de mettre le droit à l'IVG dans la Constitution.

"Ne jugez pas le moment présent, après la révolution de 89, l'Europe à connu un renouveau spirituel spectaculaire au 19ème. "
Mais l'Europe du XIX ème a aussi connu une explosion démographique. Pas en France mais chez tous nos voisins. Regardez les chiffres de la natalité dans le monde et les flux migratoires, on n'est pas du tout dans la même situation.

"Ne jetez pas le bébé avec l'eau du bain."
Pas de risque, il n' y a plus de bébés en Occident.

"Les braises sont là ! Soufflez !"
Oui, les braises sont là, au coeur de l'Europe, et justement, ne soufflez pas trop dessus, car tout va s'embraser, mais au sens propre.

Ne vous trompez pas dans le choix de vos alliés et de vos ennemis. Aujourd'hui des milliers de jeunes européens meurent dans le Donbass, du seul fait de la volonté hégémonique US, et de la guerre que les USAs mènent par proxies interposés ou directement, depuis 1991 contre la Russie. C'est ça la réalité.

Messages : 21647 Inscription : 21/08/2007

humanlife a écrit:

Cela fait suite aux théories imaginaires de Théodéric sur la Chine, qualifiées de façon outrancière de "chinoiseries"

Théodéric a écrit:: elle (la Chine) utilise en chinoiserie l'excuse bidon du covid et confinement stricte pour paralyser l'industrie juste ce qu'il faut , on manque de composant électronique en tout genre venant de chez eux et cela paralyse nos industries de montage et donc nos économies ! ils savent doser la panne juste ce qu'il faut pour bien se faire comprendre !

Ces méthodes de propagation de fausses rumeurs ne sont pas dignes d'un débat sérieux.

je te colle en dessous les rumeurs de l'info et ils sont très loin d’êtres les seuls ! fausse rumeurs ??? tu serais pas un agent chinois infiltré en France toi !!! Mr.Red

voila pour la fausse rumeur toi qui te complet a ne pas voir ce que la terre entière constate !!

désormais la chine achète 55% de plus de pétrole Russe et son gaz et donc soutient la Russie dans le conflit a l'Ukraine tout cela pour du commerce et la domination du monde !

tient voila ce qu'en disent des propagateurs de rumeurs qui ouvrent les yeux !!
voila comment on utilise les situations pour faire passer des messages , mais c'est vrai tu peux refuser de voir , la Chine tu vas la prendre dans les dents très prochainement et tu verras ce que c'ets la culture chinoise et es chinoiseries psychologique tu auras le temps de méidter alors !

Site : Asailist

Politique
Publié il y a 2 jours
Analyse
À son tour, l’Europe prend ses distances avec la Chine

Pierre-Antoine Donnet Pierre-Antoine Donnet

(Source : Nikkei Asia)
(Source : Nikkei Asia)
Déjà brouillée avec les États-Unis, le Japon, l’Australie et bien d’autres pays, la Chine de Xi Jinping est désormais en difficulté avec l’Union européenne. Or le président chinois comptait beaucoup sur le Vieux Continent pour s’en servir comme contre-poids stratégique face à l’Amérique.
Américains et Européens ont longtemps été divisés : la Chine est-elle une « menace » ou un « défi » pour la sécurité ? Aujourd’hui, le fossé se resserre. Les alliés tentent en ce moment de se mettre d’accord sur le nouveau document stratégique à long terme de l’OTAN, qui mentionne pour la première fois Pékin. « L’influence croissante de la Chine remodèle le monde, avec des conséquences directes pour notre sécurité et nos démocraties, déclarait ainsi le 14 juin le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à l’Agence de presse Athènes-Macédoine (ANA), ajoutant que « les politiques coercitives de la Chine » constituaient des « menaces et des défis » pour la sécurité de l’Occident.
Quelques semaines plus tôt à Davos, Jens Stoltenberg avait exhorté les pays occidentaux à ne plus troquer la sécurité contre le profit économique, soulignant les risques de laisser sans contrôle les liens économiques étroits avec la Russie et la Chine. Certes, la majorité des membres, y compris la France et l’Allemagne, hésitent à utiliser la même description de la menace pour la Chine que pour la Russie. S’ils sont davantage disposés à désigner clairement Moscou comme une « menace » pour la sécurité, tandis que Pékin est qualifié de simple « défi » sécuritaire. Toutefois, même en désignant la Chine comme un « défi », le langage utilisé serait plus sévère que celui utilisé dans le concept stratégique actuel de l’OTAN, publié en 2010, qui ne mentionne même pas le pays.
Souvenons-nous : l’année dernière, les dirigeants de l’Alliance atlantique, dans un tournant historique, avaient pour la première fois déclaré que la Chine posait des « défis » auxquels il fallait répondre, en partie à la demande expresse des États-Unis. « Les points de vue transatlantiques sur la Chine ont longtemps été divergents, mais récemment, ils convergent progressivement, a déclaré au site Euractiv, Bruno Lété, chargé de mission transatlantique pour la Sécurité et la Défense au German Marshall Fund à Bruxelles. Néanmoins, les États membres de l’UE maintiennent une approche pragmatique à l’égard de la Chine, principalement en raison des interdépendances économiques. Ils ne sont pas unanimes sur le fait que la Chine constitue une menace et pour le moment, le consensus la décrit comme un « concurrent stratégique ».

Sous l’ancien président américain Donald Trump, Washington avait longtemps fait pression sur les pays européens et d’autres encore pour qu’ils excluent les technologies chinoises, dont tout particulièrement l’équipementier télécoms chinois Huawei des réseaux 5G. Mais, s’il avait été le premier président à prendre le taureau par les cornes face à la puissante Chine, Donal Trump ne s’intéressait qu’au commerce, ne prêtant aucune attention aux droits humains.
Les choses ont radicalement changé avec son successeur Joe Biden pour qui la Chine représente un adversaire, sinon même l’incarnation du mal absolu, que ce soit dans les domaines politiques, stratégiques ou militaires. Avec lui, les relations sino-américaine ont rapidement tourné à l’aigre, si bien que l’on parle aujourd’hui d’une période de guerre froide entre les deux premières puissances économiques du globe. La guerre en Ukraine livrée par la Russie depuis le 24 février et ses cortèges de morts et de destructions n’ont fait qu’accentuer cette rivalité sino-américaine, Joe Biden s’employant désormais à entraîner l’Europe dans son sillage.

Xi Jinping divise les Européens
Le premier véritable problème entre l’Union européenne et la Chine avait été le refus catégorique du parlement européen d’entériner l’accord sino-européen sur les investissement conclu en décembre 2020. En cause : la controverse surgie avec la politique répressive menée par les autorités chinoises envers les Ouïghours au Xinjiang dans le nord-ouest du pays.
Xi Jinping n’avait pourtant pas ménagé ses efforts pour renforcer les liens entre la Chine et le Vieux Continent. Au point même, pendant un temps, de défendre les valeurs d’un monde ouvert et multiculturel. On se souvient de son discours à Davos en 2017, véritable plaidoyer en faveur du libre-échange et de la coopération internationale. Le gratin européen de la finance l’avait plusieurs fois interrompu par des salves d’applaudissements.
Puis les choses se sont tendues. À Bruxelles, on s’est inquiété du projet pharaonique des « Nouvelles routes de la soie », relancé par Xi Jinping. En 2019, le géant asiatique a été qualifié par la Commission européenne de « rival systémique », doublé d’un « concurrent stratégique ». Depuis, Xi divise l’Europe.

Au Parlement européen, plusieurs élus ont fait de la question chinoise un marqueur fort de leur mandat. À l’opposé, d’autres ont volontiers cédé aux sirènes du numéro un chinois. C’est le cas de Viktor Orban. Depuis une dizaine d’années, le Premier ministre hongrois a multiplié les ouvertures vers Pékin. Il souhaite imposer une Hongrie en rupture « avec les dogmes et les idéologies occidentales ». Résultat : les capitaux chinois coulent à flots. Lignes ferroviaires, hubs logistiques… En 2024, un gigantesque campus de la prestigieuse université Fudan de Shanghai devrait ouvrir à Budapest. Ce projet a suscité un tonnerre de contestations.
Dans les États périphériques de l’espace Schengen, Xi Jinping a également le vent en poupe en Serbie, en Macédoine ou encore au Monténégro, pays où les ressortissants chinois sont exemptés de visa. Dans ces pays, lassés de frapper à la porte de l’Union européenne, Pékin faisait mouche. Le président serbe Aleksandar Vucic, proche de son homologue chinois, était allé jusqu’à nier la solidarité européenne. « C’est un conte de fées sur papier », déclarait-il en 2020, estimant que « le seul pays capable de venir en aide [aux Serbes], c’est la Chine ».

Le tournant du Covid-19
Depuis, les liens entre l’UE et la Chine n’ont pas cessé de se détériorer. La gestion catastrophique de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement chinois a constitué un véritablement tournant du fait des gigantesques problèmes rencontrés par les entreprises européennes en Chine.
Le 16 mai dernier, l’Union européenne et les États-Unis ont profité de nouvelles discussions commerciales informelles à Saclay, près de Paris, pour afficher leur volonté de faire bloc face à la Chine et la Russie. Les responsables du commerce de l’administration américaine et de l’UE, réunis dans le cadre du Conseil du commerce et des technologies (TTC), ont souligné leur souhait de coordonner leurs actions dans une série de domaines allant des semi-conducteurs à la lutte contre la désinformation, en passant par le contrôle des exportations de produits stratégiques vers la Russie.
Washington et Bruxelles ambitionnent désormais d’avoir des « échanges d’informations plus complets sur les exportations de technologies critiques américaines et européennes, en se concentrant d’abord sur la Russie et sur d’autres pays cherchant à échapper aux sanctions » internationales, selon un document de synthèse remis à la presse.
S’agissant de la désinformation, les deux parties entendent préparer un nouveau « cadre de coopération » sur « l’intégrité de l’information pendant les crises, particulièrement sur les plateformes internet ». Par exemple, « nous pouvons faire plus ensemble pour lutter contre les fausses explications » sur la flambée des prix alimentaires, qui mettent en accusation l’UE, a expliqué la commissaire européenne Margrethe Vestager, durant la conférence de presse finale. À noter que la désinformation est devenue ces dernières années un sujet central pour les démocraties mondiales. La Chine et la Russie sont considérées comme étant les principales sources de ces « infox ».

« Cheval de Troie »
Mais aujourd’hui, les ambitions chinoises en Europe centrale et orientale sont, elles aussi, en perte de vitesse. En avril 2022, la Chine avait célébré dix ans de coopération avec ces pays, à travers la plateforme « 16+1 ». À cette fin, le gouvernement chinois avait dépêché des représentants officiels dans huit pays de la région dans le but de sauver les relations de la Chine avec ces seize pays, des liens qui ont cependant franchement tourné à l’aigre avec la guerre en Ukraine.
De fait, Pékin a commis plusieurs erreurs graves avec tous ces pays qui étaient pourtant des partenaire naturels. La première a été de promettre beaucoup, promesses pour la plupart jamais tenues. Ainsi celles d’investissements chinois dans la région, pour l’essentiel dans les infrastructures. Dans ce domaine, la désillusion de ces pays est quasi totale, l’exemple emblématique étant la construction jamais réalisée d’une voie ferrée entre Budapest et Belgrade.
La deuxième erreur a été d’ignorer l’inquiétude de ces pays souvent exprimée quant à l’intention de se servir de ce mécanisme « 16+1 » pour diviser l’Europe et étendre l’influence chinoise dans la région. Pour de nombreux responsables politiques européens, le « 16+1 » ressemblait fort à un « cheval de Troie » au cœur de l’Europe. Il en a résulté des appels de ces mêmes responsables à ces pays pour les exhorter à préférer le cadre « 27+1 » afin de permettre à l’Union européenne de parler d’une seule voix avec la Chine.
Car les craintes se sont bien vite matérialisées. La Hongrie et de la Grèce ont régulièrement mis leur véto à toute initiative européenne prenant pour cible Pékin. Une autre erreur encore a été pour la Chine de ne pas prendre en compte le facteur russe et les craintes en Europe d’une invasion de Moscou dans les pays riverains de la Russie tels que les pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) ou bien sûr aussi la Pologne, qui sont depuis devenus des alliés proches des États-Unis.
Mais la plus grande erreur a été de ne pas prendre en compte le fait que ces pays d’Europe centrale et orientale ont progressivement pris leurs distances avec la Chine en raison des relations devenues exécrables entre Pékin et Washington depuis 2017. Conséquence de toutes ces erreurs : la plupart de ces pays se tournent désormais vers les États-Unis. Fini les accords signés avec le géant chinois Huawei. La Roumanie et la République tchèque ont quant à elles annulé leurs projets de construction de centrales nucléaires chinoises.
Aujourd’hui, le « 16+1 » est devenu une coquille vide, tandis que plusieurs de ces pays se rapprochent désormais de Taïwan. En particulier la Lituanie qui s’est retrouvée la cible de représailles commerciales chinoises lorsqu’elle a décidé de renommer la représentation diplomatique taïwanaise à Vilnius en « Bureau de Représentation de Taïwan », remplaçant le nom « Taipei » par « Taïwan ». Les pays de cette région envoient maintenant de nombreuses délégations quasi officielles sur « l’île rebelle ». La réponse agressive de la Chine à ces visite n’a eu pour résultat que d’aliéner davantage ces pays envers Pékin. Là encore, le pouvoir chinois s’est tiré une balle dans le pied.

« Énorme inquiétude »
La gestion catastrophique de la pandémie en Chine a donné le coup de grâce. Celle-ci a en effet entraîné la rupture des chaînes d’approvisionnement précieuses pour les entreprises étrangères, tandis que des milliers d’usines chinoises n’avaient plus d’autre choix que de fermer leurs portes temporairement. Le chômage a alors grimpé en flèche.
Selon les résultats d’un sondage effectué par la Chambre européenne de commerce en Chine, 23 % des entreprises européennes sont en train de « réfléchir à transférer » leurs activités et leurs projets d’investissements hors de Chine en raison de « l’énorme incertitude » liée aux restrictions de la politique « zéro Covid ». Selon cette enquête, 60 % des entreprises européennes estiment qu’il est encore plus difficile de faire du commerce en Chine qu’en 2020. Cette politique « zéro Covid » a d’ores et déjà de lourdes répercussions sur l’économie, avec nombre de commerces fermés, un tourisme en berne, des usines qui fonctionnent au ralenti.
Pour la deuxième année consécutive, ce motif arrive en tête des préoccupations des investisseurs étrangers. L’étude a été réalisée auprès de 600 entreprises en février et mars derniers. Une période durant laquelle deux événements – l’invasion russe de l’Ukraine et le confinement de Shanghai – ont encore pénalisé davantage les échanges mondiaux. Au total, 92 % des entreprises disent avoir été touchées par des problèmes d’approvisionnement et les trois quarts indiquent que leur activité a été perturbée par les contrôles liés au Covid-19. La stratégie « zéro Covid » provoque une « énorme incertitude » pour les entreprises, ce qui est « néfaste » pour les investissements, a déclaré à l’AFP la vice-présidente de la Chambre européenne de commerce, Bettina Schoen-Behanzin. « Nous espérons vraiment que la Chine se réveille, rouvre ses frontières et trouve un moyen de sortir » de cette stratégie sanitaire dommageable pour l’économie, insiste-t-elle.
Cependant, malgré des frustrations, les entreprises européennes « ne quittent pas la Chine, car le marché est trop grand », avec « de nombreuses opportunités de croissance à venir », note Bettina Schoen-Behanzin. Elles « reconsidèrent » toutefois l’étendue de leur présence en Chine et « réorientent » leurs investissements futurs, prévient-elle. « Le monde n’attend pas la Chine. S’il n’y a pas de changement, il est certain que les entreprises commenceront à réfléchir à des plans de secours et qu’elles iront sur d’autres marchés. »
Dépendance économique en question
Le gouvernement allemand travaille actuellement sur une nouvelle stratégie chinoise qui exposera très probablement cette approche plus critique. Cette stratégie aborde les dépendances des chaînes d’approvisionnement, notamment vis-à-vis de la Russie dans le secteur de l’énergie, explique ainsi Tim Rühlig, chercheur auprès du German Council on Foreign Relations (DGAP). « Ce qui reste contesté, cependant, c’est le degré, la vitesse et la méthode de dés enchevêtrement », ajoute-t-il, soulignant que tant dans les cercles économiques que politiques de l’Allemagne, il y aurait des positions différentes. Selon l’expert allemand, cela serait particulièrement visible dans le puissant secteur automobile du pays, où la Chine est un marché d’importation et d’exportation essentiel.
« Étant donné que la Chine est un acteur majeur de l’e-mobilité, elle passe dans les années à venir d’un statut de marché à celui de concurrent pour l’industrie automobile allemande, souligne Tim Rühlig. Réduire les dépendances critiques vis-à-vis de la Chine est plus difficile et prendra plus de temps que de se découpler de la Russie. Mais le consensus selon lequel nous devons réduire les dépendances et adopter une approche plus critique ne cesse de croître . »
La Chine est de loin le plus grand partenaire commercial de l’Allemagne depuis 2015. Les deuxième et troisième plus grands partenaires commerciaux de l’Allemagne sont les Pays-Bas et les États-Unis. Ceci explique la très grande dépendance allemande à l’égard de l’économie chinoise et la politique plutôt accommodante que l’ancien chancelière Angela Merkel a poursuivi tout au long de sa carrière à la tête de son pays.
Parallèlement, en France, depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, les appels se sont multipliés en faveur d’une plus grande restriction des investissements chinois, d’une plus grande prudence à l’égard de ce pays et de la création d’une stratégie industrielle qui, à terme, réduirait cette dépendance. Bien qu’il n’y ait jamais eu de référence directe à la Chine, celle-ci est aujourd’hui au cœur de la stratégie industrielle de la France. La crise d’approvisionnement en masques lors de la pandémie de Covid-19 et celle des semi-conducteurs l’ont bien montré. Tout comme le fait que les autorités françaises se sont aperçues que la France ne produisait plus un gramme de paracétamol, désormais importé de Chine et d’Inde.
« L’approche du gouvernement français à l’égard de la Chine est celle de la réduction des risques, notamment en ce qui concerne les transferts de technologie et les investissements directs à l’étrangers, explique à Euractiv Mathieu Duchâtel, directeur du programme Asie à l’Institut Montaigne. L’approche française est officiellement agnostique à l’égard des pays, même si elle est fortement éclairée par les réalités de la puissance économique chinoise. » En ce sens, la France est devenue un acteur crucial pour qu’un règlement européen établissant un cadre pour le filtrage des investissements directs à l’étrangers soit convenu en 2020.
Voici donc une Chine qui se retrouve progressivement isolée de l’Occident, un phénomène qui risque désormais de contaminer d’autres régions du monde, telle que l’Afrique et l’Amérique Latine. Le rêve chinois de puissance se trouve aujourd’hui plus que jamais contrarié.
Par Pierre-Antoine Donnet

Messages : 253 Inscription : 22/11/2021

Si la Chine est un tel danger, que penser de ces capitalistes qui lui ont "vendu la corde pour les pendre" comme disait Lenine ?

Je pense plutôt que le lobby militaro-industriel Américain a besoin d'un ennemi pour justifier ses gigantesques crédits (plus de 50% de tous les budgets militaires du monde réunis). La disparition de l'URSS a été une mauvaise nouvelle pour lui. Maintenant, il a la Chine et la Russie, tout va bien !

Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

Théodéric a écrit:

Spoiler:

humanlife a écrit:

Cela fait suite aux théories imaginaires de Théodéric sur la Chine, qualifiées de façon outrancière de "chinoiseries"

Théodéric a écrit:: elle (la Chine) utilise en chinoiserie l'excuse bidon du covid et confinement stricte pour paralyser l'industrie juste ce qu'il faut , on manque de composant électronique en tout genre venant de chez eux et cela paralyse nos industries de montage et donc nos économies ! ils savent doser la panne juste ce qu'il faut pour bien se faire comprendre !

Ces méthodes de propagation de fausses rumeurs ne sont pas dignes d'un débat sérieux.

je te colle en dessous les rumeurs de l'info et ils sont très loin d’êtres les seuls ! fausse rumeurs ??? tu serais pas un agent chinois infiltré en France toi !!! Mr.Red

voila pour la fausse rumeur toi qui te complet a ne pas voir ce que la terre entière constate !!

désormais la chine achète 55% de plus de pétrole Russe et son gaz et donc soutient la Russie dans le conflit a l'Ukraine tout cela pour du commerce et la domination du monde !

tient voila ce qu'en disent des propagateurs de rumeurs qui ouvrent les yeux !!
voila comment on utilise les situations pour faire passer des messages , mais c'est vrai tu peux refuser de voir , la Chine tu vas la prendre dans les dents très prochainement et tu verras ce que c'ets la culture chinoise et es chinoiseries psychologique tu auras le temps de méidter alors !

Site : Asailist

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Publié il y a 2 jours
Analyse
À son tour, l’Europe prend ses distances avec la Chine

Pierre-Antoine Donnet Pierre-Antoine Donnet

(Source : Nikkei Asia)
(Source : Nikkei Asia)
Déjà brouillée avec les États-Unis, le Japon, l’Australie et bien d’autres pays, la Chine de Xi Jinping est désormais en difficulté avec l’Union européenne. Or le président chinois comptait beaucoup sur le Vieux Continent pour s’en servir comme contre-poids stratégique face à l’Amérique.
Américains et Européens ont longtemps été divisés : la Chine est-elle une « menace » ou un « défi » pour la sécurité ? Aujourd’hui, le fossé se resserre. Les alliés tentent en ce moment de se mettre d’accord sur le nouveau document stratégique à long terme de l’OTAN, qui mentionne pour la première fois Pékin. « L’influence croissante de la Chine remodèle le monde, avec des conséquences directes pour notre sécurité et nos démocraties, déclarait ainsi le 14 juin le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à l’Agence de presse Athènes-Macédoine (ANA), ajoutant que « les politiques coercitives de la Chine » constituaient des « menaces et des défis » pour la sécurité de l’Occident.
Quelques semaines plus tôt à Davos, Jens Stoltenberg avait exhorté les pays occidentaux à ne plus troquer la sécurité contre le profit économique, soulignant les risques de laisser sans contrôle les liens économiques étroits avec la Russie et la Chine. Certes, la majorité des membres, y compris la France et l’Allemagne, hésitent à utiliser la même description de la menace pour la Chine que pour la Russie. S’ils sont davantage disposés à désigner clairement Moscou comme une « menace » pour la sécurité, tandis que Pékin est qualifié de simple « défi » sécuritaire. Toutefois, même en désignant la Chine comme un « défi », le langage utilisé serait plus sévère que celui utilisé dans le concept stratégique actuel de l’OTAN, publié en 2010, qui ne mentionne même pas le pays.
Souvenons-nous : l’année dernière, les dirigeants de l’Alliance atlantique, dans un tournant historique, avaient pour la première fois déclaré que la Chine posait des « défis » auxquels il fallait répondre, en partie à la demande expresse des États-Unis. « Les points de vue transatlantiques sur la Chine ont longtemps été divergents, mais récemment, ils convergent progressivement, a déclaré au site Euractiv, Bruno Lété, chargé de mission transatlantique pour la Sécurité et la Défense au German Marshall Fund à Bruxelles. Néanmoins, les États membres de l’UE maintiennent une approche pragmatique à l’égard de la Chine, principalement en raison des interdépendances économiques. Ils ne sont pas unanimes sur le fait que la Chine constitue une menace et pour le moment, le consensus la décrit comme un « concurrent stratégique ».

Sous l’ancien président américain Donald Trump, Washington avait longtemps fait pression sur les pays européens et d’autres encore pour qu’ils excluent les technologies chinoises, dont tout particulièrement l’équipementier télécoms chinois Huawei des réseaux 5G. Mais, s’il avait été le premier président à prendre le taureau par les cornes face à la puissante Chine, Donal Trump ne s’intéressait qu’au commerce, ne prêtant aucune attention aux droits humains.
Les choses ont radicalement changé avec son successeur Joe Biden pour qui la Chine représente un adversaire, sinon même l’incarnation du mal absolu, que ce soit dans les domaines politiques, stratégiques ou militaires. Avec lui, les relations sino-américaine ont rapidement tourné à l’aigre, si bien que l’on parle aujourd’hui d’une période de guerre froide entre les deux premières puissances économiques du globe. La guerre en Ukraine livrée par la Russie depuis le 24 février et ses cortèges de morts et de destructions n’ont fait qu’accentuer cette rivalité sino-américaine, Joe Biden s’employant désormais à entraîner l’Europe dans son sillage.

Xi Jinping divise les Européens
Le premier véritable problème entre l’Union européenne et la Chine avait été le refus catégorique du parlement européen d’entériner l’accord sino-européen sur les investissement conclu en décembre 2020. En cause : la controverse surgie avec la politique répressive menée par les autorités chinoises envers les Ouïghours au Xinjiang dans le nord-ouest du pays.
Xi Jinping n’avait pourtant pas ménagé ses efforts pour renforcer les liens entre la Chine et le Vieux Continent. Au point même, pendant un temps, de défendre les valeurs d’un monde ouvert et multiculturel. On se souvient de son discours à Davos en 2017, véritable plaidoyer en faveur du libre-échange et de la coopération internationale. Le gratin européen de la finance l’avait plusieurs fois interrompu par des salves d’applaudissements.
Puis les choses se sont tendues. À Bruxelles, on s’est inquiété du projet pharaonique des « Nouvelles routes de la soie », relancé par Xi Jinping. En 2019, le géant asiatique a été qualifié par la Commission européenne de « rival systémique », doublé d’un « concurrent stratégique ». Depuis, Xi divise l’Europe.

Au Parlement européen, plusieurs élus ont fait de la question chinoise un marqueur fort de leur mandat. À l’opposé, d’autres ont volontiers cédé aux sirènes du numéro un chinois. C’est le cas de Viktor Orban. Depuis une dizaine d’années, le Premier ministre hongrois a multiplié les ouvertures vers Pékin. Il souhaite imposer une Hongrie en rupture « avec les dogmes et les idéologies occidentales ». Résultat : les capitaux chinois coulent à flots. Lignes ferroviaires, hubs logistiques… En 2024, un gigantesque campus de la prestigieuse université Fudan de Shanghai devrait ouvrir à Budapest. Ce projet a suscité un tonnerre de contestations.
Dans les États périphériques de l’espace Schengen, Xi Jinping a également le vent en poupe en Serbie, en Macédoine ou encore au Monténégro, pays où les ressortissants chinois sont exemptés de visa. Dans ces pays, lassés de frapper à la porte de l’Union européenne, Pékin faisait mouche. Le président serbe Aleksandar Vucic, proche de son homologue chinois, était allé jusqu’à nier la solidarité européenne. « C’est un conte de fées sur papier », déclarait-il en 2020, estimant que « le seul pays capable de venir en aide [aux Serbes], c’est la Chine ».

Le tournant du Covid-19
Depuis, les liens entre l’UE et la Chine n’ont pas cessé de se détériorer. La gestion catastrophique de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement chinois a constitué un véritablement tournant du fait des gigantesques problèmes rencontrés par les entreprises européennes en Chine.
Le 16 mai dernier, l’Union européenne et les États-Unis ont profité de nouvelles discussions commerciales informelles à Saclay, près de Paris, pour afficher leur volonté de faire bloc face à la Chine et la Russie. Les responsables du commerce de l’administration américaine et de l’UE, réunis dans le cadre du Conseil du commerce et des technologies (TTC), ont souligné leur souhait de coordonner leurs actions dans une série de domaines allant des semi-conducteurs à la lutte contre la désinformation, en passant par le contrôle des exportations de produits stratégiques vers la Russie.
Washington et Bruxelles ambitionnent désormais d’avoir des « échanges d’informations plus complets sur les exportations de technologies critiques américaines et européennes, en se concentrant d’abord sur la Russie et sur d’autres pays cherchant à échapper aux sanctions » internationales, selon un document de synthèse remis à la presse.
S’agissant de la désinformation, les deux parties entendent préparer un nouveau « cadre de coopération » sur « l’intégrité de l’information pendant les crises, particulièrement sur les plateformes internet ». Par exemple, « nous pouvons faire plus ensemble pour lutter contre les fausses explications » sur la flambée des prix alimentaires, qui mettent en accusation l’UE, a expliqué la commissaire européenne Margrethe Vestager, durant la conférence de presse finale. À noter que la désinformation est devenue ces dernières années un sujet central pour les démocraties mondiales. La Chine et la Russie sont considérées comme étant les principales sources de ces « infox ».

« Cheval de Troie »
Mais aujourd’hui, les ambitions chinoises en Europe centrale et orientale sont, elles aussi, en perte de vitesse. En avril 2022, la Chine avait célébré dix ans de coopération avec ces pays, à travers la plateforme « 16+1 ». À cette fin, le gouvernement chinois avait dépêché des représentants officiels dans huit pays de la région dans le but de sauver les relations de la Chine avec ces seize pays, des liens qui ont cependant franchement tourné à l’aigre avec la guerre en Ukraine.
De fait, Pékin a commis plusieurs erreurs graves avec tous ces pays qui étaient pourtant des partenaire naturels. La première a été de promettre beaucoup, promesses pour la plupart jamais tenues. Ainsi celles d’investissements chinois dans la région, pour l’essentiel dans les infrastructures. Dans ce domaine, la désillusion de ces pays est quasi totale, l’exemple emblématique étant la construction jamais réalisée d’une voie ferrée entre Budapest et Belgrade.
La deuxième erreur a été d’ignorer l’inquiétude de ces pays souvent exprimée quant à l’intention de se servir de ce mécanisme « 16+1 » pour diviser l’Europe et étendre l’influence chinoise dans la région. Pour de nombreux responsables politiques européens, le « 16+1 » ressemblait fort à un « cheval de Troie » au cœur de l’Europe. Il en a résulté des appels de ces mêmes responsables à ces pays pour les exhorter à préférer le cadre « 27+1 » afin de permettre à l’Union européenne de parler d’une seule voix avec la Chine.
Car les craintes se sont bien vite matérialisées. La Hongrie et de la Grèce ont régulièrement mis leur véto à toute initiative européenne prenant pour cible Pékin. Une autre erreur encore a été pour la Chine de ne pas prendre en compte le facteur russe et les craintes en Europe d’une invasion de Moscou dans les pays riverains de la Russie tels que les pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) ou bien sûr aussi la Pologne, qui sont depuis devenus des alliés proches des États-Unis.
Mais la plus grande erreur a été de ne pas prendre en compte le fait que ces pays d’Europe centrale et orientale ont progressivement pris leurs distances avec la Chine en raison des relations devenues exécrables entre Pékin et Washington depuis 2017. Conséquence de toutes ces erreurs : la plupart de ces pays se tournent désormais vers les États-Unis. Fini les accords signés avec le géant chinois Huawei. La Roumanie et la République tchèque ont quant à elles annulé leurs projets de construction de centrales nucléaires chinoises.
Aujourd’hui, le « 16+1 » est devenu une coquille vide, tandis que plusieurs de ces pays se rapprochent désormais de Taïwan. En particulier la Lituanie qui s’est retrouvée la cible de représailles commerciales chinoises lorsqu’elle a décidé de renommer la représentation diplomatique taïwanaise à Vilnius en « Bureau de Représentation de Taïwan », remplaçant le nom « Taipei » par « Taïwan ». Les pays de cette région envoient maintenant de nombreuses délégations quasi officielles sur « l’île rebelle ». La réponse agressive de la Chine à ces visite n’a eu pour résultat que d’aliéner davantage ces pays envers Pékin. Là encore, le pouvoir chinois s’est tiré une balle dans le pied.

« Énorme inquiétude »
La gestion catastrophique de la pandémie en Chine a donné le coup de grâce. Celle-ci a en effet entraîné la rupture des chaînes d’approvisionnement précieuses pour les entreprises étrangères, tandis que des milliers d’usines chinoises n’avaient plus d’autre choix que de fermer leurs portes temporairement. Le chômage a alors grimpé en flèche.
Selon les résultats d’un sondage effectué par la Chambre européenne de commerce en Chine, 23 % des entreprises européennes sont en train de « réfléchir à transférer » leurs activités et leurs projets d’investissements hors de Chine en raison de « l’énorme incertitude » liée aux restrictions de la politique « zéro Covid ». Selon cette enquête, 60 % des entreprises européennes estiment qu’il est encore plus difficile de faire du commerce en Chine qu’en 2020. Cette politique « zéro Covid » a d’ores et déjà de lourdes répercussions sur l’économie, avec nombre de commerces fermés, un tourisme en berne, des usines qui fonctionnent au ralenti.
Pour la deuxième année consécutive, ce motif arrive en tête des préoccupations des investisseurs étrangers. L’étude a été réalisée auprès de 600 entreprises en février et mars derniers. Une période durant laquelle deux événements – l’invasion russe de l’Ukraine et le confinement de Shanghai – ont encore pénalisé davantage les échanges mondiaux. Au total, 92 % des entreprises disent avoir été touchées par des problèmes d’approvisionnement et les trois quarts indiquent que leur activité a été perturbée par les contrôles liés au Covid-19. La stratégie « zéro Covid » provoque une « énorme incertitude » pour les entreprises, ce qui est « néfaste » pour les investissements, a déclaré à l’AFP la vice-présidente de la Chambre européenne de commerce, Bettina Schoen-Behanzin. « Nous espérons vraiment que la Chine se réveille, rouvre ses frontières et trouve un moyen de sortir » de cette stratégie sanitaire dommageable pour l’économie, insiste-t-elle.
Cependant, malgré des frustrations, les entreprises européennes « ne quittent pas la Chine, car le marché est trop grand », avec « de nombreuses opportunités de croissance à venir », note Bettina Schoen-Behanzin. Elles « reconsidèrent » toutefois l’étendue de leur présence en Chine et « réorientent » leurs investissements futurs, prévient-elle. « Le monde n’attend pas la Chine. S’il n’y a pas de changement, il est certain que les entreprises commenceront à réfléchir à des plans de secours et qu’elles iront sur d’autres marchés. »
Dépendance économique en question
Le gouvernement allemand travaille actuellement sur une nouvelle stratégie chinoise qui exposera très probablement cette approche plus critique. Cette stratégie aborde les dépendances des chaînes d’approvisionnement, notamment vis-à-vis de la Russie dans le secteur de l’énergie, explique ainsi Tim Rühlig, chercheur auprès du German Council on Foreign Relations (DGAP). « Ce qui reste contesté, cependant, c’est le degré, la vitesse et la méthode de dés enchevêtrement », ajoute-t-il, soulignant que tant dans les cercles économiques que politiques de l’Allemagne, il y aurait des positions différentes. Selon l’expert allemand, cela serait particulièrement visible dans le puissant secteur automobile du pays, où la Chine est un marché d’importation et d’exportation essentiel.
« Étant donné que la Chine est un acteur majeur de l’e-mobilité, elle passe dans les années à venir d’un statut de marché à celui de concurrent pour l’industrie automobile allemande, souligne Tim Rühlig. Réduire les dépendances critiques vis-à-vis de la Chine est plus difficile et prendra plus de temps que de se découpler de la Russie. Mais le consensus selon lequel nous devons réduire les dépendances et adopter une approche plus critique ne cesse de croître . »
La Chine est de loin le plus grand partenaire commercial de l’Allemagne depuis 2015. Les deuxième et troisième plus grands partenaires commerciaux de l’Allemagne sont les Pays-Bas et les États-Unis. Ceci explique la très grande dépendance allemande à l’égard de l’économie chinoise et la politique plutôt accommodante que l’ancien chancelière Angela Merkel a poursuivi tout au long de sa carrière à la tête de son pays.
Parallèlement, en France, depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, les appels se sont multipliés en faveur d’une plus grande restriction des investissements chinois, d’une plus grande prudence à l’égard de ce pays et de la création d’une stratégie industrielle qui, à terme, réduirait cette dépendance. Bien qu’il n’y ait jamais eu de référence directe à la Chine, celle-ci est aujourd’hui au cœur de la stratégie industrielle de la France. La crise d’approvisionnement en masques lors de la pandémie de Covid-19 et celle des semi-conducteurs l’ont bien montré. Tout comme le fait que les autorités françaises se sont aperçues que la France ne produisait plus un gramme de paracétamol, désormais importé de Chine et d’Inde.
« L’approche du gouvernement français à l’égard de la Chine est celle de la réduction des risques, notamment en ce qui concerne les transferts de technologie et les investissements directs à l’étrangers, explique à Euractiv Mathieu Duchâtel, directeur du programme Asie à l’Institut Montaigne. L’approche française est officiellement agnostique à l’égard des pays, même si elle est fortement éclairée par les réalités de la puissance économique chinoise. » En ce sens, la France est devenue un acteur crucial pour qu’un règlement européen établissant un cadre pour le filtrage des investissements directs à l’étrangers soit convenu en 2020.
Voici donc une Chine qui se retrouve progressivement isolée de l’Occident, un phénomène qui risque désormais de contaminer d’autres régions du monde, telle que l’Afrique et l’Amérique Latine. Le rêve chinois de puissance se trouve aujourd’hui plus que jamais contrarié.
Par Pierre-Antoine Donnet

Pas de traces de

Théodéric a écrit:: elle (la Chine) utilise en chinoiserie l'excuse bidon du covid et confinement stricte pour paralyser l'industrie juste ce qu'il faut , on manque de composant électronique en tout genre venant de chez eux et cela paralyse nos industries de montage et donc nos économies ! ils savent doser la panne juste ce qu'il faut pour bien se faire comprendre !

Ces méthodes de propagation de fausses rumeurs ne sont pas dignes d'un débat sérieux.

_________________
Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat.

Messages : 21647 Inscription : 21/08/2007

Jean-Marie Brodin a écrit:: Si la Chine est un tel danger, que penser de ces capitalistes qui lui ont "vendu la corde pour les pendre" comme disait Lenine ?

Je pense plutôt que le lobby militaro-industriel Américain a besoin d'un ennemi pour justifier ses gigantesques crédits (plus de 50% de tous les budgets militaires du monde réunis). La disparition de l'URSS a été une mauvaise nouvelle pour lui. Maintenant, il a la Chine et la Russie, tout va bien !

si tu lis ce que j'ai déja écrit , jamais je n'ai prétendu que nos chers américains et autres occidentaux étaient de personnes de grandes vertus , NON trop amoureux de l'argent du pouvoir de la domination , bref l'orgueil et c'ets nous qui avons permit à la chine d'être aussi rapidement là où elle est ( l'orgueil de vouloir se croire les grands blancs avec la Chine comme cela a était fait avec l'Afrique nous reviens dans les dents c'est pas totalement immérité mais cela ne nous fait pas marcher Chrétiennement pour autant) !
les Usa la finance veulent gouverner sans merci , mais pour l'heure c'est déja cuit , nu en occident n'a envi d'aller combattre la Chine la Russie voir l'Inde si elle s'associe a eux ! alors que la Chine arriverait a mobiliser sa population pour tenir des armes de ce fait on est déja vaincu et si il fallait se balancer des bombes nucléaires je en croix pas qu'au jeu du plus fou on soit les plus forts , il suffit de regarder notre comportement en Ukraine !
donc pour le moment c'est la Chine et Russie devant soit l'Inde s'unit a eux vu sa situation géographique soit elle va devenir le lieu de conflit prochain ! lieu que l'on va utiliser pour espérer nuire et freiner la Chine et Russie !

la seule puissance qui restera sera les malins de la finance (qui n'a pas de nation) et la technologie au main d'un pouvoir globale qui ne sera certainement que peu semblable a ce que l'on connait actuellement car il sera la suite du conflit mondiale le genre de ce qui est décrit dans l’Écriture " paix et sécurité" et on flique tout le monde de l'intérieur !

la Chine pliera comme tout le reste de l'humanité devant cette puissance mondiale et technologique qui se sera développée en puissance sur les guerres et malheurs

Messages : 21647 Inscription : 21/08/2007

humanlife a écrit:

Théodéric a écrit:

Spoiler:

humanlife a écrit:

Cela fait suite aux théories imaginaires de Théodéric sur la Chine, qualifiées de façon outrancière de "chinoiseries"

Théodéric a écrit:: elle (la Chine) utilise en chinoiserie l'excuse bidon du covid et confinement stricte pour paralyser l'industrie juste ce qu'il faut , on manque de composant électronique en tout genre venant de chez eux et cela paralyse nos industries de montage et donc nos économies ! ils savent doser la panne juste ce qu'il faut pour bien se faire comprendre !

Ces méthodes de propagation de fausses rumeurs ne sont pas dignes d'un débat sérieux.

je te colle en dessous les rumeurs de l'info et ils sont très loin d’êtres les seuls ! fausse rumeurs ??? tu serais pas un agent chinois infiltré en France toi !!! Mr.Red

voila pour la fausse rumeur toi qui te complet a ne pas voir ce que la terre entière constate !!

désormais la chine achète 55% de plus de pétrole Russe et son gaz et donc soutient la Russie dans le conflit a l'Ukraine tout cela pour du commerce et la domination du monde !

tient voila ce qu'en disent des propagateurs de rumeurs qui ouvrent les yeux !!
voila comment on utilise les situations pour faire passer des messages , mais c'est vrai tu peux refuser de voir , la Chine tu vas la prendre dans les dents très prochainement et tu verras ce que c'ets la culture chinoise et es chinoiseries psychologique tu auras le temps de méidter alors !

Site : Asailist

Politique
Publié il y a 2 jours
Analyse
À son tour, l’Europe prend ses distances avec la Chine

Pierre-Antoine Donnet Pierre-Antoine Donnet

(Source : Nikkei Asia)
(Source : Nikkei Asia)
Déjà brouillée avec les États-Unis, le Japon, l’Australie et bien d’autres pays, la Chine de Xi Jinping est désormais en difficulté avec l’Union européenne. Or le président chinois comptait beaucoup sur le Vieux Continent pour s’en servir comme contre-poids stratégique face à l’Amérique.
Américains et Européens ont longtemps été divisés : la Chine est-elle une « menace » ou un « défi » pour la sécurité ? Aujourd’hui, le fossé se resserre. Les alliés tentent en ce moment de se mettre d’accord sur le nouveau document stratégique à long terme de l’OTAN, qui mentionne pour la première fois Pékin. « L’influence croissante de la Chine remodèle le monde, avec des conséquences directes pour notre sécurité et nos démocraties, déclarait ainsi le 14 juin le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à l’Agence de presse Athènes-Macédoine (ANA), ajoutant que « les politiques coercitives de la Chine » constituaient des « menaces et des défis » pour la sécurité de l’Occident.
Quelques semaines plus tôt à Davos, Jens Stoltenberg avait exhorté les pays occidentaux à ne plus troquer la sécurité contre le profit économique, soulignant les risques de laisser sans contrôle les liens économiques étroits avec la Russie et la Chine. Certes, la majorité des membres, y compris la France et l’Allemagne, hésitent à utiliser la même description de la menace pour la Chine que pour la Russie. S’ils sont davantage disposés à désigner clairement Moscou comme une « menace » pour la sécurité, tandis que Pékin est qualifié de simple « défi » sécuritaire. Toutefois, même en désignant la Chine comme un « défi », le langage utilisé serait plus sévère que celui utilisé dans le concept stratégique actuel de l’OTAN, publié en 2010, qui ne mentionne même pas le pays.
Souvenons-nous : l’année dernière, les dirigeants de l’Alliance atlantique, dans un tournant historique, avaient pour la première fois déclaré que la Chine posait des « défis » auxquels il fallait répondre, en partie à la demande expresse des États-Unis. « Les points de vue transatlantiques sur la Chine ont longtemps été divergents, mais récemment, ils convergent progressivement, a déclaré au site Euractiv, Bruno Lété, chargé de mission transatlantique pour la Sécurité et la Défense au German Marshall Fund à Bruxelles. Néanmoins, les États membres de l’UE maintiennent une approche pragmatique à l’égard de la Chine, principalement en raison des interdépendances économiques. Ils ne sont pas unanimes sur le fait que la Chine constitue une menace et pour le moment, le consensus la décrit comme un « concurrent stratégique ».

Sous l’ancien président américain Donald Trump, Washington avait longtemps fait pression sur les pays européens et d’autres encore pour qu’ils excluent les technologies chinoises, dont tout particulièrement l’équipementier télécoms chinois Huawei des réseaux 5G. Mais, s’il avait été le premier président à prendre le taureau par les cornes face à la puissante Chine, Donal Trump ne s’intéressait qu’au commerce, ne prêtant aucune attention aux droits humains.
Les choses ont radicalement changé avec son successeur Joe Biden pour qui la Chine représente un adversaire, sinon même l’incarnation du mal absolu, que ce soit dans les domaines politiques, stratégiques ou militaires. Avec lui, les relations sino-américaine ont rapidement tourné à l’aigre, si bien que l’on parle aujourd’hui d’une période de guerre froide entre les deux premières puissances économiques du globe. La guerre en Ukraine livrée par la Russie depuis le 24 février et ses cortèges de morts et de destructions n’ont fait qu’accentuer cette rivalité sino-américaine, Joe Biden s’employant désormais à entraîner l’Europe dans son sillage.

Xi Jinping divise les Européens
Le premier véritable problème entre l’Union européenne et la Chine avait été le refus catégorique du parlement européen d’entériner l’accord sino-européen sur les investissement conclu en décembre 2020. En cause : la controverse surgie avec la politique répressive menée par les autorités chinoises envers les Ouïghours au Xinjiang dans le nord-ouest du pays.
Xi Jinping n’avait pourtant pas ménagé ses efforts pour renforcer les liens entre la Chine et le Vieux Continent. Au point même, pendant un temps, de défendre les valeurs d’un monde ouvert et multiculturel. On se souvient de son discours à Davos en 2017, véritable plaidoyer en faveur du libre-échange et de la coopération internationale. Le gratin européen de la finance l’avait plusieurs fois interrompu par des salves d’applaudissements.
Puis les choses se sont tendues. À Bruxelles, on s’est inquiété du projet pharaonique des « Nouvelles routes de la soie », relancé par Xi Jinping. En 2019, le géant asiatique a été qualifié par la Commission européenne de « rival systémique », doublé d’un « concurrent stratégique ». Depuis, Xi divise l’Europe.

Au Parlement européen, plusieurs élus ont fait de la question chinoise un marqueur fort de leur mandat. À l’opposé, d’autres ont volontiers cédé aux sirènes du numéro un chinois. C’est le cas de Viktor Orban. Depuis une dizaine d’années, le Premier ministre hongrois a multiplié les ouvertures vers Pékin. Il souhaite imposer une Hongrie en rupture « avec les dogmes et les idéologies occidentales ». Résultat : les capitaux chinois coulent à flots. Lignes ferroviaires, hubs logistiques… En 2024, un gigantesque campus de la prestigieuse université Fudan de Shanghai devrait ouvrir à Budapest. Ce projet a suscité un tonnerre de contestations.
Dans les États périphériques de l’espace Schengen, Xi Jinping a également le vent en poupe en Serbie, en Macédoine ou encore au Monténégro, pays où les ressortissants chinois sont exemptés de visa. Dans ces pays, lassés de frapper à la porte de l’Union européenne, Pékin faisait mouche. Le président serbe Aleksandar Vucic, proche de son homologue chinois, était allé jusqu’à nier la solidarité européenne. « C’est un conte de fées sur papier », déclarait-il en 2020, estimant que « le seul pays capable de venir en aide [aux Serbes], c’est la Chine ».

Le tournant du Covid-19
Depuis, les liens entre l’UE et la Chine n’ont pas cessé de se détériorer. La gestion catastrophique de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement chinois a constitué un véritablement tournant du fait des gigantesques problèmes rencontrés par les entreprises européennes en Chine.
Le 16 mai dernier, l’Union européenne et les États-Unis ont profité de nouvelles discussions commerciales informelles à Saclay, près de Paris, pour afficher leur volonté de faire bloc face à la Chine et la Russie. Les responsables du commerce de l’administration américaine et de l’UE, réunis dans le cadre du Conseil du commerce et des technologies (TTC), ont souligné leur souhait de coordonner leurs actions dans une série de domaines allant des semi-conducteurs à la lutte contre la désinformation, en passant par le contrôle des exportations de produits stratégiques vers la Russie.
Washington et Bruxelles ambitionnent désormais d’avoir des « échanges d’informations plus complets sur les exportations de technologies critiques américaines et européennes, en se concentrant d’abord sur la Russie et sur d’autres pays cherchant à échapper aux sanctions » internationales, selon un document de synthèse remis à la presse.
S’agissant de la désinformation, les deux parties entendent préparer un nouveau « cadre de coopération » sur « l’intégrité de l’information pendant les crises, particulièrement sur les plateformes internet ». Par exemple, « nous pouvons faire plus ensemble pour lutter contre les fausses explications » sur la flambée des prix alimentaires, qui mettent en accusation l’UE, a expliqué la commissaire européenne Margrethe Vestager, durant la conférence de presse finale. À noter que la désinformation est devenue ces dernières années un sujet central pour les démocraties mondiales. La Chine et la Russie sont considérées comme étant les principales sources de ces « infox ».

« Cheval de Troie »
Mais aujourd’hui, les ambitions chinoises en Europe centrale et orientale sont, elles aussi, en perte de vitesse. En avril 2022, la Chine avait célébré dix ans de coopération avec ces pays, à travers la plateforme « 16+1 ». À cette fin, le gouvernement chinois avait dépêché des représentants officiels dans huit pays de la région dans le but de sauver les relations de la Chine avec ces seize pays, des liens qui ont cependant franchement tourné à l’aigre avec la guerre en Ukraine.
De fait, Pékin a commis plusieurs erreurs graves avec tous ces pays qui étaient pourtant des partenaire naturels. La première a été de promettre beaucoup, promesses pour la plupart jamais tenues. Ainsi celles d’investissements chinois dans la région, pour l’essentiel dans les infrastructures. Dans ce domaine, la désillusion de ces pays est quasi totale, l’exemple emblématique étant la construction jamais réalisée d’une voie ferrée entre Budapest et Belgrade.
La deuxième erreur a été d’ignorer l’inquiétude de ces pays souvent exprimée quant à l’intention de se servir de ce mécanisme « 16+1 » pour diviser l’Europe et étendre l’influence chinoise dans la région. Pour de nombreux responsables politiques européens, le « 16+1 » ressemblait fort à un « cheval de Troie » au cœur de l’Europe. Il en a résulté des appels de ces mêmes responsables à ces pays pour les exhorter à préférer le cadre « 27+1 » afin de permettre à l’Union européenne de parler d’une seule voix avec la Chine.
Car les craintes se sont bien vite matérialisées. La Hongrie et de la Grèce ont régulièrement mis leur véto à toute initiative européenne prenant pour cible Pékin. Une autre erreur encore a été pour la Chine de ne pas prendre en compte le facteur russe et les craintes en Europe d’une invasion de Moscou dans les pays riverains de la Russie tels que les pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) ou bien sûr aussi la Pologne, qui sont depuis devenus des alliés proches des États-Unis.
Mais la plus grande erreur a été de ne pas prendre en compte le fait que ces pays d’Europe centrale et orientale ont progressivement pris leurs distances avec la Chine en raison des relations devenues exécrables entre Pékin et Washington depuis 2017. Conséquence de toutes ces erreurs : la plupart de ces pays se tournent désormais vers les États-Unis. Fini les accords signés avec le géant chinois Huawei. La Roumanie et la République tchèque ont quant à elles annulé leurs projets de construction de centrales nucléaires chinoises.
Aujourd’hui, le « 16+1 » est devenu une coquille vide, tandis que plusieurs de ces pays se rapprochent désormais de Taïwan. En particulier la Lituanie qui s’est retrouvée la cible de représailles commerciales chinoises lorsqu’elle a décidé de renommer la représentation diplomatique taïwanaise à Vilnius en « Bureau de Représentation de Taïwan », remplaçant le nom « Taipei » par « Taïwan ». Les pays de cette région envoient maintenant de nombreuses délégations quasi officielles sur « l’île rebelle ». La réponse agressive de la Chine à ces visite n’a eu pour résultat que d’aliéner davantage ces pays envers Pékin. Là encore, le pouvoir chinois s’est tiré une balle dans le pied.

« Énorme inquiétude »
La gestion catastrophique de la pandémie en Chine a donné le coup de grâce. Celle-ci a en effet entraîné la rupture des chaînes d’approvisionnement précieuses pour les entreprises étrangères, tandis que des milliers d’usines chinoises n’avaient plus d’autre choix que de fermer leurs portes temporairement. Le chômage a alors grimpé en flèche.
Selon les résultats d’un sondage effectué par la Chambre européenne de commerce en Chine, 23 % des entreprises européennes sont en train de « réfléchir à transférer » leurs activités et leurs projets d’investissements hors de Chine en raison de « l’énorme incertitude » liée aux restrictions de la politique « zéro Covid ». Selon cette enquête, 60 % des entreprises européennes estiment qu’il est encore plus difficile de faire du commerce en Chine qu’en 2020. Cette politique « zéro Covid » a d’ores et déjà de lourdes répercussions sur l’économie, avec nombre de commerces fermés, un tourisme en berne, des usines qui fonctionnent au ralenti.
Pour la deuxième année consécutive, ce motif arrive en tête des préoccupations des investisseurs étrangers. L’étude a été réalisée auprès de 600 entreprises en février et mars derniers. Une période durant laquelle deux événements – l’invasion russe de l’Ukraine et le confinement de Shanghai – ont encore pénalisé davantage les échanges mondiaux. Au total, 92 % des entreprises disent avoir été touchées par des problèmes d’approvisionnement et les trois quarts indiquent que leur activité a été perturbée par les contrôles liés au Covid-19. La stratégie « zéro Covid » provoque une « énorme incertitude » pour les entreprises, ce qui est « néfaste » pour les investissements, a déclaré à l’AFP la vice-présidente de la Chambre européenne de commerce, Bettina Schoen-Behanzin. « Nous espérons vraiment que la Chine se réveille, rouvre ses frontières et trouve un moyen de sortir » de cette stratégie sanitaire dommageable pour l’économie, insiste-t-elle.
Cependant, malgré des frustrations, les entreprises européennes « ne quittent pas la Chine, car le marché est trop grand », avec « de nombreuses opportunités de croissance à venir », note Bettina Schoen-Behanzin. Elles « reconsidèrent » toutefois l’étendue de leur présence en Chine et « réorientent » leurs investissements futurs, prévient-elle. « Le monde n’attend pas la Chine. S’il n’y a pas de changement, il est certain que les entreprises commenceront à réfléchir à des plans de secours et qu’elles iront sur d’autres marchés. »
Dépendance économique en question
Le gouvernement allemand travaille actuellement sur une nouvelle stratégie chinoise qui exposera très probablement cette approche plus critique. Cette stratégie aborde les dépendances des chaînes d’approvisionnement, notamment vis-à-vis de la Russie dans le secteur de l’énergie, explique ainsi Tim Rühlig, chercheur auprès du German Council on Foreign Relations (DGAP). « Ce qui reste contesté, cependant, c’est le degré, la vitesse et la méthode de dés enchevêtrement », ajoute-t-il, soulignant que tant dans les cercles économiques que politiques de l’Allemagne, il y aurait des positions différentes. Selon l’expert allemand, cela serait particulièrement visible dans le puissant secteur automobile du pays, où la Chine est un marché d’importation et d’exportation essentiel.
« Étant donné que la Chine est un acteur majeur de l’e-mobilité, elle passe dans les années à venir d’un statut de marché à celui de concurrent pour l’industrie automobile allemande, souligne Tim Rühlig. Réduire les dépendances critiques vis-à-vis de la Chine est plus difficile et prendra plus de temps que de se découpler de la Russie. Mais le consensus selon lequel nous devons réduire les dépendances et adopter une approche plus critique ne cesse de croître . »
La Chine est de loin le plus grand partenaire commercial de l’Allemagne depuis 2015. Les deuxième et troisième plus grands partenaires commerciaux de l’Allemagne sont les Pays-Bas et les États-Unis. Ceci explique la très grande dépendance allemande à l’égard de l’économie chinoise et la politique plutôt accommodante que l’ancien chancelière Angela Merkel a poursuivi tout au long de sa carrière à la tête de son pays.
Parallèlement, en France, depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, les appels se sont multipliés en faveur d’une plus grande restriction des investissements chinois, d’une plus grande prudence à l’égard de ce pays et de la création d’une stratégie industrielle qui, à terme, réduirait cette dépendance. Bien qu’il n’y ait jamais eu de référence directe à la Chine, celle-ci est aujourd’hui au cœur de la stratégie industrielle de la France. La crise d’approvisionnement en masques lors de la pandémie de Covid-19 et celle des semi-conducteurs l’ont bien montré. Tout comme le fait que les autorités françaises se sont aperçues que la France ne produisait plus un gramme de paracétamol, désormais importé de Chine et d’Inde.
« L’approche du gouvernement français à l’égard de la Chine est celle de la réduction des risques, notamment en ce qui concerne les transferts de technologie et les investissements directs à l’étrangers, explique à Euractiv Mathieu Duchâtel, directeur du programme Asie à l’Institut Montaigne. L’approche française est officiellement agnostique à l’égard des pays, même si elle est fortement éclairée par les réalités de la puissance économique chinoise. » En ce sens, la France est devenue un acteur crucial pour qu’un règlement européen établissant un cadre pour le filtrage des investissements directs à l’étrangers soit convenu en 2020.
Voici donc une Chine qui se retrouve progressivement isolée de l’Occident, un phénomène qui risque désormais de contaminer d’autres régions du monde, telle que l’Afrique et l’Amérique Latine. Le rêve chinois de puissance se trouve aujourd’hui plus que jamais contrarié.
Par Pierre-Antoine Donnet

Pas de traces de

Théodéric a écrit:: elle (la Chine) utilise en chinoiserie l'excuse bidon du covid et confinement stricte pour paralyser l'industrie juste ce qu'il faut , on manque de composant électronique en tout genre venant de chez eux et cela paralyse nos industries de montage et donc nos économies ! ils savent doser la panne juste ce qu'il faut pour bien se faire comprendre !

Ces méthodes de propagation de fausses rumeurs ne sont pas dignes d'un débat sérieux.

mais ci justement il y a eu un article récent , où ils exposent que les méthodes chinoises de paralysie de nos industries est une mise en garde de la Chine sur notre dépendance totale a elle et donc qu'il faut se calmer coté des rétorsions que l'Europe veut imposer à la Chine !
2 usines françaises Sévantis (Peugeot Citroën Opel) sont en chômage technique car ils manquent de composant chinois ce qui plombe grandement les fabricants automobiles et permet au gouvernement de méditer sur " et si on vous livre mois ça donne quoi vos industries et finances en France ?"
c'est la teneur de l'article la dépendance a la Chine nous soumet !
si la Chine veut se construire des sous-marins des portes avions covid ou pas covid ils seront fabriqués à la date , là pas de panne de livraison de pièce détachées !
t'es un grand naïf , la politique est retord !!!

Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

Tu ne présentes aucun élément qui permet de justifier ces rumeurs.

Ces méthodes de propagation de fausses rumeurs ne sont pas sérieuses.

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Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat.

Messages : 21073 Inscription : 25/12/2011

La question peut quand même être posée , Humanlife !

Le manque de pièces en Europe , venant de Chine , devient sérieux . Les délais d'attente pour réparations ou achats de matériel neuf se multiplient . Les prix augmentent de ce fait .

Est-ce pure coïncidence avec les malheurs qui frappent le globe ou n'y a-t-il pas également une part de stratégie ? Pourquoi interdire de se poser la question ?

L'écrivaine chinoise Fang Fang , qui a écrit , contre vents et marées , censures et tracasseries , la chronique de " Wuhan , ville close . Journal " ( ed la cosmopolite Stock , 2020 ) a bien éprouvé et compris les dangers du nationalisme chinois et se sert de l'ironie , à la fin du livre qui a réuni ses chroniques courageuses et utiles du temps de l'épidémie et de la fermeture de Wuhan :

" [...] Je tiens à remercier spécialement les ultra-nationalistes qui n'ont cessé de m'attaquer jour après jour . Sans ces attaques , indolente comme je le suis , je n'aurais jamais entrepris ce travail , ou alors avec dilettantisme , un jour sur deux , mais je n'aurais pas écrit autant . Et combien de lecteurs auraient lu ces témoignages recueillis au fil des jours ?
Mais ce qui me réjouit par-dessus tout , c'est de savoir qu'ils ont consacré tous les moyens à leur disposition pour m'attaquer , mobiliser leurs troupes au point que pas un des leurs n'ait écrit contre moi .

Et au bout du compte , qu'est-ce que les internautes ont pu découvrir ? Leur logique confuse , leur pensée déformée , leurs perspectives tordues , leur piètre qualité littéraire et leur valeur humaine abjecte . Bref , jour après jour , leurs attaques ont laissé transparaître leur faiblesse et révélé au grand jour leur
perversion .
Les internautes ont pu enfin réaliser qui sont vraiment les ultra-nationalistes qui portent un grand V (1) .

Note bas de page (1) : " V " est l'abréviation de " vérifié " : sur Weibo , les utilisateurs portant un grand V
comptent plus de 300 000 abonnés et sont extrêmement actifs .

[...]
Les ultra-nationalistes font preuve d'une arrogance démesurée et ont développé une structure comparable à celle des mafias . Ils font la pluie et le beau temps sur Internet , et insultent quiconque a un point de vue divergent . [...]
Si nous laissons les ultra-nationalistes étendre leur pouvoir comme ils l'entendent et propager leur maladie à notre société , la réforme échouera à coup sûr , la Chine n'aura plus aucun avenir . [...] "

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Elargissement du Credo latin par Bardet en 1970 : Y H W H signe la Trinité , ne se prononce pas , se chante par l'Esprit , est UN
MOUVEMENT , de toute éternité ( 24/05/2021 ) .

NB La couleur rouge est réservée à la modération .

Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

boulo a écrit:: La question peut quand même être posée , Humanlife !

Le manque de pièces en Europe , venant de Chine , devient sérieux . Les délais d'attente pour réparations ou achats de matériel neuf se multiplient . Les prix augmentent de ce fait .

Est-ce pure coïncidence avec les malheurs qui frappent le globe ou n'y a-t-il pas également une part de stratégie ? Pourquoi interdire de se poser la question ?

Théodéric ne pose pas de question, il affirme des positions qui ne sont justifiées par aucun élément concret, et qui s'apparentent à la propagation de fausses rumeurs.

On ne peut pas raconter tout et n'importe quoi qui nous passe par la tête, et accuser tel ou tel pays de telle manipulation ou stratégie sans présenter des faits concrets.

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Messages : 21073 Inscription : 25/12/2011

Pour ce qui me concerne , Humanlife , je vous ai donné le témoignage de la chinoise Fang Fang qui dénonce dans son pays un lobby ultra-nationaliste , comparable à une immense mafia et prêt à tous les coups tordus .

Comme le nazisme ou le communisme stalinien , présumé-je .

" Malgré leur piètre niveau , les ultra-nationalistes ont , au fil des années , à l'image du nouveau coronavirus , infecté peu à peu la société . Ils sont très actifs , notamment auprès des fonctionnaires , toujours aux petits soins envers eux , les contaminant en grand nombre et à la vitesse grand V . [ Ironie . Grand V est leur signe distinctif sur Weibo NDC ]
En retour , ces derniers les protègent et les aident à devenir de plus en plus forts . [... ] ( o.c. p 383 )

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Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

Ce témoignage ne contient pas d'éléments qui justifient les affirmations de Théodéric.

C'est notre rôle d'exiger un minimum de rigueur dans l'argumentation de thèses qui mettent en cause le comportement de tel pays, personne ou organisation, et qui pourraient alimenter des tensions entre les différentes parties sur la base de fausses rumeurs.

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Messages : 253 Inscription : 22/11/2021

Humanlife

Spoiler:

[/quote]
De quoi se plaint-on ? De ce que la Chine ne livrerait plus les produits manufacturés qu'elle est censée nous procurer ?
Même si c'était vrai, à qui la faute sinon à ceux qui ont délocalisé systématiquement notre industrie pour maximiser leurs profits, aux détriment de notre production nationale et de ses acteurs, ouvriers, patrons de PME, etc ...
"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes."

Messages : 21073 Inscription : 25/12/2011

" 22 février 2020

[...]
Des nouvelles bien attristantes arrivent aussi . Les énormes efforts déployés par la municipalité de Wuhan pour identifier les personnes contaminées ont été tels que de nombreux citadins n'en peuvent plus .
Malgré tout , la propagation de l'épidémie reste difficile à contrôler .

C'est la raison pour laquelle dix-neuf nouveaux hôpitaux temporaires vont encore être installés .
Un plus grand nombre de lits permettra de soigner davantage de malades et empêchera les cas légers de s'aggraver . Mon ami médecin a répété ce qu'il m'avait déjà dit : à Wuhan , il y a près de 10 000 cas , infectés dans la première période de l'épidémie , en état grave ou critique . Par conséquent , le nombre des décès est difficile à réduire .
Les patients en réanimation peinent à respirer , leur apporter de l'oxygène est capital .
Je me suis souvenue d'un article de Caixin paru hier soir qui évoquait ces patients dont la vie était suspendue à un simple tuyau de respirateur .

Au cours de la conversation , mon ami médecin m'a dit : " A présent , l'efficacité de la médecine chinoise traditionnelle est prouvée . "
Un internaute m'a écrit précisément sur cette question . J'ai donc demandé à mon ami , qui est spécialiste de la médecine occidentale , comment lui et ses confrères voyaient cette question .

" Dans beaucoup d'hôpitaux , m'a-t-il répondu , des praticiens de médecine traditionnelle soignent des malades atteints du coronavirus , avec de très bons résultats .
Bien sûr , cela ne les empêche pas d'utiliser conjointement la médecine occidentale , les traitements thérapeutiques , par exemple .
La combinaison des deux donne des résultats probants et a été largement reconnue au niveau national .
Au début ; les spécialistes de médecine occidentale se sont montrés extrêmement réticents à cette approche , et même très ironiques .
Maintenant que les résultats sont là , toutes les critiques ont cessé .

J'imagine que , après l'épidémie , l'Etat soutiendra davantage le domaine de la médecine chinoise , qui s'est illustré dans cette bataille contre le coronavirus ,
n'en déplaise aux praticiens de la médecine occidentale .

La médecine chinoise est , qui plus est , beaucoup moins coûteuse .
Personnellement , je n'ai jamais très bien compris ses principes mais je ne les ai pas pour autant rejetés .
Après tout , la médecine traditionnelle a dominé tout au long des cinq mille ans d'histoire de la Chine , alors que la médecine occidentale n'a fait ses preuves que depuis quelques décennies .

L'efficacité de la médecine chinoise est incontestable dans certains cas . "

Ces propos ont été envoyés séparément . Je les réunis ici mais je les reproduis fidèlement . [...]

"

( " Wuhan , ville close . Journal " par Fang Fang , version française aux éditions Stock 2020 , pp 164-165 )

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MOUVEMENT , de toute éternité ( 24/05/2021 ) .

NB La couleur rouge est réservée à la modération .

Messages : 21647 Inscription : 21/08/2007

humanlife a écrit:: Ce témoignage ne contient pas d'éléments qui justifient les affirmations de Théodéric.

C'est notre rôle d'exiger un minimum de rigueur dans l'argumentation de thèses qui mettent en cause le comportement de tel pays, personne ou organisation, et qui pourraient alimenter des tensions entre les différentes parties sur la base de fausses rumeurs.

malheureusement pour toi tu fais preuve d'autant de discernement que le président ukrainien , lui non plus ne voyait pas de preuve des mises en gardes américaines sur le fait que les Russes amassaient des divisions de soldat et chars a sa porte , ça y est maintenant il voit ben de quoi lui parlait les américains !
donc je ne m'inquiète pas tu ne vois pas tu finira pas voir pour la Chine comme Zélensky voit désormais pour son pays il a compris de quoi lui parlaient les américains , mais il ets trop tard maintenant il a perdu 20% de son pays et des milliers de milliers d'habitants !

pourquoi la Chine se priverait-elle d'un levier aussi puissant et malléable pour contraindre l'Europe et Usa à se calmer sur des sujets qui la dérange grandement ?

il te faut des preuves ?? tu crois que les choix fait en catimini et les intentions des dirigeants chinois vont être publiées dans le journal ??
attend un peu que cela ce complique encore pour l'industrie européenne en panne de livraisons (c'est en court un peu partout) si on veut vraiment durcir les sanctions contre la Chine pour leur comportement envers les Ouïgours , pour Taïwan pour la mer de Chine et la circulation maritime et tu verras si nos dirigeants ne reconnaitront pas publiquement que la Chine utilise sans le dire la réduction le blocage de livraisons de matériel comme sanction en se servant du prétexte Covid entre autre !

si au lieu de te vouloir naïf tu lisais comment nous même nous avons utilisé de tels principes tu comprendrais que la Chine le fait avec encore moins de complexe que nous !
car qui ira s'oppose frontalement à la Chine ?? ils le savent bien que l'on est coincés et donc ils utilisent la carotte et le bâton !

l’Allemagne qui à plus de caractère que nous depuis toujours , a décidé de ramener des usines sur son sol afin de produire sur son territoire d'avantage et ne plus dépendre autant de la Chine , eux ils ont bien compris la manœuvre et ne nient pratiquement plus comme cela leur coute très cher , ils agissent !

Messages : 21647 Inscription : 21/08/2007

boulo

Spoiler:

" 22 février 2020

Spoiler:

Au cours de la conversation , mon ami médecin m'a dit : " A présent , l'efficacité de la médecine chinoise traditionnelle est prouvée . "
Un internaute m'a écrit précisément sur cette question . J'ai donc demandé à mon ami , qui est spécialiste de la médecine occidentale , comment lui et ses confrères voyaient cette question .

" Dans beaucoup d'hôpitaux , m'a-t-il répondu , des praticiens de médecine traditionnelle soignent des malades atteints du coronavirus , avec de très bons résultats .
Bien sûr , cela ne les empêche pas d'utiliser conjointement la médecine occidentale , les traitements thérapeutiques , par exemple .
La combinaison des deux donne des résultats probants et a été largement reconnue au niveau national .
Au début ; les spécialistes de médecine occidentale se sont montrés extrêmement réticents à cette approche , et même très ironiques .
Maintenant que les résultats sont là , toutes les critiques ont cessé .

J'imagine que , après l'épidémie , l'Etat soutiendra davantage le domaine de la médecine chinoise , qui s'est illustré dans cette bataille contre le coronavirus ,
n'en déplaise aux praticiens de la médecine occidentale .
Spoiler:

L'efficacité de la médecine chinoise est incontestable dans certains cas . "

Ces propos ont été envoyés séparément . Je les réunis ici mais je les reproduis fidèlement . [...]

"

( " Wuhan , ville close . Journal " par Fang Fang , version française aux éditions Stock 2020 , pp 164-165 )

[/quote]

en occident c'est de même le simple et très employé médicament paracétamol est issue de l'aubier de tilleul que de simple herboristes utilisaient avant que au nom de la science il soit interdit d'en vendre sinon ils sont poursuivit d'exercice illégale de la médecine !
on sait que c'est Pétain qui a considérablement réduit l'herboristerie pour remettre tout cela aux mains de la sainte science médicale car les lobbys n'aiment pas la concurence de ceux qui le sont précédés sur le terrain de chasse gardé !

on sait aussi que les labos et lobbys envoient sur la terre entière des chercheurs apprendre auprès des shamans et autres guérisseurs traditionnels afin de leur voler le savoir acquit !
mais ensuite on se vantera d’être la science qui découvre par elle seule ! bonjour l'humilité ! on connait tous l'histoire du viagra de la morphine etc !

Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

Théodéric a écrit:

Spoiler:

humanlife a écrit:: Ce témoignage ne contient pas d'éléments qui justifient les affirmations de Théodéric.

C'est notre rôle d'exiger un minimum de rigueur dans l'argumentation de thèses qui mettent en cause le comportement de tel pays, personne ou organisation, et qui pourraient alimenter des tensions entre les différentes parties sur la base de fausses rumeurs.

malheureusement pour toi tu fais preuve d'autant de discernement que le président ukrainien , lui non plus ne voyait pas de preuve des mises en gardes américaines sur le fait que les Russes amassaient des divisions de soldat et chars a sa porte , ça y est maintenant il voit ben de quoi lui parlait les américains !
donc je ne m'inquiète pas tu ne vois pas tu finira pas voir pour la Chine comme Zélensky voit désormais pour son pays il a compris de quoi lui parlaient les américains , mais il ets trop tard maintenant il a perdu 20% de son pays et des milliers de milliers d'habitants !

pourquoi la Chine se priverait-elle d'un levier aussi puissant et malléable pour contraindre l'Europe et Usa à se calmer sur des sujets qui la dérange grandement ?

il te faut des preuves ?? tu crois que les choix fait en catimini et les intentions des dirigeants chinois vont être publiées dans le journal ??
attend un peu que cela ce complique encore pour l'industrie européenne en panne de livraisons (c'est en court un peu partout) si on veut vraiment durcir les sanctions contre la Chine pour leur comportement envers les Ouïgours , pour Taïwan pour la mer de Chine et la circulation maritime et tu verras si nos dirigeants ne reconnaitront pas publiquement que la Chine utilise sans le dire la réduction le blocage de livraisons de matériel comme sanction en se servant du prétexte Covid entre autre !

si au lieu de te vouloir naïf tu lisais comment nous même nous avons utilisé de tels principes tu comprendrais que la Chine le fait avec encore moins de complexe que nous !
car qui ira s'oppose frontalement à la Chine ?? ils le savent bien que l'on est coincés et donc ils utilisent la carotte et le bâton !

l’Allemagne qui à plus de caractère que nous depuis toujours , a décidé de ramener des usines sur son sol afin de produire sur son territoire d'avantage et ne plus dépendre autant de la Chine , eux ils ont bien compris la manœuvre et ne nient pratiquement plus comme cela leur coute très cher , ils agissent !

Ces allégations ne reposent sur aucun fait concret.
Ces méthodes de propagation de fausses rumeurs ne sont pas dignes d'un débat sérieux.

Déjà répété 5 fois à Théodéric, sans aucune prise en compte de sa part

Messages : 21073 Inscription : 25/12/2011

Inutile de crier , cher Humanlife !

Les intentions secrètes des dirigeants pour le long terme ne sont jamais communiquées au public , c'est une évidence .

Ce dernier en est réduit aux hypothèses . S'il devient interdit de les formuler , autant fermer le forum . Il n'aurait plus d'intérêt . Il suffirait d'écouter exclusivement les médias aux ordres . Mais où serait la démocratie ?

Lorsque vous écrivez : " C'est notre rôle d'exiger un minimum de rigueur [...] " , est-ce un " nous " majestatif ?

PS Un exemple de dissimulation des dirigeants - parmi un grand nombre - a été la conviction du Pentagone que la guerre au Vietnam serait de toute façon perdue . Il a fallu , pour le révéler , une " trahison " d'un fonctionnaire permettant à la presse de publier les " Pentagon papers " .

Certains dans le public avaient déjà émis cette hypothèse de la conviction secrète du haut commandement militaire américain . Auraient-ils dû se taire ?

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Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

Des hypothèses doivent reposer sur des faits concrets, sans cela il s'agit de diffamation.

Ces recommandations sont inscrites dans la charte du forum, et les membres sont tenus de les respecter.

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Messages : 21073 Inscription : 25/12/2011

Mais il y a des faits concrets : les ruptures d'approvisionnement . Est-il interdit de se demander si elles ne sont pas - au moins partiellement - volontaires ?

Avant les preuves , il y a toujours les soupçons .

La police ne s'en prive pas ( garde à vue , questions indiscrètes , notamment ) et les media souvent encore moins ( " presse people " notamment ) .

Pourquoi un simple forumeur devrait-il s'en priver , s'il ne les présente pas comme une vérité incontestable ?

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Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

Théodéric ne pose pas de question, il affirme des positions qui ne sont justifiées par aucun élément concret, et qui s'apparentent à la propagation de fausses rumeurs.

On ne peut pas raconter tout et n'importe quoi sur un forum public, et accuser tel pays, personne ou organisation de telle manipulation ou stratégie sans présenter des faits concrets.

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Messages : 21073 Inscription : 25/12/2011

En tout cas , je crois au témoignage de Fang Fang qui dénonce dans son pays , la montée jusqu'à présent inexorable d'un mouvement ultra-nationaliste humainement abject .

A la fin de son livre , Fang Fang remercie Er Xiang (1 ) et se décerne la citation fameuse

" J'ai combattu le bon combat ,
J'ai achevé la course
J'ai gardé foi en ce que je croyais (2) "

Notes bas de page des traducteurs :
"
(1) Er Xiang est la mystérieuse personne qui a publié le journal de Fang Fang sur son compte public .
Agée d'une quarantaine d'années , elle résiderait en Californie , où elle s'est installée après l'obtention
d'un diplôme de l'université de Pékin . Elle a ensuite repris des études et obtenu une maîtrise en informatique . Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages , dont Retour vers 2046 , roman de science-fiction
en cours d'adaptation au cinéma .

(2 ) Fang Fang s'approprie ici une citation de la Bible ( 2 Timothée IV , 7 )
"
( o.c. p384 )

Si la montée en puissance de l'ultra-nationalisme en Chine est aussi forte que le dénonce Fang Fang , il n'y aurait plus à s'étonner de ruptures d'approvisionnement - au moins partiellement - organisées .

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Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

L'image de la Chine se dégrade encore dans le monde
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-image-de-la-chine-se-degrade-encore-dans-le-monde-20220629
L'enquête, menée par le centre de recherche Pew dans 19 pays, a montré une détérioration de l'image de la Chine au cours des dernières années, les inquiétudes se cristallisant autour de sa puissance militaire et économique accrue, de ses pratiques en matière de droits humains, ainsi que des questions sur l'origine de la pandémie de Covid-19.

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Invité

Xi Jinping à Hong Kong : la puissance chinoise devenue puissance mondiale

Découvrir la civilisation chinoise - Page 3 XI-JINPING-CHINA-HONG-KONG-AFP-000_32DH8PM

Selim CHTAYTI / POOL / AFP
Le président chinois Xi Jinping lors de son arrivée à Hong Kong, 30 juin 2022.

Jean-Baptiste Noé - publié le 30/06/22

En se rendant à Hong Kong pour commémorer le 25e anniversaire de la rétrocession de l’ancienne colonie britannique, Xi Jinping ne marque pas uniquement le retour de la cité dans le giron chinois, mais aussi le retour de la Chine sur la scène mondiale.

Bien malin ceux qui auraient pu imaginer, le 1er juillet 1997, ce que serait le monde 25 ans plus tard. Nous étions encore dans les soubresauts de la disparition de l’URSS, les États-Unis étaient l’hyper-puissance, la Chine un pays en développement et l’Angleterre une puissance avec une trace coloniale en voie d’effacement.

La concession de 99 ans touchait à sa fin et avec elle la présence anglaise en Asie. La rétrocession à la Chine était une mise en conformité juridique qui donna, pour Pékin, une indépendance complètement retrouvée.

Après un quart de siècle, la venue de Xi Jinping pour un voyage éclair de deux jours ne marque pas uniquement un anniversaire ; c’est aussi le symbole d’une puissance chinoise désormais devenue puissance mondiale, qui a largement devancé son ancien partenaire soviétique, qui concurrence les États-Unis dans l’ordre de la puissance et qui s’est affirmée face aux autres pays asiatiques comme le pivot de référence.

Ce n’est pas tant un retour à la mère-patrie qui est commémoré qu’une présence de la Chine sur la scène mondiale.

25 ans de relations tumultueuses

En 1997, Hong Kong jouissait d’un statut juridique particulier. Une certaine liberté politique et intellectuelle régnait dans la cité ; c’était un lieu à part, chinois tout en étant occidental. Cette promesse de l’existence de « un pays, deux systèmes » n’existe plus. Les dix dernières années ont vu l’étouffement progressif de Hong Kong, des manifestations de plus en plus hostiles à l’égard de Pékin, des arrestations de dissidents et d’hommes politiques pour aboutir à un alignement quasi complet de la cité sur le reste de la Chine. L’arrestation et la détention furtive en mai dernier de l’ancien archevêque, le cardinal Zen, témoigne à elle seule de l’emprise du PCC sur la ville. Le Hong Kong de 2022 n’est plus celui de 1997. La commémoration de la rétrocession est donc loin de sonner comme un jour de joie pour une grande partie des habitants.

Commémorations sous tensions

En témoignent les mesures exceptionnelles de sécurité qui sont prises dans la ville, comme si Xi Jinping était en terrain hostile. Il ne reste que deux jours dans la cité, sans y passer la nuit. Le quartier de la gare, où il arrive, est complètement bouclé, les drones ont été interdits, la circulation est drastiquement limitée et Xi circulera en limousine blindée, sans rencontre prévue avec la population. Afin de lutter contre le covid, toutes les personnes qui participent aux cérémonies ainsi que le personnel des hôtels et des lieux de commémoration ont été placées en quarantaine dans deux hôtels. Il leur est interdit de sortir de la zone délimitée, de rentrer chez eux comme de déjeuner à l’extérieur. Face à ces mesures très restrictives, plusieurs consuls européens ont annoncé ne pas participer aux cérémonies. Le coronavirus est un bon prétexte pour renforcer le contrôle de la ville et accroître la présence policière.

Hong Kong n’est donc nullement en fête : les cérémonies se font uniquement entre officiels et n’incluent pas la population. Le trajet final de Xi Jinping n’est pas encore connu, plusieurs plans sont possibles, qui seront décidés au dernier moment. Même si la présence chinoise sur la ville s’est renforcée, cette cérémonie a tous les airs de visite en terrain hostile.

La loi sur la sécurité nationale, qui interdit les actes de sécession, de subversion, de terrorisme et de collusion avec des forces étrangères, a été suivie d’une refonte du système électoral de Hong Kong afin de garantir que seuls les « patriotes », c’est-à-dire les pro-Pékin, dirigent la ville. Cette loi a permis l’exclusion des membres de l’opposition, qui se montrent très prudents durant ces jours de commémorations.

Entre arrestations, fortes amendes et pressions policières, l’opposition démocratique est quasiment réduite au silence. Cela n’empêche pas Pékin d’adopter des mesures de sécurité contraignantes, preuve que la rétrocession des esprits hongkongais à la Chine n’est peut-être pas encore achevée.

extrait Aleteia

Messages : 1066 Inscription : 13/04/2012

Il y a un certain nombre d'anecdotes tirées de l'histoire que nous connaissons tous, comme celle du vase de Soissons, les chinois ont aussi un répertoire, il y a l'épisode du "banquet de Hongmen", l'histoire est un peu compliquée mais ce qu'il faut retenir dans l'usage de cette expression, c'est qu'elle désigne un banquet piège, on invite un ennemi, ou une personne dont on veut se débarrasser, à un festin dans le but de le tuer.
Cette histoire marque aussi le début de la dynastie des Han, l'ethnie majoritaire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_de_la_Porte_Hong

http://zhongguowenhua.free.fr/phpBB3/viewtopic.php?f=23&t=731

A l'époque contemporaine, il y l'exemple de l'assassinat de Lin Biao par Mao, du moins dans une des versions qui parait assez crédible et qui éclaire sur les luttes de pouvoir au niveau le plus élevé.
Lin Biao était un militaire de valeur, rédacteur du "Petit livre rouge", et proche de Mao, mais cette collaboration va se transformer en conflit. Lin Biao en désaccord politique avec Mao voulait l'éliminer et prendre sa place.
Le scénario décrit dans le livre de Yao Mingle est celui de deux complots contre Mao, l'un était le projet du fils de Lin Biao, qui voulait attaquer le train de Mao sur le trajet entre Shanghaï et Pékin et tuer le dictateur, ce projet a été annulé par Lin Biao qui avait un plan plus vaste lequel impliquait notamment une fausse attaque venant de l'URSS, lors de cette fausse attaque Mao aurait été mis prétendument en sureté dans des installations souterraines et on en aurait profité pour l'éliminer.
Mais Mao, grâce à ses collaborateurs et ses espions, était au courant et a organisé un "banquet de Hongmen", Lin Biao et ses proches étaient soupçonneux, malgré quelques précautions Lin Biao n'a pu éviter de se rendre au repas qui s'est déroulé dans la plus parfaite hypocrisie de bonne camaraderie, au retour du banquet la voiture de Lin Biao a été attaquée, ensuite il y a eu des versions officielles et des purges.
Le fils de Lin Biao était aussi l'objet d'une surveillance de la part de sa famille car il était quelque peu libertin, il avait organisé un faux système de recrutement de belles filles pour l'armée, avec des fausses visites médicales qui lui permettaient de sélectionner celles qui lui plaisaient et de les prendre à son service.

https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1983_num_48_3_3339_t1_0755_0000_4

https://www.monde-diplomatique.fr/1973/11/DAUBIER/31912

Messages : 21073 Inscription : 25/12/2011

Dans l'article : " Produits bio: cinquante nuances de vert " par Marie-Ange Herman ( Kairos d'avril/mai 2022 ) :

" [...]

Premier pays exportateur de produits bio en Europe , la Chine traîne une batterie de casseroles derrière elle : étiquetage frauduleux , manque de règles strictes et pollution de l'environnement : un des plus gros problèmes du pays , un pays qui ne tient pas compte de la composition des sols cultivables dans lesquels , vu l'industrialisation galopante , on retrouve des métaux lourds comme le cadmium , le plomb et l'arsenic .
Le régime n'arrive pas à faire respecter les normes concernant les produits bio parce qu' " aucun organisme gouvernemental chinois n'a de pouvoir clairement défini , ce qui a permis des abus et des activités illégales " (22) .

Quant aux étiquetages , c'est souvent n'importe quoi . Les producteurs posent des étiquettes bio sur toutes sortes de produits pour accroître leur bénéfice ou réduire leur coût .
En 2011 , l'USDA ( le Département américain de l'agriculture ²³ ) a prévenu les distributeurs de produits bio que " la société de la ville de Xian en Chine , auprès de laquelle ils se fournissaient , avait des certificats biologiques frauduleux sur les poudres d'hibiscus , de jasmin et d'extraits de racines de betteraves . La DGCCRF ( Direction générale de la concurrence , de la consommation et de la répression des fraudes ²4 ) , organisme français , a attiré l'attention sur l'augmentation des traitements ionisants non autorisés sur des produits importés d'Asie . " ²5 .
Alors , il est probable que si les produits ordinaires sont traités de la sorte , le bio n'y échappe pas ²6 . "

"
22 https://www.epochtimes.fr/5-raisons-de-ne-pas-faire-confiance-a-lagriculture-biologique-provenance-de-chine-754867.html

23 https://www.usda.gov/.

24 https://www.economie.gouv.fr/dgccrf .

25 https://www.reussir.fr/lesmarches/hausses-de-ionisation-sur-les-produits-importes-dasie .

26 Ibidem

"

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Elargissement du Credo latin par Bardet en 1970 : Y H W H signe la Trinité , ne se prononce pas , se chante par l'Esprit , est UN
MOUVEMENT , de toute éternité ( 24/05/2021 ) .

NB La couleur rouge est réservée à la modération .

Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

Des produits bio importés de Chine, c'est déjà une dérive du système commercial, pour vendre une fausse valeur.
L'esprit du bio, ce n'est pas seulement les pesticides, c'est aussi une éthique de production,
Les circuits courts, au moins réduire les transports, qui polluent, et rétablir un moyen de subsistance pour les producteurs.

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Messages : 1066 Inscription : 13/04/2012

Ce que dit Alex, expatrié, sur les bons et mauvais cotés de la vie en Chine, il est marié avec une chinoise, doit avoir une bonne situation et donne des cours de chinois pour les Français.

https://chinoistips.com/vivre-en-chine/

Ce qui je craindrais à priori, c'est ces immensités d'immeubles d'habitation dans les villes, population oblige, assez déprimant, il y a bien des résidences plus agréables, mais c'est pour les très riches, pas 10, mais 20 ou 30 étages, ainsi que la pollution de l'air, même si des progrès ont été faits, ce n'est surement pas pareil dans les petites villes, mais pour les étrangers c'est plus difficile, comme les Chinois en France ou ailleurs, ils sont regroupés dans les grandes villes.
Il y a bien des désillusions, après une période d'euphorie et de consommation, les jeunes ne sont plus aussi motivés, il y a une tendance "lying flat" comme au Japon, ne plus se laisser manger par les heures de travail interminables (le 996 six jours de travail de 9 H à 21 H, plus les transports, vantées par le patron d'Ali Baba), de plus en plus de jeunes ne veulent pas se marier, trop cher, trop stressant, ce ne sont plus des "laissées pour compte", comme on les appelait au début, mais des femmes qui choisissent délibérément, une natalité qui stagne, malgré les autorisations progressives d'avoir plusieurs enfants, un déséquilibre hommes/femmes, politique de l'enfant unique qui entrainait un choix prioritaire de garçons, dans les campagnes et aussi dans les villes il y a un marché du mariage, des trafics de femmes avec le Viet Nam, les dots étant exorbitantes, les villageois ne peuvent plus payer, celui qui fait un mariage avec une vietnamienne peut se retrouvé floué, la femme s'enfuyant, soit parce qu'elle ne peut s'habituer, soit parce que cela fait parti des tactiques de bandes criminelles, pouvant éventuellement recommencer, et la plainte est impossible car c'est illégal.

Messages : 1066 Inscription : 13/04/2012

La fabrication et l'exportation de biens à bas prix ou concurrentiels pour des produits plus complexes comme ceux de l'électronique, par rapport aux coûts de production en occident, est née de la convergence d'un appel du marché chez nous, les consommateurs contents d'acheter des produits qu'ils n'auraient pas pu acheter autrement et ne se posant pas plus de questions, et de la politique du gouvernement chinois qui a attiré en masse des jeunes ou des moins jeunes dans les villes, mais sans leur donner l'autorisation d'emmener leur famille ou d'en fonder une (politique du hukou, passeport intérieur nécessaire pour une installation en ville et donnant l'accès aux services publics, ce qui aurait couté plus cher aux autorités si il avait fallu loger des familles entières), cette main-d'oeuvre à bon marché, vivant dans des conditions difficiles (peut-être meilleures toutefois que celles de la campagne) a permis cette fabrication massive.
Donc des jeunes ou moins jeunes qui viennent dans les villes, qui ne peuvent pas s'y installer (il y a eu petit à petit des assouplissements), des enfants qui vivent seuls à la campagne, élevés par les grands-parents dans de mauvaise conditions, des parents qui viennent une fois ou deux par an, la seule chose positive pour eux, c'est qu'ils peuvent construire une maison pour leur retraite.

Messages : 1066 Inscription : 13/04/2012

Chengyu : "nán yuán běi zhé 南辕北辙",
Vouloir aller au sud en prenant la route du nord.
C'est l'histoire d'un homme qui dans les temps anciens voulait aller au royaume de Chu lequel se trouvait relativement au sud. Mais comme il avait pris la route du nord, les gens rencontrés lui disent qu'il s'est trompé de route, mais il ne comprend pas ce qu'on lui dit et répond à coté : "pas de problème, mon cheval est très rapide...", "peu importe, tu as pris la mauvaise direction", "pas de problème, j'ai suffisamment d'argent", "ce n'est pas la question, mais tu as pris la mauvaise direction", "pas de problème, j'ai un assistant fort et capable". Finalement il n'arrive pas à destination.
Ce chengyu est utilisé dans les situations où les gens échouent, car leur orientation initiale n'est pas bonne ou bien les moyens qu'ils utilisent, même parfaits dans leurs domaines, ne sont pas conformes au but visé.

Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

Archéologie : ces nouvelles découvertes qui interrogent les origines de la civilisation chinoise

https://www.europe1.fr/international/archeologie-de-nouvelles-decouvertes-interrogent-les-origines-de-la-civilisation-chinoise-4118067

C’est une découverte archéologique majeure du 21e siècle. De nouveaux bronzes ont été retrouvés dans les ruines de Sanxingdui, en Chine. Les archéologues sont sur les traces d’une dynastie jusqu’alors inconnue. L'existence de cet ancien royaume viendrait conforter la thèse d’une civilisation chinoise aux origines multiples.

Plus de 13.000 reliques ont été découvertes dans la province du Sichuan, située dans la région sud-ouest du pays, plus précisément à Sanxingdui, une ancienne cité fortifiée vieille de 3.000 ans. Les archéologues ont découvert des tombes et des fosses sacrificielles contenant des offrandes en or, en jade et en bronze. "La particularité des fosses découvertes est qu'elles contiennent de très nombreuses pièces", explique le responsable des fouilles.

Une civilisation apparue il y a 4.500 ans

Il s'agit surtout de masques et de sculptures, qui lèvent le voile sur un ancien royaume, celui des rois Zhou, dont l'artisanat et les influences culturelles étaient très différents de ceux du reste de la Chine. Il n'existe aucune trace écrite de cette civilisation apparue il y a 4.500 ans et qui a prospéré en marge de l'ethnie Han, aujourd'hui dominante en Chine. Son existence viendrait donc conforter la thèse d'une civilisation chinoise aux origines multiples. Jusque-là, les historiens pensaient que le fleuve Jaune, le second plus long fleuve de Chine, était le seul berceau de l'empire du Milieu à Pékin.

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Messages : 1066 Inscription : 13/04/2012

Ye Gong Hao Long -叶公好龙 : Ye Gong aime les dragons,

L'histoire derrière ce chengyu, c'est que Ye Gong qui dessinait des dragons partout et en parlait à tout le monde, a été effrayé et a pris la fuite lorsqu'un vrai dragon, attiré par son amour, a voulu le rencontrer.
Pour dire qu'une personne quelqu'un croit aimer telle chose, mais il se fait des idées sur ce qu'elle est vraiment, ce n'est qu'un rêve qui ne tiendra pas à l'épreuve de la réalité.

Messages : 1066 Inscription : 13/04/2012

Je viens de découvrir, apparemment un gros succès dans différents pays :

"Nirvana in Fire est un drame historique chinois de 2015 basé sur le livre de Hai Yan, Lang Ya Bang. Il a été réalisé par Kong Sheng et Li Xue, et met en vedette Hu Ge, Liu Tao et Wang Kai dans le rôle de Mei Changsu, la princesse Nihuang et le prince Jing".

https://en.wikipedia.org/wiki/Nirvana_in_Fire

une critique plutôt laudative :

https://www.nautiljon.com/dramas/nirvana+in+fire.html

"Un chef d'oeuvre poignant et grandiose
Je commencerais tout d'abord : Nirvana in Fire a été mon premier drama chinois. Il y a 3 ans, je me suis décidée à en regarder un.
Avant tout par ce que j'avais honte. Honte de ne pas connaitre ce que mon propre pays faisait.
Trop préoccupée par les séries US durant mon adolescence, que j'ai abandonné il y a 10 ans au profit des Kdramas, je n'ai jamais senti le besoin de regarder des dramas de chez moi. Peut-être avais-je été traumatisée par ce que regardaient mes parents. Tous ces vols acrobatiques et surréels ne m'inspiraient guère et pour tout vous avouer la réalisation de ces dramas amenait souvent un petit sourire de dédain (je ne vous avais pas dit que j'avais honte?) que je cachais vainement à mes parents...
L'intrigue est superbement faite. Terriblement intelligent et diabolique! Les complots, et je suis très loin d'être une fan de complot politique, trop compliquée pour mon petit cerveau, sont jouissifs à tel point qu'on en devient accro dès le premier épisode. Un véritable jeux d'échecs mené avec brio par Mei Chang Su. Une manipulation de A à Z maitrisée avec un génie rarement atteint. Car pas une seule fois, Mei Chang Su ne perdra réellement la main. Cela peut paraitre ennuyant, on peut se dire " ah quoi bon regarder un gars qui gagne dès le début?". Non, mille fois non, nous regardons avec émerveillement les vilains se faire petit à petit prendre dans la toile d'araignée.
...La réalisation est superbe, les costumes sont magnifiques. La photographie est parfaite et les scènes d'actions sont agréables à regarder (fluide et sans trop de surréalisme). Les couleurs sont chaudes et les paysages grandioses. Si je n'ai qu'un drama à recommander, même si vous n'aimez pas les complots politiques, même si vous n'aimez pas les dramas historiques, même si vous ne comprenez pas le chinois, même pas si vous ne lisez pas l'anglais (quoique ce drama est sous-titré en français), même si vous avez des à priori sur les dramas chinois, je vous dirais, celui-ci (par ce qu'il est arrivé avant "Joy Of Life"....)"

On peut mettre les sous-titres en français mais souvent c'est moins bon qu'en anglais, il faut un peu reconstruire les phrases, parce que c'est d'abord traduit du chinois en anglais puis de l'anglais au français par traduction automatique :

https://www.youtube.com/watch?v=BwoCO2Kx3RY

Tous les épisodes sont sur Youtube, c'est un des avantages de beaucoup de films et feuilletons chinois, ils sont visibles gratuitement sur Youtube ou d'autres plateformes.
On dira peut-être que c'est une manière d'exercer un soft power, mais rien n'empêche les autres pays d'en faire autant pour faire connaitre leur culture, non, le plus souvent il faut payer ou c'est inaccessible ou vous devez attendre une éventuelle diffusion télévisée.

Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

La Chine poursuit sa conquête de l’espace et lance un nouveau module de sa station spatiale
La Chine a lancé dans l’espace le deuxième des trois modules de sa station spatiale en cours de construction. L’opération d’amarrage constitue un défi pour l’équipage car elle nécessite plusieurs manipulations successives, de haute précision.
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/07/24/la-chine-poursuit-sa-conquete-de-l-espace-et-lance-un-nouveau-module-de-sa-station-spatiale_6135936_3210.html

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Messages : 1066 Inscription : 13/04/2012

刻舟求剑 (kè zhōu qiú jiàn" : "Graver le bateau pour chercher l'épée",
Ce chengyu remonte à une ancienne histoire avant l'ère chrétienne, un passeur de rivière perd son épée dans l'eau et pour avoir un repère et la retrouver, il fait une marque, mais sur le bateau, en disant "c'est là que j'ai perdu mon épée". Bien sur quand il veut la retrouver, la trace sur le bateau ne lui sert à rien.
Ce chengyu est utilisé pour décrire une situation dans laquelle on utilise un moyen absurde pour trouver une solution sans prendre en compte les changements de circonstances.

Messages : 21073 Inscription : 25/12/2011

DelpheS a écrit:: Ye Gong Hao Long -叶公好龙 : Ye Gong aime les dragons,

L'histoire derrière ce chengyu, c'est que Ye Gong qui dessinait des dragons partout et en parlait à tout le monde, a été effrayé et a pris la fuite lorsqu'un vrai dragon, attiré par son amour, a voulu le rencontrer.
Pour dire qu'une personne quelqu'un croit aimer telle chose, mais il se fait des idées sur ce qu'elle est vraiment, ce n'est qu'un rêve qui ne tiendra pas à l'épreuve de la réalité.

Merci .
Un auteur occidental du début du 20e siècle a écrit que beaucoup de chrétiens s'enfuiront épouvantés lorsque le Christ reviendra vraiment Very Happy

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NB La couleur rouge est réservée à la modération .

Messages : 30756 Inscription : 07/11/2013

Quels sont les expressions et proverbes chinois les plus courants à connaître ?

Si tu apprends à parler chinois, c’est sûrement une question que tu te poses toi aussi. Car la langue chinoise regorge d’expressions, de dictons et surtout de proverbes en tout genre !

En particulier les 成语 (chéng yǔ), ces fameux proverbes chinois constitués de 4 caractères, qui possèdent en plus une petite histoire ou référence culturelle.

Donc connaître les principaux proverbes et expressions chinoises, en plus d’enrichir ton mandarin, te permettra aussi d’en apprendre plus sur la Chine et sa culture.

Dans cet article, tu trouveras une petite compilation de tous les meilleurs proverbes et expressions chinoises que je te recommande d’apprendre dans le cadre de ton apprentissage du chinois.

Tu trouveras notamment des proverbes chinois pour célébrer les fêtes communes comme un anniversaire ou le nouvel an chinois. Ainsi que des proverbes qui reviennent souvent dans les examens de chinois type HSK.

Tu trouveras aussi des expressions chinoises marrantes couramment utilisées par les natifs, comme des expressions en argots ou encore des insultes en mandarin !

https://chinoistips.com/proverbes-chinois/

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Messages : 2098 Inscription : 24/04/2022

boulo a écrit:

DelpheS a écrit:: Ye Gong Hao Long -叶公好龙 : Ye Gong aime les dragons,

L'histoire derrière ce chengyu, c'est que Ye Gong qui dessinait des dragons partout et en parlait à tout le monde, a été effrayé et a pris la fuite lorsqu'un vrai dragon, attiré par son amour, a voulu le rencontrer.
Pour dire qu'une personne quelqu'un croit aimer telle chose, mais il se fait des idées sur ce qu'elle est vraiment, ce n'est qu'un rêve qui ne tiendra pas à l'épreuve de la réalité.

Merci .
Un auteur occidental du début du 20e siècle a écrit que beaucoup de chrétiens s'enfuiront épouvantés lorsque le Christ reviendra vraiment Very Happy

...

Personnellement en tout cas, moi j'enverrais ça dans certains pays (comme la Russie pis la Chine) à la place, pis ils ont peut-être envie de manger du Kentucky eux aussi? https://www.youtube.com/watch?v=JdKjpvnrhkU

Je l'sais pas, il pourrait utiliser son crayon magique (essayer ça)? https://www.youtube.com/watch?v=bxJczTHjWEU

Messages : 2098 Inscription : 24/04/2022

Thomas17

Spoiler:

[/quote]

Bon, il semble que ce soit encore raté (il faudra recommencer). Parce que franchement, le Japon est déjà une démocratie, pas besoin de les convertir.

Messages : 21073 Inscription : 25/12/2011

" Témoignage d'une écrivaine bloquée à WUHAN
" Ce que l'épidémie a changé , ce sont les gens " par Fang Fang

[...]

Ainsi , tout le monde doit avoir un portable , pouvoir présenter un QR code vert , porter un masque .
On doit aller faire la queue pour passer un test de dépistage PCR , parfois deux , trois jours de suite .

Si on ne le fait pas , de vert , le QR code passe immédiatement au gris - ce qui vous bloque l'accès à tous les lieux publics .
Bus , métro , écoles , centres commerciaux , banques , bureaux de poste , tous ces endroits qui font partie de la vie quotidienne sont inaccessibles sans un QR code vert .
Sans ce sésame , on ne peut même pas prendre l'autoroute . Jamais autant qu'aujourd'hui la vie ne nous a conduits à nous sentir si désemparés .

Mon destin a lui aussi changé à cause de cette épidémie . Le jour même où la quarantaine de Wuhan a été levée , le 8 avril 2020 , la traduction de mon journal a été mise en prévente sur Internet aux Etats-Unis et en Allemagne .
En Chine , la nouvelle a aussitôt mis le feu aux poudres . Je suis devenue la cible d'un flot d'insultes .

On m'a brusquement accusée de tous les maux . Alors que ce " Journal " m'avait été commandé par une revue chinoise , on me soupçonnait soudain de l'avoir écrit à l'intention des Etats-Unis .
Sa publication à l'étranger , on ne peut plus ordinaire pour une écrivaine , fut cette fois-ci jugée " anormalement rapide " .

Tout cela parce que j'y témoignais de la vie au quotidien et de l'état d'esprit de la population pendant la quarantaine , parce que j'y critiquais les autorités pour avoir dissimulé la vérité et tardé à agir dans les premiers jours de l'épidémie , parce que j'y faisais part de ma compassion pour ceux qui avaient succombé au virus , plus encore parce que j'y appelais sans cesse les responsables à répondre de leurs actes .
Or , traduire et publier cette réalité dans d'autres langues , c'était la rendre intelligible hors de nos frontières .
Je devins celle qui avait "donné le couteau " aux forces antichinoises d'Occident , une " vendue " , une
" traître à la patrie " .
J'ai été attaquée avec violence sur Internet pendant plus d'un an . [...]

Quant aux autorités , loin de formuler un jugement rationnel , [...] , elles ont préféré [...] lancer contre moi une répression aveugle . Les sanctions prises à mon égard n'ont pas de sens : il m'est interdit de publier quoi que ce soit en Chine et de participer à toute manifestation littéraire ou d'utilité publique . [...]

Je suis sur écoute , sous surveillance ...
[...]
L'an dernier , en juin , quelques amis m'ont proposé d'aller faire un tour avec eux à Lizhuang ( réputé pour sa vieille ville NDLR ) , dans le Sichuan . Nous nous y sommes rendus en voiture .
A mi-trajet , ils ont reçu des appels urgents de leurs unités de travail respectives leur intimant de rentrer le soir-même , puis la police les a convoqués . De son côté , l'hôtel où j'avais prévu de loger à Lizhuang a été contraint de refuser de me recevoir . Ce n'était qu'un petit voyage entre amis ...
Vivre ainsi vous remplit d'un grand sentiment d'impuissance . Je nomme cette oppression des autorités envers moi " violence froide d'Etat " .

[... ]
"

( " Le Monde diplomatique " , août 2022 , la une et p 16 )

" La peur du rouge

Impossible en Chine de mettre un pied dans la rue sans autorisation préalable des autorités publiques .
[...]
Smartphone et application obligatoires pour tous , à tout moment .

Que le petit dessin tarabiscoté vire au rouge - après être éventuellement passé au gris ou au jaune , signe d'alerte - et c'est le confinement assuré . Le plus souvent dans un centre , [...]

Martine Bulard "

( Ibidem)

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MOUVEMENT , de toute éternité ( 24/05/2021 ) .

NB La couleur rouge est réservée à la modération .

Invité

C'est exactement cela boulo : une cousine à mon mari allait tous les trimestres en Chine pour son travail de haute couture (avant la covid) : elle était attendue à la descente d'avion et amenée à l'hôtel, sans pouvoir y bouger. L'hôtel était le lieu où elle recevait les clientes et prenait les commandes, puis, pour le retour, pareil : de l'hôtel à l'avion.
Depuis la covid, sa maison de couture n'a plus l'autorisation d'y aller.

Messages : 1066 Inscription : 13/04/2012

Pour situer les choses dans l'histoire longue : la Chine n'a jamais connu de "démocratie" selon notre conception, dans les villages la vie était collective et tout le monde regardait tout le monde, mais aussi aidait tout le monde, Mao a reproduit dans les villes l'organisation des villages (quartiers résidentiels clos et plus ou moins fermés aux étrangers à ce quartier).
On est donc passé d'une société impériale, inégalitaire (mais en théorie tout le monde avait accès aux examens impériaux et les empereurs étaient destitués si ils ne remplissaient pas correctement leurs fonctions), ritualisée, souffrant de famines fréquentes, qui constituait un pouvoir important dans l'antiquité et au Moyen-Age, puis marginalisée et vassalisée à l'époque moderne par l'impérialisme politique et économique de l'Occident, à une société de type communiste à, prétention égalitaire (deux copines discutent, l'une est petite- fille de serf sans propriété, quasi esclavage, l'autre est petite-fille du propriétaire quasi seigneur, la famille de l'une a gagné une propriété l'autre a perdu ses immenses possessions, évidemment leurs familles ont vécu les choses d'une manière opposée).
Mao a commis beaucoup de crimes, mais les Chinois le vénèrent encore et l'appellent affectueusement "papa" ou "pépé" Mao, Mao est en fait un nom de famille, en chinois on commence toujours par le nom de familles et il y a relativement peu de noms de famille, donc il y a beaucoup de Mao.
Après l'époque du communisme pur et dur et ses abus, il y a eu l'ouverture et l'essor économique sous Deng Xiaoping, le but fut de supprimer la pauvreté et de s'enrichir, les jeunes actuels sont les fils de cette idéologie, on pense que le bien être matériel suffit à rendre les gens heureux et à éliminer tous les problèmes, pas besoin de spiritualité, pas besoin de liberté, du moment que l'on a son portable et que l'on a l'impression d'avoir accès à tout ce que l'on désire.
Mais si la réussite économique est incontestable, rien ne dit que les gens soient satisfaits au fond d'eux mêmes, après Mao les religions ont recommencé à revivre, tolérées dans la mesure où elles ne remettaient pas en cause le pouvoir ou étaient encadrées par lui.
Et si les jeunes ne peuvent pas contester, il y a une autre arme, ou une absence d'arme qui joue contre la mainmise du parti, c'est le manque de "foi" aussi bien dans le régime que dans les bienfaits de cette vie purement matérielle, qui génère un stress important, il faut réussir, les parents obligent les enfants à étudier des matières supplémentaires, le temps consacré au travail mange toutes les autres activités, aussi il y a une autre tendance, c'est l'abandon de la lutte et le Tangping (躺平) ou « s'allonger à plat » :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tangping

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