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DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
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_________________ Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements.Honoré de Balzac
Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
Sujet: Re: Syrie et Daech 30/7/2016, 16:59
Pignon a écrit:
Oui, revenons au sujet. Déstabiliser la Syrie et aider Al Nostra (d'après Fabius, le groupe terroriste Al Nosra fait "du bon boulot") a été une erreur monumentale, tout comme la Libye et l'Irak (dont les généraux du régime de Saddam sont devenus les chefs de Daech ).
Exact. Comme je l'écrivais ailleurs, à qui profite le crime ???
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Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Syrie et Daech 30/7/2016, 17:12
Loup Ecossais a écrit:
Pignon a écrit:
Oui, revenons au sujet. Déstabiliser la Syrie et aider Al Nostra (d'après Fabius, le groupe terroriste Al Nosra fait "du bon boulot") a été une erreur monumentale, tout comme la Libye et l'Irak (dont les généraux du régime de Saddam sont devenus les chefs de Daech ).
Exact. Comme je l'écrivais ailleurs, à qui profite le crime ???
franchement aucune idée ...
Spoiler:
[/quote]
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Thor
Messages : 1922 Inscription : 22/07/2015
Sujet: Re: Syrie et Daech 30/7/2016, 17:39
Syrie et Daech:???
Qui ?????????. Franchement je ne vois pas ce que Syrie a avoir la dedans ces jeunes blanc-bec sont dans la majeurs des zonards qui se lèvent à midi voir même plus tard. La Syrie est un prétexte rien de plus, qu'on se le dise et c'est tout. Ce n'est pas le bon fil mais si pour les dealers on appliquait Ceci:
Le fait d'entretenir des intelligences avec une puissance étrangère, avec une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou avec leurs agents, en vue de susciter des hostilités ou des actes d'agression contre la France, est puni de trente ans de détention criminelle et de 450 000 euros d'amende.
Est puni des mêmes peines le fait de fournir à une puissance étrangère, à une entreprise ou une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents les moyens d'entreprendre des hostilités ou d'accomplir des actes d'agression contre la France.
et encore quand c'est perpette c'est perpette et non avec une peine de sureté ...
_________________ THOR Marc 11:27-33
Ray
Messages : 7250 Inscription : 13/11/2011
Sujet: Re: Syrie et Daech 30/7/2016, 18:57
Pignon a écrit:
adamev a écrit:
Alors pignon écrivez dont les des généraux du régime de Saddam sont devenus les des chefs de Daech ).
Ceci étant Libé n'est pas une source plus fiable que d'autres... Ce n'est en tous cas pas ma tasse de thé.
La majorité des plus hauts dirigeants de cette étrange nébuleuse sont d’ex-généraux de l’armée de Saddam Hussein - Xavier Raufer
C'est en effet quelque chose de très connu aujourd'hui.
adamev
Messages : 12967 Inscription : 28/04/2008
Sujet: Re: Syrie et Daech 30/7/2016, 23:29
A propos de TVLibertés (vidéo ci-dessus Ray) voir : https://blogs.mediapart.fr/vilmauve/blog/130316/tv-libertes-vraiment
Bravo pour l'objectivité... vous êtes vraiment à la solde du Fhaine.
_________________ Chrétien et Franc-Maçon. Le Christianisme est universel et n'a pas de dogme.
Ray
Messages : 7250 Inscription : 13/11/2011
Sujet: Re: Syrie et Daech 30/7/2016, 23:38
Article bébête, et surtout mensonger. Un exemple parmi d'autres : Nicolas Gardère est un liberal libertaire, écrit dans Libération et est militant chez les Verts. (Et de plus, en tant qu'avocat, il a défendu un paquet de monde dont par exemple des clandestins.)
Dernière édition par Ray le 30/7/2016, 23:40, édité 1 fois
-ysov-
Messages : 16517 Inscription : 03/07/2010
Sujet: Re: Syrie et Daech 30/7/2016, 23:40
Les avocats sont considéré comme étant les pires menteurs, juste après les vendeurs de voitures et les politiciens.
adamev
Messages : 12967 Inscription : 28/04/2008
Sujet: Re: Syrie et Daech 30/7/2016, 23:46
Ray a écrit:
Article bébête, et surtout mensonger. Un exemple parmi d'autres : Nicolas Gardère est un liberal libertaire, écrit dans Libération et est militant chez les Verts. (Et de plus, en tant qu'avocat, il a défendu un paquet de monde dont par exemple des clandestins.)
Une hirondelle.... vous connaissez la suite....
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Ray
Messages : 7250 Inscription : 13/11/2011
Sujet: Re: Syrie et Daech 2/8/2016, 00:46
Réalité ou propagande du régime irakien pour démoraliser les troupes de l'EI ? (qui semble dans tous les cas bien sur le recul)
Irak: des chefs de l'Etat islamique ont fui Mossoul avec leurs familles
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Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
Sujet: Re: Syrie et Daech 2/8/2016, 21:52
Ray a écrit:
Tweet de François Asselineau : Julian Assange dit que 1700 emails montrent qu'Hillary Clinton a vendu des armes à l'EI en Syrie.
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Thor
Messages : 1922 Inscription : 22/07/2015
Sujet: Re: Syrie et Daech 5/8/2016, 07:17
_________________ THOR Marc 11:27-33
Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
Sujet: Re: Syrie et Daech 5/8/2016, 09:07
Très intéressant ta vidéo, Arnaud...
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Invité Invité
Sujet: Re: Syrie et Daech 5/8/2016, 12:32
J'ai visionné ce petit cours de 20 minutes. Peut-être pourra-t-il intéressé tous ceux qui suivent cette horreur et qui n'ont pas bien le contexte en tête :
_________________ "Heureux ceux qui favorisent la paix, puisqu'ils seront appelés fils de Dieu" Matthieu 5:9 Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Signature "les religions font peu de bien et beaucoup de mal" Voltaire
Invité Invité
Sujet: Syrie : pour le courage et la dignité de passer au sol ... 10/8/2016, 19:28
Je regardais si pour répondre à la demande d'une majorité du peuple Français, on avait quelques hommes politiques qui sortaient du lot malgré mon dénigrement quasiment unanime de cette classe.
Une intervention militaire au sol est désormais le dernier recours, avant une décomposition totale du monde arabe dont la France et les Européens commencent à payer le prix : le prix de la honte avec les réfugiés, le prix du sang avec les victimes du terrorisme islamiste. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés plus longtemps. Les indignés de tout bord devraient comprendre que seule une décision politique forte nous placera, nous la France, nous les Etats européens qui portons en nous la mémoire des massacres de masse, à la hauteur de nos responsabilités et de notre histoire.
D'autres ?
Ray
Messages : 7250 Inscription : 13/11/2011
Sujet: Re: Syrie et Daech 10/8/2016, 19:55
Voila (en gros) ce que j'en pense...
Spoiler:
- Lorsque l'EI sera mis en déroute, rien (ou presque) ne sera réglé.
- D'autres part (et c'est une vrai question que je me pose) : on a pu constater que depuis 30 ans chaque intervention ne fait que déboucher sur une situation pire. Doit-on encore toucher à quoique ce soit ?
Invité Invité
Sujet: Re: Syrie et Daech 10/8/2016, 20:00
Le F.N, aussi est contre j'imagine ?
J'étais déjà pour si on avait rien fait. Mais compte-tenu de la mairde qu'on a fichu chez eux, qui plus est en alimentant Satan directement, c'est encore plus vrai. Les bombes aveugles, Françaises ou Russes ou autres larguées avec une certaine forme de lâchetée, c'est vraiment de la belle saleté.
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Syrie et Daech 10/8/2016, 23:40
contre Bachar pas Daech...
Les photos publiées par la BBC montrent des militaires britanniques dans une base rebelle en Syrie. Ces images sont la première preuve photographique de la présence de soldats du Royaume-Uni en Syrie, violant ainsi la souveraineté du pays.
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Onan Peuplu
Messages : 7851 Inscription : 31/05/2016
Sujet: Re: Syrie et Daech 11/8/2016, 06:48
de qui se MOQUE-t-on ???
Sales traitres.....Ils nous entrainent dans des guerres avec un ennemi qu'ils ont eux mêmes fabriqués....
Puis ils font mine de "devoir" se barrer, en laissant leur matériel à l'ennemi...
et ça repart pour un tour, les média-vendus nous bassinent avec les mêmes salades ad vitam (ça leur fait du blé) ...tout pour faire durer le jeu au max., le temps de nous entuber bien profond.....
il est nul ce smiley..;mais bon y en a pas d'autres pour ça lol
boulo
Messages : 21090 Inscription : 25/12/2011
Sujet: Re: Syrie et Daech 11/8/2016, 12:32
Onan Peuplu a écrit:
...
Puis ils font mine de "devoir" se barrer, en laissant leur matériel à l'ennemi...
...
Vous semblez ignorer la technique offensive de Daech , Onan Peuplu : des camions-suicides bourrés d'explosifs , suivis par une vague de fantassins-suicides venant se faire exploser près des défenseurs survivants .
_________________ Elargissement du Credo latin par Bardet en 1970 : Y H W H signe la Trinité , ne se prononce pas , se chante par l'Esprit , est UN MOUVEMENT , de toute éternité ( 24/05/2021 ) .
NB La couleur rouge est réservée à la modération .
Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
Sujet: Re: Syrie et Daech 11/8/2016, 13:06
Pignon a écrit:
contre Bachar pas Daech...
Les photos publiées par la BBC montrent des militaires britanniques dans une base rebelle en Syrie. Ces images sont la première preuve photographique de la présence de soldats du Royaume-Uni en Syrie, violant ainsi la souveraineté du pays.
Effectivement, ils sont au minimum 2000 soldats (SAS) , sans compter les israéliens (Mossad) et autres français. Nous soutenons Daesh. Comme quoi, la lutte de Charlie Martel, qui les avait virés à coups de pompes dans le "Daesh", n'a eu aucun écho sur les oreilles des générations suivantes...
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Ray
Messages : 7250 Inscription : 13/11/2011
Sujet: Re: Syrie et Daech 13/8/2016, 00:36
Ville de Manbij (kurdistan irakien) libéré de l'EI. (Mauvaise nouvelle également pour Erdogan.)
les hommes rasent leur barbe, les femmes brulent leur burqa https://twitter.com/info_Rojava/status/764199900397600768
Ray
Messages : 7250 Inscription : 13/11/2011
Sujet: Re: Syrie et Daech 13/8/2016, 20:26
L'EI moins affaibli qu'on ne veut bien le dire ?
Des enquêtes aux Etats-Unis ont été lancées pour falsification de rapports officiels. En effet, les chiffres avancés du nombre de morts de combattants djihadistes dépassent les estimations de leur nombre au plus fort de la guerre. Pour le moins bizarre....
On y apprend également que le nombre de départs de français pour la Syrie est en hausse. Et ce malgré l'effet répulsif qu'auraient du avoir les attentats sur notre sol (selon la théorie autruchienne...).
Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
Sujet: Re: Syrie et Daech 13/8/2016, 20:53
Ray a écrit:
L'EI moins affaibli qu'on ne veut bien le dire ?
Des enquêtes aux Etats-Unis ont été lancées pour falsification de rapports officiels. En effet, les chiffres avancés du nombre de morts de combattants djihadistes dépassent les estimations de leur nombre au plus fort de la guerre. Pour le moins bizarre....
On y apprend également que le nombre de départs de français pour la Syrie est en hausse. Et ce malgré l'effet répulsif qu'auraient du avoir les attentats sur notre sol (selon la théorie autruchienne...).
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joker911
Messages : 3032 Inscription : 22/11/2009
Sujet: Re: Syrie et Daech 16/8/2016, 11:50
La Russie a été autorisée à déployer dans une base aérienne d'Iran Hamedan des bombardiers Tu-22M3 et Su-34, a confirmé le ministère russe de la Défense.
Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
Sujet: Re: Syrie et Daech 16/8/2016, 12:14
joker911 a écrit:
La Russie a été autorisée à déployer dans une base aérienne d'Iran Hamedan des bombardiers Tu-22M3 et Su-34, a confirmé le ministère russe de la Défense.
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Oculus
Messages : 3216 Inscription : 02/08/2007
Sujet: Re: Syrie et Daech 25/8/2016, 11:37
Erdogan vient d'envahir la ville de Jarablous qui est dite "libérée" par des groupes rebelles (??) la Syrie proteste ainsi que Poutine qui ne fait rien . les Kurdes sont bombardés par le régime syrien à Hassaké et par les turcs . la situation à Alep n'évolue pas . personne n'est en mesure de l'emporter. ça devient de plus en plus difficile à comprendre . mais ce qui est sûr , c'est que tout le monde tape sur l'EI qui recule partout . la ville symbole de Dabik où se déroulerait en eschatologie islamique la bataille finale avec les forces du mal semble être à portée d'être reconquise ce qui porterait symboliquement un coup au moral de l'EI . Raqqa et Mossoul semblent dans le collimateur à court terme avant la fin de l'année . On va se retrouver assez rapidement avec des candidats au retour en France . Que va-t-on en faire ?? Discutailler jusqu'à la présidentielle à leur propos , pour savoir comment respecter les droits de l'homme à leur sujet ?? s'ils auront droit au Burkini ??
joker911
Messages : 3032 Inscription : 22/11/2009
Sujet: Re: Syrie et Daech 29/8/2016, 17:24
L'artillerie turque a bombardé des combattants kurdes dans le nord de la Syrie, où Ankara mène une opération militaire d'envergure, accusant ceux-ci de ne pas respecter un accord passé avec les Etats-Unis sur leur retrait.
Plus tôt, jeudi, la Turquie avait envoyé un nouveau convoi de blindés en territoire syrien, au lendemain d'une offensive éclair des rebelles syriens qu'elle a soutenue et qui a permis de reprendre au groupe Etat islamique (EI) la localité de Jarablos, près de la frontière.
Avec cette opération, la Turquie cherche aussi à stopper l'expansion kurde à sa frontière, alors que le Parti de l'Union démocratique (PYD), principale milice kurde de Syrie, qui bénéficie du soutien militaire américain, élargit ses territoires.
Les forces turques ont ouvert le feu sur les hommes du PYD à partir de 18H00 (15H00 GMT) jeudi, après que les services de renseignement ont remarqué qu'ils progressaient sur le terrain en dépit d'une promesse des Etats-Unis selon laquelle ils allaient reculer, selon l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
Cette dernière a ajouté, citant des sources sécuritaires, que l'intervention turque contre les combattants du PYD se poursuivrait tant qu'ils n'auraient pas entamé leur retrait. Selon Anadolu, le PYD a repris sept villages depuis mercredi, à la faveur du retrait de l'EI.
Le quotidien turc Hürriyet a indiqué que des drones turcs avaient détecté les éléments du PYD à 10 km au nord de la ville de Minbej. Les obusiers turcs sont ensuite entrés en action depuis la Turquie, "éliminant" le groupe de combattants.
- Ni jihadistes, ni combattants kurdes -
L'opération, baptisée "Bouclier de l'Euphrate", est la plus ambitieuse menée par Ankara en Syrie depuis le déclenchement du conflit qui a fait plus de 290.000 morts depuis cinq ans.
Le chef de la diplomatie américaine John Kerry est arrivé jeudi soir à Genève, où il doit s'entretenir vendredi avec son homologue russe Sergueï Lavrov pour tenter de trouver un accord de sortie de crise sur la guerre en Syrie.
Par cette opération militaire, qui a permis d'enlever en quelques heures Jarablos aux jihadistes, Ankara répond d'abord à l'attentat qu'il a attribué à l'EI qui a tué 54 civils à Gaziantep (sud-est) samedi dernier.
L'autre grand objectif déclaré de l'opération est de mettre un terme à l'avancée de milice kurde. "Nous allons faire en sorte que le PYD ne remplace pas Daech (acronyme arabe de l'EI) dans cette zone", a dit jeudi le ministre turc de la Défense Fikri Isik.
La Turquie, en conflit avec les Kurdes sur son propre territoire, est farouchement hostile à l'idée que les Kurdes syriens forment une ceinture continue le long de sa frontière.
Pour le régime turc, le PYD et son aile militaire, les YPG, sont des organisations "terroristes", au même titre que le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), mouvement armé actif depuis 1984 sur le sol turc.
- 'Aussi longtemps qu'il le faudra' -
Le vice-président américain Joe Biden, qui s'est entretenu avec les dirigeants turcs mercredi à Ankara, a mis en garde les Kurdes de ne pas franchir l'Euphrate, comme le réclame la Turquie.
Jeudi, à Stockholm, M. Biden a estimé que "les Turcs (étaient) prêts à rester aussi longtemps qu'il le faudra (en Syrie) dans l’objectif de neutraliser l'EI", saluant "le changement graduel de mentalité" d'Ankara à l'égard du mouvement jihadiste.
Il avait indiqué à Ankara que Washington avait clairement demandé aux YPG de ne pas aller à l'ouest de l'Euphrate.
Jeudi, M. Kerry a indiqué au téléphone à son homologue turc Mevlüt Cavusoglu que "les forces YPG/PYD sont en train de se replier vers l'est de l'Euphrate", selon un communiqué des services du ministre turc.
Le ministre turc de la Défense a pour sa part exigé que ce repli se termine rapidement et a averti, à défaut, que "la Turquie a tous les droits d'intervenir".
Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Office syrien des droits de l'Homme (OSDH) a de son côté affirmé qu'"il y a eu une petite partie des FDS (alliance de Kurdes et d'Arabes) qui s'est retirée à l'est de l'Euphrate", mais que "le gros de ces forces est encore à l'ouest".
Quatre avions de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis ont frappé samedi l'armée gouvernementale syrienne. Les terroristes du groupe État islamique (Daech) ont lancé une offensive immédiatement après la frappe de la coalition.
Invité Invité
Sujet: Re: Syrie et Daech 27/9/2016, 21:51
Ce qui se passe réellement en Syrie, et la responsabilité des gouvernements occidentaux dans cette guerre
Une première pour une télévision française : après quatre ans de conflit, Bachar Al-Assad, le président de la république arabe syrienne, a accordé un entretien à David Pujadas pour France 2.
Quatre ans après le début de la guerre en Syrie, le président Bachar Al-Assad répond pour la première fois aux questions d’une télévision française. Un entretien réalisé dimanche 19 avril à Damas par David Pujadas, et diffusé lundi 20 avril 20015 dans le 20 heures de France 2.
Bachar Al-Assad revient sur sa responsabilité dans le conflit, la répression, les bombardements contre les civils. Il réfute ainsi l'utilisation "d'armes aveugles" et explique que "les armes utilisées contre les terroristes sont des armes qui nécessitent de viser" et que ce sont "les gouvernement occidentaux" qui ont inventé "l'utilisation d'armes chimiques et du chlore." "L'Etat islamique est né en Irak sous contrôle américain"
Sur l'organisation Etat islamique, le président syrien explique que "l'EI est né en Irak sous contrôle américain et que c'est le chaos syrien" qui les a amenés dans son pays. Autre responsable pour le président syrien, "le régime français qui considérait l'Etat islamique comme des modérés". Quant aux jihadistes français partis en Syrie, le président syrien dit "n'en avoir aucun dans ses prisons".
Interrogé sur d'éventuels liens entre les services de renseignements syriens et français, il a répondu : "Il y a des contacts, mais il n'y a pas de coopération.(...) Nous sommes prêts au dialogue mais comment établir un dialogue avec un régime qui soutient les terroristes et pourquoi faire? (...) Le principal message qui doit être adressé [à François Hollande] doit l'être par le peuple français. Les sondages en France montrent bien le message que Hollande devrait écouter davantage. A savoir qu'il est le président le plus impopulaire depuis les années 1950. Il devrait s'occuper de ses citoyens et les protéger des terroristes qui viennent en France (...) Quand on parle de terrorisme, ce que vous avez vécu n'est que la partie émergée de l'iceberg."
Enfin Bachar Al-Assad revient sur les circonstances de la mort, en 2012 à Homs, du reporter de France 2, Gilles Jacquier.
Oculus
Messages : 3216 Inscription : 02/08/2007
Sujet: Re: Syrie et Daech 3/10/2016, 02:11
Après l'attaque de Deir ez zor par les forces aériennes américaines et alliées qui avaient tué 90 soldats syriens et bléssé 100 autres de l'armée régulière ( et peut être quelques russes ?) , attaque immédiatement suivie d'une offensive terrestre des forces de Daesch qui assiègent la ville depuis 2 ans , le conflit syrien a changé définitivement de nature . l'analyse des russes est qu'il ne s'agit pas d'une érreur américaine même si des excuses leur ont été données , les positions des uns et des autres étant parfaitement connues depuis des années . La risposte russe ne se serait pas fait attendre très longtemps , une information ni confirmée ni infirmée par les principales forces en présence de plusieurs sites d'informations reprise par cet excellent site : http://www.globalresearch.ca/u-s-coalition-intelligence-operations-room-inside-syria-destroyed-by-russian-missile-attack-thirty-israeli-american-british-turkish-saudi-qatari-intelligence-officials-killed-report/5547099
ferait état d'un tir de 3 missiles Kalibr à partir de batiments russes des eaux syriennes qui auraient pulvérisé un poste de commandement interallié de coordination des opérations situé dans les montagnes d'Alep, tuant une trentaine d'officiers US, britanniques , israeliens , saoudiens , turcs et qataris ....
Si cette dernière information qu'on a le plus grand mal à confirmer est exacte la guerre syrienne est devenue internationale et a changé de dimension . La russie étant passé d'une stratégie défensive à une stratégie offensive , ce qu'on a bien observé à Alep Est . c'est très grave et très préoccupant ...les Etats Unis et la Russie sont techniquement , sur une petite échelle , en état de Guerre de basse intensité . Gare aux dérapages ...
Invité Invité
Sujet: Re: Syrie et Daech 18/10/2016, 22:13
(VIDEO) Un reportage de France 2 sur la Syrie, étonnant d’objectivité et de justesse d’analyse
Voici un reportage qui détonne par rapport à ce que l’on trouve habituellement dans les médias occidentaux et plus spécialement en France. Et cet étonnement est d’autant plus grand, que le reportage est surprenant d’équilibre, de modération, de rigueur et de tentative d’objectivité, alors qu’il fut diffusé sur une chaîne du service public. Bien sûr, l’on pourrait lui reprocher de survoler ou du moins de passer un peu rapidement sur certains sujets, mais difficile de faire mieux dans un format regardé par le plus grand nombre. Aussi, nous vous recommandons grandement cet épisode de l’émission Un oeil sur la planète ayant pour titre : Syrie : le grand aveuglement.
Syrie: la drôle de rencontre d'un reporter allemand avec un "commandant d'Al-Nosra"
Théodéric
Messages : 21737 Inscription : 21/08/2007
Sujet: Re: Syrie et Daech 19/10/2016, 00:01
Onan Peuplu a écrit:
de qui se MOQUE-t-on ???
Sales traitres.....Ils nous entrainent dans des guerres avec un ennemi qu'ils ont eux mêmes fabriqués....
Puis ils font mine de "devoir" se barrer, en laissant leur matériel à l'ennemi...
et ça repart pour un tour, les média-vendus nous bassinent avec les mêmes salades ad vitam (ça leur fait du blé) ...tout pour faire durer le jeu au max., le temps de nous entuber bien profond.....
il est nul ce smiley..;mais bon y en a pas d'autres pour ça lol
bien sûr que tout cela c'est du montage !!
les ricains ont écrasés l'armée Irakienne autrement armée et qui les attendaient en a peine 3 semaines , alors ratatiner deash y en avait pas pour longtemps ! seulement voila ça traine depuis des années et plus on prétend les combattre plus ils se développent plus ils ont d'armes et de moyens ! donc qui leur file tout cela ?
les escrocs criminels payeront le prix de leur crime devant Dieu car il détruisent la terre et tuent de smillions d'homme empêchant sciemment la Paix de venir ! ils veulent fabriquer une paix dans laquelle ils auront tout pouvoir en tout domaine set sur l'humain aussi grâce a la science ; il ne leur sera as permis d'y arriver , mais je ne voudrait pas être de ceux qui mettent tous ces crimes au point et devront en rende compte au dernier jour !!!
en attendant ils ont fait de ce monde un immense charnier où règne la haine la destruction la folie le désespoir pour beaucoup !
certains comme les mafieux qui sont souvent des hommes haut placés (pour les vrais mafieux) croient qu'il suffit d'aller se confesser un peu avant de mourir et de dire "je me repent !" mais quand tu pouvais te reprendre chaque jour parce que tu savais la Vérité, mais que tu fais le calcul en te disant je le ferais a la fin en attendant je continu le crime cela montre que ton cœur pervertit se fout de la Vérité ! et on oubli souvent que Jésus dit " JESUIS la VÉRITÉ le Chemin la Vie !" LA VÉRITÉ Dieu te la montrera au dernier jour et beaucoup seront surprit que l'on ne se moque pas de Dieu !! la Vérité c'est que l'on ne se convertit pas quand cela nous arrange car ce n'est pas un authentique acte du Cœur mais un calcul d'ignoble salopard !! Dieu prend l'homme retord a sa propre retordisse !!
Invité Invité
Sujet: Re: Syrie et Daech 1/11/2016, 15:04
Est-ce la fin du groupe État islamique?
L’assaut donné à l’organisation en Irak marque un tournant de son histoire
29 octobre 2016 | Claude Lévesque - Collaborateur | Livres
La bataille de Mossoul, qui fait rage depuis la mi-octobre, pourrait bien sceller le sort du groupe armé État islamique, qu’on désigne également sous l’acronyme Daesh, avec la promesse de reléguer l’organisation au rang des très mauvais souvenirs. Mais tout ça est loin d’être sûr. Quelle que soit l’issue des combats, l’assaut mené contre cette organisation terroriste va marquer un tournant de son histoire macabre. Entre 2013 et 2015, Joby Warrick, journaliste au Washington Post, s’est employé à retracer la genèse de ce groupe armé. Le Devoir lui a parlé cette semaine, à l’occasion de la sortie en français de son essai intitulé Sous le drapeau noir. Enquête sur Daesh (Cherche midi).
Assiste-t-on actuellement à la fin de Daesh ?
Il est certain que le groupe État islamique va perdre cette bataille. Que celle-ci soit rapide ou au contraire longue et sanglante, ce sera un coup dur pour lui, pour son moral et pour sa réputation, parce qu’il va perdre sa capitale symbolique en Irak et l’endroit où il a créé son califat. Mais ce ne sera pas la fin de Daesh. Je crois qu’il continuera de se battre en Syrie pendant plusieurs mois. Ce qui est encore plus important, c’est qu’il redeviendra un groupe terroriste clandestin. Ce qu’il a déjà été et sait faire. Il n’en sera pas moins meurtrier.
Va-t-il le devenir encore plus ?
Il deviendra plus difficile de le combattre puisqu’il ne disposera plus d’infrastructures dont nous connaissons l’emplacement et que nous pouvons bombarder. En revanche, même s’il continue de mener des attaques terroristes, il perdra beaucoup de ses capacités, parce qu’il ne disposera plus, comme actuellement, d’un sanctuaire et d’un endroit où il peut ouvertement planifier des attaques, s’entraîner et acheminer des fonds.
Ce sont des gens qui, sous certains rapports, vivent au Moyen Âge, mais se servent d’outils très modernes. C’est ce qui les rend aussi terrifiants. Ils sont aussi efficaces sur les médias sociaux que n’importe quel autre groupe que nous avons étudié. Beaucoup plus que ne l’était al-Qaïda. Leurs vidéos ressemblent à des jeux de guerre parce qu’elles s’adressent à des jeunes qui jouent à ces jeux. Or il faut une certaine infrastructure pour les produire. Déjà, nous avons constaté une certaine baisse de la qualité de leur matériel.
Ne doit-on pas faire un parallèle entre la situation actuelle et la présence d’al-Qaïda en Afghanistan en 2001 ?
Absolument. Nous venons de marquer le 15e anniversaire du 11-Septembre, et ceux d’entre nous qui ont couvert ces événements sont stupéfaits de constater qu’on parle encore d’al-Qaïda quinze ans plus tard. Cette organisation n’a pas disparu : elle a connu des métastases, elle s’est étendue vers divers endroits, mais elle est encore là. Mon sentiment est que le groupe État islamique pourrait durer lui aussi. Il se pourrait bien qu’on en parle encore dans 15 ans. Il pourrait aussi se joindre à al-Qaïda (dont il s’est dissocié en 2013). Ce n’est pas dans les cartes à l’heure actuelle, mais ça pourrait se produire. Ils pourraient gagner en puissance de cette façon.
Que faire pour empêcher que le groupe EI ne renaisse de ses cendres ou qu’un nouveau mouvement du même genre n’apparaisse ?
Dans mon livre, j’ai voulu parler de la naissance de Daesh. Ce groupe est apparu en grande partie à cause des erreurs commises par les Occidentaux. En 2003, l’intervention en Irak a fait naître une insurrection qui est devenue al-Qaïda en Irak, puis Daesh. Le fait de nous insérer dans des régions et d’essayer d’y changer les gouvernements et la culture revient nous hanter. Si nous voulons limiter la capacité du groupe État islamique de continuer d’agir, nous devons être très intelligents et judicieux dans notre politique étrangère. Il ne s’agit pas de dire qu’il faut se désengager et se retirer du monde, mais il faut être prudents dans l’usage du pouvoir. C’est la grande leçon des 15 dernières années.
Le gouvernement Obama a été critiqué parce qu’il a hésité à intervenir de façon concrète pour mettre fin à la guerre civile en Syrie. Des gens avaient des points de vue différents, dont Hillary Clinton, qui aurait voulu faire plus pour aider les rebelles modérés et empêcher la Syrie de devenir un vacuum permettant aux djihadistes de gagner en puissance. Il a été très difficile de trouver le juste équilibre. Il faut donner au gouvernement [Obama] le mérite de ne pas avoir précipité les États-Unis dans une nouvelle guerre au Moyen-Orient.
Pourquoi avez-vous décidé d’écrire cet essai ?
Après septembre 2001, j’ai couvert le département d’État, la CIA et les autres agences de renseignement, puis le Printemps arabe et, partant, le conflit en Syrie. En raison de mes connaissances sur al-Qaïda en Irak, c’est-à-dire le prédécesseur du groupe État islamique, je suis devenu très inquiet en voyant cette organisation intervenir en Syrie et donner un nouveau tournant au conflit syrien. J’ai commencé à parler à des personnages officiels, à des amis et à des sources, et j’ai vu qu’ils partageaient mes craintes. J’ai cru utile de retracer l’histoire de ce groupe, mais je ne pensais pas, en 2013, qu’il s’emparerait de la moitié de l’Irak et qu’il décapiterait des gens sur Internet. Cela a pris tout le monde par surprise. Je suppose que mon projet arrivait au bon moment.
Comment al-Qaïda en Irak est-il devenu le groupe État islamique ?
Il y a eu une évolution. Zarkaoui (le terroriste jordanien qui a fondé al-Qaïda en Irak) est mort en 2006. Après sa mort, des membres du groupe ont cru qu’ils devaient se donner un leadership et une allure plus irakiens. On a changé le nom d’al-Qaïda en Irak pour État islamique en Irak. Zarkaoui voulait dès le départ que son groupe fasse partie d’al-Qaïda, mais la maison mère, si on veut l’appeler ainsi, voyait en lui une tête brûlée. Quand il a connu du succès en Irak et en bâtissant une organisation terroriste très puissante, on a accepté que ce groupe devienne une franchise d’al-Qaïda, en fait la première franchise. Mais la violence extrême de Zarkaoui — les décapitations, les meurtres de femmes et d’enfants — déplaisait à Ben Laden et au leadership d’al-Qaïda, qui lui ont demandé d’y mettre fin parce que cela risquait de détruire la marque. Mais il a continué, et ses successeurs aussi. La rupture a été consommée quand le groupe EI a pris du territoire en Syrie.
Pourquoi cette incroyable cruauté ?
Le groupe État islamique a été créé à l’image de son créateur. Zarkaoui était un homme très violent. Il était davantage un criminel et un voyou qu’un homme spirituel ou même un fanatique religieux. Son organisation lui ressemble beaucoup. C’est la violence pour la violence. Les activités criminelles sont pratiquées à grande échelle. Les règles de l’islam sont violées. Al-Qaida a essayé de ne pas s’aliéner l’ensemble des musulmans du monde. Le groupe État islamique est essentiellement un gang criminel qui a attiré vers lui des hommes qui ont aussi un profil criminel, comme ceux qui étaient impliqués dans les attaques à Paris ou à Bruxelles.
Couvrir la CIA, comment c’était ?
[Rires] C’est un beat très intéressant. Au début, vous pensez que c’est la job la plus facile qu’on puisse imaginer parce que personne à la CIA ne vous dira quoi que ce soit. Mais c’est simplement un autre genre de défi. Vous découvrez qu’il y a là des gens avec toutes sortes de points de vue sur ce que la CIA doit faire. Vous commencez à comprendre votre sujet et à connaître du monde. Plusieurs employés de la CIA veulent que le public sache ce qu’ils font, y compris leurs erreurs. Avec le temps, si vous faites un bon travail, vous aurez le respect de l’agence.
Comment pouvez-vous faire confiance à des espions, dont une partie du travail consiste à mentir ?
Avec le temps, vous apprenez à écouter très attentivement ce qu’ils disent. S’ils nient catégoriquement quelque chose, vous pouvez juger par le langage si c’est un vrai démenti, si c’est une façon de vous dire qu’ils ne veulent pas vous parler ou s’ils vous envoient sur une fausse piste. Quand vous croyez être en possession d’une nouvelle et que vous vous adressez au service de presse de la CIA, il est possible qu’on vous accorde une entrevue off the record pour vous expliquer pourquoi votre histoire n’est pas fondée, mais il est assez rare qu’on vous mente carrément.
Les forces gouvernementales ont réussi à libérer des terroristes pratiquement la moitié d’Alep-Est et contrôlent à ce jour 12 quartiers.
L'armée syrienne vient de reprendre le douzième quartier d'Alep-Est et contrôle désormais près de la moitié de cette zone, a-t-on appris ce lundi du Centre russe de réconciliation des parties en conflit en Syrie.
Pignon
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Sujet: Re: Syrie et Daech 28/11/2016, 15:50
Vlad fait du bon boulot !
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joker911
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Sujet: Re: Syrie et Daech 1/12/2016, 02:09
SJA
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Sujet: Re: Syrie et Daech 3/12/2016, 07:36
Ce qu'on savait déjà à part chez ces suppos du KGB qui pullule par ici.
Hassad l'allié de Putin a créer l'IS en Syrie : libération de prisoniers d'Al Qaida, import de terroriste depuis l'Irak, laisser faire le radicalité dans les prisons du régimes, ...
Confessions choc d’un homme de Bachar el-Assad : “Voici comment nous avons créé l’Etat Islamique”
La collusion du régime syrien avec les terroristes du groupe djihadiste remonte à une décennie.
THE DAILY BEAST
Publié le 2 Décembre 2016
The Daily Beast par Roy Gutman
Dans sa première interview après avoir remporté la présidence, Donald Trump a laissé entendre qu'il allait changer de politique dans le conflit en Syrie, passant d'un soutien à l'opposition modérée à une collaboration avec le régime du président Bachar al-Assad.
« La Syrie se bat contre ISIS, et nous devons nous débarrasser d'ISIS », a déclaré Trump. Quant aux rebelles que les Etats-Unis ont soutenu pendant les trois dernières années, Trump dit: "Nous ne savons pas qui sont vraiment ces gens."
Mais le président-élu semble être mal informé sur le rôle clé d'Assad dans la montée du soi-disant État Islamique.
Tout d'abord, le dictateur syrien a essayé d’amadouer les dirigeants occidentaux en décrivant le soulèvement national contre lui comme une révolte dirigée et animée par des terroristes. Quand cela a échoué, il a libéré des extrémistes islamistes emprisonnés qui avaient combattu contre les troupes américaines en Irak, puis il a mis en scène de fausses attaques contre des installations gouvernementales, en accusant des terroristes. Loin de luttre contre ISIS, Assad a fermé les yeux quand ISIS a mis en place un état dans l'état avec sa capitale à Raqqa, avant de laisser aux États-Unis et à d'autres le soin de contrer les extrémistes islamiques.
ISTANBUL Après avoir passé un mois dans une prison d'Alep au début du soulèvement syrien, l’activiste politique Abdullah Hakawati pensait qu'il savait à quoi s’attendre quand le renseignement militaire de Bachar al-Assad l'a arrêté pour la deuxième fois en septembre 2011.
Il a été pendu par les mains pendant quatre jours. Ils l'ont battu avec des bâtons et des barres de fer, ils ont utilisé des aiguillons électriques sur ses parties génitales. Puis vint la surprise : après un procès mis en scène et une condamnation pour terrorisme, il a été enfermé avec des codétenus qui étaient des combattants d'Al-Qaïda, venus de prisons politiques syriennes.
« C’était la première fois que je voyais en face à face quelqu'un du mouvement Al-Qaïda » dit Hakawati, qui avait joué rôle clé et avait aidé à organiser des manifestations contre le régime à Alep, la plus grande ville de Syrie. "Ils ont menacé de me massacrer parce que je suis athée et que je ne prie pas."
Après des semaines dans la même cellule que les anciens combattants d'Al-Qaïda, qui étaient "pratiquement les responsables de la prison," cinq des amis de Hakawati rejoignent les extrémistes, et prendront plus tard les armes contre Assad.
Le mélange de militants du mouvement civique et de combattants d'Al-Qaïda n’était pas dû au hasard.
Le président syrien avait affirmé que les terroristes armés avaient mené le soulèvement en 2011, ce qui semblait absurde à l'époque. Alors Assad a utilisé son appareil de sécurité pour que la réalité et sa propagande se rejoignent. Se vantant d'être victime de l'extrémisme, il en a été, en fait, le moteur principal en permettant sa montée dans la région, comme le montre l’enquête menée, pendant deux ans par The Daily Beast. La mise en scène dans la prison centrale d'Alep faisait partie d'un effort concerté pour radicaliser et discréditer la révolte nationale.
Alors que président élu, Donald Trump pousse à une coopération militaire plus étroite avec le régime Assad dans la lutte contre ISIS, l'histoire du rôle d'Assad dans la montée du soi-disant Etat Islamique pourrait revenir le hanter. Les critiques disent que toute collaboration entre les Etats Unis et Assad ou ses protecteurs russes va se retourner contre nous, laissant le dirigeant syrien au pouvoir alors qu’il continue à jouer son double jeu avec les terroristes.
John Kerry, le secrétaire d'Etat sortant, a déclaré en novembre 2015, qu’ISIS « a été créé par Assad » et par l'ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, qui ont tous deux libéré des prisonniers d'Al-Qaïda dans leurs pays respectifs. L'objectif d'Assad étant de dire au monde: « C’est moi ou les terroristes ».
Notre enquête montre le rôle majeur joué par Assad dans la montée de l'extrémisme islamique. Basée sur des entretiens exclusifs avec des transfuges de haut niveau de l'appareil de sécurité du régime, elle jette une lumière nouvelle sur des décisions clés comme l'envoi de volontaires pour lutter contre l'intervention américaine en Irak. Assad a aidé à la création de l'État islamique, en libérant plus de 1.000 militants ex-Al Qaïda des prisons syriennes en 2011, et en luttant rarement contre les militants Etat islamique.
L’enquête révèle également comment:
- Le régime a probablement organisé les attentats contre ses propres installations de sécurité en 2011 et 2012 pour donner l'impression qu’Al-Qaïda avait une présence armée en Syrie avant qu’elle ne devienne effective.
- Les services de renseignement syriens ont reçu l'ordre de ne pas bouger quand des combattants d'Al-Qaïda sont passés d'Irak en Syrie en 2012.
- Les services de renseignement syriens se sont infiltrés dans la direction des groupes djihadistes extrémistes et à des moments critiques ont influé sur leurs opérations.
Etonnamment, plusieurs anciens responsables de haut niveau de la sécurité syrienne qui ont parlé de ce dossier avec notre journaliste ont déclaré que les agences de renseignement des États-Unis ne les ont pas débriefés sur ce sujet. Ces ex-responsables voient cela comme une erreur majeure, non seulement parce qu'ils étaient au courant et complices en interne du rôle d'Assad dans l'organisation d'une insurrection terroriste contre les forces américaines en Irak, mais aussi parce qu'ils étaient bien placés pour donner des conseils sur la mise en place d'un nouvel appareil de sécurité en cas de chute du régime d'Assad
L'administration Obama n’était apparemment pas intéressée. Un ancien haut diplomate américain dit que la CIA avait peu d'intérêt pour les transfuges syriens et ne les débriefait que si le diplomate insistait.
La CIA a refusé de commenter ces affirmations, mais n'a pas contesté la validité de la question. « Nous avons étudié cette affaire, et nous n’avons rien à ajouter", a déclaré un porte-parole.
Les relations d'Assad avec les djihadistes remontent à l’époque où son régime a joué un rôle clé en aidant à fomenter l'insurrection irakienne après l'invasion américaine en 2003.
Les dossiers personnels de combattants découverts par les forces américaines en 2007 dans la ville de Sinjar, au nord de l'Irak, ont montré que plus de 600 combattants venus d'Arabie Saoudite, de Libye et d'autres pays musulmans étaient entrés en Irak depuis la Syrie entre août 2006 et août 2007. « Il est inconcevable que les services secrets syriens n'aient pas essayé de pénétrer ces réseaux » estime un rapport du West Point Combating Terrorism Center datant de 2008.
Des câbles diplomatiques américains publiés par WikiLeaks confirment que les Etats-Unis savaient que presque tous les volontaires étrangers d'Al-Qaïda étaient entrés en Irak via la Syrie, alors qu’Assad et ses principaux collaborateurs en étaient pleinement conscients. En 2010, ils l’ont reconnu lors d’une rencontre avec des responsables américains, comme l’a montré un câble diffusé par WikiLeaks. "Le principe, était de ne pas les attaquer ou les tuer immédiatement" a déclaré le général Ali Mamluk, maintenant conseiller d’Assad, dans le domaine du renseignement, à propos des militants d'Al Qaïda. "A la place, nous nous infiltrions, et nous n’agissions contre eux qu’au moment opportun." Mamluk a offert de coopérer pour arrêter des terroristes si les États-Unis assouplissaient les sanctions économiques et levaient l’interdiction de voyager.
Mais ceci n’est qu’une partie du problème. Les responsables du renseignement syrien qui ont fait défection ont dit que le régime syrien a encouragé les Syriens à se porter volontaires pour le jihad anti-américain, et des milliers l'ont fait.
"La Syrie voulait prolonger la guerre en Irak et les attaques contre les forces américaines, de sorte que les Américains ne puissent pas entrer en Syrie" a déclaré Anas al-Rajab, un ancien islamiste de la province de Hama qui a combattu en Irak, avant d’être emprisonné par les services de renseignement deux fois, brièvement, à son retour de Syrie
Mahmud al-Naser, un agent de renseignement syrien qui a fait défection, interviewé pendant cette enquête, a déclaré que ses services estimaient que 20.000 personnes sont entrées en Irak après que les Etats-Unis aient commencé leur attaque en mars 2003, mais la plupart sont rentrés immédiatement après la chute de Bagdad trois semaines plus tard.
Par contre, environ 5 000 autres sont entrés en Irak pour des raisons idéologiques et ce "sont eux qui ont donné naissance au monstre" qui domine maintenant une grande partie de l'Irak et de la Syrie, selon Naser, l'ancien responsable des affaires politiques du poste de renseignement syrien d’al Ein Ra, au nord de la Syrie.
Naser travaille maintenant avec des avocats émigrés syriens dans une grande ville du sud de la Turquie pour collecter des données sur les accusations de crimes de guerre du régime. Naser a été interviewé pendant sept heures en trois sessions au printemps dernier.
Comme les autres déserteurs des services de sécurité interrogés pour cette enquête, dont plusieurs avaient le grade d'officier, Naser a indiqué que les services de renseignement américain ne l’avaient jamais interrogé.
« Les services secrets syriens ont ouvert toutes les portes pour que les djihadistes aillent en Irak," at-il dit. Ce point de vue est largement répandu dans la région.
"Le gouvernement syrien a fait une énorme erreur en 2003", a déclaré Massoud Barzani, le président du gouvernement régional du Kurdistan dans une récente interview avec le Daily Beast dans son quartier général militaire à Suheil, dans l'extrême nord de la région du Kurdistan d'Irak, près de la Syrie et de la frontière turque. "Ils ont ouvert la porte aux terroristes dans le but de faire pression sur les troupes américaines en Irak pour éviter qu’elles puissent envisager une action militaire contre la Syrie."
Le régime a « bien sûr une très grande responsabilité » dans ce qui est arrivé. "C’est ce qui a permis à Al-Qaïda de s’installer en Irak, puis cela a donné naissance à Daesh, et les extrémistes se sont répandus autour de la Syrie. On voit le résultat aujourd'hui. "(Daesh est le terme arabe péjoratif pour ISIS.)
Les volontaires ont rejoint la bataille en connaissance de cause. Beaucoup ont été formés et endoctrinés, sous la supervisation des services de renseignement syriens, avant leur départ. L'une des figures les plus connues de cette opération d'endoctrinement était Mahmud al-Aghasi, connu sous le nom d'Abou al-Qaqa'a, un religieux musulman d’Alep, où la mosquée al Tawabbin était un centre de recrutement pour Salafistes se dirigeant vers l'Irak.
Ce religieux organisait des manifestations au départ de sa mosquée vers le centre-ville et faisait chanter : « Nous allons égorger les Américains » selon Bassam Barabandi, un ancien diplomate syrien qui vit maintenant à Washington.
"Il garantissait que les combattants étrangers n’auraient pas de problèmes s'ils venaient", a déclaré Barabandi. Il était clair qu'il avait une protection de haut niveau. "Il ne pouvait pas agir ainsi dans un état policier comme la Syrie sans l'approbation de personnes haut placées".
Barabandi n’a également pas été interrogé non plus. "Personne ne m'a jamais debriefé" a-t-il déclaré au Daily Beast. « J’ai pris l'initiative et contacté des amis au Département d'Etat, il y a eu un déjeuner ou un dîner. C’est tout. »
En fait, les renseignements syriens avaient recruté des imams comme agents pendant qu’ils étudiaient la charia dans des établissements universitaires.
"Nous avions plusieurs imams qui travaillaient pour le renseignement syrien. Abu al-Qaqa'a était seulement l'un d’entre eux", a déclaré Naser.
Raed Ilawy, une recrue islamiste de Hama, a été parmi les Syriens qui sont passés par cette mosquée. Certains de ses formateurs, a-t-il déclaré dans une interview dans un café d'Istanbul, provenaient des services de renseignement d'Assad, et certains les ont accompagnés à la frontière irakienne dans ce que les recrues appelaient les "caravanes Bashar el Assad."
Le gouvernement syrien a été tenu informé, dit Awad al-Ali, un ancien général de l'appareil policier d'Assad. Abu al-Qaqa'a, qui a été assassiné en 2007, peut-être par les renseignements irakiens, a également fourni aux services de renseignement d'Assad des listes de noms de ceux qui avaient été formés.
Le renseignement syrien a gardé une liste de ceux qui était partis, pour les surveiller au retour via le département du renseignement religieux, l'un des nombreux organismes d'espionnage d'Assad, dit Naser.
Environ un quart n’est jamais revenu, soit ils avaient rejoint Al-Qaïda en Irak ou ils étaient morts au combat, dit-il. Parmi ceux qui sont revenus, environ 1 500 ont été considérés comme des islamistes et arrêtés étant accusés de terrorisme.
***
Sednaya, au nord de Damas, est la prison politique la plus connue de Syrie. Diab Serriya, un activiste qui a été enfermé cinq ans à Sednaya, avant d’être libéré en 2011, a déclaré que le nombre de fondamentalistes islamiques emprisonnés avec lui est passé d'environ 300 quand il est arrivé en 2006 à 900 quand il a été libéré. Presque tous s’étaient battus en Irak contre l'occupation américaine, presque tous étaient salafistes-djihadistes, ou islamistes extrémistes. La plupart ont été condamnés : 5 à 15 ans de prison pour des activités terroristes ou association avec des groupes terroristes. Serriya a été interviewé à la fin de 2014 après avoir prononcé un discours sur ses expériences devant un club culturel syrien à Istanbul.
Sednaya n’était pas un site de déradicalisation et de réhabilitation, mais fonctionnait comme un incubateur pour le djihadisme, selon des anciens prisonniers et des transfuges du renseignement. Certains anciens détenus l’appelaient une prison "cinq étoiles".
Selon d'anciens responsables du renseignement et des prisonniers, les prisonniers étaient triés en fonction de leur idéologie. Deux bâtiments étaient réservés aux islamistes les plus extrêmes, dont beaucoup sont maintenant à des postes de direction d’ISIS. Deux étaient réservés aux islamistes moins extrêmes, dont beaucoup sont maintenant dans la filiale d'Al-Qaïda connue avant sous le Jabhat al Nusra, et trois bâtiments étaient dédiés aux islamistes plus modérés, dont beaucoup font partie d’une autre faction islamiste syrienne connue sous le nom d’Ahrar al Sham. Les trois autres enfin étaient occupés par des islamistes modérés et des militants «démocrates» tels que Serriya.
Les fondamentalistes religieux étaient organisés comme dans un califat, avec des groupes promettant fidélité à l'Emir, tout comme les groupes islamistes extrémistes le font aujourd'hui.
Ils écrivaient des slogans sur les murs, clamant les objectifs qu’ils visaient après leur libération, dit Serriya. « Certains avaient même l'illusion que lors de leur libération, ils iraient directement à Damas pour y établir un califat » dit-il.
Lorsque le soulèvement syrien a commencé à la mi-mars 2011, Assad a commencé à libérer des extrémistes religieux de Sednaya.
Le régime a dit qu'il répondait aux demandes de libération de prisonniers politiques. Des responsables du renseignement américain, offrent une explication similaire. Mais l'envoi d’extrémistes connus d'Al-Qaïda dans un pays en crise était aussi un stratagème cynique pour utiliser les extrémistes pour poursuivre ses fins politiques, selon Naser.
"La raison pour laquelle le régime les a libérés au début de la révolution syrienne était de militariser le soulèvement" a dit Naser, qui a fait défection à la fin de 2012, "et pour augmenter la criminalité de sorte que la révolution devienne une affaire pénale et donner l’impression que le régime se battait contre des terroristes".
Le renseignement syrien a infiltré en prison avec les extrémistes, ce qui leur permet de suivre de près leur ascension dans le mouvement rebelle, selon Serriya, al-Ali, et d'anciens responsables du renseignement. «Chaque groupe extrémiste est pénétré par le régime" selon Serriya.
Le régime non seulement avait pénétré les réseaux, mais souvent les a dirigés. C’était prévu. Comme le général Ali Mamluk a dit aux fonctionnaires américains en 2010, le régime « s’intègre » parmi les extrémistes islamiques afin de pouvoir s’en prendre à eux plus tard. Mamluk est actuellement conseiller d’Assad.
Nabeel Dendal, ancien directeur du renseignement politique à Latakieh, la ville de la famille Assad, a dit qu'il a conduit deux fois des raids contre des cellules d'Al-Qaïda, pour apprendre que le chef de la cellule sur laquelle il enquêtait travaillait pour le renseignement syrien.
«Ils les préparaient à être des leaders » dit un colonel qui a fait défection, en se référant au régime Assad. Exemple avec Nadim Baloush, un chef de cellule d'Al-Qaïda, arrêté à Latakieh en 2006. Baloush lui a dit "Je travaille pour Assef Shawkat" le beau-frère d’Assad qui a été vice-ministre de la défense. Baloush a été arrêté après avoir fait un voyage en Turquie il y a environ un an et on dit qu’il s’est suicidé en prison.
Dendal a été présenté à ce journaliste par un ancien juge du régime à Alep qui a rallié l'opposition. Interviewé dans un café dans le quartier populaire de Fatih à Istanbul, qui est maintenant rempli de réfugiés syriens, il estime que la moitié des commandants d’ISIS travaillent avec le régime syrien aujourd'hui ; d'autres transfuges du secteur de la sécurité parlent d'environ un tiers. Selon Naser, la plupart des meilleurs commandants de Daesh à Raqqa sont en contact avec les services secrets syriens.
Dans la prison centrale d'Alep, les extrémistes avaient de bonnes relations avec leurs gardes, en contraste avec les prisonniers civils, qui, eux, avaient aucun privilège dit Abdullah Hakawati, un opposant.
Il y avait six détenus de Sednaya, et d'autres venant de grandes prisons politiques, plus une quinzaine de membres d’Al-Qaïda en cellule dans la prison centrale d'Alep avec 15 militants civiques tels que Hakawati.
Les membres d'Al-Qaïda avaient des privilèges, Hakawati se souvient, y compris des smartphones, un accès Internet, la liberté de laisser pousser leur barbe et de porter une robe de style afghan, ils pouvaient aussi se faire livrer des repas. Ils donnaient des cours de religion quotidiens tout en priant pour la santé des dirigeants d'Al-Qaïda. Hakawati dit que dans la prison, il a entendu "un discours complet par Ben Laden," qui avait été tué par les forces américaines quelques mois plus tôt.
Si un activiste avait des soucis avec les autorités, des membres d'Al-Qaïda intervenaient pour le protéger.
« Ils étaient pratiquement les gestionnaires de la prison » dit Hakawati. "C’était un paradis pour eux." Et après plusieurs semaines à leurs côtés, cinq de ses collègues ont rejoint les extrémistes.
Hakawati raconte aussi que le directeur de la prison, un général, s’est assis avec tous les prisonniers. "Ce jour-là, l'un des prisonniers membre d'Al-Qaïda, Mahmoud Manigani, dit au général,« Quand je serai libéré, le deuxième jour, je vais te tuer.» Le général a répondu: "C’est ta décision."
Mais quand un activiste de l’opposition se plaignait que la nourriture était insuffisante, le gardien menaçait : «Tu veux que je joue avec tes testicules?"
Les relations entre les militants de l’opposition et les extrémistes pouvaient être violentes. Hakawati se souvient qu’après une longue discussion philosophique avec Manigani sur le sens de Dieu, l'islamiste l'a battu. Mais ce n’était pas toujours le cas. Un djihadiste a remercié Hakawati d’avoir aidé à organiser le soulèvement populaire. « C’est graçe à vos manifestations que nous sommes bien installés maintenant ».
Les anciens prisonniers de Sednaya occupent des postés-clé dans les forces islamistes. Par exemple, Abu Lukman, l'un des fondateurs de la branche syrienne d'Al-Qaïda Jabhat al Nusra, est maintenant l'émir, ou l'administrateur de Raqqa. Mahmoud al-Khalif travaille dans le domaine de la sécurité et Haj Fadel al-Agal est responsable des relations sociales. Un autre ancien prisonnier, Abu Abdulrahman al-Hamwi, est l'émir de Nusra dans la province de Hama. Parmi les autres dirigeants il y a Abu Naser Drusha, un cousin de Abu Muhammad al-Jolani, le leader et fondateur de Nusra, Abou Hussien Zeniah, désormais en charge des opérations de Nusra dans la zone de Qalamoun, près de Damas, et Abou Hafs al-Kiswani, un commandant de Nusra à Deraa, au sud de la Syrie.
Un "cheikh" sorti de Sednaya dirige le Front islamique syrien, un groupe de coordination de combattants islamistes qui ne sont pas affiliés à Al-Qaïda, d'autres sont devenus des leaders de groupes moins extrémistes, y compris Zahran Alloush, qui a dirigé la faction islamiste Jaysh al Islam jusqu'à ce qu'il ait été tué dans un frappe aérienne russe à Noël dernier, et Ahmed Issa al-Cheikh, chef d'un autre groupe rebelle, Suqoor al Sham.
Hassan Abboud, qui a fondé Ahrar al Sham, le plus grand groupe de combattants islamistes en Syrie, a également été emprisonné à Sednaya avant d’être libéré. Abboud a été tué ainsi que la plupart des dirigeants de Ahrar al Sham dans une mystérieuse explosion en septembre.
Tous sont arrivés rapidement à des postes de direction. Le temps passé à la prison de Sednaya était l'équivalent d'un diplôme d'études supérieures avec mention. "Si quelqu'un est un ‘diplômé’ de Sednaya, il est sans conteste un Cheikh. Les gens vont dire qu’il a payé le prix fort en étant enfermé à Sednaya."
Les services de renseignements syriens sont les grands gagnants. Avec leur connaissance intime de tous les ex-détenus, ils ont un dossier sur chacun d'entre eux et ils restent en contacts avec eux
Les militants de l’opposition ont vu ces libérations comme un plan d'Assad pour nuire à la révolution.
"Et cela a bien fonctionné" dit Diab Serriya un opposant : « Le régime a réussi à déformer l'image de la révolution. Maintenant, le conflit est présenté comme opposant un régime laïc à des groupes islamiques extrémistes ».
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joker911
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Sujet: Re: Syrie et Daech 3/12/2016, 16:35
SJA a écrit:
Spoiler:
Ce qu'on savait déjà à part chez ces suppos du KGB qui pullule par ici.
Hassad l'allié de Putin a créer l'IS en Syrie : libération de prisoniers d'Al Qaida, import de terroriste depuis l'Irak, laisser faire le radicalité dans les prisons du régimes, ...
Confessions choc d’un homme de Bachar el-Assad : “Voici comment nous avons créé l’Etat Islamique”
La collusion du régime syrien avec les terroristes du groupe djihadiste remonte à une décennie.
THE DAILY BEAST
Publié le 2 Décembre 2016
The Daily Beast par Roy Gutman
Dans sa première interview après avoir remporté la présidence, Donald Trump a laissé entendre qu'il allait changer de politique dans le conflit en Syrie, passant d'un soutien à l'opposition modérée à une collaboration avec le régime du président Bachar al-Assad.
« La Syrie se bat contre ISIS, et nous devons nous débarrasser d'ISIS », a déclaré Trump. Quant aux rebelles que les Etats-Unis ont soutenu pendant les trois dernières années, Trump dit: "Nous ne savons pas qui sont vraiment ces gens."
Mais le président-élu semble être mal informé sur le rôle clé d'Assad dans la montée du soi-disant État Islamique.
Tout d'abord, le dictateur syrien a essayé d’amadouer les dirigeants occidentaux en décrivant le soulèvement national contre lui comme une révolte dirigée et animée par des terroristes. Quand cela a échoué, il a libéré des extrémistes islamistes emprisonnés qui avaient combattu contre les troupes américaines en Irak, puis il a mis en scène de fausses attaques contre des installations gouvernementales, en accusant des terroristes. Loin de luttre contre ISIS, Assad a fermé les yeux quand ISIS a mis en place un état dans l'état avec sa capitale à Raqqa, avant de laisser aux États-Unis et à d'autres le soin de contrer les extrémistes islamiques.
ISTANBUL Après avoir passé un mois dans une prison d'Alep au début du soulèvement syrien, l’activiste politique Abdullah Hakawati pensait qu'il savait à quoi s’attendre quand le renseignement militaire de Bachar al-Assad l'a arrêté pour la deuxième fois en septembre 2011.
Il a été pendu par les mains pendant quatre jours. Ils l'ont battu avec des bâtons et des barres de fer, ils ont utilisé des aiguillons électriques sur ses parties génitales. Puis vint la surprise : après un procès mis en scène et une condamnation pour terrorisme, il a été enfermé avec des codétenus qui étaient des combattants d'Al-Qaïda, venus de prisons politiques syriennes.
« C’était la première fois que je voyais en face à face quelqu'un du mouvement Al-Qaïda » dit Hakawati, qui avait joué rôle clé et avait aidé à organiser des manifestations contre le régime à Alep, la plus grande ville de Syrie. "Ils ont menacé de me massacrer parce que je suis athée et que je ne prie pas."
Après des semaines dans la même cellule que les anciens combattants d'Al-Qaïda, qui étaient "pratiquement les responsables de la prison," cinq des amis de Hakawati rejoignent les extrémistes, et prendront plus tard les armes contre Assad.
Le mélange de militants du mouvement civique et de combattants d'Al-Qaïda n’était pas dû au hasard.
Le président syrien avait affirmé que les terroristes armés avaient mené le soulèvement en 2011, ce qui semblait absurde à l'époque. Alors Assad a utilisé son appareil de sécurité pour que la réalité et sa propagande se rejoignent. Se vantant d'être victime de l'extrémisme, il en a été, en fait, le moteur principal en permettant sa montée dans la région, comme le montre l’enquête menée, pendant deux ans par The Daily Beast. La mise en scène dans la prison centrale d'Alep faisait partie d'un effort concerté pour radicaliser et discréditer la révolte nationale.
Alors que président élu, Donald Trump pousse à une coopération militaire plus étroite avec le régime Assad dans la lutte contre ISIS, l'histoire du rôle d'Assad dans la montée du soi-disant Etat Islamique pourrait revenir le hanter. Les critiques disent que toute collaboration entre les Etats Unis et Assad ou ses protecteurs russes va se retourner contre nous, laissant le dirigeant syrien au pouvoir alors qu’il continue à jouer son double jeu avec les terroristes.
John Kerry, le secrétaire d'Etat sortant, a déclaré en novembre 2015, qu’ISIS « a été créé par Assad » et par l'ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, qui ont tous deux libéré des prisonniers d'Al-Qaïda dans leurs pays respectifs. L'objectif d'Assad étant de dire au monde: « C’est moi ou les terroristes ».
Notre enquête montre le rôle majeur joué par Assad dans la montée de l'extrémisme islamique. Basée sur des entretiens exclusifs avec des transfuges de haut niveau de l'appareil de sécurité du régime, elle jette une lumière nouvelle sur des décisions clés comme l'envoi de volontaires pour lutter contre l'intervention américaine en Irak. Assad a aidé à la création de l'État islamique, en libérant plus de 1.000 militants ex-Al Qaïda des prisons syriennes en 2011, et en luttant rarement contre les militants Etat islamique.
L’enquête révèle également comment:
- Le régime a probablement organisé les attentats contre ses propres installations de sécurité en 2011 et 2012 pour donner l'impression qu’Al-Qaïda avait une présence armée en Syrie avant qu’elle ne devienne effective.
- Les services de renseignement syriens ont reçu l'ordre de ne pas bouger quand des combattants d'Al-Qaïda sont passés d'Irak en Syrie en 2012.
- Les services de renseignement syriens se sont infiltrés dans la direction des groupes djihadistes extrémistes et à des moments critiques ont influé sur leurs opérations.
Etonnamment, plusieurs anciens responsables de haut niveau de la sécurité syrienne qui ont parlé de ce dossier avec notre journaliste ont déclaré que les agences de renseignement des États-Unis ne les ont pas débriefés sur ce sujet. Ces ex-responsables voient cela comme une erreur majeure, non seulement parce qu'ils étaient au courant et complices en interne du rôle d'Assad dans l'organisation d'une insurrection terroriste contre les forces américaines en Irak, mais aussi parce qu'ils étaient bien placés pour donner des conseils sur la mise en place d'un nouvel appareil de sécurité en cas de chute du régime d'Assad
L'administration Obama n’était apparemment pas intéressée. Un ancien haut diplomate américain dit que la CIA avait peu d'intérêt pour les transfuges syriens et ne les débriefait que si le diplomate insistait.
La CIA a refusé de commenter ces affirmations, mais n'a pas contesté la validité de la question. « Nous avons étudié cette affaire, et nous n’avons rien à ajouter", a déclaré un porte-parole.
Les relations d'Assad avec les djihadistes remontent à l’époque où son régime a joué un rôle clé en aidant à fomenter l'insurrection irakienne après l'invasion américaine en 2003.
Les dossiers personnels de combattants découverts par les forces américaines en 2007 dans la ville de Sinjar, au nord de l'Irak, ont montré que plus de 600 combattants venus d'Arabie Saoudite, de Libye et d'autres pays musulmans étaient entrés en Irak depuis la Syrie entre août 2006 et août 2007. « Il est inconcevable que les services secrets syriens n'aient pas essayé de pénétrer ces réseaux » estime un rapport du West Point Combating Terrorism Center datant de 2008.
Des câbles diplomatiques américains publiés par WikiLeaks confirment que les Etats-Unis savaient que presque tous les volontaires étrangers d'Al-Qaïda étaient entrés en Irak via la Syrie, alors qu’Assad et ses principaux collaborateurs en étaient pleinement conscients. En 2010, ils l’ont reconnu lors d’une rencontre avec des responsables américains, comme l’a montré un câble diffusé par WikiLeaks. "Le principe, était de ne pas les attaquer ou les tuer immédiatement" a déclaré le général Ali Mamluk, maintenant conseiller d’Assad, dans le domaine du renseignement, à propos des militants d'Al Qaïda. "A la place, nous nous infiltrions, et nous n’agissions contre eux qu’au moment opportun." Mamluk a offert de coopérer pour arrêter des terroristes si les États-Unis assouplissaient les sanctions économiques et levaient l’interdiction de voyager.
Mais ceci n’est qu’une partie du problème. Les responsables du renseignement syrien qui ont fait défection ont dit que le régime syrien a encouragé les Syriens à se porter volontaires pour le jihad anti-américain, et des milliers l'ont fait.
"La Syrie voulait prolonger la guerre en Irak et les attaques contre les forces américaines, de sorte que les Américains ne puissent pas entrer en Syrie" a déclaré Anas al-Rajab, un ancien islamiste de la province de Hama qui a combattu en Irak, avant d’être emprisonné par les services de renseignement deux fois, brièvement, à son retour de Syrie
Mahmud al-Naser, un agent de renseignement syrien qui a fait défection, interviewé pendant cette enquête, a déclaré que ses services estimaient que 20.000 personnes sont entrées en Irak après que les Etats-Unis aient commencé leur attaque en mars 2003, mais la plupart sont rentrés immédiatement après la chute de Bagdad trois semaines plus tard.
Par contre, environ 5 000 autres sont entrés en Irak pour des raisons idéologiques et ce "sont eux qui ont donné naissance au monstre" qui domine maintenant une grande partie de l'Irak et de la Syrie, selon Naser, l'ancien responsable des affaires politiques du poste de renseignement syrien d’al Ein Ra, au nord de la Syrie.
Naser travaille maintenant avec des avocats émigrés syriens dans une grande ville du sud de la Turquie pour collecter des données sur les accusations de crimes de guerre du régime. Naser a été interviewé pendant sept heures en trois sessions au printemps dernier.
Comme les autres déserteurs des services de sécurité interrogés pour cette enquête, dont plusieurs avaient le grade d'officier, Naser a indiqué que les services de renseignement américain ne l’avaient jamais interrogé.
« Les services secrets syriens ont ouvert toutes les portes pour que les djihadistes aillent en Irak," at-il dit. Ce point de vue est largement répandu dans la région.
"Le gouvernement syrien a fait une énorme erreur en 2003", a déclaré Massoud Barzani, le président du gouvernement régional du Kurdistan dans une récente interview avec le Daily Beast dans son quartier général militaire à Suheil, dans l'extrême nord de la région du Kurdistan d'Irak, près de la Syrie et de la frontière turque. "Ils ont ouvert la porte aux terroristes dans le but de faire pression sur les troupes américaines en Irak pour éviter qu’elles puissent envisager une action militaire contre la Syrie."
Le régime a « bien sûr une très grande responsabilité » dans ce qui est arrivé. "C’est ce qui a permis à Al-Qaïda de s’installer en Irak, puis cela a donné naissance à Daesh, et les extrémistes se sont répandus autour de la Syrie. On voit le résultat aujourd'hui. "(Daesh est le terme arabe péjoratif pour ISIS.)
Les volontaires ont rejoint la bataille en connaissance de cause. Beaucoup ont été formés et endoctrinés, sous la supervisation des services de renseignement syriens, avant leur départ. L'une des figures les plus connues de cette opération d'endoctrinement était Mahmud al-Aghasi, connu sous le nom d'Abou al-Qaqa'a, un religieux musulman d’Alep, où la mosquée al Tawabbin était un centre de recrutement pour Salafistes se dirigeant vers l'Irak.
Ce religieux organisait des manifestations au départ de sa mosquée vers le centre-ville et faisait chanter : « Nous allons égorger les Américains » selon Bassam Barabandi, un ancien diplomate syrien qui vit maintenant à Washington.
"Il garantissait que les combattants étrangers n’auraient pas de problèmes s'ils venaient", a déclaré Barabandi. Il était clair qu'il avait une protection de haut niveau. "Il ne pouvait pas agir ainsi dans un état policier comme la Syrie sans l'approbation de personnes haut placées".
Barabandi n’a également pas été interrogé non plus. "Personne ne m'a jamais debriefé" a-t-il déclaré au Daily Beast. « J’ai pris l'initiative et contacté des amis au Département d'Etat, il y a eu un déjeuner ou un dîner. C’est tout. »
En fait, les renseignements syriens avaient recruté des imams comme agents pendant qu’ils étudiaient la charia dans des établissements universitaires.
"Nous avions plusieurs imams qui travaillaient pour le renseignement syrien. Abu al-Qaqa'a était seulement l'un d’entre eux", a déclaré Naser.
Raed Ilawy, une recrue islamiste de Hama, a été parmi les Syriens qui sont passés par cette mosquée. Certains de ses formateurs, a-t-il déclaré dans une interview dans un café d'Istanbul, provenaient des services de renseignement d'Assad, et certains les ont accompagnés à la frontière irakienne dans ce que les recrues appelaient les "caravanes Bashar el Assad."
Le gouvernement syrien a été tenu informé, dit Awad al-Ali, un ancien général de l'appareil policier d'Assad. Abu al-Qaqa'a, qui a été assassiné en 2007, peut-être par les renseignements irakiens, a également fourni aux services de renseignement d'Assad des listes de noms de ceux qui avaient été formés.
Le renseignement syrien a gardé une liste de ceux qui était partis, pour les surveiller au retour via le département du renseignement religieux, l'un des nombreux organismes d'espionnage d'Assad, dit Naser.
Environ un quart n’est jamais revenu, soit ils avaient rejoint Al-Qaïda en Irak ou ils étaient morts au combat, dit-il. Parmi ceux qui sont revenus, environ 1 500 ont été considérés comme des islamistes et arrêtés étant accusés de terrorisme.
***
Sednaya, au nord de Damas, est la prison politique la plus connue de Syrie. Diab Serriya, un activiste qui a été enfermé cinq ans à Sednaya, avant d’être libéré en 2011, a déclaré que le nombre de fondamentalistes islamiques emprisonnés avec lui est passé d'environ 300 quand il est arrivé en 2006 à 900 quand il a été libéré. Presque tous s’étaient battus en Irak contre l'occupation américaine, presque tous étaient salafistes-djihadistes, ou islamistes extrémistes. La plupart ont été condamnés : 5 à 15 ans de prison pour des activités terroristes ou association avec des groupes terroristes. Serriya a été interviewé à la fin de 2014 après avoir prononcé un discours sur ses expériences devant un club culturel syrien à Istanbul.
Sednaya n’était pas un site de déradicalisation et de réhabilitation, mais fonctionnait comme un incubateur pour le djihadisme, selon des anciens prisonniers et des transfuges du renseignement. Certains anciens détenus l’appelaient une prison "cinq étoiles".
Selon d'anciens responsables du renseignement et des prisonniers, les prisonniers étaient triés en fonction de leur idéologie. Deux bâtiments étaient réservés aux islamistes les plus extrêmes, dont beaucoup sont maintenant à des postes de direction d’ISIS. Deux étaient réservés aux islamistes moins extrêmes, dont beaucoup sont maintenant dans la filiale d'Al-Qaïda connue avant sous le Jabhat al Nusra, et trois bâtiments étaient dédiés aux islamistes plus modérés, dont beaucoup font partie d’une autre faction islamiste syrienne connue sous le nom d’Ahrar al Sham. Les trois autres enfin étaient occupés par des islamistes modérés et des militants «démocrates» tels que Serriya.
Les fondamentalistes religieux étaient organisés comme dans un califat, avec des groupes promettant fidélité à l'Emir, tout comme les groupes islamistes extrémistes le font aujourd'hui.
Ils écrivaient des slogans sur les murs, clamant les objectifs qu’ils visaient après leur libération, dit Serriya. « Certains avaient même l'illusion que lors de leur libération, ils iraient directement à Damas pour y établir un califat » dit-il.
Lorsque le soulèvement syrien a commencé à la mi-mars 2011, Assad a commencé à libérer des extrémistes religieux de Sednaya.
Le régime a dit qu'il répondait aux demandes de libération de prisonniers politiques. Des responsables du renseignement américain, offrent une explication similaire. Mais l'envoi d’extrémistes connus d'Al-Qaïda dans un pays en crise était aussi un stratagème cynique pour utiliser les extrémistes pour poursuivre ses fins politiques, selon Naser.
"La raison pour laquelle le régime les a libérés au début de la révolution syrienne était de militariser le soulèvement" a dit Naser, qui a fait défection à la fin de 2012, "et pour augmenter la criminalité de sorte que la révolution devienne une affaire pénale et donner l’impression que le régime se battait contre des terroristes".
Le renseignement syrien a infiltré en prison avec les extrémistes, ce qui leur permet de suivre de près leur ascension dans le mouvement rebelle, selon Serriya, al-Ali, et d'anciens responsables du renseignement. «Chaque groupe extrémiste est pénétré par le régime" selon Serriya.
Le régime non seulement avait pénétré les réseaux, mais souvent les a dirigés. C’était prévu. Comme le général Ali Mamluk a dit aux fonctionnaires américains en 2010, le régime « s’intègre » parmi les extrémistes islamiques afin de pouvoir s’en prendre à eux plus tard. Mamluk est actuellement conseiller d’Assad.
Nabeel Dendal, ancien directeur du renseignement politique à Latakieh, la ville de la famille Assad, a dit qu'il a conduit deux fois des raids contre des cellules d'Al-Qaïda, pour apprendre que le chef de la cellule sur laquelle il enquêtait travaillait pour le renseignement syrien.
«Ils les préparaient à être des leaders » dit un colonel qui a fait défection, en se référant au régime Assad. Exemple avec Nadim Baloush, un chef de cellule d'Al-Qaïda, arrêté à Latakieh en 2006. Baloush lui a dit "Je travaille pour Assef Shawkat" le beau-frère d’Assad qui a été vice-ministre de la défense. Baloush a été arrêté après avoir fait un voyage en Turquie il y a environ un an et on dit qu’il s’est suicidé en prison.
Dendal a été présenté à ce journaliste par un ancien juge du régime à Alep qui a rallié l'opposition. Interviewé dans un café dans le quartier populaire de Fatih à Istanbul, qui est maintenant rempli de réfugiés syriens, il estime que la moitié des commandants d’ISIS travaillent avec le régime syrien aujourd'hui ; d'autres transfuges du secteur de la sécurité parlent d'environ un tiers. Selon Naser, la plupart des meilleurs commandants de Daesh à Raqqa sont en contact avec les services secrets syriens.
Dans la prison centrale d'Alep, les extrémistes avaient de bonnes relations avec leurs gardes, en contraste avec les prisonniers civils, qui, eux, avaient aucun privilège dit Abdullah Hakawati, un opposant.
Il y avait six détenus de Sednaya, et d'autres venant de grandes prisons politiques, plus une quinzaine de membres d’Al-Qaïda en cellule dans la prison centrale d'Alep avec 15 militants civiques tels que Hakawati.
Les membres d'Al-Qaïda avaient des privilèges, Hakawati se souvient, y compris des smartphones, un accès Internet, la liberté de laisser pousser leur barbe et de porter une robe de style afghan, ils pouvaient aussi se faire livrer des repas. Ils donnaient des cours de religion quotidiens tout en priant pour la santé des dirigeants d'Al-Qaïda. Hakawati dit que dans la prison, il a entendu "un discours complet par Ben Laden," qui avait été tué par les forces américaines quelques mois plus tôt.
Si un activiste avait des soucis avec les autorités, des membres d'Al-Qaïda intervenaient pour le protéger.
« Ils étaient pratiquement les gestionnaires de la prison » dit Hakawati. "C’était un paradis pour eux." Et après plusieurs semaines à leurs côtés, cinq de ses collègues ont rejoint les extrémistes.
Hakawati raconte aussi que le directeur de la prison, un général, s’est assis avec tous les prisonniers. "Ce jour-là, l'un des prisonniers membre d'Al-Qaïda, Mahmoud Manigani, dit au général,« Quand je serai libéré, le deuxième jour, je vais te tuer.» Le général a répondu: "C’est ta décision."
Mais quand un activiste de l’opposition se plaignait que la nourriture était insuffisante, le gardien menaçait : «Tu veux que je joue avec tes testicules?"
Les relations entre les militants de l’opposition et les extrémistes pouvaient être violentes. Hakawati se souvient qu’après une longue discussion philosophique avec Manigani sur le sens de Dieu, l'islamiste l'a battu. Mais ce n’était pas toujours le cas. Un djihadiste a remercié Hakawati d’avoir aidé à organiser le soulèvement populaire. « C’est graçe à vos manifestations que nous sommes bien installés maintenant ».
Les anciens prisonniers de Sednaya occupent des postés-clé dans les forces islamistes. Par exemple, Abu Lukman, l'un des fondateurs de la branche syrienne d'Al-Qaïda Jabhat al Nusra, est maintenant l'émir, ou l'administrateur de Raqqa. Mahmoud al-Khalif travaille dans le domaine de la sécurité et Haj Fadel al-Agal est responsable des relations sociales. Un autre ancien prisonnier, Abu Abdulrahman al-Hamwi, est l'émir de Nusra dans la province de Hama. Parmi les autres dirigeants il y a Abu Naser Drusha, un cousin de Abu Muhammad al-Jolani, le leader et fondateur de Nusra, Abou Hussien Zeniah, désormais en charge des opérations de Nusra dans la zone de Qalamoun, près de Damas, et Abou Hafs al-Kiswani, un commandant de Nusra à Deraa, au sud de la Syrie.
Un "cheikh" sorti de Sednaya dirige le Front islamique syrien, un groupe de coordination de combattants islamistes qui ne sont pas affiliés à Al-Qaïda, d'autres sont devenus des leaders de groupes moins extrémistes, y compris Zahran Alloush, qui a dirigé la faction islamiste Jaysh al Islam jusqu'à ce qu'il ait été tué dans un frappe aérienne russe à Noël dernier, et Ahmed Issa al-Cheikh, chef d'un autre groupe rebelle, Suqoor al Sham.
Hassan Abboud, qui a fondé Ahrar al Sham, le plus grand groupe de combattants islamistes en Syrie, a également été emprisonné à Sednaya avant d’être libéré. Abboud a été tué ainsi que la plupart des dirigeants de Ahrar al Sham dans une mystérieuse explosion en septembre.
Tous sont arrivés rapidement à des postes de direction. Le temps passé à la prison de Sednaya était l'équivalent d'un diplôme d'études supérieures avec mention. "Si quelqu'un est un ‘diplômé’ de Sednaya, il est sans conteste un Cheikh. Les gens vont dire qu’il a payé le prix fort en étant enfermé à Sednaya."
Les services de renseignements syriens sont les grands gagnants. Avec leur connaissance intime de tous les ex-détenus, ils ont un dossier sur chacun d'entre eux et ils restent en contacts avec eux
Les militants de l’opposition ont vu ces libérations comme un plan d'Assad pour nuire à la révolution.
"Et cela a bien fonctionné" dit Diab Serriya un opposant : « Le régime a réussi à déformer l'image de la révolution. Maintenant, le conflit est présenté comme opposant un régime laïc à des groupes islamiques extrémistes ».
A vous écouter c'est la Russie o la Syrie qui a crée Al-Qaida en Afghanistan pour contrer les sovietiques, c'est aussi la Syrie ou la Russie qui a envahi l'Irak en 2003 ... bref vous délirez
Oculus
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Sujet: Re: Syrie et Daech 3/12/2016, 17:14
Oui , c'est sûr , le régime de bachar el Assad a relaché des centaines de droits communs et de térroristes, c'est documenté . Mais enfin l'EI est en majeure partie constitué de combattants étrangers à 80 % , il y a par exemple environ 6000 tunisiens , 900 français , autant de belges , 2000 tchétchènes , des ouzbeks , etc ... plus de 80 000 en tout et des dizaines de nationalités . Donc la pseudo " guerre civile " syrienne est en fait largement une guerre étrangère si on veut bien voir que l'armée d'Assad a eu 80 000 morts et qu'il y a des milices chiites libanaises du Hezbollah , des irakiens chiites , des hazarahs afghans et des pakistanais chiites , etc ...qui combattent aux côtés des troupes régulières syriennes .
Donc il y a deux faits majeurs qui ont permis par exemple aux algériens ( régime très proche d'Assad) de vaincre leur guerre civile dans les années 90 au prix de 200 000 morts ( personne ne s'est trop ému à cette époque de la répréssion et des atrocités des deux côtés ... les djihadistes n'étaient pas financés par l'arabie saoudite et le Qatar, et les réseaux sociaux n'exitaient pas pour recruter des dizaines de milliers d' hommes .Malheureusement en Syrie il y a eu l'étincelle des printemps arabes à Deraa suivie d'une répression aveugle habituelle du régime , et une volonté de la part des pétromonarchies sunnites de renverser Assad qui s'était opposé au passage du gazoduc qatariote vers la turquie , destiné à concurrencer le south stream russe . Des dizaines de milliards de dollars ont été dépensés par ces régimes en dizaines de milliers de tonnes d'armes et les réseaux sociaux ont fait des ravages dans le monde entier pour recruter et alimenter en combattants la guerre . par ailleurs l'encadrement et les gaz de combats ont été aimablement fournis par de nombreux officiers sunnites de la garde républicaine de saddam Hussein qui ont formé la hiérarchie et l'épine dorsale du système ... donc les prisonniers d'Assad , certainement , mais rôle marginal au mieux ...
Syrie : l’organisation Etat islamique contrôle de nouveau la cité antique de Palmyre Malgré d’intenses bombardements de l’aviation russe, l’organisation djihadiste a repris le contrôle de cette ville classée au Patrimoine mondial de l’humanité.
_________________ Si vis pacem, para bellum Mon stage chez TSAHAL : ICI Gnôsis le documentaire : ICI À la recherche du Pyramidion perdu : ICI Le Delta lumineux des francs-maçons : ICI Symbolisme de la Pyramide :ICI
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joker911
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Sujet: Re: Syrie et Daech 13/12/2016, 22:46
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Syrie et Daech 14/12/2016, 00:41
joker911 a écrit:
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Oculus
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Sujet: Re: Syrie et Daech 14/12/2016, 08:29
c'est sûr , on assiste actuellement à des sommets de désinformation , d'incompétence , de désinvolture dans la propagande des medias de masse qui restera dans les annales .
exemple ce matin sur france inter : " la Turquie qui est l'alliée du régime de Bachar El assad et qui a négocié un accord de cessez le feu à alep-est "...
la Turquie , alliée du régime Syrien , dont elle occuppe militairement 6000 km2, qui a fait passer le et vendre le pétrole de daesch grâce à l'entourage d'Erdogan lui même , par où ont transité à peu près tous les combattants étrangers et les armes de daesch et de musulmans "modérés " ?
On croit rêver et encore plus quand ces Journaleux de M ... croient qu'on va acheter leurs salades d'incompétence et de débilité ... Ceci est proprement révoltant et ne sera pas oublié , il y aura des comptes à rendre ...
ptrem
Messages : 3662 Inscription : 31/12/2010
Sujet: Re: Syrie et Daech 14/12/2016, 10:08
Deux guerres 1Contre les kurdes 2 Contre Daesh Ptrem
Massoud Barzani, le président du Kurdistan irakien, a lancé le 3 juillet 2014 un projet de référendum sur l’indépendance de la région autonome. A Bagdad, le gouvernement central d’al-Maliki et les Etats-Unis s’opposent à cette décision jugeant que l’unité nationale doit être protégée à tout prix face à l’avancée des djihadistes de l’EIIL.
La reprise de la ville de Kirkouk le 26 juin 2014 aux mains des combattants islamistes par les peshmergas – soldats kurdes – a retenti dans toute la région autonome comme le signal que l’indépendance approchait. Ainsi, dès le 3 juillet, Massoud Barzani demandait au Parlement du Kurdistan de «préparer l’organisation d’un référendum sur le droit à l’autodétermination».