Prier sans cesse. Est-ce possible? comment?

Comme je suis neuf, je ne sais pas si ce sujet a été débattu. :no Mais ça m'intéresse vraiment de connaître vos témoignages et suggestions à ce sujet. En ce qui me concerne, j'ai toujours pensé que c''est impossible, qu'il s'agit d'une exhortation, d'un idéal , qu'il faut être expert, ( vie comtemplative à plein temps )ou que c'est pas donné à tout le monde ou encore il faut une très bonne ambiance sociale etc. Qu'en pensez-vous?

Medju a écrit:

Comme je suis neuf, je ne sais pas si ce sujet a été débattu. :no Mais ça m'intéresse vraiment de connaître vos témoignages et suggestions à ce sujet. En ce qui me concerne, j'ai toujours pensé que c''est impossible, qu'il s'agit d'une exhortation, d'un idéal , qu'il faut être expert, ( vie comtemplative à plein temps )ou que c'est pas donné à tout le monde ou encore il faut une très bonne ambiance sociale etc. Qu'en pensez-vous?

A mon avis, le priez sans cesse de IThess5/17 est à mettre en paralèlle, selon la méthode exégétique de l'analogie de la Foi(Rom12/6, IIPet1/19-21), avec l'obligation quotidienne de prier du Pater(Mt6/9-13, Lc11/1-4). Car, la prière est ordonnée au salut(Rom10/13-17) et à chaque jour suffit sa peine(Mt5/33-34, IICor6/2). Ceci dit, puisqu'il n'est pas question de demeurer en oraison extatique toute la journée , nous avons ce passage de Mt26/40, où il nous est demandé de prier une heure avec le Christ, afin de ne pas entrer en tentation(Lc22/46). Enfin, il nous est dit de ne pas nous coucher sur notre colère(Eph4/26-27). Donc, pour les Ultra-scrupuleux, je pense qu'une prière quotidienne, divisée en deux séances de 30 minutes, matinale et vespérale, suffit pour maintenir notre forme spirituelle!

Je pense qu'il faut décrire les différentes sortes de prières :

La prière est une relation avec Dieu. Personne ne prie de la même façon, c'est une question de sensibilité et de personnalité. Notre manière de prier évolue selon les états de la vie et change selon les situations

Les prières de bases :
- Le Notre Père
- Le je vous salue Marie qu'on peut allonger en chapelet si on est courageux et en rosaire si on est très courageux. Le chapelet est une corde à noeuds que le Seigneur a fait descendre du ciel. Chaque noeud est un "je vous salue Marie" qui nous rapproche du ciel ! Il peut être médité en s'appuyant sur les épisodes de la vie de Jésus pris dans l'évangile.

Il existe sinon des tas de belles prières comme "la lithanie des saints" qu'on trouve sur les missels par exemple

Il y a aussi une prière qui plait beaucoup au Seigneur et qu'ont pratiqués de nombreux saints (comme sainte thérèse de l'enfant Jésus, saint roger van, etc...), c'est ce que l'on appelle "la prière du coeur". Elle consiste à s'adresser à lui, lui parler comme on le ferait à un ami en lui confiant nos joie, nos peines, nos colères, nos regrets etc....Il ne faut surtout pas avoir peur de le déranger ; il ne demande que ça

- on peut lui adresser ce que l'on appelle "des élocutions jaculatoires" qui sont des flêches qui transpercent le ciel, par exemple "Jésus, je t'aime !", "Jésus, Marie, Joseph, aidez-moi...."

- on peut l'adorer devant le saint sacrement dans certaines église (c'est une ostie qu'on place dans un reposoir qui a souvent une forme de soleil, le tout déposé souvent sur un autel). On vient prier devant librement

- la prière de louange ! La prière de louange, c'est rendre grace au Seigneur pour ce qu'il fait pour nous ou l'Eglise avec nos mots à nous, avec de belles prières ou avec des chants. La Communauté de l'Emmanuel, la Communauté de Tézé (entre autres) éditent des cassettes qu'on trouve dans les boutiques spécialisées pour nous aider à prier

On peut prier n'importe où : chez soi, dans son lit, sa cuisine, son bus...Peu importe où puisqu'il nous voit partout : il est dans notre âme

On peut prier à genoux, debout, prosternés (le visage contre terre). Certains tutoient le Seigneur, d'autres le vouvoient

A mon avis, toute séance de prière devrait contenir, au moins, le Pater et le Credo. Elle devrait aussi ménager une lecture biblique sur laquelle s'appuie notre méditation et notre prière, selon le principe lex orandi-lex credendi(Rom10/13-17). Car, on prie ce que l'on croit et réciproquement. Evidemment, le tout dans la liberté des enfants de Dieu.

Bonjour

Il y a aussi la "prière de Jésus" de la philocalie, qui consiste en la répétition en boucle, clairement ou mentalement d'une seule phrase...(il y a des variantes..)

"Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur."

"Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous et de ton monde."

"Seigneur, Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, aie pitié de moi".


Et la flamme de l’amour divin touchera notre coeur.

Mon Cher Alain, ça nous semble tellement évident, que je ne l'ai pas précisé ! Quant au chapelet, vous n'êtes pas sans ignorer qu'il commencence par credo + pater + gloire au père et qu'on renouvelle le pater + gloire au père avant chaque dizaine (Dieu premier servi).....! ;)

Mais prier sans cesse, c'est aussi garder présente à l'esprit la majesté de Dieu, mettre l'amour en premier, tout offrir et rendre gloire pour tout. Ce n'est pas seulement réciter des formules.

Jo a écrit:

Mon Cher Alain, ça nous semble tellement évident, que je ne l'ai pas précisé ! Quant au chapelet, vous n'êtes pas sans ignorer qu'il commencence par credo + pater + gloire au père et qu'on renouvelle le pater + gloire au père avant chaque dizaine (Dieu premier servi).....! ;)

Non, ce n'est pas évident pour tout le monde:combien connaît vraiment son Credo et son Pater (le comprend vraiment)?Car, il n'est pas question de vaines redites mais de véritable prière, pas de manthra mais de relation authentique avec Dieu, par
J-C, dans le Saint Esprit!

Krystyna a écrit:

Mais prier sans cesse, c'est aussi garder présente à l'esprit la majesté de Dieu, mettre l'amour en premier, tout offrir et rendre gloire pour tout. Ce n'est pas seulement réciter des formules.

Néanmoins, la meilleur manière d'éviter les vaines redites, ce sont, paradoxalement, les formules:mais réfléchies,mais senties, mais vécues!...

Medju a écrit:

Comme je suis neuf, je ne sais pas si ce sujet a été débattu. :no Mais ça m'intéresse vraiment de connaître vos témoignages et suggestions à ce sujet. En ce qui me concerne, j'ai toujours pensé que c''est impossible, qu'il s'agit d'une exhortation, d'un idéal , qu'il faut être expert, ( vie comtemplative à plein temps )ou que c'est pas donné à tout le monde ou encore il faut une très bonne ambiance sociale etc. Qu'en pensez-vous?

Cher Medju,

Vous avez tout à fait raison. Il est impossible, en cette vie, d'être sans cesse en ACTE DE PRIERE.

Ce sera une chose qui nous sera donnée au Ciel, en toute simplicité et sans efforts, dans la Vision béatifique.

Mais saint Thomas d'Aquin précise que ce passage de l'Evangile signifie UN ETAT HABITUEL où tout ce que nous faisons est orienté, très simplement et sans tension, vers le christ et sa venue.

Une analogie permet de comprendre cela parfaitement, surtout si vous êtes fiancé ou marié.

La vie de la grâce fonctionne comme l'amour.

Votre question revient à dire: Peut sans cesse penser à celle qu'on aime?

Réponse: Au début, dans les premières semaines d'un premier amour, aucun problème ! Mais c'est de la triche, on est porté par la nouveauté de la passion.

Au bout de dix ans de mariage, un homme pense-t-il à chaque instant à sa femme?

non, pas en acte. Mais s'il l'aime, tout ce qu'il fait est orienté pour l'amour de sa famille, femme et enfant. On ne va au travail que pour eux, même si on ne se le dit pas à chaque moment.

C'est cela "prier sans cesse": Tout faire habituellement, tenir bon sur terre, être fidèle, travailler, vieillir, parce que Jésus arrive: il va paraître en pleine lumière à l'heure de notre mort.

Je crois que le "priez sans cesse" se perfectionne avec la croissance spirituelle :

Même si la prière pourrait faire l'objet d'une thèse, on peut dire qu'en gros, dans la première partie de la vie spirituelle, c'est l'âme qui fournit l'effort avec les combats bien connus de la fidélité, des distractions et des dégout. Même si le Seigneur intervient de temps en temps en nous signalant par diverses graces d'encouragement, sa présence et son amour

Arnaud Dumouch a écrit:

Cher Medju,

Vous avez tout à fait raison. Il est impossible, en cette vie, d'être sans cesse en ACTE DE PRIERE.

Ce sera une chose qui nous sera donnée au Ciel, en toute simplicité et sans efforts, dans la Vision béatifique.

Mais saint Thomas d'Aquin précise que ce passage de l'Evangile signifie UN ETAT HABITUEL où tout ce que nous faisons est orienté, très simplement et sans tension, vers le christ et sa venue.

Une analogie permet de comprendre cela parfaitement, surtout si vous êtes fiancé ou marié.

La vie de la grâce fonctionne comme l'amour.

Votre question revient à dire: Peut sans cesse penser à celle qu'on aime?

Réponse: Au début, dans les premières semaines d'un premier amour, aucun problème ! Mais c'est de la triche, on est porté par la nouveauté de la passion.

Au bout de dix ans de mariage, un homme pense-t-il à chaque instant à sa femme?

non, pas en acte. Mais s'il l'aime, tout ce qu'il fait est orienté pour l'amour de sa famille, femme et enfant. On ne va au travail que pour eux, même si on ne se le dit pas à chaque moment.

C'est cela "prier sans cesse": Tout faire habituellement, tenir bon sur terre, être fidèle, travailler, vieillir, parce que Jésus arrive: il va paraître en pleine lumière à l'heure de notre mort.

Je veux bien. Toutefois, cela n'exclut pas mais inclut, selon les Écritures, la prière quotidienne. De même que vous pensez à votre femme quelques fois dans la journée!...

Arnaud Dumouch a écrit:

Mais saint Thomas d'Aquin précise que ce passage de l'Evangile signifie UN ETAT HABITUEL où tout ce que nous faisons est orienté, très simplement et sans tension, vers le christ et sa venue.

Ah, ben il le dit mieux que moi !

Citation :

Votre question revient à dire: Peut sans cesse penser à celle qu'on aime?

On ne pense pas tout le temps à son conjoint, mais son souvenir nous habite sans cesse, même si nous ne pensons pas à lui constamment. Il me semble que c'est ça, ne faire qu'un. L'autre nous habite au point qu'il fait partie de nous. Quand je suis loin de mon mari, il me manque une partie de moi. De même que durant les cinq années où nous étions simples amis, il me manquait une partie de moi, mais je n'arrivais pas à comprendre de quoi il s'agissait. En fait, c'était lui qui me manquait !

Avec Dieu, c'est pareil. C'est ce que dit Saint Augustin : notre coeur est sans repos tant que nous ne reposons pas en Lui.

Chère Krystyna, c'est exactement cela.

Chère Jo,

Citation :

Même si la prière pourrait faire l'objet d'une thèse, on peut dire qu'en gros, dans la première partie de la vie spirituelle, c'est l'âme qui fournit l'effort avec les combats bien connus de la fidélité, des distractions et des dégout.

C'est vrai, Krystyna et moi parlions de cet amour des convertis qui ont été saisis par la présence brûlante de Dieu 4° deùmeure de sainte Thérèse d'Avila).

et sainte Thérèse dit:

Citation :

"Il existe des chrétiens qui le sont de naissance les trois premières demeures). Avant que l'Esprit Saint ne prenne l'initiative, il existe trois demeures où l'âme se tourne vers Dieu par l'efficacité de ses efforts.

C'est un peu comme dans un mariage de raison. On veut vraiment s'aimer, et on fait les efforts pour.

Puis, un jour, vient la passion...

Citation :

Chaque millionième partie d'une seconde contient Dieu et il déborde de tous côtés sans fin, sans commencement, sans limites imaginables puisqu'il n'y en a pas. On ne peut lui échapper ni se soustraire à cette prise de possession perpétuelle. (J. Green)

Le "priez sans cesse" commence à s'ébaucher à partir d'un moment important de la vie spirituelle "l'unin de volonté décrite par sante thérèse d'avila.

Qu'est-ce que l'union de volonté ? Je vais l'expliquer par une image : imaginez-vous sur une cariole dirigée par trois chevaux. Vous tenez les rênes de votre équipage et ne les lachez pas de peur que les chevax ne s'embalent. Jésus, assis à côté de vous, vous souffle "donne-moi les rênes....Donnes-moi les rênes !"

C'est aussi ce que l'on voit dans la "parabole du jeune homme riche" où l'on voit un jeune homme penser faire tout bien comme il faut et qui Jésus dit "vends tous tes biens et suis moi"....

Quels sont ces biens (ou ces chevaux) ? La mémoire, la volonté et l'ntelligence

Certains saints qui sont passés par là et contrairement "au jeune homme riche" ont donné leur "fiat", nous ont laissé une trace de ce moment important : un acte d'abandon.

Exemple : Charles de Foucauld :

Citation :

Mon Père,
je m'abandonne a toi,
fais de moi ce qu'il te plaira
quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt a tout, j'accepte tout.

Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
en toutes tes créatures
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon coeur,
parce que je t'aime,
et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
de me remettre entre tes mains sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.

Exemple : Sainte Thérèse de l'enfant jésus :

Citation :

" O mon Dieu ! Trinité Bienheureuse, je désire vous Aimer et vous faire Aimer, travailler à la glorification de la Sainte Église en sauvant les âmes qui sont sur la terre et [en] délivrant celles qui souffrent dans le purgatoire. Je désire accomplir parfaitement votre volonté et arriver au degré de gloire que vous m’avez préparé dans votre royaume, en un mot, je désire être Sainte, mais je sens mon impuissance et je vous demande, ô mon Dieu d’être vous-même ma Sainteté.

Puisque vous m’avez aimée jusqu’à me donner votre Fils unique pour être mon Sauveur et mon Époux, les trésors infinis de ses mérites sont à moi, je vous les offre avec bonheur, vous suppliant de ne me regarder qu’à travers la Face de Jésus et dans son Cœur brûlant d’Amour. Je vous offre encore tous les mérites des Saints (qui sont au Ciel et sur la terre) leurs actes d’Amour et ceux des Saints Anges ; enfin je vous offre, ô Bienheureuse Trinité ! L’Amour et les mérites de la Sainte Vierge, ma Mère chérie, c’est à elle que j’abandonne mon offrande la priant de vous la présenter. Son Divin Fils, mon Époux Bien-Aimé, aux jours de sa vie mortelle, nous a dit : "Tout ce que vous demanderez à mon Père, en mon nom, il vous le donnera !" (Jn.16,23) Je suis donc certaine que vous exaucerez mes désirs ; je le sais, ô mon Dieu ! (plus vous voulez donner, plus vous faites désirer). Je sens en mon cœur des désirs immenses et c’est avec confiance que je vous demande de venir prendre possession de mon âme. Ah ! je ne puis recevoir la Sainte Communion aussi souvent que je le désire, mais, Seigneur, n’êtes-vous pas Tout-Puissant ?... Restez en moi, comme au tabernacle, ne vous éloignez jamais de votre petite hostie. Je voudrais vous consoler de l’ingratitude des méchants et je vous supplie de m’ôter la liberté de vous déplaire, si par faiblesse je tombe quelquefois qu’aussitôt votre Divin Regard purifie mon âme consumant toutes mes imperfections, comme le feu qui transforme toute chose en lui-même. "

Je vous remercie, ô mon Dieu ! de toutes les grâces que vous m’avez accordées, en particulier de m’avoir fait passer par le creuset de la souffrance. C’est avec joie que je vous contemplerai au dernier jour portant le sceptre de la Croix ; puisque vous [avez] daigné me donner en partage cette Croix si précieuse, j’espère au Ciel vous ressembler et voir briller sur mon corps glorifié les sacrés stigmates de votre Passion ...Après l’exil de la terre, j’espère aller jouir de vous dans la Patrie, mais je ne veux pas amasser de mérites pour le Ciel, je veux travailler pour votre seul Amour, dans l’unique but de vous faire plaisir, de consoler votre Cœur Sacré et de sauver des âmes qui vous aimeront éternellement.

Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même. Je ne veux point d’autre Trône et d’autre Couronne que Vous, ô mon Bien-Aimé !......

A vos yeux le temps n’est rien, un seul jour est comme mille ans, vous pouvez donc en un instant me préparer à paraître devant vous...

" Afin de vivre dans un acte de parfait Amour Je m’offre comme victime d’holocauste à votre Amour miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous et qu’ainsi je devienne Martyre de votre Amour, ô mon Dieu !...

Que ce martyre après m’avoir préparée à paraître devant vous me fasse enfin mourir et que mon âme s’élance sans retard dans l’éternel embrassement de Votre Miséricordieux Amour...

Je veux, ô mon Bien-Aimé, à chaque battement de mon cœur vous renouveler cette offrande un nombre infini de fois, jusqu’à ce que les ombres s’étant évanouies je puisse vous redire mon Amour dans un Face à Face Éternel !... "

A partir de cet acte d'abandon, de ce fiat, se réalise "l'union de volonté" union qui grandira avec la croissance de l'âme.

Nous devenons, alors véritablement un temple qui cède la place au Seigneur. C'est à ce moment que l'Esprit-Saint peut venir à "notre secours pousser des gémissements ineffables" c'est également à ce mment que commence à se réaliser les "spirations de l'Esprit-Saint" dont parle Saint-Jean de la Croix, souffle de plus en plus constant qui nous conduit de Jésus au Père

Ce n'est plus nous qui prions mais Jésus qui prie en nous jusqu'à devenir peu à peu prière permanente en nous

Voilà comment, brièvement, se réalise "priez sans cesse"

Chère Jo,

Mais il ne faut pas voir dans cette septième demeure un état sublime.

On se trompe souvent.

C'est un état tout simple, tout humble car la personne, ayant constaté sa faiblesse, est sans illusions sur ses mérites.

Arnaud DUMOUCH dit

Citation :

Mais il ne faut pas voir dans cette septième demeure un état sublime.

Je n'ai pas décrit la 7 ème demeure....! L'union de volonté, c'est la 5 ème demeure !

Je suis occupée à lire justement le Château Intérieur de Sainte Thérèse d'Avila. J'ai lu le premier chapitre :la première demeure.

Je souhaite avancer dans l'Oraison. Penser tout le temps à Dieu, l'avoir toujours dans la tête je pense que c'est une prière, je pense à lui toute la journée même quant je travaille, car prier avec des formules toutes faites j'ai difficile, je préfère la prière du coeur, un regard vers son image, devant le St Sacrement je me contente de l'aimer, j'ai peine à dire mon chapelet sauf en prières communautaires, je m'en suis toujours culpabilisée malgré moi , malgré les avis des prêtres car tant de personnes aiment réciter leur chapelet ! et j'aime aussi beaucoup la Ste Vierge.
Bien sûr j'aime aller à la messe car je pense que c'est la plus belle des prières.

Arnaud Dumouch a écrit:

Chère Krystyna, c'est exactement cela.

Chère Jo,

Citation :

Même si la prière pourrait faire l'objet d'une thèse, on peut dire qu'en gros, dans la première partie de la vie spirituelle, c'est l'âme qui fournit l'effort avec les combats bien connus de la fidélité, des distractions et des dégout.

C'est vrai, Krystyna et moi parlions de cet amour des convertis qui ont été saisis par la présence brûlante de Dieu 4° deùmeure de sainte Thérèse d'Avila).

et sainte Thérèse dit:

Citation :

"Il existe des chrétiens qui le sont de naissance les trois premières demeures). Avant que l'Esprit Saint ne prenne l'initiative, il existe trois demeures où l'âme se tourne vers Dieu par l'efficacité de ses efforts.

C'est un peu comme dans un mariage de raison. On veut vraiment s'aimer, et on fait les efforts pour.

Puis, un jour, vient la passion...

Je regrette mais l'esprit de prière ne vient que du Saint-Esprit(Rom8/26-27). Car, c'est Lui qui crée la vie, selon le, Symbole(vivi-ficantem). Or, s'Il est celui qui crée la vie, la prière ne vient pas de nos efforts mais de Sa grâce seule. Sinon, nous retombons dans le pélagianisme(Gal5/4, ICor2/14-15)!... :|

Citation :

Je regrette mais l'esprit de prière ne vient que du Saint-Esprit(Rom8/26-27). Car, c'est Lui qui crée la vie, selon le, Symbole(vivi-ficantem). Or, s'Il est celui qui crée la vie, la prière ne vient pas de nos efforts mais de Sa grâce seule. Sinon, nous retombons dans le pélagianisme(Gal5/4, ICor2/14-15)!...

Bien sûr, cher Alain. Mais la réponse, appuyée sur cette grâce venant de Dieu seul, nous appartient.

N'oubliez pas: vous êtes dans un site catholique où l'on parle du salut par un AMOUR D'AMITIE avec Dieu. Une amitié, il faut être deux...

Mais je comprends que vous défendiez votre vision protestante où l'homme n'est pas restauré par Dieu dans sa liberté de réponse surnaturelle et n'est pas rendu capable de répondre à l'amitié par l'amitié ... ;)

Chère jo, il est effectivement possible que, dans la cinquième demeure, l'homme croit encore en sa propre importance, tout en étant uni à Dieu, au delà des plaisirs et des grâces sensibles.

Alain dit :

Citation :

la prière ne vient pas de nos efforts mais de Sa grâce seule

"Tout est grace" comme disait Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ! Mais je n'apprendrai pas à un sola scrptura qu'il nous est demandé d'être "des collaborateurs de l'Esprit-Saint". Or, cette collaboration nous demande de gros efforts de fidélité dans les distractions et dégouts. Cest, entre autres, les efforts du sportifs dont parle saint paul

Oui l'Esprit vivifie. Quand on prie nous le faisons dans la vie intime, intérieure qui puise à la vie intime de Dieu et qui n'est rien d'autres qu'AMOUR!

Sinon pour moi, prier sans cesse ne signifie être dans la prière pure et dure. C'est se souvenir de Dieu, de son Nom, de son Amour, tout le long de la journée. C'est agir et penser en ayant la conscience que l'Amour de Dieu est là.


C'est pas évident. Mais la Grâce de Dieu nous le donnera.


M.

Je pense aussi à la lecture que nous lirons le dimanche 9 juillet : seconde lettre de saint Paul Apotre aux corinthiens (12, 7-10):

"Ma grâce te suffit : ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse "

Cette parole porte à l'Espérance, c'est la petite voie d'enfance de Thérèse de Lisieux. Si faible que nous soyions, si nous faisons un petit effort Notre Père vient à notre secours.

Arnaud DUMOUCH dit

Citation :

Chère jo, il est effectivement possible que, dans la cinquième demeure, l'homme croit encore en sa propre importance, tout en étant uni à Dieu, au delà des plaisirs et des grâces sensibles.

Cette union de volonté contractée par un acte d'abandon ne devient complète qu'au marage spirituel

Arnaud Dumouch a écrit:

Citation :

Je regrette mais l'esprit de prière ne vient que du Saint-Esprit(Rom8/26-27). Car, c'est Lui qui crée la vie, selon le, Symbole(vivi-ficantem). Or, s'Il est celui qui crée la vie, la prière ne vient pas de nos efforts mais de Sa grâce seule. Sinon, nous retombons dans le pélagianisme(Gal5/4, ICor2/14-15)!...

Bien sûr, cher Alain. Mais la réponse, appuyée sur cette grâce venant de Dieu seul, nous appartient.

N'oubliez pas: vous êtes dans un site catholique où l'on parle du salut par un AMOUR D'AMITIE avec Dieu. Une amitié, il faut être deux...

Mais je comprends que vous défendiez votre vision protestante où l'homme n'est pas restauré par Dieu dans sa liberté de réponse surnaturelle et n'est pas rendu capable de répondre à l'amitié par l'amitié ... ;)

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L'homme est regénéré par le Saint Esprit simultanément à la justification(Icor1/30). Mais, si l'homme peut participer, co-opérer à Dieu, il ne peut mériter, car il demeure avec le foyer du péché(Hab1/13, Rom7). Donc, il doit aimer Dieu, tout en sachant qu'il ne le pourra jamais parfaitement, donc toujours de façon déficiente ou déméritante. C'est pourquoi, à nos humbles oeuvres, Dieu applique les mérites du Christ et nous les porte à notre compte. Ainsi, sola gratia est in tota opera homine!

Alain Rioux dit :

Citation :

L'homme est regénéré par le Saint Esprit simultanément à la justification(Icor1/30). Mais, si l'homme peut participer, co-opérer à Dieu, il ne peut mériter, car il demeure avec le foyer du péché(Hab1/13, Rom7). Donc, il doit aimer Dieu, tout en sachant qu'il ne le pourra jamais parfaitement, donc toujours de façon déficiente ou déméritante. C'est pourquoi, à nos humbles oeuvres, Dieu applique les mérites du Christ et nous les porte à notre compte. Ainsi, sola gratia est in tota opera homine!

C'est exact ! Sauf que c'est "raide"......
Chez les catholiques, le Seigneur donne amour pour amour. Nous, le péché, on s'en débarasse au confessionnal ce qui nous donne je pense une plus grande légèreté vis-à-vis de notre condition humaine et nous permet plus d'entrerfacilement dans cette relation réciprque d'amour-d'amitié qui, en plus, nous est confirmée par des graces (voir thérèse d'avila et saint jean de la croix)

Nous, nous débarrassons du péché dans la repentance, la contrition et la Foi en J-C, en vertu de la valeur infinie de ses mérites et des promesses immacerscibles de son Évangile(IJn1/8-2/2, Jn3/16 etc...)!

Bah oui....Mais je vois que chez les protestants ça a l'air de laisser des traces (culpabilité, manque de souplesse, craintes voir peurs, etc....)

Absolument pas! Nous sommes tout-à-fait absous, libérés et regénérés par l'Évangile SEUL! Voilà notre prière de repentance, en l'occurrence:


Au Nom du Père et du Fils et du Saint -Esprit. Amen!

Mon Dieu, j'ai un extrême regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché vous déplaît. Pardonnez-moi par les mérites de Jésus-Christ , mon Sauveur. Je me propose par votre sainte grâce de ne plus vous offenser et de faire pénitence. Amen

Vous avez promis, Dieu tout-puissant, d'exaucer les demandes de ceux qui vous invoqueraient au Nom de votre Fils:je vous supplie, dans votre miséricorde, de prêter l'oreille à la prière et à la supplication que je viens de vous présenter. Faites que j'obtienne pleinement ce que je demande avec foi, selon votre volonté, pour que votre secours me soutienne et que votre gloire soit manifestée. Par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au commencement, maintenant et toujours, aux siècles des siècles. Amen!

Jo a écrit:

Alain Rioux dit :

Citation :

L'homme est regénéré par le Saint Esprit simultanément à la justification(Icor1/30). Mais, si l'homme peut participer, co-opérer à Dieu, il ne peut mériter, car il demeure avec le foyer du péché(Hab1/13, Rom7). Donc, il doit aimer Dieu, tout en sachant qu'il ne le pourra jamais parfaitement, donc toujours de façon déficiente ou déméritante. C'est pourquoi, à nos humbles oeuvres, Dieu applique les mérites du Christ et nous les porte à notre compte. Ainsi, sola gratia est in tota opera homine!

C'est exact ! Sauf que c'est "raide"......
Chez les catholiques, le Seigneur donne amour pour amour. Nous, le péché, on s'en débarasse au confessionnal ce qui nous donne je pense une plus grande légèreté vis-à-vis de notre condition humaine et nous permet plus d'entrerfacilement dans cette relation réciprque d'amour-d'amitié qui, en plus, nous est confirmée par des graces (voir thérèse d'avila et saint jean de la croix)

Si le mérite est, selon la définition de saint Thomas, notre réponse d'amour d'amitié, alors, malgré notre faiblesse et appuyé sur la grâce de Dieu, il y a bien mérite.

Saint Thomas dit: "Notre charité nous MERITE l'entrée dans la Vision béatifique, car l'union de charité est ordonnée par nature à l'union de gloire."

ANALOGIE: L'amour d'amitié réciproque, fort et fidèle de deux fiancés LEUR MERITERA, tout naturellement, LE MARIAGE.

Arnaud Dumouch a écrit:

Si le mérite est, selon la définition de saint Thomas, notre réponse d'amour d'amitié, alors, malgré notre faiblesse et appuyé sur la grâce de Dieu, il y a bien mérite.

Saint Thomas dit: "Notre charité nous MERITE l'entrée dans la Vision béatifique, car l'union de charité est ordonnée par nature à l'union de gloire."

Non, car tous nos actes sont entachés par le péché(Hab1/13, Rom7), même les plus saints. Car, nous fûmes regénérés, pas glorifiés ni métamorphosés! Donc, en aucun cas ne pouvons-nous mériter autre chose, en nous-mêmes, que la damnation!

Alain, nous aussi, nous avons

Citation :

Foi en J-C, en vertu de la valeur infinie de ses mérites et des promesses immacerscibles de son Évangile(IJn1/8-2/2, Jn3/16

Nous aussi, quand nous préparons notre confession, nous la préarons, chez nous, devant Dieu Mas cela n'a pas la même valeur....Je me sens définitivement absoute qu'après être passée au confessionnal

Pour le comprendre, il faut avoir expérimenté les deux. Et là encore, nous recevons des graces d'amour d'amitié qui nous confortent dans nos initiatives

Oui, certes, mais ces péchés sont véniels et n'empêchent pas la charité. C'est pareil dans le couple. Nous ne sommes pas parfaits et ça nous empêche pas de nous aimer.

Le péché mortel, c'est l'absence de charité, justement. Lui, il détruit le mérite.

Jo a écrit:

Alain, nous aussi, nous avons

Citation :

Foi en J-C, en vertu de la valeur infinie de ses mérites et des promesses immacerscibles de son Évangile(IJn1/8-2/2, Jn3/16

Nous aussi, quand nous préparons notre confession, nous la préarons, chez nous, devant Dieu Mas cela n'a pas la même valeur....Je me sens définitivement absoute qu'après être passée au confessionnal

Pour le comprendre, il faut avoir expérimenté les deux. Et là encore, nous recevons des graces d'amour d'amitié qui nous confortent dans nos initiatives

Vous n'en savez rien. De toutes façons, je préfère me fier à la parole de Dieu qu'à celle de l'homme(et encore moins, de la femme... ;) )!

Arnaud Dumouch a écrit:

Oui, certes, mais ces péchés sont véniels et n'empêchent pas la charité. C'est pareil dans le couple. Nous ne sommes pas parfaits et ça nous empêche pas de nous aimer.

Le péché mortel, c'est l'absence de charité, justement. Lui, il détruit le mérite.

Dieu veut la perfection, pas la médiocrité(Hab1/13, Mt5/48 )! Donc, pas de mérite, à moins d'être parfait. Donc, pas de mérite sur cette terre, sauf ceux de J-C.

Citation :

Dieu veut la perfection, pas la médiocrité(Hab1/13, Mt5/

Ca vient. Ca grandit (les 7 demeures). Ca atteind sa perfection au purgatoire...

Ah oui, c'est vrai, vous êtes parfaits avant, vous...

Citation :

et encore moins, de la femme

Hein .....Pourquoi le hibou est heureux ?...Parceque sa femme est chouette ! ....Alors !

Arnaud Dumouch a écrit:

Ca vient. Ca grandit (les 7 demeures). Ca atteind sa perfection au purgatoire...

Ah oui, c'est vrai, vous êtes parfaits avant, vous...

Moui, à notre mort. Sinon...

Chers amis,
Ayant , méditativement, lu toutes vos interventions, je suis arrivé à une" synthèse-découverte" comprenant les points suivants:

1) il faut distinguer entre "prier sans cesse "et " faire sa prière".

2) la prière vocale, par les mots, faite seule ou en communauté, est élémentaire et fondamentale, indispensable car ça passe par nos sensorialités, nos émotions, nos images, nos idées (tout comme les repas du jour avec ses plats appétissants ou...non). Mais à certain moment ou à certain stade de la vie intérieure, ces prières, aussi super qu'elles soient, ne suffisemnt plus, l'âme réclame autre chose: la prière contemplative( tout comme la digestion) plus ardue ( on va au désert) mais plus " nourrissante" car plus profonde( tout comme la digestion).

3) Dans la (+ ma) foi catholique , la messe est une prière à trois dimensions: sensible, cotemplative et sacramentelle.

4) Ces étapes, ces formes de prière ne s'exluent pas , au contraire sont intimement liées. Aucune ne doit être négligée.
On peut encore les comparer à la pluie fine. Elle arrose, elle rafraîchit ( prière vocale), mais elle doit s'infilter sous terre( prière silencieuse) , -sinon la terre ne reste pas fertile - et elle doit pouvoir alimenter les nappes phréatiques( prière sacramentelle) sinon pas de sources jaillissantes ( j'ai oublié l' orthographe du mot).

Sans oublier les autres, merci en particulier à AD pour son explication sur le mérite et à AR qui m'a renseigné sur le protestantisme.

ah oui, Permettez une confidence: depuis peu, mon prof de prière contemplative est John Main et successeurs (méditation avec mantra)? que pensez-vous de cette "école"?

La prière est la lumière de l'âme

"Le bien suprême, c'est la prière, l'entretien familier avec Dieu. Elle est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l'âme tendue vers Dieu est illuminée par son inexprimable lumière. La prière n'est donc pas l'effet d'une attitude extérieure, mais elle vient du coeur. Elle ne se limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans relâche, nuit et jour.

En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu lorsqu'elle s'applique à la prière; il faut aussi, même lorsqu'elle est absorbée par d'autres occupations - comme le soin des pauvres ou d'autres soucis de bienfaisance -, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l'amour de Dieu, à offrir au Seigneur de l'univers. Et nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une bonne part de notre temps.

La prière est la lumière de l'âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes.

Par elle, l'âme s'élève vers le ciel, et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable; assoiffée du lait divin, comme un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. Elle exprime ses volontés profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature visible.

Car la prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle apaise l'âme.

Lorsque je parle de prière, ne t'imagine pas qu'il s'agisse de paroles. Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l'Apôtre parle ainsi: Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l'Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables.

Une telle prière, si Dieu en fait la grâce à quelqu'un, est pour lui une richesse inaliénable, un aliment céleste qui rassasie l'âme. Celui qui l'a goûté est saisi pour le Seigneur d'un désir éternel, comme d'un feu dévorant qui embrase son coeur.

Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de douceur et d'humilité, illumine-la par la justice; orne-la de bonnes actions comme d'un revêtement précieux; décore ta maison, au lieu de pierres de taille et de mosaïques, par la foi et la patience. Au-dessus de tout cela, place la prière au sommet de l'édifice pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu te prépareras pour le Seigneur comme une demeure parfaite. Tu pourras l'y accueillir comme dans un palais royal et resplendissant, toi qui, par la grâce, le possèdes déjà dans le temple de ton âme."

Saint Jean Chrysostome: Homélie du Ve siècle

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010302_giovanni-crisostomo_fr.html

MEDJU dit :

Citation :

ah oui, Permettez une confidence: depuis peu, mon prof de prière contemplative est John Main et successeurs (méditation avec mantra)? que pensez-vous de cette "école"?

Pouvez-vous nous expliquer qui est John Main ?
Et quoi consiste et qu'est-ce que le mantra ? Comment le pratiquez-vous ?

Cher Jo,

Merci pour votre intérêt. Ci-dessous quelques info :

1) SUR LA ROUTE du MANTRA, auteur Michel Legault, 4è page de couverture :

«C'est un événement extraordinaire quand un livre, comme un ami, donne le goût de voyager au plus loin de ce qui est proche, au centre de soi même; quand un livre donne le goût de se revisiter et de se laisser visiter.»
Jean Marc Gauthier, Faculté de théologie, Université de Montréal
Alors que la multiplication des avenues spirituelles et la recherche de nouvelles façons de vivre la foi connaissent un essor considérable, voici une invitation à redécouvrir une forme de spiritualité dépouillée: la méditation avec mantra. Dans un langage clair, concret et invitant, l'auteur présente la méditation chrétienne telle qu'elle fut enseignée par John Main, pour que chacun en entende les résonances en lui même et qu'elles l'accompagnent dans son pèlerinage intérieur.
John Main, un bénédictin d'origine anglaise décédé en 1982 au prieuré de la
rue des Pins à Montréal, avait consacré les dix dernières années de sa vie à l'enseignement de la méditation chrétienne. Vingt ans plus tard, cette forme de prière silencieuse s'est répandue dans plus de quarante pays. Qui donc est le
pionnier de cette spiritualité? Quelles en sont les origines? Comment la méditation chrétienne se vit elle aujourd'hui? Une invitation à connaître et à méditer.

Michel Legault a pratiqué la méditation chrétienne pendant une quinzaine d'années, puis il l'a présentée à divers groupes dans l'Outaouais québécois. Dans le cadre de ces animations comme dans cet ouvrage, il puise dans son expérience de père de famille pour illustrer cette pratique à la fois dépouillée et source de vitalité profonde. Ilfait partie du conseil national de «Christian Meditation in Canada


2) Extrait du livre « La parole du silence » de Laurence Freeman, successeur de john Main :Comment méditer
. Tenez vous le dos bien droit et demeurez immobile. Soyez détendu mais non pas relâché. Fermez les yeux et, dans le silence de votre esprit, commencez à dire un simple mot. Nous
recommandons le rnot prière « maranatha ». Récitez le en ponctuant chacune de ses quatre syllabes d'égales longueurs; écoutez le tout en en le répétant doucement, mais de façon continuelle. N'entretenez aucune pensée ou image, qu'elles soient de nature spirituelle ou autre ; celles ci sont des distractions au moment de la méditation. Lorsqu’elles se présentent à votre esprit, revenez à votre mot et rrécitez , simplement. Méditez quotidiennement, matin et soir, pour une de vingt a trente minutes.
En ce qui me concerne c'est grâce au livre de Michel Legault que j'ai connu et adopté cette façon de méditation. J'ai voulu vous envoyer un peu plus, mais mon scanner était en grève.
Praise the Lord for every thing!

Bouh...!! Ca m'a l'air bien compliqué !.....Se concentrer sur un mot au lieu de s'offrir au Seigneur....?
Méditer n'est pas se concentrer ni s'accrocher à quoi que ce soit, images ou autres car on courre le risque d'être prisonnier de soi-même
Méditer, c'est s'offrir humblement sans s'attacher à rien, au bon plaisir de Dieu.

Un exemple pour nous guider : la disposition de coeur de la Vierge Marie au moment de l'annonciation (m'étonnerait qu'elle récitait des mantras)

Jo a écrit:

Bouh...!! Ca m'a l'air bien compliqué !.....Se concentrer sur un mot au lieu de s'offrir au Seigneur....?
Méditer n'est pas se concentrer ni s'accrocher à quoi que ce soit, images ou autres car on courre le risque d'être prisonnier de soi-même
Méditer, c'est s'offrir humblement sans s'attacher à rien, au bon plaisir de Dieu.

Un exemple pour nous guider : la disposition de coeur de la Vierge Marie au moment de l'annonciation (m'étonnerait qu'elle récitait des mantras)

Chère Jo,

ce mot, à condition d'être juste un support de concentration, peut aider à éviter de partir trop dans l'imaginaire.

Chère Jo,

1) Voudrais-tu me dire concrètement comment tu t'offres?

2) La méditation enseignée par J. Main n'est qu 'une voie de méditation . Cependant, cette façon a été pratiquée par les pères et mères du désert, ça remonte au IVè ou Vè siècle. Curieusement, elle se retrouve dans les autres grandes religions. En fait, elle n'est pas compliquée, mais comme toute forme de prière silencieuse, elle est difficile, exige de la fidélité et au début c'est effrayant, car on va au désert, on affronte sa propre solitude.

Cher Medju, le chapelet en Occident, la prière de Jésus en orthodoxie, utilisent ce pouvoir des mots répétés à pacifier l'âme. Mais ça met des années...

MEDJU dit :

Citation :

1) Voudrais-tu me dire concrètement comment tu t'offres?

C'est une attitude de coeur.....

J'ai compris ça le jour de l'annonciation en méditant sur Marie toute offerte et humble qui a pu recevoir la plénitude de l'Esprit parceque dans cette attente et cette offrande, il a pu prendre toute la place

Une autre image est alors venue remplacer la première :

Je voyais un père de famille debout. Plusieurs de ses très jeunes enfants étaient à ses pieds (apparemment, ils ne savaient pas marcher). Tous voulaient que leur père les saisisse et les prenne dans ses bras.. Certains, pour ce faire, criaient plus fort que d'autres en tendant impérativement leurs petits bras pour saisir leur Père.

Bien sur, le Père a commencé par satisfaire ceux dont les petitss bras tendus indiquaient la volonté la plus forte mais l'embrassement était bref. Le Père les redéposait immédiatement terre

Il y avait à l'écart une petite fille qui ne disait rien, ne tendait pas les bras (volonté) mais dont le regard plein de désir ne quittait pas le regard du Père rendant celui-ci, en quelque sorte, prisonnier et désireux de lui rendre amour pour amour.

Quand ses enfants ont été servis par ordre d'impétuosité, il a enfin pris dans ses bras la petite fille et l'embrassement a pu durer infiniment

La petite fille symbolise l'âme contemplative toute offrande, toute attente et toute désir

C'est ce désir sans volonté qui nous aspire infniment vers le Père

C'est un peu difficile à expliquer... J'ai fait de mon mieux

C'est pourquoi les mantras me laissent dubitative...Ils représentent la volonté, les petits bras impétueux tendus

Christianc a dit :

Citation :

Il y a aussi la "prière de Jésus" de la philocalie, qui consiste en la répétition en boucle, clairement ou mentalement d'une seule phrase...(il y a des variantes..)

"Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur."

"Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous et de ton monde."

"Seigneur, Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, aie pitié de moi".


Et la flamme de l’amour divin touchera notre coeur.

Merci Christianc d'avoir mit la "prière du cœur" orthodoxe.