| | La nuit de la foi | |
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+9lion-des-bois Pierre du québec Théodéric Cyrus_II Arnaud Dumouch Croquin83 k11 humanlife philippe bis 13 participants | |
Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 18:38 | |
| Saint Zibou, vous dites professer le Credo. Très bien et je vous crois.
Seulement, le jour où vous n'aurez plus ni envie ni même la pensée que c'est vrai : c'est la nuit de la foi qui vous tombe dessus.
Je ne vous la souhaite pas. Mais j'espère que vous avez compris ce que c'est. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 19:31 | |
| - Violette3 a écrit:
- Saint Zibou, vous dites professer le Credo. Très bien et je vous crois.
Seulement, le jour où vous n'aurez plus ni envie ni même la pensée que c'est vrai : c'est la nuit de la foi qui vous tombe dessus.
Je ne vous la souhaite pas. Mais j'espère que vous avez compris ce que c'est. Moi, non plus: car, je ne voudrais pas avoir apostasié! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 19:54 | |
| - saint Zibou a écrit:
- Violette3 a écrit:
- Saint Zibou, vous dites professer le Credo. Très bien et je vous crois.
Seulement, le jour où vous n'aurez plus ni envie ni même la pensée que c'est vrai : c'est la nuit de la foi qui vous tombe dessus.
Je ne vous la souhaite pas. Mais j'espère que vous avez compris ce que c'est. Moi, non plus: car, je ne voudrais pas avoir apostasié! a pourquoi voulez vous que ce soit une apostasie ? vous ne savez plus où vous en êtes quand vous êtes dans la nuit de la foi. Sans doute que ce qu'a éprouvé Sainte Mère Teresa ne vous a pas éclairé non plus ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 19:57 | |
| - Violette3 a écrit:
- saint Zibou a écrit:
- Violette3 a écrit:
- Saint Zibou, vous dites professer le Credo. Très bien et je vous crois.
Seulement, le jour où vous n'aurez plus ni envie ni même la pensée que c'est vrai : c'est la nuit de la foi qui vous tombe dessus.
Je ne vous la souhaite pas. Mais j'espère que vous avez compris ce que c'est. Moi, non plus: car, je ne voudrais pas avoir apostasié! a pourquoi voulez vous que ce soit une apostasie ? vous ne savez plus où vous en êtes quand vous êtes dans la nuit de la foi.
Sans doute que ce qu'a éprouvé Sainte Mère Teresa ne vous a pas éclairé non plus ? Parce que la foi est l'ASSURANCE des choses qu'on espère, selon Hé.11/1, pas le doute! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 20:01 | |
| - saint Zibou a écrit:
- Violette3 a écrit:
- saint Zibou a écrit:
- Violette3 a écrit:
- Saint Zibou, vous dites professer le Credo. Très bien et je vous crois.
Seulement, le jour où vous n'aurez plus ni envie ni même la pensée que c'est vrai : c'est la nuit de la foi qui vous tombe dessus.
Je ne vous la souhaite pas. Mais j'espère que vous avez compris ce que c'est. Moi, non plus: car, je ne voudrais pas avoir apostasié! a pourquoi voulez vous que ce soit une apostasie ? vous ne savez plus où vous en êtes quand vous êtes dans la nuit de la foi.
Sans doute que ce qu'a éprouvé Sainte Mère Teresa ne vous a pas éclairé non plus ? Parce que la foi est l'ASSURANCE des choses qu'on espère, selon Hé.11/1, pas le doute! J'admire votre foi, sincèrement en espérant que vous puissiez aider ceux qui pourraient vous dire qu'ils sont dans la nuit de la foi. |
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| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 20:12 | |
| Ma foi n'est rien, c'est Jésus-Christ et son évangile qui sont tout! |
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 20:13 | |
| d'un autre côté la nuit de la foi peut être pour celui qui ne connaît pas le doute. alors connaît-il la foi, ou sa foi n'est-elle qu'illusion.
Si j'ai le don de prophétie, la compréhension de tous les mystères et toute la connaissance, si j'ai même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, mais que je n'ai pas l'amour, je ne suis rien. L'amour est patient, il est plein de bonté; l'amour n'est pas envieux; l'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité; il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L'amour ne meurt jamais. Les prophéties disparaîtront, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. En effet, nous connaissons partiellement et nous prophétisons partiellement, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Maintenant donc ces trois choses restent: la foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande des trois, c'est l'amour.
Les dons spirituels et l'amour (1 Corinthiens 13)
https://www.universdelabible.net/lire-la-segond-21-en-ligne/1-corinthiens/13 _________________ Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 20:16 | |
| - humanlife a écrit:
- d'un autre côté la nuit de la foi peut être pour celui qui ne connaît pas le doute.
alors connaît-il la foi, ou sa foi n'est-elle qu'illusion.
Si j'ai le don de prophétie, la compréhension de tous les mystères et toute la connaissance, si j'ai même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, mais que je n'ai pas l'amour, je ne suis rien. L'amour est patient, il est plein de bonté; l'amour n'est pas envieux; l'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité; il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L'amour ne meurt jamais. Les prophéties disparaîtront, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. En effet, nous connaissons partiellement et nous prophétisons partiellement, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Maintenant donc ces trois choses restent: la foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande des trois, c'est l'amour.
Les dons spirituels et l'amour (1 Corinthiens 13)
https://www.universdelabible.net/lire-la-segond-21-en-ligne/1-corinthiens/13 Jésus-Christ a garanti que la foi en lui n'était pas une illusion (QUICONQUE croit), selon Jn.3/16, entre autres. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 20:21 | |
| Corinthiens 13-2 : - Citation :
Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Alors Saint Zibou ???? qu'en pensez-vous ? |
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 20:27 | |
| - saint Zibou a écrit:
- humanlife a écrit:
- d'un autre côté la nuit de la foi peut être pour celui qui ne connaît pas le doute.
alors connaît-il la foi, ou sa foi n'est-elle qu'illusion. Jésus-Christ a garanti que la foi en lui n'était pas une illusion (QUICONQUE croit), selon Jn.3/16, entre autres. la foi en jésus n'est pas une illusion, mais la foi que quelqu'un pense avoir en jésus peut être une illusion. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 20:52 | |
| Oula, c'est plus compliqué que ça !!! Nous sommes tripartide : - esprit - ame - corps
Beaucoup n'arrivent pas différencier l'ame de l'esprit !
A l'époque de Moise, les hébreux ont vu des prodiges ! et pourtant, malgré l'immensité de ce dont ils furent témoins, ils ont douté du Seigneur => veau d'or Pourtant ils avaient les preuves, ils savaient, ils avaient vu !!
Notre chair ou corps n'est pas disposé à croire en Dieu, c'est pour cette raison qu'il est difficile de garder la foi. Si nous faisons pas l'effort de chercher l'Esprit Saint en nous, la foi nous la perdons. La foi est un don, elle ne peut pas venir de notre volonté, c'est SURNATURELLE.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 21:13 | |
| - Violette3 a écrit:
- Corinthiens 13-2 :
- Citation :
Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Alors Saint Zibou ???? qu'en pensez-vous ? D'abord, ce passage traite des dons spirituels, quant à la sainteté, thème de cette épître, en I Cor.1/1-7. Ensuite, la foi à salut est plutôt l'objet des épîtres aux Galates et Romains, selon Rom.1/16-17 et Gal.1/8-9. Or, en celles-ci, ce qui sauve et console, ce n'est pas le degré de foi mais l'objet de la foi = Jésus-Christ. Donc, toute "nuit" de la foi n'est, en définitive, qu'apostasie ou état de péché mortel! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Dim 28 Jan - 21:31 | |
| - saint Zibou a écrit:
- Violette3 a écrit:
- Corinthiens 13-2 :
- Citation :
Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Alors Saint Zibou ???? qu'en pensez-vous ? D'abord, ce passage traite des dons spirituels, quant à la sainteté, thème de cette épître, en I Cor.1/1-7. Ensuite, la foi à salut est plutôt l'objet des épîtres aux Galates et Romains, selon Rom.1/16-17 et Gal.1/8-9. Or, en celles-ci, ce qui sauve et console, ce n'est pas le degré de foi mais l'objet de la foi = Jésus-Christ. Donc, toute "nuit" de la foi n'est, en définitive, qu'apostasie ou état de péché mortel! Hé bé ! je préfère rester dans l'Eglise Catholique, ne vous fatiguez pas à vouloir m'endoctriner... Au moins, chez nous, nous savons que Dieu est Amour et Miséricordieux et que nous essayons de mettre en pratique les enseignements de Jésus : sans la charité, je ne suis rien. Bonne soirée |
| | | Théodéric
Messages : 21721 Inscription : 21/08/2007
| Sujet: Re: La nuit de la foi Lun 29 Jan - 0:34 | |
| - saint Zibou a écrit:
- Violette3 a écrit:
- Saint Zibou, vous dites professer le Credo. Très bien et je vous crois.
Seulement, le jour où vous n'aurez plus ni envie ni même la pensée que c'est vrai : c'est la nuit de la foi qui vous tombe dessus.
Je ne vous la souhaite pas. Mais j'espère que vous avez compris ce que c'est. Moi, non plus: car, je ne voudrais pas avoir apostasié! à ma connaissance les Saints qui ont vécus cela n'ont pas apostasié , tout au contraire ils sont passés plus en avant, au point que pour certains leurs corps ne se corrompt pas !! les pharisiens buttaient sur l'enseignement de Jésus et pourtant IL leur a dit " si vous ne me croyez pas quand Je vous dit les choses du monde qu'en sera-t-il lorsque Je vous parlerez des choses des Cieux !? " Quand le Seigneur nous parle de Sa Voix Divine à l'intérieur de l'Âme là où l'oeil n'a jamais vu et l’ouïe jamais entendue il nous faut aussi avancer et marcher sur l'eau ne dépendant que de Lui ! la nuit de la foi n'est pas perte de la foi, elle est entrée dans Le Plus Grand que soi ! alors évidement l'âme ne sait plus Celui Qui Sait c'est Celui Qui EST ! la chair le psychisme ne servent de rien t'es mort de Vivre de LUI comme Jésus meurt de vivre du Père , comme Il le dit dans Sa Prière " Père Je Vient a Toi !" Jean 17 !! on dit toujours vouloir ce que Dieu Veut mais on ne réalise pas beaucoup ce que cela veut dire, ce que Dieu Veut c'Est ce que Dieu EST !! a un moment nous voulons exister par notre foi donc par nous , mais Dieu Offre de n'exister que par LUI ça implique alors la nuit de l'âme !! qui précède la Vraie rencontre avec le Dieu Seigneur , comme Jésus sur la Croix qui entre dans la nuit pour Ressusciter ! il n'y a pas d'apostasie ni de rejet juste mourir a TOUT et ne Vivre que du Père ! mais évidement le temps que l'on à encore comem centre que soi et son âme c'est irrecevable , c'est pas pour rien que les apôtres sont partis en courant au jardin des oliviers , ils n'étaient simplement pas prés a passer pour où Jésus passait pour leurs préparer le Chemin a eux et à la Multitude !! | |
| | | Cyrus_II
Messages : 163 Inscription : 22/11/2013
| Sujet: Re: La nuit de la foi Lun 29 Jan - 22:02 | |
| - saint Zibou a écrit:
- Cyrus_II a écrit:
- saint Zibou a écrit:
- k11 a écrit:
- ? Quoi?
On parle de la nuit de la foi... N'avez vous jamais lu Thérèse et sa petite voie ? Une carmélite... Qui parle d'amour ; de décider de croire alors que tout sensation de croire l'avait quitté ? Je me suis mal exprimé peut être... Cette ultime épreuve à purifié l'amour qu'elle portait au Christ... même si elle n'avait plus aucune sensation d'y croire etc ; elle l'aimait de mieux en mieux à travers cette épreuve ... Quelle autre sensation, que l'audition de l'Évangile ou la vision des sacrements, voulez-vous pour croire? Je peux vous assurer que dans la nuit de la foi on ne voit plus aucun sens aux sacrements (encore moins que comme un "chrétien " non pratiquant les verrait) c'est comme un effacement de la mémoire, une amnésie et manque total de ce que l'on a pu vivre. C'est vraiment comme si Dieu n'avait jamais existé et qu'on se réveille un jour d'une "illusion". Et bien sûr l'évangile...
Le contraste entre la foi et la nuit de la foi est à mon sens comme la différence qui peut exister entre une église vivante où a lieu la messe et une église déconsacrée et désaffectée qui servirait de restaurant, de musée, de ruines etc...
La description que vous donnez, c'est celle de la damnation, celle que le Christ a vécue pour nous, selon Gal.3/13, Ps.30/8 ou Mt.27/46, afin que nous ne l'éprouvions pas, d'après II Cor.5/14-21. Donc, repentez-vous avant qu'il ne soit trop tard!... En fait ça se rapproche fortement des angoisses du Christ dans le jardin de Gethsemané, du Christ à la Croix qui demande pourquoi il a été abandonné et surtout des trois jours de la mort du Christ où il semble avoir disparu de l'existence (vendredi saint) et pendant lesquels ses disciples sur le chemin d'Emmaus en viennent à douter de la pertinence de tout ce qu'ils ont pu vivre avec lui. Ces jours durant lesquels le maître s'en est allé et qu'ils se sont dispersés dans la stupeur. En ce sens ça s'approche aussi du deuxième purgatoire et de cette soif/brûlure isoutenable de Dieu dûe à son éloignement, que tous d'une manière ou d'une autre auront à vivre. Et puis au final de grands fruits en sortent (preuve que l'arbre est bon et que Dieu modèle les âmes en faisant passer par le feu, et par le trou de l'aiguille). Je témoigne que Dieu m'a fait passer par sa crucifixion en me clouant à sa Croix (c.à.d. à lui même) et que ma foi en est d'autant plus intense, réaliste, adulte (dans le sens ad-ultima) en faisant fi du "ressenti" et en s'écrasant sur une nouvelle dimension de la réalité du Seigneur, ceci a mené un jaillissement de vie, de liberté et de confiance et ne peut donc être nullement les conséquences du péché qui mène lui à la mort. J'ajoute qu'avant de vivre ces évènement j'avais demandé à Jésus de me faire évoluer dans ma foi. Dieu est infini et ne s'arrète pas à des perceptions immédiates de confort sécurisant, ou de cases bien étiquettées, ordonnées finalement que par nos appréhensions sensibles et spirituelles bien humaines. Bon voilà j'espère que j'ai pas livré des perles aux cochons. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Mar 30 Jan - 12:00 | |
| Merci Cyrus pour ce témoignage |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Mar 30 Jan - 12:29 | |
| Le vase gâché du potier Livre de Jérémie 18. 1-6 La parole du Seigneur fut adressée à Jérémie : « Va, descends à la maison du potier ; là, je te ferai entendre mes paroles. » Je descendis donc à la maison du potier. Il était en train de travailler sur son tour. Le vase qu'il façonnait de sa main avec l'argile fut manqué. Alors il recommença, et il fit un autre vase, qu'il jugea satisfaisant. Alors cette parole du Seigneur me fut adressée : « Maison d'Israël, est-ce que je ne pourrais pas vous traiter comme fait ce potier ? déclare le Seigneur. Oui, comme l'argile est dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, maison d'Israël.
Dans nos nuits spirituelles, le Seigneur nous façonne. Comme le dit Violette, pour discerner quelle œuvre notre Seigneur veut faire pour nous, il est bon de n'être pas seul et de trouver un père ou guide spirituel. (monastère ou autres lieux de prières). Les amis peuvent vous consoler mais pas vous guider, discerner. J'ai retrouver dans mes documents, une méditation qui pourrait vous aider et non vous guider. A la Folie… Complément Mémoire de Formation Humaine Pierre MARTINEAU Mai 20072 - Spoiler:
Pour illustrer la page de garde de mon mémoire, je n’ai rien trouvé de plus à propos que cette image, quasi-universelle, de la marguerite cueillie qu’on dépouille peu à peu de ses pétales. Chacun sait ce qui accompagne le fait de retirer chaque pétale. On s’en remet au nombre de pétales pour mesurer « combien on aime » la personne à laquelle on pense. Dépourvue de tout, la personne qui accueillerait un cadeau tel qu’une fleur sans pétale ne le ferait que par Amour de celui ou celle qui l’offre, tant le cadeau semble misérable. Cette image ne saurait mieux illustrer le dépouillement qui s’opère en nous-mêmes, par amour, et qui révèle justement jusqu’où je suis capable d’aimer. Qui peut prétendre venir s’offrir ensuite au Seigneur, alors qu’il ne reste rien d’autre que le cœur. Mais Celui-ci nous accueille ainsi dépouillé par Amour et uniquement par Amour. Plus encore, c’est Lui qui y remettra de nouveaux pétales quand tous seront tombés. Et bien plus beaux que les premiers.3 « Car si nous sommes déjà en communion avec Lui par une mort semblable à la sienne, Nous le serons aussi par une résurrection semblable à la sienne. » (Rom 6, 5-6)4 I N T R O D U C T I O N Le petit parcours spirituel présenté dans le livret « A la Folie… » qui accompagne celui-ci est avant tout un cheminement de foi, et doit être lu comme tel. Il n’a pas la prétention d’apporter une formation véritable sous forme d’étude, mais bien de permettre un cheminement intérieur, avec une progression réelle du début à la fin. La foi n’est en rien une chose qu’on acquiert, puis qu’on garde, ou qu’on perd, suivant ce que la vie nous réserve. De la même manière que l’amour conjugue l’AIMER et le VOULOIR AIMER, la foi demande de CROIRE et de VOULOIR CROIRE. De la même manière donc que les temps premiers de l’amour demandent une purification, amenant à « vouloir aimer » autant que d’ « aimer », pour ensuite aimer plus parfaitement, il est des temps premiers de la foi, où l’on « croit », et un autre temps de purification, qui demande de « vouloir croire ». Ce temps est celui de la nuit ou des désillusions. Il est celui du dépouillement et de l’abandon. Il peut être un élan du cœur mais bien souvent « s’impose » au croyant. Il est à ce moment-là important de ne pas douter d’une chose, le cœur, fondement et base de tout le reste : Dieu est Amour. Il m’aime et m’invite à L’aimer en retour, d’une manière plus parfaite. Commence donc un temps différent de celui de la foi simple du départ, belle mais plus imparfaite. C’est un temps où Dieu se cache à la vue du croyant, dans le but d’épurer la foi de ce qu’elle a de trop orgueilleux. C’est un temps de grande grâce, dans une grande épreuve, à l’image des âmes du purgatoire, ayant perçu Dieu mais qui ne peuvent pas Le rejoindre. Cette absence demande à l’âme des efforts considérables en matière de foi, d’abandon, de confiance… Mais c’est indéniablement ce vers quoi elle doit tendre pour parfaire son intimité avec le Christ. En ceci, le mystère de l’Incarnation est un grand mystère. Ce chemin de dépouillement n’a pas le péché originel ou même actuel comme cause première. La cause en est plus profonde. Nous pouvons l’affirmer car il s’est imposé au Christ Lui-même lors de la Passion, alors qu’Il décide de suivre librement la Volonté de son Père pour un déroulement qu’Il ne peut pas désirer, Lui qui est pourtant sans péché. Aussi, nous avons la certitude que ce dépouillement est un vrai dépouillement, que la Passion fut une vraie Passion, et que la situation de Jésus vrai Dieu et pourtant vrai Homme n’a en rien allégé le sacrifice, mais au contraire l’a porté à l’apogée du sacrifice innocent : c’est une souffrance et une mort toute entière par Amour, sans que celles-ci soient facilitées par la condition divine. Car avant tout, c’est une mort complète du Christ à Lui-même, qui passe par cette souffrance de l’âme. Le Christ sur la croix ne peut donc qu’être Dieu fait Homme, de même que Celui qui a vécu la Passion, et qui est ressuscité ! Car dans cette perspective de mort à soi-même, il serait incongru de la séparer de la Vie qui en jaillit. Cette Vie est toute nouvelle, pure et parfaite : elle donne le vrai bonheur. En séparant cette Vie nouvelle de Dieu et cette mort intérieure, nous ferions de cette dernière un masochisme, un reniement de soi, une absurdité, dont la seule récompense ne serait que de pouvoir dire « Je l’ai fait » sans percevoir que justement nous sommes encore loin de ce que Dieu désire pour nous. Par ailleurs, n’y parvenant que par amour, « l’avoir fait » ne serait qu’une illusion.5 Rejoindre le Père, et petit à petit, désirer la Volonté du Père, c’est là où Dieu nous attend et qui demande ce dépouillement, véritable celui-là, qui part de la réciprocité de ma relation à Dieu, et m’oriente vers les autres. Ce sont les deux dimensions de l’essence de Dieu, et de la foi, que la symbolique de la croix, ou encore du sang et de l’eau, nous révèle de Dieu. La croix qui se tient droite par sa poutre verticale, dans une pleine relation à Dieu, et soutient la seconde poutre, toute horizontale, tournée vers les autres. C’est encore ce sang (Amour de Dieu) et cette eau (Parfaite humilité) qui jaillissent du cœur de Jésus au moment même de son dépouillement le plus total. C’est tout un programme où seul un cœur libéré peut aller, acceptant de retirer chacune des composantes du vieil homme pour revêtir l’homme nouveau.6 - I - Les deux chemins « Donne-moi ton OUI ! » Choisir une voie. « Seule ta décision libre de ne pas Le suivre peut l’en empêcher. » La perspective chrétienne du bonheur s’oppose radicalement à ce que le monde perçoit dans cette même quête. Car, au fond, l’objectif pour tout homme est le même : trouver le bonheur. A cela deux voies s’opposent. L’une à la manière du monde, laissant libre cours aux envies, assouvissant celles qui se présentent comme réalisables, prenant avec facilité les plaisirs qui se présentent, jusqu'à finalement les rechercher pour eux-mêmes. Cette voie de facilité, vers laquelle chacun sent la tentation de la rejoindre, conduit indéniablement à un enfermement, un enchainement. Progressivement, mais rapidement, au choix libre de profiter des plaisirs se substitue la dépendance à ces plaisirs, et retire à l’homme sa liberté. A l’opposé de la Vérité qui libère, le mensonge, se faisant passer pour liberté (« Je fais ce que je veux »), entraîne une absence de liberté (« Je fais ce que ma chair réclame. ») Aussi pour être vraiment libre, il faut se tourner vers un autre bien. La vraie liberté (« Je veux ce que je fais ») appelle donc à vivre sur une autre voie. C’est une voie tellement autre qu’elle est en apparence rebutante : elle demande des efforts, des renoncements, des humiliations, des souffrances, et rien de ce que promet la voie précédente. Elle en appelle pleinement à suivre la Vérité (plus exactement ce que je perçois de la Vérité selon mon cœur) avant de suivre mes instincts. Ainsi, la percevoir suffit à créer la lutte intérieure, qui sera la lutte permanente par la suite : vais-je choisir ce que mon esprit désigne comme bon et vrai, ou ce que ma chair réclame ? Il s’agit là d’une lutte contre ma nature blessée. Les deux voies avant qu’elles ne soient choisies comportent un risque. La première celui de s’enfermer, la seconde celui de ne pas « faire ce que je veux ». S’il est possible de se laisser happer par la première, et ceci très facilement, il faut en revanche pour la seconde s’y engager pleinement, en pleine conscience. Il faut la choisir, librement, et maintenir cet engagement au fur et à mesure que l’on s’y « enfonce ». Le OUI intérieur. « Tu en auras besoin plus tard, car si petit qu’il soit, il sera ton bâton de marche. » D’où l’absolue nécessité du croyant de prononcer ce « oui » intérieur. En effet, c’est dans la mesure où je puis poser à un moment donné le choix libre de m’y engager que je pourrais m’appuyer7 dessus quand il faudra poursuivre contre toute espérance, persévérer contre toute attente, et se rappeler ce « premier amour » qui permit de s’engager dans une voie que je sais difficile. Celui qui a pu voir dans sa propre vie l’Amour de Dieu doit cependant réaliser une chose : Dieu, qui a choisi librement de s’effacer face à l’homme, pour justement lui permettre d’exercer pleinement sa liberté, se permet d’enfreindre cependant cette règle quand Il se révèle pour la première fois (subitement ou progressivement). En réalité, il attend un simple petit pas de l’homme, une simple occasion, comme pour « justifier » cette atteinte à sa liberté au moment où Lui veut se révéler. Il en fait alors mille vers lui, afin que l’homme ait de quoi ne plus douter par la suite. Ce oui est donc une réponse à un appel lancé par Dieu : « je t’ai montré quel amour j’ai pour toi, veux-tu aller plus loin ? » Le péché d’orgueil. « Ne dis pas que tu n’en es ni digne ni capable. C’est bien trop vrai. Mais rien n’est impossible à Dieu. » Ce qui s’oppose le plus à ce chemin, c’est l’orgueil, parfaitement à l’opposé de l’Amour véritable. L’orgueil, au-delà de ses formes égoïstes et fières, peut vis-à-vis de Dieu se présenter sous deux formes principales. La première consiste à s’auto-satisfaire de manière excessive, c’est-à-dire d’affirmer ne pas avoir besoin de Dieu. Facilement perceptible, elle est souvent un obstacle à la découverte de la Vérité, et à sa capacité à se laisser transformer par elle. C’est un orgueil rebelle et insolent face à la constatation pourtant à la portée de tous, que nous confie St Paul : « Je fais le mal que je ne veux pas faire, et je ne fais pas le bien que je voudrais faire. » (Rom 7, 19) Bref, je suis misérable. L’autre forme d’orgueil se présente sous la forme de dévalorisation excessive de soi-même. Cela consiste à dire : « je ne peux pas être sauvé », ou encore « je ne vaux pas la peine d’être sauvé ». C’est réellement une autre forme d’orgueil, consistant à se placer différemment des autres hommes, pour prétexter un refus du salut. S’il est plus difficile d’y percevoir de l’orgueil, il faut comprendre que là encore nous sommes face à un cœur dur qui refuse de se laisser aimer. Pire encore, c’est une déformation de son regard face à l’amour, et un mensonge à soi-même. Tout ce qui s’oppose radicalement à l’Amour est orgueil. Ces deux formes sont bien sûr présentes autour de nous, mais c’est au cœur de nous-mêmes que nous devons avant toute chose les traquer. A cette double forme d’égoïsme, le Seigneur répond : « Tu n’es rien du tout, misérable. Mais dans une relation d’amour seulement, tu es pour moi un enfant inestimable. » Voilà qui nous place exactement où nous devons être, dépendant de Dieu, et s’aimant soi-même, condition pour aimer en retour. C’est ce même péché qui favorise tous les autres, car c’est une logique contraire à la Vérité. En effet, avant de commettre la faute, elle consiste à dévaloriser la gravité du péché, et à ensuite l’amplifier. Ainsi, avant de tomber, elle m’engouffre dans le péché, puis par un renversement, elle provoque la culpabilisation intérieure, me rendant malheureux de ma propre faute. Ainsi, face aux tentations, il convient toujours de percevoir la juste gravité de la faute tout en sachant qu’elle me paraitra moindre. Si je chute, je dois veiller à certes considérer la juste gravité, mais surtout m’en remettre à la miséricorde divine, qui surpasse toute faute, même les plus graves. C’est un équilibre intérieur mis à rude épreuve tout au long de la vie, que seul l’approfondissement de la relation au Christ permet de préserver. En effet, par Lui, je pose sur moi le regard à la fois exigeant pour viser les sommets, et plein de compassion pour ne pas tomber plus bas. Un regard d’amour en somme…8 La véritable Sainteté. « Entendons-nous : tu vas bien devenir saint, à la manière de Dieu. » Il convient par ailleurs de définir la véritable Sainteté visée par le croyant. La Sainteté comme objectif ultime est bien sûr perfection, charité, oubli de soi, et extraordinaire car surnaturelle. En ce sens, le témoignage des saints canonisés par l’Eglise nous fait contempler et désirer le ciel. Par le témoignage de leur vie, ils nous désignent là où aller. Cependant, la tentation est grande de placer ces gens au-dessus des autres hommes, et de dire : eux sont extraordinaires. Le risque d’une telle vision est de voir la sainteté comme inaccessible. Il est donc nécessaire de bien entrevoir la véritable sainteté sur la terre. Car cette sainteté terrestre ne peut pas se définir de la même façon. Elle ne peut se refléter d’abord par la perfection et les grandes actions, sans quoi effectivement elle serait inaccessible pour beaucoup. Il est important de rappeler que c’est l’Esprit qui est Saint, et que mes actions reflètent ce qui est de mon esprit, car sanctifiées par mon esprit, lui-même sanctifié par Dieu (c’est-à-dire par la perfection de ma relation à Dieu). Ainsi, bien plus que de grandes œuvres et de perfection, c’est dans le cœur qu’il faut viser la sainteté, privilégiant avant toute chose la perfection de la relation à Dieu, une perfection qui n’est pas d’abord visible. La perfection visible ne peut précéder la perfection du cœur, ou alors elle est un mensonge. Cette perfection du cœur entrainera la perfection de l’esprit. Sera donc saint celui qui ne s’attarde pas à vouloir faire de grandes choses, mais bien à vouloir grandir spirituellement en Dieu. Ainsi ordonnée, du cœur à la chair, l’être tout entier pourra alors tendre vers la perfection. Voila donc qui fait de la sainteté quelque chose à la fois d’accessible, et de très présent : cela commence dès maintenant, et plus encore, c’est l’affaire de chaque instant présent, et non un objectif fixé dans un avenir plus ou moins lointain. Le tout n’est donc pas de « devenir saint » mais bien d’ « être saint », dans le cœur, dès maintenant.9 - II - La Prière « Donne-moi du temps ! » L’âme à vif. « Mais peut-Il te prendre dans cet état ? » Pour comprendre pourquoi Dieu, dans son plan d’Amour, ne peut pas rendre saint qui que ce soit en un instant, il faut percevoir en Lui le médecin de mon âme. Cette comparaison nous vient du Christ lui-même et nous est d’un grand secours. "Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs." (Lc 2, 17) Le Christ est le médecin de mon âme. De la même manière qu’il est possible d’avoir « la chair à vif », nous pouvons nous imaginer avoir « le cœur à vif » ou encore « l’âme à vif ». Cela signifie que Dieu ne peut nous manipuler qu’avec une extrême précaution et beaucoup de délicatesse, sans quoi Il pourrait nous faire très mal. Notre nature blessée nous a rendus sensibles et souffrants aux soins que Dieu veut nous donner. Quels sont ces soins ? Retrouver la vraie liberté, comme un paralysé voudrait retrouver la possibilité de marcher, ou un aveugle la possibilité de voir. Pour certains soins, il faut intervenir rapidement, malgré les souffrances du patient, et pour d’autres, il faut du temps et de la patience pour que les choses se remettent en place. Mais le secours que le Christ nous porte concerne tout notre être. Ainsi, c’est ma personne dans mon corps, mon esprit et mon âme qui doit guérir progressivement. Le temps est donc un bien précieux, comme un paralysé pour qui marcher avant que les jambes ne soient parfaitement remises ne ferait que repousser la guérison définitive. De la prière à la Volonté de Dieu. « Dans la contemplation, tu percevras où sont vraiment tes désirs, et ce que Dieu attend de toi. » Si la prière intérieure ne semble pas naturelle à l’homme, elle doit devenir dans la vie du croyant un point d’ancrage nécessaire pour discerner ce qu’il fait dans sa vie. Il y a une logique dans la prière qui part de l’homme, et va vers Dieu, puis retourne à l’homme. Même si lorsqu’on redécouvre la prière, celle-ci peut sembler plus facile, la prière n’est en général et heureusement pas innée. Cela n’en fait qu’un meilleur acte d’offrande et d’amour pour Dieu. Quel mérite y aurait-il à pouvoir prier alors que cela ne demande aucun effort ? C’est bien donc la volonté libre de l’homme d’accorder du temps pour Dieu qui pourra faire débuter en lui sa véritable10 transformation. Pour permettre d’entrer en relation avec Lui, Il nous a laissé avant toute chose sa Parole, qui est vivante et nous éclaire. Mais cet éclairage en lui-même n’est pas la réponse directe à la question : « Que dois-je faire Seigneur ? ». Si tel était le cas, il ne serait pas nécessaire d’entrer en relation personnelle avec Dieu. Or, le cœur de la prière doit être cette relation, ce dialogue, ce cœur-à- cœur, qui fait se livrer l’âme à un confident qui est Dieu, et qui se laisse avisée par Lui. La Parole est donc pour nous prétexte à une meilleure compréhension de Dieu, et donc à notre contemplation. C’est alors dans le silence de la contemplation que Dieu me dispose à comprendre comment ce que je perçois de Dieu se répercute sur ce que je vis. C’est la réponse de Dieu qui permet de vivre parfaitement dans le monde. La prière à ses débuts met en place un nouvel équilibre, entre la prière et l’action. La prière et l’action. « Ces prières deviendront la respiration de ton quotidien. » Nous venons de voir comment la prière pousse à agir de manière plus conforme à ce que Dieu attend de moi, car je me dispose à son influence. Par contre, l’action ne dispose pas à la prière, tel l’ouragan qui ne dispose pas à entendre Dieu. Dieu est dans la brise légère. Ainsi, dans le délicat équilibre entre la prière et l’action, il faut surveiller que mon trop de prières ne soit pas prétexte à fuir mon quotidien, et que mon trop d’activités ne soit pas prétexte à fuir ma rencontre avec Dieu. Cependant, en toute chose, la prière prévaut sur l’action. Que cela signifie-t-il ? Qu’il est plus grave pour le bien de l’âme de ne plus prier que de ne plus agir, quand bien même les actions seraient charitables. En effet, mon trop de prières, si je demeure de bonne volonté envers moimême et envers Dieu, me poussera à agir de nouveau. Alors que celui qui s’engage dans le trop d’actions est en danger : celui d’être coupé de ce qui le pousse à agir parfaitement. Aussi donc, il convient d’être bien plus exigeant sur soi-même en matière de prières qu’en matière d’actions. Agir pour Dieu et en conformité avec Dieu est une conséquence de ma prière, et c’est pourquoi la prière est première.11 - III - Le dépouillement selon la chair « Donne-moi tes biens ! » Notre propre nature. « Naturellement, tu es comme ce jeune homme. » Jusqu’ici, il a très peu été question du dépouillement de soi. En effet, pour commencer ce chemin, il faut que le Seigneur « se mette à nous aimer ». C’est-à-dire qu’Il ait vu en nous le désir de suivre la Vérité. C’est alors le point de départ de la seconde grande découverte de la foi. Rappelons la première : Dieu est Amour. La seconde est : Dieu s’anéantit complètement. Ce n’est donc pas Dieu qui dit à l’homme de se dépouiller pour se dépouiller, mais bien de Le rejoindre au cœur même de ce qu’Il est. Naturellement, nous sommes semblables au jeune homme riche de l’Evangile. En effet, par amour pour Dieu, nous sommes prêts à suivre ses commandements. Mais nous n’avions pas perçu qu’Il nous demandait ensuite de renoncer à autant de choses qui faisaient notre vie. Nous n’avions pas perçu ce qui faisait obstacle au désir de Le suivre. Cet obstacle, c’est notre nature. En réalité, la lutte ne se fait pas contre toute notre nature, elle se fait contre la part blessée de celle-ci, ce qui touche justement à la fois à ce qui nous enchaîne, et donc ce qui nous fait souffrir. Et notre nature blessée cherche le bonheur, mais croit le trouver dans les plaisirs immédiats, ou plus globalement terrestres. Notre nature blessée cherche à aimer et à être aimée, mais croit le trouver dans des relations médiocres. Bref, notre nature est empêchée d’être parfaite, et dénature ce qui la meut pour se concentrer sur elle-même. La lutte contre notre nature n’est donc pas un reniement de ce qui me fait Homme, mais un perfectionnement de ma condition d’Homme. Nous sommes finalement destinés à retrouver notre pleine nature perdue. Renoncer à ses biens. « Réjouis-toi : si le Seigneur te le propose, c’est que tu as bien avancé, et que tu en es capable. » Le renoncement à ce qui fait nos biens terrestres est sans doute la toute première étape vers un renoncement plus profond encore. Mais on voit combien il est nécessaire, car il n’est pas inné à l’homme, même pour celui qui aime Dieu. C’est le Seigneur qui propose de s’y lancer. Ce premier renoncement sera difficile à la mesure du matérialisme et de l’attachement à ce que nous avons. Mais il reste aussi celui qui peut encore être à « portée de cœur », c’est-à-dire que contrairement aux renoncements qui suivront, un effort sur soi peut permettre d’y parvenir, pour12 certains peut-être. On peut encore y arriver un peu « par nous-mêmes », même s’il est nécessaire que le Seigneur nous désigne quelles sont ces richesses auxquelles nous devons renoncer. Mais il est bon dès à présent de s’en remettre à Dieu, car pour les plus grandes richesses, c’est déjà impossible. Mais peu importe. Le chemin qui suit est entièrement remis au Seigneur, il est donc préférable d’être rapidement mis face à notre pauvreté. Si le Seigneur propose au jeune homme riche de vendre ses biens, c’est pour une raison bien précise. En effet, la vente est un non-retour. C’est-à-dire que ce que je laisse, en le vendant, je ne peux le récupérer par la suite. Ainsi, il faut percevoir le risque que souligne ici le texte pour nousmêmes. Je ne suis pas contraint de me séparer de toute richesse tant que mon cœur n’y est pas attaché. Mais les rendre tout de même accessibles, à portée de main, peut suffire à m’y attacher de nouveau. Aussi, pour mes grandes richesses, il est important de voir s’il ne convient pas mieux de les « vendre ». Premières souffrances pour le Christ. « Offrir ses biens te rendra vite le centuple de joie, et tu en manques... » Jusque là, les souffrances étaient inutiles, elles n’allaient nulle part, car elles ne pouvaient pas être offertes. Ces premiers détachements sont alors l’occasion des premières souffrances offertes, chose qui n’arrivait pas auparavant car celles-ci permettent justement de suivre le Christ. Elles sont donc les premiers éveils, comme les premiers pas d’un enfant, au sens de la souffrance dans ma vie de chrétien, sens que je décide de leur donner, à l’exemple du Christ : c’est-à-dire placer ces souffrances dans une perspective d’amour. Les souffrances intérieures qui découlent d’un détachement aux biens matériels, si elles peuvent être difficiles, n’en sont pas moins celles qui apportent ensuite le plus rapidement un réconfort. En effet, bon nombre de nos tracas, souffrances et exaspérations quotidiennes sont liés à cet attachement trop grand. Rapidement, le fait de dépasser ce qui est matériel offre une liberté et une paix dans ce domaine qui est rapidement perceptible. Aussi ce qui nous rebutait au départ car trop lié à notre plaisir s’avère être une bouffée d’air.13 - IV - Les ténèbres « Donne-moi ta confiance ! » Crie vers Dieu, avec persévérance. « Vis chaque instant, sans craindre d’interroger ardemment et avec persévérance le Seigneur. » Si la découverte de l’Amour de Dieu donne au croyant une impulsion vive et précieuse dans sa foi, il n’en reste pas moins la nécessité que cette foi soit éprouvée par les ténèbres. En effet, comment savoir quel amour et quelle confiance j’accorde au Seigneur si la foi ne m’apporte que des satisfactions. Les ténèbres, période de doute et d’absence de Dieu, à la manière de Job dans l’Ancien Testament, sont un bien précieux pour « éprouver l’or au feu », c’est-à-dire affermir la foi et l’amour en Dieu, et non pas en ce qu’Il donne. Car Dieu donne et réclame un amour inconditionnel. Aussi, tout ce qui nous fait avancer et qui vient de la part du Seigneur (les grâces, les sacrements, Sa miséricorde, etc.) ne doit pas nous cacher le véritable objectif. Aussi demandons-nous sincèrement : si le Seigneur change de visage, suis-je prêt à donner la même ardeur, à faire preuve du même amour ? Si le Seigneur ne me répond plus, me laisse seul face à la tentation, me retire les biens qu'Il m'a donné ; s'Il permet que de dures épreuves surviennent ; s'Il me laisse malade, affamé, sans toit, seul, ou me laisse sombrer dans le péché ; s'Il me prive des sacrements pourtant indispensables à la vie spirituelle ; s'Il me dispense de toute grâce supplémentaire, et "m'abandonne" sans jamais plus se manifester, suis-je prêt à témoigner du même amour pour Lui ? Car avec la foi nous voyons les grâces sensibles, matérielles et spirituelles que le Seigneur accorde. Et nous nous attachons aussi à ces grâces, nous ne voulons pas les lâcher. Pourtant, même ces grâces peuvent être ce qui nous empêche de parvenir à Lui. C’est une grande remise en cause ! Nous les jugions tellement nécessaires que nous les considérions comme normales. Nous ne devenons saints que par grâce, et il faut alors comprendre que l'absence de grâce peut en être une, plus belle et plus fructueuse encore ! Il s’agit donc d’un temps d’épreuve dans la confiance. Cependant, l’âme éprouvée, toujours à la manière de Job, ne doit pas cesser de s’en remettre à Dieu. Car le but recherché par Dieu n’est pas que l’âme vive les malheurs les plus grands possibles, mais bien qu’elle s’abandonne complètement et le plus rapidement possible. S’en remettre à Dieu dans les ténèbres, c’est croire qu’aussi épaisses qu’elles soient, je peux persévérer, mais également qu’elles ne seront jamais plus épaisses que ce que je ne peux supporter. Et enfin, c’est croire fermement que si mon âme n’en peut plus, le Seigneur les dissipera.14 Au cœur des plus grandes victoires. « Ta confiance dans les ténèbres sera la première victoire de Dieu sur la mort et le désespoir. » Les ténèbres sont le lieu des premières victoires de Dieu sur la mort. En effet, l’âme mise en déroute qui continue à persévérer dans la confiance en Dieu met au grand jour la puissance de Dieu. C’est alors que Dieu donne l’occasion de manifester combien l’amour peut endurer bien plus que la nature, et combien la crainte diminue quand Il s’est manifesté. Ainsi, ceux qui affirment que Dieu serait ignoble de laisser perdurer l’épreuve ne voient pas les fruits que ce temps apporte à l’âme éprouvée. Cela leur est impossible car leurs yeux et leur cœur ne sont pas préparés, tels les intervenants de l’histoire de Job. Ils cherchent à comprendre mais ne comprennent rien. Et tout est mis au grand jour à l’issue de l’épreuve : Dieu et l’âme sont victorieux et cette dernière mesure ensuite plus parfaitement l’amour qui l’unit à Dieu. C’est au cœur de ces ténèbres que Dieu redonne au croyant la vertu de l’Espérance, et la suscite davantage, afin de pouvoir dire : « Non, l’espérance ne déçoit pas ! ». On voit alors comment au cœur de ces ténèbres, chaque vertu que Dieu nous donne est sollicitée et en ressort grandie.15 - V - Vivre sa vie « Donne-moi tes projets ! » Être passif ou être acteur ? « Construire chaque instant ta vie de demain, mais également accepter de lâcher les rênes. » Face à nos projets, la principale crainte que l’on peut avoir ou rencontrer autour de nous est celle du reproche de la passivité. En effet, il n’est pas toujours facile de percevoir comment « lâcher les rênes » de sa propre existence, sans tomber dans un laisser-aller amorphe et sans consistance, prétextant que le Seigneur s’occupe de tout. Il y a une véritable question concernant le sens de l’abandon de ses projets. Car indéniablement le Christ ne nous demande pas de ne rien faire pour réussir notre vie. Plus que jamais, c’est dans l’effort et les choix judicieux, les prises de décisions libres et la volonté d’entreprendre et réussir que le Seigneur nous invite à devenir les véritables acteurs de notre propre vie. Plus encore, il faut réaliser que cette vie que je possède ne m’appartient pas, et qu’à l’image de la parabole des talents (Mt 25, 14-30), les talents que je reçois sont appelés à être fructifiés. Où donc se situe l’abandon quand il est nécessaire de construire sa vie ? Une fois encore, la sainteté relève du cœur et de l’esprit, et non de ce que je fais. Il s’agit donc de construire en étant pleinement conscient que cela n’est rien et que cela peut échouer, disparaître lamentablement et que cela n’est en rien une entrave à mon bonheur. Car le Seigneur permet les échecs, qui peuvent être décourageants à nos yeux. Cela doit être toujours l’occasion, dans les réussites comme dans les échecs, de s’en remettre à Dieu, pour que ce qu’Il donne soit accueilli dans la joie, et que ce qu’Il reprend soit laissé dans la joie. Il est donc nécessaire d’être acteur, mais tout autant de ne pas posséder ce que l’on construit. Et en tout dernier lieu, il faut être capable d’accueillir un plan divin, perturbant ce que je construis, chamboulant la tranquillité et la vision toute tracée de mes projets, pour me permettre d’accéder à d’autres choses, qui, dans la confiance, sont indéniablement plus grandes encore. La confiance dans la sagesse de Dieu, qui veut pour moi non pas ce que je désire, mais bien ce qui me rendra pleinement heureux, doit effacer toute crainte du plan divin sur ma vie.16 Renoncement de l’esprit et intelligence. « Il est si facile de dire : « Seigneur, prends tout ! », mais de n’offrir en réalité que ce qui t’arrange. » Le renoncement de mes projets est d’un autre ordre que celui de mes biens, et sont d’une certaine manière plus élevé. Ils se rapportent à notre esprit qui éclaire et réfléchit chacun de nos choix, en faisant entrer une nouvelle composante : celle de placer la confiance dans la Providence et dans le plan de Dieu sur moi au-dessus de ce que je jugerais moi-même meilleur. Cette perspective est folie pour les hommes, car elle place une confiance aveugle en Dieu devant notre propre intelligence. Elle est risquée aussi si mal éclairée, et donc nécessairement ancrée dans la prière pour qu’elle soit à la fois de l’ordre de la foi ET de la raison. Il ne s’agit donc pas comme certains seraient tentés de le croire de toujours « foncer » sur chaque opportunité, le Seigneur permettant de rattraper ce qui ne va pas. Les deux composantes (foi et raison) s’accompagnent mutuellement et appellent à un véritable discernement, si possible accompagné, pour percevoir là où je donne avantage à mon choix personnel, et là où je pense reconnaître le signe du Seigneur. Car il ne veut pas faire de nous des « imbéciles heureux », mais bien des êtres tout à fait disponibles de cœur et d’intelligence à l’influence et l’intervention de son Esprit. Éclairé convenablement, je serai alors capable de placer mes choix personnels ou ceux proposés par Dieu dans le sens de sa Volonté, et ainsi justifier ensuite de ce que Dieu a pu faire dans ma propre vie. Ce discernement est indispensable au dépouillement de la raison, qui ne se dépouille pas sans raison, mais bien parce qu’il y a la Vie à la clé. La confiance aveugle. « Aller bien plus loin, simplement par la confiance en Dieu, la seule qui puisse être aveugle. » Loin d’être irréfléchie, la confiance aveugle en Dieu est donc une confiance qui n’a pas les moyens de savoir où elle se dirige, mais que le discernement seul permet de choisir librement comme but que je recherche. Cette confiance n’est possible que parce que je crois que Dieu ne veut pas me perdre, et qu’Il connaît le lieu où Lui veut me conduire. Elle est aveugle car elle ne perçoit pas le but ultime, mais demeure réfléchie car suivie après discernement. C’est comme choisir un chemin dont on ne sait où il va, sur la recommandation sage d’un ami. Le Seigneur ne cherche donc pas à dire ce qu’Il attend dans chaque événement, ni chaque instant. Bien plus, il demande la disposition du cœur à percevoir dans l’ordinaire où se situe Dieu et où se situe l’homme. Comme il ne convient pas de ne voir Dieu nulle part, il n’est pas éclairant de voir Dieu partout. Les signes qu’Il nous donne ne peuvent pas être permanents, justement pour qu’ils soient signes. Et c’est en éveillant mon discernement que je réaliserai plus parfaitement non pas ce que je veux, ni ce que je voudrais que Dieu me réclame, mais bien ce que Dieu veut. Et c’est là que se situe alors le véritable dépouillement de l’esprit, qui ne s’attarde non plus aux calculs de la terre, mais bien au discernement de Sa Volonté.17 - VI - La Charité « Donne-moi chacune de tes relations ! » L’amitié « Le Seigneur sait que tu en as besoin. » Le trésor que sont les autres dans notre propre vie est un bien tout particulier. Un talent de plus dont on doit prendre particulièrement soin et faire fructifier. Dans l’amitié véritable, l’autre n’est jamais un risque pour moi, excepté celui de m’approprier cet autre, de le vouloir dépendant de moi ou de le croire indispensable. L’amitié trouve toute sa grandeur dans la gratuité. Il n’est rien que mon ami me doit, pas plus que je ne lui dois quelque chose. Je ne suis pas avec lui pour rembourser une quelconque dette, ni pour compenser un quelconque manque. Vécue à fond, l’amitié doit pouvoir garantir la liberté de la relation. Préserver cette liberté à tout prix permet avant tout d’aller loin dans la relation. Mais on voit bien combien tout ceci s’avère tellement faux dans beaucoup d’amitiés naissantes. Loin d’être un reproche, cela est nécessaire pour voir ce à quoi nous sommes invités. Le dépouillement de nos relations en vue de la seule relation au Christ est justement là pour rectifier notre médiocre façon de percevoir et de vivre nos amitiés. L’amitié au Christ éclaire toute relation. « Tu aimeras Dieu et ton prochain plus parfaitement. » Car si mes relations m’éclairent et souvent m’invitent à découvrir Dieu (bien souvent quelques personnes jouent un rôle important dans cette découverte – car Dieu se sert de l’autre pour me conduire), ma limite purement humaine à les vivre pleinement ne sera compensée que par la relation et l’union plus grande avec le Christ. Celui-ci, petit-à-petit, va purifier notre regard et notre rapport aux autres pour mettre son regard dans le nôtre et nous permettre d’aimer plus parfaitement notre prochain. Dans l’amitié, c’est la gratuité de la relation que le Christ engage avec moi qui va baliser et éclairer comment vivre ma relation à l’autre. Ce qui était humainement inaccessible dans ces relations se trouvera libéré par le Christ, pour vivre l’amitié comme un cadeau. Cadeau de Dieu qui me donne des amis, cadeau de l’ami qui m’accorde la réciprocité de la relation, et cadeau de moi-même qui accepte cet échange, aussi longtemps que la personne le voudra, sans jamais exiger qu’elle ne demeure, mais bien plus de faire de la joie de mon ami ma propre joie.18 Ainsi, préférer en toute chose ma relation au Christ, ce n’est pas balayer d’un revers de main toutes les autres, mais simplement apprendre avec le Christ à vivre avec les autres. Et avant tout apprendre à aimer l’autre pour lui-même bien plus que pour ses qualités et les intérêts partagés. C’est en réalité conserver la relation en la nettoyant de tout ce qui l’alourdit, la complexifie ou la fausse. Plus encore, c’est faire concourir ma vie spirituelle à mes relations, de sorte que ce qui m’unit à l’autre ne soit pas seulement de l’ordre naturel, mais plus encore spirituel. Enfin, tout cela contribue au véritable oubli de soi. A la manière du Christ, cela permet de placer sa joie dans la joie de l’autre, son plaisir dans le plaisir de l’autre, sa compassion dans la souffrance de l’autre, sa propre sanctification dans la sanctification de l’autre. L’offrande de son temps, de son énergie, de ses services, de ses prières et de sa vie ne se fait alors plus seulement par obéissance à Dieu, mais bel et bien par amour de l’autre. Jusqu’à mourir s’il le faut.19 - VII - L’offrande volontaire « Donne-moi ce que je t’ai donné ! » L’offrande volontaire. «Enfin, il y a l’homme qui aime son Roi. » Si jusqu’ici il a finalement été question d’offrande mais peu d’offrir, c’est que nous avons fait face à des renoncements qui d’une manière ou d’une autre ont été suggérés, provoqués ou permis par Dieu. De manière plus ou moins perceptible, il y avait là un appel du Seigneur à renoncer. Si cela constitue une offrande en tant qu’acceptation, cela ne constitue pas encore un élan volontaire du cœur. Cela se justifie tout à fait pour une raison toute simple : nous ne sommes pas capables d’offrir si le Seigneur ne nous l’apprend pas. Tous les renoncements qui précèdent sont donc un apprentissage de ce que Dieu demande et de ce qui Lui fait plaisir. Car en effet, nous n’étions jusqu’alors pas capables ni de discerner ce que je peux offrir ni de l’offrir avec un élan d’amour, car nous ne voyions pas ce qui constituait notre trésor. Voilà qu’au fur et à mesure des offrandes, je me connais davantage, je perçois ce qui m’enchaîne et je deviens capable de m’en séparer volontairement. Cette transformation permet indéniablement de comprendre où se situe ma véritable liberté, capable de choisir et d’offrir le meilleur. La disposition au salut. « Le risque, c’est d’être dans la peine le jour où la vie le séparera de ces dons qui lui sont si chers. » L’offrande est en réalité bien plus qu’un renoncement par Amour, même si ceci en est le fondement. Elle permet de se détacher parfaitement au point que si l’on vient à être séparé de quoi que ce soit que l’on possède, on ne s’en trouve jamais affecté. Le Christ qui nous engage dans ce chemin fera tout le nécessaire pour nous conduire au bout. Ainsi, Il permettra que chaque chose qui constitue ma vie puisse tôt ou tard m’être retirée. C’est le sens le plus radical de la mort en cette vie : tout ce que je connais et à quoi je suis attaché se retire subitement pour me laisser seul. Le grand avantage de l’offrande amoureuse et volontaire, c’est qu’elle prépare le cœur à cette séparation, et permet de la vivre en toute sérénité. C’est donc un détachement qui préserve d’un purgatoire, celui-là même que provoque l’absence subite de mes trésors. Le temps gagné par cette disposition est donc considérable, car tout est offert avant que le Seigneur ne demande quoi que ce soit. Pourquoi donc s’en priver ?20 - VIII - L’anéantissement « Donne-moi tes désirs ! » La place du désir « Te voici au cœur du cœur-à-cœur. » Le désir tient une place toute particulière dans l’anéantissement de notre être. En effet, il est le reflet des attraits de l’âme. Il est en réalité, et ce depuis le tout départ, moteur dans ce mouvement de l’homme vers Dieu. Aussi, l’orientation de nos désirs au fur et à mesure de notre progression vers Dieu est capitale, car ce sont eux qui nous font prendre le bon chemin. C’est pourquoi il est nécessaire de considérer ses propres désirs avec respect et attention, à l’image du Seigneur, de peur de se blesser inutilement. Les désirs touchent à notre être profond et ne peuvent ni être enfouis, ni « mortifiés », ni abandonnés sans que toute l’âme n’en pâtisse. Aussi, dans un parfait cœur-à-cœur avec Dieu, NE PAS LUI EXPRIMER MES DÉSIRS SERAIT UNE FAUTE D’ORGUEIL. L’expression de mes désirs adressée à Dieu doit obligatoirement précéder l’offrande de tout désir, sans quoi je ne peux le Lui offrir sans amertume et donc avec le risque de refuser Dieu ensuite, plus radicalement encore. Le Christ lui-même n’a pas manqué d’exprimer chacun de ses désirs à son Père quand bien même ils ne se réaliseraient pas. Confier à Dieu chacun de mes désirs est la garantie de ma saine relation à Lui, et de la perfection de mon offrande, pour Luimême, et non au service d’une autosatisfaction à pouvoir renoncer à tout, même à mes désirs. Chose qui serait par ailleurs absurde sans son fondement en Dieu lui-même. Car même en touchant la profondeur du mystère de mon propre anéantissement, l’orgueil peut toujours se glisser, et d’une manière plus virulente encore. Laisser son désir. « Alors que les offrandes qui précèdent sont guérisons, offrir tes désirs est une amputation. » Laisser son désir relève d’une toute autre « chirurgie » que jusqu’alors. En effet, jusqu’ici, le Seigneur opérait sur toi, non sans précaution, des soins délicats. Mais concernant tes désirs, c’est tout un membre qui doit s’en aller. Car tels nos propres membres, seul un médecin peut garantir quelle ablation nous est nécessaire, et on ne saurait prendre l’initiative à sa place de les retirer. Ainsi en est-il de tes désirs, qui touchent à ton âme en profondeur, qui l’entrainent dans l’espérance. Aussi, soit attentif à ce que le Seigneur demande dans l’ablation de tes désirs, mais ne prend pas l’initiative par toi-même. Car21 véritablement, derrière une satisfaction intérieure s’imaginant plus proche de la guérison, tu te cacherais le mal que cela te fais réellement. C’est donc dans une relation plus profonde encore au Christ, dans un amour plus parfait que devient possible l’ablation de nos désirs. Cela consiste à percevoir ce désir que le Seigneur réclame. Bien au-delà du fait qu’il soit plus important que les autres, plus insistant, ou encore plus éloigné de Dieu, il faut pouvoir s’en séparer uniquement parce que le Seigneur le demande, qu’il m’apparaisse capital ou insignifiant. Dans cet état d’esprit se trouve l’anéantissement véritable, où le désir premier de faire la volonté de Dieu vient submerger celui d’être saint, celui d’être heureux et même celui d’être sauvé. Dans cette offrande, nous sommes placés là où nous devons être, ne risquant plus d’aller trop loin dans la mortification de soi, ni non plus de faire du sur place, mais bien de se laisser mouvoir par ce désir qui surpasse tous les autres : « Ta Volonté, Seigneur ! » Tout donner. «Tant qu’on n’a pas tout donné, on n’a rien donné. » On voit donc combien la progression même de ma propre mort à moi-même, quand bien même je pourrais en voir le fond, est d’une fragilité déconcertante. Comme un enfant à qui on retire ce qu’on a de plus précieux à ses yeux partirait en colère, même contre sa propre mère, nous avons jusqu’au bout les moyens de tout rejeter. Tant que Dieu n’a pas pris toute la place de notre cœur, il nous est possible de L’en extraire, librement, dans l’incompréhension et la colère. De manière plus sainte encore donc, il convient de laisser parfaitement le Seigneur agir au cœur de cette mort, afin qu’elle soit parfaite et véritable, sans rien qui puisse nuire à ce qui unira mon âme et Dieu. Cette progression-là est elle aussi mue par un désir, celui qui prime sur tous les autres : faire la Volonté du Père. Ainsi, voici la véritable clef qui définit le saint : c’est CELUI QUI VEUT LIBREMENT ET PAR-DESSUS TOUT FAIRE PAR AMOUR LA VOLONTÉ DU PÈRE.22 - IX - Le but ultime « Je te donne ma grâce ! » Par la grâce. « Ta bonne volonté, comme une clé, ouvre la porte à toutes Ses grâces. » Plus on avance dans le chemin proposé, et plus on perçoit face à notre petitesse le besoin de s’en remettre toujours davantage à Dieu, car aucune étape de ce renoncement ne se fait seul. Mais la grâce par elle-même ne suffit pas. A cela s’ajoute nécessairement notre bonne volonté. Si les grâces du Seigneur nous parviennent sous forme de pluie bienfaisante, il n’en reste pas moins que nous pourrons les recueillir si nous plaçons notre gourde à l’endroit. C’est le sens donné à la bonne volonté, qui, pour toute grâce envoyée ne peut porter du fruit que si elle trouve un cœur tourné vers elle, tout disposé à l’accueillir. Ainsi, ceux qui prétendent au fond d’eux-mêmes : « Ce chemin, j’y parviendrais nécessairement puisque c’est la grâce de Dieu qui m’y conduit ! » oublient de tourner leur cœur et de L’accueillir. Ils attendront longtemps jusqu’à ce qu’ils comprennent que cet élan du cœur qu’est la bonne volonté manquait pour avancer sur ce chemin de sainteté. Dieu seul suffit. « Aie pour seule optique Dieu, Amour et Humilité, qui appelle toute ta contemplation. » L’issue de cette voie n’en est pas moins surprenante, et par la même occasion parfaitement inaccessible aux incroyants. En effet, le bonheur que tous recherchent ici-bas se trouve dans la mort à nous-mêmes. Et ceci s’explique par ce que nous devenons, à force d’épurer ce qui nous empêchait de « voir Dieu face à face ». Car notre joie réside alors en Dieu, et uniquement en Dieu, et tout le reste vient Lui rendre Gloire pour l’éternité. C’est ici la dimension du bonheur qui nous échappe encore beaucoup. Notre joie sera le simple fait que tout, ce qui nous entoure, ceux qui nous rejoignent, nousmêmes et les anges rendent unanimement gloire à Dieu, que nous aimons. Cette voie unique et inimaginable garantit elle-même pour le croyant la véracité du message chrétien. Il s’agit d’un bonheur imperceptible ici-bas. Et pourtant déjà exprimé par ce cri de joie de Ste Thérèse d’Avila : Dieu seul suffit !23 Le bonheur véritable. « C’est bien dans cet oubli de toi-même que réside ton éternel bonheur. » Tant que l’âme désirait combler ses envies, ses projets et ses désirs pour eux-mêmes, elle se heurtait à la rudesse de sa nature limitée, de sa confrontation aux autres, et de son propre orgueil qui réclame toujours davantage. Désormais, libérée de ce handicap qui la rendait sensible au moindre contre-courant, elle trouve son bonheur ailleurs. Celui-ci réside dans le parfait Amour, comprenant un amour absolu à la fois de lui-même, de Dieu et des autres. Ainsi, ce bonheur véritable est dépouillé de tout orgueil et tout intérêt personnel. Mais le motif de bonheur ultime, qui prime sur l’amour de soi et l’amour de l’autre, c’est en toute chose l’amour de Dieu, pour ce qu’Il est réellement bien plus que ce qu’Il donne et ce qu’Il créé. C’est une joie non pas à l’image des hommes, mais bien à l’image de Dieu.24 - X - Prière Litanie de l’Humilité. V. O Jésus, doux et humble de cœur, R. Rendez mon cœur semblable au vôtre. De ma volonté propre, délivrez-moi, Seigneur Du désir d’être estimé, délivrez-moi, Seigneur Du désir d’être affectionné, délivrez-moi, Seigneur Du désir d’être recherché, délivrez-moi, Seigneur Du désir d’être honoré, délivrez-moi, Seigneur Du désir d’être loué, délivrez-moi, Seigneur Du désir d’être préféré, délivrez-moi, Seigneur Du désir d’être consulté, délivrez-moi, Seigneur Du désir d’être approuvé, délivrez-moi, Seigneur Du désir d ‘être compris, délivrez-moi, Seigneur Du désir d’être visité, délivrez-moi, Seigneur De la crainte d’être humilié, délivrez-moi, Seigneur De la crainte d’être méprisé, délivrez-moi, Seigneur De la crainte d’être rebuté, délivrez-moi, Seigneur De la crainte d’être calomnié, délivrez-moi, Seigneur De la crainte d’être oublié, délivrez-moi, Seigneur De la crainte d’être raillé, délivrez-moi, Seigneur De la crainte d’être soupçonné, délivrez-moi, Seigneur De la crainte d’être injurié, délivrez-moi, Seigneur De la crainte d’être abandonné, délivrez-moi, Seigneur De la crainte d’être refusé, délivrez-moi, Seigneur Que d’autres soient plus aimés que moi, Accordez-moi, Seigneur, de le désirer Que d’autres soient plus estimés que moi, Accordez-moi, Seigneur, de le désirer Que d’autres grandissent dans l’opinion et que je diminue, Accordez-moi, Seigneur, de le désirer Que d’autres soient loués et que je sois oublié, Accordez-moi, Seigneur, de le désirer Que d’autres soient employés et que je sois mis de côté, Accordez-moi, Seigneur, de le désirer Que d’autres soient préférés en tout, Accordez-moi, Seigneur, de le désirer Que d’autres soient plus saints que moi, Pourvu que je le sois autant que je puis l’être, Accordez-moi, Seigneur, de le désirer25 D’être inconnu et pauvre, Seigneur, je veux me réjouir, D’être dépourvu des perfections naturelles du corps et de l’esprit, Seigneur, je veux me réjouir, Qu’on ne pense pas à moi, Seigneur, je veux me réjouir, Qu’on m’occupe aux emplois les plus bas, Seigneur, je veux me réjouir, Qu’on ne daigne même pas se servir de moi, Seigneur, je veux me réjouir, Qu’on ne me demande jamais mon avis, Seigneur, je veux me réjouir, Qu’on me laisse à la dernière place, Seigneur, je veux me réjouir, Qu’on ne me fasse jamais de compliment, Seigneur, je veux me réjouir, Qu’on me blâme à temps et à contretemps, Seigneur, je veux me réjouir, V. Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, R. Car le Royaume des Cieux est à eux. Prions Mon Dieu, je ne suis que cendre et poussière. Réprimez les mouvements d’orgueil qui s’élèvent dans mon âme. Apprenez-moi à me mépriser moi-même, vous qui résistez aux superbes et qui donnez votre grâce aux humbles. Par Jésus, doux et humble de Cœur. Ainsi soit-il. (Récité chaque jour par le Cardinal Merry del Val après la célébration de la Sainte Messe.)
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| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: La nuit de la foi Mar 30 Jan - 13:17 | |
| c'est bien gentil tout ça mais dans la nuit de la foi c'est bien souvent déjà l'impossibilité de trouver dans le monde des réponses à une situation des questions des doutes alors que ce soit auprès de untel ou untel ou encore un autre untel ça change rien bien souvent dans la nuit de la foi il ne faut pas faire espérer dans ce cas des fausses solutions des fausses issues autrement dit des illusions qui ne feront que creuser le puits sans fond de la nuit de la foi. | |
| | | Pierre du québec
Messages : 174 Inscription : 19/07/2011
| Sujet: Re: La nuit de la foi Mer 31 Jan - 20:39 | |
| Bonjour Zibou, Je ne sais pas trop si '' vous hululez'' dans votre pommier, comme votre avatar le dit. Peut être êtes vous sérieux dans vos affirmations insensées sur un sujet , il va sans dire, qui dépasse et de loin, votre connaissance. Certains personnes vous ont partagé généreusement, leur parcours de vie de foi éprouvante dans le but de vous faire comprendre le SÉRIEUX du sujet en question. Vos répliques fondées sur UNE CONNAISSANCE ACADÉMIQUE, de la Bible ( et même ca, j'en doute) confirment votre ignorance. Vous devriez vous abstenir de discourir sur les sujets sérieux. On vous a dit ci-haut que '' La Lettre '' ne sauve pas. L'étude et les connaissances non plus. Quelque part dans votre bible il est dit: Je Suis Le Chemin...... Je vous propose de l'emprunter, et de suivre TOUTES les étapes, y compris LA NUIT DE LA FOI. Donnez-vous une bonne trentaine d'années avant de revenir nous partager votre expérience de vie.!!!!! | |
| | | Croquin83
Messages : 5763 Inscription : 01/07/2017
| Sujet: Re: La nuit de la foi Mer 31 Jan - 21:01 | |
| - Nathalie2 a écrit:
- Il y a des choses qui ne seront jamais expliquées chez les catholiques. A force de prier les anges et les saints.... ça éloigne de Dieu et du Saint Esprit. Ne pas lire la bible est également une des causes.
[Jean 17:22] Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un : [Jean 17:23] moi en eux et toi en moi, afin qu'ils soient parfaits dans l'unité, et que le monde reconnaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé ... | |
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: La nuit de la foi Mer 31 Jan - 21:18 | |
| dans la nuit de la foi on subit en grande partie le mal qui habite le monde. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Mer 31 Jan - 23:37 | |
| Psaume 32, 1 De David. Poème. Heureux qui est absous de son péché, acquitté de sa faute! Psaume 32, 2 Heureux l'homme à qui Yahvé ne compte pas son tort, et dont l'esprit est sans fraude! Psaume 32, 3 Je me taisais, et mes os se consumaient à rugir tout le jour; Psaume 32, 4 la nuit, le jour, ta main pesait sur moi; mon coeur était changé en un chaume au plein feu de l'été. Psaume 32, 5 Ma faute, je te l'ai fait connaître, je n'ai point caché mon tort; j'ai dit: J'irai à Yahvé. Confesser mon péché. Et toi, tu as absous mon tort, pardonné ma faute. Psaume 32, 6 Aussi chacun des tiens te prie à l'heure de l'angoisse. Que viennent à déborder les grandes eaux, elles ne peuvent l'atteindre. Psaume 32, 7 Tu es pour moi un refuge, de l'angoisse tu me gardes, de chants de délivrance tu m'entoures. Psaume 32, 8 Je t'instruirai, je t'apprendrai la route à suivre, les yeux sur toi, je serai ton conseil. Psaume 32, 9 Ne sois pas comme le cheval ou le mulet qui ne comprend ni la rêne ni le frein: qu'on s'avance pour le dompter, rien à faire pour qu'il s'approche de toi! Psaume 32, 10 Nombreux sont les tourments pour l'impie; qui se fie en Yahvé, la grâce l'entoure. Psaume 32, 11 Réjouissez-vous en Yahvé, exultez, les justes, jubilez, tous les coeurs droits. *** Le Psaume 32 illustre bien que la nuit de la foi vient d'un péché non confessé! |
| | | k11
Messages : 3238 Inscription : 26/11/2014
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 0:12 | |
| La nuit de la foi n'est pas cela .... ce psaume Est hors sujet... | |
| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 1:18 | |
| Je pense par contre, que la nuit de l'esprit, que l'on compare souvent à la passion du Christ qui est la réponse divine au péché originel, de même la nuit de l'esprit est la réponse divine sur le plan personnel au péché originel. On peut la voir donc comme une purification la plus forte, la plus haute, et souvent la plus souffrante, de notre vie.
Bien sûr nous la vivons parce que nous sommes pécheur héritié du péché originel, mais encore faut-il bien comprendre, un péché véniel non confessé est effectivement hors sujet
La nuit de l'Esprit est comme le plus grand acte d'amour venant de Dieu parce nous sommes héritier du péché originel | |
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 11:58 | |
| ou alors la nuit de la foi est plutôt la conséquence du péché, non pas hérité, mais commis par les contemporains, qui prive l'individu qui est touché de la vie spirituelle élémentaire et comment dire.. vitale.. | |
| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 15:45 | |
| - humanlife a écrit:
- ou alors la nuit de la foi est plutôt la conséquence du péché, non pas hérité, mais commis par les contemporains, qui prive l'individu qui est touché de la vie spirituelle élémentaire et comment dire.. vitale..
On se sera jamais condamné ou puni pour le péché d'autrui, mais toujours pour ses péchés personnels. Sinon, où serait la bonté divine. On peut avoir de l'empathie pour autrui et ses souffrances, il ne faut pas pour autant les absorber et les faire sien. Seul le Christ porte sur ses épaules le poids du péché du monde, surement pas l'homme, il n'a pas à porter le poids des péchés du monde sur ses épaules | |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 93468 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 15:47 | |
| - lion-des-bois a écrit:
- humanlife a écrit:
- ou alors la nuit de la foi est plutôt la conséquence du péché, non pas hérité, mais commis par les contemporains, qui prive l'individu qui est touché de la vie spirituelle élémentaire et comment dire.. vitale..
On se sera jamais condamné ou puni pour le péché d'autrui, mais toujours pour ses péchés personnels. Sinon, où serait la bonté divine. On peut avoir de l'empathie pour autrui et ses souffrances, il ne faut pas pour autant les absorber et les faire sien. Seul le Christ porte sur ses épaules le poids du péché du monde, surement pas l'homme, il n'a pas à porter le monde sur ses épaules Dans l'autre monde, c'est vrai. On ne va au purgatoire ou en enfer, qu'on fonction de ce qu'on est. Mais sur cette terre, c'est souvent faux. Les enfants payent dans leur chair l'alcoolisme de leurs parents... _________________ Arnaud
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| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 15:49 | |
| oui mais ce ne sont pas les péchés des enfants | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 15:51 | |
| - lion-des-bois a écrit:
On se sera jamais condamné ou puni pour le péché d'autrui, mais toujours pour ses péchés personnels. Sinon, où serait la bonté divine. On peut avoir de l'empathie pour autrui et ses souffrances, il ne faut pas pour autant les absorber et les faire sien. Seul le Christ porte sur ses épaules le poids du péché du monde, surement pas l'homme, il n'a pas à porter le poids des péchés du monde sur ses épaules bonjour lion qui sort des bois La nuit de la foi n'a rien à voir (à mon avis) avec le péché, car ce n'est pas un péché Il faut justement avoir la foi que Jésus et Marie marchent à nos côtés et qu'ils nous guideront par ce chemin. Sainte Mère Teresa en est un bon exemple. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 15:54 | |
| - k11 a écrit:
- La nuit de la foi n'est pas cela .... ce psaume Est hors sujet...
Apocalypse 3, 14 "A l'Ange de l'Eglise de Laodicée, écris: Ainsi parle l'Amen, le Témoin fidèle et vrai, le Principe de la création de Dieu. Apocalypse 3, 15 Je connais ta conduite: tu n'es ni froid ni chaud - que n'es-tu l'un ou l'autre! -- Apocalypse 3, 16 Ainsi, puisque te voilà tiède, ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche. Apocalypse 3, 17 Tu t'imagines: me voilà riche, je me suis enrichi et je n'ai besoin de rien; mais tu ne le vois donc pas: c'est toi qui es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu! Apocalypse 3, 18 Aussi, suis donc mon conseil: achète chez moi de l'or purifié au feu pour t'enrichir; des habits blancs pour t'en revêtir et cacher la honte de ta nudité; un collyre enfin pour t'en oindre les yeux et recouvrer la vue. Apocalypse 3, 19 Ceux que j'aime, je les semonce et les corrige. Allons! Un peu d'ardeur, et repens-toi! Apocalypse 3, 20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. Apocalypse 3, 21 Le vainqueur, je lui donnerai de siéger avec moi sur mon trône, comme moi-même, après ma victoire, j'ai siégé avec mon Père sur son trône. Apocalypse 3, 22 Celui qui a des oreilles, qu'il entende ce que l'Esprit dit aux Eglises." **** Alors, c'est la tiédeur spirituelle. Ce qui ne vaut guère mieux... |
| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 15:57 | |
| JE ne sors du bois que pour un temps violette Je pense que la nuit de l'esprit, celle de Jean de la Croix, si elle ne concerne pas nos péchés personnels, concerne notre héritage du péché originel, cela je l'ai vécu pleinement dans ma chair. Purification par l'eau (le baptème) et purification par le feu (la nuit de l'Esprit) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 16:01 | |
| - lion-des-bois a écrit:
- JE ne sors du bois que pour un temps violette
Je pense que la nuit de l'esprit, celle de Jean de la Croix, si elle ne concerne pas nos péchés personnels, concerne notre héritage du péché originel, cela je l'ai vécu pleinement dans ma chair. Purification par l'eau (le baptème) et purification par le feu (la nuit de l'Esprit) espérons que vous resterez un peu hors des bois... Oui, c'est cela la "nuit de la foi", celle qu'a vécu St Jean de la Croix. |
| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 16:03 | |
| On voit mieux clairement en le comparant au baptème d'eau qui n'est pas pour nous purifier de nos péchés personnels mais du péché originel. Or tout n'est pas fait lors du baptème, le chrétien doit encore cheminer, mais il chemine dans la grâce, la porte s'ouvre, à lui de la prendre ou pas.
Cela dit tout n'est pas achevé avec la nuit de l'esprit. On n'est pas encore dans l'UNion parfaite et permanente avec Dieu
Dernière édition par lion-des-bois le Jeu 1 Fév - 16:59, édité 1 fois | |
| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 16:07 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
- lion-des-bois a écrit:
- humanlife a écrit:
- ou alors la nuit de la foi est plutôt la conséquence du péché, non pas hérité, mais commis par les contemporains, qui prive l'individu qui est touché de la vie spirituelle élémentaire et comment dire.. vitale..
On se sera jamais condamné ou puni pour le péché d'autrui, mais toujours pour ses péchés personnels. Sinon, où serait la bonté divine. On peut avoir de l'empathie pour autrui et ses souffrances, il ne faut pas pour autant les absorber et les faire sien. Seul le Christ porte sur ses épaules le poids du péché du monde, surement pas l'homme, il n'a pas à porter le monde sur ses épaules Dans l'autre monde, c'est vrai. On ne va au purgatoire ou en enfer, qu'on fonction de ce qu'on est.
Mais sur cette terre, c'est souvent faux. Les enfants payent dans leur chair l'alcoolisme de leurs parents... Merci de me reprendre Arnaud, il est si important pour moi de ne pas me tromper dans l'intelligence de la foi | |
| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 19:57 | |
| - Violette3 a écrit:
- lion-des-bois a écrit:
On se sera jamais condamné ou puni pour le péché d'autrui, mais toujours pour ses péchés personnels. Sinon, où serait la bonté divine. On peut avoir de l'empathie pour autrui et ses souffrances, il ne faut pas pour autant les absorber et les faire sien. Seul le Christ porte sur ses épaules le poids du péché du monde, surement pas l'homme, il n'a pas à porter le poids des péchés du monde sur ses épaules bonjour lion qui sort des bois
La nuit de la foi n'a rien à voir (à mon avis) avec le péché, car ce n'est pas un péché
Il faut justement avoir la foi que Jésus et Marie marchent à nos côtés et qu'ils nous guideront par ce chemin. Sainte Mère Teresa en est un bon exemple. Chère violette, Suite à cette discussion, j'ai eu l'occasion de reprendre les oeuvres complètes de saint Jean de la Croix. Tant dans la nuit des sens que la nuit de l'Esprit, il n'est question à toutes les pages que de purge de l'âme. Or, si quelqu'un parmi nous voit autre chose à purger en nous que le péché, SVP, qu'il s'avance au milieu de nous, prendre la parole et dise: "mes chers amis, je vous annonce que en matière de purge de l'âme par Dieu, il ne s'agit pas que du péché mais aussi ..." Or nous savons que des personnes qui n'ont pas de péchés personnels (voir le livre de Job) peuvent aussi connaître cette nuit de l'Esprit. Donc, il ne peut rester que le péché originel hérité. voilà mon syllogisme que je propose Au chapitre 12 de l'Evangile de saint-Jean, nous voyons la cène, il y a eu 11 chapitre précédemment pour la purification des péchés, l'âme humaine représentée par l'assemblée des apôtres avec le Christ au centre, semble calme et purifiée. Or tapie dans l'ombre, et sans que personne ne le voit, il reste une tache, sombre, aveugle, dans l'âme, sur laquelle vient s'agglutiner les démons. Seul le Christ a la lumière pour la voir, l'âme humaine ne la voit pas. Cette tache obscure s'appelle Judas dans l'évangile. C'est celle tache sécrète et cachée de la conscience des apôtres qui va mener le Christ à sa passion. Similairement, dans notre âme, il y a une tache obscure dont nous ignorons tout mais que le Christ voit et connait, et qui va nous faire vivre la passion du Christ dans l'âme. Cette passion du Christ dans l'âme, Saint-Jean de la Croix l'appelle la nuit obscure de l'esprit | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 21:11 | |
| Merci loup sorti des bois... On pourrait dire aussi que Jésus l'a connu... "Père pourquoi m'as-tu abandonné ?" et vous pensez que Marie et Joseph n'ont pas été bouleversés et ne se sont pas posés de question quand Syméon leur a "prédit" qu'un glaive transpersera son cœur ? Oui, nous, pêcheurs, nous passons par la nuit de la foi, mais eux ? Jésus ? Marie ? quel enseignement pouvons-nous en tirer ? |
| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 21:29 | |
| - Violette3 a écrit:
- Merci loup sorti des bois...
On pourrait dire aussi que Jésus l'a connu... "Père pourquoi m'as-tu abandonné ?" et vous pensez que Marie et Joseph n'ont pas été bouleversés et ne se sont pas posés de question quand Syméon leur a "prédit" qu'un glaive transpersera son cœur ?
Oui, nous, pêcheurs, nous passons par la nuit de la foi, mais eux ? Jésus ? Marie ? quel enseignement pouvons-nous en tirer ? Oui, jésus l'a connue aussi. Je pense que il fallait que Jésus connût sa passion car elle ouvre la porte du bas vers le ciel. Par sa passion, il est en nous et par lui nous pouvons vivre sa passion par la nuit de l'esprit qui est la porte d'en bas vers le ciel, c'est le début, la porte d'en bas, de la montée des âmes. La seconde porte étant notre oui lors du jugement personnel dont Arnaud parle tant et qui est la porte d'en haut. Enfin je le vois comme ça, je ne sais si des théologiens font la synthèse du christianisme avec le même regard que moi, en parlant de la passion du Christ et les nuit de la foi en général pour les disciples du Christ) comme étant la porte d'en bas vers le ciel et notre oui au jugement dans le passage de la mort comme la porte d'en haut vers le ciel. Tout théologien passant par là par hasard, mais vraiment par hasard, peut évidement donner son avis
Dernière édition par lion-des-bois le Jeu 1 Fév - 21:47, édité 1 fois | |
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 21:43 | |
| quand on entre dans la nuit de la foi on entre dans la vie, car on quitte l'illusion d'une vie qui n'en est pas une. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 21:48 | |
| Voici une petite parabole de Ste Thérèse, qui a vécu aussi la nuit de la foi : - Citation :
la parabole du petit oiseau (Ms B 4 v°- 5 v°)Pour décrire jusqu’où va son audacieuse confiance dans le Christ, Thérèse parle de son combat dans la prière à travers une parabole, celle d’un petit oiseau aspirant à voler vers le soleil. La prière est au cœur de sa vocation de carmélite. Pourtant elle s’y trouve confrontée à des difficultés qui pourrait la faire douter de la réalité de sa réponse à cette vocation. Thérèse énumère ces difficultés dans un ordre croissant de gravité, montrant à chaque fois l’attitude qu’elle adopte pour avancer toujours plus loin dans une confiance totale en la Miséricorde : prier dans la nuit spirituelle, faire face aux distractions, succomber au sommeil, être assailli par l’angoisse. Chaque fois, Thérèse trouve le moyen approprié pour concrétiser son acte d’offrande à l’Amour miséricordieux. http://www.carmel.asso.fr/La-petite-voie-vecue-dans-la-nuit.html |
| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Jeu 1 Fév - 22:31 | |
| - Violette3 a écrit:
- Voici une petite parabole de Ste Thérèse, qui a vécu aussi la nuit de la foi :
- Citation :
la parabole du petit oiseau (Ms B 4 v°- 5 v°)
Pour décrire jusqu’où va son audacieuse confiance dans le Christ, Thérèse parle de son combat dans la prière à travers une parabole, celle d’un petit oiseau aspirant à voler vers le soleil. La prière est au cœur de sa vocation de carmélite. Pourtant elle s’y trouve confrontée à des difficultés qui pourrait la faire douter de la réalité de sa réponse à cette vocation. Thérèse énumère ces difficultés dans un ordre croissant de gravité, montrant à chaque fois l’attitude qu’elle adopte pour avancer toujours plus loin dans une confiance totale en la Miséricorde : prier dans la nuit spirituelle, faire face aux distractions, succomber au sommeil, être assailli par l’angoisse. Chaque fois, Thérèse trouve le moyen approprié pour concrétiser son acte d’offrande à l’Amour miséricordieux. http://www.carmel.asso.fr/La-petite-voie-vecue-dans-la-nuit.html Il y a une telle richesse dans l'expérience chaque fois différente de chacun dont celle de Sainte Thérèse de Lisieux. Mais elle c'est une sainte car elle a atteint l'union. Si le but, la finalité de la nuit de l'Esprit est l'union à Dieu dans un amour de charité totale, et qu'on finit par le sentir que cela est le but, pourtant pour l'atteindre, il faut descendre si bas en dessous de soi, dans sa mort, que l'Esprit dans sa kénose va donner à chacun selon sa capacité. Et Dieu merci j'ai envie de dire. Car on en mourrait pour de bon au point de tuer l'âme à tout jamais. Ce qui fut mon cas. Donc, voilà, humblement, je ne vis pas dans l'union totale à Dieu dans une charité parfaite. Mais dans une envie certaine, de cheminer vers. Pas à pas. | |
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: La nuit de la foi Ven 2 Fév - 0:35 | |
| dans la nuit de la foi on revit soi-même en quelque sorte les souffrances de jésus sur la croix. | |
| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Ven 2 Fév - 17:50 | |
| - humanlife a écrit:
- dans la nuit de la foi on revit soi-même en quelque sorte les souffrances de jésus sur la croix.
Dans l'ensemble des 3 nuits je pense, que Saint Jean de la Croix rassemble dans une seule nuit sous le terme de "nuit obscure" pour montrer que cela forme un tout, qui se divise en 3 nuits: nuit des sens, nuit de la foi, centre de la nuit, la plus obscure, et la nuit de l'esprit, comme une remontée vers la lumière. Il y a beaucoup a en dire. Jean de la Croix s'étale sur le sujet en 1300 pages. Personnellement j'aime l'image qu'en fait Saint jean de la Croix ici - Jean de la Croix, montée du Carmel, livre I, chap III a écrit:
- Ces trois nuits sont toute une seule nuit ; mais celle-ci a trois parties, comme la nuit. Car la première, qui est celle du sens, est comparée à l'avant minuit, qui est quand quand la lumière du jour s'achève et qu'on achève d'être privé de l'objet sensible des choses. La seconde, qui est la foi, ressemble à minuit, qui est entièrement obscure. Et la troisième qui est Dieu, à l'aurore et qui est la lumière du jour.
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| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: La nuit de la foi Ven 2 Fév - 20:22 | |
| si tu vivais une seconde la nuit de la foi dans ta vie, tous les bouquins du monde te sembleraient dérisoires. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Ven 2 Fév - 20:32 | |
| Avec la Bible, la prière et les sacrements, je ne reconnais aucune nuit de la foi! |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 93468 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: La nuit de la foi Ven 2 Fév - 20:34 | |
| - saint Zibou a écrit:
- Avec la Bible, la prière et les sacrements, je ne reconnais aucune nuit de la foi!
Attends ! Ca va venir ! - Citation :
- Ecclésiaste 12, 1 Et souviens-toi de ton Créateur aux jours de ton adolescence, avant que viennent les jours mauvais et qu'arrivent les années dont tu diras : "je ne les aime pas" ;
Ecclésiaste 12, 2 avant que s'obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que reviennent les nuages après la pluie ; Ecclésiaste 12, 3 au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes vigoureux, où les femmes, l'une après l'autre, cessent de moudre, où l'obscurité gagne celles qui regardent par la fenêtre. Ecclésiaste 12, 4 Quand la porte est fermée sur la rue, quand tombe la voix du moulin, quand on se lève à la voix de l'oiseau, quand se taisent toutes les chansons. Ecclésiaste 12, 5 Quand on redoute la montée et qu'on a des frayeurs en chemin. Et l'amandier est en fleur, et la sauterelle est pesante, et le câpre perd son goût. Tandis que l'homme s'en va vers sa maison d'éternité et les pleureurs tournent déjà dans la rue. Ecclésiaste 12, 6 Avant que lâche le fil d'argent, que la coupe d'or se brise, que la jarre se casse à la fontaine, que la poulie se rompe au puits Ecclésiaste 12, 7 et que la poussière retourne à la terre comme elle en est venue, et l’âme à Dieu qui l'a donnée.
_________________ Arnaud
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| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Ven 2 Fév - 20:38 | |
| - humanlife a écrit:
- si tu vivais une seconde la nuit de la foi dans ta vie, tous les bouquins du monde te sembleraient dérisoires.
Il me semble que une seule nuit spirituelle initiée par Dieu, même au 1/10ème véçue, apporte au moins une chose avec certitude: l'humilité | |
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: La nuit de la foi Ven 2 Fév - 20:47 | |
| - lion-des-bois a écrit:
- humanlife a écrit:
- si tu vivais une seconde la nuit de la foi dans ta vie, tous les bouquins du monde te sembleraient dérisoires.
Il me semble que une seule nuit spirituelle initiée par Dieu, même au 1/10ème véçue, apporte au moins une chose avec certitude: l'humilité ce genre de phrase c'est vraiment joli.. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de la foi Ven 2 Fév - 20:52 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
- saint Zibou a écrit:
- Avec la Bible, la prière et les sacrements, je ne reconnais aucune nuit de la foi!
Attends ! Ca va venir !
- Citation :
- Ecclésiaste 12, 1 Et souviens-toi de ton Créateur aux jours de ton adolescence, avant que viennent les jours mauvais et qu'arrivent les années dont tu diras : "je ne les aime pas" ;
Ecclésiaste 12, 2 avant que s'obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que reviennent les nuages après la pluie ; Ecclésiaste 12, 3 au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes vigoureux, où les femmes, l'une après l'autre, cessent de moudre, où l'obscurité gagne celles qui regardent par la fenêtre. Ecclésiaste 12, 4 Quand la porte est fermée sur la rue, quand tombe la voix du moulin, quand on se lève à la voix de l'oiseau, quand se taisent toutes les chansons. Ecclésiaste 12, 5 Quand on redoute la montée et qu'on a des frayeurs en chemin. Et l'amandier est en fleur, et la sauterelle est pesante, et le câpre perd son goût. Tandis que l'homme s'en va vers sa maison d'éternité et les pleureurs tournent déjà dans la rue. Ecclésiaste 12, 6 Avant que lâche le fil d'argent, que la coupe d'or se brise, que la jarre se casse à la fontaine, que la poulie se rompe au puits Ecclésiaste 12, 7 et que la poussière retourne à la terre comme elle en est venue, et l’âme à Dieu qui l'a donnée.
Ce passage traite de la vieillesse et de la mort: pas d'une quelconque nuit de foi... |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 93468 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: La nuit de la foi Ven 2 Fév - 21:01 | |
| Justement Mon Zibou. Ya un rapport. Ca va venir. On en reparlera devant un Flambi en Home ! _________________ Arnaud
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| | | lion-des-bois
Messages : 4556 Inscription : 26/01/2010
| Sujet: Re: La nuit de la foi Ven 2 Fév - 21:02 | |
| - saint Zibou a écrit:
- Avec la Bible, la prière et les sacrements, je ne reconnais aucune nuit de la foi!
Jonas, prophète, pas vraiment pécheur, mais qui pourtant ne peut se tourner vers Dieu, est pris dans le ventre du poisson. Le Christ, qui dit, dans mathieu, je n'ai pas la référence en tête, ah vous cherchez un signe, et le seul signe que vous aurez est le signe de Jonas | |
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