Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
Théologie Spirituelle Catholique Pour déposer une intention de prière : Agapé ATTENTION : Les publicités ci-dessous sont indépendantes de notre volonté !
Sujet: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Jeu 28 Sep 2017 - 8:15
Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger JEAN-MARIE LUSTIGER, HOMME DE MÉMOIRE ET D’AVENIR Source: College des Bernadins Il y a dix ans disparaissait Jean-Marie Lustiger. L’occasion d’un retour sur la vision de celui qui pensa la renaissance du Collège des Bernardins. Son dessein était de réunir, sous un même toit, l’institution de formation théologique du diocèse de Paris, la recherche sur les grandes questions que doit affronter le monde contemporain, l’art et la culture sous toutes leurs formes, dans un esprit d’ouverture, de dialogue et d’interdisciplinarité.
Le 26 septembre 2017, les Mardis des Bernardins consacrent leur rentrée à cet homme de mémoire et d’avenir. Le 19 septembre, la session de rentrée du CCDEJ portera sur Jean-Marie Lustiger et Élie Wiesel, deux figures majeures du dialogue judéo-chrétien. Enfin, les 12, 13 et 14 octobre, le Collège des Bernardins s’associe à l’Ecole pratique des hautes études (GSRL-CNRS) et à l’Association française d’histoire religieuse contemporaine pour poser les fondements d’une approche scientifique et historienne de l’action et de la trajectoire du cardinal lors du colloque « Jean-Marie Lustiger, entre crises et recompositions catholiques, de 1954 à 2007 ».
Le destin exceptionnel du cardinal Lustiger ( La Croix):
Jean-Marie Lustiger, le juif bouleversé par la lecture du Nouveau Testament. Jean-Marie Lustiger, le prêtre aux sermons qui décoiffent devenu archevêque de Paris. Portrait.
L'enfant juif immigré devenu cardinal
Aaron Lustiger naît à Paris le 17 septembre 1926. Ses parents juifs polonais naturalisés sont arrivés en France en 1918 et tiennent à Paris un magasin de bonneterie. Lors d'un voyage linguistique en Allemagne en 1937, du haut de ses 11 ans, le jeune Aaron prend conscience de la menace nazie. Ses parents ne sont pas pratiquants, mais la découverte d'une Bible protestante dans la bibliothèque familale et la lecture du Nouveau Testament le bouleverse. Sa conversion est initiée. A la déclaration de la guerre, ses parents l'envoie à Orléans avec sa soeur. Lors de la semaine sainte, dans la cathédrale d'Orléans, l'adolescent ressent comme un appel qui le conduira à recevoir le baptême le 25 août suivant. Bien que très réticents, ses parents acceptent, y voyant surtout l'occasion de sauver leur fils des griffes nazies. Le jeune Aaron ajoute le prénom de Jean-Marie à son patronyme. En 1943, sa mère qui avait été dénoncée et déportée, meurt au camp de concentration d'Auschwitz.
En 1944, Jean-Marie Lustiger entre au séminaire des carmes à Paris. Il sera ordonné prêtre 10 ans plus tard. Jeune curé, il se fait remarquer notamment à la paroisse sainte Jeanne de Chantal par ses homélies qui décoiffent et sa façon toute personnelle de mener une paroise et d'impliquer largement les laïcs.
En 1979, Jean-Paul II le nomme évêque d'Orléans. Début 1981, il succède au cardinal François Marty comme archevêque de Paris. Il sera créé cardinal en 1983 par le pape. Le 23 juin de cette même année, il se rend pour la première fois à Auschwitz sur la "tombe" de sa mère, morte 40 ans plus tôt. Le cardinal marqué à jamais par ces années de souffrance ne parlera que très peu de ces évènements. Mais sans doute, ils contribuèrent à faire de lui un être engagé, qui savait choisir son camp, au risque de déplaire. Ceci lui vaudra quelques inimitiés. Mais comme le dit Michel Kubler de la Croix, le cardinal Lustiger fut "le témoin à la voix haute d'un christianisme d'affirmation: il venait de loin et voyait loin ". En 1995, Le cardinal Lustiger est élu à l'Académie française au fauteuil du cardinal Decourtray. En 2005, il cède la place à Mgr Vingt-Trois. En octobre 2006, l'archevêque émérite de Paris avait écrit aux prêtres et aux diacres de la capitale pour leur faire part de sa "grave maladie".
L'artisan de l'amitié judéo-chrétienne
Devenu selon ses termes une "provocation vivante" depuis son baptême catholique en 1940, que son père avait tenté en 1945 de lui faire abjurer, il fut le principal artisan de l'amitié judéo-chrétienne, même si dans un premier temps il fut violemment rejeté par Jérusalem l'accusant d'avoir trahi "son peuple et sa religion". Mais fort de la conviction "qu'il n'avait aucunement renié son judaïsme, mais qu'au contraire il l'avait accompli" le cardinal Lustiger ne renonça jamais à ce rapprochement.
Il aura toute sa vie cherché à incarner un trait d'union entre les deux religions. c'est pour cette raison qu'il garda toujours ses deux prénoms Aaron et Jean-Marie. Il joua un rôle déterminant auprès de Jean-Paul II, notamment à l'occasion de la Repentance de l'Eglise catholique sur la Shoah et sur l'antisémitisme, parce qu'il fut un des rares à comprendre l'intuition du pape. Les deux hommes eurent toujours une profonde connivence.
Un archevêque extraordinairement communiquant
Le cardinal Lustiger élu à l'Académie française en 1995 aimait rencontrer les artistes, les intellectuels de tous horizons. Mais comme le pape Jean-Paul II dont il était si proche, le cardinal Lustiger avait toujours comme préoccupation la place de l'Eglise dans la société moderne. Archevêque de Paris pendant vingt quatre ans, le cardinal Lustiger a profondément marqué et renouvelé son diocèse. Il consacra ses efforts dans le domaine pastoral avec l'ambition de préparer l'Eglise du XXI ème siècle. Ainsi il s'attacha à développer la formation des prêtres avec la création du séminaire de Paris, mais aussi des laïcs avec le lancement en 1985 de l'Ecole cathédrale.
Cette volonté se manifesta également dans le domaine de la communication, avec Radio Notre-Dame et le lancement de la chaîne KTO. Attentif aux besoins spirituels de ses contemporains, le cardinal Lustiger multiplia les occasions de renouer avec l'eglise en organisant les JMJ en 1997, la messe chrismale géante à Bercy pour le Jubilé de l'an 2000, l'opération "Toussaint 2004", le congrès européen d'évangélisation en 2005 et enfin l'ouverture d'un centre culturel catholique parisien dans le couvent des Bernardins réhabilité, en plein coeur du quartier latin.
L'hommage à Notre Dame de Paris
Vendredi 10 août 2007. Sur le parvis, devant des personnalités juives et membres de la famille, Jonas Moses Lustiger, arrière-petit-neveu du cardinal, a récité en araméen le kaddish, la prière juive du deuil. Ce geste traditionnel des familles juives, le cardinal l'avait expressément voulu : "Je suis né juif. J'ai reçu le nom de mon grand-père paternel, Aron. Devenu chrétien par la foi et le baptême, je suis demeuré juif comme le demeuraient les Apôtres". Une messe fut ensuite célébrée en présence de nombreuses personnalités dont le président de la République française.
La célébration fut présidée par Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, un proche du cardinal Lustiger. Dans son homélie, celui qui avait été son vicaire à Sainte-Jeanne de Chantal (Paris), puis son auxiliaire à Notre-Dame, a insisté sur l'ardeur de sa foi : "Pour ceux qui ont eu la chance de l'approcher et de le connaître personnellement, ce n'est ni son intelligence, ni l'acuité de son esprit, ni l'amplitude de sa culture, toutes réelles qu'elles fussent, qui frappaient d'abord, mais plutôt la vigueur et la force de sa foi. Avant tout, il était un croyant".
Plusieurs colloques préciseront cet automne sa place dans le monde catholique et dans le dialogue judéo-chrétien. Je n’envisageais pas d’écrire sur cet anniversaire, mais une réflexion de lecteur publiée dans un journal communautaire a blessé des membres de l’Amitié judéo-chrétienne et montre que les mémoires ne sont pas encore apaisées.
Non, la conversion de Aaron Lustiger n’a pas été exploitée par l’Eglise à des fins apologétiques. Elle n’a pas servi à convertir les Juifs ou humilier leur religion. Certains convertis ont laissé des balafres dans notre histoire mais Jean Marie Lustiger n’a rien à voir avec les tristes figures de Nicolas Donin, du brûlement du Talmud à Paris, ou de Pablo Christiani, de la disputation de Barcelone, ni avec les frères Ratisbonne au XIXe siècle, dont l’objectif était effectivement de convertir les Juifs.
Son souci ne fut pas de conduire les Juifs à Jésus, mais d’amener par Jésus les non-Juifs en déshérence religieuse vers le Dieu d’Israël. Ne pas comprendre cela, c’est négliger la transformation de l’Eglise catholique dont Nostra Aetate est le symbole.
Alors qu’on revenait de loin, les siècles de mépris, les persécutions, la synagogue aux yeux bandés, la théologie de la substitution, du « verus Israël », Jean Paul II parlait désormais des frères ainés dont l’Alliance n’a pas été révolue, et le cardinal Decourtray, pour être meilleur chrétien, demandait aux Juifs d’être pleinement Juifs.
Personne n’a signalé de cas de prosélytisme chez les Juifs par Mgr Lustiger. Rien, mais vraiment rien à voir avec les « Juifs pour Jésus », dont les objectifs de conversion sont avérés.
On peut comprendre la méfiance des Juifs à l’égard de cet évêque atypique. « Timeo Danaos et dona ferentes », écrivait Virgile, je crains les Grecs, même quand ils apportent des cadeaux. Mais la plupart des sonneurs d’alerte ont compris au fil du temps que le cardinal Lustiger n’était pas le cheval de Troie d’une machination en vue de faire disparaitre le judaisme.
Le grand rabbin Lau, survivant de la Shoah, avait eu des mots terribles lors de la visite du cardinal en Israël en 1995. Leur réconciliation eut lieu. J’en fus témoin.
Le judaisme est une religion du petit nombre, du « reste » des massacres et des conversions. C’est pourquoi celles-ci sont douloureusement ressenties. Ce fut le cas des parents Lustiger, aussi peu religieux qu’ils fussent, quand leur fils de 14 ans leur annonça sa décision.
Celle-ci, qui relève de l’intime et n’a pas à être jugée, n’a pas empêché plus tard les traques, qui étaient raciales. L’assassinat de sa mère à Auschwitz a laissé une blessure béante, et il parlait avec émotion de sa jeunesse juive.
A sa volonté identitaire, spectaculairement exprimée au cours de ses obsèques, certains ont rétorqué qu’un triangle n’avait pas quatre côtés et qu’un chrétien ne pouvait être juif. Mais si l’apostasie est pour l’orthodoxie un péché, elle n’est pas forcément motif d’exclusion de la Knesset Israel, dès lors que persistent des liens spirituels.
Certes, à Oswald Rufeisen, héros de la Shoah, puis converti en Père Daniel, la Cour Suprême refusa la nationalité israélienne par droit au retour, mais cette décision est d’ordre civil. Lustiger considérait qu’il faisait toujours partie du peuple juif. Je ne sais qu’en penser.
Mais ce que je sais, c’est que, Carmel d’Auschwitz, lutte contre l’antisémitisme, dignité du judaisme, défense de l’Etat d’Israël, il a toujours été présent et la visite faite par le Premier Ministre israélien à son tombeau ne me parait donc nullement choquante.
Le cardinal a renforcé des ponts, nous avons mieux à faire, surtout dans la difficile conjoncture actuelle, qu’à les détruire dans le fantasme que ces ponts pourraient être des hameçons pour nous appâter.
Richard Prasquier "
prinu
Messages : 10057 Inscription : 28/02/2012
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Jeu 28 Sep 2017 - 8:19
AFP: Le cardinal Lustiger, juif converti, honoré en Israël 2013 Abou Ghosh (Israël) - Des personnalités religieuses et civiles, juives et catholiques, ont rendu hommage mercredi au cardinal Lustiger, juif converti, très impliqué dans le dialogue interreligieux, au cours de l'inauguration d'un mémorial paysager qui lui est dédié au monastère bénédictin d'Abou Ghosh, près de Jérusalem.
La cérémonie, dans ce village arabe israélien, a eu lieu en présence du cardinal André Vingt-Trois, successeur de Mgr Jean-Marie Lustiger à la tête de l'archevêché de Paris, et de Richard Prasquier, ex-président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), initiateur de ce mémorial, symbole de "la volonté des Juifs d'honorer le cardinal".
"A la mémoire de celui qui par sa place unique contribua au rapprochement entre juifs et catholiques, peut-on lire sur une plaque de dédicace en hommage à "Aron (son nom de naissance, NDLR) Jean-Marie Lustiger".
"Ce n'est pas un lieu d'exaltation de la personnalité du cardinal Lustiger mais un lieu de prière vivante", a dit Mgr Vingt-Trois, en saluant celui qui "a eu des relations d'une audace évangélique avec les Juifs".
Invité par les Grands rabbins d'Israël, l'archevêque de Paris conduit une délégation de 150 personnes en Terre sainte pendant un voyage d'une semaine ayant comme thème "aux sources de la Promesse", la promesse donnée par Dieu à Israël (auquel Jean-Marie Lustiger avait consacré un essai en 2002).
M. Prasquier, qui a créé à titre personnel un fonds de dotation spécial pour cette "initiative de paix", a fait part de son "immense respect" pour "un homme de conviction et un acteur majeur contre l'antisémitisme".
Parmi les invités figuraient aussi le patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal et le rabbin David Rosen, engagé dans le dialogue avec le Vatican au nom du grand rabbinat d'Israël.
"Judaïsme source du christianisme"
Conçu comme "un gage d'espoir pour l'avenir" par l'architecte israélien Zvi Efrat, le mémorial Lustiger de l'abbaye d'Abou Ghosh --un domaine national français-- n'est pas un monument, mais "un lieu de méditation".
Il s'intègre dans un jardin en terrasse, agrémenté d'une exèdre, où peuvent se recueillir les pèlerins, et traversé de petits canaux alimenté par l'eau de la crypte du monastère - l'eau comme symbole du baptême et "du judaïsme à la source du christianisme", explique un des moines.
Au milieu des figuiers, grenadiers, oliviers, citronniers et autres espèces bibliques, sont disséminées des plaques de céramique sur lesquelles sont inscrites des pensées de Jean-Marie Lustiger en français, en hébreu et en arabe.
Né juif en 1926, converti à l'âge de 14 ans, pendant la Deuxième Guerre mondiale, mais resté "membre de son peuple", Jean-Marie Lustiger est "l'un des hommes qui, à la tête de l'Église (catholique), ont le plus contribué au rapprochement judéo-chrétien ces trente dernières années", selon l'archevêché de Paris.
Il fut notamment en 1997 à l'initiative d'une démarche de "repentance" des évêques français pour la passivité de l'Église catholique face aux persécutions à l'encontre des Juifs et à leur déportation vers les camps de la mort pendant l'occupation allemande.
"Devenu chrétien par la foi et le baptême, je suis demeuré juif comme le demeuraient les Apôtres", a-t-il écrit.
Mais sa conversion, et surtout sa revendication toujours affirmée de ses origines juives, n'ont pas été sans déclencher de vives polémiques et lui attirer l'animosité des milieux fondamentalistes juifs et chrétiens.
Mgr Lustiger a été archevêque de Paris de 1981 à 2005 et fait cardinal par le pape Jean Paul II en 1983. Proche de ce dernier et du pape Benoît XVI --il fut leur conseiller sur le dialogue judéo-catholique-- il est décédé en 2007.
Il avait l'habitude de venir en pèlerinage en Terre sainte et a passé sa dernière semaine sainte chez les moines d'Abou Ghosh, une communauté tournée vers le monde juif et Israël, installée au coeur d'un village arabe où cohabitent musulmans et juifs, l'abbaye et la mosquée. "
Dernière édition par prinu le Jeu 28 Sep 2017 - 8:29, édité 1 fois
prinu
Messages : 10057 Inscription : 28/02/2012
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Jeu 28 Sep 2017 - 8:27
Vers 1990 j'avais le voeux qu'il devint un jour pape, tellement il me semblait deborder d'amour et d'espoir. --- Source: Aleteia https://fr.aleteia.org/2017/08/04/mgr-jean-marie-lustiger-dix-ans-apres/
L’archevêque de Paris entre 1981 et 2005 nous a quittés voici 10 ans, le 5 août 2007. Et pourtant, il est toujours parmi nous, avec nous.
Les cardinaux-archevêques de Paris ne sont pas des écrivains. Jean-Marie Lustiger, qui exerça cette charge pendant près d’un quart de siècle (1981-2005), fut cependant élu à l’Académie française. Pas seulement en raison des livres qu’il avait publiés, encore moins parce qu’il aurait été candidat, mais parce qu’il a été une des personnalités les plus marquantes de la société française sous les présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac.
Une forte personnalité Histoire exceptionnelle que celle de ce gamin juif du quartier Montparnasse à Paris, né en 1926 : il lit en cachette à 11 ans une bible protestante, y découvre que Jésus de Nazareth est le Messie promis à Israël, demande le baptême quelques années plus tard et devient prêtre, aumônier de la Sorbonne puis curé de paroisse avant d’être, à sa grande surprise, nommé évêque d’Orléans – là où, réfugié pendant la guerre où il perdra sa mère, déportée à Auschwitz, il est devenu chrétien – et, à sa plus grande surprise encore (et d’ailleurs à l’étonnement de tous), archevêque de Paris et cardinal, proche du saint pape Jean Paul II.
Sa parole porte bien au-delà de l’Église quand, en 1983-1984, il défend la liberté de l’enseignement. Il promeut aussi la dignité de l’enfant à naître et du mourant, le droit des croyants à l’expression dans l’espace public et le respect des immigrés. Son charisme lui permet de resituer les débats d’actualité dans l’horizon de l’histoire, creusé jusqu’aux mystères de la Croix et du Salut. Il est régulièrement invité aux États-Unis où il perçoit l’impact qu’auront les révolutions technologiques de la fin du XXe siècle, en Allemagne où son itinéraire fascine, derrière le Rideau de fer où il souligne l’unité spirituelle de l’Europe, et il s’emploie à la conforter après la chute du Mur de Berlin qui a coïncidé avec la clôture du bicentenaire ambigu de la Révolution française. Parce qu’il déplace et approfondit toujours les questions qu’on lui pose, les médias le sollicitent sans cesse, mais il ne s’en sert que lorsqu’il juge que c’est son devoir et que ces moyens sont adéquats à sa mission.
Redynamiser l’Église Il redynamise l’Église de Paris par toute une série d’initiatives : Radio Notre-Dame, l’hebdomadaire Paris Notre-Dame, l’École Cathédrale pour la formation des laïcs, un séminaire qui attirera quantité de jeunes hommes et renouvellera puissamment le clergé parisien, la construction d’églises nouvelles d’une architecture futuriste, l’action charitable et culturelle, les JMJ de Paris en 1997, l’ouverture de la chaîne de télévision KTO en 1999 et, dans les premières années du troisième millénaire de l’ère chrétienne, le lancement du projet du Collège des Bernardins.
Un de ses exploits ignorés est le vote, obtenu en juillet 1987, d’une loi sur le mécénat qui permet l’établissement de la Fondation Notre-Dame, laquelle peut recueillir les dons non seulement de particuliers, mais encore de grandes entreprises – ce qui rend possible de grandes réalisations témoignant de la vitalité du catholicisme.
La cathédrale au cœur du diocèse Sa prédication fait mouche et emplit sa cathédrale chaque dimanche soir. Mais l’éloquence percutante n’est qu’un aspect de la liturgie qui est à ses yeux essentielle et qu’il célèbre avec un soin et une intensité qui impressionnent. Il fait sienne la formule du P. de Lubac résumant les théologiens des premiers siècles : « L’Eucharistie fait l’Église ». C’est-à-dire que l’assemblée devient le Corps du Christ lorsqu’elle s’en nourrit et en reçoit la vie. Le cardinal Lustiger opère ainsi comme un recentrage : ce qui compte n’est pas la présence visible des chrétiens et de leurs institutions dans la société ; ces manifestations doivent avoir leur source et leur aboutissement dans la participation à la messe où, en communiant, on ne s’approprie pas le Christ mais on est, comme le dit saint Augustin, en quelque sorte absorbé par lui et en lui. Il reste, à cet égard, à redécouvrir le premier livre qu’il a publié dès son retour à Paris comme archevêque : Pain de vie et peuple de Dieu (Criterion, 1981) réunit des homélies sur la Fête-Dieu qu’il avait faites dans sa paroisse et qui n’avaient pu trouver place dans ses Sermons d’un curé de Paris (Fayard, 1978). Il n’y avait pas là que des commentaires sur l’Eucharistie, mais bel et bien son programme !
Beaucoup de ses fondations portent le nom de Notre-Dame. Ce n’est pas un hasard : il a voulu faire de la cathédrale le cœur du diocèse, son point de ralliement et de rayonnement. Il l’a rénovée et embellie et la plupart des services (chancellerie, maîtrise, maisons du séminaire…) sont à présent dans les environs immédiats.
Le « cardinal juif » Dans l’œuvre du cardinal Lustiger, il faut bien sûr mentionner le rôle qu’il a joué dans ce qu’il a appelé les « retrouvailles » entre chrétiens et Juifs. Les préventions compréhensibles que ces derniers pouvaient avoir sont tombées devant ses contributions au règlement de l’affaire du carmel d’Auschwitz (1986-1994), à la « déclaration de repentance » de Drancy et au voyage de saint Jean Paul II à Jérusalem en 2000. Il a de plus réussi à établir des liens, qu’a entretenus son successeur, avec les maîtres de l’orthodoxie juive à New York, ceux-là mêmes qui avaient décliné l’invitation d’assister au concile Vatican II en tant qu’observateurs.
Pour mieux connaître ce « père dans la foi », on peut renvoyer à ses entretiens autobiographiques dans Le Choix de Dieu (de Fallois, 1987), et aussi à l’étude d’Henri Tincq, Le Cardinal prophète (Grasset, 2012). La plupart de ses livres sont encore disponibles en librairie. Un grand colloque aura lieu cet automne sur trois jours (12, 13 et 14 octobre) à Paris sur le thème : « Jean-Marie Lustiger, entre crises et recompositions catholiques ». Renseignements par mail à colloque@institutlustiger.fr. De nombreuses informations (textes et documents) sont accessibles sur le site internet de l’Institut Lustiger créé en novembre 2007 par le cardinal Vingt-Trois."
(RV) Entretien - Le 5 août 2007, il y a tout juste dix ans, le cardinal Jean-Marie Lustiger s’éteignait à l’âge de 80 ans. Né à Paris en septembre 1926 de parents juifs d’origine polonaise, Aron Lustiger sera baptisé en 1940, puis entrera au séminaire des Carmes. Ordonné en 1954, jeune curé à la paroisse Sainte Jeanne de Chantal à Paris, il se fera remarquer par la qualité de ses homélies. Prêtre du diocèse de Paris depuis 2007, le père Jean-Baptiste Arnaud a analysé de manière très complète les homélies prononcées par Jean-Marie Lustiger lors des dix premières années de sa charge en tant qu’archevêque de Paris, entre 1981 et 1991, mais aussi les enregistrements de ses interventions archivés à l’Institut Jean-Marie Lustiger à Paris. Le père Jean-Baptiste Arnaud est d’ailleurs un des membres du conseil scientifique. Dans un ouvrage intitulé «Selon ta parole. La prédication de Jean-Marie Lustiger», paru aux éditions Parole et Silence en avril 2016, le père Jean-Baptiste Arnaud revient avec Marie Duhamel sur la conception qu’avait le cardinal Lustiger de l’homélie.
Avant de rejoindre le diocèse de Paris et d’être créé cardinal par Jean-Paul II en 1983, Jean-Marie Lustiger fut nommé évêque d’Orléans, poste qu’il occupa de 1979 à 1981. Archevêque de Paris pendant près d’un quart de siècle (1981-2005), le cardinal Lustiger a profondément transformé son diocèse et marqué l’Eglise de France. Figure intellectuelle aussi, il fut élu à l'Académie française en 1995, au fauteuil du cardinal Decourtray. Le cardinal Lustiger sera aussi l'homme-clé du succès des Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris en 1997.
Ruper
Messages : 5247 Inscription : 18/11/2016
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Mar 3 Oct 2017 - 11:14
Je me souviens de la participation de J-M. Lustiger à l'émission Apostrophe de Bernard Pivot. C'était vers la fin des années 70 début des années 80. Je ne me souviens plus du thème de l'émission, mais à la fin de cette émission, comme d'habitude Pivot présentait des livres qu'il offrait aux invités. En dernier il présenta un magnifique facsimilé de la Bible de Gutenberg, d'une valeur de 30 000 franc (4570 € environs), qu'il offrit à J-M. Lustiger en lui disant qu'il en ferait un meilleur usage que lui-même.
prinu
Messages : 10057 Inscription : 28/02/2012
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Lun 9 Oct 2017 - 4:31
Il nous manque aussi à la télé, pivot.. Le decor tv de l'emmission apostrophes a éte récupéré et est présenté comme decoration a la fnac montparnasse - ou des Ternes ? , je crois, je l'avais vu il ya dix ans.
Invité Invité
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Ven 13 Oct 2017 - 11:18
Le cardinal Lustiger, une « destinée française »
Le 5 août 2007 disparaissait le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris. Dix ans après sa mort, le temps est venu pour les historiens de poser les fondements d’une approche scientifique de son action. C’est l’objet du colloque organisé au Collège des Bernardins jusqu’au 14 octobre. À cette occasion, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire du diocèse de Paris, revient sur l’héritage laissé par le cardinal Lustiger.
M’inspirant de titres d’Irène Némirovsky[1] ou de Mona Ouzouf[2], j’aimerais dire que le cardinal Lustiger a incarné une « destinée française ».
Né à Paris de parents fraîchement immigrés, il a su assimiler grâce à l’école l’histoire et la culture françaises, toujours il s’est éprouvé français en sa chair. En lui, comme en beaucoup de Français de son temps issus de l’immigration, cette qualité ne représentait pas tant une identité dans laquelle se couler par mimétisme qu’une capacité formidable d’être un homme tenant sa place dans l’histoire universelle. Ses parents, juifs polonais nourris des idéaux et des idées socialistes du Bund, étaient arrivés en France sans aucune nostalgie à entretenir, tout tournés vers un avenir à s’approprier par le travail des mains et de la raison, par la dignité d’une vie droite et ouverte aux autres, par la détermination à contribuer, à leur échelle, au bien de la communauté humaine dans laquelle ils se trouvaient enfin accueillis en êtres humains tout simplement.
Sa lecture clandestine de la Bible, Ancien et Nouveau Testaments, a ouvert au jeune Jean-Marie Lustiger un chemin d’appropriation de l’histoire longue de sa famille. Par-delà la mémoire des époques de pogroms et des temps de pauvreté, il s’est découvert appartenir à un peuple chargé d’une mission particulière au profit de l’histoire commune des hommes. Cette découverte, loin de le conduire à se particulariser encore, a plutôt redoublé en lui ce que lui permettait sa qualité de Français : porter l’histoire universelle, mais alors non pas seulement à la mesure des projets que les hommes se donnent mais encore selon la responsabilité que Dieu confie à chaque homme en son œuvre de rédemption et de communion.
La persécution nazie des Juifs avec les complicités qu’elle a rencontrées dans la société française – et avec les refus et les résistances qu’elle a suscités- l’a atteint en sa chair la plus intime ; elle l’a obligé à tirer de lui un pardon consciemment consenti. Son appropriation si forte de la France, blessée en son cœur, a été revivifiée de l’intérieur par ce pardon.
Devenu prêtre, il a eu à célébrer la réconciliation offerte à l’humanité et à chacun des hommes par Dieu bafoué et rejeté, et il l’a fait forcément à partir de son expérience propre du pardon donné. Sa nomination comme évêque à Orléans, où il avait été baptisé et où il avait appris la déportation de sa mère, a cristallisé en lui encore l’énergie de ce pardon et en a fait un don singulier pour le bien de l’Église entière et de la société française en particulier. Il a pu en tirer une lucidité singulière devant les courants qui traversent les Français et une liberté intérieure étonnante pour les nommer sans haine et sans complaisance, appelant à reconnaître l’attraction du mal si souvent inaperçue et à recevoir la promesse d’une réconciliation toujours plus haute.
Au jeune Français qui n’avait pas beaucoup de questions à se poser sur lui-même que j’ai pu être, le cardinal Lustiger a rendu l’immense service de le mettre devant les arêtes du dessein de Dieu. Il occupait un lieu singulier pour regarder et comprendre l’histoire et la culture françaises et à partir de là pour développer une intelligence vraiment spirituelle de l’histoire de l’humanité et des cultures du monde. On peut prolonger ses intuitions pastorales, on peut les infléchir pour les adapter aux défis et aux possibilités d’époques nouvelles et donc différentes. Nul ne peut imiter sa position spirituelle singulière ; on peut en revanche en conserver la mémoire vivante, et on y a tout intérêt pour continuer à annoncer la bonne nouvelle du Christ Jésus comme une parole tranchante et pénétrante.
+ Mgr Eric de Moulins Beaufort, évêque auxiliaire de Paris
[1] Irène Némirovski, Suite française, Paris, Gallimard, 2006. [2] Mona Ouzouf, Composition française, Paris, Gallimard, 2009.
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Dim 22 Oct 2017 - 16:07
Invité Invité
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Lun 23 Oct 2017 - 10:17
Excusez moi, mais qu'est-ce que cette vidéo a à voir avec Mgr Lustiger ?
philippe bis
Messages : 16404 Inscription : 29/04/2017
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Lun 23 Oct 2017 - 19:05
Il est retourné a la maison pére peu aprés cette célébration a laquelle il a participé bien sur ( sinon je l 'aurais pas posté ici)...
Dernière édition par philippe bis le Lun 23 Oct 2017 - 19:07, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Lun 23 Oct 2017 - 19:06
philippe bis a écrit:
Il est partie vers le pére peu aprés cette célébration a laquelle il a participé bien sur ( sinon je l 'aurais pas posté ici)...
Merci, je ne savais pas.
Ruper
Messages : 5247 Inscription : 18/11/2016
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Mer 25 Oct 2017 - 19:57
philippe bis a écrit:
J'ai regardé la vidéo entièrement, je n'ai pas vu d'hostie en lévitation.
christophe
Messages : 1525 Inscription : 27/12/2011
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Mer 25 Oct 2017 - 20:19
Bonjour Ruper
Je viens de regarder la vidéo à 0:34 quand le prête mais les mains au-dessus de l'hostie il semble décoller légèrement de l'assiette.Mais je ne suis pas un spécialiste des vidéos car cela demanderaient une expertise de gens compétent. Mes frères avez vous la même chose que moi et quand pensez vous?
Fraternellement ChrisTophe
philippe bis
Messages : 16404 Inscription : 29/04/2017
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Mer 25 Oct 2017 - 20:27
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Mer 25 Oct 2017 - 21:53
" LE CHOIX DE DIEU . Jean-Marie LUSTIGER Entretiens avec Jean-Louis Missika et Dominique Wolton " Editions de Fallois , 1987 pp 197-199 :
J.-L. M. L'argumentation que vous développez est paradoxale , voire contradictoire . Elle conduit à penser qu'il faut être croyant pour démontrer rationnellement l'existence de Dieu . Ne serait-il pas plus simple de dire que , si l'on peut bien évidemment discuter rationnellement de l'existence de Dieu , la démonstration en est impossible et que cela trace la limite entre la raison et la foi . Pourquoi vouloir à tout prix mettre en jeu la raison ?
J.-M. L. Cette discussion a deux enjeux importants . Le premier est le statut de la raison dans la pensée moderne . Le modèle le plus usuel de la raison à notre époque est le modèle technicien . Cette raison technicienne est extraordinairement puissante et inventive dans tous les domaines , mais en même temps , elle est privée de sagesse , de la saveur du vrai et de la joie du bien .
L'Eglise ne peut se résigner à adopter ce modèle de la raison opératoire sous prétexte qu'il est aujourd'hui dominant dans notre civilisation . L'Eglise demeure responsable et témoin d'une intelligence humaine nourrie de la Vérité et de son assimilation . Cette conception anthropologique est elle-même liée à la révélation de Dieu et de sa Parole et de son Esprit .
Le second enjeu est théologique .
L'homme a été blessé dans sa dignité et nous ne pouvons cependant pas renoncer à espérer en lui . Là est le paradoxe .
L'acte de foi nous apporte simultanément et la conviction que la bonté intiale de la création est constitutive de l'homme , et le constat que l'homme , pour en recevoir le bénéfice , a besoin , dans son histoire concrète d'une délivrance , d'une libération . Pour atteindre à la sagesse et à la bonté première , l'homme a besoin du Salut .
Si les croyants ont un service à rendre à l'humanité entière , c'est de garder ce trésor que les hommes seraient tentés d'oublier .
Face au désespoir latent du siècle d'Hiroshima et du goulag , nous gardons la foi , nous gardons l'affirmation originelle : " Cela est bon ! " .
D.W. - Qu'est-ce qui est bon ?
J.-M.L. - Quand je dis " cela est bon " , je reprends la traduction française de la première page de la Bible .
Quand Dieu regarde sa création , il est écrit : Dieu vit que cela était bon et ce fut le premier jour " . C'est le problème même de la théodicée . Le mal est là et Dieu est bon .
C'est le scandale de Job et la vanité du Qohelet .
Cependant , l'Eglise veille dans l'espérance ; elle maintient , dans les pires drames et les plus obscures folies , l'affirmation que l'existence de Dieu peut être admise de tous et que cette affirmation est raisonnable .
Pourquoi ne jamais abdiquer cette prétention à la vérité universelle ? pourquoi ne pas se réfugier , vu le malheur de l'homme , dans la subjectivité mystique ou la conviction arbitraire mais consolante de la belle âme ? Simplement parce que Dieu , comme le dit la Bible , est le Dieu et le Sauveur de tous , et non pas simplement le Dieu de ceux qu'il choisit .
D.W. - Un humanisme athée n'offre-t-il pas les ressources d'une croyance en l'homme ?
J.-M. L. - Je ne suis pas en train de dire : " Voyez la perversité des athées et la grandeur des croyants " .
Parmi mes amis incroyants , compagnons de longue date , certains ont un optimisme obstiné , désespéré - que je juge désespéré .
Peut-être trouvent-ils ma position désespérée . Ils gardent en tout cas une conviction inébranlable , acquise de haute lutte sur toutes les nausées et tous les découragements .
Les questions que nous évoquons sont universelles . Chacun y est confronté un jour ou l'autre .
Mais la plupart du temps , les gens ont autre chose à faire et mènent leur vie comme ils peuvent .
Personne n'échappe à ces questions fondamentales . Mais les diverses réponses concrètes donnent leur figure à une société et à une culture .
Certaines sociétés se suicident , deviennent perverses ou s'enferment " de bonne foi " dans des conduites destructrices de l'homme .
[...]
D.W. - Ce sont les sociétés chrétiennes qui ont commis les plus grands massacres .
J.-M. L. C'est la société occidentale ! La nôtre . Qu'on le veuille ou non , la société athée est une société chrétienne . Cet athéisme est spécifique , il n'est pas la destruction des dieux mais la négation de Dieu . [...] "
Invité Invité
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Jeu 26 Oct 2017 - 10:32
Merci boulo. Mgr Lustiger était lucide !
Invité Invité
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger Jeu 26 Oct 2017 - 23:02
Le parcours de cet homme est vraiment étonnant. Et en plus, il a du affronter de l'hostilité lors de sa conversion, et même après...le pauvre.
Bref, au vu de wikipédia, Jean-Marie Lustiger a écrit pas mal de bouquins avant de mourir: cela vaut peut-être le détour pour ceux et celles qui veulent en apprendre un peu plus sur lui, sa pensée, ses oeuvres.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Il y a 10 ans disparaissait le cardinal Lustiger