Journée mondiale des lépreux

Journée mondiale des lépreux 2023



 
L’origine de la lèpre se perd dans la nuit des temps. Elle apparaît en Europe dès les premiers siècles de l’ère chrétienne. Tout le bassin méditerranéen est contaminé. Elle disparaît progressivement de France et d’Europe, au cours du XVIIIe siècle. Quelques foyers persistent en Europe et en Amérique du Nord (Louisiane).
 
Mais en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie, ses victimes se comptent encore par centaines de milliers : une quinzaine de pays comptent encore plus d’un malade de la lèpre pour dix mille habitants, au premier rang desquels, l’Inde, le Brésil, Madagascar, le Myanmar, le Nigéria…
 
Selon les données récentes de l’Organisation Mondiale de la Santé, il y avait toujours – en 2015 – 175 000 malades enregistrés dans le monde… mais plus de 200 000 nouveaux cas dépistés chaque année, soit un toutes les 5 minutes…
 
Arrêter la lutte contre la lèpre aujourd’hui sous prétexte des succès remportés aurait tout naturellement comme conséquence le retour progressif à la situation que Raoul Follereau dénonçait encore en 1961 :  » Cela va-t-il durer ? Laisserons-nous mourir, pourrir, quinze millions d’êtres humains, alors que nous savons maintenant qu’on peut les soigner, les sauver, les guérir ?  »

Chaque année, la Journée mondiale des lépreux rappelle que la lèpre, loin d'être éradiquée, touche encore de nombreuses personnes dans le monde. Précédant le formidable travail accompli par les organisations contemporaines, plusieurs hommes et femmes se sont mis au service de leurs frères malades. Parmi eux, des saints bien connus.

Traditionnellement organisée chaque dernier week-end de janvier, la Journée mondiale des lépreux vient rappeler que si elle est trop souvent considérée comme une maladie du passé, la lèpre fait aujourd’hui encore de nombreuses victimes. En 2019, l’OMS dénombrait près de 220.000 victimes. Au fil des siècles, nombreux sont ceux qui se sont engagés au service de leurs frères lépreux, y compris des saints reconnus par l’Église.




Saint Louis


Pétri de foi chrétienne, notamment grâce à l'éducation qu'il reçoit de sa mère Blanche de Castille, Louis IX, le saint roi du XIIIe siècle, prend soin des plus fragiles, lavant lui-même les pieds de ses serfs le Jeudi saint et visitant les nécessiteux dans la plus grande discrétion. Une histoire bien connue est celle du moine Léger, un religieux de l'abbaye de Royaumont qui, lépreux, vit un peu à l'écart du reste de la communauté. Le roi Louis n'en va pas moins lui rendre visite et lui donner lui-même à manger quand tous les autres sont dégoûtés. Des gestes qui marquent profondément ses contemporains.



Mère Teresa


La fondatrice des missionnaires de la charité, née au début du XXe siècle, n'a eu de cesse de prendre soin des plus fragiles, quels qu'ils soient, et notamment des lépreux. Un jour, elle rencontre cinq Indiens qui ont été licenciés quand leur employeur a découvert qu'ils étaient atteint de la lèpre. Elle cherche alors à améliorer la condition de vie des lépreux, allant même jusqu'à créer un village pour eux à Asansol, à 200 kilomètres de Calcutta. Là-bas, ils sont soignés et chaque famille dispose d'un lopin de terre et d'une maison.



Saint Damien de Molokaï


Baptisé "l'apôtre des lépreux", Damien de Veuster, religieux belge du XIXe siècle, part en mission sur l'île de Molokaï, dans le Pacifique. D'où son nom. Là-bas, il se met au service des lépreux de l'archipel qui ont été regroupés sur l'île, véritablement mis au ban de la société. Il les aide à construire des cabanes, leur apprend à cultiver des légumes, les soigne et assure une présence sacerdotale. Ce lieu de désespoir devient un lieu de joie. Le missionnaire crée une fanfare et organise des fêtes. Il aime tellement ce peuple qu'il aime à dire "nous les lépreux" et finit d'ailleurs par contracter la maladie. Il a inspiré de nombreuses personnes, comme sœur Emmanuelle, engagée auprès des chiffonniers du Caire.


Sainte Marianne Cope


Cette franciscaine américaine, qui a été béatifiée en 2005, consacre trente-cinq ans de sa vie aux lépreux sur l'île de Molokaï. Elle travaille étroitement avec le père Damien qui meurt un an après l'arrivée de la religieuse sur l'île. Si elle est aujourd'hui moins connue que lui, c'est elle qui a fait perdurer son œuvre là-bas. Elle meurt à 80 ans sans avoir contracté la maladie.


Saint François d'Assise


Cela fait partie des épisodes connus de la vie de saint François d'Assise : la conversion de son cœur a commencé le jour où, à la vue d'un lépreux, surmontant son dégoût, il descend de son cheval pour l'embrasser alors qu'il est tenté de fuir à toute allure. Pour ce fils de drapier du XIIIe siècle, c'est le début d'un long chemin de transformation. À partir de ce moment-là, il part régulièrement soigner les lépreux à l'hôpital San Lazzaro dell'Arte, situé dans la plaine d'Assise.


Sainte Élisabeth de Hongrie


Toute sa vie, elle s'est mise au service des pauvres. Au XIIIe siècle, cette femme d'origine royale - elle est tout de même la fille du roi de Hongrie - forme avec son mari Louis un couple profondément chrétien. Habitée par un immense idéal franciscain, elle soulage les plus pauvres et soutient la construction d'hôpitaux. À la mort de son mari, elle revêt l'habit du tiers-ordre franciscain. On raconte qu'une fois, elle accueille un enfant lépreux  dans le lit conjugal. D’abord horrifié - on le comprend - son époux finit par reconnaître le Christ crucifié à la place de l’enfant.


source :  Aleteia

Espérance2 a écrit:

Arrêter la lutte contre la lèpre aujourd’hui sous prétexte des succès remportés aurait tout naturellement comme conséquence le retour progressif à la situation que Raoul Follereau dénonçait encore en 1961 :  » Cela va-t-il durer ? Laisserons-nous mourir, pourrir, quinze millions d’êtres humains, alors que nous savons maintenant qu’on peut les soigner, les sauver, les guérir ?  »

est-ce que la politique est-elle concerné !? où s'agit-il d'inviter tout un chacun a faire des dons ? probablement en fait je ne lis rien qui fasse allusion aux politiques !

je pense que la lèpre sera éradiqué en Afrique (comme d'autres maladies d'ailleurs) quand les dirigeants de ses pays ce montreront un peu moins corrompu, et feront un peu plus leur travail d'état providence comme c'est le cas dans de très nombreux pays, accuser constamment l'emprise des pays occidentaux ne changera rien à la corruption, au contraire, les responsables de ses pays ne doivent pas ce sentir bien visé.

Croquin83 a écrit:

Espérance2 a écrit:

Arrêter la lutte contre la lèpre aujourd’hui sous prétexte des succès remportés aurait tout naturellement comme conséquence le retour progressif à la situation que Raoul Follereau dénonçait encore en 1961 :  » Cela va-t-il durer ? Laisserons-nous mourir, pourrir, quinze millions d’êtres humains, alors que nous savons maintenant qu’on peut les soigner, les sauver, les guérir ?  »

est-ce que la politique est-elle concerné !? où s'agit-il d'inviter tout un chacun a faire des dons ? probablement en fait je ne lis rien qui fasse allusion aux politiques !

je pense que la lèpre sera éradiqué en Afrique (comme d'autres maladies d'ailleurs) quand les dirigeants de ses pays ce montreront un peu moins corrompu, et feront un peu plus leur travail d'état providence comme c'est le cas dans de très nombreux pays, accuser constamment l'emprise des pays occidentaux ne changera rien à la corruption, au contraire, les responsables de ses pays ne doivent pas ce sentir bien visé.

mais dans combien d'années ? puisque ça fait déjà 70 ans que Raoul Follereau a tirer la sonnette d'alarme.