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 19 août : Saint Jean Eudes, la miséricorde et les prostituées

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MessageSujet: 19 août : Saint Jean Eudes, la miséricorde et les prostituées   19 août : Saint Jean Eudes, la miséricorde et les prostituées Empty19/8/2022, 11:04

Saint Jean Eudes, la miséricorde et les prostituées


19 août : Saint Jean Eudes, la miséricorde et les prostituées Saint-jean-eudes



Aliénor Goudet - publié le 18/08/21 - mis à jour le 04/08/22


Fondateur de la Congrégation de Jésus et Marie, saint Jean Eudes (1601-1680), fêté le 19 août, est le contemporain oublié de saint Vincent de Paul. Sensible à la souffrances des rejetés de la société, il s’est donné pour mission d'offrir un espace de répit et de rédemption pour les prostituées.



Argentan, 1634. Malgré le froid de novembre, le père Jean Eudes se sent étouffé dans sa soutane. Il retirerait volontiers le foulard qui lui couvre la bouche et le nez si le risque de contagion n’était pas dangereusement présent. Dans ses bras, enveloppé dans un drap sale, se trouve la dépouille d’une nouvelle victime de la peste. 

Voilà déjà quatre semaines que le jeune prêtre s’occupe des pestiférés d’Argentan. Il a dû grandement insister auprès de ses supérieurs afin d’être envoyé en service auprès des malades. La réticence de ces derniers à se rendre près des nécessiteux a beaucoup attristé Jean. Pour lui, rien ne semblait plus naturel que de se rendre au cœur de la peste pour assister les pauvres. 


L’avocat des oubliés 


Malgré l’épuisement physique et le risque d’infection, Jean prend à cœur sa mission. Transporter les malades, les laver, les nourrir, désinfecter les draps et vêtements, enterrer… Des aurores jusqu’à tard le soir, il n’en finit pas. 

Enfin, Jean arrive au cimetière. Dans une fosse commune où déjà plusieurs corps infectés reposent, il en dépose un énième. Puis, appuyant contre sa poitrine la petite boite en fer blanc contenant l’Eucharistie, il prie pour ses miséreux, morts sans noms et sans familles. 

Citation :
– Seigneur, ils n’ont connu que solitude et souffrance sur cette terre. Accorde leur un peu de répit auprès de toi.

La nuit est tombée depuis longtemps, mais Jean prend tout de même le chemin de l’église. Il lui faut déposer les dernières intentions de ses mourants. C’est alors qu’une silhouette s’extirpe d’une ruelle voisine pour se mettre sur son chemin. 

Citation :
– Vous cherchez un peu de compagnie pour la nuit, mon beau m’sieur ? 

C’est une jeune femme aux épaules dénudées malgré le froid et à la chevelure lâchée. Depuis le début de l’épidémie, de nombreuses femmes ayant perdu leur mari ont dû se tourner vers la prostitutions pour subsister.  

Citation :
– Je suis un homme de Dieu, mademoiselle, répond-il aussi simplement qu’il le peut.

Les yeux de la jeune femme s’écarquillent alors qu’elle prend en compte la soutane de Jean. En un instant, son visage devient livide. Puis, elle lui jette un regard plus noir que la nuit.

Citation :
– Mille excuses, m’sieur l’abbé, dit-elle, la voix pleine de moquerie. Faudrait pas qu’une traînée vienne nuire à vot’ sainteté. 

Elle disparaît alors dans l’ombre de sa ruelle. Ce regard brise le cœur de Jean. Il y voit toute la tristesse et le fardeau des filles rejetées par l’église pour leur profession

L’ami des « filles perdues »


Le jansénisme grandissant dans l’église s’adonne à condamner plutôt qu’à sauver les pécheurs. Pour Jean, c’est un poison qui étouffe la charité du Christ que les hommes de Dieu se doivent d’enseigner au monde. Où est la miséricorde ? Où est le pardon que le cœur brûlant d’amour de Jésus accordait à tous ? Dépité et honteux, il se rend à l’église le cœur lourd. 

Pendant des années, Jean va croiser de nombreuses fois ce même regard. Il leur offre de la nourriture quand il le peut, mais lorsqu’il les invite à l’église, toutes refusent. Comment se sentir accueillis dans la maison de Dieu, lorsque les hommes vous accusent d’être le vice incarné ?

L’amour de Dieu pour l’humanité que Jean prêche sans cesse appartient autant à ces femmes qu’aux prêtres de l’Église. Il leur faut un lieu d’accueil. Un endroit ou rien d’autre que le cœur brûlant du Christ et les bras de Sa sainte Mère ne les attendra. Où elles pourront être convaincues de toute la miséricorde que Dieu a pour elles. 

Ainsi naît en 1641, Notre-Dame du Refuge à Caen. Des femmes laïques y accueillent les prostituées et leur apprennent divers métiers. Ce refuge devient rapidement l’ordre de Notre-Dame de Charité, et de véritables religieuses prennent le relais. Ce projet choque beaucoup de personnes influentes et connaît des hauts et des bas jusqu’à sa reconnaissance officielle en 1651. 

Jean Eudes fonde également la congrégation de Jésus et de Marie, plus connue sous le nom de « eudistes ». Il s’éteint le 19 août 1680 et est canonisé par Pie XI en 1925. 

Outre avoir été l’avocat des miséreux, on se souvient de lui comme étant un amoureux du Christ et de la Vierge Marie. Il laisse de précieuses méditations sur l’amour miséricordieux de Dieu pour les hommes.


source : Aleteia
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MessageSujet: Re: 19 août : Saint Jean Eudes, la miséricorde et les prostituées   19 août : Saint Jean Eudes, la miséricorde et les prostituées Empty19/8/2022, 11:11

Saint Jean Eudes (1601-1680), apôtre du cœur de Jésus et de Marie


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Fêté le 19 août, ce grand prédicateur et éducateur se voua à « établir la vie et le royaume de Jésus dans les âmes chrétiennes » en répandant le culte du cœur de Jésus et de Marie.



Du blogue de Jacques Gauthier

On a dit de saint Jean Eudes qu’il avait été le saint Vincent de Paul de la Normandie. Prédicateur fervent, son attachement aux cœurs de Jésus et de Marie le rend solidaire des exclus à une époque caractérisée par le jansénisme. Il a rendu compte de son espérance chrétienne au milieu des joies et des épreuves. 



La liturgie du jour de sa fête, le 19 août, le présente comme celui qui « annonce l’incomparable richesse du Christ ».

Un enfant de Marie


Jean est né en 1601 dans le petit village de Ri en Normandie. Ses parents, Isaac Eudes et Marthe Corbin, de condition modeste, n’ont pas encore d’enfants après trois ans de mariage. Ils font le vœu d’aller en pèlerinage à Notre-Dame-de-la-Recouvrance s’ils ont un enfant. C’est ainsi que Marthe devient enceinte et que le futur enfant est offert à Jésus et à Marie. Cela leur réussira, car Jean sera l’aîné de deux frères et de quatre sœurs.


L’enfant vit dans une paroisse où il y a peu d’instruction et où l’on communie rarement. Vers l’âge de douze ans, il s’intéresse à Dieu, désirant le connaître. 



À quatorze ans, il commence ses études chez les jésuites à Caen. Bon élève et apôtre de Marie, il semble fait pour être jésuite. Il lui faut un certain temps afin de trouver son chemin vers le sacerdoce, d’autant plus que la vie souvent médiocre du clergé diocésain de son temps ne l’attire pas.

Il découvre un institut nouveau, l’Oratoire de Jésus, qui ouvre une maison à Caen en 1622. L’Oratoire, fondée par Pierre de Bérulle en 1611, n’est pas un ordre religieux, mais une société de prêtres qui vivent en communauté et qui veulent contribuer au renouveau spirituel du clergé. Jean Eudes est séduit par cette société qui ne fait pas de vœux de religion mais qui insiste sur le ministère du prêtre en se référant à Dieu par Jésus et par Marie. Il se rend à Paris et entre dans cette congrégation sacerdotale de l’Oratoire. Il est accueilli par le fondateur, le cardinal de Bérulle, qui sera son maître spirituel.

Les missions et les séminaires


Ordonné prêtre en 1625, Jean Eudes participe à la ferveur de cette communauté naissante. Il revient souvent en Normandie pour y prêcher des retraites populaires qui connaissent un grand succès. 



Il s’occupe aussi des pestiférés. Ces retraites populaires, qu’il appelle des missions, peuvent durer plusieurs mois. Plus qu’une simple prédication, il s’agit d’une véritable tournée d’évangélisation : conférences, visite des malades, catéchèse avec les enfants, sacrements, conversion.

Mais qui entretiendra la flamme allumée par les missionnaires? Les prêtres dévoués et compétents se font rare. Il leur faut une formation pastorale et spirituelle, d’où le désir de Jean de fonder un séminaire qui serait en lien avec les missions. Ses supérieurs ne sont pas pressés. Mais son idée fait son chemin, celle d’unir l’œuvre des Missions (prédication, prière, communion, confession) à celle des Séminaires (conférences, retraites, manière de prêcher, préparations à l’ordination). Il me semble que cette intuition est encore valable aujourd’hui.


Vincent de Paul et Olier le persuadent de s’occuper de la formation du clergé dans l’esprit du concile de Trente. Pour cela, Jean quitte l’Oratoire en 1643 et fonde un séminaire à Caen. Certains ne lui pardonneront pas ce départ de l’Oratoire, d’autant plus qu’il crée la Congrégation de Jésus et de Marie, dite des Eudistes, présente encore aujourd’hui dans plusieurs pays. 



La Congrégation est créée selon les mêmes principes que ceux de l’Oratoire; ainsi, on ne fait pas de vœux, mais on mène la vie communautaire comme chemin de perfection. Il établit avec ses prêtres plusieurs séminaires en Normandie et en Bretagne. Il fonde aussi la congrégation Notre-Dame de Charité, destinée à recevoir les prostitués, ce qui en scandalise plus d’un. 


De cet institut naîtra plus tard la congrégation du Bon Pasteur d’Angers.



Homme d’action admiré par les uns et jalousé par les autres, Jean Eudes est accusé d’ambition et d’hypocrisie. Comme bien d’autres saints avant lui, c’est sur la croix que s’établira son apostolat. Son zèle pour Jésus, ses vertus et sa grande charité sauront mieux que quiconque établir la vérité. Il écrit au volume X de ses Œuvres complètes : « Nous n’avons qu’une chose à craindre, qui est de craindre trop et de n’avoir pas assez de confiance. »

La dévotion aux cœurs de Jésus et de Marie


Ce prêtre entièrement donné à Jésus est surtout connu pour être l’initiateur du culte liturgique des cœurs de Jésus et de Marie. Il a composé la messe et l’office avant même qu’il y ait une fête en l’honneur du Cœur de Marie et une autre au Cœur de Jésus. Son charisme interpellera l’institution qui prend toujours un certain temps pour accepter les nouveautés. Des jansénistes crieront au scandale. On le traitera d’hérétique et de « mariolâtre ». Mais la tempête s’apaisera avec le temps. La dévotion au Sacré-Cœur se répandra à une vitesse telle qu’on en oubliera l’initiateur. En effet, avant sainte Marguerite-Marie et Paray-le-Monial, il y a eu Jean Eudes et ses Eudistes. Pie X le reconnaîtra en 1909 lorsqu’il le proclamera « père, apôtre et docteur du culte liturgique des Saints Cœurs de Jésus et de Marie ».


Jean Eudes demeure une figure marquante du catholicisme en France au XVIIe siècle et l’un des grands maîtres de ce qu’on a appelé « l’École française de spiritualité ». Ses ouvrages de spiritualité et de piété sont sans cesse réédités. Douze volumes sont publiés sous le titre Œuvres complètes, dont son ouvrage Vie et Royaume de Jésus, qui nourrira plusieurs générations de chrétiens. Pour lui, les cœurs de Jésus et de Marie ne forment qu’un seul cœur.


Jean insiste dans ses écrits sur l’appartenance à Jésus. Il invite les chrétiens, surtout les prêtres de sa congrégation, « à former Jésus en eux » et à être « les missionnaires de la Divine Miséricorde ». Il écrit : « Ce doit être notre désir, notre soin et notre occupation principale, que de former Jésus en nous, c’est-à-dire de le faire vivre et régner en nous. » Son regard de baptisé ne s’éloigne jamais du mystère de l’Incarnation, ce Dieu fait homme qui nous donne son cœur. Aussi sa prière est comme une symphonie en quatre mouvements qui se résume par quatre verbes : adorer en contemplant le mystère de Dieu, rendre grâce en reconnaissant les dons de Dieu, se laisser envahir par la miséricorde divine en lui offrant notre misère, se donner à Jésus en étant son témoin pour la mission à vivre.


Dans un excès d’amour, il écrit à Jésus : « Ô l’objet de tous mes désirs, accroissez en moi ce désir que vous m’avez donné de vous aimer; mais accroissez-le tellement, que désormais je languisse incessamment du désir de votre amour » (Exercice d’amour divin IV).


Jean Eudes meurt à Caen en 1680, à l’âge de soixante-dix-neuf ans, après avoir quitté sa charge de premier supérieur général de sa congrégation. Il est canonisé en 1925, en même temps qu’une jeune normande de Lisieux, missionnaire elle aussi de la miséricorde : Thérèse de l’Enfant-Jésus.
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