Est-ce que ça nous sert à quelque chose d'apprendre un métier ?

Je veux dire pour la vie après la mort. Qu'est ce que ça peut nous apporter d'apprendre à construire des objets matériels. Par exemple prenons une personne qui excelle dan son domaine, un ingénieur.

Va-t-il emporter une partie de son savoir au ciel ? Alors que je suppose qu'au ciel on a une connaissance intuitive de tous ces savoirs.

Pourquoi prendre du temps sur terre à apprendre un métier, alors qu'on peut choisir de passer sa vie à prier...

Je ne pense pas qu'il faut calculer ses actions en fonction de ce qui se passe après la mort.
Certains ont une vie de prière, d'autres apprennent un métier, c'est selon la volonté de Dieu, pour ceux qui la mettent en pratique.

Jésus dit Je suis le chemin, je suis la vie.

Tout comme la prière, un métier peut être très utile pour aimer Dieu et son prochain.

Merci. Vous pensez donc qu'il faut ressentir un appel soit pour la vie de prière, soir pour un métier (avec un peu moins de prière mais de temps en temps).

Oui, je pense que chacun reçoit une mission à accomplir sur terre.
La difficulté, c'est d'arriver à connaître quelle est cette mission.
Par ailleurs, la prière peut prendre des aspects très larges, à partir du moment où les personnes sont en communion avec Dieu, que ce soit dans la pratique d'un métier, ou la vie en marge des activités sociales.

Thomas33 a écrit:

Merci. Vous pensez donc qu'il faut ressentir un appel soit pour la vie de prière, soir pour un métier (avec un peu moins de prière mais de temps en temps).

Généralement un métier manuel, l'artisanat notamment, est fortement conseillé afin d'allier corps et l'esprit, le mental avec les gestes, cette dynamique est propice l'oraison du coeur.

La rencontre avec le Seigneur a lieu également dans le travail. Au même ch. 48 de sa Règle, saint Benoît explique que “l’oisiveté est ennemie de l’âme” (ch. 48) et il insiste pour que chaque moine soit assidu au travail qui lui aura été affecté.

https://www.abbayedesolesmes.fr/prier-lire-travailler

On attribue à l’Ordre de Saint Benoît la devise Ora et labora, “prie et travaille”. En réalité, cette formule est tardive. Surtout, pour qu’elle dise vraiment ce qu’est notre vie, il faudrait la modifier en Ora, lege et labora, “prie, lis et travaille”. La prière, la lectio divina, c’est-à-dire l’étude priante de la Parole de Dieu, et le travail, sont en effet les trois piliers sur lesquels s’appuient notre vie, parce que ce sont les moyens privilégiés pour nous de rencontrer Dieu.

Merci pour ce rappel.

Peut-être y a-t-il une différence entre le travail pratiqué dans monastère et le travail dans la société. Mon problème c'est que je me conçois comme solidaire de la société politique qui organise le travail de la collectivité. Et puisque je pense que cette société politique est injuste, je ne peux pas trouver de source de sanctification dans le travail, car le travail serait une action injuste, alors qu'il faudrait d'abord que je m'attelle à rendre cette société politique juste.

Thomas33 a écrit:

Merci pour ce rappel.

Peut-être y a-t-il une différence entre le travail pratiqué dans monastère et le travail dans la société. Mon problème c'est que je me conçois comme solidaire de la société politique qui organise le travail de la collectivité. Et puisque je pense que cette société politique est injuste, je ne peux pas trouver de source de sanctification dans le travail, car le travail serait une action injuste, alors qu'il faudrait d'abord que je m'attelle à rendre cette société politique juste.

D'où l'intérêt, comme Pignon l'a rappelé, de se former afin de pratiquer un métier utile à la société et bénéfique pour vous !
Je suis bien d'accord avec vous, mais il y a un milieu entre la vie entièrement vouée à la prière et l'aliénation par la société de consommation.
Le but étant d'avoir une vie qui a du sens..!
Pour cela il faut de toute façon comme pour le reste prier le Seigneur pour qu'il nous inspire, si possible avec un peu de jeûne et beaucoup de persévérance, puis prendre ses responsabilités en coopérant par notre libre-arbitre à l'action de Dieu !
En tout cas je comprends très bien vos questionnements, ce sont les miens.

Kyliiolos a écrit:

Thomas33 a écrit:

Merci pour ce rappel.

Peut-être y a-t-il une différence entre le travail pratiqué dans monastère et le travail dans la société. Mon problème c'est que je me conçois comme solidaire de la société politique qui organise le travail de la collectivité. Et puisque je pense que cette société politique est injuste, je ne peux pas trouver de source de sanctification dans le travail, car le travail serait une action injuste, alors qu'il faudrait d'abord que je m'attelle à rendre cette société politique juste.

D'où l'intérêt, comme Pignon l'a rappelé, de se former afin de pratiquer un métier utile à la société et bénéfique pour vous !
Je suis bien d'accord avec vous, mais il y a un milieu entre la vie entièrement vouée à la prière et l'aliénation par la société de consommation.
Le but étant d'avoir une vie qui a du sens..!
Pour cela il faut de toute façon comme pour le reste prier le Seigneur pour qu'il nous inspire, si possible avec un peu de jeûne et beaucoup de persévérance, puis prendre ses responsabilités en coopérant par notre libre-arbitre à l'action de Dieu !
En tout cas je comprends très bien vos questionnements, ce sont les miens.

Que pensez-vous de dire, un peu comme le concile vatican 2 vis à vis des autres religions, que la société politique française n'est pas pleinement orienté vers le bien commun, mais participe au bien commun. Auquel cas nous pourrions avoir le devoir de participer à cette société par le travail dans la mesure où elle participe au bien.

Vous avez bien raison de dire que la société française n'est pas "pleinement" orientée vers le bien commun puisqu'elle n'est justement plus une société mais un agrégat d'égoïsmes chapoté par un Etat autoritaire.
Cependant ce qu'il reste de bon est voulu par Dieu, source de tout bien, et il nous appartient de privilégier ce qui est bon, notamment un bon travail, pas forcément facile mais qui nous épanouit et contribue à faire grandir l'homme.

Si vous travaillez dans une usine de téléphone portable dernière génération, je ne suis pas sûr que vous vous retrouverez avec vos valeurs chrétiennes car alors non seulement on ne contribue pas au bien commun mais même on lui nuit.
Parfois cependant on est bien obligés si c'est nécessaire pour nourrir sa famille ou ne pas être un poids, mais enfin ce n'est pas une fin en soi mais plutôt une nécessité matérielle à ce compte là.

Cependant certains bons métiers restent très durs, regardez les infirmières par exemple..!

Il faut choisir un métier, ou c'est un métier qui vous choisit.
En tout cas, ce n'est pas en restant en dehors du monde que vous avez la capacité d'agir sur lui.

Ce qui peut vous freiner dans l'exercice d'une activité professionnelle, c'est de subir les attitudes de collègues, clients qui vont entrer en contradiction avec la foi chrétienne.

Jésus dit pourtant à chacun de porter la croix qui lui incombe, c'est à dire d'agir dans le monde en prenant sa part des difficultés spirituelles.

humanlife a écrit:

Je ne pense pas qu'il faut calculer ses actions en fonction de ce qui se passe après la mort.
Certains ont une vie de prière, d'autres apprennent un métier, c'est selon la volonté de Dieu, pour ceux qui la mettent en pratique.

Jésus dit Je suis le chemin, je suis la vie.

Tout comme la prière, un métier peut être très utile pour aimer Dieu et son prochain.

le Seigneur n'est pas contre le fait que l'on ai un travail intéressant et qu'on le fasse bien, Joseph était charpentier donc un travail assez intéressant et exigeant !
il faut bien subvenir aux besoin des siens et de la société , mais cela ne doit pas absorber toute votre âme et conscience , Jésus l'expose bien en quelques verset !
l’homme doit correspondre pour une part au monde , tout en sachant que son vrai Bute te au Ciel donc la primauté Est le Vie en Esprit celle qui ne passe pas !
la vocation de TOUT Homme Et son Salut spirituel Unit au Christ Ressuscité pas son corps

Jésus a répondu cela !

Matthieu 6
19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ;
20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent.
21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur.


Luc 12
Luc 12.13. Quelqu’un dit à Jésus, du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage.

14 Jésus lui répondit : O homme, qui m’a établi pour être votre juge, ou pour faire vos partages ?
15 Puis il leur dit : Gardez–vous avec soin de toute avarice ; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fût–il dans l’abondance.
16 Et il leur dit cette parabole : Les terres d’un homme riche avaient beaucoup rapporté.
17 Et il raisonnait en lui–même, disant : Que ferai–je ? car je n’ai pas de place pour serrer ma récolte.
18 Voici, dit–il, ce que je ferai: j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grands, j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens ;
19 et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose–toi, mange, bois, et réjouis–toi.
20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera–t–il ?
21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui–même, et qui n’est pas riche pour Dieu.

Jean 6
26 Jésus leur répondit: En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. 27 Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera; car c'est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. 28 Ils lui dirent: Que devons-nous faire, pour faire les oeuvres de Dieu ?