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 Eglise et Démocratie et relativisme éthique (homoparentalité,etc..). Quid?

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RFCD

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Eglise et Démocratie et relativisme éthique (homoparentalité,etc..). Quid?   Empty
MessageSujet: Eglise et Démocratie et relativisme éthique (homoparentalité,etc..). Quid?    Eglise et Démocratie et relativisme éthique (homoparentalité,etc..). Quid?   Empty11/11/2012, 18:30

L'Eglise met en garde, avec sagesse et justesse sur les plaies que peuvent entraîner le "relativisme éthique", par exemple homoparentalité.

Notamment sur les valeurs d'une Démocratie:

-" 407 Une démocratie authentique n'est pas seulement le résultat d'un respect formel de règles, mais le fruit de l'acceptation convaincue des valeurs qui inspirent les procédures démocratiques: la dignité de chaque personne humaine, le respect des droits de l'homme, le « bien commun » comme fin et critère de régulation de la vie politique. S'il n'existe pas de consensus général sur de telles valeurs, la signification de la démocratie se perd et sa stabilité est compromise.

La doctrine sociale identifie le relativisme éthique comme l'un des risques majeurs pour les démocraties actuelles, lequel induit à estimer qu'il n'existe pas de critère objectif et universel pour établir le fondement et la hiérarchie correcte des valeurs:
« On tend à affirmer aujourd'hui que l'agnosticisme et le relativisme sceptique représentent la philosophie et l'attitude fondamentale accordées aux formes démocratiques de la vie politique, et que ceux qui sont convaincus de connaître la vérité et qui lui donnent une ferme adhésion ne sont pas dignes de confiance du point de vue démocratique, parce qu'ils n'acceptent pas que la vérité soit déterminée par la majorité, ou bien qu'elle diffère selon les divers équilibres politiques. À ce propos, il faut observer que, s'il n'existe aucune vérité dernière qui guide et oriente l'action politique, les idées et les convictions peuvent être facilement exploitées au profit du pouvoir. Une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre l'histoire ».
Jean-Paul II, Encycl. Centesimus annus, 46: AAS 83 (1991) 850"-


Voici comment elle explicite son jugement sur la Démocratie:

-"406 L'encyclique « Centesimus annus » renferme un jugement explicite et structuré sur la démocratie:
« L'Église apprécie le système démocratique, comme système qui assure la participation des citoyens aux choix politiques et garantit aux gouvernés la possibilité de choisir et de contrôler leurs gouvernants, ou de les remplacer de manière pacifique lorsque cela s'avère opportun.
Cependant, l'Église ne peut approuver la constitution de groupes dirigeants restreints qui usurpent le pouvoir de l'État au profit de leurs intérêts particuliers ou à des fins idéologiques.
Une démocratie authentique n'est possible que dans un État de droit et sur la base d'une conception correcte de la personne humaine. Elle requiert la réalisation des conditions nécessaires pour la promotion des personnes, par l'éducation et la formation à un vrai idéal, et aussi l'épanouissement de la "personnalité" de la société, par la création de structures de participation et de coresponsabilité »."-

Quant à l'engagement moral:

-"c) Les éléments moraux de la représentation politique

410 Ceux qui exercent des responsabilités politiques ne doivent pas oublier ou sous-évaluer la dimension morale de la représentation, qui consiste dans l'engagement à partager le sort du peuple et à chercher la solution des problèmes sociaux.
Dans cette perspective, autorité responsable signifie aussi autorité exercée en faisant appel aux vertus qui favorisent la pratique du pouvoir dans un esprit de service (patience, modestie, modération, charité, effort de partage); une autorité exercée par des personnes capables d'assumer de façon authentique le bien commun comme finalité de leurs propres actions, et non pas le prestige ou l'obtention d'avantages personnels.


Conseil Pontifical Justice et Paix,
Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise, 2 avril 2004,
§ 406-410 "-

Par ailleurs le Droit positif doit s'efforcer de mettre en oeuvre les exigences du droit naturel. Par exemple: le droit naturel interdit l'homicide, le droit positif prohibe l'avortement. Le jugement sur l'homoparentalité relève des mêmes critères.

Voici donc un résumé extrait des point réfléchis par la commission théologique internationale. (Ce résumé n'est pas de moi). Il a été rédigé par F. Breynaert. Docteur en théologie, (Marianum Rome). Actuellement, elle est la rédactrice en chef du site www.mariedenazareth.com.

"-La loi naturelle et la politique

L'idée d'une loi naturelle se justifie par un raisonnement accessible à tous : nous ne sommes pas notre propre origine et l'univers n'a pas en lui-même sa raison d'être ultime (1). C'est la métaphysique. Font de la métaphysique aussi bien l'homme de Cro-Magnon qui enterre ses morts, l'Hindou qui recherche la source, et l'homme de la Bible qui prie son Créateur. La métaphysique est accessible à tous.

La métaphysique est le fondement philosophique de la loi naturelle, et c'est pourquoi la loi naturelle entre dans un dialogue inter-religieux et avec toutes les cultures. Le pape peut parler de la loi naturelle à l'ONU (2).

Le droit naturel est l'ancrage des lois humaines dans la loi naturelle (3). Le droit naturel n'est jamais une mesure fixée une fois pour toutes. Il est le résultat d'une appréciation des situations changeantes dans lesquelles vivent les hommes (4).
Quatre valeurs, la liberté, la vérité, la justice et la solidarité (5) correspondent aux exigences d'un ordre éthique conforme à la loi naturelle.
La loi naturelle contient aussi la propriété privée dans le cadre de la justice et l'idée de l'Etat de droit qui se structure selon le principe de subsidiarité, en respectant les personnes et les corps intermédiaires et en régulant leurs interactions (6).(7)

Le droit positif doit s'efforcer de mettre en œuvre les exigences du droit naturel. Il le fait soit par manière de conclusion (le droit naturel interdit l'homicide, le droit positif prohibe l'avortement), soit par manière de détermination (le droit naturel prescrit de punir les coupables, le droit pénal positif détermine les peines à appliquer pour chaque catégorie de crimes) (8).
« Le propre de la Cité terrestre, selon saint Augustin, est d'être mélangée : les justes et les injustes, les croyants et les incroyants s'y côtoient (9). Ils doivent temporairement vivre ensemble, selon les exigences de leur nature et les capacités de leur raison. L'Etat ne peut donc s'ériger en porteur du sens ultime. Il ne peut imposer ni une idéologie globale, ni une religion (même séculière), ni une pensée unique. » (10)

La référence à la loi naturelle est précieuse aujourd'hui.
« En premier lieu, face à la montée d'une culture qui limite la rationalité aux sciences dures et abandonne au relativisme la vie morale, elle insiste sur la capacité naturelle qu'ont les hommes à saisir par leur raison « le message éthique contenu dans l'être » (11) [...]
En deuxième lieu, face à l'individualisme relativiste qui considère que chaque individu est source de ses propres valeurs [...] elle rappelle le caractère non-conventionnel mais naturel et objectif des normes fondamentales qui régissent la vie sociale et politique. [...]
En troisième lieu, face à un laïcisme agressif qui veut exclure les croyants du débat public, l'Eglise fait valoir que les interventions des chrétiens dans la vie publique, sur des sujets qui touchent la loi naturelle (défense des droits des opprimés, justice dans les relations internationales, défense de la vie et de la famille, liberté religieuse et liberté d'éducation...), ne sont pas de soi de nature confessionnelle mais relèvent du souci que chaque citoyen doit avoir pour le bien commun de la société.
En quatrième lieu, face aux menaces d'abus de pouvoir, voire de totalitarisme, que recèle le positivisme juridique et que véhiculent certaines idéologies, l'Eglise rappelle que les lois civiles n'obligent pas en conscience lorsqu'elles sont en contradiction avec la loi naturelle et elle prône la reconnaissance du droit à l'objection de conscience ainsi que le devoir de désobéissance au nom de l'obéissance à une loi plus haute (12). » (13)

(1) COMMISSION THEOLOGIQUE INTERNATIONALE, A la recherche d'une éthique universelle : Nouveau regard sur la loi naturelle, 20 mai 2009, §62
(2) Cf. Benoît XVI, Discours du 18 avril 2008 devant l'Assemblée générale de l'ONU : « Ces droits [les droits de l'homme] trouvent leur fondement dans la loi naturelle inscrite au cœur de l'homme et présente dans les diverses cultures et civilisations. Détacher les droits humains de ce contexte signifierait restreindre leur portée et céder à une conception relativiste, pour laquelle le sens et l'interprétation des droits pourraient varier et leur universalité pourrait être niée au nom des différentes conceptions culturelles, politiques, sociales et même religieuses. »
(3) COMMISSION THEOLOGIQUE INTERNATIONALE, Ibid., § 89
(4) COMMISSION THEOLOGIQUE INTERNATIONALE, Ibid., § 90
(5) Cf. Jean XXIII, Encyclique Pacem in terris, n° 37 ; Conseil pontifical Justice et paix, Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise, n° 192-203
(6) Cf. Pie XI, Encyclique Quadragesimo anno, n° 79-80.
(7) COMMISSION THÉOLOGIQUE INTERNATIONALE, Ibid., § 34
(8) Cf. saint Thomas d'Aquin, Summa theologiae, Ia-IIae, q. 95, a. 2
(9) Cf. saint Augustin, De Civitate Dei, I, 35 (« Corpus christianorum, series latina, 47 », p. 34-35)
(10) COMMISSION THEOLOGIQUE INTERNATIONALE, Ibid., § 94-95
(11) Benoît XVI, Discours du 12 février 2007 au Congrès international sur la loi morale naturelle organisé par l'Université Pontificale du Latran (AAS 99 [2007], p. 243)
(12) Cf. Jean-Paul II, Encyclique Evangelium vitae, n° 73-74
(13) COMMISSION THEOLOGIQUE INTERNATIONALE, Ibid., § 35
Synthèse F. Breynaert

J'espère que ceci vous aidera, tout au moins certains, à approfondir et mieux comprendre la parole de l'Eglise.

RFCD


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