Bonsoir! J'ai trouvé un texte qui explique magnifiquement la raison des differentes conceptions religieuses au sein des religions abrahamiques, ce texte montre comment les hommes, tout en adorant le même Dieu, ont pris des chemins differents (contexte religieux lors de l'arrivée de l'islam,...)
Le texte n'est pas très long je vous en conseil la lecture! ;) le voici:
"Si en Europe le Christianisme avait peu à peu stabilisé et imposé les dogmes de l’Eglise Romaine en matière d’incarnation, de Rédemption et de Trinité, il n’en était pas de même au Proche Orient.
Le Proche Orient refusait de partager les conceptions du Catholicisme Romain (et Byzantin) sur la nature du Christ. La déité de Jésus semblait heurter les traditions religieuses des patriarches proche-orientaux. Rome soutenait la double nature en une même réalité. Des divergences de vues hétérodoxes naquirent à Constantinople, Antioche, Alexandrie, Ephèse, ou Erzeroum.
En tout état de cause, allaient subsister des survivances des théories d’Arius condamnées par le Concile de Nicée en 325, de Nestorius condamné au Concile d’Ephèse en 431 et du Monophysisme d’Eutychès condamné au Concile de Chalcédoine (431).ménie, l’Eglise Jacobite de Syrie, enfin celle d’Alexandrie dont dépendait celle d’Ethiopie. Après Chalcédoine allaient naître l’Eglise d’Arménie, l’Eglise Jacobite de Syrie, enfin celle d’Alexandrie dont dépendait celle d’Ethiopie.
Contexte d'apparition de l'islam:
Ainsi par l’intermédiaire de l’Ethiopie monophysite et de la Syrie nestorienne l’Arabie anté-islamique allait voir se constituer au Sud un royaume chrétien monophysite du Yémen (monophysites : affirment que le Fils n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine. En cela le monophysisme s'oppose au nestorianisme.) et au nord des tribus arabes chrétiennes Nestoriennes : les Lakhmides et les Ghassanides. (nestoriens : affirment que deux personnes, l'une divine, l'autre humaine, coexistaient en Jésus-Christ.)
En Arabie, egalement une présence forte de au Hidjaz de moines discrets de profession de foi Abrahamienne, gnostique, manichéene, ou mazdéenne (zoroastrisme). Et pour rendre plus confuse une situation religieuse déjà assez compliquée, citons qu’à côté d’un judaïsme orthodoxe coexistaient des sectes judaïsées ébionites, millénaristes, mazdéquistes etc… etc..
Ainsi à la veille de l’Islam la Mecque se trouvait à l’épicentre de ce tourbillonnement de croyances si bien que la Kaaba allait contenir 400 idoles ou représentations figurées de l’ensemble de ces cultes polythéistes, monothéistes dissidents, et idolâtres.
Beaucoup d’Arabes, étaient chrétiens, nazaréens ou judaïsés. Abraham restait l’ancêtre commun, père fondateur du Temple et de la Nation elle-même.
Ce cheminement a été jalonné par les prophéties antérieures mais aussi annoncé par ces discrets croyants cités par l’Islam comme tels et qui sont des Sabéens, des Juifs, des Chrétiens et singulièrement des Judéo-chrétiens, des Ebionites, des Hanifs, tous croyants en Abraham (Coran III-67) : «Abraham n’était ni Juif ni Chrétien mais Hanif (un monothéiste sincère) et Muslim (soumis à Dieu) ».
L’Islam est le triomphe du monothéisme sémitique présent en Orient depuis des millénaires ce qui explique sa présence massive et son succès dans des territoires où le christianisme, malgré son antériorité de plusieurs siècles, ne s’est que peu développé et souvent de manière contestataire dans ce même Orient.
Par contre, l’Occident tout imprégné de culture et d’histoire gréco latine accepta avec foi la vision Paulinienne du message évangélique.
La Grèce, Rome, Byzance puis l’Europe tout entière reçurent le message qui leur convenait, l’Arabie, l’Afrique et tout l’Orient sémitique reçurent le leur. C’est ce qui compte : pour adorer le même Dieu, intime.