La Tetragramme YHWH (nom propre de Dieu) est en effet présent dans l'oeuvre de Maria Valtorta. S'il est vrai que l'on ne prononce pas le nom propre de Dieu en liturgie (voir ci-dessous), je ne pense pas que cela ait toujours été vrai et surtout dans la vie courante.
En effet Yah ou Yahou entre dans la composition de beaucoup de noms : Ezéchias (Hizqyahou) - Jérémie (Irmeyahou) - Isaïe (Iesha'yahou) - etc... Usage qui serait incompatible avec un nom imprononçable.
La deuxième curiosité de l'oeuvre, est que Maria Valtorta utilise le vocable "Jéhovah" pour la prononciation de YHWH et non Yahwé comme l'usage moderne (voir ci-dessous)
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http://www.maria-valtorta.org/Memo/NomDivin.htm
Dans la Bible, Dieu est désigné sous les trois noms de :
Él qui peut prendre la forme de Eloha ou Elohîms. C'est un mot commun à tous les peuples sémitiques. Élohîms en est le pluriel et la forme la plus usitée. L'usage d'un pluriel pour désigner un singulier n'est pas si surprenant que cela. Il se retrouve dans la langue française avec l'usage du pluriel de majesté ou du vouvoiement de déférence.
Adonaï, qui est le pluriel de Adôn, veut dire Maître. Il est traduit par Kyrios en grec et Seigneur en français.
IHVH, (יהוה) ou Tétragramme, qui est le nom propre de Dieu (voir ci-contre). Il est composé, de droite à gauche, par les consonnes suivantes : yōḏ (י), hē (ה), wāw (ו) et hē (ה)· Ce nom, qui entre dans la composition de beaucoup de noms, est parfois abrégé en Yah ou Yahou.
Jéhovah ou Yahwé
Il est impossible de savoir exactement comment le Tétragramme était prononcé à l'époque biblique (source Bible Chouraqui) car ce nom était considéré comme ineffable. Il n'était jamais employé dans les lectures publiques. On le remplaçait alors le plus souvent par Adonaï ou haChem (le Nom). Il ne semble pas que ce nom fut par contre toujours imprononçable, du moins en dehors de la liturgie publique.
La Bible de Jérusalem emploie le nom de Yahvé pas moins de 5.796 fois. Il est remplacé, par exemple dans la Traduction oécuménique de la Bible, par le mot Seigneur. On trouve aussi employé assez couramment le terme de "l'Éternel" par exemple dans la traduction de Louis Segond.
Les exégètes ont d'abord traduit le Tétragramme par Jéhovah en reprenant l'usage des massorètes (ceux qui font une étude critique de la Bible). Il est maintenant considéré comme obsolète au motif qu'il est formé de la juxtaposition du Tétragramme et de son substitut de lecture, Adonaï. C'est d'ailleurs dans un idéogramme qui fond les deux noms qu'il apparaît dans la Bible Chouraqui. Dans les autres Bibles, on le remplace désormais par celui de Yahvé sous la foi de ces hébraïsants.
Dans l'oeuvre de Maria Valtorta c'est pourtant le terme de Jéhovah qui est employé dans 38 chapitres. Maria Valtorta note même le prononciation de Jésus : "Voici que les trompettes annoncent que l'heure est arrivée. Allons avec vénération louer Geové." (Jésus prononce ainsi, avec le «g» qui devient long : un Sgiéveee très chantant, avec les derniers «e» très ouverts comme si c'était «a» alors que celui qui suit le «g» est très fermé). (3.58 )
Nous sommes alors plus proche de la prononciation Jiéva (Jéhovah) que Yavé (Yahvé). D'ailleurs une troisième école, se fondant sur les manuscrits de Qumram découverts récemment, donne la prononciation I-eH-Û-A (Iehoua).
A noter, d'autre part, que les vocables "l’Éternel" ou le "Très-haut" assez couramment utilisé par les traductions protestantes de la Bible, sont aussi très utilisé pour désigner Dieu dans l'oeuvre de Maria Valtorta.
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"L’Evangile tel qu’il m’a été révélé" de Maria Valtorta relate, dans un style vivant, la vie publique de Jésus et de son enfance. Véritables révélations privées ? ou œuvre purement poétique ? … A vous de juger.
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