- Toi le tout petit a écrit:
- florence_yvonne a écrit:
- Le suicide peut-être le moment ou la personne perd le contact avec la réalité, la personne se trouve dans un état où les enfants et les parents n'existent plus.
Seule la Souffrance prend le dessus ! donc l'envie de "tuer la souffrance" est plus forte que tout ... .
Mais ce n'est pas la solution et surtout la seule issue ... .
Les non-dits sont "criminels" en référence avec mon expérience. Le dialogue peut faire évoluer voire chasser les idées toxiques.
Sans oublier la PRIERE.
Je ne crois pas à la parole, de plus, je ne sais pas ce que tu évoques avec les non-dits.
Nous étions plusieurs à avoir des relations de confiance avec mon fils, quand c'est arrivé, j'étais en totale état de sidération, car bien même nous savions qu'il avait des soucis dont l'origine remonte à l'usage de drogues illégales, nous n'avions jamais préssenti l'irréparable.
Je connais des gens qui nous ont accusé d'avoir été désinvolte et que nous n'avions pas tout fait pour sauver notre fils..
Parmi ces gens, à la parole facile et méchante, blessante, certains ont perdu à leur tour des membres de leurs familles par suicide. NE JAMAIS DIRE FONTAINE JE NE BOIRAI PAS DE TON EAU. il ne faut jurer de rien.
Le suicide, ça ne se prévoit pas, ça ne s'anticipe pas, on a beau savoir les fragilités, on peut faire tout ce que l'on peut, à un moment, et souvent au moment ou l'on s'y attend le moins, le suicide survient.
Quant à l'apport du spirituel pour les personnes en difficultés psychiques, je n'ai pas tranché, mais je ne suis pas sur du résultat, mon fils s'était beaucoup rapproché de la religion, de la communauté st Martin en particulier, avant de se suicider.
Est ce que dans un moment de grande difficulté, l'essentiel ne serait pas de revenir le plus terre à terre ... pour y rester dessus et ne pas s'y faire enterrer, est ce que les spiritualités n'ont pas ce risque d'ébranler ce dont on en a le plus besoin finalement, ce qu'on appelle parfois, le bon sens paysan ?
Je pense toutefois qu'un monde plus solidaire avec plus d'amour ou les valeurs chrétiennes seraient vécues serait un monde protecteur pour les plus fragiles. En même temps, c'est vraiment bien de voir l'Eglise progresser dans la compréhension du suicide, mais je ne reprocherai jamais d'une certaine manière que pour l'Eglise, c'est un acte tabou.
Il ne faut surtout pas que le suicide, ou l'euthanasie, puissent être considérés comme des solutions, ça c'est horrible et inacceptable.
J'adhère complètement au discours de JP2, l'évocation de la culture de mort.
Par ce qu'il y a un fait évident pour moi, si pour mon fils, il n'y avait pas eu un commencement de début que le suicide pouvait être acceptable, peut-être, il ne serait jamais passé à l'acte.
Je suis totalement opposé à toute forme de fin de vie, je vais même beaucoup plus loin, un jour, je m'exprimerai là dessus, je suis contre ABSOLUMENT contre le don d'organes, mais c'est un autre débat, mais une réflexion que j'ai fait mienne à partir du suicide de mon fils, et l'intrusion dans ma vie de la philosophie la plus anti humaine qui soit et qui pourtant dirige nos sociétés, le structuralisme. J'y reviendrai.