Réflexion de l'Evangile par l'Art

Matthieu 23:27-32
Tu es beau à l'extérieur, mais à l'intérieur tu es plein d'ossements de morts.

Pèlerins se rendant à la Mecque,
Peinture de Léon Belly (1827-1877),
Peint en 1861,
Huile sur toile
Musée d'Orsay, Paris

Réflexion sur le tableau

La lecture de l'Évangile d'aujourd'hui montre clairement que Jésus s'intéresse davantage à la façon dont les gens sont dans leur cœur qu'à leur apparence. Il veut que ses disciples s'occupent d'abord de ce qui est en eux - leurs attitudes fondamentales, leur générosité et leurs valeurs - et qu'ils ne s'inquiètent pas des apparences. Jésus utilise un langage très fort pour faire valoir son point de vue : "Vous qui êtes comme des tombeaux blanchis à la chaux, qui paraissent beaux à l'extérieur, mais qui, à l'intérieur, sont pleins d'ossements de morts et de toute espèce de corruption". Si ce qui est à l'intérieur est juste, alors cela se verra dans la façon dont nous apparaissons aux autres. Tout au long des Évangiles, nous savons que Jésus avait une très forte aversion pour les faux-semblants. Il recherche l'ouverture et l'honnêteté, l'harmonie entre ce que nous sommes en réalité et la manière dont nous apparaissons aux autres. Mais il sait aussi qu'aucun d'entre nous n'y parvient. Lorsque nous rencontrons d'autres personnes, même nos amis proches, il y a toujours un élément qui nous pousse à montrer un visage plus positif. Jésus reconnaît que nous sommes tous en chemin... nous ne sommes pas encore arrivés... nous sommes des pèlerins... nous faisons de notre mieux. Mais il veut que nous soyons des pèlerins honnêtes. Et nous sommes tous des pèlerins, même si nous ne sommes pas chrétiens. Notre tableau de Léon Belly, datant de 1861, est intitulé Pèlerins se rendant à la Mecque. Il s'agit d'une œuvre de très grande taille (160 cm x 242 cm) qui a obtenu une médaille de première classe au Salon de Paris de 1861. C'est un chef-d'œuvre de la peinture orientaliste. L'orientalisme est l'imitation ou la représentation d'aspects du monde oriental et est devenu très populaire à la fin du 19e siècle. En tant que mouvement artistique, la peinture orientaliste est généralement considérée comme l'une des nombreuses branches de l'art académique du XIXe siècle. L'œuvre représente une caravane de musulmans en route pour le pèlerinage du Hajj à la Mecque. En 1856, l'artiste avait croisé une telle caravane alors qu'il se trouvait en Égypte et avait ensuite travaillé pendant près de trois ans pour créer cette œuvre. La précision avec laquelle Belly a représenté les chameaux et les figures humaines confère à cette peinture une qualité quasi photographique. Belly s'est attaché à donner une image ethnographiquement réaliste d'un pèlerinage, en représentant des personnes d'origines diverses.

by Père Patrick van der Vorst

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Matthieu 25:1-13
Les vierges sages et folles

Le leader de demain,
Peinture de Norman Rockwell (1894-1978),
Peint en 1959,
Huile sur toile
Boy Scouts of America / avec l'aimable autorisation du Musée d'art Médicis

Réflexion sur le tableau

Quand j'étais enfant, j'étais membre des scouts. L'une des devises du mouvement scout est "Soyez prêts". Avant de partir en randonnée, nous devions nous assurer que nous avions tout ce qu'il fallait pour faire face à toute éventualité inattendue. La préparation était presque aussi importante que l'événement qui a suivi. Cinq des demoiselles d'honneur de l'évangile d'aujourd'hui n'auraient probablement pas fait de bons scouts. Elles n'étaient pas préparées à l'arrivée tardive de l'époux et, par conséquent, leur huile était épuisée ; avec des lampes à huile vides, elles ne pouvaient pas l'escorter dans la salle des noces. Il y a quelques semaines, lorsque la même parabole faisait partie de nos lectures quotidiennes de l'Évangile, l'un d'entre vous a fait le commentaire suivant : "Pourquoi les vierges sages n'ont-elles pas partagé leur huile avec les vierges folles ? Ne serait-ce pas la bonne chose à faire ? Oui, c'est vrai. Toutefois, la parabole ne porte pas nécessairement sur l'appel à la générosité, mais plutôt sur l'appel à être prêt, à se préparer. La parabole nous invite à être prêts, avec nos lampes allumées, lorsque le Seigneur, l'époux céleste, viendra, que ce soit à la fin des temps ou à la fin de notre vie. La préparation est en effet essentielle. Notre tableau de l'artiste américain Norman Rockwell illustre le rôle joué par le scoutisme dans la famille américaine au cours du 20e siècle. Elle représente un scout dans une pose qui rappelle la sculpture classique. Le mur derrière lui porte un grand logo scout avec les mots "be prepared". D'autres ronds peints sur la surface du mur représentent une lampe à huile avec une bible, une colombe blanche, un arc et des flèches, etc... C'est une peinture charmante d'un jeune homme parfaitement préparé pour le voyage qui l'attend.

by Père Patrick van der Vorst

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Matthieu 25:14-30
À l'un il donna cinq talents, à un autre deux, à un troisième un

La parabole des Talents,
Vitrail exécuté par Clayton & Bell, Londres,
Pour l'église St Edith, Bishop Wilton,
Exécuté à la fin du XIXe siècle,
:copyright: Église St Edith, Bishop Wilton

Réflexion sur le vitrail

Clayton & Bell était l'un des ateliers de vitraux les plus prolifiques de la fin du XIXe siècle en Angleterre. Ils ont exécuté des commandes jusqu'à New York, Sydney et Montréal, ce qui prouve que leur savoir-faire de haute qualité était très demandé. Clayton & Bell excellaient dans l'utilisation des couleurs et étaient passés maîtres dans l'art de raconter des histoires. Dans notre vitrail, nous voyons le maître s'éloigner et, au premier plan, les trois serviteurs avec leurs talents. Le serviteur qui a reçu le seul talent est vu en train de creuser un trou dans le sol ; il est au centre de la composition et de notre réflexion. Une représentation simple, mais très efficace. Qu'est-ce qu'un talent, ou combien valait-il ? Bien qu'il soit difficile de calculer son équivalent exact en monnaie d'aujourd'hui, un talent représentait une somme d'argent considérable. Si l'on considère la solde que les soldats recevaient à cette époque en Grèce, on constate qu'ils étaient payés une drachme par jour. 6 000 drachmes faisaient un talent... Un talent représentait donc une somme très importante. En lisant cette parabole, nous avons tendance à nous sentir désolés pour le serviteur qui n'a reçu qu'un seul talent, mais en réalité, il a reçu une grande quantité. Il a reçu plus qu'il n'en faut pour faire quelque chose de son talent et plaire à son maître. De même que le maître attendait de ses serviteurs qu'ils ne se contentent pas de conserver paresseusement ce qui leur avait été confié, de même Dieu attend de nous tous que nous produisions un rendement en utilisant les talents qui nous ont été confiés à des fins productives et fructueuses. Il est vrai que certaines personnes, dans cette vie terrestre, ont été dotées de plus de talents que d'autres. Nous sommes entourés de personnes qui chantent mieux que nous, qui sont plus habiles, plus douées pour la musique, qui sont de meilleurs enseignants, des écrivains plus accomplis, etc... Mais... même si nous ne sommes pas créés égaux en ce qui concerne les talents qui nous ont été donnés, cette parabole est d'égalité et d'équité. Le serviteur à cinq talents doit travailler aussi dur pour obtenir cinq talents supplémentaires que le serviteur à deux talents pour en produire deux autres. C'est la raison pour laquelle la récompense accordée par le maître est la même. Dieu mesure nos réalisations au degré d'effort que nous fournissons. Le serviteur qui a enterré son talent a donc perdu une formidable occasion de réaliser quelque chose de grand.

by Père Patrick van der Vorst

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Matthieu 16:21-27
Derrière moi, Satan !

Jésus chasse Satan,
Peinture de Carl Heinrich Bloch (1834-1890),
Peint dans les années 1870,
Huile sur toile
Palais de Frederiksborg, Copenhague

Réflexion sur le tableau

Il s'agit probablement des paroles les plus fortes que Jésus ait prononcées dans les Évangiles. Et il les a adressées à Pierre. Imaginez que Jésus dise ces mots à vous ou à moi. Nous serions tout simplement choqués et absolument mortifiés. Pour comprendre ce qu'il voulait dire, nous devons donc examiner de plus près le contexte dans lequel Jésus a prononcé ces paroles. Au début de notre lecture de l'Évangile, Jésus décrit ce qui va lui arriver : être mis à mort et ressusciter le troisième jour. Jésus connaissait son destin. Pierre, qui ne voulait pas voir son ami mourir, suggérait à Jésus de suivre une autre voie que celle à laquelle il était destiné. Ce que Pierre suggérait, c'était que Jésus aille à l'encontre de la volonté du Père. Bien sûr, Pierre n'a pas dit cela intentionnellement : c'est juste sa spontanéité enthousiaste qui l'a encore mis dans le pétrin ! Mais Jésus a pris les paroles de Pierre pour ce qu'elles étaient : suggérer qu'il ne devait pas accomplir son destin. Il a donc considéré les paroles de Pierre comme venant d'un "adversaire" de Dieu. Encore une fois, je ne doute pas que Pierre n'ait pas pleinement compris ce qu'il suggérait. Néanmoins, la suggestion de Pierre était en opposition directe avec la volonté de Dieu. Le mot "Satan" signifie littéralement "adversaire". Cela montre à quel point Jésus était concentré et acceptait ce qui allait lui arriver. Il a accepté la mort sur une croix.... Notre tableau de Carl Bloch montre la détermination et la concentration de Jésus, qui repousse Satan. Rien ne pouvait vraiment empêcher Jésus d'accomplir sa mission.

by Père Patrick van der Vorst

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Luc 4:16-30
Ils lui ont remis le rouleau du prophète Isaïe

Les manuscrits de la mer Morte,
Parchemin, bois et bronze
Écrit principalement en hébreu et en araméen
Écrit entre 408 av. J.-C. et 318 ap.
Découvert entre 1946 et 1956
Musée d'Israël, Jérusalem

Réflexion sur le manuscrit

Le passage de l'Évangile d'aujourd'hui montre Jésus lisant le rouleau d'Isaïe. Dans l'ancien Israël, la tradition voulait que, dans la synagogue, un simple Israélite lise un passage de la Torah le jour du sabbat. Nous avons ici le récit de la manière dont Jésus, en ce jour particulier, a lu à partir d'un tel rouleau, Isaïe 61. À la fin de sa lecture, il a fait une déclaration qui a stupéfié et mis en colère tout le monde : "Ce texte s'accomplit aujourd'hui même, alors que vous l'écoutez". Il leur a dit que les prophéties d'Isaïe s'accomplissaient en ce moment même. Nous devons nous rappeler que lorsque les livres anciens sont mentionnés dans les Écritures, ils se présentaient sous la forme de rouleaux. Il s'agissait de rouleaux généralement faits de peau d'animal, lissée d'un côté pour pouvoir y écrire. Certains des rouleaux les plus impressionnants et les plus rares jamais découverts par l'archéologie sont les rouleaux de la mer Morte, qui ont été mis au jour à Qumran (près de la mer Morte, en Israël) entre 1946 et 1956. Ces manuscrits de la mer Morte (un total d'environ 900 manuscrits ou fragments de manuscrits, écrits en hébreu, en araméen et en grec, datant du IIIe siècle avant J.-C. au Ier siècle après J.-C.) ont été découverts dans une série de douze grottes. L'un de ces rouleaux, découvert dans la première grotte, est le rouleau d'Isaïe. D'une longueur de 24 pieds, il contient 17 feuilles de peau de mouton qui ont été cousues ensemble à l'aide de fils de lin (clairement visibles sur la photographie ci-dessus). Il est étonnant de penser que Jésus aurait lu le passage d'Isaïe d'aujourd'hui à partir d'un tel rouleau. Les manuscrits de la mer Morte sont considérés comme une pierre angulaire de l'histoire de l'archéologie et revêtent une grande importance historique, religieuse et linguistique, car ils contiennent les manuscrits les plus anciens de livres entiers inclus par la suite dans le canon biblique, ainsi que des manuscrits deutérocanoniques et extrabibliques qui témoignent de la diversité de la pensée religieuse de l'époque. En même temps, ils jettent une lumière nouvelle sur l'émergence du christianisme dans les temps les plus reculés, puisque certains des rouleaux remontent au Ier siècle. Jésus a mis en pratique les paroles d'Isaïe en s'occupant des pauvres, des malades et des opprimés. Plus encore, ce passage est un résumé de la vie de Jésus et de sa fin. Jésus a compris sa mission (comme nous l'avons vu hier) et il était prêt à tout pour que la mission de son père soit accomplie....

by Père Patrick van der Vorst

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Luc 4:31-37
Son enseignement les a profondément marqués

Le grand-père raconte une histoire,
Peinture de Albert Anker (1831-1910),
Peint en 1884,
Huile sur toile
Musée des beaux-arts de Berne

Réflexion sur le tableau

Au début de la lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, Luc nous dit que l'enseignement de Jésus a fait une profonde impression sur tout le monde. C'est parce que ce qu'il a dit et fait a fait une telle impression que tout a pu être transmis de bouche à oreille jusqu'à ce qu'il soit finalement mis par écrit dans nos Évangiles. Les Évangiles ont donc été écrits en grande partie à partir d'une tradition orale. Et cette tradition orale est née du fait que les gens étaient impressionnés par ce qu'ils voyaient. Ces traditions évangéliques orales ont constitué la première étape de la formation des évangiles écrits, l'information étant transmise de bouche à oreille. Les récits étaient au cœur des débuts du christianisme. Nous devons nous rappeler que Jésus est mort vers l'an 33 de notre ère. Pendant trente à quarante ans, il n'y a pas eu de récit écrit de sa vie. Pendant cette période, nous ne disposons que de très peu de documents écrits sur le christianisme. Le premier auteur du Nouveau Testament est Paul, et sa première lettre est datée de 50 à 52 après J.-C., soit une bonne vingtaine d'années après la mort de Jésus. Mais il semble qu'entre la mort de Jésus et la rédaction du premier évangile par Marc, les gens racontaient et partageaient les histoires qui ont abouti aux évangiles. Notre tableau de l'artiste suisse Albert Anker date de 1884 et représente un grand-père racontant une histoire à ses petits-enfants. Nous pouvons imaginer qu'aux premiers temps de l'Église, les gens s'asseyaient avec leurs enfants et petits-enfants et partageaient des histoires sur cet homme extraordinaire, Jésus. Notre charmante peinture représente trois générations de la famille du fermier : le grand-père et la grand-mère (habillés en noir à l'arrière-plan), la fille à gauche tenant un bidon de lait, et les petits-enfants.

by Père Patrick van der Vorst

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Luc 4:38-44
Il a posé ses mains sur chacun d'eux et les a guéris.

Jésus guérit les malades,
Peinture de Gebhard Fugel (1863-1939),
Peint vers 1920,
Huile sur toile
:copyright: Dommuseum Freising, Bavière, Allemagne

Réflexion sur le tableau

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, nous lisons que Jésus guérit des gens. La guérison était essentielle au ministère de Jésus. Le pouvoir de guérison jaillissait en lui pour guérir les paralysés, les aveugles, les sourds et les lépreux, et même pour ressusciter les morts. Mais Jésus savait que les guérisons qu'il opérait de son vivant dépasseraient le temps passé sur terre et serviraient également de symbole physique du pardon. Tout comme il a guéri les malades en son temps, il continue à guérir nos âmes dans l'esprit du pardon. Les guérisons physiques des Évangiles symbolisent quelque chose de plus crucial, de plus essentiel, de plus durable, de plus époustouflant, de plus capital qu'un simple soulagement temporaire des souffrances terrestres... Notre tableau est l'œuvre de Gebhard Fugel, un peintre allemand spécialisé dans les thèmes chrétiens. Jésus n'est pas représenté comme un personnage majestueux, mais plutôt comme quelqu'un qui retrousse ses manches et s'occupe des besoins des malades. Il aide un malade à se redresser. Une grande tendresse se dégage de cette image. Derrière Jésus, nous voyons une femme qui prie après avoir été guérie ; une autre femme touche le manteau de Jésus. Au premier plan, à droite, nous voyons des malades et des aveugles qui attendent avec impatience de rencontrer Jésus. La lumière du soleil qui touche la tête de Jésus lui donne une auréole naturelle. Notre peintre a fondé en 1893 la Société allemande pour l'art chrétien (Deutsche Gesellschaft für Christliche Kunst), en tant que "forum orienté vers un dialogue vivant entre les artistes, les théologiens, les philosophes et les amateurs d'art". Ils se sont penchés sur le pouvoir de guérison de l'art dans la société : en apportant le Christ aux gens, l'art pourrait être une bouée de sauvetage pour les personnes touchées par des traumatismes personnels, la souffrance et la douleur.

by Père Patrick van der Vorst

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Luc 5:1-11
Ils ont tout laissé et l'ont suivi

Venez à moi,
Dessiné par Charles Bosseron Chambers (1882-1964),
Exécuté en 1928
Impression sur papier
Christian Art

Réflexion sur la gravure

Charles Bosseron Chambers était un illustrateur célèbre en Amérique dans la première moitié du 20e siècle. (Il est souvent considéré comme le Rockwell normal de l'art catholique). Ses illustrations vives et directes ont souvent été publiées dans la presse catholique. Son père, un capitaine irlandais de l'armée britannique, s'était converti au catholicisme, et Charles a donc été élevé dans un foyer catholique dévot. En 1916, Chambers déménage à New York et s'installe dans les Carnegie Studios, au Carnegie Hall, où il dispose d'un studio privé. Ce n'est pas un mauvais endroit pour un studio ! Entre 1920 et 1950, des millions de peintures religieuses de Chambers ont été reproduites sous forme d'estampes, de cartes saintes, de calendriers, de couvertures de magazines, etc. Ces reproductions lui ont apporté une reconnaissance nationale et une source régulière de revenus. L'illustration que nous regardons aujourd'hui a été commandée par le diocèse de New York pour aider à promouvoir les vocations à la prêtrise. Nous voyons un jeune homme étudiant des livres. Le Christ au cœur brûlant se tient derrière l'homme. L'homme sur la photo est Thomas F. Lynch (1911-1979), qui a posé pour une série de portraits à la fin des années 1920 et au début des années 1930, encourageant les jeunes hommes à entrer dans la prêtrise. Notre gravure, intitulée "Venez à moi", représente le Christ regardant droit dans les yeux le jeune homme, l'appelant peut-être à la prêtrise. Tout comme Jésus a appelé les douze à le suivre en tant qu'apôtres, comme dans notre lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, Dieu continue d'appeler les hommes et les femmes d'aujourd'hui à une vie de sacrifice et de service aux autres, en suivant le Christ pleinement et inconditionnellement. Comme toute grâce, cette vocation ne peut être acceptée que comme un don non mérité de Dieu. Simon a été appelé par Jésus à sortir de sa zone de confort, à laisser derrière lui le bateau de sa vie passée et à suivre le Christ. Simon a placé ses compétences et ses talents devant Jésus et lui a fait confiance pour qu'ils soient utilisés pour un plus grand bien. Une aventure était sur le point de se dérouler. Cette rencontre a été radicale et a changé la vie....

by Père Patrick van der Vorst

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Matthieu 1:18-23
Anniversaire de la Vierge Marie

La Nativité de la Vierge,
Peinture de Andrea di Bartolo (actif à partir de 1389 - mort en 1428),
Peint vers 1400-1405,
Tempera sur panneau de peuplier
National Gallery of Art, Washington

Réflexion sur le tableau

Nous essayons toujours de nous souvenir des anniversaires de ceux qui sont importants pour nous dans la vie. Nous nous souvenons également des anniversaires de ceux qui sont importants pour notre vie de foi. La personne la plus importante pour notre vie chrétienne est, bien sûr, Jésus, et nous nous souvenons de son anniversaire le jour de Noël. Après Jésus, Marie est la personne la plus importante pour de nombreux chrétiens, et il est tout à fait normal que l'Église se souvienne de son anniversaire. Il est impossible de savoir exactement quand Marie est née, mais le 8 septembre est traditionnellement le jour où l'Église célèbre l'anniversaire de la Vierge. On pense généralement que la date du 8 septembre a été choisie pour célébrer la Nativité de Marie parce que l'année civile commençait à Constantinople le 1er septembre. Les érudits pensent que cette date a été choisie parce qu'il était symbolique que le "début" de l'œuvre du salut soit commémoré près du début de la nouvelle année. La solennité de l'Immaculée Conception de Marie a ensuite été fixée au 8 décembre, soit exactement neuf mois avant. Lorsque nous souhaitons un joyeux anniversaire à quelqu'un, nous rendons en quelque sorte grâce à sa naissance et à sa vie. Aujourd'hui, nous rendons grâce pour la naissance et la vie de Marie. La lecture de l'Évangile pour la fête d'aujourd'hui concerne la naissance de Jésus, plutôt que la naissance de Marie, et c'est tout à fait juste et approprié. Nous célébrons la naissance et la vie de Marie à cause de la naissance de Jésus, parce qu'elle est devenue la mère du Sauveur. Marie renvoie toujours à son Fils ! Marie ne s'offre pas à nous, elle nous offre son Fils, Emmanuel. Notre peinture de la Renaissance italienne, réalisée par Andrea di Bartolo, représente la naissance de la Vierge dans un cadre domestique. Derrière le rideau rouge de son lit, Anna, la mère de Marie, se repose après l'accouchement. Son mari, Joachim, est assis à l'extérieur de la chambre à coucher. Il a un regard calme et serein. Il se rend compte que son nouveau-né n'est pas un enfant ordinaire, et il semble perdu dans ses pensées, ignorant tout de sa compagne. L'enfant Marie se tient sur de solides jambes, soutenue et admirée par deux servantes qui s'amusent les unes avec les autres. Une autre servante verse de l'eau d'une cruche pour qu'Anna puisse se laver les mains. Une quatrième femme entre par la porte, apportant un poulet rôti à la nouvelle mère. Elle nous regarde directement depuis l'extérieur du tableau, nous entraînant dans la scène. L'accent mis sur l'humain et le familier - ce poulet est presque au centre du tableau - rend la Vierge et sa famille accessibles aux spectateurs et fait entrer les événements sacrés dans la sphère de leur propre expérience.

by Père Patrick van der Vorst

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Luc 6:1-5
En marchant dans les champs de blé, ses disciples cueillent des épis.

Epi de maïs avec feuilles (détail de Mais, Blé de Turquie, extrait de Fleurs Dessinées d'après Nature),
Imprimer après Gerard van Spaendonck (1746-1822),
Exécuté entre 1799-1801,
Gravure au poinçon sur papier vélin, finition à la main.
Livre de gravures publié en 1800
Christian Art

Réflexion sur la gravure

Dans la lecture de l'évangile d'aujourd'hui, nous entendons les disciples cueillir des épis de maïs et les manger. Cela semble parfaitement innocent. Mais certains pharisiens remettent en question les actions des disciples et transforment quelque chose de parfaitement inoffensif en critique et en examen sarcastique. Le problème du sarcasme est qu'il exclut. Il n'unifie pas. En faisant des remarques sarcastiques, les pharisiens voulaient se démarquer des disciples. Leurs sarcasmes les plaçaient dans une position supérieure ; ils pensaient qu'ils étaient meilleurs que les autres. En fin de compte, le sarcasme est donc une question d'orgueil et est à l'opposé de l'humilité. Bien sûr, l'humour est bon et les plaisanteries saines sont acceptables, mais s'il se transforme en sarcasme comme dans la lecture d'aujourd'hui, il devient en fait blessant pour l'autre personne et la met mal à l'aise. L'image que nous regardons est littéralement celle du maïs, comme celui que les disciples auraient pu cueillir. Gerard van Spaendonck (1746-1822) était l'un des maîtres de la peinture florale hollandaise. Après s'être installé en France, il a transformé le genre de la peinture florale à Paris, où il a mélangé le réalisme de l'école hollandaise avec l'élégance suave de la manière française de peindre. Il souhaitait refléter la nature telle que Dieu l'a créée. Nous en voyons ici un parfait exemple : un épi de maïs dessiné avec réalisme, élégance et beauté. Comme pour toutes les natures mortes hollandaises, il y a beaucoup de symbolisme derrière ces épis. Les épis de maïs sont synonymes de croissance (ils peuvent atteindre une hauteur de trois mètres), de fertilité (de nombreux épis de maïs poussent sur un seul épi), d'abondance et de prospérité. Mais la menace est également présente dans le tableau... certaines feuilles sont déjà mortes. Le temps de l'abondance ne dure donc pas. Tout passe... tout meurt à la fin. Pas de temps pour le sarcasme, si nous voulons porter des fruits abondants pour le Royaume de Dieu.

by Père Patrick van der Vorst

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Matthieu 18:15-20
Là où deux ou trois se réunissent en mon nom, je suis avec eux.

Intérieur de Saint Bavon, Haarlem,
Peinture de Pieter Jansz. Saenredam (1597-1665),
Peint en 1631,
Huile sur panneau
Musée d'art de Philadelphie

Réflexion sur le tableau

Nous sommes souvent obsédés par les chiffres, et cela est vrai même dans le contexte de l'Église. Nous vérifions combien de personnes viennent à la messe ou s'inscrivent à un événement, à un programme de catéchèse, à un groupe de prière ou à un ministère. La façon dont Jésus voyait les choses est quelque peu différente de la nôtre. Les chiffres ne semblaient pas être un problème pour lui. Il comprenait la valeur de l'unique. Par exemple, il a parlé du berger qui a laissé les quatre-vingt-dix-neuf brebis pour partir à la recherche de celle qui était perdue. Dans la lecture de l'Évangile de ce matin, il déclare que là où deux ou trois sont réunis en son nom, il est là au milieu d'eux. Le plus petit rassemblement dans une minuscule salle paroissiale est tout aussi important que l'immense assemblée dans l'une des grandes cathédrales ou basiliques du monde. En ces temps où le nombre de fidèles diminue, l'Évangile nous enseigne à apprécier l'importance des personnes présentes, même si elles sont peu nombreuses, plutôt que de nous laisser décourager par ceux qui ne sont pas présents. Bien sûr, cela ne signifie pas que nous pouvons nous reposer sur nos lauriers et ne pas essayer d'attirer un plus grand nombre de personnes, mais d'une certaine manière, la lecture d'aujourd'hui peut nous inciter à accepter un peu plus facilement le déclin du nombre de personnes qui fréquentent l'église. Si nous sommes ouverts et réceptifs à la présence du Seigneur parmi nous, aussi peu nombreux que nous soyons, il attirera d'autres personnes à lui à travers nous, et cela déclenchera une nouvelle génération d'adeptes de l'église. Notre tableau de 1631 de l'artiste néerlandais Pieter Saenredam représente l'intérieur d'une église calviniste. L'église est peinte comme un espace plutôt vide et stérile, avec des murs blancs, des fenêtres en verre clair et un manque notable de décoration et de couleur. Même si ce type de peinture d'intérieur d'église est devenu largement emblématique des espaces sacrés du calvinisme néerlandais, il procure un sentiment assez similaire lorsque nous nous rendons dans les églises de nos jours, où il règne un sentiment de vide largement alimenté par le manque de fréquentation des églises. Beaucoup de mes amis me disent qu'ils croient en Dieu mais qu'ils ne ressentent pas le besoin d'aller à l'église. Cependant, le christianisme autonome ne fonctionne pas vraiment, car notre vie de foi a été conçue par Dieu pour être un projet communautaire. Je vous laisse avec une citation du théologien écossais James Denney (1856 -1917) que j'ai trouvée récemment : Quand tu es né, ta mère t'a amené à l'église. Lorsque vous étiez marié, votre femme vous a amené à l'église. Lorsque tu mourras, tes amis t'emmèneront à l'église. Pourquoi ne pas essayer de venir à l'église tout seul de temps en temps ?

by Père Patrick van der Vorst

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Luc 6:6-11
Furieux, ils se mirent à comploter contre Jésus

Dies Irae,
Street Art par Kurt Wenner (né en 1958),
Exécuté en 2017,
Produit à Mantoue, en Italie
Kurt Wenner Artiste

Réflexion sur l'art de la rue

Dans la lecture d'aujourd'hui, nous voyons la mesquinerie et le pinaillage des Pharisiens se manifester à nouveau, en essayant de tromper Jésus. En fait, notre lecture se termine en disant qu'ils allaient maintenant comploter activement contre Jésus. Apparemment, ils ne pouvaient pas se réjouir pour l'homme qui venait d'être guéri. La politique était plus importante. Je pense que nous avons tous une part de pharisien en nous. Nous avons tendance à critiquer, à voir le mauvais côté des gens et nous ne sommes pas toujours généreux dans nos pensées. Sommes-nous heureux lorsque quelqu'un obtient une promotion ? Ou lorsque les enfants de quelqu'un entrent dans une bonne école ? Sommes-nous heureux pour les autres ? Le bénéficiaire de ces grâces peut souffrir que ses amis ne puissent pas sortir un instant de leur propre histoire pour se réjouir pour lui. Et c'est ce que Jésus nous demande de faire aujourd'hui : sortir de nous-mêmes et être heureux pour les autres. De toute façon, nous ne devrions pas nous enfermer dans un "piège à comparaisons", où nous nous comparons constamment aux autres. Si nous sommes dans un tel piège, il peut être difficile d'en sortir. L'image de l'œuvre d'art de rue de Kurt Wenner est utile. Nous voyons des personnes qui luttent pour sortir d'un trou qu'elles ont en grande partie creusé pour elles-mêmes. Intitulée "Dies Irae", elle fait référence à l'hymne latin médiéval du même nom sur le Jugement dernier, traditionnellement chanté lors des messes de requiem. Dies irae (Les premières paroles de l'hymne sont de Thomas de Celano des Franciscains ou de Latino Malabranca Orsini, lecteur au studium dominicain de Santa Sabina, l'ancêtre de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin à Rome. Mozart, Verdi, Berlioz et Saint-Saëns ont tous composé des partitions pour cet hymne.

by Père Patrick van der Vorst

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Luc 6:12-19
Tout le monde dans la foule essayait de le toucher

La main droite de l'artiste,
Dessin de Hendrick Goltzius (1558-1617),
Dessiné en 1588, avec l'inscription "De Hand van Judas Thadeús door H : Goltziús
plume et encre brune, lignes d'encadrement à l'encre brune
Christie's Londres, 10 juillet 2014, vendu pour 2,6 millions de livres sterling.

Réflexion sur le dessin de maître ancien

La dernière ligne de notre lecture de l'Évangile se lit comme suit : "Tous les gens dans la foule cherchaient à le toucher". Et la phrase se poursuit ainsi : "car il sortait de lui une force qui les guérissait tous". Il ne suffisait pas que les gens entendent Jésus ou voient Jésus... non, ils voulaient aussi le toucher. Le toucher traduit certainement une forme de communication plus intime, plus personnelle. Toucher quelque chose ou quelqu'un est très personnel et nous ne le faisons qu'avec les membres de notre famille et quelques amis très proches que nous pouvons serrer dans nos bras lorsque nous les voyons, par exemple. La phrase sur le toucher que Luc ajoute ici à notre lecture souligne l'importance du sens du toucher dans notre vie de foi à tous. Nous aussi, nous voulons toucher le Seigneur, et nous voulons être touchés par lui. C'est ce qui se passe dans les sacrements : il y a un élément physique dans tous les sacrements où nous sommes "touchés" : dans le baptême, l'eau est versée sur nos têtes ; de l'huile est appliquée dans le sacrement des malades, etc... Dans l'Eucharistie aussi, nous prenons le pain dans nos mains ou sur notre langue et nous le mangeons ; nous prenons le calice dans nos mains et nous y buvons. Le sens du toucher y est très réel. C'est avant tout " dans " et " par " les sacrements que nous touchons le Seigneur et que nous lui permettons de toucher notre vie. Ainsi, tout comme le peuple de l'évangile, nous pouvons faire l'expérience de la puissance de guérison et de renouvellement qui vient de Jésus. Notre dessin représente simplement une main, la principale partie du corps que nous utilisons pour le toucher. Le dessin de Hendrick Goltzius a été vendu en 2014 chez Christie's Londres pour 2,6 millions de livres sterling. Notre dessin représente la main droite de l'artiste. Selon son ami et premier biographe Karel van Mander (1548-1606), Goltzius n'avait qu'un an lorsqu'il tomba la tête la première dans la cheminée et se brûla les deux mains sur les charbons ardents. Sa mère essaya de soigner ses mains avec des attelles et des onguents, mais il continuait à souffrir. C'est alors qu'une voisine, sous prétexte qu'elle pouvait faire mieux, enleva les attelles et attacha la main droite de l'enfant dans un tissu. Les tendons de cette main se sont alors soudés et Goltzius n'a pas pu l'ouvrir correctement jusqu'à la fin de sa vie (K. van Mander, Les vies des illustres peintres hollandais et allemands... avec une introduction et une traduction(éd. H. Miedema, Doornspijk, 1994-99, I, p. 386). Une trentaine d'années après cet accident d'enfance, Goltzius a exécuté le présent dessin d'une main, représentée plus grande que nature et d'une grandeur monumentale. Il reflète la douleur et est quelque peu désagréable à regarder. Pourtant, il s'agit à mes yeux d'un véritable chef-d'œuvre.

by Père Patrick van der Vorst

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Luc 6:20-26
Heureux êtes-vous, vous qui êtes pauvres, qui avez faim, qui pleurez...

La douceur,
Peinture de Eustache Le Sueur (1616-1655),
Peint en 1650,
Huile sur panneau
Art Institute Chicago, Collection Charles H. et Mary F. S. Worcester

Réflexion sur le tableau

La version des béatitudes de Luc est contre-culturelle et nous nous sentons donc quelque peu mal à l'aise chaque fois que cette lecture de l'Évangile est abordée. Jésus déclare "heureux" ceux qui sont pauvres, qui ont faim et qui pleurent. Il déclare malheureux ceux qui sont riches, qui sont rassasiés et qui rient. Ce n'est pas ainsi que la société voit les choses. En effet, les béatitudes sont à l'opposé de ce que pensent la plupart des gens dans la plupart des cultures : le succès, le rire, la plénitude sont présentés comme ce que nous devrions rechercher dans la vie. Il y a donc quelque chose de choquant dans ces béatitudes et ces malheurs. Jésus ne dit pas que la pauvreté est une bénédiction en soi. Ce qu'il dit, c'est que les pauvres sont bénis parce que Dieu travaillera à transformer leur situation. C'est le fait d'être vulnérable qui crée un espace où Dieu peut agir. Lorsque nous regardons nos vies, nous pouvons voir que c'est souvent notre besoin qui nous ouvre à Dieu. Lorsque nous sommes pauvres, affamés et que nous pleurons, ce sont les moments où nous avons le plus de chances de faire l'expérience de la proximité et de l'aide de Dieu, car nous nous sentons dépendants de lui. Jésus nous appelle à toujours rechercher cette dépendance à son égard et à nous ouvrir à la présence transformatrice de Dieu. Eustache Le Sueur a peint les huit Béatitudes, les qualités idéales identifiées par Jésus, pour la chapelle privée de la maison parisienne de son mécène Guillaume Brissonnet. Cette personnification de la douceur, peinte en 1650, faisait partie de cette série et accompagnait un retable de l'Annonciation. Les Béatitudes, avec leur fond d'or à motifs, bordent le bandeau inférieur de ce retable. Ici, la personnification de la douceur (l'une des béatitudes de l'Évangile de Matthieu), accompagnée comme il se doit d'un agneau, incarne les paroles du Christ prononcées dans le Sermon sur la montagne : "Heureux les doux, car ils hériteront de la terre."

by Père Patrick van der Vorst

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Jean 3:13-17
La fête de l'exaltation de la Sainte Croix

La découverte et le procès des trois croix,
Peinture de Agnolo Gaddi (1369-1396),
Peint en 1385-87,
Peinture à la fresque
Chapelle de la Chancellerie, Santa Croce, Florence

Réflexion sur la peinture de la fresque

Aujourd'hui, nous célébrons l'Exaltation de la Sainte Croix : la croix comme véritable instrument de notre salut. Cet instrument de torture, conçu pour dégrader les pires criminels à l'époque romaine, est devenu l'arbre qui donne la vie et le symbole de notre foi ! Ce jour rappelle également l'événement historique de la découverte de la Vraie Croix par Sainte Hélène (mère de l'empereur Constantin). Selon la tradition, mentionnée pour la première fois par saint Cyrille de Jérusalem en 348, sainte Hélène, qui approchait de la fin de sa vie, décida, sous l'inspiration divine, de se rendre à Jérusalem en 326 pour fouiller le Saint-Sépulcre et tenter de localiser la croix sur laquelle Jésus est mort. Elle trouva trois croix. Selon une tradition, l'inscription Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum (Jésus de Nazareth, Roi des Juifs) est resté attaché à la Vraie Croix. Une autre tradition (qui est illustrée dans notre fresque d'aujourd'hui) dit que la Vraie Croix a été identifiée lorsqu'un jeune mort que l'on portait sur un brancard a été ramené à la vie après que les trois croix, l'une après l'autre, aient été posées sur lui. La troisième croix, la vraie croix, fut celle qui le ressuscita d'entre les morts. Pour célébrer la découverte de la Sainte-Croix, Constantin ordonna la construction de deux églises sur le site du Saint-Sépulcre et sur le mont Calvaire. Ces églises ont été inaugurées les 13 et 14 septembre 335 après J.-C. et, peu après, la fête de l'exaltation de la Sainte-Croix a commencé à être célébrée à cette dernière date. La fête s'est lentement répandue de Jérusalem à d'autres églises, jusqu'à ce que, en 720, la célébration soit universelle.

by Père Patrick van der Vorst

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