Réflexion de l'Evangile par l'Art

Matthieu 11:25-30
Venez à moi, vous tous qui travaillez et qui êtes accablés

Matthieu 9:18-26
Votre foi vous a redonné la santé

Matthieu 19:27-29

Nous avons tout laissé et nous t'avons suivi

Matthieu 10:1-7
Jésus a convoqué ses douze disciples

Matthieu 10:7-15
Vous avez reçu sans frais, donnez sans frais

Matthieu 10:16-23
Soyez rusés comme des serpents, mais inoffensifs comme des colombes.

Matthieu 10:24-33
Fête de Saint Bonaventure

Matthieu 13:1-9
Imaginez un semeur qui sort pour semer

Réflexion sur le tableau

Ce que j'aime dans le tableau d'aujourd'hui, c'est que l'artiste se concentre uniquement sur les graines elles-mêmes... pas sur les champs, pas sur le semeur. Nous voyons simplement les graines semées par la main, la main du Christ. Le Christ nous enseigne dans cette parabole que les graines représentent la Parole de Dieu et que le sol représente les cœurs de tous ceux d'entre nous qui veulent entendre la Parole. Si nous voulons être cette terre fertile, nous devons faire de la place à la Parole de Dieu ; si nous ne voulons pas être cette terre fertile et que nous avons un cœur de pierre, les graines ne prendront pas racine et seront simplement mangées par les oiseaux, sans produire de fruits. L'artiste a peint quelques touches plus subtiles sur la toile et explique : Nous pouvons être comme une terre fertile et préparer une place pour que la parole de Dieu grandisse en nous. J'ai placé le symbole du poisson dans les graines semées pour nous rappeler qu'une fois que nous avons trouvé la parole, nous devons nousmer et répandre la bonne nouvelle du Christ". Comme toute graine plantée, elle a besoin de germer, d'être nourrie pour produire des fruits. Mais pour que la graine prenne racine, elle doit se débarrasser de sa coquille. Elle doit s'exposer à la richesse des sols pour grandir, à la richesse de la Parole. Mais la graine a besoin de temps pour pousser... le temps entre les semailles et la récolte peut être long, et il faut être patient. La "semence" est également quelque chose de pur ; la semence est bonne. Il n'y a jamais de problème avec la graine elle-même. Le problème survient lorsqu'elle tombe sur le sol, et selon le sol qu'elle trouve, elle poussera ou ne poussera pas, ou ne poussera qu'à moitié. Si la graine ne produit pas ce qu'elle est censée produire, cela signifie que c'est le sol/notre cœur qui est en cause.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 10:34-11:1
Ce n'est pas la paix que je suis venu apporter, mais une épée.

Réflexion sur l'épée rococo

L'œuvre d'art que nous examinons aujourd'hui est une épée allemande, datant d'environ 1740, dont la poignée est ornée de volutes, de coquillages et de feuilles stylisées richement sculptés et surmontée d'un lion tenant un croissant de lune sous sa patte, ce qui fait probablement allusion aux récentes victoires européennes sur les Turcs ottomans en Europe de l'Est. Bien que les épées soient le plus souvent associées à la guerre, elles étaient également utilisées dans d'autres contextes, tels que la chasse, les tournois de jeux ou les costumes de parade. Alors pourquoi Jésus mentionne-t-il une épée ? .... Tous les disciples de Jésus devraient bien sûr être des artisans de la paix et évangéliser sans recourir à la violence. Cependant, la réponse à la Bonne Nouvelle sera mitigée : certains écouteront et accepteront le message, d'autres le rejetteront. De ce fait, des familles seront divisées ou des amis pourront se retrouver en conflit. Ainsi, dans le passage de l'Évangile de Luc d'aujourd'hui, Jésus parle de l'épée en termes de division, et non en termes de violence. Quand une épée coupe quelque chose, elle divise ; elle divise les choses en deux parties... : ceux qui suivent le Christ et ceux qui ne veulent pas le suivre... Dans la lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus reconnaît que sa présence sur terre sera source de division. Certains l'accueilleront et d'autres le rejetteront. Jésus poursuit en expliquant comment nous pouvons l'accueillir. Il dit que "quiconque vous accueille m'accueille, et ceux qui m'accueillent accueillent celui qui m'a envoyé". Nous tous qui avons été baptisés, nous sommes toujours envoyés par Jésus comme ses ambassadeurs. En nous accueillant les uns les autres, nous accueillons Jésus, et en accueillant Jésus, nous accueillons Dieu le Père. Une seule famille, solidaire, dans un monde souvent hostile à la foi chrétienne.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 11:20-24
Jésus a commencé à faire des reproches aux villes

LE GLOBE TERRESTRE REPRÉSENTÉ EN DEUX PLANS-HÉMISPHÈRES,
Carte par Jean Baptiste Nolin (1657-1708)
Gravure et coloration à la main sur papier,
Réimpression publiée en 1775
:copyright: Sotheby's Londres, 14 novembre 2017, lot 23, vendu 12 000 £.

Réflexion sur la cartographie

Non seulement nous sommes, en tant qu'individus, appelés à la conversion par Jésus, mais des sociétés entières sont appelées de toute urgence à devenir plus justes et plus égales. En tant qu'individus, nous faisons tous partie de la texture de la société et nous ne pouvons donc pas vivre notre foi de manière isolée. Quoi que nous fassions ou pensions, ou quelle que soit la manière dont nous agissons, cela affecte d'autres personnes autour de nous. Nous sommes des citoyens, nous faisons partie d'un ensemble plus vaste. Le langage dur que Jésus utilise dans notre lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, lorsqu'il condamne certaines villes et leurs sociétés, montre que si Dieu ne se lasse pas de révéler sa puissance et de faire preuve de miséricorde à notre égard, nous, en tant que société, restons libres d'accepter ou non son message. Après l'épée allemande d'hier, nous restons dans les arts du XVIIIe siècle avec cette magnifique carte du monde publiée à Paris en 1775. Il s'agit d'une grande carte murale hémisphérique double, gravée et colorée à la main, entourée de 16 petites vignettes illustrant des événements historiques liés à certains des lieux figurant sur la carte. C'est la cartographie française à son meilleur. On y voit des villes mentionnées. Des villes qui, aujourd'hui, seraient probablement réprimandées par le Christ pour n'avoir pas accepté son message. Certaines des premières cartes connues, trouvées dans des grottes, remontent à 16 500 ans avant notre ère et montrent le ciel nocturne plutôt que la Terre. Dans l'ancienne Babylonie, les cartes étaient produites principalement sur des tablettes d'argile. Les Grecs ont créé les premières cartes en papier utilisées pour la navigation. Anaximandre (611-546 av. J.-C.) a été le premier des Grecs de l'Antiquité à dessiner une carte du monde connu et, à ce titre, il est considéré comme l'un des premiers cartographes. Mais ce n'est que dans les années 1500 que l'exploration européenne du monde a permis la création de cartes telles que celle que nous avons aujourd'hui, montrant diverses parties du monde qui n'avaient pas été cartographiées auparavant. Pour la petite histoire, lorsque Jean Baptiste Nolin a publié cette carte, il a été accusé de plagiat. Il a été découvert qu'il avait copié la forme de la Californie (la représentant comme une péninsule plutôt qu'une île) et l'embouchure du fleuve Mississippi, à partir d'un globe manuscrit de Guillaume Delisle, sur lequel il travaillait depuis 1697. Un procès de six ans s'ensuit, au cours duquel Nolin nie ces accusations. Nolin est finalement reconnu coupable et se voit ordonner de cesser de produire cette carte...

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 11:25-27
Jésus s'est exclamé : "Je te bénis, Père

Réflexion sur le tableau

Parfois, les lectures de l'Évangile nous donnent un bel aperçu de la vie de prière de Jésus. La lecture de l'Évangile d'aujourd'hui est l'une de ces lectures précieuses. Nous connaissons la prière de demande de Jésus dans le jardin de Gethsémani : "Père, éloigne de moi cette coupe". Mais la prière de Jésus dans l'Évangile d'aujourd'hui est une prière de louange. Elle commence par les mots "Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre". Jésus loue Dieu pour les voies mystérieuses qu'il emprunte, des voies qui semblent paradoxales à l'observation humaine. Jésus bénit Dieu pour avoir caché le message de Jésus aux érudits et aux intelligents et pour l'avoir révélé à de simples enfants. Ce ne sont pas les experts religieux, les maîtres de la loi juive, qui apprennent à connaître Dieu tel que Jésus le révèle. Ce sont plutôt ceux qui auraient été considérés comme religieusement et théologiquement analphabètes qui apprennent à connaître Dieu dans et par le ministère de Jésus. Ceux dont le cœur est ouvert à Dieu se verront tout révéler. La prière de Jésus à son père est un bel exemple du Père et du Fils qui cherchent à nous attirer dans leur amour mutuel. C'est une prière qui nous fait regarder vers le haut, vers l'amour entre le Père et le Soleil. En regardant vers le haut, nous voyons la beauté et l'amour entre eux. En parlant de regarder vers le haut, je suis récemment tombée sur ce nouveau tableau, peint en 2023, par Erin Hanson. La toile est inspirée d'une scène locale de l'Oregon que Mme Hanson a repérée non loin de chez elle. En tant que spectateur, nous regardons un cerisier en fleurs, et ce n'est qu'en regardant vers le haut que nous voyons toute sa beauté et les myriades de tonalités roses. Les cerisiers en fleurs durent généralement une semaine, puis, aussi vite qu'ils nous ont gratifiés, leurs pétales tombent comme la neige et l'attente de la prochaine floraison commence...

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 11:28-30
Oui, mon joug est facile et mon fardeau léger.

Bœufs labourant un champ,
Peinture de George Arthur Hays (américain, 1854-1945),
Huile sur toile
Exécuté en 1900
Avery & Dash Collections, tous droits réservés

Réflexion sur le tableau

Dans cette très courte lecture d'aujourd'hui, Jésus utilise l'image d'un joug. La plupart de ses auditeurs de l'époque étaient probablement engagés dans l'agriculture ou la pêche, de sorte que l'image du joug a dû les séduire ; c'est sans doute moins le cas aujourd'hui, à notre époque d'agriculture industrialisée. Néanmoins, il est assez facile de travailler avec cette image que Jésus nous a donnée. Un joug maintient deux bœufs ensemble pendant qu'ils labourent les champs, en préparation d'une nouvelle saison de plantation. Les deux bœufs doivent travailler ensemble. Le bœuf le plus fort conduit le bœuf le plus faible, se frayant un chemin à travers les champs et la vie, labourant une rangée à la fois, afin de mener à bien leur tâche. Nous, les humains, sommes le bœuf le plus faible, ayant besoin de force, de conseils et d'encouragements de la part du Christ. Le tableau d'aujourd'hui représente des agriculteurs en train de labourer leur champ ; la lumière douce indique probablement qu'il s'agit du début de la matinée. La moitié gauche du tableau montre le champ déjà labouré, le passé ; la partie droite doit encore être labourée, le futur. Tous les bœufs et les agriculteurs doivent travailler ensemble, en parfaite harmonie et synchronisation, pour préparer les champs et planter les cultures en vue de la récolte future. L'artiste George Arthur Hays était connu pour ses peintures agricoles de vaches, de moutons et de bœufs qui représentaient un mode de vie en voie de disparition rapide à l'époque où il les a peintes, en 1900. Un joug est conçu pour deux animaux. Cet instrument agricole rassemble la force de deux animaux pour tirer une charge qu'il est impossible à un animal de tirer seul. Lorsque Jésus utilise le mot "surchargé" dans l'Évangile d'aujourd'hui, il suggère que si nous voulons tirer cette charge par nous-mêmes, nous sommes surchargés. Nous ne pouvons tout simplement pas le faire par nous-mêmes.

by Père Patrick van der Vorst

https://mailchi.mp/1426e98caafa/john-622-29-andy-warhol-do-not-work-for-food-that-cannot-last-but-for-food-that-endures-to-eternal-life-13426912?e=e36aad0f0a

Matthieu 12:1-8
Ce que je veux, c'est la pitié, pas le sacrifice

Matthieu 13:24-30
Laissez-les grandir jusqu'à la récolte

Réflexion sur la gravure

Notre gravure a été publiée en 1585. Elle s'inscrit dans le contexte de la Contre-Réforme, lorsque l'Église catholique a réagi à la réforme protestante qui a débuté vers 1520. L'imprimerie est devenue un moyen important pour les protestants et les catholiques de diffuser leur message. Pour la première fois dans l'histoire, des images et des textes pouvaient être publiés en masse et diffusés à grande échelle, presque comme des pamphlets. Les deux groupes ont utilisé l'imprimerie pour transmettre leur message à l'ensemble de la population. C'était tout aussi révolutionnaire que l'avènement de l'internet et des médias sociaux au 21e siècle, qui permettent aujourd'hui d'atteindre encore plus de personnes. Cette estampe du graveur flamand Pieter Furnius montre graphiquement ce que signifie la parabole d'aujourd'hui. Pour les yeux du XVIe siècle, cette représentation aurait été effrayante, graphique et stimulante. Nos yeux du XXIe siècle se sont habitués à voir des images de violence, de tromperie et de mal par le biais de la télévision, des journaux et de l'internet. En revanche, au XVIe siècle, l'art tel que cette gravure aurait eu un impact considérable. On y voit Satan, représenté comme un homme monstrueux avec une tête de sanglier, des pieds en sabots et des mains humaines, en train de semer de l'ivraie. Les personnes endormies au premier plan indiquent qu'il fait nuit et que les gens dorment, comme dans la parabole. L'ivraie est une plante difficile à traiter, car il est pratiquement impossible de la distinguer des jeunes pousses du blé sain. D'une certaine manière, la parabole ne parle pas seulement de la manière dont nous devons être conscients que le mal nous surprend lorsque nous sommes endormis (spirituellement), mais aussi de la confiance en Dieu, qui s'occupera de la récolte. Lorsque nous laissons l'ivraie parmi le blé, au lieu d'essayer de l'extraire, Dieu finira par tout récolter et séparera l'ivraie du blé sain.... Lorsque nous voyons de grandes injustices ou le mal autour de nous, nous devons parfois avoir confiance et être assurés que Dieu aura le dernier mot. Dieu est un "agriculteur" patient et tolérant, qui se préoccupe avant tout du "bon grain", le blé, qu'il a semé au départ. Il ne compromettra pas sa croissance en essayant d'extraire les mauvaises herbes au fur et à mesure de la croissance des cultures du champ. Non, il est patient et enlèvera les mauvaises herbes du bon blé au moment de la récolte.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 12:38-42
Le seul signe qui lui sera donné est celui du prophète Jonas.

Réflexion sur le sarcophage paléochrétien

Les scribes et les pharisiens attendent un signe divin de la part de Jésus. Rien n'a beaucoup changé, car même aujourd'hui, dans le monde sophistiqué dans lequel nous vivons, les gens recherchent des signes extérieurs. Souvent, nous prions même pour obtenir des signes. Le problème, c'est qu'en demandant des signes, on a l'impression de se débarrasser de la nécessité d'une prise de décision personnelle. Si je reçois un signe clair, alors je ferai ceci...". Mais combien de fois recevons-nous un signe clair ? Rarement. La construction de la foi repose sur un engagement continu d'amitié avec le Christ et d'amour pour ceux qui nous entourent : nous trouverons les réponses dont nous avons besoin dans notre amitié avec le Christ et dans sa douce guidance. Dans notre lecture d'aujourd'hui, Jésus nous dit qu'il n'a qu'un seul signe à nous donner : lui-même après la résurrection. Jésus établit un parallèle avec Jonas, dont la prédication a conduit les habitants de Ninive à changer de vie. C'est aussi ce que Jésus a fait : nous apporter la Bonne Nouvelle, afin que, comme eux, nous changions nos habitudes. Notre façade de sarcophage en marbre sculpté a été découverte lors de la construction de la nouvelle basilique Saint-Pierre au XVIe siècle. Jusqu'alors, il avait été enterré. L'avant gauche représente l'une des histoires préférées des premiers chrétiens : l'histoire de Jonas et du gros poisson. À gauche, les marins s'apprêtent à jeter Jonas à la mer et à le donner en pâture au gros poisson, qui a l'apparence d'un véritable monstre marin. Le monstre rejette ensuite Jonas avec véhémence sur un rocher stérile, sur lequel il s'allonge et se repose sous un grand ricin que Dieu a fourni pour qu'il puisse se restaurer. D'autres scènes sont également représentées, comme la résurrection de Lazare et deux scènes apocryphes de Pierre baptisant ses charbonniers et de Pierre arrêté.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 20:20-28
Peux-tu boire la coupe que je vais boire ?

Réflexion sur le calice d'argent

Dans la lecture d'aujourd'hui, Jésus demande : "Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ?". Il s'agit bien sûr d'une référence directe à son offrande sacrificielle que nous commémorons au cours de l'eucharistie, par l'utilisation d'un calice. L'utilisation d'un calice pour contenir le vin sacramentel remonte au début du christianisme. Le modèle est dérivé du calice de l'Antiquité romaine, qui était un récipient à boire composé d'une coupe fixée sur un support, et qui était couramment utilisé lors des banquets. Les premiers calices étaient généralement constitués d'une coupe beaucoup plus grande que de nos jours. Notre exemple du VIe siècle le montre bien. Au fil du temps, la taille de la coupe a diminué et la base s'est élargie pour une meilleure stabilité. Le fait d'avoir une coupe plus petite tendait également à indiquer que ce que contenait la petite coupe (souvent en forme de tulipe) était très précieux. Les calices sont souvent dotés d'un pommeau ou d'un nœud à l'endroit où la tige rencontre la coupe, afin de faciliter l'élévation. Le calice est simplement le site le vase le plus sacré du culte liturgique chrétien. L'Instruction générale du Missel romain préparée par le Bureau de la Liturgie de la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles stipule :  327. Parmi les éléments nécessaires à la célébration de la Messe, les vases sacrés sont particulièrement honorés, notamment le calice et la patène, dans lesquels le pain et le vin sont offerts et consacrés, et dans lesquels ils sont consommés.. 328. Les vases sacrés doivent être en métal précieux. S'ils sont faits d'un métal qui rouille ou d'un métal moins précieux que l'or, ils doivent généralement être dorés à l'intérieur.. 329. Selon le jugement de la Conférence des évêques, dont les décisions ont reçu la recognitio du Siège apostolique, les vases sacrés peuvent aussi être fabriqués à partir d'autres matériaux solides qui, dans l'opinion commune de chaque région, sont considérés comme précieux ou nobles, par exemple l'ébène ou d'autres bois plus durs, à condition que ces matériaux soient adaptés à l'usage sacré. Dans ce cas, il faut toujours donner la préférence à des matériaux qui ne se cassent pas facilement et ne se détériorent pas. Cela s'applique à tous les récipients destinés à contenir les hosties, tels que la patène, le ciboire, la pyxide, l'ostensoir et d'autres objets de ce type. 330. En ce qui concerne les calices et les autres vases destinés à servir de réceptacle au Sang du Seigneur, ils doivent avoir une coupe faite d'un matériau qui n'absorbe pas les liquides. La base, en revanche, peut être faite d'autres matériaux solides et dignes d'intérêt. Etc... Je partage avec vous ces références tirées du missel romain, car elles constituent une lecture intéressante. Notre calice byzantin représente un personnage portant un évangéliaire et brandissant un encensoir. Il s'agit probablement de saint Étienne. Il est l'un des sept premiers diacres de l'Église chrétienne et son premier martyr (Actes des Apôtres 6 et 7). Il était un saint populaire dans tout le monde chrétien à cette époque, en particulier en Syrie où ce calice a été fabriqué.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 13:1-9
Un semeur est sorti pour semer

Réflexion sur le bois gravure sur papier

La parabole du Semeur est probablement l'une des paraboles qui nous est la plus familière. C'est aussi son problème. Nous pensons connaître cette parabole et nous avons donc tendance à la survoler chaque fois que nous lisons ou entendons cette lecture de l'Évangile. Lorsque Jésus a vu l'agriculteur sortir pour semer des graines, cela lui a rappelé la manière dont Dieu était à l'œuvre dans son ministère. Jésus a remarqué que l'agriculteur dispersait les graines avec abandon, presque avec insouciance, sans savoir sur quel type de sol elles tomberaient. Jésus décrit ensuite quatre types de sol différents : le sol en bordure du chemin, les zones rocheuses, le sol avec des épines et le bon sol. Ces quatre sols décrits par Jésus ne sont pas seulement des sols physiques, agricoles, mais aussi les sols intérieurs de nos cœurs humains. Ce sont les différents paysages de nos âmes humaines. La vérité est que nous ne sommes probablement pas un seul type de sol. Nous sommes une combinaison des quatre. Dans certains domaines de notre vie, nous sommes comme le roc, où nous ne voulons tout simplement pas que le message de Dieu pénètre. Dans d'autres domaines de notre vie, nous sommes plus ouverts à l'action du Christ. Par exemple, nous pouvons être un sol fertile et doux dans notre vie familiale, mais être comme des rochers dans notre vie professionnelle. Mais le Christ nous demande d'étendre les champs de bonne terre autant que possible dans tous les domaines de notre vie. Dans la gravure sur bois que nous regardons aujourd'hui, nous voyons toutes les terres : les rochers, les épines, les oiseaux qui picorent les graines... et puis la bonne terre dans la partie supérieure droite où le semeur sème abondamment et résolument les graines. Dieu, le Semeur divin, veut que sa semence tombe sur un bon sol, riche et nourri. Aucune terre, aucun champ, aucune personne n'est laissée sans semence. Aucun terrain n'est déclaré indigne des graines du Semeur. Cependant, c'est à nous de cultiver la bonne terre.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 13:10-17
Les mystères du royaume des cieux

Réflexion sur la peinture de la fresque

Dans la lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus reconnaît que son enseignement et l'ensemble de son ministère ont quelque chose de mystérieux. Il est conscient que nous ne pouvons tout simplement pas saisir tout ce qu'il dit. C'est pourquoi il a besoin de nous parler en paraboles pour nous aider à comprendre ce qui dépasse notre esprit humain. La lecture de l'évangile suggère que nous devons nous engager avec Jésus et répondre à son invitation avant de pouvoir le comprendre. Plus nous grandissons dans cette relation avec lui, plus nous verrons et entendrons de choses. En ce sens, "quiconque a recevra davantage". Les cœurs et les esprits doivent travailler ensemble. La foi ne peut jamais être uniquement l'un ou l'autre. Nous avons besoin de foi et de raison. La foi sans la raison basculerait rapidement dans la superstition, et avec notre esprit seul, nous ne pouvons pas raisonner pleinement notre chemin vers Lui. La foi et la raison sont les deux faces d'une même pièce et sont inséparables. La raison mène à la foi et la foi mène à la raison. Notre fresque à la Galleria dei Candelabri des Musées du Vatican représente les figures de la Foi et de la Raison réunies. À l'arrière-plan, on voit saint Thomas d'Aquin en train d'enseigner. Le pape Léon XIII (1810-1903), qui a commandé cette fresque, souhaitait que saint Thomas d'Aquin et sa philosophie occupent une place centrale dans la théologie catholique. Léon XIII était le deuxième pape le plus âgé de l'histoire (après Benoît XVI) et est peut-être mieux connu pour avoir écrit la première grande encyclique sociale de l'Église, Rerum Novarum. Il s'est également efforcé de se rapprocher du monde scientifique, a fondé des centres d'études théologiques et bibliques et a ouvert les archives du Vatican aux chercheurs catholiques et non catholiques. Il a également été le premier souverain pontife à promouvoir le dialogue œcuménique. La raison a besoin de la foi pour éclairer même les vérités auxquelles elle a accès. Mais la foi a aussi besoin de la raison. Ou, comme l'a dit Jean-Paul II dans son encyclique de 1998 Fides et Ratio (accéder au document complet ici) : La foi et la raison sont comme les deux ailes sur lesquelles l'esprit humain s'élève vers la contemplation de la vérité !

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 13:18-23
Celui qui a reçu la semence dans les épines...

Réflexion sur l'œuvre d'art contemporaine

L'artiste italien de l'Arte Povera Giuseppe Penone a réalisé cette œuvre en utilisant des épines attachées à une toile. Je vous montre une photo détaillée de son œuvre, afin que vous puissiez voir clairement les épines. Ces épines acérées, pointues et menaçantes contrastent fortement avec la toile blanche, pure et lisse. À la fin des années 1960, Penone a commencé à développer son style artistique dans les forêts près de sa ville natale de Garessio, en Italie. En reconnaissant, en modifiant et en interagissant avec les cycles naturels de la forêt, en utilisant les divers matériaux que la forêt lui offrait, il a estompé la distinction entre son propre corps et les arbres qui l'entouraient. Son art ne fait plus qu'un avec la nature et la nature ne fait plus qu'un avec son art. Les épines dont parle Jésus dans la parabole du semeur sont en quelque sorte notre œuvre d'art d'aujourd'hui. Notre âme est la toile blanche, lisse et pure, prête à recevoir la Parole de Dieu. Cependant, des épines poussent à la surface, empêchant la Parole de pénétrer pleinement dans nos cœurs. Jésus mentionne deux choses qui agissent comme des épines dans nos vies : les soucis du monde et l'attrait des richesses. Des soucis, bien sûr, nous en avons tous. Mais Jésus nous invite à ne pas laisser ces soucis prendre le contrôle de notre âme. La prière peut briser le pouvoir de nos soucis et nous aider à mettre les choses en perspective. Les richesses, en revanche, sont comme un faux dieu qui cherche à être adoré. Oui, les richesses offrent la sécurité et la liberté, mais elles ne nous combleront jamais. Seul le Christ peut nous combler totalement et répondre à tous nos besoins....

by Père Patrick van der Vorst

Luc 10:38-42
Marthe travaille, Marie écoute

Réflexion sur le tableau

Nous célébrons aujourd'hui la mémoire des saints Marthe, Marie et Lazare. Le 26 janvier 2021, le pape François, pour souligner l'importance de l'esprit de famille de la maison de Béthanie où Jésus aimait séjourner, a établi ce mémorial, remplaçant le précédent mémorial de Sainte Marthe. Notre tableau de la fin du XIXe siècle, réalisé par le peintre polonais basé à Rome Hendryk Siemiradzki, représente Jésus dans leur maison. Le jeu de lumière dans ce tableau est vraiment exquis : regardez les ombres sur les surfaces en pierre, la lumière et l'ombre sur le manteau du Christ et sur le tapis habilement peint à l'avant. La lumière n'est pas seulement importante dans les compositions picturales, mais aussi dans notre approche de la lecture des Évangiles. Nous avons souvent besoin de lire certaines de ces histoires familières sous un nouvel angle, avec une approche nouvelle. Nous connaissons probablement tous l'histoire de Marie et Marthe : Jésus leur rend visite, Marie s'assoit à ses pieds pour l'écouter, tandis que Marthe fait tout le travail de service, Marthe se plaint à Jésus, puis Jésus lui dit que Marie a choisi "la meilleure part"... En lisant ce passage, nous nous demandons qui nous sommes dans cette histoire ? Êtes-vous Marthe, occupée et préoccupée par de nombreuses choses, ou êtes-vous Marie, assise et à l'écoute du Maître ? La vérité est que nous avons un peu des deux en nous. Aucune des deux sœurs n'a tort dans ce qu'elle fait. Toutes deux sont des personnes de qualité. Servir les autres est un mode de vie chrétien très noble ; passer du temps avec Notre Seigneur pour écouter ce qu'il a à nous dire est tout aussi important et nécessaire. Dans notre culture d'horaires chargés et de vie professionnelle intense, nous sommes tentés de mesurer notre valeur en fonction de notre activité et de ce que nous accomplissons. Comme Martha, il est probablement vrai qu'une grande partie de nos activités découle des intentions les plus nobles. Mais si toutes nos activités ne nous laissent pas le temps d'être tranquilles et paisibles en présence du Seigneur et d'écouter la parole de Dieu, nous risquons de finir par être anxieux et agités... En ce qui concerne notre relation avec Jésus, il y a un temps pour être actif en sa faveur, et un temps pour se taire et écouter sa parole. Nous devons être attentifs à la fois à la Parole du Seigneur et à l'Œuvre du Seigneur !

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 13:44-46
Le royaume des cieux est comme un trésor caché dans un champ.

Réflexion sur le tableau

Notre tableau attribué à Rembrandt et Gerrit Dou est divisé en deux en diagonale (du coin supérieur droit au coin inférieur gauche). La moitié supérieure gauche représente un paysage avec des montagnes et une ville au loin. La moitié inférieure droite montre un homme devant un trésor qu'il vient de découvrir. Cependant, il ne regarde pas le trésor, mais il regarde la moitié supérieure gauche, le paysage, l'horizon, dans une attitude méditative. Cet homme a dépassé le moment où le riche trésor l'a impressionné. On le voit déjà réfléchir à la suite des événements : maintenant qu'il a trouvé le trésor caché tant attendu, il est résolu à vendre tout ce qu'il possède pour pouvoir acheter le champ. Le trésor que l'homme a découvert est le Christ lui-même. À côté de la pelle de l'homme se trouve un bouquet d'acanthes sauvages, symbole de la vie durable... Cela confirme que le trésor que nous trouvons en Jésus est éternel. La parabole d'aujourd'hui montre comment nous devons chercher le trésor de Jésus. Mais tout comme l'homme a dû faire des sacrifices pour acheter le champ, nous sommes également invités à nous séparer de certaines choses, afin d'obtenir quelque chose d'inestimablement plus grand. La valeur du salut dépasse de loin tout ce que nous pouvons rassembler. Rembrandt a connu beaucoup de traumatismes dans sa vie : trois de ses quatre enfants sont morts quelques mois après leur naissance ; sa femme est décédée sept ans après leur mariage ; il a fait faillite quelques années plus tard, etc... Personne mieux que Rembrandt n'aurait compris l'importance de la recherche du "vrai trésor", Jésus-Christ... la seule certitude constante, immuable et solide dans la vie. Si nous croyons vraiment que son trésor est inestimable, alors la valeur de tout ce que nous possédons est insignifiante en comparaison. L'accomplissement de la volonté de Dieu dans cette vie est une perle de grand prix qui vaut la peine d'être recherchée et pour laquelle il faut tout sacrifier.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 13:31-35
Fête de Saint Ignace de Loyola

Réflexion sur la sculpture publique

Nous célébrons aujourd'hui la fête de saint Ignace de Loyola. Dans son texte des Exercices spirituels, il a popularisé l'examen (ou examen de conscience), une prière destinée à vous aider à voir où Dieu a été actif dans votre journée, que vous faites généralement pendant 15 à 20 minutes à la fin de la journée. Mais comment produire une œuvre d'art sur l'examen ? Notre sculpture est une bonne tentative. Réalisée par deux artistes new-yorkais pour l'université de Fairfield, elle représente deux figures identiques de saint Ignace. Les deux figures sont réalisées dans le même moule. Face à face, leur regard est intense, ils se fixent l'un l'autre... ils fixent le même "moi". L'une des sculptures est blanche, l'autre sombre ; lors de l'examen, nous examinons les aspects positifs et négatifs de la journée. J'aime la pose de danseur qui suggère comment, pendant l'examen de conscience, nous dansons autour de certains sujets, événements, défauts... L'examen devrait en effet être une pratique joyeuse. Les visages de chacune des sculptures ont été créés à partir d'un moulage du masque mortuaire de saint Ignace, auquel les sculpteurs ont eu accès au musée de l'église du Gesù à Rome. Saint Ignace nous a donné ces cinq étapes pour prier l'examen chaque jour, afin de remarquer plus facilement la présence de Dieu : Présence : Se rappeler que nous sommes en présence de Dieu. La gratitude : Rappeler les événements de la journée pour lesquels nous sommes particulièrement reconnaissants. Revue : Passer en revue notre journée du début à la fin, en remarquant les endroits où nous avons ressenti la présence de Dieu. Le chagrin : Nous réfléchissons aux choses que nous regrettons d'avoir faites et nous demandons pardon. Grâce : à la fin de notre prière, nous demandons la grâce de Dieu pour le jour suivant. Saint Ignace de Loyola, priez pour nous.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 13:36-43
La récolte est la fin du monde

Le jugement dernier,
Exécuté par Giotto di Bondone (1267-1337),
Peinture à la fresque,
Exécuté en 1305,
Cappella Scrovegni, Padoue, Italie

Réflexion sur la fresque

Le Jugement dernier est l'un des chefs-d'œuvre de Giotto. Peint dans la chapelle Scrovegni à Padoue, nous voyons tout d'abord les fenêtres du début du XIVe siècle qui représentent la Sainte Trinité, flanquée de part et d'autre d'anges surgissant du ciel, comme dans la lecture d'aujourd'hui "le Fils de l'homme enverra ses anges". Il s'agit d'une belle intégration des fenêtres architecturales dans la composition picturale. Juste en dessous se trouve le Christ, entouré de lumière. Il est majestueux, sans être terrifiant, mais il est là pour juger. De sa main droite ouverte, il sauve ceux qui seront bénis ; de sa main gauche, en revanche, il désigne les âmes damnées pour les jeter dans la fournaise ardente, comme dans l'Évangile d'aujourd'hui. Oui, nous serons tous jugés à la fin de cette vie. Et l'endroit où nous finirons sera basé sur nos actes dans cette vie actuelle et sur notre foi en Christ. Notre destinée éternelle est donc déterminée ici, sur terre. C'est une lecture inconfortable et difficile à digérer, mais le Christ est clair : si nous le recevons comme sauveur, nous ne serons pas condamnés ; si nous le rejetons comme Fils de Dieu, nous serons condamnés. La fresque actuelle l'illustre avec la même clarté : les personnes de gauche au Paradis, les condamnés de droite en Enfer. Nous serons jugés pour la manière dont nous avons répondu dans cette vie à Dieu et à sa Parole. D'une certaine manière, c'est comme vivre le jour de l'examen final : nous pouvons y être préparés ou non. Mais les élèves qui ont été assidus, qui savent ce que leur professeur exige et qui ont travaillé dur pour le mettre en pratique, aborderont ce jour peut-être avec une certaine confiance, bien qu'ils ne soient pas certains du résultat final. Même le fait de penser que nous sommes bien préparés ne garantit pas forcément un bon examen. Qui sait ? Tout ce que nous pouvons faire, c'est nous préparer au mieux et prier, en nous fiant à la miséricorde de Dieu. Pour l'anecdote, Dante, le grand poète de la Renaissance et ami de Giotto, s'est inspiré de cette représentation de l'enfer pour écrire son Inferno.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 13:44-46
Le royaume des cieux est comme un trésor caché dans un champ.

Réflexion sur le calice

Notre lecture de l'Évangile parle d'un homme qui découvre un trésor dans un champ. De nombreux objets conservés dans les musées ont été trouvés de cette manière. De nombreux sites archéologiques sont basés sur ce principe, où des fouilles ciblées tentent de déterrer des trésors. Il arrive aussi que l'on tombe par hasard sur un trésor. L'une de ces découvertes est le calice d'Ardagh. Ce calice, ainsi qu'un grand nombre d'autres objets en métal datant des VIIIe et IXe siècles, a été trouvé dans un champ de pommes de terre à Ardagh en 1868 par deux jeunes garçons de la région, Jim Quinn et Paddy Flanagan. Il est considéré comme l'un des plus grands trésors de l'Église irlandaise primitive. Les deux hommes avaient astucieusement cultivé des pommes de terre à l'intérieur d'un fort circulaire à Reerasta, près d'Ardagh, afin d'éviter les effets du mildiou de la grande famine irlandaise. En creusant entre les racines d'un buisson d'épines, ils ont heurté quelque chose de dur. C'est ainsi qu'ils ont trouvé cette magnifique coupe. Ils l'ont vendue à l'évêque de Limerick, le Dr Butler, pour 50 livres irlandaises. L'évêque a ensuite revendu le calice pour 500 livres irlandaises à la Royal Irish Academy. Il est aujourd'hui conservé au National Museum of Ireland. Le type de calice est appelé calice ministérielIl a été conçu pour distribuer le vin eucharistique à la congrégation. Sa conception, même à l'époque de sa fabrication, était quelque peu démodée et s'inspirait de modèles byzantins communs antérieurs. Jésus dit que le royaume des cieux peut être comparable à la découverte soudaine d'un trésor dans un champ. Jésus veut peut-être dire que certaines personnes trouvent Dieu après une longue recherche, tandis que d'autres peuvent avoir un moment soudain de conversion. Les deux sont de belles façons de trouver Dieu. Dans notre parabole, on a l'impression que le trésor l'a trouvé. Le Seigneur peut nous rencontrer à tout moment, à l'improviste, de manière totalement inattendue.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 13:47-53
Une drague jetée à la mer rapporte un butin de toutes sortes

Réflexion sur l'installation d'art contemporain

La courte lecture de l'Évangile d'aujourd'hui utilise l'image de différentes sortes de poissons dans la mer. De nombreux disciples de Jésus étaient des pêcheurs qui passaient leur vie à jeter leurs filets pour attirer les poissons. Ils pouvaient comprendre cette image et la méthode consistant à séparer les "bons" des "mauvais". Mettre les bons poissons dans des paniers et jeter les mauvais faisait partie de leur vie quotidienne. Jésus leur parlait donc un langage auquel ils pouvaient s'identifier lorsqu'il décrivait le royaume des cieux. Au milieu des années 1990, Damien Hirst a réalisé des installations en utilisant diverses espèces de poissons : petits, grands, sains, malades, bons, mauvais, rares, vénéneux, etc.... toutes sortes de poissons dans le cadre d'installations artistiques à base de formaldéhyde. Chaque poisson est placé dans son propre cadre en plexiglas, attirant ainsi l'attention sur l'individualité de chaque espèce. Jésus mentionne que le filet rassemblera toutes sortes de poissons (croyants, non croyants, riches, pauvres, sains, malades, etc...). Même si Damien Hirst ne pratique plus le catholicisme dans lequel il a été élevé, son art touche souvent à la religion chrétienne. Ses œuvres ont une connotation religieuse, fusionnée avec des éléments scientifiques - ici, l'utilisation de formaldéhyde et l'utilisation d'une armoire médicale pour abriter les poissons. Ce dialogue entre religion et science est un thème récurrent dans l'œuvre de Hirst. La religion et la science ne sont pas opposées l'une à l'autre, elles se complètent... des chemins compatibles vers la connaissance de la Vérité. C'est probablement la raison pour laquelle j'aime Hirst, car à une époque de scientisme (la réduction de toute connaissance à ce qui est scientifiquement ou empiriquement vérifiable), son art démontre de manière très visible que la science et la religion vont de pair et ne sont certainement pas opposées l'une à l'autre. Alors que Hirst a la réputation d'être un enfant terrible En dépit de l'importance de l'art dans la vie, nous devons regarder au-delà et apprécier le caractère visionnaire de son art. Il réintroduit des aspects religieux au-delà du domaine de la science et met ainsi le spectateur au défi. Quoi qu'il en soit, revenons à notre lecture d'aujourd'hui, où nous sommes tous invités à nager vers le Christ et, une fois pris dans le filet à la fin de nos jours, nous serons séparés et, espérons-le, finirons dans le "bon" panier... Nous sommes tous en danger en pensant que nous pouvons décider qui est bon et qui est mauvais ici dans cette vie. Or, lorsque nous portons un tel jugement, nous sommes enclins à nous tromper. Nous voyons le bien en nous plus facilement que le bien chez les autres, et le mal chez les autres plus facilement que le mal en nous. C'est pourquoi la lecture d'aujourd'hui est aussi un appel à l'humilité.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 13:54-58
Fête de Saint Jean Vianney (le Curé d'Ars)

Réflexion sur l'intérieur

Nous célébrons aujourd'hui la fête de saint Jean Vianney (le Curé d'Ars). Notre photo montre sa chambre à coucher dans sa maison d'Ars-sur-Formans, en France. Elle fait partie d'une maison du XVIIIe siècle qui a été conservée en l'état. Le mobilier, les objets religieux et les biens de saint Jean Vianney y sont exposés. Le saint a vécu dans cette maison pendant 41 ans. Depuis 2014, la maison est agréée "Maison des Illustres" et est ouverte aux visiteurs. En 1818, saint Jean Vianney a été nommé par son évêque curé de la paroisse d'Ars, en France. Apparemment, avant son arrivée, la ville était très sceptique à l'égard de la foi catholique. Sur le chemin d'Ars, saint Jean s'est perdu. Il rencontre un jeune berger du nom d'Antoine Givre. Après avoir échangé quelques mots, Vianney avoue au garçon qu'il est perdu. Le petit berger lui indiqua la bonne direction et marcha aux côtés de son nouvel ami prêtre jusqu'à la petite ville de deux cents habitants. On raconte que Saint Jean Vianney, à la fin de leur marche, dit à Antoine : "Merci de m'avoir montré le chemin d'Ars. Maintenant, je vais te montrer le chemin du ciel". L'œuvre de saint Jean dépassait largement les frontières de la petite ville d'Ars. Il passait souvent plus de 16 heures par jour au confessionnal. Les gens venaient de toute la France et d'ailleurs pour confesser leurs péchés et l'entendre prêcher. Il devait être un homme extraordinaire. Sa fête est célébrée aujourd'hui car, le 4 août 1859 à 2 heures du matin, le Seigneur a rappelé son fidèle serviteur à la maison. Pendant près de dix jours et nuits, les gens ont attendu patiemment dans les rues d'Ars pour lui rendre hommage. Trois cents prêtres et plus de six mille personnes assistent à ses funérailles. Tous les villages voisins, dans un rayon de plus de dix kilomètres, ont fait sonner les cloches de leurs églises....

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 14:1-12
La décapitation de Jean le Baptiste

Matthieu 17:1-9
Fête de la Transfiguration du Christ

Transfiguration (Cellule 6),
Peinture de Fra Angelico (1395-1455),
Peint de 1440 à 1442,
Fresco
Convento di San Marco, Florence

Réflexion sur la fresque

Cette fresque de la Transfiguration, réalisée par Fra Angelico (1395-1455), se trouve sur le mur de la cellule 6 du Convento di San Marco à Florence. Nous voyons le Christ debout sur un rocher, préfigurant sa sortie du tombeau. Ses bras sont tendus, préfigurant sa crucifixion. Il est vêtu de "vêtements blancs comme la lumière", comme dans notre lecture de l'Évangile d'aujourd'hui. Une mandorle (réserve ovale pointue) d'une blancheur éclatante l'entoure. Il regarde trois des Apôtres qui sont accroupis à la base du rocher, dans une position d'admiration. Ils conservent cependant un curieux détachement contemplatif par rapport au contenu dramatique de la scène. Sur les bords de la fresque, on voit les figures ombrées de la Vierge et de saint Dominique qui prennent une pose de prière. Au-dessus d'eux apparaissent les têtes de Moïse et d'Élie. Alors qu'il était frère dominicain au monastère San Marco de Florence, Fra Angelico a été chargé de peindre des fresques dans les salles de réunion et les dortoirs des frères laïcs, des novices et du clergé. Avec l'aide d'assistants, il a peint plus de 40 fresques à San Marco. Le commentaire de Pierre dans notre lecture de l'Évangile est vraiment magnifique. Il dit simplement : "Maître, c'est merveilleux pour nous d'être ici". C'est une exclamation qui peut trouver un écho dans notre propre vie. Nous pouvons tous penser à ces moments de notre vie où nous avons senti que c'était merveilleux d'être ici, et où nous avons vraiment ressenti la présence de Dieu. Le Seigneur nous donne ces moments spéciaux où nous sentons vraiment sa présence afin de nous soutenir sur le chemin de la vie.

by Père Patrick van der Vorst

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Matthieu 14:13-21
Le repas des cinq mille personnes

Le miracle des pains et des poissons,
Peinture de Jacopo Tintoretto (Jacopo Robusti, 1518/19-1594),
Peint vers 1545-50,
Huile sur toile
:copyright: Metropolitan Museum, New York

Réflexion sur le grand tableau

La lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, le miracle des cinq pains et des deux poissons, est le seul miracle qui soit rapporté par les quatre évangiles, car le lien avec l'Eucharistie est évident. Les paroles utilisées vers la fin de ce miracle décrivent ce que Jésus a fait avec le pain et sont répétées à chaque messe : ... "Il prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux au ciel et dit la bénédiction. L'Eucharistie contient les mêmes éléments qui font partie de ce miracle : la communauté des personnes rassemblées autour de Jésus ; la transformation d'humbles éléments en un signe de l'abondance des dons de Dieu ; la confiance de l'auditoire en Jésus pour être nourri, etc... et ceux qui ont fait confiance ont reçu plus qu'ils n'en avaient besoin ! Jésus n'a pas produit la nourriture de nulle part. Il prend le peu que nous lui donnons, l'utilise, le multiplie et crée une abondance de dons. Ce que nous donnons à notre Seigneur, il le transforme en quelque chose d'infiniment plus grand. Une foule se rassemble autour de Jésus dans notre tableau de Jacopo Tintoretto. Sa composition large et horizontale est typique des peintures vénitiennes destinées à décorer le mur latéral d'une chapelle, d'une salle de confrérie ou d'une longue salle centrale (appelée portego) d'un palais. Le tableau mesure plus de 4 mètres de large. Tintoret collaborait avec des assistants pour réaliser ces vastes œuvres. L'un des plus grands peintres de Venise, Tintoret a souvent imprégné ses images d'une atmosphère frivole et festive typique de la ville. La multitude n'est pas représentée comme un groupe d'humbles premiers disciples du Christ, mais plutôt comme un assortiment de personnes bien habillées. La scène ressemble davantage à un pique-nique de cour qu'à une parabole du Nouveau Testament. Il s'agit presque d'une représentation de l'anticipation du grand banquet céleste où nous ferons l'expérience de l'hospitalité de Dieu dans toute sa plénitude.

by Père Patrick van der Vorst

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Matthieu 14:22-36
Fête de Saint Dominique

Réflexion sur le tableau

Notre tableau de Filippo Tarchiani, datant de 1607, représente saint Dominique en pénitence. Tarchiani transforme un sujet troublant - le fondateur de l'ordre dominicain du XIIIe siècle se flagellant - en une composition sereine et méditative. Bien qu'il s'agisse d'un portrait, on a l'impression qu'il s'agit plutôt d'une nature morte. Avec l'attention typique d'un peintre de nature morte, il isole une série d'éléments captivants tels que le bouquet de roses Thorne au pied de la croix ou le sablier derrière saint Dominique. Tout est très linéaire, y compris le retable et la table. Le contraste est saisissant avec les plis souples des robes de Dominique, qui ont été partiellement abandonnées. Bien que formé dans la tradition académique de l'art florentin de la fin du XVIe siècle, Tarchiani a effectué deux séjours prolongés à Rome, où il a étudié les œuvres du Caravage et d'Orazio Gentileschi. En fait, entre 1615 et 1616, il a travaillé sur le même projet que la célèbre fille d'Orazio, Artemisia Gentileschi. On retrouve dans ce tableau l'utilisation dramatique de la lumière à la romaine et au caravagesque. Nous célébrons aujourd'hui la fête de saint Dominique. Né en 1170 dans une famille de la noblesse espagnole, il a reçu une bonne éducation et a étudié pendant dix ans à l'université de Palencia. Dès cette époque, on rapporte qu'il se préoccupait du bien-être des autres, en particulier des pauvres, plutôt que de ses propres besoins. Il vendit un jour ses livres (qui étaient considérés comme des objets de luxe avant l'apparition de l'imprimerie) afin de générer de l'argent pour les pauvres. Mais Dieu avait de plus grands projets pour Dominique : fonder un nouvel ordre religieux ayant pour mission de combattre les nombreuses hérésies de l'époque et de contribuer à la diffusion de la véritable doctrine de l'Église. La gaieté et la joie de vivre de saint Dominique sont des caractéristiques remarquées par un certain nombre de personnes qui l'ont connu. La vivacité de son esprit lors de la fondation d'un nouvel ordre a dû attirer les premiers frères vers la congrégation.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 25:1-13
Dix demoiselles d'honneur ont pris leurs lampes et sont allées à la rencontre de l'époux.

Réflexion sur la tapisserie du 17ème siècle

Notre charmante tapisserie norvégienne du XVIIe siècle représente la parabole d'aujourd'hui des cinq vierges sages et des cinq vierges folles qui sont allées à la rencontre de l'époux. Les vierges sont représentées en deux rangées, l'une au-dessus de l'autre. En haut, nous voyons les vierges sages, leurs lampes levées. En bas, les folles tiennent leurs lampes éteintes et pleurent dans leurs mouchoirs. Elles portent toutes des robes de mariée. La partie supérieure des corps est de face, mais elles se tournent légèrement à partir de la taille, de sorte que leurs jupes ornées sont partiellement visibles de profil. Le personnage auréolé en haut à gauche est probablement le Christ, l'époux. Lorsque Jésus nous appelle à le suivre, c'est toujours pour le long terme. Nous nous engageons avec toute notre vie et pour le reste de notre vie. Il nous est demandé de garder notre lumière allumée, dans les bons et les mauvais moments, jusqu'au moment de notre mort. Garder notre lampe allumée, laisser notre lumière briller jusqu'à la fin, et surtout à la fin, peut être un témoignage très puissant de l'amour que nous portons au Christ. Mais le jour de notre mort n'est pas le jour où le Seigneur vient soudainement. Il vient chaque jour de notre vie. Il est bon de penser à cette parabole comme au sentiment agréable que nous éprouvons lorsque nous sommes accueillis par quelqu'un à notre retour d'un long voyage. Le fait d'être accueilli par nos parents, nos enfants ou nos amis après un long voyage nous réchauffe le cœur. L'époux de la parabole d'aujourd'hui, qui est arrivé en retard, a dû être tout aussi heureux de constater qu'au moins quelques-unes des demoiselles d'honneur étaient là pour l'accueillir avec des torches allumées et prêtes à l'escorter jusqu'au banquet de noces, en dépit de son arrivée tardive et de leur longue attente. Comme lui, les vierges préparées l'étaient aussi. Leur joie mutuelle et l'amour qu'elles partagent sont ce que nous célébrons aujourd'hui.

by Père Patrick van der Vorst

Jean 12:24-26
Fête de saint Laurent, diacre et martyr

Réflexion sur la sculpture en marbre

Nous célébrons aujourd'hui la fête de saint Laurent, l'un des sept diacres de l'Église de Rome. Il a été martyrisé le 10 août 258. L'empereur Valérien lui avait ordonné de remettre toutes ses richesses aux autorités romaines. Au lieu de cela, il a donné ses richesses aux pauvres. Laurence s'est alors présenté devant l'empereur avec des hommes pauvres, infirmes et malades. Il a dit à l'empereur que ces personnes étaient "la vraie richesse de l'Église" et que c'était tout ce qu'il pouvait offrir à l'empereur. Offensé par ces propos, l'empereur le condamne à mourir rôti sur un gril. Gardant son sens de l'humour jusqu'à son dernier souffle, il dit célèbrement : "Retournez-moi, j'en ai fini de ce côté !". Notre sculpture de Gian Lorenzo Bernini, datant de 1617, représente ce moment de martyre. Le Bernin n'avait que 19 ans lorsqu'il a sculpté ce marbre. On peut déjà y voir un style très mature. En fait, le Bernin avait vu la Pietà de Michel-Ange à la basilique Saint-Pierre et s'en est inspiré pour sculpter la figure semi-nue couchée de saint Laurent. En fait, dans la biographie du sculpteur, son fils Domenico raconte que pendant la réalisation de cette sculpture, afin de représenter l'expression de douleur du saint sur le chevalet, "il se tenait debout, jambes nues, près de cendres fumantes et vivait ainsi le martyre du saint, tout en utilisant un miroir et un crayon pour dessiner l'expression douloureuse de son visage, et en observant les différents effets que sa propre chair subissait en raison de la chaleur des flammes" (Vita del Cavalier Gio. Lorenzo Bernini, 1713). La taille de la main gauche du saint est énorme. Elle est presque exagérée dans ses proportions pour dire au spectateur "regardez pour qui je fais tout cela... pour Dieu"... en pointant vers le haut. La table en bois sculpté qui supporte la sculpture a la forme d'un arbre enveloppé de flammes, probablement réalisée à partir d'un dessin du sculpteur lui-même.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 16:24-28
Fête de sainte Claire

Réflexion sur le tableau

Nous célébrons aujourd'hui la fête de sainte Claire. Claire d'Assise (1194-1253) fut l'une des premières disciples de saint François d'Assise et fonda l'Ordre des Pauvres Dames, comme on l'appelait à l'origine. L'Ordre des Pauvres Dames était différent de tous les autres ordres ou couvents qui existaient auparavant, car il suivait une règle de stricte pauvreté. Claire a rédigé leur Règle de vie, le premier ensemble de directives monastiques connues pour avoir été écrites par une femme. Après sa mort, l'ordre qu'elle avait fondé a été rebaptisé en son honneur "Ordre de sainte Claire", communément appelé aujourd'hui "Clarisses". Notre tableau de Giovanni di Paolo, datant du milieu du XVe siècle, illustre un miracle accompli par sainte Claire. Elle apparaît dans un grand halo doré et un éclat de lumière (coin supérieur droit) à la femme qui demande de l'aide pour son pauvre enfant, déchiqueté par un loup, que l'on voit au centre de la composition. Selon une tradition picturale médiévale appelée "narration simultanée", le loup qui a attaqué l'enfant est vu deux fois, une fois vivant avec le bras de l'enfant dans sa gueule, et une autre fois frappé à mort au premier plan. L'histoire représentée ici suit la biographie du saint attribuée à Tommaso da Celano (1185-1260), mais elle a été réduite à un minimum d'éléments narratifs. Les personnages aux gestes dramatiques et aux cheveux ondulés sont caractéristiques de Giovanni di Paolo. Dans l'art, Claire est plus souvent représentée portant un ostensoir ou une pyxide, en commémoration de l'occasion où elle a repoussé les soldats envahisseurs de Frédéric II aux portes de son couvent en exposant le Saint Sacrement et en s'agenouillant pour prier. Sainte Claire a vraiment vécu la lecture de l'Évangile d'aujourd'hui : "Quiconque perd sa vie à cause de moi la retrouvera". Sainte Claire, priez pour nous.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 17:14-20
Vous pourriez dire à cette montagne : "Déplacez-vous d'ici à là".

Réflexion sur le tableau

Notre Évangile dit : "Si votre foi avait la taille d'une graine de moutarde, vous pourriez dire à cette montagne : déplace-toi d'ici à là"... Cela m'a fait penser à ce tableau de René Magritte. Il a peint plusieurs versions et compositions différentes autour de ce thème des montagnes. On voit un tableau sur un chevalet représentant une énorme montagne, avec en toile de fond la montagne réelle qui se trouve à l'arrière-plan. Le tableau représentatif se fond dans la réalité de l'arrière-plan. Au centre de la montagne se trouve une tête d'aigle. L'aigle représente la puissance (souvent intégrée dans les drapeaux des nations). Lié à notre lecture de l'Évangile, il souligne ainsi que même la plus petite quantité de foi, de la taille d'une graine de moutarde, peut être une chose très puissante. Dans la lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, les disciples de Jésus se retrouvent impuissants face à la situation désespérée du père d'un jeune garçon. Un père désemparé avait amené son fils aux disciples pour qu'ils le guérissent, mais ils n'ont pas pu le faire. Il peut y avoir des moments dans notre vie où nous avons l'impression qu'une situation nous dépasse. Nous nous sentons impuissants et désemparés. Dans ces situations, nous sommes très conscients de nos propres limites. Je pense que les disciples ont également été surpris de se sentir impuissants et probablement blessés dans leur orgueil. La réponse de Jésus à la question des disciples suggère qu'ils essayaient de guérir ce garçon par eux-mêmes, plutôt qu'en union avec Jésus. En fait, il s'adresse à eux comme à des gens de peu de foi. Jésus leur dit que si leur relation avec lui était plus forte, si leur foi était plus forte, si leur amitié était plus étroite, alors ils auraient pu faire beaucoup plus... Ils se sont amendés, et ont ensuite déplacé des montagnes pour aider à répandre la Bonne Nouvelle dans le monde entier !

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 14:22-33
Jésus marche sur l'eau

Réflexion sur l'œuvre d'art numérique

Parfois, comme Pierre dans notre lecture de l'Évangile, nous pouvons avoir besoin de quitter notre sol solide pour aller vers quelque chose qui semble moins sûr. Nous devons parfois passer d'un espace très familier à un lieu moins familier, à l'inconnu ; du connu à l'inconnu. Il aurait certainement été plus sûr pour Pierre de rester dans le bateau, d'autant plus que la mer était agitée et que les tempêtes faisaient rage. Mais Pierre n'était pas opposé à prendre un risque pour s'approcher de son ami Jésus. La lecture de l'Évangile d'aujourd'hui nous invite donc à examiner notre relation avec le Seigneur et à réfléchir à la manière dont le Seigneur peut nous appeler à franchir une nouvelle étape dans notre relation avec lui. Peut-être sommes-nous trop attachés à nos conforts et à nos routines (qui, bien sûr, sont très bonnes à avoir). Mais lorsqu'il s'agit de notre foi, de notre relation avec le Seigneur, il se peut que nous devions aussi explorer ce qui n'est pas familier. Le Seigneur nous appelle toujours à "venir". Mais peut-être l'invitons-nous davantage à venir à nous qu'à aller vers lui. Nous devons simplement nous offrir à lui de manière nouvelle, chaque jour... sortir de notre bateau familier et "tâter le terrain", pour ainsi dire. Notre œuvre de Daniel Eskridge représente une femme en chemise de nuit blanche, assise sur un gros rocher au bord d'une piscine forestière isolée. Elle trempe un orteil dans l'eau... pour tester... l'eau. Elle tient son autre jambe contre sa poitrine. L'eau est-elle sûre ? Est-elle trop froide pour nager ? Quels dangers peuvent se cacher sous les eaux sombres de la forêt ? La femme est en territoire inconnu.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 17:22-27
Fête de saint Maximilien Kolbe

Réflexion sur le tableau

Nous célébrons aujourd'hui la fête de saint Maximilien Kolbe. Saint Maximilien Kolbe (né Raymund Kolbe) était un frère franciscain conventuel polonais. Pendant l'occupation allemande de la Pologne, il est resté à Niepokalanów, un monastère qui a aidé à cacher, nourrir et habiller 3 000 réfugiés polonais (dont environ 1 500 juifs). En 1941, son journal "Le Chevalier de l'Immaculée" a émis de vives critiques à l'égard des nazis. En 1941, il a été arrêté par la Gestapo pour avoir caché des Juifs et envoyé à Auschwitz, où, dans le cadre le plus horrible qui soit, il a continué à travailler comme prêtre et à offrir du réconfort à ses codétenus. Le 15 juin, il a même pu envoyer une lettre à sa mère : "Chère maman, A la fin du mois de mai, j'ai été transféré au camp d'Auschwitz. Tout va bien en ce qui me concerne. Sois tranquille pour moi et pour ma santé, car le bon Dieu est partout et pourvoit à tout avec amour. Il serait bon que tu ne m'écrives pas avant d'avoir reçu d'autres nouvelles de moi, car je ne sais pas combien de temps je resterai ici. Cordiales salutations et baisers, affectueusement. Raymund." En juillet 1941, trois prisonniers semblent s'être évadés du camp ; en conséquence, le commandant adjoint d'Auschwitz ordonne que dix hommes soient choisis pour mourir de faim dans un bunker souterrain. Lorsque l'un des hommes sélectionnés, Franciszek Gajowniczek, apprend qu'il a été choisi, il s'écrie : "Ma femme ! Mes enfants !" Kolbe s'est alors porté volontaire pour prendre sa place, et il a dirigé les hommes dans la prière et le chant des hymnes à Marie. De la cellule souterraine où ils étaient enfermés montait continuellement l'écho des prières, des chants et des cantiques. Ils sont tous morts peu de temps après. Franciszek Gajowniczek survécut miraculeusement à Auschwitz et assista plus tard à la canonisation de Kolbe en 1982. Saint Maximilien Kolbe, priez pour nous.

by Père Patrick van der Vorst

Luc 1:39-56
L'Assomption de la Vierge Marie

Matthieu 18:15-20
Car là où deux ou trois se réunissent en mon nom, je suis là avec eux.

Matthieu 18:21-19:1
Combien de fois dois-je pardonner ?

Réflexion sur la sculpture

Dans la lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus raconte une parabole sur un serviteur qui a reçu le don du pardon de la part de son maître, mais qui a ensuite refusé de transmettre ce même don à un autre serviteur. Cette parabole célèbre la volonté de Dieu de nous pardonner chaque fois que nous demandons le pardon. Mais c'est aussi une parabole qui nous met au défi de faire exactement la même chose : pardonner quand on nous demande de pardonner. Jésus nous dit donc qu'en fait, c'est une obligation de transmettre le don du pardon de son père aux autres lorsqu'on le lui demande. Mais il est très difficile de pardonner à quelqu'un qui nous a vraiment blessé. C'est ce que reflète la question de Pierre au début de la lecture, lorsqu'il demande à Jésus : "Combien de fois dois-je pardonner à mon frère ? Cette question implique qu'il doit y avoir une limite au pardon. Pierre se montre un peu trop généreux, suggérant que sept fois suffiraient. Mais Jésus demande soixante-dix-sept fois. Il laisse entendre qu'il ne devrait pas y avoir de limite à notre volonté de pardonner. Notre sculpture de Pieter Braecke, datant de 1893, est intitulée "Le pardon". Nous ne savons pas exactement ce qui se passe entre ces deux personnages. Ce que nous pouvons voir, c'est un homme qui se penche en arrière dans une position inconfortable, à moitié nu, les mains serrées en signe de prière ou de supplication. Le visage de la femme (peut-être sa mère) est proche de l'homme, tandis qu'elle dépose un baiser sur sa joue. Elle l'embrasse chaleureusement. Ce dont nous sommes témoins est le moment où une relation est transformée. C'est un moment crucial dans la relation des deux personnes. Les tensions qui existaient ont été dissoutes par la miséricorde et le pardon.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 19:3-12
Le mari et la femme ne sont plus deux, mais un seul corps

Matthieu 19:13-15
N'empêchez pas les petits enfants de venir à moi

Réflexion sur le tableau

Il peut sembler étrange que, dans l'Évangile d'aujourd'hui, les disciples de Jésus essaient d'empêcher les enfants de s'approcher de lui. À l'époque de Jésus, les enfants se situaient tout en bas de l'échelle sociale. Ils étaient tout simplement sans droits ni statut. Les disciples pensaient peut-être que ces enfants n'étaient pas "dignes" de l'attention de Jésus. C'est pourquoi Jésus a dit à ses disciples qu'ils avaient encore beaucoup à apprendre sur les valeurs du royaume de Dieu que le Christ était venu proclamer ! Ceux qui ont peu ou pas de statut ou d'importance dans ce monde ont une place spéciale dans le royaume de Dieu. C'est un message simple et beau à la fois. De nos jours, les personnes qui n'ont pas de statut ou qui sont largement négligées par la société sont probablement les sans-abri. Au début de l'année 2023, 271 000 ménages étaient recensés comme sans-abri en Angleterre. Mais l'ampleur du sans-abrisme est notoirement difficile à quantifier, car il s'agit d'une cible mouvante et souvent les situations ne sont même pas enregistrées. Le sans-abrisme n'est donc pas toujours un problème visible. Le sans-abrisme caché, également connu sous le nom de "sofa surfing", lorsque les sans-abri sont hébergés chez des amis ou des parents, est pratiquement impossible à comptabiliser Dans le contexte actuel de crise du coût de la vie, on prévoit malheureusement que le nombre de sans-abri va encore augmenter, car de plus en plus de familles ne pourront pas payer leur loyer, leur hypothèque ou leur facture d'énergie. De nombreuses personnes seront expulsées. Notre tableau d'Erik Henningsen est saisissant. L'artiste est surtout connu pour ses peintures réalistes sociales représentant des groupes pauvres et exposés dans les années 1880 et 1890. Nous voyons une famille composée de trois générations (grand-mère, mère et fille) après avoir été expulsée. Elles ont été jetées dans la rue froide et enneigée. Plus loin, le père de famille supplie le policier d'avoir pitié de lui et de revenir sur sa décision d'expulsion. Deux hommes plus âgés, sur la gauche, observent cette triste scène. Nous prions aujourd'hui pour tous les sans-abri, sachant qu'ils auront une place spéciale dans le royaume de Dieu.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 15:21-28
Jésus sauve la fille de la Cananéenne

Matthieu 19:16-22
Le jeune homme s'en alla tout triste, car c'était un homme très riche

Réflexion sur le portrait de la Renaissance

Le jeune homme dont il est question dans l'évangile de ce matin est manifestement une personne très bien intentionnée qui mène une bonne vie. Il a été fidèle à tous les commandements mentionnés par Jésus, mais quelque chose le tracasse. Il sent qu'il est appelé à quelque chose de plus. Il se demande : "Que dois-je faire de plus ?". Pour ce jeune homme riche, l'appel à suivre Jésus exigeait qu'il se défasse de ses grandes richesses. C'est ce que Jésus lui a demandé de faire. A ce moment-là, il n'a pas pu répondre à l'appel de Jésus. Bien qu'il ait clairement entendu la voix de Jésus, il n'a pas pu se résoudre à se séparer de ses richesses et à suivre le Christ. Nous lisons donc qu'il s'en alla triste.... Jésus adresse un appel personnel à chacun d'entre nous d'une manière qui lui est propre. Il y a cependant une chose qui nous unit tous dans nos vocations : nous ne trouvons notre sécurité qu'en Dieu et non dans nos réalisations ou nos possessions. Notre trésor ultime se trouve au ciel et non sur la terre. Il existe un grand nombre de peintures représentant des jeunes hommes riches et richement vêtus. J'ai choisi ce Portrait d'un jeune homme tenant une cocarde, peint par Sandro Botticelli vers 1480. Nous ne savons pas exactement qui il représente, mais il pourrait bien s'agir d'un membre de la famille Médicis, puisque Lorenzo de' Medici était l'un des principaux bienfaiteurs de Botticelli. Le tableau représente la jeune beauté idéale dans la société florentine de la Renaissance. L'homme a la peau lisse, ses cheveux sont parfaitement soignés, sa tunique coûteuse est d'un bleu chaud très rare à l'époque. Il tient un médaillon représentant un saint (probablement saint Paul). L'un de ses doigts repose sur une bande gris clair au bas du tableau. Cela donne l'illusion que le médaillon se trouve à un autre niveau du tableau. En janvier 2021, ce portrait a été vendu aux enchères chez Sotheby's New York pour $92,2 millions. Il s'agit du prix le plus élevé pour un Botticelli et le plus élevé pour une œuvre de maître ancien depuis le Salvator Mundi de Léonard de Vinci vendu en 2017 pour $450 millions.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 19:23-30
Il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d'une aiguille.

Matthieu 20:1-16
Pourquoi être envieux parce que je suis généreux ?

Jean 1:45-51
Fête de la Saint Barthélemy

Réflexion sur le tableau

Nous célébrons aujourd'hui la fête de saint Barthélemy, l'un des douze apôtres. Il a beaucoup voyagé pour répandre la parole de Dieu, notamment en Inde, en Éthiopie, en Lycaonie (Turquie actuelle), en Parthie (Iran actuel) et en Arménie. C'est en Arménie que l'apôtre aurait été martyrisé par écorchement et décapitation sur ordre du roi arménien Astyages. Notre tableau représente un incident imaginaire au moment du massacre de la Saint-Barthélemy à Paris, le 24 août 1572, où des milliers de protestants ont été massacrés par des catholiques. Dans notre scène qui se déroule dans un intérieur plutôt lugubre, nous voyons un homme richement vêtu, portant un brassard blanc (signe d'un catholique romain), un chapelet autour du cou, un crucifix fixé sur le bord de son chapeau et l'épée dégainée, se préparant à faire couler le sang. La religieuse implore la pitié au nom des infortunés protestants. Mais l'homme lui retire le bras et s'apprête à suivre l'appel aux armes indiqué par le frère qui fait signe depuis la porte ouverte. Les fleurs (quelques roses et fleurs de la passion) en bas à gauche sont fanées. La fleur de la passion était un symbole reconnu de la souffrance du Christ et était souvent utilisée dans l'art victorien pour indiquer une histoire d'amour vouée à l'échec. Ici, les fleurs fanées indiquent que la ferveur pieuse de l'homme catholique aura une fin tragique. Cette peinture n'a pas été bien accueillie à l'époque. Lorsqu'elle a été exposée à la Royal Academy en 1887, un critique d'art a déclaré que "Sir John Millais déçoit les attentes" et que ses personnages n'offraient "rien d'autre qu'une violence gestuelle dépourvue de sens" (Magazine of Art, 1887, p.272). Alors que Millais montre la pieuse dévotion d'un catholique prêt à tuer pour ses croyances, nous célébrons aujourd'hui le martyre de saint Barthélemy. Il a subi la mort la plus atroce, son corps ayant été entièrement dépouillé de sa peau. Il nous enseigne que pour servir Dieu, nous risquons en fin de compte de nous dépouiller de tout avant de rencontrer notre créateur.....

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 22:34-40
Les commandements de l'amour

Réflexion sur le tableau

Jésus était passé maître dans l'art d'aller à l'essentiel, comme le montre sa réponse à la question que lui pose l'un des pharisiens dans l'évangile d'aujourd'hui : Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi ? Jésus aurait pu donner une longue réponse et tout un exposé théologique, mais il est resté simple et est allé à l'essentiel. Sa réponse déclarait que ce que Dieu attend de nous par-dessus tout, c'est l'amour. Notre amour est d'abord dû à Dieu, mais il n'y a pas d'amour authentique de Dieu s'il ne s'exprime pas dans l'amour de notre prochain. Jésus enseigne qu'aimer Dieu de tout son être est inséparable de l'amour du prochain comme soi-même. Mais Dieu est invisible et notre prochain est visible. Alors comment aimer un Dieu invisible ? N'est-il pas plus facile de s'occuper de son prochain et de faire de la charité ? Les deux sont nécessaires. Se réunir pour célébrer l'Eucharistie est l'un des moyens les plus importants par lesquels Dieu et le prochain se rencontrent, et où chacun d'entre nous peut célébrer son amour de Dieu et de son prochain. Depuis mon ordination sacerdotale le 24 juin de cette année, je suis très conscient de cette dynamique, où, en tant que prêtre, je célèbre la Sainte Eucharistie dans la louange de Dieu, en adorant aux côtés de tous les autres croyants et voisins. C'est la forme la plus élevée de l'amour, la source et le sommet de notre foi. Par la puissance de l'Esprit Saint, j'ai le sentiment, au moment de la consécration, d'être le canal du plus grand miracle du monde. Lorsque je tiens l'hostie sacrée, le corps du Christ, et que je l'élève pour montrer le peuple de Dieu, mes voisins, il ne peut certainement pas y avoir de plus grand moment d'amour. Notre tableau de Jean Prachinetti s'intitule "Séminariste" et représente un jeune homme au pied de la croix. Aujourd'hui, je prie tout particulièrement pour tous ceux qui se forment à la prêtrise et pour les vocations, afin que davantage de personnes répondent à l'appel à célébrer l'acte d'amour suprême qui a lieu dans l'Eucharistie.

by Père Patrick van der Vorst

Matthieu 23:1-12
Ils attachent de lourds fardeaux et les posent sur les épaules des hommes

Réflexion sur la peinture moderne

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus parle de fardeaux. Il se réfère en particulier aux chefs religieux qui imposent des fardeaux inutiles à un peuple déjà accablé par leur interprétation stricte de la loi juive. Auparavant, Jésus avait appelé ceux qui étaient surchargés à venir à lui, leur promettant le repos. Il ne veut donc pas que nous imposions une pression supplémentaire à nos voisins. Il est vrai que la plupart des gens portent des fardeaux d'une manière ou d'une autre. Mais Jésus ne veut pas que nous considérions notre foi comme un fardeau. Au contraire, c'est quelque chose qui devrait nous aider et nous libérer. La volonté de Dieu pour nos vies n'est pas un fardeau. Notre tableau de Satu Helena Pirinen, artiste d'origine finlandaise, représente un homme accablé par la vie. Il porte le poids de la ville, du travail, de la famille, de la maison, etc. Il y a beaucoup de choses à voir dans ce tableau. Il y a beaucoup à voir dans ce tableau. Parfois, la vie peut ressembler à cela. Il se peut que nous ne voyions pas la forêt pour les arbres avec notre travail et nos responsabilités. Jésus avait aussi des fardeaux, car il partageait notre condition humaine. En fait, il s'est laissé accabler par les contraintes de la condition humaine. C'est lorsqu'il était suspendu à la croix du Calvaire que Jésus était le plus accablé. Il n'était pas seulement accablé par sa condamnation à mort par crucifixion, mais aussi par le fait de porter tous nos fardeaux ! Et si nous traversons une bonne période de notre vie, sans nous sentir sous pression, c'est peut-être le bon moment pour aider à porter les fardeaux des autres.

by Père Patrick van der Vorst