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 Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)

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MessageSujet: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMer 20 Avr - 20:33

Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Ddf330f6

PSAUME 1
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083891



Heureux est l'homme
qui n'entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre
planté près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu'il entreprend réussira,
tel n'est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent :
au jugement, les méchants ne se lèveront pas,
ni les pécheurs au rassemblement des justes.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.




MEDITATION :

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_1337779814-frere-franck-dubois

Frère Franck Dubois


 
Mon urgence, je le vois, c’est d’aller lentement. 
Ca, je veux bien. 
Pas à pas, psaume à psaume. 
Un chemin buissonnier, parcouru à pas d’âne. 
Méditer, et ne plus médire. 
Flâner, pour ne pas flétrir !
Un autre avant moi m’a ouvert cette voie : 

le Juste par excellence. 
Le Christ, en son temps, a prié dans ce livre. 
Ces psaumes, il les connaît, je le voudrais comme guide. 
Ces prières, il les aimait, je le veux comme ami. 
Ces cris, ce fut sa Paix. 
Qu’elle descende sur moi et ceux qui aujourd’hui rentreront dans ce livre.
Ce matin, je ne me suis pas levé pour rien : Heureux !
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humanlife

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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyJeu 21 Avr - 0:17

Le premier psaume c'est le meilleur.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyJeu 21 Avr - 10:55

PSAUME 2


Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083895

Pourquoi ce tumulte des nations,
ce vain murmure des peuples ?
Les rois de la terre se dressent,
les grands se liguent entre eux
contre le Seigneur et son messie :
« Faisons sauter nos chaînes,
rejetons ces entraves ! »

Celui qui règne dans les cieux s'en amuse,
le Seigneur les tourne en dérision ;
puis il leur parle avec fureur
et sa colère les épouvante :
« Moi, j'ai sacré mon roi
sur Sion, ma sainte montagne. »

Je proclame le décret du Seigneur !
Il m'a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière.
Tu les détruiras de ton sceptre de fer,
tu les briseras comme un vase de potier. »

Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.
Qu'il s'irrite et vous êtes perdus :
soudain sa colère éclatera.

Heureux qui trouve en lui son refuge !






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-philippe-verdin

Frère Philippe Verdin



 
 
Tu as raison, psalmiste ! Il est vain le « tumulte des nations » ! 


Elle est fatigante cette rumeur des peuples. 


Mais attention, tu précises : ce n’est pas le peuple qui assourdit les oreilles de Dieu, ce sont les puissants, les rois de la terre, les potentats de l’industrie, les virtuoses de la technologie et surtout, surtout, les jacasseurs des médias.


 Ce sont les porte-paroles autoproclamés, les professionnels du verbiage, vaniteux et suffisants. 


Le peuple, lui, se replie dans le silence. Le peuple, on ne l’entend jamais, sauf dans les révolutions. Mais alors, dans sa colère il ne papote pas, lui, il crie. Et ce cri monte jusqu’à Dieu.


Dieu entend le cri du peuple. 


Et il lui répond. Il dit : « J’ai vu la misère de mon peuple, j’ai entendu son cri. »


Dans ce psaume, il dit aussi au Messie : « Tu es mon Fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. » 


Un grand silence couvre alors la terre. Les vedettes et les people se taisent, confus. 


La réponse au cri des malheureux, la réponse de Dieu aux gémissements de l’enfant battu, à la femme humiliée, au pauvre à qui l’on vole son baluchon, au timide dont on se moque, la voici : 


« Je ne punis pas les salopards. Je vous envoie mon fils. Il va rire et pleurer avec vous, rompre le pain, chanter et faire la fête avec vous. Il va mourir avec vous. 


Et vous ressusciterez avec lui. Il essuiera toute larme de vos yeux. Il transformera vos pauvres corps en corps glorieux. Alors vous saurez que je suis Dieu. »
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyVen 22 Avr - 10:55

PSAUME 3


Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Liste_irht083900


Seigneur, qu'ils sont nombreux mes adversaires,
nombreux à se lever contre moi,
nombreux à déclarer à mon sujet :
« Pour lui, pas de salut auprès de Dieu ! »

Mais toi, Seigneur, mon bouclier,
ma gloire, tu tiens haute ma tête.
A pleine voix je crie vers le Seigneur ;
il me répond de sa montagne sainte.

Et moi, je me couche et je dors ;
je m'éveille : le Seigneur est mon soutien.
Je ne crains pas ce peuple nombreux
qui me cerne et s'avance contre moi.

Lève-toi, Seigneur !
Sauve-moi, mon Dieu !
Tous mes ennemis, tu les frappes à la mâchoire;
les méchants, tu leur brises les dents.

Du Seigneur vient le salut ;
vienne ta bénédiction sur ton peuple !





Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-anne-lecu

Sœur Anne Lécu



 
 
Tête haute

Il faut beaucoup de temps pour relever la tête,
quand on a dû longtemps marcher les yeux baissés.

Lorsque Dieu façonna le monde, et chaque tulipe, et chaque brin d’herbe, la poule et le lapin,

Lorsqu’il jardina dans le premier jardin,
Il fit ramper le serpent, mais Il pétrit l’homme vertical.
Comme un arbre planté au milieu du jardin, Il fit haute sa tête.
La vache qui broute, en attendant son train,
et le mouton, en attendant son abattoir, peuvent-ils en dire autant ?

Il suffisait à l’homme pour tenir sa tête à bonne hauteur,
de regarder un petit peu au-dessus de l’autre homme, comme s’il était plus grand.

Mais Adam a lorgné du côté du serpent, Caïn jaloux a dévisagé Abel, les frères de Joseph ont pris son regard de hauteur pour de la condescendance, et le peuple s’est retrouvé à porter des monceaux de briques, à courber l’échine comme de pauvres mules, et à baisser le front.

Il faut beaucoup de temps pour relever la tête,
quand on a dû longtemps marcher les yeux baissés.

Mais c’est fini, Seigneur, tu tiens haute ma tête. Tu la relèves, tu me redresses.

Puisque l’homme ne savait pas tenir les yeux levés, tu t’es incliné plus bas que nous, afin que même les yeux baissés, nous puissions te rencontrer.
Dans le monde, les princes marchent la tête haute, tandis que les pauvres gens n’ont personne pour porter leurs bagages. Mais, toi, Ô Christ, tu es un roi qui porte nos valises et nos boulets.

Jusqu’au bout.

Et tu nous as appris à redresser la tête.
Car par toi nous sommes libres, et princes, avec toi.

Seigneur, tu tiens haute ma tête.
Je tiens debout car tu me tiens.
Béni sois-tu !
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptySam 23 Avr - 10:21

PSAUME 4


Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083907


Quand je crie, réponds-moi,
Dieu, ma justice !

Toi qui me libères dans la détresse,
pitié pour moi, écoute ma prière !

Fils des hommes,
jusqu'où irez-vous dans l'insulte à ma gloire,
l'amour du néant et la course au mensonge ?

Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle,
le Seigneur entend quand je crie vers lui.

Mais vous, tremblez, ne péchez pas ;
réfléchissez dans le secret, faites silence.



Offrez les offrandes justes
et faites confiance au Seigneur.

Beaucoup demandent :
« Qui nous fera voir le bonheur ? »
Sur nous, Seigneur, que s'illumine ton visage !

Tu mets dans mon coeur plus de joie
que toutes leurs vendanges et leurs moissons.

Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors,
car tu me donnes d'habiter, Seigneur,
seul, dans la confiance.





Méditation



Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-veronique-margron

Sœur Véronique Margron



 
 
Le bonheur ? Puis-je même encore y croire ?
Trop de douleurs, trop d’angoisses, trop d’abîmes habitent ma vie et celle de ceux que j’aime, du monde que j’aime. Celui qui promet le bonheur ne peut-il alors être qu’un de ces charlatans, vendeurs du temple moderne ?
Mais alors comment rester en vie aux heures de chagrins ? quand mon corps et mon cœur flanchent ?

«  Quand je crie, réponds-moi, Toi qui me libères dans la détresse. » (*)

Mon Dieu, serait-ce toi  qui peux me faire traverser les ombres de la mort, me donner de croire, malgré tout. Il est parfois si violent ce « malgré tout », que seul un filet de lumière ou d’eau vive peut se frayer un chemin.

Comme celui à l’heure de ta mort, quand une lance ennemie a transpercé ton côté. De l’eau et du sang jaillirent et n’ont pas cessé depuis. Puissances de vie - malgré la mort - pour étancher nos soifs et nous retourner doucement vers le jour.

Croire alors en ta joie. Celle qui ne s’oppose plus au chagrin, au non-sens. Un tressaillement. Celui de l’amitié, de la fraîcheur d’un matin, de la tendresse d’un visage, du goût des petits riens ordinaires. Furtif, mais charnel. Lentement, aimer ma vie, telle qu’elle est car le Père l’aime, lui, sans attendre. Choisir alors de ne rien garder pour moi seule, ni la peur, ni les peines, ni le goût des vivants ou la timide espérance d’être aimée. Visitation secrète d’un Dieu qui a décidé de ne jamais nous délaisser. Sentir la vie, au risque d’en souffrir.



* verset 2
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyDim 24 Avr - 17:50

PSAUME 5
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083911


Ecoute mes paroles, Seigneur,
comprends ma plainte ;
entends ma voix qui t'appelle,
ô mon Roi et mon Dieu !

Je me tourne vers toi, Seigneur,
au matin, tu écoutes ma voix ;
au matin, je me prépare pour toi
et je reste en éveil.

Tu n'es pas un Dieu ami du mal,
chez toi, le méchant n'est pas reçu.
Non, l'insensé ne tient pas
devant ton regard.

Tu détestes tous les malfaisants,
tu extermines les menteurs ;
l'homme de ruse et de sang,
le Seigneur le hait.

Pour moi, grâce à ton amour,
j'accède à ta maison ;
vers ton temple saint, je me prosterne,
saisi de crainte.


Seigneur, que ta justice me conduise ;
des ennemis me guettent :
aplanis devant moi ton chemin.

Rien n'est vrai dans leur bouche,
ils sont remplis de malveillance ;
leur gosier est un sépulcre béant,
et leur langue, un piège.

[Dieu, traite-les en coupables :
qu'ils échouent dans leurs projets!
Pour tant de méfaits, disperse-les,
puisqu'ils te résistent.]

Allégresse pour qui s'abrite en toi,
joie éternelle !
Tu les protèges, pour toi ils exultent,
ceux qui aiment ton nom.

Toi, Seigneur, tu bénis le juste ;
du bouclier de ta faveur, tu le couvres.


Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_freres-du-28

Frères du 28


 
TU ECOUTES MA VOIX



Comment savoir si Dieu écoute? C’est dans ce psaume à la fois une affirmation, “un pauvre a crié, Dieu écoute”, mais c’est aussi une demande : “écoute-moi”.

Tout ce que nous savons de Dieu, c’est Jésus qui nous l’a révélé. Même si nous savons que depuis Adam, Caïn, Abraham, Dieu écoutait l’homme. Il lui parlait et l’invitait à lui parler : “je me tourne vers toi ! “ “je me prépare pour toi”.

Je reste en éveil, dit le psaume d’aujourd’hui, car j’ai beaucoup de choses à dire. Sur ma route, je suis confronté à des “ennemis, à des “pièges” (verset 10) qui me sont tendus et à des “paroles qui tuent”. Le gosier de mes ennemis est un sépultre béant!

Le dialogue avec Dieu “dans sa maison” permet de se réfugier en lui, de s’abriter en lui car il est le “bouclier des justes” (verset 13), celui qui “aplanit leur route” où rôdent des “hommes de ruse et de sang, des menteurs et des malfaisants”.

On est encore loin de l’amour des ennemis et du pardon des offenses! Le psaume au verset 7 parle de la “haine” de Dieu pour les malfaisants. Il parle même de leur “ extermination” au verset 6. Jésus, confronté à la haine de ceux qui ont voulu sa mort sur la croix, nous apprend à les aimer, “même eux” (Matthieu 5, 43 – 48)! C’est un des moines de Tibhirine, le frère Christophe qui nous rappelle que les mots des psaumes font corps avec la situation de violence, d’angoisse et de mensonge. Oui, il y a des ennemis! On ne peut pas nous contraindre à dire trop vite qu’on les aime. Mais son prieur, Christian de Chergé demandera à Dieu de laisser leur bourreau entrer avec eux au paradis… “larrons heureux”!
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyLun 25 Avr - 10:52

psaume 6


Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083915



Seigneur, corrige-moi sans colère,
et reprends-moi sans fureur.
Pitié, Seigneur, je dépéris !
Seigneur, guéris-moi !
Car je tremble de tous mes os,
de toute mon âme, je tremble.

Et toi, Seigneur, que fais-tu ?
Reviens, Seigneur, délivre-moi,
sauve-moi en raison de ton amour !
Personne, dans la mort, n'invoque ton nom ;
au séjour des morts, qui te rend grâce ?



Je m'épuise à force de gémir ;
chaque nuit, je pleure sur mon lit :
ma couche est trempée de mes larmes.
Mes yeux sont rongés de chagrin ;
j'ai vieilli parmi tant d'adversaires !

Loin de moi, vous tous, malfaisants,
car le Seigneur entend mes sanglots !
Le Seigneur accueille ma demande,
le Seigneur entend ma prière.
Qu'ils aient honte et qu'ils tremblent, tous mes ennemis,
qu'ils reculent, soudain, couverts de honte !




Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-pascal-marin

Frère Pascal Marin

 
 
Le psalmiste n’est pas fou. Il ne demande pas dans sa prière : «  Sauve-moi en raison de mon amour.  »


 Le psalmiste a vécu. Il a suffisamment pleuré et tremblé pour connaître la violence du monde. Elle le menace. Il pense, à tort ou à raison, que des gens en veulent à sa vie.


 Mais il n’ignore pas non plus sa propre faiblesse.


 Il sait ce qu’il en est de son amour à lui. Il sait que la violence habite aussi en lui. Il sait aussi comment raisonne volontiers son amour. Il fait des comptes. 


Il a une certaine tendance à s’estimer lésé. Parfois, souvent, plus que de raison. Et quand elle est juste, sa raison mesure tout. Service pour service. Rien de trop. Rien en plus. 


Mais la foi du psalmiste, elle, est sans raison. Elle est démesure. Elle veut tout. Elle veut le salut.


Elle n’a que faire de l’amour qui compte. Elle veut un amour plus fort que la faiblesse du pauvre homme. Elle veut être aimée de Dieu ! En raison de ton amour, Seigneur. 


À la mesure sans mesure de ton amour, oui, Seigneur, aime-moi, sauve-moi ! Mets mon cœur au large ! Donne-moi d’aimer un peu comme Tu aimes !

Et comme ton fils Jésus qui a marché aux jours de sa Passion sans dévier de son chemin vers Toi, sans être emporté par la haine, je veux traverser les épreuves de cette vie sans dévier de ma route. 



En quête d’un amour plus grand que moi, plus fort que la violence du monde, un amour, je le crois, plus puissant que la mort (**).



* verset 5
** Cantique des cantiques, chapitre 8, verset 6
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMar 26 Avr - 10:26

PSAUME 7
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083921


Seigneur mon Dieu, tu es mon refuge !
On me poursuit : sauve-moi, délivre-moi !
Sinon ils vont m'égorger, tous ces fauves,
me déchirer, sans que personne me délivre.

Seigneur mon Dieu, si j'ai fait cela,
si j'ai vraiment un crime sur les mains,
si j'ai causé du tort à mon allié
en épargnant son adversaire,
que l'ennemi me poursuive, qu'il m'atteigne
(qu'il foule au sol ma vie)
et livre ma gloire à la poussière.

Dans ta colère, Seigneur, lève-toi,
domine mes adversaires en furie,
réveille-toi pour me défendre et prononcer ta sentence.
Une assemblée de peuples t'environne :
reprends ta place au-dessus d'elle,
Seigneur qui arbitres les nations.

Juge-moi, Seigneur, sur ma justice :
mon innocence parle pour moi.
Mets fin à la rage des impies,
affermis le juste,
toi qui scrutes les coeurs et les reins,
Dieu, le juste.

J'aurai mon bouclier auprès de Dieu,
le sauveur des coeurs droits.
Dieu juge avec justice ;
Dieu menace chaque jour l'homme qui ne se reprend pas.
Le méchant affûte son épée,
il tend son arc et le tient prêt.
Il se prépare des engins de mort ;
de ses flèches, il fait des brandons.

Qui conçoit le mal et couve le crime
enfantera le mensonge.
Qui ouvre une fosse et la creuse
tombera dans le trou qu'il a fait.
Son mauvais coup lui revient sur la tête,
sa violence retombe sur son crâne.

Je rendrai grâce au Seigneur pour sa justice,
je chanterai le nom du Seigneur, le Très-Haut.








Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_1337779814-frere-franck-dubois

Frère Franck Dubois



 
 
« si j'ai vraiment un crime sur les mains »

Mes mains, mes pauvres mains. 



Elles ont secouru, c’est vrai. Elles se sont tendues parfois, pour relever mon frère ; elles ont fait l’aumône. Elles ont travaillé, et essuyé des larmes. 


Mais elles furent aussi complices du mal. 


Le doigt tendu, accusateur, le geste de menace et le coup porté. Et puis cette alliance aussi que j’ai souvent trahie, pour laquelle le pardon toujours est de rigueur.


 Qu’ai-je donc sur mes mains ? Le crime ou la justice ?

Mais ce sont d’autres mains, ouvertes, qui me reviennent, en scrutant mes paumes et mes doigts familiers. 


Les mains ouvertes du seul juste. Pas de sang sur ces mains là, pourtant ensanglantées à l’heure de la croix.

Christ en croix, mon crime sur ses mains pures, mon péché sur sa justice.


Le voilà, mon bouclier, sauveur des cœurs droits : il me protège, vaincu, le cœur ouvert, criblé par une lance. La voilà, mon innocence, celle qui parle pour moi : elle me défend, muette, pendue sur le gibet.


La justice de Dieu et la colère des hommes trouvent en Lui son apaisement. 



En ses mains seulement, les miennes seront pures et mes blessures ne guériront que bercées dans ses plaies.

Allons, ce n’est plus l’heure de regarder mes mains. Souillées et pures, complices et courageuses, que je les élève aujourd’hui pour lui rendre toutes choses. 



Le bien et le mal qu’avec elles j’ai commis ; mon histoire, sinueuse gravée sur mes deux mains. Puisse Sa paume si douce la recueillir un jour.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMer 27 Avr - 10:27

PSAUME 8


Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099313



O Seigneur, notre Dieu,
qu'il est grand ton nom
par toute la terre !

Jusqu'aux cieux, ta splendeur est chantée
par la bouche des enfants, des tout-petits :
rempart que tu opposes à l'adversaire,
où l'ennemi se brise en sa révolte.

A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme, que tu en prennes
souci ?



Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,
le couronnant de gloire et d'honneur ;
tu l'établis sur les oeuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds :

les troupeaux de boeufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.

R/ O Seigneur, notre Dieu,
qu'il est grand ton nom
par toute la terre !






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-philippe-verdin

Frère Philippe Verdin


 
Ce verset du psaume fait songer à une scène curieuse de l’Évangile. 
On la trouve racontée seulement par saint Matthieu (*).


 Jésus entre à Jérusalem. La foule des bas-quartiers l’accompagne dans les cris de joie. On agite des palmes un peu poussiéreuses, on jette des manteaux rapiécés sous les sabots du petit âne. Ambiance de fête populaire. Ça sent la barbapapa et la merguez. Les badauds se laissent entraîner et la pétulante cohorte grimpe à travers les rues tarabiscotées. 


Mais au fur et à mesure, les adultes s’éclipsent dans les ruelles adjacentes.  Arrivés au temple, à la vue des gardes du grand prêtre et de l’armée romaine menaçante, les enthousiasmes se refroidissent. Jésus et le petit âne poursuivent leur montée, parmi une troupe de plus en plus clairsemée.

Bientôt ne restent plus que les apôtres craintifs et… une bande de marmots excités. Ils entrent dans le temple en chantant. Ils agitent leurs palmes avec un enthousiasme irrépressible. 
C’est le scandale. 
La procession se métamorphose en carnaval. Les prêtres sont outrés. 


Le jour de sa gloire publique, Jésus a trouvé ses fidèles parmi les enfants, les tout-petits. Il s’est écrié ailleurs : « Tu es béni, Dieu notre Père : ce qui tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits ! (**) Et vous, les grands : « Si vous ne devenez pas comme ces enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume (***). » 


Entrons comme eux dans la demeure de Dieu, dans son Royaume, en chantant à tue-tête.



* chapître 21, verset 15
** Evangile selon saint Matthieu,
chapitre 11, verset 25

*** chapitre 18, verset 3
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyJeu 28 Avr - 10:25

psaume 9

Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099339



De tout mon coeur, Seigneur, je rendrai grâce,
je dirai tes innombrables merveilles ;
pour toi, j'exulterai, je danserai,
je fêterai ton nom, Dieu Très-Haut.

Mes ennemis ont battu en retraite,
devant ta face, ils s'écroulent et périssent.
Tu as plaidé mon droit et ma cause,
tu as siégé, tu as jugé avec justice.

Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,
à tout jamais tu effaces leur nom.
L'ennemi est achevé, ruiné pour toujours,
tu as rasé des villes, leur souvenir a péri.

Mais il siège, le Seigneur, à jamais :
pour juger, il affermit son trône ;
il juge le monde avec justice
et gouverne les peuples avec droiture.

Qu'il soit la forteresse de l'opprimé,
sa forteresse aux heures d'angoisse :
ils s'appuieront sur toi, ceux qui connaissent ton nom ;
jamais tu n'abandonnes, Seigneur, ceux qui te cherchent.

Fêtez le Seigneur qui siège dans Sion,
annoncez parmi les peuples ses exploits !
Attentif au sang versé, il se rappelle,
il n'oublie pas le cri des malheureux.



Pitié pour moi, Seigneur,
vois le mal que m'ont fait mes adversaires,
toi qui m'arraches aux portes de la mort ;
et je dirai tes innombrables louanges
aux portes de Sion,
je danserai de joie pour ta victoire.

Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu'ils creusaient ;
aux filets qu'ils ont tendus, leurs pieds se sont pris.
Le Seigneur s'est fait connaître : il a rendu le jugement,
il prend les méchants à leur piège.

Que les méchants retournent chez les morts,
toutes les nations qui oublient le vrai Dieu !
Mais le pauvre n'est pas oublié pour
toujours :
jamais ne périt l'espoir des malheureux.

Lève-toi, Seigneur : qu'un mortel ne soit pas le plus fort,
que les nations soient jugées devant ta
face !
Frappe-les d'épouvante, Seigneur :
que les nations se reconnaissent mortelles !







Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-anne-lecu

Sœur Anne Lécu



    Je danserai


Tout au fond de moi, ce minuscule balbutiement s’essaie à prononcer ton nom.


Il dit la joie d’aimer et la peur de mourir, le trouble de la nuit, la surprise de l’aube.


Aux jours de violence et d’indifférence, il frissonne de honte, ou de chagrin, ou de colère.


Il bat pour dire sa solitude,
quand le soir se prolonge et qu’il n’y a personne pour partager le pain.

Il bondit de bonheur, se réjouit, s’enflamme,
quand la vie tout à coup se trouve une maison,
un endroit en ce monde, où elle se sente chez elle,
une épaule auprès de qui se reposer
des enfants à éveiller,
et le ravissement de la joie à donner.

Réveille ma vie, ô mon Seigneur, et cette infime palpitation qui cherche ton visage.
Ce n’est pas plus gros qu’un cœur d’oiseau,

Et le balbutiement de mon cœur qui palpite,
s’accorde à d’autres cœurs, à d’autres espérances.

Lorsque je me tiens là en secret devant toi, je peux entendre leur musique.
Ils sont la joie du monde, et son gémissement.

Tous ces murmures qui sourdent de la terre, maladroits ou déchirants, les cris des malheureux et la joie des heureux, montent vers toi et forment la vraie palpitation du monde, comme un cœur qui bat tout contre ta main, tout contre ta joue, comme un cœur qui bat tout contre le tien.

Et le cœur de ton Fils, l’Unique, déchiré de la lance, forme la porte par où entrer.


Il forme l’arche par où passer, le porche en lequel nos cœurs vivants peuvent venir se glisser pour murmurer ton nom.

Alors naît une danse, irrésistiblement,
la danse de l’amour qui a vaincu la mort.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyVen 29 Avr - 10:27

PSAUME 10


Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099353


Auprès du Seigneur j'ai mon refuge.
Comment pouvez-vous me dire :
oiseaux, fuyez à la montagne !

Voici que les méchants tendent l'arc :
ils ajustent leur flèche à la corde
pour viser dans l'ombre l'homme au coeur droit.

Quand sont ruinées les fondations,
que peut faire le juste ?

Mais le Seigneur, dans son temple saint,
le Seigneur, dans les cieux où il trône,
garde les yeux ouverts sur le monde.



Il voit, il scrute les hommes ;
le Seigneur a scruté le juste et le méchant :
l'ami de la violence, il le hait.

Il fera pleuvoir ses fléaux sur les méchants,
feu et soufre et vent de tempête ;
c'est la coupe qu'ils auront en partage.

Vraiment, le Seigneur est juste ;
il aime toute justice :
les hommes droits le verront face à face.








Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_freres-du-28

Frères du 28

 
 Voici aujourd’hui le cri d’un peuple qui souffre, menacé. Quelqu’un « le vise dans l’ombre », pour tenter de l’abattre, de le réduire à nouveau en esclavage. Des menaces pour ce peuple qui se donne à d’autres dieux, et est « accro » aux idoles du moment : jeux de hasard ou numériques, spéculations, nomadismes affectifs ou religieux…
Quand le monde vit sur une répartition des richesses aussi injuste qu’elle est aujourd’hui, c’est la structure de nos sociétés qui nous met en situation de péché collectif. Les fondations sont elles-mêmes menacées. Sortir de cette situation paraît aussi difficile que de nier la vérité du constat. On en est là.


« Quand sont ruinées les fondations que peut faire le juste ? » La réponse est simple, il ne peut rien seul. Rien qui soit à la hauteur du défi. Il faut ainsi se confier au Seigneur, « Lui qui garde les yeux ouverts sur le monde ». Garder les yeux ouverts, ne pas se voiler la face. Ce serait bien que nous prenions modèle sur Dieu, nous qui pratiquons si souvent la politique de l’autruche. Mais, attention, l’œil de notre Dieu n’est pas l’œil qui poursuit Caïn jusque dans la tombe, ou l’œil du Grand Inquisiteur ou du gendarme cosmique. Non c’est l’œil du juste juge, qui « aime toute justice ».
Laissant à Dieu le soin de « faire pleuvoir ses fléaux sur les méchants », -ce qui dispense de toute vengeance personnelle -, les hommes droits peuvent alors espérer « voir Dieu face à face », Dans ce face à face, ils retrouveront enfin « l’image et à la ressemblance » de leur Dieu !
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptySam 30 Avr - 10:55

PSAUME 11
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099362-p


Seigneur, au secours ! Il n'y a plus de
fidèle !
La loyauté a disparu chez les hommes.
Entre eux la parole est mensonge,
coeur double, lèvres menteuses.

Que le Seigneur supprime ces lèvres menteuses,
cette langue qui parle insolemment,
ceux-là qui disent : « Armons notre langue !
A nous la parole ! Qui sera notre maître ? »


« Pour le pauvre qui gémit,
le malheureux que l'on dépouille,
maintenant je me lève, dit le Seigneur ;
à celui qu'on méprise, je porte secours. »

Les paroles du Seigneur sont des paroles pures,
argent passé au feu, affiné sept fois.
Toi, Seigneur, tu tiens parole,
tu nous gardes pour toujours de cette engeance.

De tous côtés, s'agitent les impies :
la corruption gagne chez les hommes.



Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-pascal-marin

Frère Pascal Marin



 
Au commencement de tout, la Parole a mis en ordre le monde (*). 


Elle a séparé la lumière et les ténèbres (**).


 Elle a formé l’homme à l’image de Celui qui a dit : « Faisons l’homme à notre image » (***). 


Créé à l’image du Dieu qui donne vie par sa Parole puissante, l’homme a reçu avec la vie le don de la parole.


 Par la parole, il saura lui aussi séparer la lumière de la vérité des ténèbres du mensonge. 


Recevant la parole, il va pouvoir donner la parole et la donnant, transmettre la vie autour de lui. 


Il ne recevra d’ailleurs vraiment la parole qu’en la donnant.


 Mais plus précieuse que l’or, la parole attire. Beaucoup veulent s’en emparer. La retenir pour eux. Qu’ils soient seuls à parler et que les autres se taisent, réduits au silence, un bâillon sur la bouche.


C’est le sort partagé par le psalmiste, qui fait entendre ici sa plainte : « Il y a ceux-là qui disent : à nous la parole ! »


 Mais le psalmiste ne se résout pas à l’insignifiance où l’on veut le résoudre. Il sait, lui, ce que c’est que parler vraiment. Il sait de « ceux-là qui disent : à nous la parole », qu’« entre eux la parole est mensonge. » 


Il trouve la force de résister à ce mensonge, car dans le murmure de la prière, il se fie aux paroles qui ne font pas violence, ne dominent pas, mais portent la vie. Dans le silence, il vit des « paroles pures » du Seigneur (****).

Jésus-Christ, tu es pour nous le Verbe de Vie. En marchant à la lumière de tes paroles, nous puisons en elles la force !



* livre de la Genèse, chapitre 1
** verset 4
*** verset 26
**** verset 7
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyLun 2 Mai - 11:40

PSAUME 12
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099364


Combien de temps, Seigneur, vas-tu m'oublier,
Combien de temps, me cacher ton visage ?
Combien de temps aurai-je l'âme en peine
et le coeur attristé chaque jour ?
Combien de temps mon ennemi sera-t-il le plus fort ?


Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu !
Donne la lumière à mes yeux,
garde-moi du sommeil de la mort ;
que l'adversaire ne crie pas : « Victoire ! »
que l'ennemi n'ait pas la joie de ma défaite !


Moi, je prends appui sur ton amour ;
que mon coeur ait la joie de ton salut !
Je chanterai le Seigneur pour le bien qu'il m'a fait.


Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_1337779814-frere-franck-dubois

Frère Franck Dubois


« Regarde, réponds-moi »

Je n’aime pas mon miroir. Cette satanée glace au matin qui renvoie mon visage. Je le connais par cœur, et aujourd’hui il m’écœure. Il est triste, bien trop triste ce masque que je porte. La vieillesse le ronge, la fatigue a miné mon front jadis si pur. Et les coups reçus, en ce combat que fut ma vie dessinent sur mes joues comme une méchante grimace. Mon passé me poursuit jusque dans la salle de bain. Une journée plombée par ce constat morose.
Je croyais pourtant et je sais que mon visage fut sculpté sur le plus beau modèle. Celui de l’homme-Dieu, qui vint sauver le monde. Celui de l’homme doux qui peut combler les pauvres. Celui de l’homme bon qui confondra tout mal. Ce matin, je voudrais tant voir un peu de cette beauté cachée dans mon visage. Mais ma glace, obstinément ne parle que de moi. Et je me connais trop, ou du moins je le crois…

Soudain une voie, jaillissant de mon cœur : « Regarde encore ! »
Etait-ce Lui ? Je ne sais, mais j’ai dit : « Donne la lumière à mes yeux, pour voir comme tu me vois. » Me voir, ce matin, comme il me vit au premier jour. Me voir comme il me voit, avec le bien immense que je voudrais tant faire. Me voir avec sa tendresse, et surtout sa confiance. Voir enfin cet avenir qu’il voudrait tant pour moi. Une mission unique à laquelle il m’appelle. Me souvenir du projet incroyable que Dieu formula à mon sujet le jour où pour la première fois, me regardant il m’aima. Me voir comme un avenir, voir en moi une promesse et non pas une histoire. Tout serait-il encore possible ?
Et soudain, dans la glace, Son visage m’a souri.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMar 3 Mai - 12:06

PSAUME 13
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099366



Dans son coeur le fou déclare :
« Pas de Dieu ! »
Tout est corrompu, abominable,
pas un homme de bien !

Des cieux, le Seigneur se penche
vers les fils d'Adam
pour voir s'il en est un de sensé,
un qui cherche Dieu.

Tous, ils sont dévoyés ;
tous ensemble, pervertis :
pas un homme de bien,
pas même un seul !



N'ont-ils donc pas compris,
ces gens qui font le mal ?
Quand ils mangent leur pain,
ils mangent mon peuple.
Jamais ils n'invoquent le Seigneur.

Et voilà qu'ils se sont mis à trembler,
car Dieu accompagne les justes.
Vous riez des projets du malheureux,
mais le Seigneur est son refuge.

Qui fera venir de Sion
la délivrance d'Israël ?
Quand le Seigneur ramènera les déportés de son peuple,
quelle fête en Jacob, en Israël, quelle joie !








Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-philippe-verdin

Frère Philippe Verdin



 
 
Les riches qui ne partagent pas, pire, les riches qui exploitent les pauvres, Dieu les vomit. Le prophète Amos met en garde ceux que l’opulence aveugle, ceux qui s’engraissent par l’exploitation du faible ; Dieu juge avec sévérité cette voracité : « Ils vendent le juste pour de l'argent, le pauvre pour une paire de sandales » (*) Quand vous mangez votre bon pain, c’est la chair de mon peuple que vous mangez. Quand vous buvez votre vin délectable, c’est avec le sang du pauvre que vous vous enivrez !
L’indignation du psalmiste et du prophète ont des accents aussi forts que ceux de Karl Marx ou de Zorro.

Et c’est le chant de la Vierge Marie qui annonce le renversement définitif : « Le Seigneur comble de biens les affamés, il renvoie les riches les mains vides  !  » (**) C’est une leçon dont l’Église ne cesse de témoigner : les pauvres, les exploités, les faibles à la merci du caprice des puissants sont les bénis de Dieu. Bossuet osait le rappeler devant la cour de Louis XIV, devant des hommes à perruque poudrée et devant des femmes couvertes de rubans : « Les pauvres sont les vrais hôtes de l’Église, les riches n’y sont admis que par charité »…
Par ta grâce, Seigneur, fournis-nous l’antidote à l’oubli du pauvre. Apprends-nous la pauvreté, quand on sait qu’on reçoit tout de la main du Père des cieux.



* livre d'Amos, chapitre 2, verset 6
** Évangile selon Saint Luc,
chapitre 1, verset 53
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMer 4 Mai - 10:55

PSAUME 14
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099369


Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?
Qui habitera ta sainte montagne ?

Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son coeur. R/

Il met un frein à sa langue,
ne fait pas de tort à son frère
et n'outrage pas son prochain. R/

A ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur. R/

S'il a juré à ses dépens,
il ne reprend pas sa parole. R/

Il prête son argent sans intérêt,
n'accepte rien qui nuise à l'innocent.

R/ Qui fait ainsi demeure inébranlable.




Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-anne-lecu

Sœur Anne Lécu

 
 
Ta tente

Qui séjournera sous ta tente ?
Celui qui met un frein à sa langue.

Ta tente est Seigneur un abri pour la parole,
un habit de silence pour abriter le Verbe.

Le silence est cette parole qui porte à l’aimé le trop plein de ce qu’on a à lui dire,
une barque qui glisse sur le gué, pour transporter les mots d’une rive à l’autre,
une densité de mots cristallisés, un diamant.

Tu n’as pas d’autre abri que notre silence, et notre soin des mots, toi qui est la Parole.
Séjourner sous ta tente ne peut se faire qu’avec toi au cœur de cette extrême pauvreté.
Tu te livres à notre silence, et si nous le couvrons de bruit, si nous le noyons, tu te tais.

Le silence est le plus sûr moyen de n’outrager personne,
c’est une crèche pour que naisse le Verbe,
c’est un don, une sainte montagne, un temple,
où l’homme peut apprendre à parler.

 
 
A celui qui guette ta parole comme on espère une lumière dans la nuit,
tu apprends à ne pas abîmer le silence de paroles vaines.
tu apprends à construire un abri à la parole,
une demeure pour la protéger du vent du bavardage, un écrin.

Apprends-moi à construire une tente pour ta parole qui balbutie en moi,
pour me tenir tout contre ta parole qui est en moi l’amour nu, comme l’enfant de la crèche.

Ô Seigneur, apprends-moi
à soulever une à une les couches de bruit qui me séparent de toi,
pour me tenir au plus près de toi,
là où tu es au plus près de moi, dans le silence qui prépare toute naissance,

dans cette profondeur où ta parole fait ce qu’elle dit.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyJeu 5 Mai - 10:33

PSAUME 15
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099386


Garde-moi, mon Dieu :
j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. »

Toutes les idoles du pays,
ces dieux que j'aimais,
ne cessent d'étendre leurs ravages,
et l'on se rue à leur suite.
Je n'irai pas leur offrir le sang des
sacrifices ;
leur nom ne viendra pas sur mes lèvres !

Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
La part qui me revient fait mes délices ;
j'ai même le plus bel héritage !

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon coeur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon coeur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
A ta droite, éternité de délices !






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-veronique-margron

Sœur Véronique Margron



 
 
Une parole qui me tient debout, une parole comme une caresse de cœur. Je n’ai d’autre Dieu que toi. Car tu es le Dieu qui me sauve, le seul qui prend mon pas. Le seul qui me tire de la désolation. Toi, mon Seigneur et mon Dieu.

Oui, mon Dieu est mon refuge. Non pour fuir le monde avec ses soucis, ses contradictions, ses violences. Non pour me fuir, avec mes ambiguïtés, mes ombres, mes peurs. Mon refuge est une maison, un abri. Il me protège pour tenir dans la vie difficile, devant des cUn asile pour habiter avec moi-même, pour de vrai. Pour me défaire, autant qu’il est possible, de ces idoles qui me mentent : reconnaissance, succès, facilités, opinion publique…


Mon Dieu me fait vivre car il me fait hospitalité. C’est son humanité qui est hospitalière à toutes nos vies et au tout de nos vies. Il est mon lieu sûr, celui qui me déloge de trop de certitudes pour m’aventurer à chercher le vrai, pas sans lui. Lieu ouvert.
«  Voici que je me tiens à` la porte et que je frappe, si quelqu’un ouvre, j’entrerai et prendrai mon repas avec lui et lui avec moi » (*).




* livre de l'Apocalypse

chapitre 3, verset 20hoix douloureux et incertains.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyVen 6 Mai - 10:22

PSAUME 16
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099384


Seigneur, écoute la justice !
Entends ma plainte, accueille ma prière :
mes lèvres ne mentent pas.

De ta face, me viendra la sentence :
tes yeux verront où est le droit.

Tu sondes mon coeur, tu me visites la nuit,
tu m'éprouves, sans rien trouver ;
mes pensées n'ont pas franchi mes lèvres.

Pour me conduire selon ta parole,
j'ai gardé le chemin prescrit ;
j'ai tenu mes pas sur tes traces :
jamais mon pied n'a trébuché.

Je t'appelle, toi, le Dieu qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis.

Montre les merveilles de ta grâce,
toi qui libères de l'agresseur
ceux qui se réfugient sous ta droite.
Garde-moi comme la prunelle de l'oeil ;
à l'ombre de tes ailes, cache-moi,
loin des méchants qui m'ont ruiné,
des ennemis mortels qui m'entourent
Ils s'enferment dans leur suffisance ;
l'arrogance à la bouche, ils parlent.

Ils sont sur mes pas : maintenant ils me cernent,
l'oeil sur moi, pour me jeter à terre,
comme des lions prêts au carnage,
de jeunes fauves tapis en embuscade.

Lève-toi, Seigneur, affronte-les,
renverse-les ;
par ton épée, libère-moi des méchants.

Que ta main, Seigneur, les exclue d'entre les hommes,
hors de l'humanité, hors de ce monde :
tel soit le sort de leur vie !

Réserve-leur de quoi les rassasier :
que leurs fils en soient saturés,
qu'il en reste encore pour leurs enfants !

Et moi, par ta justice, je verrai ta face :
au réveil, je me rassasierai de ton visage.




Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_freres-du-28

Frères du 28


« Garde-moi comme la prunelle de l'oeil ». De même que la prunelle de l'oeil est fragile et précieuse, de même nous nous tournons vers toi, Dieu qui prends le parti des petits. Oui Seigneur! Protège-moi! Parce que -tu l'as promis- chacun de tes enfants est d'un grand prix à tes yeux et tu en as gravé le nom sur les paumes de tes mains.
« Cache-moi à l'ombre de tes ailes », comme sous les ailes déployées d'un grand oiseau, tel un aigle protecteur qui inspire confiance. Oui, Seigneur! Ne permets-pas que mes ennemis aient le dessus. Je sais ce que je te dois; ta sollicitude me protège.

Ces paroles sont celles d'un homme imprégné par la foi de tout un peuple, le peuple d’Israël. Cette foi s'étend à travers le temps et l'espace depuis Abraham jusqu'à aujourd'hui. Elle nous dit l'alliance d'amour entre Dieu et l'humanité. En elle, le croyant a trouvé un refuge, puissamment encouragé à saisir avec fermeté l'espérance qui lui est proposée; celle de la vie dans laquelle nous précède le Christ.


Rendre compte de cette espérance qui est en nous, c'est la partager avec beaucoup de simplicité et d'humilité avec ceux qui ne voient d'avenir ni pour eux ni pour ceux qui les entourent.


Et ce sur quoi repose notre assurance, c'est que notre Dieu est un Dieu juste. Au début et à la fin du psaume, on fait appel à la justice de Dieu: « Seigneur, écoute la justice » et « Et moi, par ta justice, je verrai ta face »: Dieu écoute le pauvre qui crie vers lui… et il le justifie, il l’ajuste à la Vie qu’il nous propose 
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptySam 7 Mai - 11:11

PSAUME 17
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099386


Ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme
de victoire !

Louange à Dieu !
Quand je fais appel au Seigneur,
je suis sauvé de tous mes ennemis.

Les liens de la mort m'entouraient,
le torrent fatal m'épouvantait ;
des liens infernaux m'étreignaient :
j'étais pris aux pièges de la mort.

Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lançai un cri ;
de son temple il entend ma voix :
mon cri parvient à ses oreilles.

La terre titube et tremble,
les assises des montagnes frémissent,
secouées par l'explosion de sa colère.

Une fumée sort de ses narines,
de sa bouche, un feu qui dévore,
une gerbe de charbons embrasés.

Il incline les cieux et descend,
une sombre nuée sous ses pieds :
d'un kéroub, il fait sa monture,
il vole sur les ailes du vent.
Il se cache au sein des ténèbres
et dans leurs replis se dérobe :
nuées sur nuées, ténèbres diluviennes.

Une lueur le précède,
ses nuages déferlent :
grêle et gerbes de feu.



Tonnerre du Seigneur dans le ciel,
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et gerbes de feu.
De tous côtés, il tire des flèches,
il décoche des éclairs, il répand la terreur.

Alors le fond des mers se découvrit,
les assises du monde apparurent,
sous ta voix menaçante, Seigneur,
au souffle qu'exhalait ta colère.

Des hauteurs il tend la main pour me saisir,
il me retire du gouffre des eaux ;
il me délivre d'un puissant ennemi,
d'adversaires plus forts que moi.

Au jour de ma défaite ils m'attendaient,
mais j'avais le Seigneur pour appui.
Et lui m'a dégagé, mis au large,
il m'a libéré, car il m'aime.
Le Seigneur me traite selon ma justice,
il me donne le salaire des mains pures,
car j'ai gardé les chemins du Seigneur,
jamais je n'ai trahi mon Dieu.

Ses ordres sont tous devant moi,
jamais je ne m'écarte de ses lois.
Je suis sans reproche envers lui,
je me garde loin du péché.
Le Seigneur me donne selon ma justice,
selon la pureté des mains que je lui tends.

Tu es fidèle envers l'homme fidèle,
sans reproche avec l'homme sans
reproche ; envers qui est loyal,
tu es loyal, tu ruses avec le pervers.

Tu sauves le peuple des humbles ;
les regards hautains, tu les rabaisses.
Tu es la lumière de ma lampe,
Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
Grâce à toi, je saute le fossé,
grâce à mon Dieu, je franchis la muraille.






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-pascal-marin

Frère Pascal Marin


 
 
Où est Dieu dans l’immensité de ce monde ? 
Habite-t-il quelque part dans la solitude d’un temple ?
 Est-il en voyage sur les nuées, volant « sur les ailes du vent » ? 
Laisse-t-il éclater sa colère à la base des montagnes, lave en furie jaillie des entrailles de la terre ? 
Est-ce lui qui déchaîne le tonnerre, la foudre, la grêle ? 
L’angoisse de la mort oppresse le psalmiste. Son imagination l’égare. Elle l’affole jusqu’au cri. Mais il crie et tout se dissipe. 
Le cri d’effroi ne s’est pas trompé de cible. 
Il réveille en lui, mieux ancré que ses peurs, plus intime à lui-même que lui-même, le souvenir d’une présence. 
Pas dans l’immensité du monde, insaisissable et terrifiant. Mais là toute proche, familière et bienfaisante. 
Une présence aussi forte que le roc. 
Elle est un bouclier, une « arme de victoire ». 
Une présence aussi douce que la lumière d’une lampe, la nuit. 
Une présence plus fidèle en lui que ce qui doute, défaille, s’effraie. 
Dans la tourmente de l’angoisse, ce qui tient, ce qui l’assure et le rassure, c’est cette paix que donne au cœur simple le sentiment d’avoir bien agi, de ne pas avoir trahi : 
« Il me traite selon ma justice, il me donne le salaire des mains pures, car j’ai gardé ses chemins, jamais je n’ai trahi mon Dieu. »

Jésus, tu es notre justice, la lumière de nos pas, notre chemin vers Dieu. 

Par ton angoisse à Gethsémani (*), viens visiter nos angoisses. 
Réveille en nous l’amour des pauvres. Libère-nous de l’injustice.



* Évangile selon saint Matthieu, chapitre 26, versets 36 et suivants
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyDim 8 Mai - 10:17

PSAUME 18
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099391


Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.

Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende ;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.

Là, se trouve la demeure du soleil :
tel un époux, il paraît hors de sa tente,
il s'élance en conquérant joyeux.

Il paraît où commence le ciel,
il s'en va jusqu'où le ciel s'achève :
rien n'échappe à son ardeur.







Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-philippe-verdin

Frère Philippe Verdin



 
 
On raconte que les bergers d’Arcadie ont inventé la philosophie en regardant les étoiles. Ils gardaient les troupeaux de chèvres le soir, sous un ciel bleu roi, parsemé d’étoiles. Ce spectacle magnifique et éternel suscita dans leur cœur la question : Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Quelle est la place de l’homme dans l’univers ? Quel Dieu a pu créer une telle beauté et à quelle fin ?
Oui, les cieux proclament la gloire de Dieu, et les montagnes aussi, et la coccinelle. Ma petite amie Julie aussi traduit le talent divin : tant de fraîcheur, d’ingénuité, de gentillesse et de tendresse, de drôlerie et de douceur…
Les chrétiens qui chantent les psaumes ne peuvent s’empêcher de voir dans cette hymne au soleil un hommage au Christ. Notre soleil, c’est Jésus Christ !

Quand il apparaît hors de sa tente, il traverse les nuages pour descendre sur la terre. Quand il s’élance en conquérant joyeux, les disciples partent avec ferveur annoncer la bonne nouvelle dans le monde entier. Quand rien n’échappe à son ardeur, il veut tout réunir dans son amour et faire de chacun son frère et sa sœur. Sa Parole est un feu. Les mystiques – surtout les femmes – voient le Christ dans un rêve. Elles sont touchées au cœur par un rayon de soleil, chaleureux, réconfortant et illuminateur. « C’est une si douce caresse d’amour qui se fait entre l’âme et Dieu, que je le prie dans sa bonté de vous la faire éprouver » dit sainte Thérèse d’Avila. Oui, que la présence de Dieu autour de nous soit comme un doux rayon de soleil printanier dans un jardin d’oranger.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyLun 9 Mai - 19:50

PSAUME 19
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099399


Que le Seigneur te réponde au jour de détresse,
que le nom du Dieu de Jacob te défende.
Du sanctuaire, qu'il t'envoie le secours,
qu'il te soutienne des hauteurs de Sion.

Qu'il se rappelle toutes tes offrandes ;
ton holocauste, qu'il le trouve savoureux.
Qu'il te donne à la mesure de ton coeur,
qu'il accomplisse tous tes projets.

Nous acclamerons ta victoire
en arborant le nom de notre Dieu.
Le Seigneur accomplira
toutes tes demandes.

Maintenant, je le sais :
le Seigneur donne la victoire à son messie ;
du sanctuaire des cieux, il lui répond
par les exploits de sa main victorieuse.

Aux uns, les chars ; aux autres,
les chevaux ;
à nous, le nom de notre Dieu : le Seigneur.
Eux, ils plient et s'effondrent ;
nous, debout, nous résistons.

Seigneur, donne au roi la victoire !
Réponds-nous au jour de notre appel.






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-veronique-margron

Sœur Véronique Margron



 
 
« Que le Seigneur réponde au jour de détresse » : supplication quotidienne, pain ordinaire de la prière. Mais trop souvent Dieu semble sourd. Je revois des visages rencontrés, il y a presque un an, au sud Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Mal total que celui subi, depuis vingt ans, par des centaines de milliers de femmes et d’enfants, victimes de la « banalité du mal » d’hommes, de groupes armés. Mutilations sexuelles, tortures qu’on ne peut raconter et qui fracassent l’humanité. Le Seigneur entend-il leurs désespoirs ? Ils sont frères et sœurs de Job : « Qui fera que l’on m’écoute ? J’ai dit mon dernier mot : à Dieu de me répondre » (*). Oui, qu'il écoute à la mesure de leurs cœurs meurtris et les délivre de leurs ennemis. Qu’ils n’aient plus à avoir peur.
Mais sa réponse est dans nos mains. J’ai vu sa bonté à l’œuvre dans le corps d’hommes et de femmes, tel le docteur Denis Mukwege, qui, malgré fatigue et peine, secourent, accueillent, tentent l’impossible pour consoler et raccommoder des avenirs et des corps volés. Oui ce sont ces femmes et ces hommes qui sauvent l'humanité, à main nue. Ce sont eux qui viennent à ton secours, toi mon Dieu. C'est grâce à eux que je peux encore croire que tu n’as pas déserté cette terre désolée par la folie des hommes. Qu’un jour enfin, le mal sera vaincu.
« Je sais que mon défenseur est vivant et, le dernier sur la terre, il se lèvera » (**).




* livre de Job, chapitre 31, verset 35
** livre de Job, chapitre 19, verset 25
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMar 10 Mai - 11:09

PSAUME 20
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099404

Seigneur, le roi se réjouit de ta force ;
quelle allégresse lui donne ta victoire !
Tu as répondu au désir de son coeur,
tu n'as pas rejeté le souhait de ses lèvres.

Tu lui destines bénédictions et bienfaits,
tu mets sur sa tête une couronne d'or.
La vie qu'il t'a demandée, tu la lui donnes,
de longs jours, des années sans fin.

Par ta victoire, grandit son éclat :
tu le revêts de splendeur et de gloire.
Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours :
ta présence l'emplit de joie !

Oui, le roi s'appuie sur le Seigneur :
la grâce du Très-Haut le rend inébranlable.
Ta main trouvera tes ennemis,
ta droite trouvera tes adversaires.

Tu parais, tu en fais un brasier :
la colère du Seigneur les consume,
un feu les dévore.
Tu aboliras leur lignée sur la terre
et leur descendance parmi les hommes.

S'ils trament le mal contre toi,
S'ils préparent un complot,
ils iront à l'échec.
Oui, tu les renverses et les terrasses ;
ton arc les vise en plein coeur.
Dresse-toi, Seigneur, dans ta force :
nous fêterons, nous chanterons ta vaillance.


Méditation


Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_freres-du-28

Frères du 28


Voici un psaume à la gloire de la force du «roi».
«Dieu se réjouit de sa force», il se dresse dans sa force (versets 1 et 14). Mais quelle est cette «force», et contre quels «ennemis» ?


Oui, Jésus avait en lui une force extraordinaire, capable de chasser les démons ; il s’est fait aussi des ennemis mais sa victoire au matin de Pâques n’était pas sur ceux qui ont voulu sa mort, mais une victoire sur la mort elle même et sur le péché.


Comme Jésus, nous sommes confrontés au mal, nous sommes appelés à être «victorieux du mal par le bien».


Mais cette force qui habitait Jésus et qu’il nous donne n’est pas la force militaire des romains, ni la force politique des grands prêtres, c’est la force de son amour pour les petits, les malades, les pauvres, les exclus.


Le désir de son cœur (verset 3) n’est pas de dominer ses ennemis, ni de les renverser ni de les terrasser (verset 13), mais d’assurer la victoire du bien.


Oui, la volonté de puissance, le fanatisme, l’argent, l’orgueil de la richesse, l’incapacité à comprendre la souffrance des petits font des ravages ; mais celui qui «s’appuie sur le Seigneur» qui rend inébranlable n’a pas d’autres armes que la non-violence, la tendresse, la fidélité.


Ce combat est encore aujourd’hui le combat de Jésus. Nous avons besoin de savoir qu’il a remporté sur la croix la victoire de la fraternité: même si les frères de Tibhirine ont «perdu» leur vie, ils ont cependant gagné une grande victoire. Elle marque aujourd’hui le combat de ceux qui croient toujours à une fraternité possible avec les musulmans.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMer 11 Mai - 11:17

PSAUME 21
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083891



Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m'as-tu abandonné ?
Le salut est loin de moi,
loin des mots que je rugis.

Mon Dieu, j'appelle tout le jour,
et tu ne réponds pas ;
même la nuit,
je n'ai pas de repos.

Toi, pourtant, tu es saint,
toi qui habites les hymnes d'Israël !
C'est en toi que nos pères espéraient,
ils espéraient et tu les délivrais.
Quand ils criaient vers toi, ils échappaient ;
en toi ils espéraient et n'étaient pas déçus.

Et moi, je suis un ver, pas un homme,
raillé par les gens, rejeté par le peuple.
Tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre !
Qu'il le sauve, puisqu'il est son ami ! »

C'est toi qui m'as tiré du ventre de ma mère,
qui m'a mis en sûreté entre ses bras.
A toi je fus confié dès ma naissance ;
dès le ventre de ma mère, tu es mon Dieu.

Ne sois pas loin : l'angoisse est proche,
je n'ai personne pour m'aider.
Des fauves nombreux me cernent,
des taureaux de Basan m'encerclent.
Des lions qui déchirent et rugissent
ouvrent leur gueule contre moi.

Je suis comme l'eau qui se répand,
tous mes membres se disloquent.
Mon coeur est comme la cire,
il fond au milieu de mes entrailles.
Ma vigueur a séché comme l'argile,
ma langue colle à mon palais.

Tu me mènes à la poussière de la mort.

Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m'entoure.
Ils me percent les mains et les pieds ;
je peux compter tous mes os.

Ces gens me voient, ils me regardent.
Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.

Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !
Préserve ma vie de l'épée,
arrache-moi aux griffes du chien ;
sauve-moi de la gueule du lion
et de la corne des buffles.

Tu m'as répondu !
Et je proclame ton nom devant mes frères,
je te loue en pleine assemblée.

Vous qui le craignez, louez le Seigneur,
glorifiez-le, vous tous, descendants de Jacob,
vous tous, redoutez-le, descendants d'Israël.

Car il n'a pas rejeté,
il n'a pas réprouvé le malheureux dans sa misère ;
il ne s'est pas voilé la face devant lui,
mais il entend sa plainte.

Tu seras ma louange dans la grande assemblée ;
devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses.
Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ;
ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent :
« A vous, toujours, la vie et la joie ! »

La terre entière se souviendra
et reviendra vers le Seigneur,
chaque famille de nations se prosternera devant lui :
« Oui, au Seigneur la royauté,
le pouvoir sur les nations ! »

Tous ceux qui festoyaient s'inclinent ;
promis à la mort, ils plient en sa présence.

Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ;
on annoncera le Seigneur aux générations à venir.
On proclamera sa justice au peuple qui va naître :
Voilà son oeuvre !








Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-pascal-marin

Frère Pascal Marin

[size]
S
 
 [/size]
Que s’est-il passé ? À quoi tient ce renversement complet, dans l’esprit du psalmiste, de l’extrême déréliction à la joie ? De la conviction d’être abandonné à la certitude d’une présence. De la lamentation à la louange. Du ressentiment à la reconnaissance. De l’isolement dans un entourage hostile, peuplé d’ennemis cruels et de bêtes féroces, au bonheur indicible d’une universelle fraternité, qui rassemble tous les peuples et toutes les générations. Est-ce un miracle ? Le rétablissement d’une situation désespérée par l’irruption soudaine d’un salut ? Sans doute. Mais de quelle nature est ce salut et en quoi peut-il concerner tout homme qui, du milieu d’une situation difficile dont il ne peut s’extraire, engage sa prière dans les mots du psalmiste ? Il est malade. Il est prisonnier. Il est en situation d’échec professionnel ou familial. Quel salut pour lui sinon, pour le moins, une conversion du regard de l’hier vers l’aujourd’hui, et qu’il renonce enfin au tourment des questions : mais pourquoi en suis-je arrivé là ? est-ce ma faute ? Et qu’il se décide à se demander désormais : Comment bien agir aujourd’hui et trouver dans ma situation si difficile ce qu’il y a de vie à y trouver ? Le passé est remis à la miséricorde de Dieu, le présent appartient à l’espérance.

Le Christ, qui meurt sur la Croix, donne librement la vie qu’on veut lui prendre. Il subit l’extrême violence sans entrer dans la haine. Et le Christ meurt, des témoins nous l’ont dit, en priant ce psaume 21 sur la Croix (*).




* Évangile selon saint Matthieu, chapitre 27, verset 46
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptySam 14 Mai - 10:53

PSAUME 22
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Liste_irht083895



Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.







Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_1337779814-frere-franck-dubois

Frère Franck Dubois



 
 
Oh c’est facile pour la brebis de faire confiance au maître. Car enfin, une brebis, peut-elle faire autre chose ? Elle suit sa voisine, celle de devant, c’est tout. Elle ne prend pas garde à la route et ne se soucie guère de marcher sur la crête. La brebis est docile, mais je ne suis pas un mouton ! Et je ne veux pas en être. Je veux voir plus haut que le dos du voisin. Je veux voir la route, car parfois elle est belle. Je veux m’arrêter aussi quand le souffle me manque. Je veux juger, moi-même, si la voie est la bonne. N’y a t il pas moyen d’esquiver ce ravin ?
Mais je risque ainsi de perdre le meilleur. La prairie, l’herbe fraîche et le clou de la scène : la table dressée là-haut devant mes ennemis. Seul, c’est sûr, je ne trouverais jamais le chemin. Il m’est inaccessible le sentier escarpé qui conduit à la table aux convives impossibles. Et puis, vous m’imaginez, seul avec eux sur la route ? C’est à qui poussera son voisin le premier ! Vite, un berger pour me garder du loup qui sommeillait en moi.
Il faut donc accepter, parfois, d’être brebis. Mais toute la différence, c’est que moi j’ai le choix. Le choix de le suivre, les yeux ouverts, sur la route. Tant pis pour le vertige, et adieu mon orgueil. Je rentre dans le rang, de tous ceux qui l’écoutent. Déjà d’autres brebis sont parties avant moi. Je file : attendez-moi !
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyDim 15 Mai - 11:07

PSAUME 23
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083900



Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L'homme au coeur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles
(et ne dit pas de faux serments).

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

Portes, levez vos frontons,
élevez-vous, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !

Qui est ce roi de gloire ?
C'est le Seigneur, le fort, le vaillant,
le Seigneur, le vaillant des combats.

Portes, levez vos frontons,
levez-les, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !

Qui donc est ce roi de gloire ?
C'est le Seigneur, Dieu de l'univers ;
c'est lui, le roi de gloire.






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-philippe-verdin

Frère Philippe Verdin



 
 
Les habitants de Jérusalem accueillent David : les portes de la ville doivent se hausser à la hauteur digne du roi.
Le roi David accueille l’Arche du Seigneur : les portes de sa capitale doivent s’élargir pour que Dieu ne soit pas à l’étroit.
La ville en fête accueille le Messie juché sur un âne. Les citoyens l’accueillent avec des palmes. Ils prient les portes de lever leurs linteaux pour honorer le Seigneur.
Or le Christ, lui, nous invite au contraire à choisir la petite porte, la porte étroite et basse. Il dit aux disciples d’Emmaüs : « Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ? » (*) Il en est de même pour nous. Il faut que le vieil homme meure pour laisser place à l’homme nouveau.

Alors nous entrons par les grandes portes du ciel pour partager la gloire éternelle. Tout ce qui est vain, sec, racorni dans notre vie doit être arraché, épuré, émondé, brûlé. Les scories de notre égocentrisme doivent être nettoyées par le feu. Ce n’est pas facile, ce n’est pas une épreuve agréable. Chacun est soucieux de son petit « moi ». Mais lorsqu’on s’est râpé les fesses et le ventre en essayant de passer par la porte étroite, il nous reste l’essentiel. On est en sang, mais on est vivant.
Alors que les portes de notre cœur s’ouvrent de haut en bas, de gauche et de droite pour laisser toute la place à Dieu. Il vient établir chez nous sa demeure. La joie et la paix sont ses compagnes.




* Évangile selon saint Luc,
chapitre 24, verset 26
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyLun 16 Mai - 18:58

PSAUME 24


Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083907


Vers toi, Seigneur, j'élève mon âme,
vers toi, mon Dieu.


Je m'appuie sur toi : épargne-moi la honte ;
ne laisse pas triompher mon ennemi.
Pour qui espère en toi, pas de honte,
mais honte et déception pour qui trahit.


Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.


C'est toi que j'espère tout le jour
en raison de ta bonté, Seigneur.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Oublie les révoltes, les péchés de
ma jeunesse;
dans ton amour, ne m'oublie pas.


Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.


Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
A cause de ton nom, Seigneur,
pardonne ma faute : elle est grande.




Est-il un homme qui craigne le Seigneur ?
Dieu lui montre le chemin qu'il doit prendre.
Son âme habitera le bonheur,
ses descendants posséderont la terre.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.


J'ai les yeux tournés vers le Seigneur :
il tirera mes pieds du filet.
Regarde, et prends pitié de moi,
de moi qui suis seul et misérable.


L'angoisse grandit dans mon coeur :
tire-moi de ma détresse.
Vois ma misère et ma peine,
enlève tous mes péchés.


Vois mes ennemis si nombreux,
la haine violente qu'ils me portent.
Garde mon âme, délivre-moi ;
je m'abrite en toi : épargne-moi la honte.
Droiture et perfection veillent sur moi,
sur moi qui t'espère !


Libère Israël, ô mon Dieu,
de toutes ses angoisses !






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-anne-lecu

Sœur Anne Lécu



La honte

La honte est une misère grise et sournoise Elle insinue à qui se trouve pris en son filet qu’il eut mieux valu pour lui ne pas être né.
Celui qui se tient sous la domination de la honte éprouve un sentiment de salissure, quelque chose de collant qui le retient au sol, le nez dans la poussière. Impossible pour le honteux de regarder à hauteur d’homme. Son regard tombe, ses yeux se baissent, son dos se voûte.

La honte grignote de ses dents acérées tout ce qui tombe sous son museau, l’estime de soi, la possibilité de regarder l’autre dans les yeux, la joie. Elle pousse à refuser l’amour.
Celui qui vit sous la honte se trouve indigne de la bonté d’autrui, qu’il prend pour de la pitié, indigne de son amour, qu’il prend pour de la commisération.

Ô Seigneur,
Épargne-moi la honte !

Pour rejoindre l’homme perdu dans sa honte, il fallait que Dieu s’abaissât plus bas que lui, pour se tenir à la hauteur de ce regard à ras de terre. Il fallait que Dieu lui-même subît la malédiction des coupables, la honte qui naît du regard méprisant que l’on porte sur eux. Ce qu’il fît.

A contempler le Crucifié humilié,
lui qui prit la honte sur lui, et sa malédiction,
lui qui est mort en son lieu même, pour qu’elle n’ait plus de lieu pour nuire,
nous pouvons en être guéri.

Humilité.
Croire que nous ne pouvons pas nous élever nous-même au-dessus de l’humus, mais que Dieu s’est abaissé jusque-là pour nous saisir par les cheveux et nous en relever.

Fierté.

Croire que de cet humus, Il a fait sa demeure, un jardin où nous pouvons vivre sans honte.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMar 17 Mai - 14:54

PSAUME 25
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083911

Seigneur, rends-moi justice :
j'ai marché sans faillir.
Je m'appuie sur le Seigneur,
et ne faiblirai pas.
Éprouve-moi, Seigneur, scrute-moi,
passe au feu mes reins et mon coeur.

J'ai devant les yeux ton amour,
je marche selon ta vérité.
Je ne m'assieds pas chez l'imposteur,
je n'entre pas chez l'hypocrite.
L'assemblée des méchants, je la hais,
je me m'assieds pas chez les impies.

Je lave mes mains en signe d'innocence
pour approcher de ton autel, Seigneur,
pour dire à pleine voix l'action de grâce
et rappeler toutes tes merveilles.
Seigneur, j'aime la maison que tu habites,
le lieu où demeure ta gloire.



Ne m'inflige pas le sort des pécheurs,
le destin de ceux qui versent le sang :
ils ont dans les mains la corruption ;
leur droite est pleine de profits.

Oui, j'ai marché sans faillir :
libère-moi ! prends pitié de moi !
Sous mes pieds le terrain est sûr ;
dans l'assemblée je bénirai le Seigneur.






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-veronique-margron

Sœur Véronique Margron



La maison : oikos en grec, l’habitat mais encore la famille, le « chez soi ». Salomon veut construire un temple pour le Seigneur : la Bible raconte cette construction somptuaire, à grand renfort d’ouvriers et de matériaux rares (*). Non une maison, mais un palace, qui rend la présence de Dieu inaccessible, lointaine. Tout l’inverse d’Abraham, Père des croyants. Lui qui quitta son pays d’Ur en Chaldée, puis celui d’Harân, pour habiter de tente en tente vers la terre que Dieu lui avait promise. Tente où Dieu vient à lui, le visite, jusqu’en ce jour où trois voyageurs s’arrêtent près des chênes de Mambré (**). Là, ils annoncent à Sara qu’elle va avoir un fils, elle la « stérile » (***). Dieu annonce l’inouï de la vie, de sa proximité, de son souci pour l’homme, près d’une simple tente, demeure itinérante, provisoire, où il veille sur nous et sur notre avenir.

La maison de Dieu, c’est un lieu à portée d’existence, à hauteur d’homme. Car Il habite là où nous sommes. La maison du Seigneur est celle de l’homme qui fait de la place pour son Dieu. « Dans la maison du Seigneur, je compte pour toujours et à jamais sur la tendresse de mon Dieu » (****). Me revient cette parole de Madeleine Delbrêl : « La maison c’est là où quelqu’un habite, qu’on rencontre dans le quartier. C’est quelqu’un qui est toujours là. »




* premier livre des Rois, chapitre 5, versets 19-20
** livre de la Genèse, chapitre 18
*** chapitre 16, verset 2
**** psaume 52, verset 10
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyJeu 19 Mai - 10:28

PSAUME 26
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083915


Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?


Si des méchants s'avancent contre moi
pour me déchirer,
ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires,
qui perdent pied et succombent.


Qu'une armée se déploie devant moi,
mon coeur est sans crainte ;
que la bataille s'engage contre moi,
je garde confiance.


J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m'attacher à son temple.


Oui, il me réserve un lieu sûr
au jour du malheur ;
il me cache au plus secret de sa tente,
il m'élève sur le roc.
Maintenant je relève la tête
devant mes ennemis.


J'irai célébrer dans sa tente
je chanterai, je fêterai le Seigneur.
Écoute, Seigneur, je t'appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon coeur m'a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »
C'est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.


N'écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.
Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas,
Dieu, mon salut !
Mon père et ma mère m'abandonnent ;
le Seigneur me reçoit.


Enseigne-moi ton chemin, Seigneur,
conduis-moi par des routes sûres,
malgré ceux qui me guettent.


Ne me livre pas à la merci de l'adversaire :
contre moi se sont levés de faux témoins
qui soufflent la violence.


Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »



Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_freres-du-28

Frères du 28


Inquiétude mise en brèche
Parce qu'il a connu l'humiliation, les déchirements, les batailles perdues, les reniements, les trahisons, parce qu'il est passé à travers le feu des épreuves sans perdre tout à fait son âme, ce peuple des Psaumes peut affirmer avec une force extraordinaire sa confiance inébranlable en son Dieu. C'est à la mesure des dangers traversés qu'il atteste que même face à une armée rangée en bataille, « son coeur est sans crainte » !


Il s'agit ici de confiance en Dieu. Et non de la vantardise pitoyable de celui qui reçoit des raclées plus souvent qu'à son tour et qui dirait quelque chose comme « même pas mal ! »


Cette confiance semble buter cependant devant une grande inquiétude. Il ne s'agit plus de faire face à des ennemis comme nous, il s'agit de faire face à son Dieu, au silence de son Dieu, à la crainte qu'il ne réponde pas, qu'il nous abandonne, loin « des routes sûres » ; Il y a toujours des « faux témoins » pour ajouter de l'embrouille, de la violence à une situation déjà confuse.


La seule réponse possible à cette grande inquiétude est une confiance à la mesure de cette inquiétude, plus forte encore. Parce qu'elle exprime au présent - là, c'est maintenant !- cette certitude est « de voir la bonté du Seigneur sur la terre des vivants »


Oui, notre Dieu est bonté et non vengeance.



 Notre Dieu est le Dieu des vivants et non des morts. Notre Dieu, c'est l'Aujourd'hui du monde, oui, « je verrai la bonté de Dieu sur la terre des vivants » !
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptySam 21 Mai - 10:36

PSAUME 27
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083921

Seigneur, mon rocher, c'est toi que
j'appelle :
ne reste pas sans me répondre,
car si tu gardais le silence,
je m'en irais, moi aussi, vers la tombe.


Entends la voix de ma prière
quand je crie vers toi,
quand j'élève les mains
vers le Saint des Saints !


Ne me traîne pas chez les impies,
chez les hommes criminels ;
à leurs voisins ils parlent de paix
quand le mal est dans leur coeur.


Traite-les d'après leurs actes
et selon leurs méfaits ;
traite-les d'après leurs oeuvres,
rends-leur ce qu'ils méritent.
Ils n'ont compris ni l'action du Seigneur
ni l'oeuvre de ses mains ;
que Dieu les renverse
et jamais ne les relève !


Béni soit le Seigneur
qui entend la voix de ma prière !


Le Seigneur est ma force et mon rempart ;
à lui, mon coeur fait confiance :
il m'a guéri, ma chair a refleuri,
mes chants lui rendent grâce.


Le Seigneur est la force de son peuple,
le refuge et le salut de son messie.
Sauve ton peuple, bénis ton héritage,
veille sur lui, porte-le toujours.





Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-pascal-marin

Frère Pascal Marin



Serrer une main. Tendre la main. Lever la main. Fermer la main. Ouvrir la main. Agiter une main. Écarter les mains. Applaudir des deux mains ! Nos corps peuvent parler en de multiples signes. Mais par les mains se montre en toute simplicité ce que nos corps savent si bien cacher d’habitude, par prudence, au secret de nos âmes. Ils osent un instant rendre visibles à fleur de peau nos états d’âme. C’est pourquoi la prière sollicite le langage des mains. Le psalmiste prie en élevant les mains vers le Saint des Saints. Il faut beaucoup de mots pour traduire un tel geste. Il manifeste le respect. Il exprime le désir d’une bénédiction en retour. Surgi du plus haut désir de vie, un tel geste ne ment pas. Il dit la paix, il appelle la paix, il fait la paix.


mais ceux qui discourent sur la paix et ne la font pas « n’ont compris ni l’action du Seigneur ni l’œuvre de ses mains. » Ceux « qui parlent de paix, quand le mal est dans leur cœur » n’ont pas idée de l’un de ces moments prodigieux où la violence s’arrête, interdite, sur la foi d’un simple signe, le signe de la paix. Et quel plus beau signe de paix adressé à un homme, un adversaire, que le vis-à-vis d’une main dressée vers le Ciel, imposée à distance, sensible, au regard étonné.

Mains ouvertes sur le bois de la Croix, Jésus trace pour nous le signe de la paix. Il dit le non-sens de tous ces murs faits de haine qui divisent l’humanité en factions adverses. Il rend présente dès ici-bas l’immense paix de Dieu, au-delà de tous les conflits de ce temps.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyDim 22 Mai - 10:22

PSAUME 28
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099313

Rendez au Seigneur, vous, les dieux,
rendez au Seigneur gloire et puissance.


Rendez au Seigneur la gloire de son nom,
adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.


La voix du Seigneur domine les eaux,
le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre,
le Seigneur domine la masse des eaux.


Voix du Seigneur dans sa force,
voix du Seigneur qui éblouit,
voix du Seigneur : elle casse les cèdres.


Le Seigneur fracasse les cèdres du Liban ;
il fait bondir comme un poulain le Liban,
le Sirion, comme un jeune taureau.




Voix du Seigneur : elle taille des lames de feu ;
voix du Seigneur : elle épouvante le désert ;
le Seigneur épouvante le désert de Cadès.


Voix du Seigneur qui affole les biches en travail,
qui ravage les forêts.
Et tous dans son temple s'écrient :
« Gloire ! »


Au déluge le Seigneur a siégé ;
il siège, le Seigneur, il est roi pour toujours !


Le Seigneur accorde à son peuple la puissance,
le Seigneur bénit son peuple
en lui donnant la paix.



Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_1337779814-frere-franck-dubois

Frère Franck Dubois


Ce soir, le vent d’un coup s’est levé. Un vent terrible, personne dans la rue ; la nature, quelque temps, a repris ses droits. Comment ? L’homme serait-il encore soumis à une puissance ?

C’en est fini, le temps d’une tempête, de nos rêves naïfs. Qui arrêterait le vent ? Bien des choses comme lui nous échapperont toujours. Le vent souffle, et l’homme reprend sa place : il n’est plus dieu, il n’est qu’un homme. Un homme, c’est déjà bien ! Un homme, avec sa tête, son cœur et toute sa science. Un homme qui pense et qui invente. Quel génie dans cet homme, que Dieu a daigné faire. Et ce soir, pourtant, il semble si petit.


L’entendez-vous ? Le Roi visite son bien : A moi, cet arbre qui plie sous la bourrasque, à moi ce rocher qui frémit sous mon souffle, à moi la mer démontée par le vent ; à moi ces bêtes tapies dans leurs tanières, à moi ces hommes réfugiés chez eux.



Le vent souffle, inquiétant. Car Dieu est inconnu, bien mystérieux parfois. Dans ses mains toute puissantes, il tient tout l’univers. Alors quoi, vais-je fléchir moi aussi sous ce vent ? Vais-je m’épouvanter de ce Dieu téméraire ?

Non. Je le prie, ce soir dans la tempête. Car ce Dieu si terrible s’est approché de moi. Il est là dans mon cœur comme une brise légère Celui qui au-dehors donne toute sa voix. 



Je l’adore, debout, ce grand Dieu des puissances : plus fort que les bêtes, plus fort que les hommes, mais plus fort surtout que la mort et sa loi. Puissant comme l’amour, superbe, comme la vie.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyLun 23 Mai - 10:46

PSAUME 29
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099339

Je t'exalte, Seigneur : tu m'as relevé,
tu m'épargnes les rires de l'ennemi.


Quand j'ai crié vers toi, Seigneur,
mon Dieu, tu m'as guéri ;
Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.


Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.


Sa colère ne dure qu'un instant,
sa bonté, toute la vie ;
avec le soir, viennent les larmes,
mais au matin, les cris de joie.


Dans mon bonheur, je disais :
Rien, jamais, ne m'ébranlera !


Dans ta bonté, Seigneur, tu m'avais fortifié
sur ma puissante montagne ;
pourtant, tu m'as caché ta face
et je fus épouvanté.
Et j'ai crié vers toi, Seigneur,
j'ai supplié mon Dieu :


« A quoi te servirait mon sang
si je descendais dans la tombe ?
La poussière peut-elle te rendre grâce
et proclamer ta fidélité ?


Écoute, Seigneur, pitié pour moi !
Seigneur, viens à mon aide ! »


Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie.


Que mon coeur ne se taise pas,
qu'il soit en fête pour toi,
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce !





Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-philippe-verdin

Frère Philippe Verdin



Comment est-ce possible ? Dieu va-t-il venir pour tout effacer, la peine, la douleur, le chagrin, la maladie, le deuil, les larmes ? La solitude et la tristesse quand on vient de perdre celui ou celle qu’on aimait, qui pourra les transformer en fête ? Dieu est-il capable de me consoler ?
Le premier signe de Dieu dans le monde, ce fut l’arc-en-ciel après le déluge. Oui, le soleil peut percer les nuages. C’est ça la foi : croire que Dieu peut nous ressusciter. La foi est folle. C’est ça l’espérance : croire que Dieu peut consoler notre immense peine. L’espérance est insensée. C’est ça l’amour : croire que Dieu nous aime tant qu’il vient mourir avec nous pour nous ressusciter avec lui.
Marthe se jette aux pieds de Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère Lazare, ton ami ne serait pas mort.

Mais je sais que maintenant encore Dieu t'accordera tout ce que tu lui demanderas. Je le crois tu es le fils de Dieu. Alors Jesus s'approche du tombeau et crie : « Lazare, viens dehors ! » (**) Et Lazare déchire les bandelettes. Il se met debout, il sort du tombeau. Notre vie est faite de mille morts, les déceptions, les lassitudes, les rêves vains, l’usure du quotidien, la fatigue, les soucis. À chacun de nous Jésus dit : Mon ami, mon frère, mets-toi debout et viens dehors. Arrache les bandelettes de la fatalité. Choisis la vie (***). La vie âpre, la vie rude, la vie débordante. Je suis la Vie bouillonnante. Bien sûr il y a des abandons difficiles, des pertes apparemment irréparables. Mais la mort n’aura pas le dernier mot. Il y a un temps pour tout : un temps pour pleurer, un temps pour être consolé (****). La vie est un don à chaque seconde offert à nouveau par Dieu. Et la joie accompagne le maître de la vie.




* Évangile selon saint Jean,
chapitre 11, versets 21-22 et 27
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMar 24 Mai - 11:21

PSAUME 30
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099349

En toi, Seigneur, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.

Dans ta justice, libère-moi ;
écoute, et viens me délivrer.
Sois le rocher qui m'abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.

Ma forteresse et mon roc, c'est toi :
pour l'honneur de ton nom,
tu me guides et me conduis.
Tu m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ;
oui, c'est toi mon abri.

En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Je hais les adorateurs de faux dieux,
et moi, je suis sûr du Seigneur.

Ton amour me fait danser de joie :
tu vois ma misère et tu sais ma détresse.
Tu ne m'as pas livré aux mains de l'ennemi ;
devant moi, tu as ouvert un passage.

Prends pitié de moi, Seigneur,
je suis en détresse.
La douleur me ronge les yeux,
la gorge et les entrailles.

Ma vie s'achève dans les larmes,
et mes années, dans les souffrances.
Le péché m'a fait perdre mes forces,
il me ronge les os.

Je suis la risée de mes adversaires
et même de mes voisins,
je fais peur à mes amis
(s'ils me voient dans la rue, ils me fuient).
On m'ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu'on jette.

J'entends les calomnies de la foule :
de tous côtés c'est l'épouvante.
Ils ont tenu conseil contre moi,
ils s'accordent pour m'ôter la vie.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s'acharnent.

Sur ton serviteur, que s'illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Seigneur, garde-moi d'être humilié,
moi qui t'appelle.

Mais qu'ils soient humiliés les impies;
qu'ils entrent dans le silence des morts !
Qu'ils deviennent muets, ces menteurs,
car ils parlent contre le juste
avec orgueil, insolence et mépris.

Qu'ils sont grands, tes bienfaits !
Tu les réserves à ceux qui te craignent.
Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en toi leur refuge.

Tu les caches au plus secret de ta face,
loin des intrigues des hommes.
Tu leur réserves un lieu sûr,
loin des langues méchantes.

Béni soit le Seigneur :
son amour a fait pour moi des merveilles
dans la ville retranchée !

Et moi, dans mon trouble, je disais :
« Je ne suis plus devant tes yeux. »
Pourtant, tu écoutais ma prière
quand je criais vers toi.

Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles :
le Seigneur veille sur les siens ;
mais il rétribue avec rigueur
qui se montre arrogant.

Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-anne-lecu

Sœur Anne Lécu



 
 
Ta main, Seigneur.

Mes jours sont dans ta main.
Dépossédés comme un trésor fragile,
abrités dans cet écrin
qu’est la douceur de ta patience.
Mes jours sont dans ta main.

Comme Isaac, sauvé du couteau de son père, par ta bonté qui pourvut au bélier,
comme Moïse, sauvé des eaux, dans son couffin,
comme Jonas, protégé de la tempête dans le ventre du gros poisson,
comme Daniel, sauvé du lion par ta prévenance, et ses amis, sauvés du feu,
mes jours sont dans ta main.

Tes mains sont le temps qui nous berce,
une sorte de navire, qui passe, et nous emmène.
Tes mains, qui ont tout créé, tout pétri et tout façonné,
sont encore là pour chacun de nous,
une sorte de crèche, juste à notre taille,
pour que nous ne nous sentions pas perdus.

Tes mains ont abrité Adam, l’ont revêtu de peau.
Tes mains, encore, ont revêtu ton Fils, de langes et de tendresse.
Tes mains ont retenu le monde,
à l’heure du grand chaos, ce jour de nuit où l’on a tué ton Fils unique, dans le silence abyssal du grand sabbat, grand jour long de trois nuits,
à l’heure où tout s’est arrêté dans le ciel, car le Fils du Très haut gisait dans les profondeurs d’un tombeau de mort,
à l’heure où tout s’est arrêté, sauf ton amour.
Car tes mains sont l’amour et l’amour ne meurt pas.

Aux heures où nous pourrions douter de ta présence, lorsqu’à notre tour nous sommes plongés dans un lac de glace et de nuit, donne-nous de nous souvenir que nos jours sont dans ta main.

« Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur ! »
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMer 25 Mai - 10:43

PSAUME 31
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099353

Heureux l'homme dont la faute est enlevée,
et le péché remis !
Heureux l'homme dont le Seigneur ne retient pas l'offense,
dont l'esprit est sans fraude !


Je me taisais et mes forces s'épuisaient
à gémir tout le jour :
ta main, le jour et la nuit,
pesait sur moi ;
ma vigueur se desséchait
comme l'herbe en été.


Je t'ai fait connaître ma faute,
je n'ai pas caché mes torts.
J'ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur
en confessant mes péchés. »
Et toi, tu as enlevé
l'offense de ma faute.


Ainsi chacun des tiens te priera
aux heures décisives ;
même les eaux qui débordent
ne peuvent l'atteindre.
Tu es un refuge pour moi,
mon abri dans la détresse ;
de chants de délivrance,
tu m'as entouré.


« Je vais t'instruire, te montrer
la route à suivre,
te conseiller, veiller sur toi.


N'imite pas les mules et les chevaux
qui ne comprennent pas,
qu'il faut mater par la bride et le mors,
et rien ne t'arrivera. »


Pour le méchant, douleurs sans nombre ;
mais l'amour du Seigneur entourera
ceux qui comptent sur lui.


Que le Seigneur soit votre joie !
Exultez, hommes justes !
Hommes droits, chantez votre allégresse !








Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-veronique-margron

Sœur Véronique Margron


 
Jean-Baptiste, prophète, aura cette parole prémonitoire : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (*).

Une promesse est là. Par-dessous toute faute, toute errance, tout égarement, notre Dieu se tient présent. Mieux, il prend tout avec lui. Alors que ses forces s’épuisaient en ce dernier combat contre les puissants qui décidèrent de le mettre à mort, Jésus, librement, remet sa vie en faveur de la nôtre. Le stratagème des Juifs est alors de le faire exécuter par le bras armé romain. Ainsi va-t-il mourir crucifié : comme un bandit ou un esclave. Un quasi-sacrifice humain, supplice honni de tous – Juifs, Romains, Grecs. Pourtant Jésus y consent. Le « fils bien aimé » du Père meurt sur le bois maudit de la croix (**). Ultime retournement de l’histoire, prémices improbables et pourtant tangibles de la réLe poteau de la honte devient, par Jésus, signe d’un don « par-dessus le marché », d’une victoire inespérée.



Lui qui a aimé jusque-là, sans mesure, prend ainsi avec lui tout ce qui nous écarte de lui, tout ce qui nous éloigne du Père. Comme ce qui abîme notre lien aux autres, à chacun. Sur la croix, chaque « billet de dette » est enlevé (***). Oui, le péché est remis et la faute extirpée.


Tout est achevé par Jésus. Plus personne n’est loin de Lui ni oublié du Père. Tout, en nous, est sauvé, retourné vers la vie. Rien n’est laissé de côté. Pas même nos fautes : là où nous n’avons pas aimé, espéré. Là où le courage nous a manqué. Nous sommes consolés, jusque de nous-mêmes.


* Évangile selon saint Jean, chapitre 1, verset 29
** livre du Deutéronome, chapitre 21, verset 23

*** lettre de saint Paul aux Colossiens, chapitre 2, verset 14surrection.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyVen 27 Mai - 10:39

PSAUME 32
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099362-p


Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !

Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l'ovation.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,
l'univers, par le souffle de sa bouche.
Il amasse, il retient l'eau des mers ;
les océans, il les garde en réserve.

Que la crainte du Seigneur saisisse la terre,
que tremblent devant lui les habitants du monde !
Il parla, et ce qu'il dit exista ;
il commanda, et ce qu'il dit survint.

Le Seigneur a déjoué les plans des nations,
anéanti les projets des peuples.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son coeur subsistent d'âge en âge.



Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde :
il voit la race des hommes.

Du lieu qu'il habite, il observe
tous les habitants de la terre,
lui qui forme le coeur de chacun,
qui pénètre toutes leurs actions.

Le salut d'un roi n'est pas dans son armée,
ni la victoire d'un guerrier, dans sa force.
Illusion que des chevaux pour la victoire :
une armée ne donne pas le salut.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre coeur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.

Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !





Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_freres-du-28

Frères du 28



 
 
A deux reprises, et dans le même verset, le psalmiste s'écrie « heureux ! ». « Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine ! ». A vrai dire, tout le psaume éclate de joie : « criez de joie! », « rendez grâce! », « jouez !», « chantez ! »… c'est une joie qui, comme dans beaucoup de psaumes, s'exprime par la musique et par le chant !

C'est vrai qu'il y a de quoi être heureux, immensément et profondément heureux quand on mesure même obscurément à quel point Dieu nous aime. L'alliance d'amour entre Dieu et l'humanité, elle est vieille comme le monde; depuis Noé, Abraham, ou Moïse… Cette alliance nous révèle que Dieu tieDieu « avec nous », c'est d’ailleurs la façon dont il s'est révélé à la montagne du Sinaï.

Cependant, en entendant « Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu », on est saisi d'un doute: Dieu aurait-t-il « son » peuple à l'exclusion des autres peuples ? Dès la Genèse, nous avons la réponse, avec d'Abraham : « En toi seront bénis tous les peuples de la terre ». Que Dieu choisisse Israël n'empêche pas son amour universel et son projet de salut pour l'humanité. Alors, dans un chant de louange, le psalmiste se tourne vers Dieu, parce qu'il reconnaît la façon dont Dieu agit dans l'histoire et dans sa propre vie.

Quant à nous, nous sommes entraînés dans un souffle: au coeur de l'histoire, de notre histoire, Dieu est là, vraiment présent. C'est une espérance invincible.nt à nous et qu'il veut habiter parmi nous.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptySam 28 Mai - 11:15

PSAUME 33
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099364



Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !

Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.

Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.

L'ange du Seigneur campe à l'entour
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !

Saints du Seigneur, adorez-le :
rien ne manque à ceux qui le craignent.
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
qui cherche le Seigneur
ne manquera d'aucun bien.

Venez, mes fils, écoutez-moi,
que je vous enseigne la crainte du Seigneur.
Qui donc aime la vie
et désire les jours où il verra le bonheur ?



Garde ta langue du mal
et tes lèvres des paroles perfides.
Évite le mal, fais ce qui est bien,
poursuis la paix, recherche-la.

Le Seigneur regarde les justes,
il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer de la terre leur mémoire.

Le Seigneur entend ceux qui l'appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du coeur brisé,
il sauve l'esprit abattu.

Malheur sur malheur pour le juste,
mais le Seigneur chaque fois le délivre.
Il veille sur chacun de ses os :
pas un ne sera brisé.

Le mal tuera les méchants ;
ils seront châtiés d'avoir haï le juste.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment
pour qui trouve en lui son refuge.







Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-pascal-marin

Frère Pascal Marin



 
 
À quoi pense le psalmiste ? La prière qu’il murmure en secret aurait de quoi réjouir un cœur de pauvre ? Et qui est-il ce pauvre ? Qui ? Sinon le petit parmi nous, celui qui vit sans pouvoir sur les autres et qui est sans cesse exposé à la violence des injustes, à la merci des puissants. Mais un petit, un pauvre, celui qui n’a rien à lui, de quoi peut-il bien se réjouir ? De tout bien ! De tout ce qu’il reçoit de bon et qui lui fait aimer la vie. De mille petites choses, qui lui font traverser les épreuves du quotidien, porté par l’espérance. Il se réjouit du pain comme de l’amitié partagés. Dans la foule des visages déformés par le trouble des passions humaines, faces d’ombre que fuit la joie, le pauvre se réjouit à la vue d’un visage ouvert, qui lui sourit.


Un simple sourire, un instant, a pour lui l’éclat du Ciel : « Qui regarde vers lui resplendira sans ombre, ni trouble au visage. » Le pauvre se réjouit chaque fois que son chemin croise les pas d’un homme qui ne l’écarte pas avec mépris. Signe que cet homme-là ne place pas sa gloire en lui-même, mais en Dieu, père des pauvres. Il se réjouit au sortir d’un péril. Pas un os brisé ! Il se réjouit de pouvoir se glisser dans l’enclos du Seigneur, sous la protection de son ange. Il se réjouit de la déroute des méchants et de la délivrance du juste.
Jésus, en ta Passion tu as pris la place du pauvre, tu t’es laissé broyer par les pouvoirs de ce monde. Par l’enseignement de ta Passion, fais-nous aimer le pauvre, le petit, en nous et chez nos frères humains.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyDim 29 Mai - 10:52

PSAUME 34
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099366



Accuse, Seigneur, ceux qui m'accusent,
attaque ceux qui m'attaquent.
Prends une armure, un bouclier,
lève-toi pour me défendre.

Brandis la lance et l'épée
contre ceux qui me poursuivent.
Parle et dis-moi :
« Je suis ton salut. »

Qu'ils soient humiliés, déshonorés,
ceux qui s'en prennent à ma vie !
Qu'ils reculent, couverts de honte,
ceux qui veulent mon malheur !

Qu'ils soient comme la paille dans le vent
lorsque l'ange du seigneur les balaiera !
Que leur chemin soit obscur et glissant
lorsque l'ange du Seigneur les chassera !

Sans raison ils ont tendu leur filet,
et sans raison creusé un trou pour me perdre.
Qu'un désastre imprévu les surprenne,
qu'ils soient pris dans le filet qu'ils ont caché,
et dans ce désastre, qu'ils succombent !

Pour moi, le Seigneur sera ma joie,
et son salut, mon allégresse !

De tout mon être, je dirai :
« Qui est comme toi, Seigneur,
pour arracher un pauvre à plus fort que lui,
un pauvre, un malheureux, à qui le dépouille. »

Des témoins injustes se lèvent,
des inconnus m'interrogent.
On me rend le mal pour le bien :
je suis un homme isolé.

Quand ils étaient malades,
je m'habillais d'un sac,
je m'épuisais à jeûner ;
sans cesse, revenait ma prière.

Comme pour un frère, un ami,
j'allais et venais ;
comme en deuil de ma mère,
j'étais sombre et prostré.



Si je faiblis, on rit, on s'attroupe,
des misérables s'attroupent contre moi :
des gens inconnus
qui déchirent à grands cris.

Ils blasphèment, ils me couvrent de sarcasmes,
grinçant des dents contre moi.

Comment peux-tu voir cela, Seigneur ?
Tire ma vie de ce désastre, délivre-moi de ces fauves.

Je te rendrai grâce dans la grande assemblée,
avec un peuple nombreux, je te louerai.

Qu'ils n'aient plus à rire de moi,
ceux qui me haïssent injustement !
Et ceux qui me détestent sans raison,
qu'ils cessent leurs clins d'oeil !

Ils n'ont jamais une parole de paix,
ils calomnient les gens tranquilles du pays.
La bouche large ouverte contre moi,
ils disent : « Voilà, nos yeux l'ont vu ! »

Tu as vu, Seigneur, sors de ton silence !
Seigneur, ne sois pas loin de moi !
Réveille-toi, lève-toi, Seigneur mon Dieu,
pour défendre et juger ma cause !

Juge-moi, Seigneur mon Dieu, selon ta justice :
qu'ils n'aient plus à rire de moi !
Qu'ils ne pensent pas : « Voilà, c'en est fait ! »
Qu'ils ne disent pas : « Nous l'avons englouti ! »

Qu'ils soient tous humiliés, confondus,
ceux qui riaient de mon malheur !
Qu'ils soient déshonorés, couverts de honte,
tous ceux qui triomphaient !

A ceux qui voulaient pour moi la justice,
rires et cris de joie !
Ils diront sans fin : « Le Seigneur triomphe,
lui qui veut le bien de son serviteur. »

Moi, je redirai ta justice
et chaque jour ta louange.






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_1337779814-frere-franck-dubois

Frère Franck Dubois



 
 
Oui, Seigneur, j’ai la liste. Elle est là dans mon cœur, elle est longue et elle saigne. La liste de tous ceux qui m’accusent et m’attaquent. La liste de ceux dont je n’ose jamais te parler. Car, l’avouerai-je ? Je ne les aime pas. Je ne peux pas les aimer. Ils m’ont trahi. Ils m’ont tué. Alors je les oublie. Mais ils reviennent sans-cesse hanter mes souvenirs. Je ne serais en paix sans régler cette dette. Je voudrais faire un sort à tous ceux qui m’ont fait tant de mal.
Plus longue encore est la liste du mal que je leur souhaite. Autant que je te le dise : à toi, je n’ai rien à cacher. J’ai honte – Ô Dieu que j’ai honte – de désirer ce mal. Mais enfin, c’est ainsi, il fallait que je parle, car la haine sinon m’aurait consumé tout à fait.
Je te parle, Grand Dieu, mais pour que tu me répondes. Ce n’est plus l’autre, ce moi trop lisse, qui fait mine de prier. Ce n’est plus l’autre, trop belle image, que j’envoie devant toi. Il n’y a plus de masque, tu me vois comme je suis. C’est moi, désarmé, dans ma haine violente. C’est moi, pauvre homme, prisonnier de rancunes. C’est moi, qui n’ai pas su respecter ton commandement, le seul, l’unique : « Aimez ! »
Peut-être cet aveu te fera-t-il fléchir.
« Tu es franc – me diras-tu – et j’aime ta franchise. Me confies-tu le mal que tu voudrais leur faire ? » « Je te le donne Seigneur »
Alors tu répondras, et c’est mon seul espoir :
« Le mal, je le prends, car ma Miséricorde vaut toute ta colère ! »
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyLun 30 Mai - 11:30

PSAUME 35
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099369

C'est le péché qui parle
au coeur de l'impie ;
ses yeux ne voient pas
que Dieu est terrible.

Il se voit d'un oeil trop flatteur
pour trouver et haïr sa faute ;
il n'a que ruse et fraude à la bouche,
il a perdu le sens du bien.

Il prépare en secret ses mauvais coups.
La route qu'il suit n'est pas celle du bien ;
il ne renonce pas au mal.

Dans les cieux, Seigneur, ton amour ;
jusqu'aux nues, ta vérité !
Ta justice, une haute montagne ;
tes jugements, le grand abîme !
Tu sauves, Seigneur, l'homme et les bêtes :
qu'il est précieux ton amour, ô mon Dieu !

A l'ombre de tes ailes, tu abrites les hommes :
ils savourent les festins de ta maison ;
aux torrents du paradis, tu les abreuves.

En toi est la source de vie ;
par ta lumière nous voyons la lumière.

Garde ton amour à ceux qui t'ont connu,
ta justice à tous les hommes droits.

Que l'orgueilleux n'entre pas chez moi,
que l'impie ne me jette pas dehors !

Voyez : ils sont tombés, les malfaisants ;
abattus, ils ne pourront se relever.






Méditation


 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-philippe-verdin

Frère Philippe Verdin

 
 
Comment croire que l’homme seul est sauvé ? Dieu a tout créé, même le moustique ! Il est le Dieu des astres et des trous noirs, il est le Dieu de toutes les créatures, de la libellule et du marsupilami, du dinosaure fossilisé et de la bactérie pleine de cils, de la cascade et des coquelicots, du caniche et de l’hippocampe, de la mie de pain et du parfum des lavandes. Ce qu’il a créé, il veut le sauver. Dieu sauve l’homme et les bêtes. Il a déjà sauvé les animaux du déluge au même titre que les hommes. Il les sauve parce qu’il aime ce qu’il a créé. Il les sauve parce que leur beauté et leur singularité traduit son génie créateur. Il les sauve parce qu’elles contribuent à notre salut. Les bêtes élargissent parfois notre cœur. La preuve : notre voisine, cette vieille chipie, qui ne nous adresse jamais la parole, se laisse attendrir par Tarzan, notre chiot labrador. 


Aucun des liens d’amour noués sur cette terre ne sera brisé au ciel. C’est pourquoi l’amour que nous portons aux bêtes, mais aussi la tendresse du gros matou, la fidélité du chien d’aveugle, la générosité du dauphin, le courage de l’âne ne sont pas perdus. L’œuvre de Salut de Dieu n’est pas mesquine. Elle englobe tout, les galaxies et les coccinelles, les hommes et les baleines à bosse. Ouvrons nos yeux pour voir l’œuvre de Dieu rayonner au bout du brin d’herbe, dans l’odeur des orangeraies, dans le rire du chimpanzé. Que chaque montagne enneigée, chaque sauterelle guillerette, chaque vache philosophe chantent avec nous la gloire de Dieu
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyVen 3 Juin - 10:35

PSAUME 36
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099377



Ne t'indigne pas à la vue des méchants,
n'envie pas les gens malhonnêtes ;
aussi vite que l'herbe, ils se fanent ;
comme la verdure, ils se flétrissent.

Fais confiance au Seigneur, agis bien,
habite la terre et reste fidèle ;
mets ta joie dans le Seigneur :
il comblera les désirs de ton coeur.

Dirige ton chemin vers le Seigneur,
fais-lui confiance, et lui, il agira.
Il fera lever comme le jour ta justice,
et ton droit comme le plein midi.

Repose-toi sur le Seigneur
et compte sur lui.
Ne t'indigne pas devant celui qui réussit,
devant l'homme qui use d'intrigues.

Laisse ta colère, calme ta fièvre,
ne t'indigne pas : il n'en viendrait que
du mal ;
les méchants seront déracinés,
mais qui espère le Seigneur possédera la terre.

Encore un peu de temps : plus d'impie ;
tu pénètres chez lui : il n'y est plus.
Les doux posséderont la terre
et jouiront d'une abondante paix.

L'impie peut intriguer contre le juste
et grincer des dents contre lui,
le Seigneur se moque du méchant
car il voit son jour qui arrive.

L'impie a tiré son épée, il a tendu son arc
pour abattre le pauvre et le faible, pour tuer l'homme droit.
Mais l'épée lui entrera dans le coeur,
et son arc se brisera.

Pour le juste, avoir peu de biens
vaut mieux que la fortune des impies.
Car le bras de l'impie sera brisé,
mais le Seigneur soutient les justes.

Il connaît les jours de l'homme intègre
qui recevra un héritage impérissable.
Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;
aux temps de famine, il sera rassasié.

Mais oui, les impies disparaîtront
comme la parure des prés ;
c'en est fini des ennemis du Seigneur :
ils s'en vont en fumée.

L'impie emprunte et ne rend pas ;
le juste a pitié : il donne.
Ceux qu'il bénit posséderont la terre,
ceux qu'il maudit seront déracinés.








Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-anne-lecu

Sœur Anne Lécu



 
 
Les doux
Les doux, bien souvent, traversent l’existence à pas de loup.
On réalise qu’ils ne sont plus là, après coup, quand le bouquet de fleurs se fane sur la table, quand l’eau n’est plus changée, ni les rosiers taillés.

Les doux, qui sait, se relèvent peut-être la nuit, pour recouvrir ceux qui dorment de leur couverture qui a glissé, pour mettre de l’huile dans le gond de la porte, faire cuire la brioche du matin, ou encore essuyer une larme secrète, consoler un sanglot réprimé dans le froid ?

Les doux parfois sont durs, quand il s’agit de trancher entre ce qui nourrit la vie et ce qui la pourrit. Ils sont alors sans concession. Leur parole tranche. On dira qu’ils sont durs, qu’ils ne savent pas négocier, qu’il faut prendre des gants.

Ils savent pourtant qu’il n’en est rien et que certaines situations ne peuvent pas se dénouer autrement. Leur douceur est secrète, dans la douleur qu’ils éprouvent à percevoir ce que d’autres ne voient pas.

La terre est leur domaine, et le corps, et le pain. Le plus infime.
Ils parlent peu, mais ils sont là.
Ils sont là, quand il faut laver le sol, préparer le repas et le linge, soigner la terre.
Ils sont là, quand il faut panser une plaie, rire un bon coup, acheter du pain pour la voisine ou conduire un ami à la gare.
Ils sont là, à l’heure de la naissance et à l’heure de la mort, entre langes et linceuls, de la crèche à la croix, du berceau au tombeau.
Ils sont là.
Leur prière est un souffle, une respiration, un secret.
Elle supporte le monde et le dépose entre les mains de Dieu.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptySam 4 Juin - 10:27

PSAUME 37
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099386

Seigneur, corrige-moi sans colère
et reprends-moi sans violence.


Tes flèches m'ont frappé,
ta main s'est abattue sur moi.
Rien n'est sain dans ma chair sous ta fureur,
rien d'intact en mes os depuis ma faute.


Oui, mes péchés me submergent,
leur poids trop pesant m'écrase.
Mes plaies sont puanteur et pourriture :
c'est là le prix de ma folie.


Accablé, prostré, à bout de forces,
tout le jour j'avance dans le noir.
La fièvre m'envahit jusqu'aux moelles,
plus rien n'est sain dans ma chair.


Brisé, écrasé, à bout de forces,
mon coeur gronde et rugit.
Seigneur, tout mon désir est devant toi,
et rien de ma plainte ne t'échappe.


Le coeur me bat, ma force m'abandonne,
et même la lumière de mes yeux.
Amis et compagnons se tiennent à distance,
et mes proches, à l'écart de mon mal.
Ceux qui veulent ma perte me talonnent,
ces gens qui cherchent mon malheur ;
ils prononcent des paroles maléfiques,
tout le jour ils ruminent leur traîtrise.


Moi, comme un sourd, je n'entends rien,
comme un muet, je n'ouvre pas la bouche,
pareil à celui qui n'entend pas,
qui n'a pas de réplique à la bouche.


C'est toi que j'espère, Seigneur :
Seigneur mon Dieu, toi, tu répondras.
J'ai dit : «Qu'ils ne triomphent pas,
ceux qui rient de moi quand je trébuche ! »


Et maintenant, je suis près de tomber,
ma douleur est toujours devant moi.
Oui, j'avoue mon péché,
je m'effraie de ma faute.


Mes ennemis sont forts et vigoureux,
ils sont nombreux à m'en vouloir injustement.
Ils me rendent le mal pour le bien ;
quand je cherche le bien, ils m'accusent.


Ne m'abandonne jamais, Seigneur,
mon Dieu, ne sois pas loin de moi.
Viens vite à mon aide,
Seigneur, mon salut !



Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_freres-du-28

Frères du 28


 
Le temps de la maladie est pour beaucoup un temps de prière exceptionnel et le psaume 37 nous donne des mots pour dire beaucoup de choses à Dieu.

Tout d’abord le sentiment d’être abandonné, « qu’est ce que j’ai fait au bon Dieu pour avoir le cancer ? » et serais-je vraiment la proie d’une colère de Dieu dont la main s’est abattue sur moi ?


Peut être suis-je aussi un peu coupable de je ne sais quelle faute ou quelle erreur ?


Je suis dans le noir (*), sans force, brisé, écrasé, à bout.


Socialement, la maladie peut être une catastrophe. Nos proches s’éloignent (**) car elle fait peur. Ceux qui ne nous aiment pas pour toutes sortes de raisons sont tentés d’annoncer notre fin (***) et d’aggraver encore notre angoisse de la mort.



Que reste-t-il dans ce naufrage ? Le désir de vivre, le désir tout court qu’il faut mettre devant Dieu et la certitude que Dieu entend notre souffrance.

La non violence évangélique n’attend rien d’une vaine espérance de rendre coup par coup, mais elle attend tout de Dieu. 



Comme le dit Etty Hillesum une jeune juive qui découvre la prière juste avant de partir pour Auschwitz, « je dresse autour de moi les hauts murs de la prière et dans les bras de Dieu, j’échappe aux mains des SS ».

« Ne m’abandonne jamais Seigneur, ne sois pas loin de moi ». Parce que sur la croix, tu as connu la détresse de la souffrance et la crainte de la mort, tu es passé par là avant moi. 



Et parce que tu connais mon épreuve, tu es capable de me venir en aide : tu me caches au secret de ta face car c’est « entre tes mains que je remets mon esprit » . Je ne suis plus seul .



* verset 7
** verset 12
*** verset 13
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyLun 6 Juin - 17:03

PSAUME 38
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099389



J'ai dit : « Je garderai mon chemin
sans laisser ma langue s'égarer ;
je garderai un bâillon sur ma bouche,
tant que l'impie se tiendra devant moi. »

Je suis resté muet, silencieux ;
je me taisais, mais sans profit.
Mon tourment s'exaspérait,
mon coeur brûlait en moi.
Quand j'y pensais, je m'enflammais,
et j'ai laissé parler ma langue.

Seigneur, fais-moi connaître ma fin,
quel est le nombre de mes jours :
je connaîtrai combien je suis fragile.
Vois le peu de jours que tu m'accordes :
ma durée n'est rien devant toi.

L'homme ici-bas n'est qu'un souffle ;
il va, il vient, il n'est qu'une image.
Rien qu'un souffle, tous ses tracas ;
il amasse, mais qui recueillera ?

Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
Elle est en toi, mon espérance.
Délivre-moi de tous mes péchés,
épargne-moi les injures des fous.

Je me suis tu, je n'ouvre pas la bouche,
car c'est toi qui es à l'oeuvre.
Éloigne de moi tes coups :
je succombe sous ta main qui me frappe.

Tu redresses l'homme en corrigeant sa faute,
tu ronges comme un ver son désir ;
l'homme n'est qu'un souffle.

Entends ma prière, Seigneur,
écoute mon cri ;
ne reste pas sourd à mes pleurs.
Je ne suis qu'un hôte chez toi,
un passant, comme tous mes pères.

Détourne de moi tes yeux, que je respire
avant que je m'en aille et ne sois plus.






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-pascal-marin

Frère Pascal Marin


 
Quel âge a le psalmiste ? Impossible de le savoir avec précision, bien sûr, mais le psaume nous donne cependant un indice. 


Celui qui parle ici n’a-t-il pas en effet tous les signes de ce qu’on nomme aujourd’hui « la crise du milieu de la vie » ? 


Il se croyait fort, invincible. Il avait tout l’avenir devant lui. 


Il a amassé des biens, construit une famille, bâti une maison. 


Et voilà que tout n’est plus que tourment et brûlure dans son cœur. Rien ne l’apaise, ni les mots, ni le silence. 


Que s’est-il passé ? Un conflit, un échec, ou bien tout simplement le temps, qui a passé ? Voilà qu’il s’éprouve maintenant fragile. Il sait que ses jours sont comptés. Que sa vie n’est qu’un souffle. Il n’est qu’un passant, un hôte sur cette terre. Il prend conscience de ses erreurs, de son péché.


L’avenir s’est refermé devant lui. Il regarde en arrière et ses yeux s’ouvrent. Il comprend qu’il partage le destin de ses pères. 


Il n’y en pas d’autre qui soit donné à l’homme. Mais ce destin est-il vraiment si implacable ? Dieu n’est-il pas toujours là qui le regarde ? 


Si ce regard l’oppresse, il sait désormais où se tient le Salut. Elle est en Lui son espérance ! N’a-t-il pas su purifier son désir ? Il lui enlève ses péchés. Il le protège des injures des impies, ces fous !

Seigneur Jésus, dans ton abaissement volontaire à la Croix, tu nous montres le néant des puissances humaines, tu nous révèles un amour plus puissant que la mort (*).




* Cantique des cantiques, chapitre 8,
verset 6
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMar 7 Juin - 18:45

PSAUME 39
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099391


D'un grand espoir
j'espérais le Seigneur :
il s'est penché vers moi
pour entendre mon cri.


Il m'a tiré de l'horreur du gouffre,
de la vase et de la boue ;
il m'a fait reprendre pied sur le roc,
il a raffermi mes pas.


Dans ma bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre Dieu.
Beaucoup d'hommes verront, ils craindront,
ils auront foi dans le Seigneur.


Heureux est l'homme
qui met sa foi dans le Seigneur
et ne va pas du côté des violents,
dans le parti des traîtres.


Tu as fait pour nous tant de choses,
toi, Seigneur mon Dieu !
Tant de projets et de merveilles :
non, tu n'as point d'égal !


Je les dis, je les redis encore ;
mais leur nombre est trop grand !


Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.


Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »


J'annonce la justice
dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.


Je n'ai pas enfoui ta justice au fond de mon coeur,
je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut ;
j'ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.


Toi, Seigneur,
ne retiens pas loin de moi ta tendresse ;
que ton amour et ta vérité
sans cesse me gardent !


Les malheurs m'ont assailli :
leur nombre m'échappe !


Mes péchés m'ont accablé :
ils m'enlèvent la vue !
Plus nombreux que les cheveux de ma tête,
ils me font perdre coeur.


Daigne, Seigneur, me délivrer ;
Seigneur, viens vite à mon secours !
Qu'ils soient tous humiliés, déshonorés,
ceux qui s'en prennent à ma vie !


Qu'ils reculent, couverts de honte,
ceux qui cherchent mon malheur ;
que l'humiliation les écrase,
ceux qui me disent : « c'est bien fait ! »


Mais tu seras l'allégresse et la joie
de tous ceux qui te cherchent ;
toujours ils rediront : « Le Seigneur
est grand ! »
ceux qui aiment ton salut.


Je suis pauvre et malheureux,
mais le Seigneur pense à moi.
Tu es mon secours, mon libérateur :
mon Dieu, ne tarde pas !




Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_1337779814-frere-franck-dubois

Frère Franck Dubois


 
Je n’aime pas compter. Faire le compte de ses malheurs, comme un antiquaire avare : se les remémorer un à un, en goûter tout le fiel. Mais je ne compterai pas non plus ces instants de bonheur fou, lorsque l’amour s’est invité, impromptu dans ma vie, légèreté inouïe de qui va sans soucis. Le bien, le mal, toujours m’échappent. Le passé s’envole, qu’importe, car Dieu est devant moi.

Il y a donc une chose qui jamais ne passera. Une conviction pure, qui n’est pas le bonheur. Serait-ce même la foi ? Serait-ce une certitude ? C’est bien plus que cela. Cela me vient des entrailles et me tient pour la vie. C’est la certitude intime que Dieu est avec moi, ou plutôt qu’il m’appelle à être, à être avec Lui. Il faut donc que j’aille là, droit devant, où toujours il me précède.


Alors je viens, sans offrande, sans sacrifice. Je viens moi-même dépouillé de mes certitudes et mes envies, remisant les projets et les plans.



 Je viens vers Lui, forcément mal préparé, forcément indigne, forcément petit. Je viens tel que je suis, sans attendre d’être celui que je ne serai jamais. 


Me voyant ainsi marcher, tout le monde pourra se dire : « D’où lui vient cette force ? Comment peut-il aller si droit, si loin, si juste ? Et ce chant si joyeux qui monte sur ses lèvres… » 


Ils croiront que cela vient de moi : quelle erreur ! S’ils savaient comme je suis faible, si fragile. 


Mais comme cette faiblesse me rend fort ! Oui, le regard fixé sur Toi, je peux tout. Je marcherai sur les eaux troubles ; je fendrai la foule hostile ; je passerai la mort, pour te rejoindre, Mon Dieu, ma Vie.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyVen 10 Juin - 10:51

PSAUME 40
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099395

Heureux qui pense au pauvre et au faible :
le Seigneur le sauve au jour du malheur !
Il le protège et le garde en vie, heureux sur la terre.
Seigneur, ne le livre pas à la merci de l'ennemi !
Le Seigneur le soutient sur son lit de souffrance :


si malade qu'il soit, tu le relèves.
J'avais dit : « Pitié pour moi, Seigneur,
guéris-moi, car j'ai péché contre toi ! »
Mes ennemis me condamnent déjà :
« Quand sera-t-il mort ? son nom, effacé ? »


Si quelqu'un vient me voir, ses propos sont vides ;
il emplit son coeur de pensées méchantes,
il sort, et dans la rue il parle

Unis contre moi, mes ennemis murmurent
à mon sujet, ils présagent le pire ;
« C'est un mal pernicieux qui le ronge ;
le voilà couché, il ne pourra plus se lever. »


Même l'ami, qui avait ma confiance
et partageait mon pain, m'a frappé du talon.

Mais toi, Seigneur, prends pitié de moi ;
relève-moi, je leur rendrai ce qu'ils méritent.
Oui, je saurai que tu m'aimes
si mes ennemis ne chantent pas victoire.
Dans mon innocence tu m'as soutenu
et rétabli pour toujours devant ta face.

Béni soit le Seigneur,
Dieu d'Israël,
depuis toujours 

Amen ! Amen



Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-philippe-verdin

Frère Philippe Verdin



 
Oui, à la longue, on le découvre avec amertume : on ne peut avoir confiance qu’en Dieu. 


Les amis sur qui on compte vous abandonne quand vous êtes malade ou en prison. 


Qui de nous n’a fait l’expérience de la déception ou de la trahison ? 


Qui de nous n’a été blessé par celui qu’il appelait son ami et qui s’est rangé dans le camp des adversaires qui ricanent ou des profiteurs qui exploitent ? 


Nous ne sommes pas plus grands que le maître. Jésus à l’heure décisive est abandonné par ses amis, trahi par un apôtre, conspué et violenté par la foule qui l’acclamait hier…


Quand tous sont partis, quand l’obscurité gagne, quand la solitude glace le sang de l’âme, le Seigneur est là, silencieux, fidèle, debout à côté de nous, la main sur notre épaule. 


Celui qui dans sa peine a senti la présence de l’ami divin ne l’oubliera jamais. 


À chaque homme, on souhaite qu’il puisse confesser : « Je ne me suis jamais senti seul, Dieu était là dans le pire désarroi. » 


On demanda à Louis de Funès : « Pour vous, qui est Jésus-Christ ? », il répondit : « Jésus- Christ est le merveilleux compagnon de chaque instant de ma vie. » 


Même quand l’ami nous abandonne, une ombre hospitalière rôde : le merveilleux compagnon est là à chaque instant.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptySam 11 Juin - 10:22

PSAUME 41
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099399

Comme un cerf altéré
cherche l'eau vive,
ainsi mon âme te cherche,
toi, mon Dieu.

Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m'avancer,
paraître face à Dieu ?

Je n'ai d'autre pain que mes larmes,
le jour, la nuit,
moi qui chaque jour entends dire :
« Où est-il ton Dieu ? »

Je me souviens,
et mon âme déborde :
en ce temps-là,
je franchissais les portails !

Je conduisais vers la maison de mon Dieu
la multitude en fête,
parmi les cris de joie
et les actions de grâce.

Pourquoi te désoler, ô mon âme,
et gémir sur moi ?
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !

Si mon âme se désole,
je me souviens de toi,
depuis les terres du Jourdain et de l'Hermon,
depuis mon humble montagne.

L'abîme appelant l'abîme
à la voix de tes cataractes,
la masse de tes flots et de tes vagues
a passé sur moi.

Au long du jour, le Seigneur
m'envoie son amour ;
et la nuit, son chant est avec moi,
prière au Dieu de ma vie.

Je dirai à Dieu, mon rocher :
« Pourquoi m'oublies-tu ?
Pourquoi vais-je assombri,
pressé par l'ennemi ? »

Outragé par mes adversaires,
je suis meurtri jusqu'aux os,
moi qui chaque jour entends dire :
« Où est-il ton Dieu ? »

R/ Pourquoi te désoler, ô mon âme,
et gémir sur moi ?
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !








Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-anne-lecu

Sœur Anne Lécu



 
 
Soif
Si seulement j’avais soif,
une soif altérée, avivée par l’impérieuse nécessité de te chercher.

Mais c’est toi qui as soif, mon Dieu, bien plus que moi.
Et tu guettes jour et nuit nos pas, avec cette brûlure au cœur des pères inquiets qui tremblent pour leur enfant qui tarde.
Tu as soif et rien ne te calme, sinon ce léger détour que nous faisons parfois pour venir te parler. Et tes entrailles se serrent alors, au son de nos balbutiements, de nos prières malhabiles, de nos secrets chuchotés à toi seul, et de nos peurs d’enfant.
Tu as soif, de notre soif.

Tu as soif mon Dieu, et tu sais que cette soif brûlante va durer encore longtemps, car tu ne seras apaisé qu’à l’heure où le dernier sera rentré à la maison, en ta maison où tout est prêt.
Le vin des noces et le banquet,
et une place, toute prête, marquée d’un caillou blanc, une place pour chacun.


Tu as soif mon Dieu, depuis l’aurore du temps,
une pauvre soif, qui commença dans le jardin où tu cherchais Adam.
Tu as soif, et pour qu’enfin nous le sachions, et pour qu’enfin nous l’entendions, ton Fils avant le grand coup de tonnerre qui retourna le monde, nous le cria :

« J’ai soif »

J’entends son cri qui traverse les siècles, qui transperce le temps comme lui-même le fut de la lance. La terre s’agita et frémit. Les puits tremblèrent, et les éboulis de soucis accessoires dégagèrent l’accès à la source.

L’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté, et il sortit aussitôt du sang et de l’eau.

Et de cette eau, jaillit la soif ! Et une grosse pierre roula.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyDim 12 Juin - 17:53

PSAUME 42
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht099404


Rends-moi justice, ô mon Dieu,
défends ma cause contre un peuple
sans foi ;
de l'homme qui ruse et trahit,
libère-moi.


C'est toi, Dieu, ma forteresse :
pourquoi me rejeter ?
Pourquoi vais-je assombri,
pressé par l'ennemi ?


Envoie ta lumière et ta vérité :
qu'elles guident mes pas
et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu'en ta demeure.




J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu,
vers Dieu qui est toute ma joie ;
je te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu.


R/ Pourquoi te désoler, ô mon âme,
et gémir sur moi ?
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !



Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-veronique-margron

Sœur Véronique Margron

 
 
Un homme est loin de chez lui. Loin de Sion, sa terre. Exilé, rien n’a de sens pour lui. Le monde n’est qu’hostilité. Situation de tant de femmes, d’enfants et d’hommes en ce monde. Loin des leurs, par force. Mais aussi des exilés hors d’eux-mêmes, tant il peut faire noir au-dedans de soi. Se trouver délogé de sa vie.

Oui, mon âme et tout mon être peuvent être troublés à en mourir, assombris, désolés. Qui va me relever ? Qui va m’inviter afin que mon cœur puisse doucement s’entrouvrir ? Qui peut me délivrer, me rendre visage d’humanité ? Je ne sais.

Mais que faire alors si l’obscurité ne semble pas se lever ? Se cacher ? Se figer ? Rester pétrifié ? Ou, lentement, non sans peur et les yeux écarquillés, se risquer à avancer. Avec tous les aléas que cela comporte : se tromper de chemin, être trop fatigué pour aller jusqu’au bout… Mais un autre choix humain est-il possible dans l’existence ?



Avancer à tâtons, ne serait-ce pas synonyme d’espérer ? Commentant le psaume, saint Augustin déclare : « Espère en Dieu, dira à son âme celui qui est troublé par elle… Entre-temps, vis dans l’espérance . »

« Espère en Dieu, il est mon sauveur, mon Dieu. » C’est ma supplication à chaque aurore, dans ce voyage au tracé inconnu, affronté au non-sens, mais goûtant aussi aux joies des presque riens. Espérer. En mon Dieu, mais encore en celles et ceux qui refusent mon exil. C’est grâce à eux que ma maison, mon histoire, restent une terre habitable et habitée.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMar 14 Juin - 11:28

PSAUME 43
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083891


Dieu, nous avons entendu dire,
et nos pères nous ont raconté,
quelle action tu accomplis de leur temps,
aux jours d'autrefois.

Toi, par ta main, tu as dépossédé les nations,
et ils purent s'implanter ;
tu as malmené des peuplades,
et ils purent s'étendre.

Ce n'était pas leur épée qui possédait le pays,
ni leur bras qui les rendait vainqueurs,
mais ta droite et ton bras, et la lumière de ta face,
car tu les aimais.

Toi, Dieu, tu es mon roi,
tu décides des victoires de Jacob :
avec toi, nous battions nos ennemis ;
par ton nom, nous écrasions nos adversaires.

Ce n'est pas sur mon arme que je compte,
ni sur mon épée, pour la victoire.
Tu nous as donné de vaincre l'adversaire,
tu as couvert notre ennemi de honte.

Dieu était notre louange, tout le jour :
sans cesse nous rendions grâce à ton nom.

Maintenant, tu nous humilies, tu nous rejettes,
tu ne sors plus avec nos armées.
Tu nous fais plier devant l'adversaire,
et nos ennemis emportent le butin.

Tu nous traites en bétail de boucherie,
tu nous disperses parmi les nations.
Tu vends ton peuple à vil prix,
sans que tu gagnes à ce marché.



Tu nous exposes aux sarcasmes des voisins,
aux rires, aux moqueries de l'entourage.
Tu fais de nous la fable des nations ;
les étrangers haussent les épaules.

Tout le jour, ma déchéance est devant moi,
la honte couvre mon visage,
sous les sarcasmes et les cris de blasphème,
sous les yeux de l'ennemi qui se venge.

Tout cela est venu sur nous
sans que nous t'ayons oublié :
nous n'avions pas trahi ton alliance.

Notre coeur ne s'était pas détourné
et nos pieds n'avaient pas quitté ton chemin
quand tu nous poussais au milieu des chacals
et nous couvrais de l'ombre de la mort.

Si nous avions oublié le nom de notre Dieu,
tendu les mains vers un dieu étranger,
Dieu ne l'eût-il pas découvert,
lui qui connaît le fond des coeurs ?
C'est pour toi qu'on nous massacre sans arrêt,
qu'on nous traite en bétail d'abattoir.

Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ?
Lève-toi ! Ne nous rejette pas pour toujours.
Pourquoi détourner ta face,
oublier notre malheur, notre misère ?

Oui, nous mordons la poussière,
notre ventre colle à la terre.
Debout ! Viens à notre aide !
Rachète-nous, au nom de ton amour.






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_freres-du-28

Frères du 28



 
 
« Allons, il faut que tu t’expliques, Dieu, Toi envers qui j’ai été fidèle. Pourquoi tolères-tu l’humiliation que je subis aujourd’hui ? M’as-tu oublié ?
Ton peuple se souvient de tes hauts faits, des victoires qu’il a remportées, non pas grâce à la supériorité de son armement, mais bien parce que tu étais là. C’est Toi qui décides des victoires de Jacob. C’est par Ton Nom que nous « écrasions nos adversaires ».
En ces temps dont nous évoquons la mémoire avec nostalgie, le monde tournait rond, tu nous aimais, tu « couvrais nos ennemis de honte » et nous célébrions ta louange ! Aujourd’hui, rien ne va plus, le monde tourne à l’envers. Le rejet, l’humiliation, la déchéance dont nous sommes les victimes, les sarcasmes, les moqueries de l’entourage, nous n’en pouvons plus, il faut que ça s’arrête !
Oui, il faut que ça s’arrête parce que « c’est pour toi qu’on nous massacre sans arrêt, qu’on nous traite en bétail d’abattoir » A cause de positions courageuses prises au nom de la justice, de la fraternité, au nom de notre foi au Jésus de l’Evangile, beaucoup – ceux qui se battent pour la dignité au travail, avec les migrants de Calais, avec les chômeurs, ceux qui partent à l’autre bout du monde offrir leurs services ou aident leur voisin âgé en lui apportant la soupe quotidienne- beaucoup sont en butte aux sarcasmes des esprits forts, ou à des procès d’intention venimeux  !
Alors, les paroles du psaume sont les nôtres: «  Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu Seigneur ! Nous touchons la poussière,  notre ventre colle à la terre ; Debout ! Viens à notre aide !
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMer 15 Juin - 11:45

PSAUME 44
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083895


D'heureuses paroles jaillissent de mon coeur
quand je dis mes poèmes pour le roi
d'une langue aussi vive que la plume du scribe !

Tu es beau, comme aucun des enfants de l'homme,
la grâce est répandue sur tes lèvres :
oui, Dieu te bénit pour toujours.

Guerrier valeureux, porte l'épée de noblesse et d'honneur !
Ton honneur, c'est de courir au combat
pour la justice, la clémence et la vérité.

Ta main jettera la stupeur, les flèches qui déchirent ;
sous tes coups, les peuples s'abattront,
les ennemis du roi, frappés en plein coeur.

Ton trône est divin, un trône éternel ;
ton sceptre royal est sceptre de droiture :
tu aimes la justice, tu réprouves le mal.

Oui, Dieu, ton Dieu, t'a consacré
d'une onction de joie, comme aucun de tes semblables ;
la myrrhe et l'aloès parfument ton vêtement.



Des palais d'ivoire, la musique t'enchante.
Parmi tes bien-aimées sont des filles de roi ;
à ta droite, la préférée, sous les ors d'Ophir.

Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ;
oublie ton peuple et la maison de ton père :
le roi sera séduit par ta beauté.

Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.
Alors, fille de Tyr, les plus riches du peuple,
chargés de présents, quêteront ton sourire.

Fille de roi, elle est là dans sa gloire,
vêtue d'étoffes d'or ;
on la conduit, toute parée, vers le roi.

Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;
on les conduit parmi les chants de fête :
elles entrent au palais du roi.

A la place de tes pères se lèveront tes fils ;
sur toute la terre tu feras d'eux des princes.

Je ferai vivre ton nom pour les âges des âges :
que les peuples te rendent grâce, toujours, à jamais !








Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-pascal-marin

Frère Pascal Marin



 
 
La vivacité d’une plume de scribe. L’épée de noblesse et d’honneur. Une fille de roi. Le plus beau des enfants des hommes. Un sceptre de droiture. Un trône éternel. Ivoire, or, parfums. Une onction de joie ! Les symboles de la beauté et de la noblesse se bousculent dans ce psaume. Mais pour célébrer qui ? Quel homme, quelle femme ? Un prince de sang ? Une princesse de haut rang ? Quelque grand personnage de l’histoire, promis à un destin fameux ? Non ! Ni prince, ni princesse, ni chevalier, ni scribe, ni aucun autre membre d’une élite sociale, bien séparée et protégée de la masse des hommes ordinaires, le psaume célèbre la gloire paradoxale du plus simple des hommes lorsqu’un jour, à l’appel de son Créateur, qui a mis en lui Son image, il se lève pour entrer dans la condition des fils. « À la place de tes pères se lèveront tes fils ! » Renversant la conception patriarcale du lien entre les générations humaines, récusant la domination des pères sur des enfants contraints à vivre dans la soumission, le psaume proclame l’immense dignité des enfants de Dieu : « Je ferai d’eux des princes. » Il dévoile ce que signifie vraiment être fils et fille, quand on a Dieu pour Père.

C’est par toi Jésus-Christ que l’espérance du psalmiste s’est accomplie pour nous. Toi le fils premier-né d’une race de fils, tu nous apprends à prier Notre Père céleste. Tu veux nous révéler la sainteté de Sa manière unique d’être Père. Ta joie, c’est que nous vivions debout, en héritiers de la vie éternelle.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyLun 20 Juin - 22:18

PSAUME 45
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083900

Dieu est pour nous refuge et force,
secours dans la détresse, toujours offert.
Nous serons sans crainte si la terre est secouée,
si les montagnes s'effondrent au creux de la mer ;
ses flots peuvent mugir et s'enfler,
les montagnes, trembler dans la tempête :

R/ Il est avec nous,
le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous,
le Dieu de Jacob !

Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu,
la plus sainte des demeures du Très-Haut.
Dieu s'y tient : elle est inébranlable ;
quand renaît le matin, Dieu la secourt.
Des peuples mugissent, des règnes s'effondrent ;
quand sa voix retentit, la terre se défait.



R/ Il est avec nous,
le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous,
le Dieu de Jacob !

Venez et voyez les actes du Seigneur,
comme il couvre de ruines la terre.
Il détruit la guerre jusqu'au bout du monde,
il casse les arcs, brise les lances, incendie les chars :
« Arrêtez ! Sachez que je suis Dieu.
Je domine les nations, je domine la terre. »

R/ Il est avec nous,
le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous,
le Dieu de Jacob !




Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_1337779814-frere-franck-dubois

Frère Franck Dubois



Il faut au feu le feu, pour détruire son œuvre. On voit l’été dans les forêts les pompiers allumer des brasiers pour contrer de leurs flammes d’autres flammes rageuses. 


Parfois seule la violence contraint la violence. Pour les hommes, bien sûr, le jeu est bien risqué.

Car la violence a pour elle d’enivrer les puissants.


Mais Dieu domine jusque la violence. 



Et sa puissance infinie aura raison de tout. 


Elle se déverse déjà dans le cœur de ceux qui sans relâche œuvrent pour la paix. 


On sait la force de ces humbles. Tout s’effondre alentour et ils restent debout. 


Il y a toujours plus de force dans celui qui s’abstient de frapper que chez celui qui frappe. Dieu, qui est la force même, ne l’exhibe jamais plus que sur la croix.


Lorsque tous l’exhortent à agir, lui s’abstient. Suspendu au gibet il suspend sa puissance.

Tout s’effondre autour du Crucifié et il tient car il sait : « Il est avec nous le Seigneur de l’univers. » Puis Jésus dit : « En tes mains je remets mon esprit » et les mains du Père, à cet instant, lui ouvrent son Royaume, sa citadelle, la ville forte, la Jérusalem céleste où tous nous ferons un.


Cette citadelle, pas plus que Jésus, nous ne la prendrons de force. 



Pourtant il faudra nous faire violence : choisir d’aimer, quoiqu’il en coûte, et le silence pour réponse à ceux qui veulent détruire. 


Oui, nous sommes à notre place, en pleine tourmente du monde. 


Tout chavire et bascule ? Dieu est avec nous ! Rien ne l’emportera, si ce n’est son amour.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyMar 21 Juin - 21:57

PSAUME 46
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083900


Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !




Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre,
celui qui nous soumet des nations,
qui tient des peuples sous nos pieds ;
il choisit pour nous l'héritage,
fierté de Jacob, son bien-aimé.




Dieu s'élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
sonnez pour notre roi, sonnez !
Car Dieu est le roi de la terre :
que vos musiques l'annoncent !


Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.
Les chefs des peuples se sont rassemblés :
c'est le peuple du Dieu d'Abraham.
Les princes de la terre sont à Dieu
qui s'élève au-dessus de tous.



Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_frere-philippe-verdin

Frère Philippe Verdin

 
C’est le rêve de Dieu : que tous les peuples, que tous les hommes soient dans la joie parce qu’ils ont reçu la bonne nouvelle : Dieu est avec vous, les noirs, les jaunes, les blancs, les Péruviens et les Antillais, les Chinois et les Javanais, les Eskimos et les Sénégalais… 


Saint Paul suggère que le Seigneur reviendra quand tous les hommes l’auront reconnu comme Fils du Dieu vivant… Isaïe le prophétisait déjà six-cents ans avant la venue du Messie : « Toutes les nations marcheront vers sa lumière… » (*) 


Quand tous chanteront le psaume 46 à l’unisson et battront des mains en rythme, les vieillards et les enfants, les hommes et les femmes, les petits et les grands, les gros et les maigres, les timides et les extravertis, les riches et les pauvres, les intelligents et les simples, alors le Royaume de Dieu sera inauguré sur la terre. 
Il y a dans ce verset une utopie de concorde. Tous les hommes pourraient dialoguer, s’entendre sur l’essentiel, se respecter par delà les frontières, échanger à travers les différentes cultures, partager le patrimoine des différentes civilisations… 
C’est le mythe catholique, dont le pape est le symbole. 


L’unique pasteur pour un peuple bariolé, pour une communauté internationale. Le rêve de Dieu est déjà commencé dans l’Eglise. 


À Bobigny ou à Evry, telle paroisse réunit plus de quarante nationalités qui prient, célèbrent, partagent, battent des mains et chantent d’un seul cœur. 


Rendons grâce à l’Esprit-Saint qui réussit ce tour de force, par son espièglerie, de faire communier des hommes qui n’ont rien en commun que l’amour de Dieu.






* livre d'Isaïe, chapitre 60, verset 3 Dieu sera inauguré sur la terre.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyVen 24 Juin - 17:27

PSAUME 47
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083907



Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
dans la ville de notre Dieu,
sa sainte montagne, altière et belle,
joie de toute la terre.

La montagne de Sion, c'est le pôle du monde,
la cité du grand roi ;
Dieu se révèle, en ses palais,
vraie citadelle.

Voici que des rois s'étaient ligués,
Ils avançaient tous ensemble ;
ils ont vu, et soudain stupéfaits,
pris de panique, ils ont fui.

Et voilà qu'un tremblement les saisit :
douleurs de femme qui accouche ;
un vent qui souffle du désert
a brisé les vaisseaux de Tarsis.

Nous l'avions entendu, nous l'avons vu
dans la ville du Seigneur, Dieu de l'univers,
dans la ville de Dieu, notre Dieu
qui l'affermira pour toujours.



Dieu, nous revivons ton amour
au milieu de ton temple.
Ta louange, comme ton nom,
couvre l'étendue de la terre.

Ta main droite qui donne la victoire
réjouit la montagne de Sion ;
les villes de Juda exultent
devant tes jugements.

Longez les remparts de Sion,
comptez ses tours ;
que vos coeurs s'éprennent de ses murs :
contemplez ses palais.

Et vous direz aux âges qui viendront :
« Ce Dieu est notre Dieu,
pour toujours et à jamais,
notre guide pour les siècles. »





Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-anne-lecu

Sœur Anne Lécu



 
 
Le pôle du monde

Il faut bien s’orienter d’une manière ou d’une autre pour marcher dans la brume ou la nuit.

Jérusalem, dit-on, fut construite au lieu où Abraham s’en fut sacrifier son fils. Mais au moment du sacrifice, Dieu prend la place, et c’est Jésus qui mourut là, un peu à côté, hors les murs.

C’est le pôle du monde et le pôle du temps.
Le centre du monde, le cœur du temps.
Dont l’axe, le pivot, est la croix, où tout bascule.
La croix comme un trône pour notre roi.
Dieu le très haut s’y est affaissé du côté des coupables, entre deux pauvres types.
Les coordonnées du monde en sont complètement inversées.

C’est ainsi que Dieu s’entrace en nous. Coupable et maudit avec les bandits et les coupables, afin qu’ils soient saufs de la malédiction et de la faute.
Avec nous pauvre, avec nous seul.
Et nous avec lui, affermis.
Avec lui, princes et rois.

Il nous faut désormais régner, goûter à cette liberté du dedans qui ne se déploie que dans l’assurance de ceux qui se savent de sang royal, héritiers du royaume, fils.

Fils, sûrs de ce que personne ne peut nous déchoir de ce rang. Sûrs aussi que tout homme est fils, et prince. Que tout homme est Grand malgré sa misère, grand même au cœur de sa misère. Capable du meilleur, même s’il a commis le pire.

Fils, héritiers d’un royaume de liberté, où les princes marchent peut-être pieds nus, mais tête haute.
Un royaume fait de mendiants qui donnent, tous fils d’un Dieu mendiant qui frappe de son sceptre nos portes et mendie notre présence comme un quignon de pain.
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyDim 26 Juin - 22:11

PSAUME 48
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083911


Ecoutez ceci, tous les peuples,
entendez bien, habitants de l'univers,
gens illustres, gens obscurs,
riches et pauvres, tous ensemble.

Ma bouche dira des paroles de sagesse,
les propos clairvoyants de mon coeur ;
l'oreille attentive aux proverbes,
j'exposerai sur la cithare mon énigme.

Pourquoi craindre aux jours de malheur
ces fourbes qui me talonnent pour m'encercler,
ceux qui s'appuient sur leur fortune
et se vantent de leurs grandes richesses ?

Nul ne peut racheter son frère
ni payer à Dieu sa rançon :
aussi cher qu'il puisse payer,
toute vie doit finir.

Peut-on vivre indéfiniment
sans jamais voir la fosse ?
Vous voyez les sages mourir :
comme le fou et l'insensé ils périssent,
laissant à d'autres leur fortune.

Ils croyaient leur maison éternelle,
leur demeure établie pour les siècles ;

sur des terres ils avaient mis leur nom.

R/ L'homme comblé ne dure pas :
il ressemble au bétail qu'on abat.

Tel est le destin des insensés,
et l'avenir de qui aime les entendre :
troupeau parqué pour les enfers
et que la mort mène paître.

A l'aurore, ils feront place au juste ;
dans la mort, s'effaceront leurs visages :
pour eux, plus de palais !
Mais Dieu rachètera ma vie aux griffes de la mort :
c'est lui qui me prendra.

Ne crains pas l'homme qui s'enrichit,
qui accroît le luxe de sa maison :
aux enfers il n'emporte rien ;
sa gloire ne descend pas avec lui.

De son vivant, il s'est béni lui-même :
« On t'applaudit car tout va bien pour toi ! »
Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres
qui ne verront jamais plus la lumière.

R/ L'homme comblé qui n'est pas clairvoyant
ressemble au bétail qu'on abat.






Méditation

 
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Pred_psaume_soeur-veronique-margron

Sœur Véronique Margron



 
 
« Mon conjoint est en train de mourir. Qu'ai-je donc fait pour mériter cela ? Je voudrais tant rattraper le temps perdu, les maladresses vécues, les incompréhensions, les heures gâchées, les temps où je n'ai pas su l'aimer. Je voudrais prendre sur moi sa souffrance. Ne serait-ce que quelques heures. »

Seigneur, nous aimerions tant rattraper le temps qui a fui sans prévenir, les amours perdues, les rancœurs tenaces.
Mon Dieu, je voudrais délivrer enfin de la souffrance ceux qui sont si chers à mon cœur. Qu'elle n'enserre plus leur vie.
Oui je voudrais racheter la vie de ceux que j'aime, proches et lointains, et les tirer des griffes du malheur, du désespoir, de la désolation.

Je ne sais répondre à cette plainte que j'adresse moi-même si souvent.
Un homme a été traversé par le même drame.

Comment sauver ceux qu'il aimait ? Comment leur dire que Dieu n'a pas voulu la maladie de l'enfant épileptique (*), ni l'épuisement de la femme hémorroïsse (**) ? Ni le joug qui pesait sur les plus pauvres.
Cet homme-là ne fit qu'une seule chose dans sa courte vie. Aimer infiniment. Aimer sans considération envers le fait d'être un homme ou une femme envers la religion, la condition sociale ni l'âge.
Toutes les questions restent. Et sont vraies.
En même temps je crois qu'il a tout racheté. Non à un dieu sadique.
Il a racheté nos fausses images de Dieu. Afin que nous puissions nous fier à un Dieu dont la seule force est la tendresse.

Tout est sauvé. Gratis. Il n'y a rien à ajouter au don de Jésus.
Juste à nous mettre dans le creux de son amour.


* Évangile selon saint Marc, chapitre 9, versets 14 à 29
** Évangile selon saint Matthieu, chapitre 9, versets 10 à 22
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MessageSujet: Re: Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville)   Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) EmptyJeu 30 Juin - 10:24

PSAUME 49
Méditons avec les psaumes (Psaume dans la Ville) Home_irht083915

Le Dieu des dieux, le Seigneur,
parle et convoque la terre
du soleil levant
jusqu'au soleil couchant.

De Sion, belle entre toutes,
Dieu resplendit.
Qu'il vienne, notre Dieu,
qu'il rompe son silence !

Devant lui, un feu qui dévore ;
autour de lui, éclate un ouragan.
Il convoque les hauteurs des cieux
et la terre au jugement de son peuple :

« Assemblez, devant moi, mes fidèles,
eux qui scellent d'un sacrifice mon
alliance. »
Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge c'est Dieu !

« Écoute, mon peuple, je parle ;
Israël, je te prends à témoin.
Moi, Dieu, je suis ton Dieu !

« Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.

« Tout le gibier des forêts m'appartient
et le bétail des hauts pâturages.
Je connais tous les oiseaux des
montagnes ;
les bêtes des champs sont à moi.

« Si j'ai faim, irai-je te le dire ?
Le monde et sa richesse m'appartiennent.
Vais-je manger la chair des taureaux
et boire le sang des béliers ?

« Offre à Dieu le sacrifice d'action de grâce,
accomplis tes voeux envers le Très-Haut.
Invoque-moi au jour de détresse :
je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »

Mais à l'impie, Dieu déclare :

« Qu'as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?

« Si tu vois un voleur, tu fraternises,
tu es chez toi parmi les adultères ;
tu livres ta bouche au mal,
ta langue trame des mensonges.

« Tu t'assieds, tu diffames ton frère,
tu flétris le fils de ta mère.
Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?

« Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse.
Comprenez donc, vous qui oubliez Dieu :
sinon je frappe, et pas de recours !

« Qui offre le sacrifice d'action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu'il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »








Méditation

 
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Frères du 28



 
 
Offrir un sacrifice à Dieu, c'est, pour le peuple juif, entrer en communion avec lui. Mais la manière d'offrir un sacrifice révèle notre vision parfois étriquée de Dieu !
Nous pouvons ainsi offrir ainsi un sacrifice dans un but clairement intéressé, attendant de Dieu un bénéfice. Le sacrifice va nous permettre de marchander. C’est la logique du donnant-donnant, la logique d'une religion formaliste. En échange d'un sacrifice, une faveur! En échange de notre argent ou de notre temps, nous comptons bien que Dieu va satisfaire nos demandes.
Les prophètes ne se sont pas privés de le dire : Dieu a en dégoût ce genre de sacrifice car l'amour y est absent. Dans l'évangile de Marc, un scribe dit justement à Jésus: «  Aimer Dieu de tout son coeur, de toute son intelligence, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices. »

Il est toutefois un sacrifice – celui d'action de grâce- que nous sommes invités à vivre. Puisque Dieu nous aime le premier, nous voulons lui exprimer notre reconnaissance, notre action de grâce: « Merci !». Pour ce qu'il est, pour ce qu'il donne. Parce qu'il est avec nous et que nous reconnaissons sa présence, lui qui traverse avec nous les joies et les difficultés de notre vie.
Et la meilleure façon d'offrir un sacrifice d'action de grâce, c'est de s'offrir soi-même: « Tu ne demandais ni holocauste, ni victime. Alors j'ai dit « Voici, je viens ».Voilà le chemin qui nous est proposé, chacun à notre mesure: Suivre le Christ qui par amour s'est donné lui-même.
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