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DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
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Sujet: Les différents noms de Dieu. Sam 20 Oct 2018 - 18:00
Déjà pour certains la trinité est complexe, mais quand on va parler de la multitudes noms, j'imagine.
Il s'agit d’attributions parmi tant d'autres, qui font un nom. (si je fais une faute, qu'un hébreu me corrige)
ex : El Shaddai => le Dieu tout puissant (destructeur)
Melchidedek sacrificateur d' El Elyon => le Dieu Très Haut
Elohim => Le Puissant....
Je laisse les autres continuer
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Sam 20 Oct 2018 - 18:12
Les noms propres à Dieu :
Elohim : Signifie « Créateur, puissant et fort » (Genèse 17 :7) C’est l’une des plus anciennes appellations du Dieu de la Révélation.
El-Elohé : Signifie « puissant, fort et prééminent » (Esaïe 9 :6). El semble signifier « pouvoir, puissance », comme dans « ma main est assez forte pour vous faire du mal » (Genèse 31 :29).
El-Shaddaï : Signifie « Dieu Tout-Puissant », le « Puissant de Jacob » (Psaume 132 :2 -5). Ce nom fait référence au pouvoir suprême de Dieu sur toute chose.
Adonai : Signifie «Seigneur Eternel» (Juges 6 :15) – Ce nom est utilisé à la place de YHWH, qui était, considéré comme sacré chez les Juifs, ne doit pas être prononcé par des hommes qui sont pécheurs.
YHWH/Yahvé/Jéhovah : Signifie « L’Eternel » (Deutéronome 6:4) Ce nom fut révélé à Moïse en Exode 3:14: « Je suis celui qui suis ». Il indique ainsi une présence. Yahvé est présent et proche de ceux qui l’invoquent. Ceux qui le cherchent finissent toujours par le trouver.
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Sam 20 Oct 2018 - 18:14
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Sam 20 Oct 2018 - 20:59
Le Nom divin prend tout son sens lorsqu'il apparaît pour la première fois dans la Torah
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Sam 20 Oct 2018 - 21:20
A la première ligne de la genèse le mot est :
Elohiym
D’après le rabbi que tu m'avais mentionné, les anges, les juges, et Dieu sont appelés Elohim qui veut dire puissants.
Oui, chose à ne pas oublier !
Jesper Andieu
Messages : 1036 Inscription : 10/10/2018
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Sam 20 Oct 2018 - 21:25
"Mon amour" ça compte ?
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Sam 20 Oct 2018 - 23:20
Nathalie2 a écrit:
A la première ligne de la genèse le mot est :
Elohiym
D’après le rabbi que tu m'avais mentionné, les anges, les juges, et Dieu sont appelés Elohim qui veut dire puissants.
Oui, chose à ne pas oublier !
C'est surtout le qualificatif de créateur….Bereshit bara Elohim… 1ère ligne de la Bible…
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Sam 20 Oct 2018 - 23:24
Jesper Andieu a écrit:
"Mon amour" ça compte ?
Absolument voici une louange que nous faisons très souvent:
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Sam 20 Oct 2018 - 23:31
El Shaddai est D.ieu des armées..;D.ieu qui dit c'est assez! Selon le Talmud (Haguiga, 14b), Shaddaï signifie "qui dit à Son monde assez!" (sheamar le'olamo daï). Une interprétation midrashique en fait un acrostiche : SHomer Dlatot Israel (Celui qui garde les Portes d'Israël). C'est pourquoi ce Nom est gravé sur les mezuzot, boîtiers comportant un parchemin avec un fragment du texte biblique, placés sur les linteaux des portes (excepté les lieux d'hygiène, comme la salle de bain ou les toilettes). Une autre interprétation rabbinique spécule, à partir de la vocalisation massorétique, qu’El Shaddai se traduit par « celui qui se suffit par lui-même »
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Dim 21 Oct 2018 - 13:20
C'est bizarre, car dans mes tablettes, j'ai Yahvé-Sabaoth pour l'éternel des armées.
J'ai l'impression que les traductions selon les congrégations religieuses, sont assez fluctuantes, et c'est frustrant.
ps : je connais les groupes de musique et même du
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Dim 21 Oct 2018 - 13:27
Le Nom de Dieu, le Nom définitif, le puissant est : YHSWH. Plus la peine de tergiverser ou se perdre en conjectures.
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Dim 21 Oct 2018 - 13:59
Nathalie2 a écrit:
C'est bizarre, car dans mes tablettes, j'ai Yahvé-Sabaoth pour l'éternel des armées.
J'ai l'impression que les traductions selon les congrégations religieuses, sont assez fluctuantes, et c'est frustrant.
ps : je connais les groupes de musique et même du
oui tu as raison je me suis trompé..;excuse-moi!
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Dim 21 Oct 2018 - 14:04
Pignon a écrit:
Le Nom de Dieu, le Nom définitif, le puissant est : YHSWH. Plus la peine de tergiverser ou se perdre en conjectures.
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Dim 21 Oct 2018 - 14:22
C'est bien résumé non ? Mister, ça n'a pas été facile de rassembler ces quelques sources audio, sur ce point précis du Nom YHSWH. Aujourd'hui le support vidéo est devenu indispensable, les gens aiment ce support, il fallait proposer une petite synthèse. Tout est dit en quelques minutes, c'est dipo sur YouTube, on ne pourra pas dire : " on ne savait pas !" Même un petit jeune de 14 ans y a accès maintenant. C'est ça qui est formidable en période de dévoilement apocalyptique.
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Dim 21 Oct 2018 - 18:06
Bon maintenant...Yéshoua est-il Elohim ou YHVH?
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Dim 21 Oct 2018 - 18:21
Mister be a écrit:
Bon maintenant...Yéshoua est-il YHVH?
oui, et c'est démontré à travers l'exégèse juive. Cette exégèse est imparable de ce point de vue. Jésus est bien le logos, le Verbe de Dieu. Pourquoi ? Parce que "Davar YHWH" cad la Parole de Dieu (le Verbe de YHWH) et le Tétragramme ont la même valeur, selon Tertullien et un nombre innombrable de savants le "Yehi or ! ou "Fiat lux !" correspond à la première manifestation du Verbe. La lumière c'est Dieu d'un point de vue étymologique. Jésus est la lumière du monde. Miracle ! Tenez vous bien: YHWH & Davar YHWH & FIAT LUX ont la même valeur.
Synthèse: https://www.yhwh.fr/fiat-lux
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Dim 21 Oct 2018 - 22:35
Merci mais est-ce unanimement accepté? Que vient faire l'exégèse juive dans un forum catholique qui a sa propre exégèse?
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Dim 21 Oct 2018 - 22:51
C'est unanimement accepté, j'ai des centaines de sources sérieuses disponibles, fais tes recherches sur les sites israéliens: YHWH (sous sa forme déployée), Davar YHWH (le verbe de Dieu), Yehi or ! , ont la même valeur. Le "Yehi or" ou "Fiat lux" correspond à la première manifestation du Verbe, les références que j'ai font autorité. Entre YHWH, Yehi Or, Davar YHWH nous avons exactement la même valeur. C'est imparable !
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Dim 21 Oct 2018 - 22:59
Jesper Andieu
Messages : 1036 Inscription : 10/10/2018
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Lun 22 Oct 2018 - 11:46
Je mets sous spoiler pour ne pas interrompre les discussions qui ont lieu sous un autre mode.
Spoiler:
LES NOMS DE JESUS
Consolateur (1 Jean 2:1) Admirable (Is.9:6) Père du siècle à venir (Is.9:6) Emmanuel (Dieu avec nous) (Is.7:14) Tout-Puissant (Apocalypse. 1:8; Mat. 28:18) Alpha et Omega (Apocalypse 1:8; 22:13) Amen (Apocalypse 3:14) Apôtre de notre Profession (Heb. 3:1) Victime expiatoire pour nos péchés (1 Jean 2:2) Auteur de Vie (Actes 3:15) Auteur de notre Foi (Heb. 12:2) Auteur de notre Salut (Heb. 2:10) Commencement et fin (Apoc. 22:13) Bienheureux et seul Souverain (1 Tim. 6:15) Pain de Dieu (Jean 6:33) Pain de Vie (Jean 6:35; 6:48) La pierre principale (Actes 4:11; 1 Pierre 2:7) Pierre angulaire (Eph. 2:20) Souverain Berger (1 Pierre 5:4) Christ (1 Jean 2:22) Créateur (Jean 1:3) Libérateur (Rom. 11:26) La vie éternelle (1 Jean 1:2; 5:20) Le zèle de l'Eternel des Armées (Is. 9:6) La Porte (Jean 10:9) Fidèle et Véritable (Apocalypse 19:11) Fidèle témoin (Apocalypse 1:5; 3:14) Principe de la création de Dieu (Apocalypse 3:14) Le premier et le dernier (Apocalypse. 1:17; 2:8; 22:13) Premier-né des morts (Apocalypse 1:5) Prince des rois de la terre (Apocalypse 1:5) Dieu (Jean 1:1; 20:28; Heb. 1:8; Rom. 9:5; 2 Pierre 1:1;1 Jean 5:20; etc.) Le Bon Pasteur (Jean 10:11,14) Le grand Berger (Heb. 13:20) Grand Souverain Sacrificateur (Heb. 4:14) Chef suprême de l'Eglise (Eph. 1:22; 4:15; 5:23) Héritier de toutes choses (Heb. 1:2) Souverain Sacrificateur (Heb. 2:17) Le Saint, le Véritable (Apocalypse 3:7) Le Saint et le Juste (Actes 3:14) Espérance (1 Tim. 1:1) L'espérance de la gloire (Col. 1:27) Puissant Sauveur (Luc 1:69) Je Suis (Jean 8:58) Image de Dieu (2 Cor. 4:4) Roi Eternel (1 Tim. 1:17) Roi d'Israel (Jean 1:49) Roi des Juifs (Mt. 27:11) Roi des rois (1 Tim 6:15; Apocalypse 19:16; Apocalypse 15:3) L'Agneau (Apocalypse 13:8) Agneau de Dieu (Jean 1:29) L'agneau sans tache (1 Pierre 1:19) Dernier Adam (1 Cor. 15:45) La Vie (Jean 14:6; Col. 3:4) Lumière du monde (Jean 8:12) Lion de la tribu de Judah (Apocalypse 5:5) Le Vivant (Apocalypse 1:18) La pierre vivante (1 Pierre 2:4) Seigneur et Sauveur (2 Pierre 2:20) Seigneur de tous (Actes 10:36) Seigneur de Gloire (1 Cor. 2:8) Seigneur des seigneurs (Apocalypse 19:16) L'Eternel [YHWH] notre Justice (Jer. 23:6) Homme céleste (1 Cor. 15:48) Médiateur de la Nouvelle Alliance (Heb. 9:15) Dieu puissant (Isa. 9:5) L'Etoile brillante du matin (Apocalypse 22:16) Le rejeton et la postérité de David (Apocalypse 22:16) Fils unique de Dieu (Jean 1:18; 1 Jean 4:9) Grand Dieu et Sauveur (Tite 2:13) Notre sanctification (1 Cor. 1:30) Notre Epoux (2 Cor. 11:2) Notre Protection (2 Thess. 3:3) Notre Rédemption (1 Cor. 1:30) Notre Justice (1 Cor. 1:30) Notre Pâque qui a été immolé (1 Cor. 5:7) Puissance de Dieu (1 Cor. 1:24) Précieuse Pierre angulaire (1 Pierre 2:6) Prince de la Paix (Isa. 9:6) Prophète (Actes 3:22) Résurrection et Vie (Jean 11:25) Germe juste (Jer. 23:5) Le Juste (Actes 7:52; 1 Jean 2:1) Le Rocher (1 Cor. 10:4) Rejeton de David (Apocalypse 5:5; 22:16) Sauveur (Eph. 5:23; Tite 1:4; 3:6; 2 Pierre 2:20) Fils de David (Luc 18:39) Fils de Dieu (Jean 1:49; Heb. 4:14) Fils de l'homme (Mt. 8:20) Fils du Très-Haut (Luc. 1:32) L'Auteur du salut éternel pour ceux qui lui obéissent (Heb. 5:9) Le seul Médiateur (1 Tim. 2:5) La pierre rejetée (Actes 4:11) Le vrai Pain (Jean 6:32) La vrai Lumière (Jean 1:9) Le vrai Cep (Jean 15:1) La Vérité (Jean 1:14; 14:6) Le Chemin (Jean 14:6) La Sagesse de Dieu (1 Cor. 1:24) Conseiller (Isa. 9:6) Le Verbe (Jean 1:1) Le Verbe de Dieu (Apocalypse 19:13)
Je ne pense pas que cela soit pour augmenter notre érudition, mais plutôt pour aligner notre foi.
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Lun 22 Oct 2018 - 13:37
Jean 20
20:24 Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint.
20:25 Les autres disciples lui dirent donc: Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit: Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.
20:26 Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit: La paix soit avec vous!
20:27 Puis il dit à Thomas: Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois.
20:28 Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu! Jésus lui dit:
20:29 Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru!
20:30 Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre.
20:31 Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom.
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Lun 22 Oct 2018 - 19:43
Jesper Andieu a écrit:
Je mets sous spoiler pour ne pas interrompre les discussions qui ont lieu sous un autre mode.
Spoiler:
LES NOMS DE JESUS
Consolateur (1 Jean 2:1) Admirable (Is.9:6) Père du siècle à venir (Is.9:6) Emmanuel (Dieu avec nous) (Is.7:14) Tout-Puissant (Apocalypse. 1:8; Mat. 28:18) Alpha et Omega (Apocalypse 1:8; 22:13) Amen (Apocalypse 3:14) Apôtre de notre Profession (Heb. 3:1) Victime expiatoire pour nos péchés (1 Jean 2:2) Auteur de Vie (Actes 3:15) Auteur de notre Foi (Heb. 12:2) Auteur de notre Salut (Heb. 2:10) Commencement et fin (Apoc. 22:13) Bienheureux et seul Souverain (1 Tim. 6:15) Pain de Dieu (Jean 6:33) Pain de Vie (Jean 6:35; 6:48) La pierre principale (Actes 4:11; 1 Pierre 2:7) Pierre angulaire (Eph. 2:20) Souverain Berger (1 Pierre 5:4) Christ (1 Jean 2:22) Créateur (Jean 1:3) Libérateur (Rom. 11:26) La vie éternelle (1 Jean 1:2; 5:20) Le zèle de l'Eternel des Armées (Is. 9:6) La Porte (Jean 10:9) Fidèle et Véritable (Apocalypse 19:11) Fidèle témoin (Apocalypse 1:5; 3:14) Principe de la création de Dieu (Apocalypse 3:14) Le premier et le dernier (Apocalypse. 1:17; 2:8; 22:13) Premier-né des morts (Apocalypse 1:5) Prince des rois de la terre (Apocalypse 1:5) Dieu (Jean 1:1; 20:28; Heb. 1:8; Rom. 9:5; 2 Pierre 1:1;1 Jean 5:20; etc.) Le Bon Pasteur (Jean 10:11,14) Le grand Berger (Heb. 13:20) Grand Souverain Sacrificateur (Heb. 4:14) Chef suprême de l'Eglise (Eph. 1:22; 4:15; 5:23) Héritier de toutes choses (Heb. 1:2) Souverain Sacrificateur (Heb. 2:17) Le Saint, le Véritable (Apocalypse 3:7) Le Saint et le Juste (Actes 3:14) Espérance (1 Tim. 1:1) L'espérance de la gloire (Col. 1:27) Puissant Sauveur (Luc 1:69) Je Suis (Jean 8:58) Image de Dieu (2 Cor. 4:4) Roi Eternel (1 Tim. 1:17) Roi d'Israel (Jean 1:49) Roi des Juifs (Mt. 27:11) Roi des rois (1 Tim 6:15; Apocalypse 19:16; Apocalypse 15:3) L'Agneau (Apocalypse 13:8) Agneau de Dieu (Jean 1:29) L'agneau sans tache (1 Pierre 1:19) Dernier Adam (1 Cor. 15:45) La Vie (Jean 14:6; Col. 3:4) Lumière du monde (Jean 8:12) Lion de la tribu de Judah (Apocalypse 5:5) Le Vivant (Apocalypse 1:18) La pierre vivante (1 Pierre 2:4) Seigneur et Sauveur (2 Pierre 2:20) Seigneur de tous (Actes 10:36) Seigneur de Gloire (1 Cor. 2:8) Seigneur des seigneurs (Apocalypse 19:16) L'Eternel [YHWH] notre Justice (Jer. 23:6) Homme céleste (1 Cor. 15:48) Médiateur de la Nouvelle Alliance (Heb. 9:15) Dieu puissant (Isa. 9:5) L'Etoile brillante du matin (Apocalypse 22:16) Le rejeton et la postérité de David (Apocalypse 22:16) Fils unique de Dieu (Jean 1:18; 1 Jean 4:9) Grand Dieu et Sauveur (Tite 2:13) Notre sanctification (1 Cor. 1:30) Notre Epoux (2 Cor. 11:2) Notre Protection (2 Thess. 3:3) Notre Rédemption (1 Cor. 1:30) Notre Justice (1 Cor. 1:30) Notre Pâque qui a été immolé (1 Cor. 5:7) Puissance de Dieu (1 Cor. 1:24) Précieuse Pierre angulaire (1 Pierre 2:6) Prince de la Paix (Isa. 9:6) Prophète (Actes 3:22) Résurrection et Vie (Jean 11:25) Germe juste (Jer. 23:5) Le Juste (Actes 7:52; 1 Jean 2:1) Le Rocher (1 Cor. 10:4) Rejeton de David (Apocalypse 5:5; 22:16) Sauveur (Eph. 5:23; Tite 1:4; 3:6; 2 Pierre 2:20) Fils de David (Luc 18:39) Fils de Dieu (Jean 1:49; Heb. 4:14) Fils de l'homme (Mt. 8:20) Fils du Très-Haut (Luc. 1:32) L'Auteur du salut éternel pour ceux qui lui obéissent (Heb. 5:9) Le seul Médiateur (1 Tim. 2:5) La pierre rejetée (Actes 4:11) Le vrai Pain (Jean 6:32) La vrai Lumière (Jean 1:9) Le vrai Cep (Jean 15:1) La Vérité (Jean 1:14; 14:6) Le Chemin (Jean 14:6) La Sagesse de Dieu (1 Cor. 1:24) Conseiller (Isa. 9:6) Le Verbe (Jean 1:1) Le Verbe de Dieu (Apocalypse 19:13)
Je ne pense pas que cela soit pour augmenter notre érudition, mais plutôt pour aligner notre foi.
Oui, effectivement, je suis d'accord ! mais pas seulement ! Le Père a une personnalité et une identité qui lui sont propres, tout comme le Fils et le Saint Esprit. Les différents noms servent aussi à prendre conscience de qui ils sont, en quelque sort.... comment dire ça ?
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Lun 22 Oct 2018 - 19:55
Les différents noms sont des émanations de la puissance divine!
Jesper Andieu
Messages : 1036 Inscription : 10/10/2018
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Lun 22 Oct 2018 - 20:07
Le nom, c'est aussi la mission et l'action.
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Lun 22 Oct 2018 - 20:16
Exactement...Yeshoua ne pouvait s'appeler autrement vu sa mission et son action...idem pour tous les noms juifs La preuve: lors de la chute le satan emploie la moitié du nom divin pour séduire Hawah...50%du nom revient à gagner dans la tromperie de 50% Au lieu de dire YHVH Elohim a dit...le serpent dit Elohim et non pas YHVH Elohim
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Mar 23 Oct 2018 - 18:42
Mister be a écrit:
Les différents noms sont des émanations de la puissance divine!
D'où l'importance de mon topic.
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Mer 24 Oct 2018 - 0:35
Mister be a écrit:
Au lieu de dire YHVH Elohim a dit...le serpent dit Elohim et non pas YHVH Elohim
Enseignements de : Louria dit le Ari
NB Yeshua égal 386 & 532 en valeur pleine. Elohim soit 300 soit 86 YHWH soit 26 soit 232 soit 300 Etc etc
C'est un brouillon que j'ai en archive à formaliser. Exégèse juive :
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Mer 24 Oct 2018 - 10:43
Il serait intéressant de voir l'occurrence avec d'autres termes de mêmes valeurs numériques...
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Mer 24 Oct 2018 - 11:58
Si ça vous intéresse j'ai fait une petite étude humble sur l'apparition de YHVH...mais c'est assez long je vais encore avoir des reproches de poster des textes indigestes...ou en MP?
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Mer 24 Oct 2018 - 21:44
Poste sous spoiler si c'est trop long, quand c'est public c'est mieux, nous pourrons ainsi commenter publiquement ton étude. Le but est de mettre différents cerveaux (je préfère le terme profils cognitifs) à contribution pour avoir leur point de vue et les confronter.
l'apprentie
Messages : 387 Inscription : 08/04/2018
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Mer 24 Oct 2018 - 22:10
non moi aussi j'ai cheminé avec mes propres recherches, donc vas-y c'est pas grave si c'est long, Mister Be.
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Mer 24 Oct 2018 - 22:38
comment on fait un spoiler...ça n'a pas l'air de fonctionner
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 15:27
Tu sélectionnes le texte, puis tu cliques sur l'icone "spoiler" (la deuxième à droite de "citer")
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 18:11
bin ça ne fonctionne pas...tant pis!
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 18:30
J'ai du mal expliquer, désolée.
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 18:32
C'est pas grave...tu n'auras pas à subir mon texte indigeste… Il est peut être trop long...
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 18:35
Spoiler:
Test
En principe quand tu cliques sur l'icone, une fenêtre s'ouvre où il est écrit : Titre (Optionnel) la tu cliques sur insérer.
En partant de la gauche, tu as l'icone "citer", puis "code" et enfin "spoiler". Je ne comprend pas que cela ne marche pas.
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 18:38
Mister be a écrit:
C'est pas grave...tu n'auras pas à subir mon texte indigeste… Il est peut être trop long...
J'arrive a lire les textes un peu long quand ils sont écrits un peu plus gros et que les chapitres sont séparés par une interligne, ou encore quand le texte est réparti sur plusieurs messages.
Je me souvient de la cause de notre différent et tu remarqueras que cela fait longtemps que je ne me suis pas exprimée sur la Palestine.
Cela m'est revenu tout a l'heure quand j'ai ouvert un sujet sur le conflit israélo-palestinien. Sujet que je me suis empressée de supprimer.
Dernière édition par florence_yvonne le Jeu 25 Oct 2018 - 18:41, édité 1 fois
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 18:41
bin oui mais c'est le texte en entier qui se poste avec les crochets regarde
Dernière édition par Mister be le Jeu 25 Oct 2018 - 18:52, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 18:45
Spoiler:
Nom De D.ieu Chapitre 3 versets 14-15 וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה; וַיֹּאמֶר, כֹּה תֹאמַר לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל, אֶהְיֶה, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם Vayomer Elohim el-Moshe eheyeh asher eheyeh Elohim dit vers Mosheh Ehyeh ahser Ehyeh vayomer koh tomar livney Yisra'el eheyeh shlachani aleykhem Il dit c’est ce que tu dois dire devant Israël : Ehyeh m’a envoyé vers vous וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay Elohey avoteychem Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov shlachani aleychem zeh-shemi le'olam vezeh zichri ledor dor. « Dieu dit encore à Moïse Parle ainsi aux enfants d’Israël, le Seigneur (Celui qui est Dieu) le Seigneur Dieu de vos Pères le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob m’envoie vers vous, tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon invocation dans tous les âges. » Nous lisons d’abord le verset 15. La dernière fois nous avions appris la raison pour laquelle, au verset 14, il y avait Ehyeh Asher Ehyeh, donc la répétition du mot Ehyeh. Et puis à la fin du verset, il y a seulement Ehyeh une seule fois. l’expression de la 1ère partie du verset indiquerait déjà un nouvel exil et que une telle annonce au moment de la délivrance d’Egypte ne serait pas supportée par les Hébreux et aurait donc handicapé leur volonté de sortir d’Egypte à ce moment-là C’est la raison pour laquelle alors que Moïse demande le nom qu’il doit donner comme mot de passe en ce temps-la aux Hébreux, Dieu lui répond avec un mot qui ne désigne pas Son nom mais Son essence, Son être. Et il y a une 1ère réponse donc qui concerne cette situation : la sortie d’Egypte est anticipée, elle s’effectue en un temps antérieur au temps prévu. Et par conséquent, Moïse se trouve être obligé de donner l’habilitation de sa mission - le fait qu’il est vraiment envoyé par Dieu à ce moment-là - de donner ces signes avant le moment attendu par les Hébreux. Il est donc obligé de donner déjà maintenant un nom que l’on attend à la fin des temps. C’est pourquoi, dans la 1ère partie du verset 14, Dieu lui dit « Ehyeh Asher Ehyeh » « Je serais avec vous dès maintenant, de toutes les façons Je serais pour vous, à la fin des temps ». Je ne reviens pas sur l’analyse de cette expression, mais cela implique en tout cas qu’il y aura donc encore une distance de temps et de durée entre le moment où Moïse doit délivrer les Hébreux d’Egypte et cette fin des temps. Et cette durée implique nécessairement l’éventualité d’un nouvel exil. La difficulté pour Moïse c’est qu’il redoute de se heurter à certaine une résistance en dévoilant ne serait-ce que par implication que la sortie d’Egypte va bien avoir lieu mais qu’elle s’accompagnera d’un autre exil avec une sortie définitive. La résistance pourrait se formuler de la manière suivante : puisque de toutes les façons il faudra repartir d’Israël pour de nouveau retourner en exil, alors autant rester-là et attendre la fin des temps sans ce voyage provisoire... Au verset 15 : il y a une nouvelle formule qui est donné à Moïse : Verset 15 וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay Elohey avoteychem Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov shlachani aleychem zeh-shemi le'olam vezeh zichri ledor dor. « Dieu dit encore à Moïse Parle ainsi aux enfants d’Israël, le Seigneur (Celui qui est Dieu) le Seigneur Dieu de vos pères le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob m’envoie vers vous, tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges. » C’est la traduction que vous avez dans vos livres. Rien que le style de la traduction simple nous montre que cela n’est pas très clair. זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר zeh-shemi le'olam vezeh zikhri ledor dor. « Tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges. » Nous reprenons les deux mots hébreux : zeh-shemi = tel est mon nom vezeh zikhri = tel est mon invocation Shemi - mon nom : Il faut se demander ce qu’il désigne dans le début du verset ? Est-ce qu’il désigne les mots « Adonay Elohey Avoteychem le Seigneur le Dieu de vos Pères » Ou bien est-ce qu’il désigne l’expression Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ? 1- Il y a une méthode facile et immédiate pour comprendre ce qu’il y a à la fin du verset « Tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges » en divisant la 1ère partie du verset elle-même en deux. « Adonay Elohey avoteychem Seigneur Dieu de vos pères » serait Shemi mon Nom et correspondrait à zeh-shemi = tel est mon nom Et vezeh zikhri = tel est Mon invocation correspondrait à Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Sur la différence des termes en français déjà : Mon nom : la façon qui désigne mon être, mon essence et qui résulte de la lecture du verset précédent. Mon invocation : la manière dont on prononce l’invocation que l’on fait de Moi, c’est-à-dire l’allusion que l’on fait de Moi lorsque l’on parle de Moi. Ce serait là l’expression « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ». Je vous donne lecture du verset 15 en hébreu et en français: וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay « Dieu dit encore à Moïse : Ainsi tu diras aux enfants d’Israël, Le Seigneur… Ce n’est donc pas écrit Adonaï mais c’est écrit Youd- Hé-Vav-Hé sous la forme du nom que l’on ne prononce pas. Elohey avoteykhem Dieu de vos père Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob Shla’hani aleykhem M’a envoyé vers vous, zeh-shemi le'olam. Ceci (Adonaï) est Mon Nom à jamais (donc la premiére partie de ce verset ce serait Mon nom Adonaï ) vezeh zichri ledor dor Et ceci est Mon invocation (c’est à dire la manière dont on M’invoque, dont on parle de Moi, c’est- à-dire Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob) dans tous les âges. » Je ne dis pas que c’est ainsi qu’il faut comprendre. C’est une première lecture du verset qui est simple. Encore une fois : Moïse a demandé à Dieu de quelle manière il doit parler de Lui au moment où il s’adresse aux Hébreux en Egypte. D.ieu donne sa réponse au verset 14, étudié dans les cours précédents : Va leur dire que de toute les façons Je serais maintenant avec eux ce que Je dois être à la fin des temps et au fond ils attendent maintenant le signe de la fin des temps... Ceci implique qu’il y aura donc une fin des temps, donc un exil entretemps, et par conséquent Moïse craint de rencontrer une résistance, alors Dieu lui dit : Va leur dire simplement ceci en fin de verset 14 : « Je serais Ehyeh avec eux » Sous entendu : maintenant ! Or Moïse avait demandé au verset 13 « Quel est ton nom ? » C’est–à-dire quelle est la manière dont je dois m’exprimer en parlant de Toi pour qu’ils soient assurés que c’est bien de Ta part que je viens. Alors que Dieu lui répond en désignant Son être, lui disant : De toutes les façons Je serais ce que Je suis – Je serais Moi-même, c’est-à-dire J’accomplirai les promesses que J’ai faites... Et au verset 15, Dieu dit à Moïse de nouveau : « Va dire aussi ceci aux enfants d’Israël, c’est Adonaï, (mais c’est écrit Yod Hé Vav Hé), le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob, qui m’a envoyé vers vous ». En fin du verset, « tel est Mon nom à jamais », et cette 1ère partie de la fin du verset semble correspondre à ces mots : Adonay Elohey avoteychem Seigneur Dieu de vos Pères. Et la 2nde partie du verset « vezeh zikhri = telle sera mon invocation » c’est-à-dire la manière dont on M’invoquera Dor Dor à chaque génération de génération à génération : désignerait l’expression Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il semble effectivement que ce soit la lecture la plus simple du verset. C’est dire qu’il y a le Nom de Dieu, avec cette difficulté que c’est le mot qui désigne Son Essence, et ce n’est pas exactement ce que Moïse demandait. Moïse demandait sous quelle modalité il devait parler de Lui de tel sorte qu’ils comprennent que c’est en libérateur que Dieu vient, et non par exemple en Souverain, ou en Juge, ou en Providence mais en Libérateur. Ce Nom qui désigne que Dieu est Libérateur ne peut être donné qu’à la fin des temps. La manière dont Dieu charge de dire cela impliquerait que la fin des temps est pour beaucoup plus tard. Cette promesse que Dieu sera avec Israël déjà maintenant comme Il sera à la fin des temps, risquerait de faire comprendre qu’entretemps il y aura un exil supplémentaire. Moïse craint que cette annonce ne les inquiète et les désespère trop. Et voilà qu’au verset 15, Dieu dit à Moïse « de toute façon va leur dire que c’est Adonaï - Celui qui est reconnu comme Dieu par leur pères, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob qui m’envoie vers vous… » Et dis leur ceci : zeh-shemi le'olam. Ceci (Adonaï) est Mon Nom pour l’éternité, vezeh zikhri ledor dor Et ceci est la manière dont on fait allusion à Moi à chaque génération. Alors nous pouvons comprendre de la manière suivante que l’expression « Adonay Elohey avoteykhem » Le Seigneur Dieu de vos pères désigne ”Zeh Shmi Mon Nom » et que l’expression : « Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob» signifie Zeh Zikhri Mon invocation la manière dont on fait référence à Moi à chaque génération… Il va nous parler de tout à fait autre chose sur cette fin de verset 15. zeh-shemi le'olam. Tel (Adonaï) est Mon Nom à jamais, Le mot Léolam signifie littéralement « tant que dure le monde ». Le mot de Olam est traduit de l’hébreu par « monde » mais c’est en fait le sens de « durée ». Olam signifie « la durée du monde » que l’on a l’habitude de traduire « à jamais » ou « pour toute l’éternité » זֶה שְׁמִי לְעֹלָם חָסֵר וָי"ו לוֹמָר הַעֲלִימֵהוּ שֶׁלֹּא יִקָּרֵא כִּכְתָבוֹ Cela est mon Nom pour toujours (le‘olam) Le mot le‘olam est écrit sans la lettre waw, pour qu’on puisse le lire : le‘além [« tel est mon Nom destiné à être “caché” »], à ne pas prononcer comme il est écrit (Pessa‘him 50a ; Chemoth raba). וְזֶה זִכְרִי לִמְּדוּ הֵיאָךְ נִקְרָא וְכֵן דָּוִד הוּא אוֹמֵר ה' שִׁמְךָ לְעוֹלָם ה' זִכְרְךָ לְדוֹר וָדוֹר Cela est mon invocation Hachem lui apprend comment prononcer Son Nom. De même chez David : « Hachem, c’est ton Nom pour toujours, Hachem, c’est ton invocation de génération en génération ! » (Tehilim 135, 13). Ce mot de Olam en réalité dans le verset est écrit ’Hasser sans lettre Vav. En enlevant la voyelle Vav cela fait que la vocalisation a changé. Léolam = pour tout le temps que dure le monde – à jamais - est écrit sans le Vav. Il en résulte qu’il faudrait lire « Léalem » de manière à dire « pour le cacher » afin qu’il ne soit pas prononcé comme il est écrit. Cette racine en hébreu Ayin-Lamed-Mem - d’où provient le mot Olam lui-même – cette racine Alem signifie « caché », plus que caché d’ailleurs : « occulté » - caché de telle sorte que ce ne soit même pas deviné, Léolam. « Zeh Shémi léalem Voici Mon nom pour le cacher » Normalement nous devrions lire « voici mon nom pour le monde, à jamais, pour toujours » Mais voilà qu’il est écrit : Zeh Shmi léalem voici mon nom pour le cacher ! Et qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire : « écris-le d’une manière différente de la manière dont il doit être lu ». Relisons la traduction littérale : « Zeh Shemi léolam : voici mon nom à jamais » Cela veut dire « tant que durera le monde ». Le mot Léolam est écrit sans la lettre vav pour nous dire Léalem, ce qui veut dire « Cachez-le » de telle sorte que ne soit pas lu ce qui est écrit. En fait dans les livres de la Torah, ce nom est écrit Youd-Hé-Vav-Hé, que l’on a l’habitude d’écrire avec un Qouf (Hé avec sa partie allongée) pour éviter l’écriture du nom qu’il est interdit d’effacer. C’est écrit d’une façon et lu d’une autre « ADONAÏ » qui signifie « Mon Seigneur ». Ce que rendent les traductions par « le Seigneur » chaque fois qu’apparait ce nom sous cette forme-là. La notion est exacte : dans la tradition juive, la lecture de ce mot que l’on ne prononce pas s’effectue à l’aide d’un mot qui signifie « Mon Seigneur », qui veut dire « Souverain ». Le mot « Adonaï - Mon Seigneur » : Celui que je reconnais comme Mon Seigneur. Que signifie Seigneur ? Cela veut dire « Souverain » que je reconnais comme mon maitre, dans le sens de Roi –Adon. D.ieu est aussi appelé Melekh. C’est la Souveraineté du Melekh est la Souveraineté qui dépend de la reconnaissance de cette souveraineté par ses sujets. Tandis que la Souveraineté du Adon ne dépend pas de cette reconnaissance. L’expression connue est Eïn Melekh Vélo Am - Pas de Roi sans peuple » tandis que Adon signifie le souverain quoiqu’il en soit, le mot de Adon désigne la notion de souveraineté. On devrait dire ADONI - Mon Souverain. Seulement comme on parle de Dieu la forme est une forme qui fait penser à un pluriel de majesté mais c’est un singulier. Ce n’est pas un pluriel sinon pour dire « Mes Souverains » il y aurait Adonaï avec un Pata’h. Il y a un Qamats pour indiquer une toute autre forme qui est la forme que l’on emploie pour s’adresser vraiment à D.ieu. Avec un Pata’h, alors on pourrait dire comme disent les grammairiens que c’est un pluriel de majesté. Mais c’est un singulier, mais seulement ce n’est pas un singulier qui s’adresse à un particulier, mais c’est un singulier qui s’adresse à D.ieu. Alors il y a Adonaï avec un Qamats. Dans le Sefer Torah, il n’y a pas de voyelle, mais dans les livres qui reproduisent les voyelles nous trouvons écrit ce mot avec les voyelles du mot « Adonaï ». C’est la raison pour laquelle on a ici le Sheva, le ‘Holam et le Qamats Pourquoi-là le Shéva ? Parce qu’on met Shéva-Pata’h sous le Alef, mais sous le Youd le Pata’h-Qamats. C’est exactement l’inverse. En réalité, la voyelle c’est le Shéva mais sous le Alef il faut mettre un Pata’h avec le Shéva. C’est la raison pour laquelle nous avons ce mot-là écrit avec ces voyelles du mot Adonaï. Il en résulte que les exégètes qui ne savent rien de ce qu’ils lisent ont lu ce mot Jéhovah. C’est une grosse bourde des historiens des religions non-Juifs. Ils ne se sont pas rendus compte de quoi ils parlaient. Ils ont lu ce mot-là, dont ils ne connaissent pas la prononciation, c’est ce que d’ailleurs dit le texte depuis toujours et comme Dieu dit à Moïse : on ne saura pas comment il faut le lire. Ils disent « Jéhovah ». En tout cas c’est de là que vient ce principe : le mot qui désigne le nom de D.ieu est prononcé avec un autre mot. D.ieu lui dit : Je vais te donner mon nom léalem mais d’une manière que tu le cacheras... on ne va pas le lire comme il est écrit. Le principe qu’il y a ici est enseigné par une Mishnah du Talmud : on n’a pas le droit de prononcer le Nom de Dieu en dehors de Son temple. Le mot qui signifie temple est le mot ’Heikhal. Cet enseignement du Talmud s’appuie sur un verset de la prière du prophète ‘Habaqouq (2:20) qui dit ceci : וַיהוָה, בְּהֵיכַל קָדְשׁוֹ: הַס מִפָּנָיו, כָּל-הָאָרֶץ « Et HM bé’Heikhkal Qadsho, Ham Mipanav Kol Haarets » « Et Hashem dans le palais de son sanctuaire, Silence devant Lui toute la terre » Une des significations de ce verset : Dieu est dans son temple, dans le temple de sainteté et fait que toute la terre se tait. C’est le Drash du Talmud : quand Dieu est dans son temple, on peut parler, c’est–à-dire on peut juste dire le Nom de Dieu, mais toute la terre en dehors doit se taire. C’est-à-dire qu’on ne peut pas dire le Nom de Dieu en dehors du Temple. La tradition talmudique a appliqué cette règle qu’on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de son temple, de cette manière. C’est dire qu’on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de son temple. Et Son temple c’est le mot Adonaï. Parce que le mot de Adonaï signifie la souveraineté de Dieu. Cela veut dire que je parle de Celui que je reconnais comme mon souverain. Cela signifie donc qu’on n’a pas le droit d’invoquer le Nom de Dieu en dehors de la catégorie de la Souveraineté. En d’autres termes : On n’a pas le droit de faire allusion à Celui qui est Dieu autrement qu’en Le reconnaissant comme son souverain. Si je veux parler de Dieu je dois dire « Mon Souverain ». Lorsque je dis « Adonaï » je parle de Celui qui est Dieu mais en tant que je Le reconnais comme mon Souverain. Parce que si je parle de Dieu sans le reconnaître comme mon souverain, dans l’évocation même toute seule, c’est un blasphème. De quoi je parle si je ne le considère pas comme mon souverain et que j’emploi le nom de Dieu ? C’est que je ne le considére pas comme Dieu et si je dis le nom de Dieu cela ne signifie rien ! Ce terme YHWH désigne l’être de Celui qui est Dieu. Mais on n’a pas le droit de le désigner en dehors d’une invocation qui implique que je reconnaisse sa souveraineté. C’est pourquoi pour dire « Youd Hé Vav Hé » je dis « Adonaï ». Et le nom Elohim ? Parler de Dieu en ne le reconnaissant pas tel, c’est se contredire en parlant. Et il y a une grande règle dans la Torah : il est interdit de mettre quelqu’un en situation de faute. Il y aurait un piége pour moi. Le principe est le suivant : « On n’a pas le droit de mettre une pierre devant un aveugle ». Par conséquent, la Torah elle-même s’interdit de me donner un nom de D.ieu qui me mettrait moi en contradiction. En disant « Elohim » je reconnais la souveraineté de D.ieu comme créateur, c’est un terme qui signifie que D.ieu a tous les pouvoirs pour créer. Le fait de dire Elohim est une autre manière de reconnaitre D.ieu. Il y a dix noms employés par la Torah et neuf de ces dix noms - dont le dixième est le nom Adonaï – signifient que je reconnais D.ieu comme souverain de différentes manières. Ici Adon est une catégorie qui ressemble mais n’est pas la catégorie du Melekh qui est une catégorie autre. Dans la prière du matin : אֲדוֹן עוֹלָם אֲשֶׁר מָלַךְ « Adon Olam Asher Malakh.... » Adon Olam Asher Malakh et Adonaï Melekh ce n’est pas la même chose. Melekh c’est la fonction. Mais je prends par exemple le nom de Tsevaot. Dans le nom de Tsevaot c’est de D.ieu que je parle. Mais dans une catégorie telle qu’effectivement je reconnais Sa souveraineté. Finalement c’est le nom de Adonaï qui a été choisi et qui est un de ces neufs noms autres que le Shem Havayah. Et la tradition talmudique a institué que c’est à l’aide de ce vocable- là Alef-Dalet-Noun-Youd que le Nom de Dieu serait invoqué lorsqu’on a à l’invoquer. La raison est d’ordre religieux. Cela veut dire que si je prononce ce nom je me mets en contradiction : je désigne D.ieu en son être, comme s’Il ne concernait pas la souveraineté qu’Il a sur moi. Sauf s’il s’agit du grand prêtre dans le Temple. Ici il n’y a pas de doute de qui on parle : c’est celui à qui on rend le culte dans le temple. Cela ne veut pas dire que les rabbins ne connaissent pas la prononciation de ce nom. On la connait. Mais ce n’est pas Jéhovah. C’est une erreur qu’un enfant de Talmud Torah ne fait pas. Adonaï : Adam Adon La racine de Adon en hébreu c’est une racine qui signifie la relation de souveraineté du maître, non pas dans le sens de magistrat mais dans le sens de celui qui est plus que moi. Cf. le latin maximus. Effectivement, le mot de Adon peut être considéré comme le superlatif du mot de Adam. En ôtant le Mem du mot de Adam et ajoutant la désinence du superlatif en On (Vav-Noun) cela donne Adon. C’est la notion qu’il y avait dans le vieux français avec la notion de magister. En hébreu cela a une nuance bien précise, celle de l’engendreur : celui qui a fait que j’ai pu exister. Effectivement, dans la Tefilah, chaque fois que se présente le mot de Adon, c’est toujours « Adon HaNeshamot » ou « Adon HaToladot »... La racine « Ed » en hébreu signifie une force. Pas dans le sens de Koa’h, mais une force pure dont Adir est l’adjectif. Son superlatif est Adon i.e. le plus fort. Adon : C’est l’idée de celui qui est plus que moi et grâce à qui je suis moi. C’est exactement en vieux français le sens de Seigneur. Le principe est le suivant : on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de la catégorie de la soumission à une souveraineté. Le mot Léolam n’est pas écrit avec un Vav et cela met en évidence le fait que cela signifie donc : « Je vais te dire quel est Mon Nom et tu ne t’en serviras que d’une manière telle que tu pourras le cacher ». Que signifie le prononçant en le cachant ? Cela signifie qu’on ne doit pas le prononcer comme il est écrit. Il y a d’ailleurs différents degrés à ce problème : ð Le nom qui est écrit mais non pas prononcé. ð Le nom qui est prononcé mais non pas écrit. ð Le nom qui n’est ni écrit ni prononcé. ð Le nom qui est écrit comme il est prononcé. Retenons surtout le principe général : cette idée qu’il faut occulter, qu’il faut cacher cette révélation qui est donnée. Premier principe important : parce qu’on n’a pas le droit de formuler cette désignation de qui est Dieu en dehors du fait de le reconnaître comme étant souverain sur soi. Alors on nous indique d’ailleurs que le mot de Adonaï devrait avoir un Vav mais qu’il n’en a pas. On ne trouve jamais le mot de Adonaï avec un Vav. De la même manière que le mot de Léolam. Et on signale d’autre part qu’il en résulte que la valeur numérique du mot Adonaï est de 65 comme le mot de ‘Heikhal = 65. Ce que cela signifie nous mènerait trop loin, mais vous voyez à peu près. Retour au sujet : Nous avons compris le principe et la raison pour laquelle ce mot est caché, Léalem, c’est-à-dire qu’il ne doit pas être lu ni prononcé comme il est écrit. – Zeh Shemi Léolam qui est écrit Zeh Shemi Léalem : voici mon nom pour le cacher » dont le Le sens littéral c’est : Voici Mon nom permanent, ce que Je suis de toute éternité ». Mais il y a aussi écrit « Zeh skhri ledor dor – et voici la manière de m’invoquer à chaque génération… » mettons en évidence la règle que l’écrit, la forme cachée, celle qui est permanente est écrite, et la forme invoquée n’est pas la même. Et la forme qui est invoquée c’est le mot Adonaï. Les deux enseignements sont parallèles. C’est-à-dire dans la 1ère partie de la fin du verset - « Tel est mon nom à jamais » - Dieu a expliqué à Moïse comment il fallait écrire ce nom-là c’est-à-dire le cacher puisque ce n’est pas ainsi qu’il est prononcé. Et dans la 2ème partie de la fin du verset, il y a indiqué comment il faut le prononcer, c’est-à-dire de la manière dont Abraham, Isaac et Jacob ont reconnu sa souveraineté. Voilà donc les deux niveaux qui apparaissent-là. Il nous faut mieux comprendre la différence entre le nom qui est écrit et qui n’est pas lu, et le nom qui est prononcé. De telle sorte que nous comprenions quel est le contenu du message que Moïse va leur donner à cette génération. Il veut leur parler de Celui qui est Dieu, et dont je vous lis les lettres sans le prononcer Yod-Hé-Vav-Hé, mais il leur donne sous le mot de Adonaï. Cela signifie donc qu’il y a obligation des enfants d’Israël de reconnaître D.ieu comme souverain de telle sorte que leur libération d’Egypte soit possible. Et au fond d’une autre manière, de s’identifier comme vraiment les descendants Abraham, d’Isaac et de Jacob, puisque le verset lui-même précise : « Celui qui est le Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous.. ». C’est dire que de la même manière qu’Abraham, Isaac et Jacob ont accepté la souveraineté de Celui dont il est parlé, de la même manière vous avez accepté Sa souveraineté de telle sorte que la sortie d’Egypte soit possible. Alors on pourrait se demander quelle est la différence entre les deux notions, puisque c’est bien Dieu tel qu’il est désigné par le 1er terme qui a été reconnu comme souverain par les Patriarches ? Et pourtant nous voyons que l’un désigne l’éternité (c’est-à-dire ce que D.ieu est en lui-même quelle que soit la génération dans laquelle il est invoqué) alors que l’autre désigne au contraire la manière dont Dieu est invoqué dans telle ou telle génération différente. Explication: L’expression de fin du verset Ledor Dor - de génération en génération. Effectivement, entre Abraham, Isaac et Jacob, il y a déjà 3 générations. C’est-à-dire : Voici comment mon nom a été invoqué de généraiton en génération par Abraham, par Isaac, par Jacob. C’est-à-dire qu’Isaac a invoqué le même nom que son père Abraham et Jacob a aussi invoqué le même nom. Lequel ? Celui qui est prononcé, c’est-à-dire dire qu’ils ont reconnu Dieu comme souverain. Par conséquent, c’est aussi ce que les Hébreux au moment de la sortie d’Egypte ont à faire. Il y a un nom permanent qui est écrit mais qui n’est pas lu. Il y a d’autre part la catégorie à laquelle, à chaque génération, ce nom doit être invoqué. Et nous avons compris que selon la règle cette catégorie c’est le mot Adonaï, c’est-à-dire reconnaître la souveraineté de Dieu. Or, nous voyons même que dans l’expression qui est désignée par le mot de Zekher - et voici comment on me mentionne de génération en génération - cette expression est donnée par le verset sous la forme suivante : « Celui qui est le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob ». C’est-à-dire qu’il y a là déjà là 3 générations. Alors quel est l’essentiel du message que Moïse va leur apporter ? C’est qu’il n’ajoute pas une 4ème génération ! C’est-à-dire que nous n’avons pas ici l’expression qu’au fond ils attendaient et qui serait analogues à celles-ci : « Dieu de Moïse ». Au fond, ils attendaient un message de cet ordre : connaissant le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob, et Moïse leur annonçant au nom de ce Dieu que le temps est venu de réaliser la sortie d’Egypte, alors comment se nomme le Dieu de Moïse ? Et Moïse est chargé de leur répondre : le Dieu duquel je vous parle c’est le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob... C’est dire qu’ils sont renvoyés à la fidélité que les patriarches ont eue, et donc à cette nécessité de s’identifier, en filiation de façon authentique, comme fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il y a donc l’indication suivante : Jusqu’à la fin des temps, Dieu sera toujours invoqué comme Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac et Dieu de Jacob. Le message qui est donné là, c’est qu’ils réclament de lui le nom que Dieu portera à la fin des temps, c’est-à-dire au fond à la dernière génération. Et à ce moment-là cela aurait pu être une expression analogue à « Dieu de Moïse » par exemple. Simplement pour situer ce personnage qui aurait été celui d’une révélation nouvelle par rapport au Zekher de LéZikhri ledor dor . Or, le fait que dans l’expression Dieu d’Abraham Dieu de Isaac et Dieu de Jacob – nous trouvons déjà 3 générations, et le fait que le contenu même du verset dit : « et pendant toutes les générations jusqu’à la fin des temps, c’est ainsi que mon nom sera invoqué, c’est alors une manière de leur faire comprendre… C’est donc une manière de leur faire comprendre que le temps présent n’est pas le temps de la fin des temps. Il y a plusieurs hypothèses possibles dans les textes que nous étudions à ce sujet. C’est soit l’expression de « Dieu Un d’Israël » – soit l’expression « Dieu de David ». Je vous ai signalé précédemment l’hypothèse possible « Dieu de Moïse ». Nous ne trouvons jamais dans la liturgie des expressions de ce genre « Dieu d’Israël », « Dieu de David ». Sauf dans des contextes qui ne sont pas des phrases d’invocation. Sauf dans des contextes explicatifs où nous disons que le D.ieu que nous reconnaissons est le D.ieu d’Israël. Mais cette formule, cette invocation Celui qui est D.ieu en tant que D.ieu d’Israël n’est pas encore réalisée. L’enseignement est donné dans la Guémara à propos de David. On nous dit ceci : David a demandé un jour à D.ieu pourquoi dit-on « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac et Dieu de Jacob » et pas « Dieu de David » ? D.ieu a répondu : Je les ai éprouvés et ils ont surmonté leurs épreuves ? Veux-tu que Je t’éprouve ? David : d’accord ! D.ieu a éprouvé David qui n’a pas surmonté l’épreuve. La Guémara nous donne cet enseignement pour bien nous faire comprendre pourquoi on dit de D.ieu sous son invocation de souveraineté « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob », parce qu’ils ont réussi en tant que Abraham, en tant que Isaac, et en tant que Jacob. Bien sûr David lui-même reconnait le D.ieu d’Israël comme son D.ieu et par conséquent le D.ieu d’Israël es tle D.ieu de David. Mais je veux dire que cette expression « Dieu de David » n’est pas entrée dans les formules de l’invocation de ce qui est dit par rapport à ce qui est écrit. « Adonaï » c’est le mot qui renvoie à « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob ». A chaque génération, c’est le « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob » D’autre part, nous avons dans les règles de la Tefilah, le fait qu’il y a 18 bénédictions dans le Shmoné Essré, parce qu’il y a 18 fois dans la Torah l’expression « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob ». Donc le passage cité de la Guémara citée au sujet de David signifie que le temps de l’histoire d’Israël n’est pas encore réalisé du point de vue de l’épreuve dont on a parlé précédemment, de façon telle que Dieu puisse être nommé, du point de vue de l’invocation liturgique, comme « Dieu d’Israël ». En d’autres termes, la Torah n’est pas encore réalisée dans l’histoire humaine de manière telle que Dieu peut être nommé « Dieu de Moïse ». C’est en cours d’histoire, c’est en cours de tentative, mais ce n’est pas encore réalisé comme Abraham, Isaac et Jacob ont eux déjà réalisé eux l’épreuve dont ils avaient à rendre compte. Dit d’une autre manière, les valeurs qu’Abraham, Isaac et Jacob avaient à réaliser sont déjà réalisées, alors on peut dire déjà « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob ». Mais tant que la valeur ultime qu’il y a à réaliser, où nous aurions cette expression « Dieu de Moïse », « Dieu de David » « Dieu d’Israël », n’est pas encore réalisée, alors la mention que l’on doit faire de D.ieu c’est cette catégorie de la souveraineté, c’est-à-dire le mot de « Adonaï ». :
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Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 18:46
Mister be tu peux supprimer ton texte, je l'ai posté en spoiler
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 18:51
Merci jee suis nul en informatique
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 19:03
Avec plaisir
Même si je ne partage pas tes idées, je tiens à ce que tu puisses les exprimer.
Mister be
Messages : 17200 Inscription : 11/02/2011
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Jeu 25 Oct 2018 - 22:34
N'en fais quand même pas trop...si c'est pour piétiner mes idées ou ceux des autres...ça peut rester dans mon dossier sans problème… D'autres peuvent en tirer quelque chose de positif sinon ça reste une étude morte
C'est plus structuré dans word...
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Ven 26 Oct 2018 - 14:55
Écoutes, j'ai besoin de savoir ce que tu penses pour y réfléchir, ce qui ne m'empêche pas de ne pas être d'accord avec toi.
Si tu ne t'exprimes pas, je parle toute seule.
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Ven 26 Oct 2018 - 17:26
florence_yvonne a écrit:
Spoiler:
Nom De D.ieu Chapitre 3 versets 14-15 וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה; וַיֹּאמֶר, כֹּה תֹאמַר לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל, אֶהְיֶה, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם Vayomer Elohim el-Moshe eheyeh asher eheyeh Elohim dit vers Mosheh Ehyeh ahser Ehyeh vayomer koh tomar livney Yisra'el eheyeh shlachani aleykhem Il dit c’est ce que tu dois dire devant Israël : Ehyeh m’a envoyé vers vous וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay Elohey avoteychem Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov shlachani aleychem zeh-shemi le'olam vezeh zichri ledor dor. « Dieu dit encore à Moïse Parle ainsi aux enfants d’Israël, le Seigneur (Celui qui est Dieu) le Seigneur Dieu de vos Pères le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob m’envoie vers vous, tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon invocation dans tous les âges. » Nous lisons d’abord le verset 15. La dernière fois nous avions appris la raison pour laquelle, au verset 14, il y avait Ehyeh Asher Ehyeh, donc la répétition du mot Ehyeh. Et puis à la fin du verset, il y a seulement Ehyeh une seule fois. l’expression de la 1ère partie du verset indiquerait déjà un nouvel exil et que une telle annonce au moment de la délivrance d’Egypte ne serait pas supportée par les Hébreux et aurait donc handicapé leur volonté de sortir d’Egypte à ce moment-là C’est la raison pour laquelle alors que Moïse demande le nom qu’il doit donner comme mot de passe en ce temps-la aux Hébreux, Dieu lui répond avec un mot qui ne désigne pas Son nom mais Son essence, Son être. Et il y a une 1ère réponse donc qui concerne cette situation : la sortie d’Egypte est anticipée, elle s’effectue en un temps antérieur au temps prévu. Et par conséquent, Moïse se trouve être obligé de donner l’habilitation de sa mission - le fait qu’il est vraiment envoyé par Dieu à ce moment-là - de donner ces signes avant le moment attendu par les Hébreux. Il est donc obligé de donner déjà maintenant un nom que l’on attend à la fin des temps. C’est pourquoi, dans la 1ère partie du verset 14, Dieu lui dit « Ehyeh Asher Ehyeh » « Je serais avec vous dès maintenant, de toutes les façons Je serais pour vous, à la fin des temps ». Je ne reviens pas sur l’analyse de cette expression, mais cela implique en tout cas qu’il y aura donc encore une distance de temps et de durée entre le moment où Moïse doit délivrer les Hébreux d’Egypte et cette fin des temps. Et cette durée implique nécessairement l’éventualité d’un nouvel exil. La difficulté pour Moïse c’est qu’il redoute de se heurter à certaine une résistance en dévoilant ne serait-ce que par implication que la sortie d’Egypte va bien avoir lieu mais qu’elle s’accompagnera d’un autre exil avec une sortie définitive. La résistance pourrait se formuler de la manière suivante : puisque de toutes les façons il faudra repartir d’Israël pour de nouveau retourner en exil, alors autant rester-là et attendre la fin des temps sans ce voyage provisoire... Au verset 15 : il y a une nouvelle formule qui est donné à Moïse : Verset 15 וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay Elohey avoteychem Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov shlachani aleychem zeh-shemi le'olam vezeh zichri ledor dor. « Dieu dit encore à Moïse Parle ainsi aux enfants d’Israël, le Seigneur (Celui qui est Dieu) le Seigneur Dieu de vos pères le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob m’envoie vers vous, tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges. » C’est la traduction que vous avez dans vos livres. Rien que le style de la traduction simple nous montre que cela n’est pas très clair. זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר zeh-shemi le'olam vezeh zikhri ledor dor. « Tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges. » Nous reprenons les deux mots hébreux : zeh-shemi = tel est mon nom vezeh zikhri = tel est mon invocation Shemi - mon nom : Il faut se demander ce qu’il désigne dans le début du verset ? Est-ce qu’il désigne les mots « Adonay Elohey Avoteychem le Seigneur le Dieu de vos Pères » Ou bien est-ce qu’il désigne l’expression Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ? 1- Il y a une méthode facile et immédiate pour comprendre ce qu’il y a à la fin du verset « Tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges » en divisant la 1ère partie du verset elle-même en deux. « Adonay Elohey avoteychem Seigneur Dieu de vos pères » serait Shemi mon Nom et correspondrait à zeh-shemi = tel est mon nom Et vezeh zikhri = tel est Mon invocation correspondrait à Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Sur la différence des termes en français déjà : Mon nom : la façon qui désigne mon être, mon essence et qui résulte de la lecture du verset précédent. Mon invocation : la manière dont on prononce l’invocation que l’on fait de Moi, c’est-à-dire l’allusion que l’on fait de Moi lorsque l’on parle de Moi. Ce serait là l’expression « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ». Je vous donne lecture du verset 15 en hébreu et en français: וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay « Dieu dit encore à Moïse : Ainsi tu diras aux enfants d’Israël, Le Seigneur… Ce n’est donc pas écrit Adonaï mais c’est écrit Youd- Hé-Vav-Hé sous la forme du nom que l’on ne prononce pas. Elohey avoteykhem Dieu de vos père Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob Shla’hani aleykhem M’a envoyé vers vous, zeh-shemi le'olam. Ceci (Adonaï) est Mon Nom à jamais (donc la premiére partie de ce verset ce serait Mon nom Adonaï ) vezeh zichri ledor dor Et ceci est Mon invocation (c’est à dire la manière dont on M’invoque, dont on parle de Moi, c’est- à-dire Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob) dans tous les âges. » Je ne dis pas que c’est ainsi qu’il faut comprendre. C’est une première lecture du verset qui est simple. Encore une fois : Moïse a demandé à Dieu de quelle manière il doit parler de Lui au moment où il s’adresse aux Hébreux en Egypte. D.ieu donne sa réponse au verset 14, étudié dans les cours précédents : Va leur dire que de toute les façons Je serais maintenant avec eux ce que Je dois être à la fin des temps et au fond ils attendent maintenant le signe de la fin des temps... Ceci implique qu’il y aura donc une fin des temps, donc un exil entretemps, et par conséquent Moïse craint de rencontrer une résistance, alors Dieu lui dit : Va leur dire simplement ceci en fin de verset 14 : « Je serais Ehyeh avec eux » Sous entendu : maintenant ! Or Moïse avait demandé au verset 13 « Quel est ton nom ? » C’est–à-dire quelle est la manière dont je dois m’exprimer en parlant de Toi pour qu’ils soient assurés que c’est bien de Ta part que je viens. Alors que Dieu lui répond en désignant Son être, lui disant : De toutes les façons Je serais ce que Je suis – Je serais Moi-même, c’est-à-dire J’accomplirai les promesses que J’ai faites... Et au verset 15, Dieu dit à Moïse de nouveau : « Va dire aussi ceci aux enfants d’Israël, c’est Adonaï, (mais c’est écrit Yod Hé Vav Hé), le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob, qui m’a envoyé vers vous ». En fin du verset, « tel est Mon nom à jamais », et cette 1ère partie de la fin du verset semble correspondre à ces mots : Adonay Elohey avoteychem Seigneur Dieu de vos Pères. Et la 2nde partie du verset « vezeh zikhri = telle sera mon invocation » c’est-à-dire la manière dont on M’invoquera Dor Dor à chaque génération de génération à génération : désignerait l’expression Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il semble effectivement que ce soit la lecture la plus simple du verset. C’est dire qu’il y a le Nom de Dieu, avec cette difficulté que c’est le mot qui désigne Son Essence, et ce n’est pas exactement ce que Moïse demandait. Moïse demandait sous quelle modalité il devait parler de Lui de tel sorte qu’ils comprennent que c’est en libérateur que Dieu vient, et non par exemple en Souverain, ou en Juge, ou en Providence mais en Libérateur. Ce Nom qui désigne que Dieu est Libérateur ne peut être donné qu’à la fin des temps. La manière dont Dieu charge de dire cela impliquerait que la fin des temps est pour beaucoup plus tard. Cette promesse que Dieu sera avec Israël déjà maintenant comme Il sera à la fin des temps, risquerait de faire comprendre qu’entretemps il y aura un exil supplémentaire. Moïse craint que cette annonce ne les inquiète et les désespère trop. Et voilà qu’au verset 15, Dieu dit à Moïse « de toute façon va leur dire que c’est Adonaï - Celui qui est reconnu comme Dieu par leur pères, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob qui m’envoie vers vous… » Et dis leur ceci : zeh-shemi le'olam. Ceci (Adonaï) est Mon Nom pour l’éternité, vezeh zikhri ledor dor Et ceci est la manière dont on fait allusion à Moi à chaque génération. Alors nous pouvons comprendre de la manière suivante que l’expression « Adonay Elohey avoteykhem » Le Seigneur Dieu de vos pères désigne ”Zeh Shmi Mon Nom » et que l’expression : « Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob» signifie Zeh Zikhri Mon invocation la manière dont on fait référence à Moi à chaque génération… Il va nous parler de tout à fait autre chose sur cette fin de verset 15. zeh-shemi le'olam. Tel (Adonaï) est Mon Nom à jamais, Le mot Léolam signifie littéralement « tant que dure le monde ». Le mot de Olam est traduit de l’hébreu par « monde » mais c’est en fait le sens de « durée ». Olam signifie « la durée du monde » que l’on a l’habitude de traduire « à jamais » ou « pour toute l’éternité » זֶה שְׁמִי לְעֹלָם חָסֵר וָי"ו לוֹמָר הַעֲלִימֵהוּ שֶׁלֹּא יִקָּרֵא כִּכְתָבוֹ Cela est mon Nom pour toujours (le‘olam) Le mot le‘olam est écrit sans la lettre waw, pour qu’on puisse le lire : le‘além [« tel est mon Nom destiné à être “caché” »], à ne pas prononcer comme il est écrit (Pessa‘him 50a ; Chemoth raba). וְזֶה זִכְרִי לִמְּדוּ הֵיאָךְ נִקְרָא וְכֵן דָּוִד הוּא אוֹמֵר ה' שִׁמְךָ לְעוֹלָם ה' זִכְרְךָ לְדוֹר וָדוֹר Cela est mon invocation Hachem lui apprend comment prononcer Son Nom. De même chez David : « Hachem, c’est ton Nom pour toujours, Hachem, c’est ton invocation de génération en génération ! » (Tehilim 135, 13). Ce mot de Olam en réalité dans le verset est écrit ’Hasser sans lettre Vav. En enlevant la voyelle Vav cela fait que la vocalisation a changé. Léolam = pour tout le temps que dure le monde – à jamais - est écrit sans le Vav. Il en résulte qu’il faudrait lire « Léalem » de manière à dire « pour le cacher » afin qu’il ne soit pas prononcé comme il est écrit. Cette racine en hébreu Ayin-Lamed-Mem - d’où provient le mot Olam lui-même – cette racine Alem signifie « caché », plus que caché d’ailleurs : « occulté » - caché de telle sorte que ce ne soit même pas deviné, Léolam. « Zeh Shémi léalem Voici Mon nom pour le cacher » Normalement nous devrions lire « voici mon nom pour le monde, à jamais, pour toujours » Mais voilà qu’il est écrit : Zeh Shmi léalem voici mon nom pour le cacher ! Et qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire : « écris-le d’une manière différente de la manière dont il doit être lu ». Relisons la traduction littérale : « Zeh Shemi léolam : voici mon nom à jamais » Cela veut dire « tant que durera le monde ». Le mot Léolam est écrit sans la lettre vav pour nous dire Léalem, ce qui veut dire « Cachez-le » de telle sorte que ne soit pas lu ce qui est écrit. En fait dans les livres de la Torah, ce nom est écrit Youd-Hé-Vav-Hé, que l’on a l’habitude d’écrire avec un Qouf (Hé avec sa partie allongée) pour éviter l’écriture du nom qu’il est interdit d’effacer. C’est écrit d’une façon et lu d’une autre « ADONAÏ » qui signifie « Mon Seigneur ». Ce que rendent les traductions par « le Seigneur » chaque fois qu’apparait ce nom sous cette forme-là. La notion est exacte : dans la tradition juive, la lecture de ce mot que l’on ne prononce pas s’effectue à l’aide d’un mot qui signifie « Mon Seigneur », qui veut dire « Souverain ». Le mot « Adonaï - Mon Seigneur » : Celui que je reconnais comme Mon Seigneur. Que signifie Seigneur ? Cela veut dire « Souverain » que je reconnais comme mon maitre, dans le sens de Roi –Adon. D.ieu est aussi appelé Melekh. C’est la Souveraineté du Melekh est la Souveraineté qui dépend de la reconnaissance de cette souveraineté par ses sujets. Tandis que la Souveraineté du Adon ne dépend pas de cette reconnaissance. L’expression connue est Eïn Melekh Vélo Am - Pas de Roi sans peuple » tandis que Adon signifie le souverain quoiqu’il en soit, le mot de Adon désigne la notion de souveraineté. On devrait dire ADONI - Mon Souverain. Seulement comme on parle de Dieu la forme est une forme qui fait penser à un pluriel de majesté mais c’est un singulier. Ce n’est pas un pluriel sinon pour dire « Mes Souverains » il y aurait Adonaï avec un Pata’h. Il y a un Qamats pour indiquer une toute autre forme qui est la forme que l’on emploie pour s’adresser vraiment à D.ieu. Avec un Pata’h, alors on pourrait dire comme disent les grammairiens que c’est un pluriel de majesté. Mais c’est un singulier, mais seulement ce n’est pas un singulier qui s’adresse à un particulier, mais c’est un singulier qui s’adresse à D.ieu. Alors il y a Adonaï avec un Qamats. Dans le Sefer Torah, il n’y a pas de voyelle, mais dans les livres qui reproduisent les voyelles nous trouvons écrit ce mot avec les voyelles du mot « Adonaï ». C’est la raison pour laquelle on a ici le Sheva, le ‘Holam et le Qamats Pourquoi-là le Shéva ? Parce qu’on met Shéva-Pata’h sous le Alef, mais sous le Youd le Pata’h-Qamats. C’est exactement l’inverse. En réalité, la voyelle c’est le Shéva mais sous le Alef il faut mettre un Pata’h avec le Shéva. C’est la raison pour laquelle nous avons ce mot-là écrit avec ces voyelles du mot Adonaï. Il en résulte que les exégètes qui ne savent rien de ce qu’ils lisent ont lu ce mot Jéhovah. C’est une grosse bourde des historiens des religions non-Juifs. Ils ne se sont pas rendus compte de quoi ils parlaient. Ils ont lu ce mot-là, dont ils ne connaissent pas la prononciation, c’est ce que d’ailleurs dit le texte depuis toujours et comme Dieu dit à Moïse : on ne saura pas comment il faut le lire. Ils disent « Jéhovah ». En tout cas c’est de là que vient ce principe : le mot qui désigne le nom de D.ieu est prononcé avec un autre mot. D.ieu lui dit : Je vais te donner mon nom léalem mais d’une manière que tu le cacheras... on ne va pas le lire comme il est écrit. Le principe qu’il y a ici est enseigné par une Mishnah du Talmud : on n’a pas le droit de prononcer le Nom de Dieu en dehors de Son temple. Le mot qui signifie temple est le mot ’Heikhal. Cet enseignement du Talmud s’appuie sur un verset de la prière du prophète ‘Habaqouq (2:20) qui dit ceci : וַיהוָה, בְּהֵיכַל קָדְשׁוֹ: הַס מִפָּנָיו, כָּל-הָאָרֶץ « Et HM bé’Heikhkal Qadsho, Ham Mipanav Kol Haarets » « Et Hashem dans le palais de son sanctuaire, Silence devant Lui toute la terre » Une des significations de ce verset : Dieu est dans son temple, dans le temple de sainteté et fait que toute la terre se tait. C’est le Drash du Talmud : quand Dieu est dans son temple, on peut parler, c’est–à-dire on peut juste dire le Nom de Dieu, mais toute la terre en dehors doit se taire. C’est-à-dire qu’on ne peut pas dire le Nom de Dieu en dehors du Temple. La tradition talmudique a appliqué cette règle qu’on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de son temple, de cette manière. C’est dire qu’on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de son temple. Et Son temple c’est le mot Adonaï. Parce que le mot de Adonaï signifie la souveraineté de Dieu. Cela veut dire que je parle de Celui que je reconnais comme mon souverain. Cela signifie donc qu’on n’a pas le droit d’invoquer le Nom de Dieu en dehors de la catégorie de la Souveraineté. En d’autres termes : On n’a pas le droit de faire allusion à Celui qui est Dieu autrement qu’en Le reconnaissant comme son souverain. Si je veux parler de Dieu je dois dire « Mon Souverain ». Lorsque je dis « Adonaï » je parle de Celui qui est Dieu mais en tant que je Le reconnais comme mon Souverain. Parce que si je parle de Dieu sans le reconnaître comme mon souverain, dans l’évocation même toute seule, c’est un blasphème. De quoi je parle si je ne le considère pas comme mon souverain et que j’emploi le nom de Dieu ? C’est que je ne le considére pas comme Dieu et si je dis le nom de Dieu cela ne signifie rien ! Ce terme YHWH désigne l’être de Celui qui est Dieu. Mais on n’a pas le droit de le désigner en dehors d’une invocation qui implique que je reconnaisse sa souveraineté. C’est pourquoi pour dire « Youd Hé Vav Hé » je dis « Adonaï ». Et le nom Elohim ? Parler de Dieu en ne le reconnaissant pas tel, c’est se contredire en parlant. Et il y a une grande règle dans la Torah : il est interdit de mettre quelqu’un en situation de faute. Il y aurait un piége pour moi. Le principe est le suivant : « On n’a pas le droit de mettre une pierre devant un aveugle ». Par conséquent, la Torah elle-même s’interdit de me donner un nom de D.ieu qui me mettrait moi en contradiction. En disant « Elohim » je reconnais la souveraineté de D.ieu comme créateur, c’est un terme qui signifie que D.ieu a tous les pouvoirs pour créer. Le fait de dire Elohim est une autre manière de reconnaitre D.ieu. Il y a dix noms employés par la Torah et neuf de ces dix noms - dont le dixième est le nom Adonaï – signifient que je reconnais D.ieu comme souverain de différentes manières. Ici Adon est une catégorie qui ressemble mais n’est pas la catégorie du Melekh qui est une catégorie autre. Dans la prière du matin : אֲדוֹן עוֹלָם אֲשֶׁר מָלַךְ « Adon Olam Asher Malakh.... » Adon Olam Asher Malakh et Adonaï Melekh ce n’est pas la même chose. Melekh c’est la fonction. Mais je prends par exemple le nom de Tsevaot. Dans le nom de Tsevaot c’est de D.ieu que je parle. Mais dans une catégorie telle qu’effectivement je reconnais Sa souveraineté. Finalement c’est le nom de Adonaï qui a été choisi et qui est un de ces neufs noms autres que le Shem Havayah. Et la tradition talmudique a institué que c’est à l’aide de ce vocable- là Alef-Dalet-Noun-Youd que le Nom de Dieu serait invoqué lorsqu’on a à l’invoquer. La raison est d’ordre religieux. Cela veut dire que si je prononce ce nom je me mets en contradiction : je désigne D.ieu en son être, comme s’Il ne concernait pas la souveraineté qu’Il a sur moi. Sauf s’il s’agit du grand prêtre dans le Temple. Ici il n’y a pas de doute de qui on parle : c’est celui à qui on rend le culte dans le temple. Cela ne veut pas dire que les rabbins ne connaissent pas la prononciation de ce nom. On la connait. Mais ce n’est pas Jéhovah. C’est une erreur qu’un enfant de Talmud Torah ne fait pas. Adonaï : Adam Adon La racine de Adon en hébreu c’est une racine qui signifie la relation de souveraineté du maître, non pas dans le sens de magistrat mais dans le sens de celui qui est plus que moi. Cf. le latin maximus. Effectivement, le mot de Adon peut être considéré comme le superlatif du mot de Adam. En ôtant le Mem du mot de Adam et ajoutant la désinence du superlatif en On (Vav-Noun) cela donne Adon. C’est la notion qu’il y avait dans le vieux français avec la notion de magister. En hébreu cela a une nuance bien précise, celle de l’engendreur : celui qui a fait que j’ai pu exister. Effectivement, dans la Tefilah, chaque fois que se présente le mot de Adon, c’est toujours « Adon HaNeshamot » ou « Adon HaToladot »... La racine « Ed » en hébreu signifie une force. Pas dans le sens de Koa’h, mais une force pure dont Adir est l’adjectif. Son superlatif est Adon i.e. le plus fort. Adon : C’est l’idée de celui qui est plus que moi et grâce à qui je suis moi. C’est exactement en vieux français le sens de Seigneur. Le principe est le suivant : on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de la catégorie de la soumission à une souveraineté. Le mot Léolam n’est pas écrit avec un Vav et cela met en évidence le fait que cela signifie donc : « Je vais te dire quel est Mon Nom et tu ne t’en serviras que d’une manière telle que tu pourras le cacher ». Que signifie le prononçant en le cachant ? Cela signifie qu’on ne doit pas le prononcer comme il est écrit. Il y a d’ailleurs différents degrés à ce problème : ð Le nom qui est écrit mais non pas prononcé. ð Le nom qui est prononcé mais non pas écrit. ð Le nom qui n’est ni écrit ni prononcé. ð Le nom qui est écrit comme il est prononcé. Retenons surtout le principe général : cette idée qu’il faut occulter, qu’il faut cacher cette révélation qui est donnée. Premier principe important : parce qu’on n’a pas le droit de formuler cette désignation de qui est Dieu en dehors du fait de le reconnaître comme étant souverain sur soi. Alors on nous indique d’ailleurs que le mot de Adonaï devrait avoir un Vav mais qu’il n’en a pas. On ne trouve jamais le mot de Adonaï avec un Vav. De la même manière que le mot de Léolam. Et on signale d’autre part qu’il en résulte que la valeur numérique du mot Adonaï est de 65 comme le mot de ‘Heikhal = 65. Ce que cela signifie nous mènerait trop loin, mais vous voyez à peu près. Retour au sujet : Nous avons compris le principe et la raison pour laquelle ce mot est caché, Léalem, c’est-à-dire qu’il ne doit pas être lu ni prononcé comme il est écrit. – Zeh Shemi Léolam qui est écrit Zeh Shemi Léalem : voici mon nom pour le cacher » dont le Le sens littéral c’est : Voici Mon nom permanent, ce que Je suis de toute éternité ». Mais il y a aussi écrit « Zeh skhri ledor dor – et voici la manière de m’invoquer à chaque génération… » mettons en évidence la règle que l’écrit, la forme cachée, celle qui est permanente est écrite, et la forme invoquée n’est pas la même. Et la forme qui est invoquée c’est le mot Adonaï. Les deux enseignements sont parallèles. C’est-à-dire dans la 1ère partie de la fin du verset - « Tel est mon nom à jamais » - Dieu a expliqué à Moïse comment il fallait écrire ce nom-là c’est-à-dire le cacher puisque ce n’est pas ainsi qu’il est prononcé. Et dans la 2ème partie de la fin du verset, il y a indiqué comment il faut le prononcer, c’est-à-dire de la manière dont Abraham, Isaac et Jacob ont reconnu sa souveraineté. Voilà donc les deux niveaux qui apparaissent-là. Il nous faut mieux comprendre la différence entre le nom qui est écrit et qui n’est pas lu, et le nom qui est prononcé. De telle sorte que nous comprenions quel est le contenu du message que Moïse va leur donner à cette génération. Il veut leur parler de Celui qui est Dieu, et dont je vous lis les lettres sans le prononcer Yod-Hé-Vav-Hé, mais il leur donne sous le mot de Adonaï. Cela signifie donc qu’il y a obligation des enfants d’Israël de reconnaître D.ieu comme souverain de telle sorte que leur libération d’Egypte soit possible. Et au fond d’une autre manière, de s’identifier comme vraiment les descendants Abraham, d’Isaac et de Jacob, puisque le verset lui-même précise : « Celui qui est le Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous.. ». C’est dire que de la même manière qu’Abraham, Isaac et Jacob ont accepté la souveraineté de Celui dont il est parlé, de la même manière vous avez accepté Sa souveraineté de telle sorte que la sortie d’Egypte soit possible. Alors on pourrait se demander quelle est la différence entre les deux notions, puisque c’est bien Dieu tel qu’il est désigné par le 1er terme qui a été reconnu comme souverain par les Patriarches ? Et pourtant nous voyons que l’un désigne l’éternité (c’est-à-dire ce que D.ieu est en lui-même quelle que soit la génération dans laquelle il est invoqué) alors que l’autre désigne au contraire la manière dont Dieu est invoqué dans telle ou telle génération différente. Explication: L’expression de fin du verset Ledor Dor - de génération en génération. Effectivement, entre Abraham, Isaac et Jacob, il y a déjà 3 générations. C’est-à-dire : Voici comment mon nom a été invoqué de généraiton en génération par Abraham, par Isaac, par Jacob. C’est-à-dire qu’Isaac a invoqué le même nom que son père Abraham et Jacob a aussi invoqué le même nom. Lequel ? Celui qui est prononcé, c’est-à-dire dire qu’ils ont reconnu Dieu comme souverain. Par conséquent, c’est aussi ce que les Hébreux au moment de la sortie d’Egypte ont à faire. Il y a un nom permanent qui est écrit mais qui n’est pas lu. Il y a d’autre part la catégorie à laquelle, à chaque génération, ce nom doit être invoqué. Et nous avons compris que selon la règle cette catégorie c’est le mot Adonaï, c’est-à-dire reconnaître la souveraineté de Dieu. Or, nous voyons même que dans l’expression qui est désignée par le mot de Zekher - et voici comment on me mentionne de génération en génération - cette expression est donnée par le verset sous la forme suivante : « Celui qui est le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob ». C’est-à-dire qu’il y a là déjà là 3 générations. Alors quel est l’essentiel du message que Moïse va leur apporter ? C’est qu’il n’ajoute pas une 4ème génération ! C’est-à-dire que nous n’avons pas ici l’expression qu’au fond ils attendaient et qui serait analogues à celles-ci : « Dieu de Moïse ». Au fond, ils attendaient un message de cet ordre : connaissant le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob, et Moïse leur annonçant au nom de ce Dieu que le temps est venu de réaliser la sortie d’Egypte, alors comment se nomme le Dieu de Moïse ? Et Moïse est chargé de leur répondre : le Dieu duquel je vous parle c’est le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob... C’est dire qu’ils sont renvoyés à la fidélité que les patriarches ont eue, et donc à cette nécessité de s’identifier, en filiation de façon authentique, comme fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il y a donc l’indication suivante : Jusqu’à la fin des temps, Dieu sera toujours invoqué comme Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac et Dieu de Jacob. Le message qui est donné là, c’est qu’ils réclament de lui le nom que Dieu portera à la fin des temps, c’est-à-dire au fond à la dernière génération. Et à ce moment-là cela aurait pu être une expression analogue à « Dieu de Moïse » par exemple. Simplement pour situer ce personnage qui aurait été celui d’une révélation nouvelle par rapport au Zekher de LéZikhri ledor dor . Or, le fait que dans l’expression Dieu d’Abraham Dieu de Isaac et Dieu de Jacob – nous trouvons déjà 3 générations, et le fait que le contenu même du verset dit : « et pendant toutes les générations jusqu’à la fin des temps, c’est ainsi que mon nom sera invoqué, c’est alors une manière de leur faire comprendre… C’est donc une manière de leur faire comprendre que le temps présent n’est pas le temps de la fin des temps. Il y a plusieurs hypothèses possibles dans les textes que nous étudions à ce sujet. C’est soit l’expression de « Dieu Un d’Israël » – soit l’expression « Dieu de David ». Je vous ai signalé précédemment l’hypothèse possible « Dieu de Moïse ». Nous ne trouvons jamais dans la liturgie des expressions de ce genre « Dieu d’Israël », « Dieu de David ». Sauf dans des contextes qui ne sont pas des phrases d’invocation. Sauf dans des contextes explicatifs où nous disons que le D.ieu que nous reconnaissons est le D.ieu d’Israël. Mais cette formule, cette invocation Celui qui est D.ieu en tant que D.ieu d’Israël n’est pas encore réalisée. L’enseignement est donné dans la Guémara à propos de David. On nous dit ceci : David a demandé un jour à D.ieu pourquoi dit-on « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac et Dieu de Jacob » et pas « Dieu de David » ? D.ieu a répondu : Je les ai éprouvés et ils ont surmonté leurs épreuves ? Veux-tu que Je t’éprouve ? David : d’accord ! D.ieu a éprouvé David qui n’a pas surmonté l’épreuve. La Guémara nous donne cet enseignement pour bien nous faire comprendre pourquoi on dit de D.ieu sous son invocation de souveraineté « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob », parce qu’ils ont réussi en tant que Abraham, en tant que Isaac, et en tant que Jacob. Bien sûr David lui-même reconnait le D.ieu d’Israël comme son D.ieu et par conséquent le D.ieu d’Israël es tle D.ieu de David. Mais je veux dire que cette expression « Dieu de David » n’est pas entrée dans les formules de l’invocation de ce qui est dit par rapport à ce qui est écrit. « Adonaï » c’est le mot qui renvoie à « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob ». A chaque génération, c’est le « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob » D’autre part, nous avons dans les règles de la Tefilah, le fait qu’il y a 18 bénédictions dans le Shmoné Essré, parce qu’il y a 18 fois dans la Torah l’expression « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob ». Donc le passage cité de la Guémara citée au sujet de David signifie que le temps de l’histoire d’Israël n’est pas encore réalisé du point de vue de l’épreuve dont on a parlé précédemment, de façon telle que Dieu puisse être nommé, du point de vue de l’invocation liturgique, comme « Dieu d’Israël ». En d’autres termes, la Torah n’est pas encore réalisée dans l’histoire humaine de manière telle que Dieu peut être nommé « Dieu de Moïse ». C’est en cours d’histoire, c’est en cours de tentative, mais ce n’est pas encore réalisé comme Abraham, Isaac et Jacob ont eux déjà réalisé eux l’épreuve dont ils avaient à rendre compte. Dit d’une autre manière, les valeurs qu’Abraham, Isaac et Jacob avaient à réaliser sont déjà réalisées, alors on peut dire déjà « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob ». Mais tant que la valeur ultime qu’il y a à réaliser, où nous aurions cette expression « Dieu de Moïse », « Dieu de David » « Dieu d’Israël », n’est pas encore réalisée, alors la mention que l’on doit faire de D.ieu c’est cette catégorie de la souveraineté, c’est-à-dire le mot de « Adonaï ». :
Qui a rédigé ce texte ?
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Ven 26 Oct 2018 - 17:38
Pignon a écrit:
florence_yvonne a écrit:
Spoiler:
Nom De D.ieu Chapitre 3 versets 14-15 וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה; וַיֹּאמֶר, כֹּה תֹאמַר לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל, אֶהְיֶה, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם Vayomer Elohim el-Moshe eheyeh asher eheyeh Elohim dit vers Mosheh Ehyeh ahser Ehyeh vayomer koh tomar livney Yisra'el eheyeh shlachani aleykhem Il dit c’est ce que tu dois dire devant Israël : Ehyeh m’a envoyé vers vous וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay Elohey avoteychem Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov shlachani aleychem zeh-shemi le'olam vezeh zichri ledor dor. « Dieu dit encore à Moïse Parle ainsi aux enfants d’Israël, le Seigneur (Celui qui est Dieu) le Seigneur Dieu de vos Pères le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob m’envoie vers vous, tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon invocation dans tous les âges. » Nous lisons d’abord le verset 15. La dernière fois nous avions appris la raison pour laquelle, au verset 14, il y avait Ehyeh Asher Ehyeh, donc la répétition du mot Ehyeh. Et puis à la fin du verset, il y a seulement Ehyeh une seule fois. l’expression de la 1ère partie du verset indiquerait déjà un nouvel exil et que une telle annonce au moment de la délivrance d’Egypte ne serait pas supportée par les Hébreux et aurait donc handicapé leur volonté de sortir d’Egypte à ce moment-là C’est la raison pour laquelle alors que Moïse demande le nom qu’il doit donner comme mot de passe en ce temps-la aux Hébreux, Dieu lui répond avec un mot qui ne désigne pas Son nom mais Son essence, Son être. Et il y a une 1ère réponse donc qui concerne cette situation : la sortie d’Egypte est anticipée, elle s’effectue en un temps antérieur au temps prévu. Et par conséquent, Moïse se trouve être obligé de donner l’habilitation de sa mission - le fait qu’il est vraiment envoyé par Dieu à ce moment-là - de donner ces signes avant le moment attendu par les Hébreux. Il est donc obligé de donner déjà maintenant un nom que l’on attend à la fin des temps. C’est pourquoi, dans la 1ère partie du verset 14, Dieu lui dit « Ehyeh Asher Ehyeh » « Je serais avec vous dès maintenant, de toutes les façons Je serais pour vous, à la fin des temps ». Je ne reviens pas sur l’analyse de cette expression, mais cela implique en tout cas qu’il y aura donc encore une distance de temps et de durée entre le moment où Moïse doit délivrer les Hébreux d’Egypte et cette fin des temps. Et cette durée implique nécessairement l’éventualité d’un nouvel exil. La difficulté pour Moïse c’est qu’il redoute de se heurter à certaine une résistance en dévoilant ne serait-ce que par implication que la sortie d’Egypte va bien avoir lieu mais qu’elle s’accompagnera d’un autre exil avec une sortie définitive. La résistance pourrait se formuler de la manière suivante : puisque de toutes les façons il faudra repartir d’Israël pour de nouveau retourner en exil, alors autant rester-là et attendre la fin des temps sans ce voyage provisoire... Au verset 15 : il y a une nouvelle formule qui est donné à Moïse : Verset 15 וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay Elohey avoteychem Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov shlachani aleychem zeh-shemi le'olam vezeh zichri ledor dor. « Dieu dit encore à Moïse Parle ainsi aux enfants d’Israël, le Seigneur (Celui qui est Dieu) le Seigneur Dieu de vos pères le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob m’envoie vers vous, tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges. » C’est la traduction que vous avez dans vos livres. Rien que le style de la traduction simple nous montre que cela n’est pas très clair. זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר zeh-shemi le'olam vezeh zikhri ledor dor. « Tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges. » Nous reprenons les deux mots hébreux : zeh-shemi = tel est mon nom vezeh zikhri = tel est mon invocation Shemi - mon nom : Il faut se demander ce qu’il désigne dans le début du verset ? Est-ce qu’il désigne les mots « Adonay Elohey Avoteychem le Seigneur le Dieu de vos Pères » Ou bien est-ce qu’il désigne l’expression Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ? 1- Il y a une méthode facile et immédiate pour comprendre ce qu’il y a à la fin du verset « Tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges » en divisant la 1ère partie du verset elle-même en deux. « Adonay Elohey avoteychem Seigneur Dieu de vos pères » serait Shemi mon Nom et correspondrait à zeh-shemi = tel est mon nom Et vezeh zikhri = tel est Mon invocation correspondrait à Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Sur la différence des termes en français déjà : Mon nom : la façon qui désigne mon être, mon essence et qui résulte de la lecture du verset précédent. Mon invocation : la manière dont on prononce l’invocation que l’on fait de Moi, c’est-à-dire l’allusion que l’on fait de Moi lorsque l’on parle de Moi. Ce serait là l’expression « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ». Je vous donne lecture du verset 15 en hébreu et en français: וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay « Dieu dit encore à Moïse : Ainsi tu diras aux enfants d’Israël, Le Seigneur… Ce n’est donc pas écrit Adonaï mais c’est écrit Youd- Hé-Vav-Hé sous la forme du nom que l’on ne prononce pas. Elohey avoteykhem Dieu de vos père Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob Shla’hani aleykhem M’a envoyé vers vous, zeh-shemi le'olam. Ceci (Adonaï) est Mon Nom à jamais (donc la premiére partie de ce verset ce serait Mon nom Adonaï ) vezeh zichri ledor dor Et ceci est Mon invocation (c’est à dire la manière dont on M’invoque, dont on parle de Moi, c’est- à-dire Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob) dans tous les âges. » Je ne dis pas que c’est ainsi qu’il faut comprendre. C’est une première lecture du verset qui est simple. Encore une fois : Moïse a demandé à Dieu de quelle manière il doit parler de Lui au moment où il s’adresse aux Hébreux en Egypte. D.ieu donne sa réponse au verset 14, étudié dans les cours précédents : Va leur dire que de toute les façons Je serais maintenant avec eux ce que Je dois être à la fin des temps et au fond ils attendent maintenant le signe de la fin des temps... Ceci implique qu’il y aura donc une fin des temps, donc un exil entretemps, et par conséquent Moïse craint de rencontrer une résistance, alors Dieu lui dit : Va leur dire simplement ceci en fin de verset 14 : « Je serais Ehyeh avec eux » Sous entendu : maintenant ! Or Moïse avait demandé au verset 13 « Quel est ton nom ? » C’est–à-dire quelle est la manière dont je dois m’exprimer en parlant de Toi pour qu’ils soient assurés que c’est bien de Ta part que je viens. Alors que Dieu lui répond en désignant Son être, lui disant : De toutes les façons Je serais ce que Je suis – Je serais Moi-même, c’est-à-dire J’accomplirai les promesses que J’ai faites... Et au verset 15, Dieu dit à Moïse de nouveau : « Va dire aussi ceci aux enfants d’Israël, c’est Adonaï, (mais c’est écrit Yod Hé Vav Hé), le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob, qui m’a envoyé vers vous ». En fin du verset, « tel est Mon nom à jamais », et cette 1ère partie de la fin du verset semble correspondre à ces mots : Adonay Elohey avoteychem Seigneur Dieu de vos Pères. Et la 2nde partie du verset « vezeh zikhri = telle sera mon invocation » c’est-à-dire la manière dont on M’invoquera Dor Dor à chaque génération de génération à génération : désignerait l’expression Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il semble effectivement que ce soit la lecture la plus simple du verset. C’est dire qu’il y a le Nom de Dieu, avec cette difficulté que c’est le mot qui désigne Son Essence, et ce n’est pas exactement ce que Moïse demandait. Moïse demandait sous quelle modalité il devait parler de Lui de tel sorte qu’ils comprennent que c’est en libérateur que Dieu vient, et non par exemple en Souverain, ou en Juge, ou en Providence mais en Libérateur. Ce Nom qui désigne que Dieu est Libérateur ne peut être donné qu’à la fin des temps. La manière dont Dieu charge de dire cela impliquerait que la fin des temps est pour beaucoup plus tard. Cette promesse que Dieu sera avec Israël déjà maintenant comme Il sera à la fin des temps, risquerait de faire comprendre qu’entretemps il y aura un exil supplémentaire. Moïse craint que cette annonce ne les inquiète et les désespère trop. Et voilà qu’au verset 15, Dieu dit à Moïse « de toute façon va leur dire que c’est Adonaï - Celui qui est reconnu comme Dieu par leur pères, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob qui m’envoie vers vous… » Et dis leur ceci : zeh-shemi le'olam. Ceci (Adonaï) est Mon Nom pour l’éternité, vezeh zikhri ledor dor Et ceci est la manière dont on fait allusion à Moi à chaque génération. Alors nous pouvons comprendre de la manière suivante que l’expression « Adonay Elohey avoteykhem » Le Seigneur Dieu de vos pères désigne ”Zeh Shmi Mon Nom » et que l’expression : « Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob» signifie Zeh Zikhri Mon invocation la manière dont on fait référence à Moi à chaque génération… Il va nous parler de tout à fait autre chose sur cette fin de verset 15. zeh-shemi le'olam. Tel (Adonaï) est Mon Nom à jamais, Le mot Léolam signifie littéralement « tant que dure le monde ». Le mot de Olam est traduit de l’hébreu par « monde » mais c’est en fait le sens de « durée ». Olam signifie « la durée du monde » que l’on a l’habitude de traduire « à jamais » ou « pour toute l’éternité » זֶה שְׁמִי לְעֹלָם חָסֵר וָי"ו לוֹמָר הַעֲלִימֵהוּ שֶׁלֹּא יִקָּרֵא כִּכְתָבוֹ Cela est mon Nom pour toujours (le‘olam) Le mot le‘olam est écrit sans la lettre waw, pour qu’on puisse le lire : le‘além [« tel est mon Nom destiné à être “caché” »], à ne pas prononcer comme il est écrit (Pessa‘him 50a ; Chemoth raba). וְזֶה זִכְרִי לִמְּדוּ הֵיאָךְ נִקְרָא וְכֵן דָּוִד הוּא אוֹמֵר ה' שִׁמְךָ לְעוֹלָם ה' זִכְרְךָ לְדוֹר וָדוֹר Cela est mon invocation Hachem lui apprend comment prononcer Son Nom. De même chez David : « Hachem, c’est ton Nom pour toujours, Hachem, c’est ton invocation de génération en génération ! » (Tehilim 135, 13). Ce mot de Olam en réalité dans le verset est écrit ’Hasser sans lettre Vav. En enlevant la voyelle Vav cela fait que la vocalisation a changé. Léolam = pour tout le temps que dure le monde – à jamais - est écrit sans le Vav. Il en résulte qu’il faudrait lire « Léalem » de manière à dire « pour le cacher » afin qu’il ne soit pas prononcé comme il est écrit. Cette racine en hébreu Ayin-Lamed-Mem - d’où provient le mot Olam lui-même – cette racine Alem signifie « caché », plus que caché d’ailleurs : « occulté » - caché de telle sorte que ce ne soit même pas deviné, Léolam. « Zeh Shémi léalem Voici Mon nom pour le cacher » Normalement nous devrions lire « voici mon nom pour le monde, à jamais, pour toujours » Mais voilà qu’il est écrit : Zeh Shmi léalem voici mon nom pour le cacher ! Et qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire : « écris-le d’une manière différente de la manière dont il doit être lu ». Relisons la traduction littérale : « Zeh Shemi léolam : voici mon nom à jamais » Cela veut dire « tant que durera le monde ». Le mot Léolam est écrit sans la lettre vav pour nous dire Léalem, ce qui veut dire « Cachez-le » de telle sorte que ne soit pas lu ce qui est écrit. En fait dans les livres de la Torah, ce nom est écrit Youd-Hé-Vav-Hé, que l’on a l’habitude d’écrire avec un Qouf (Hé avec sa partie allongée) pour éviter l’écriture du nom qu’il est interdit d’effacer. C’est écrit d’une façon et lu d’une autre « ADONAÏ » qui signifie « Mon Seigneur ». Ce que rendent les traductions par « le Seigneur » chaque fois qu’apparait ce nom sous cette forme-là. La notion est exacte : dans la tradition juive, la lecture de ce mot que l’on ne prononce pas s’effectue à l’aide d’un mot qui signifie « Mon Seigneur », qui veut dire « Souverain ». Le mot « Adonaï - Mon Seigneur » : Celui que je reconnais comme Mon Seigneur. Que signifie Seigneur ? Cela veut dire « Souverain » que je reconnais comme mon maitre, dans le sens de Roi –Adon. D.ieu est aussi appelé Melekh. C’est la Souveraineté du Melekh est la Souveraineté qui dépend de la reconnaissance de cette souveraineté par ses sujets. Tandis que la Souveraineté du Adon ne dépend pas de cette reconnaissance. L’expression connue est Eïn Melekh Vélo Am - Pas de Roi sans peuple » tandis que Adon signifie le souverain quoiqu’il en soit, le mot de Adon désigne la notion de souveraineté. On devrait dire ADONI - Mon Souverain. Seulement comme on parle de Dieu la forme est une forme qui fait penser à un pluriel de majesté mais c’est un singulier. Ce n’est pas un pluriel sinon pour dire « Mes Souverains » il y aurait Adonaï avec un Pata’h. Il y a un Qamats pour indiquer une toute autre forme qui est la forme que l’on emploie pour s’adresser vraiment à D.ieu. Avec un Pata’h, alors on pourrait dire comme disent les grammairiens que c’est un pluriel de majesté. Mais c’est un singulier, mais seulement ce n’est pas un singulier qui s’adresse à un particulier, mais c’est un singulier qui s’adresse à D.ieu. Alors il y a Adonaï avec un Qamats. Dans le Sefer Torah, il n’y a pas de voyelle, mais dans les livres qui reproduisent les voyelles nous trouvons écrit ce mot avec les voyelles du mot « Adonaï ». C’est la raison pour laquelle on a ici le Sheva, le ‘Holam et le Qamats Pourquoi-là le Shéva ? Parce qu’on met Shéva-Pata’h sous le Alef, mais sous le Youd le Pata’h-Qamats. C’est exactement l’inverse. En réalité, la voyelle c’est le Shéva mais sous le Alef il faut mettre un Pata’h avec le Shéva. C’est la raison pour laquelle nous avons ce mot-là écrit avec ces voyelles du mot Adonaï. Il en résulte que les exégètes qui ne savent rien de ce qu’ils lisent ont lu ce mot Jéhovah. C’est une grosse bourde des historiens des religions non-Juifs. Ils ne se sont pas rendus compte de quoi ils parlaient. Ils ont lu ce mot-là, dont ils ne connaissent pas la prononciation, c’est ce que d’ailleurs dit le texte depuis toujours et comme Dieu dit à Moïse : on ne saura pas comment il faut le lire. Ils disent « Jéhovah ». En tout cas c’est de là que vient ce principe : le mot qui désigne le nom de D.ieu est prononcé avec un autre mot. D.ieu lui dit : Je vais te donner mon nom léalem mais d’une manière que tu le cacheras... on ne va pas le lire comme il est écrit. Le principe qu’il y a ici est enseigné par une Mishnah du Talmud : on n’a pas le droit de prononcer le Nom de Dieu en dehors de Son temple. Le mot qui signifie temple est le mot ’Heikhal. Cet enseignement du Talmud s’appuie sur un verset de la prière du prophète ‘Habaqouq (2:20) qui dit ceci : וַיהוָה, בְּהֵיכַל קָדְשׁוֹ: הַס מִפָּנָיו, כָּל-הָאָרֶץ « Et HM bé’Heikhkal Qadsho, Ham Mipanav Kol Haarets » « Et Hashem dans le palais de son sanctuaire, Silence devant Lui toute la terre » Une des significations de ce verset : Dieu est dans son temple, dans le temple de sainteté et fait que toute la terre se tait. C’est le Drash du Talmud : quand Dieu est dans son temple, on peut parler, c’est–à-dire on peut juste dire le Nom de Dieu, mais toute la terre en dehors doit se taire. C’est-à-dire qu’on ne peut pas dire le Nom de Dieu en dehors du Temple. La tradition talmudique a appliqué cette règle qu’on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de son temple, de cette manière. C’est dire qu’on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de son temple. Et Son temple c’est le mot Adonaï. Parce que le mot de Adonaï signifie la souveraineté de Dieu. Cela veut dire que je parle de Celui que je reconnais comme mon souverain. Cela signifie donc qu’on n’a pas le droit d’invoquer le Nom de Dieu en dehors de la catégorie de la Souveraineté. En d’autres termes : On n’a pas le droit de faire allusion à Celui qui est Dieu autrement qu’en Le reconnaissant comme son souverain. Si je veux parler de Dieu je dois dire « Mon Souverain ». Lorsque je dis « Adonaï » je parle de Celui qui est Dieu mais en tant que je Le reconnais comme mon Souverain. Parce que si je parle de Dieu sans le reconnaître comme mon souverain, dans l’évocation même toute seule, c’est un blasphème. De quoi je parle si je ne le considère pas comme mon souverain et que j’emploi le nom de Dieu ? C’est que je ne le considére pas comme Dieu et si je dis le nom de Dieu cela ne signifie rien ! Ce terme YHWH désigne l’être de Celui qui est Dieu. Mais on n’a pas le droit de le désigner en dehors d’une invocation qui implique que je reconnaisse sa souveraineté. C’est pourquoi pour dire « Youd Hé Vav Hé » je dis « Adonaï ». Et le nom Elohim ? Parler de Dieu en ne le reconnaissant pas tel, c’est se contredire en parlant. Et il y a une grande règle dans la Torah : il est interdit de mettre quelqu’un en situation de faute. Il y aurait un piége pour moi. Le principe est le suivant : « On n’a pas le droit de mettre une pierre devant un aveugle ». Par conséquent, la Torah elle-même s’interdit de me donner un nom de D.ieu qui me mettrait moi en contradiction. En disant « Elohim » je reconnais la souveraineté de D.ieu comme créateur, c’est un terme qui signifie que D.ieu a tous les pouvoirs pour créer. Le fait de dire Elohim est une autre manière de reconnaitre D.ieu. Il y a dix noms employés par la Torah et neuf de ces dix noms - dont le dixième est le nom Adonaï – signifient que je reconnais D.ieu comme souverain de différentes manières. Ici Adon est une catégorie qui ressemble mais n’est pas la catégorie du Melekh qui est une catégorie autre. Dans la prière du matin : אֲדוֹן עוֹלָם אֲשֶׁר מָלַךְ « Adon Olam Asher Malakh.... » Adon Olam Asher Malakh et Adonaï Melekh ce n’est pas la même chose. Melekh c’est la fonction. Mais je prends par exemple le nom de Tsevaot. Dans le nom de Tsevaot c’est de D.ieu que je parle. Mais dans une catégorie telle qu’effectivement je reconnais Sa souveraineté. Finalement c’est le nom de Adonaï qui a été choisi et qui est un de ces neufs noms autres que le Shem Havayah. Et la tradition talmudique a institué que c’est à l’aide de ce vocable- là Alef-Dalet-Noun-Youd que le Nom de Dieu serait invoqué lorsqu’on a à l’invoquer. La raison est d’ordre religieux. Cela veut dire que si je prononce ce nom je me mets en contradiction : je désigne D.ieu en son être, comme s’Il ne concernait pas la souveraineté qu’Il a sur moi. Sauf s’il s’agit du grand prêtre dans le Temple. Ici il n’y a pas de doute de qui on parle : c’est celui à qui on rend le culte dans le temple. Cela ne veut pas dire que les rabbins ne connaissent pas la prononciation de ce nom. On la connait. Mais ce n’est pas Jéhovah. C’est une erreur qu’un enfant de Talmud Torah ne fait pas. Adonaï : Adam Adon La racine de Adon en hébreu c’est une racine qui signifie la relation de souveraineté du maître, non pas dans le sens de magistrat mais dans le sens de celui qui est plus que moi. Cf. le latin maximus. Effectivement, le mot de Adon peut être considéré comme le superlatif du mot de Adam. En ôtant le Mem du mot de Adam et ajoutant la désinence du superlatif en On (Vav-Noun) cela donne Adon. C’est la notion qu’il y avait dans le vieux français avec la notion de magister. En hébreu cela a une nuance bien précise, celle de l’engendreur : celui qui a fait que j’ai pu exister. Effectivement, dans la Tefilah, chaque fois que se présente le mot de Adon, c’est toujours « Adon HaNeshamot » ou « Adon HaToladot »... La racine « Ed » en hébreu signifie une force. Pas dans le sens de Koa’h, mais une force pure dont Adir est l’adjectif. Son superlatif est Adon i.e. le plus fort. Adon : C’est l’idée de celui qui est plus que moi et grâce à qui je suis moi. C’est exactement en vieux français le sens de Seigneur. Le principe est le suivant : on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de la catégorie de la soumission à une souveraineté. Le mot Léolam n’est pas écrit avec un Vav et cela met en évidence le fait que cela signifie donc : « Je vais te dire quel est Mon Nom et tu ne t’en serviras que d’une manière telle que tu pourras le cacher ». Que signifie le prononçant en le cachant ? Cela signifie qu’on ne doit pas le prononcer comme il est écrit. Il y a d’ailleurs différents degrés à ce problème : ð Le nom qui est écrit mais non pas prononcé. ð Le nom qui est prononcé mais non pas écrit. ð Le nom qui n’est ni écrit ni prononcé. ð Le nom qui est écrit comme il est prononcé. Retenons surtout le principe général : cette idée qu’il faut occulter, qu’il faut cacher cette révélation qui est donnée. Premier principe important : parce qu’on n’a pas le droit de formuler cette désignation de qui est Dieu en dehors du fait de le reconnaître comme étant souverain sur soi. Alors on nous indique d’ailleurs que le mot de Adonaï devrait avoir un Vav mais qu’il n’en a pas. On ne trouve jamais le mot de Adonaï avec un Vav. De la même manière que le mot de Léolam. Et on signale d’autre part qu’il en résulte que la valeur numérique du mot Adonaï est de 65 comme le mot de ‘Heikhal = 65. Ce que cela signifie nous mènerait trop loin, mais vous voyez à peu près. Retour au sujet : Nous avons compris le principe et la raison pour laquelle ce mot est caché, Léalem, c’est-à-dire qu’il ne doit pas être lu ni prononcé comme il est écrit. – Zeh Shemi Léolam qui est écrit Zeh Shemi Léalem : voici mon nom pour le cacher » dont le Le sens littéral c’est : Voici Mon nom permanent, ce que Je suis de toute éternité ». Mais il y a aussi écrit « Zeh skhri ledor dor – et voici la manière de m’invoquer à chaque génération… » mettons en évidence la règle que l’écrit, la forme cachée, celle qui est permanente est écrite, et la forme invoquée n’est pas la même. Et la forme qui est invoquée c’est le mot Adonaï. Les deux enseignements sont parallèles. C’est-à-dire dans la 1ère partie de la fin du verset - « Tel est mon nom à jamais » - Dieu a expliqué à Moïse comment il fallait écrire ce nom-là c’est-à-dire le cacher puisque ce n’est pas ainsi qu’il est prononcé. Et dans la 2ème partie de la fin du verset, il y a indiqué comment il faut le prononcer, c’est-à-dire de la manière dont Abraham, Isaac et Jacob ont reconnu sa souveraineté. Voilà donc les deux niveaux qui apparaissent-là. Il nous faut mieux comprendre la différence entre le nom qui est écrit et qui n’est pas lu, et le nom qui est prononcé. De telle sorte que nous comprenions quel est le contenu du message que Moïse va leur donner à cette génération. Il veut leur parler de Celui qui est Dieu, et dont je vous lis les lettres sans le prononcer Yod-Hé-Vav-Hé, mais il leur donne sous le mot de Adonaï. Cela signifie donc qu’il y a obligation des enfants d’Israël de reconnaître D.ieu comme souverain de telle sorte que leur libération d’Egypte soit possible. Et au fond d’une autre manière, de s’identifier comme vraiment les descendants Abraham, d’Isaac et de Jacob, puisque le verset lui-même précise : « Celui qui est le Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous.. ». C’est dire que de la même manière qu’Abraham, Isaac et Jacob ont accepté la souveraineté de Celui dont il est parlé, de la même manière vous avez accepté Sa souveraineté de telle sorte que la sortie d’Egypte soit possible. Alors on pourrait se demander quelle est la différence entre les deux notions, puisque c’est bien Dieu tel qu’il est désigné par le 1er terme qui a été reconnu comme souverain par les Patriarches ? Et pourtant nous voyons que l’un désigne l’éternité (c’est-à-dire ce que D.ieu est en lui-même quelle que soit la génération dans laquelle il est invoqué) alors que l’autre désigne au contraire la manière dont Dieu est invoqué dans telle ou telle génération différente. Explication: L’expression de fin du verset Ledor Dor - de génération en génération. Effectivement, entre Abraham, Isaac et Jacob, il y a déjà 3 générations. C’est-à-dire : Voici comment mon nom a été invoqué de généraiton en génération par Abraham, par Isaac, par Jacob. C’est-à-dire qu’Isaac a invoqué le même nom que son père Abraham et Jacob a aussi invoqué le même nom. Lequel ? Celui qui est prononcé, c’est-à-dire dire qu’ils ont reconnu Dieu comme souverain. Par conséquent, c’est aussi ce que les Hébreux au moment de la sortie d’Egypte ont à faire. Il y a un nom permanent qui est écrit mais qui n’est pas lu. Il y a d’autre part la catégorie à laquelle, à chaque génération, ce nom doit être invoqué. Et nous avons compris que selon la règle cette catégorie c’est le mot Adonaï, c’est-à-dire reconnaître la souveraineté de Dieu. Or, nous voyons même que dans l’expression qui est désignée par le mot de Zekher - et voici comment on me mentionne de génération en génération - cette expression est donnée par le verset sous la forme suivante : « Celui qui est le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob ». C’est-à-dire qu’il y a là déjà là 3 générations. Alors quel est l’essentiel du message que Moïse va leur apporter ? C’est qu’il n’ajoute pas une 4ème génération ! C’est-à-dire que nous n’avons pas ici l’expression qu’au fond ils attendaient et qui serait analogues à celles-ci : « Dieu de Moïse ». Au fond, ils attendaient un message de cet ordre : connaissant le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob, et Moïse leur annonçant au nom de ce Dieu que le temps est venu de réaliser la sortie d’Egypte, alors comment se nomme le Dieu de Moïse ? Et Moïse est chargé de leur répondre : le Dieu duquel je vous parle c’est le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob... C’est dire qu’ils sont renvoyés à la fidélité que les patriarches ont eue, et donc à cette nécessité de s’identifier, en filiation de façon authentique, comme fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il y a donc l’indication suivante : Jusqu’à la fin des temps, Dieu sera toujours invoqué comme Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac et Dieu de Jacob. Le message qui est donné là, c’est qu’ils réclament de lui le nom que Dieu portera à la fin des temps, c’est-à-dire au fond à la dernière génération. Et à ce moment-là cela aurait pu être une expression analogue à « Dieu de Moïse » par exemple. Simplement pour situer ce personnage qui aurait été celui d’une révélation nouvelle par rapport au Zekher de LéZikhri ledor dor . Or, le fait que dans l’expression Dieu d’Abraham Dieu de Isaac et Dieu de Jacob – nous trouvons déjà 3 générations, et le fait que le contenu même du verset dit : « et pendant toutes les générations jusqu’à la fin des temps, c’est ainsi que mon nom sera invoqué, c’est alors une manière de leur faire comprendre… C’est donc une manière de leur faire comprendre que le temps présent n’est pas le temps de la fin des temps. Il y a plusieurs hypothèses possibles dans les textes que nous étudions à ce sujet. C’est soit l’expression de « Dieu Un d’Israël » – soit l’expression « Dieu de David ». Je vous ai signalé précédemment l’hypothèse possible « Dieu de Moïse ». Nous ne trouvons jamais dans la liturgie des expressions de ce genre « Dieu d’Israël », « Dieu de David ». Sauf dans des contextes qui ne sont pas des phrases d’invocation. Sauf dans des contextes explicatifs où nous disons que le D.ieu que nous reconnaissons est le D.ieu d’Israël. Mais cette formule, cette invocation Celui qui est D.ieu en tant que D.ieu d’Israël n’est pas encore réalisée. L’enseignement est donné dans la Guémara à propos de David. On nous dit ceci : David a demandé un jour à D.ieu pourquoi dit-on « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac et Dieu de Jacob » et pas « Dieu de David » ? D.ieu a répondu : Je les ai éprouvés et ils ont surmonté leurs épreuves ? Veux-tu que Je t’éprouve ? David : d’accord ! D.ieu a éprouvé David qui n’a pas surmonté l’épreuve. La Guémara nous donne cet enseignement pour bien nous faire comprendre pourquoi on dit de D.ieu sous son invocation de souveraineté « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob », parce qu’ils ont réussi en tant que Abraham, en tant que Isaac, et en tant que Jacob. Bien sûr David lui-même reconnait le D.ieu d’Israël comme son D.ieu et par conséquent le D.ieu d’Israël es tle D.ieu de David. Mais je veux dire que cette expression « Dieu de David » n’est pas entrée dans les formules de l’invocation de ce qui est dit par rapport à ce qui est écrit. « Adonaï » c’est le mot qui renvoie à « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob ». A chaque génération, c’est le « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob » D’autre part, nous avons dans les règles de la Tefilah, le fait qu’il y a 18 bénédictions dans le Shmoné Essré, parce qu’il y a 18 fois dans la Torah l’expression « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob ». Donc le passage cité de la Guémara citée au sujet de David signifie que le temps de l’histoire d’Israël n’est pas encore réalisé du point de vue de l’épreuve dont on a parlé précédemment, de façon telle que Dieu puisse être nommé, du point de vue de l’invocation liturgique, comme « Dieu d’Israël ». En d’autres termes, la Torah n’est pas encore réalisée dans l’histoire humaine de manière telle que Dieu peut être nommé « Dieu de Moïse ». C’est en cours d’histoire, c’est en cours de tentative, mais ce n’est pas encore réalisé comme Abraham, Isaac et Jacob ont eux déjà réalisé eux l’épreuve dont ils avaient à rendre compte. Dit d’une autre manière, les valeurs qu’Abraham, Isaac et Jacob avaient à réaliser sont déjà réalisées, alors on peut dire déjà « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob ». Mais tant que la valeur ultime qu’il y a à réaliser, où nous aurions cette expression « Dieu de Moïse », « Dieu de David » « Dieu d’Israël », n’est pas encore réalisée, alors la mention que l’on doit faire de D.ieu c’est cette catégorie de la souveraineté, c’est-à-dire le mot de « Adonaï ». :
Qui a rédigé ce texte ?
Mister be, je me suis contenté de le mettre en spoiler comme il le voulait.
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Sam 27 Oct 2018 - 2:07
florence_yvonne a écrit:
Pignon a écrit:
florence_yvonne a écrit:
Spoiler:
Nom De D.ieu Chapitre 3 versets 14-15 וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה; וַיֹּאמֶר, כֹּה תֹאמַר לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל, אֶהְיֶה, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם Vayomer Elohim el-Moshe eheyeh asher eheyeh Elohim dit vers Mosheh Ehyeh ahser Ehyeh vayomer koh tomar livney Yisra'el eheyeh shlachani aleykhem Il dit c’est ce que tu dois dire devant Israël : Ehyeh m’a envoyé vers vous וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay Elohey avoteychem Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov shlachani aleychem zeh-shemi le'olam vezeh zichri ledor dor. « Dieu dit encore à Moïse Parle ainsi aux enfants d’Israël, le Seigneur (Celui qui est Dieu) le Seigneur Dieu de vos Pères le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob m’envoie vers vous, tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon invocation dans tous les âges. » Nous lisons d’abord le verset 15. La dernière fois nous avions appris la raison pour laquelle, au verset 14, il y avait Ehyeh Asher Ehyeh, donc la répétition du mot Ehyeh. Et puis à la fin du verset, il y a seulement Ehyeh une seule fois. l’expression de la 1ère partie du verset indiquerait déjà un nouvel exil et que une telle annonce au moment de la délivrance d’Egypte ne serait pas supportée par les Hébreux et aurait donc handicapé leur volonté de sortir d’Egypte à ce moment-là C’est la raison pour laquelle alors que Moïse demande le nom qu’il doit donner comme mot de passe en ce temps-la aux Hébreux, Dieu lui répond avec un mot qui ne désigne pas Son nom mais Son essence, Son être. Et il y a une 1ère réponse donc qui concerne cette situation : la sortie d’Egypte est anticipée, elle s’effectue en un temps antérieur au temps prévu. Et par conséquent, Moïse se trouve être obligé de donner l’habilitation de sa mission - le fait qu’il est vraiment envoyé par Dieu à ce moment-là - de donner ces signes avant le moment attendu par les Hébreux. Il est donc obligé de donner déjà maintenant un nom que l’on attend à la fin des temps. C’est pourquoi, dans la 1ère partie du verset 14, Dieu lui dit « Ehyeh Asher Ehyeh » « Je serais avec vous dès maintenant, de toutes les façons Je serais pour vous, à la fin des temps ». Je ne reviens pas sur l’analyse de cette expression, mais cela implique en tout cas qu’il y aura donc encore une distance de temps et de durée entre le moment où Moïse doit délivrer les Hébreux d’Egypte et cette fin des temps. Et cette durée implique nécessairement l’éventualité d’un nouvel exil. La difficulté pour Moïse c’est qu’il redoute de se heurter à certaine une résistance en dévoilant ne serait-ce que par implication que la sortie d’Egypte va bien avoir lieu mais qu’elle s’accompagnera d’un autre exil avec une sortie définitive. La résistance pourrait se formuler de la manière suivante : puisque de toutes les façons il faudra repartir d’Israël pour de nouveau retourner en exil, alors autant rester-là et attendre la fin des temps sans ce voyage provisoire... Au verset 15 : il y a une nouvelle formule qui est donné à Moïse : Verset 15 וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay Elohey avoteychem Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov shlachani aleychem zeh-shemi le'olam vezeh zichri ledor dor. « Dieu dit encore à Moïse Parle ainsi aux enfants d’Israël, le Seigneur (Celui qui est Dieu) le Seigneur Dieu de vos pères le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob m’envoie vers vous, tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges. » C’est la traduction que vous avez dans vos livres. Rien que le style de la traduction simple nous montre que cela n’est pas très clair. זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר zeh-shemi le'olam vezeh zikhri ledor dor. « Tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges. » Nous reprenons les deux mots hébreux : zeh-shemi = tel est mon nom vezeh zikhri = tel est mon invocation Shemi - mon nom : Il faut se demander ce qu’il désigne dans le début du verset ? Est-ce qu’il désigne les mots « Adonay Elohey Avoteychem le Seigneur le Dieu de vos Pères » Ou bien est-ce qu’il désigne l’expression Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ? 1- Il y a une méthode facile et immédiate pour comprendre ce qu’il y a à la fin du verset « Tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges » en divisant la 1ère partie du verset elle-même en deux. « Adonay Elohey avoteychem Seigneur Dieu de vos pères » serait Shemi mon Nom et correspondrait à zeh-shemi = tel est mon nom Et vezeh zikhri = tel est Mon invocation correspondrait à Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Sur la différence des termes en français déjà : Mon nom : la façon qui désigne mon être, mon essence et qui résulte de la lecture du verset précédent. Mon invocation : la manière dont on prononce l’invocation que l’on fait de Moi, c’est-à-dire l’allusion que l’on fait de Moi lorsque l’on parle de Moi. Ce serait là l’expression « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ». Je vous donne lecture du verset 15 en hébreu et en français: וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay « Dieu dit encore à Moïse : Ainsi tu diras aux enfants d’Israël, Le Seigneur… Ce n’est donc pas écrit Adonaï mais c’est écrit Youd- Hé-Vav-Hé sous la forme du nom que l’on ne prononce pas. Elohey avoteykhem Dieu de vos père Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob Shla’hani aleykhem M’a envoyé vers vous, zeh-shemi le'olam. Ceci (Adonaï) est Mon Nom à jamais (donc la premiére partie de ce verset ce serait Mon nom Adonaï ) vezeh zichri ledor dor Et ceci est Mon invocation (c’est à dire la manière dont on M’invoque, dont on parle de Moi, c’est- à-dire Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob) dans tous les âges. » Je ne dis pas que c’est ainsi qu’il faut comprendre. C’est une première lecture du verset qui est simple. Encore une fois : Moïse a demandé à Dieu de quelle manière il doit parler de Lui au moment où il s’adresse aux Hébreux en Egypte. D.ieu donne sa réponse au verset 14, étudié dans les cours précédents : Va leur dire que de toute les façons Je serais maintenant avec eux ce que Je dois être à la fin des temps et au fond ils attendent maintenant le signe de la fin des temps... Ceci implique qu’il y aura donc une fin des temps, donc un exil entretemps, et par conséquent Moïse craint de rencontrer une résistance, alors Dieu lui dit : Va leur dire simplement ceci en fin de verset 14 : « Je serais Ehyeh avec eux » Sous entendu : maintenant ! Or Moïse avait demandé au verset 13 « Quel est ton nom ? » C’est–à-dire quelle est la manière dont je dois m’exprimer en parlant de Toi pour qu’ils soient assurés que c’est bien de Ta part que je viens. Alors que Dieu lui répond en désignant Son être, lui disant : De toutes les façons Je serais ce que Je suis – Je serais Moi-même, c’est-à-dire J’accomplirai les promesses que J’ai faites... Et au verset 15, Dieu dit à Moïse de nouveau : « Va dire aussi ceci aux enfants d’Israël, c’est Adonaï, (mais c’est écrit Yod Hé Vav Hé), le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob, qui m’a envoyé vers vous ». En fin du verset, « tel est Mon nom à jamais », et cette 1ère partie de la fin du verset semble correspondre à ces mots : Adonay Elohey avoteychem Seigneur Dieu de vos Pères. Et la 2nde partie du verset « vezeh zikhri = telle sera mon invocation » c’est-à-dire la manière dont on M’invoquera Dor Dor à chaque génération de génération à génération : désignerait l’expression Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il semble effectivement que ce soit la lecture la plus simple du verset. C’est dire qu’il y a le Nom de Dieu, avec cette difficulté que c’est le mot qui désigne Son Essence, et ce n’est pas exactement ce que Moïse demandait. Moïse demandait sous quelle modalité il devait parler de Lui de tel sorte qu’ils comprennent que c’est en libérateur que Dieu vient, et non par exemple en Souverain, ou en Juge, ou en Providence mais en Libérateur. Ce Nom qui désigne que Dieu est Libérateur ne peut être donné qu’à la fin des temps. La manière dont Dieu charge de dire cela impliquerait que la fin des temps est pour beaucoup plus tard. Cette promesse que Dieu sera avec Israël déjà maintenant comme Il sera à la fin des temps, risquerait de faire comprendre qu’entretemps il y aura un exil supplémentaire. Moïse craint que cette annonce ne les inquiète et les désespère trop. Et voilà qu’au verset 15, Dieu dit à Moïse « de toute façon va leur dire que c’est Adonaï - Celui qui est reconnu comme Dieu par leur pères, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob qui m’envoie vers vous… » Et dis leur ceci : zeh-shemi le'olam. Ceci (Adonaï) est Mon Nom pour l’éternité, vezeh zikhri ledor dor Et ceci est la manière dont on fait allusion à Moi à chaque génération. Alors nous pouvons comprendre de la manière suivante que l’expression « Adonay Elohey avoteykhem » Le Seigneur Dieu de vos pères désigne ”Zeh Shmi Mon Nom » et que l’expression : « Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob» signifie Zeh Zikhri Mon invocation la manière dont on fait référence à Moi à chaque génération… Il va nous parler de tout à fait autre chose sur cette fin de verset 15. zeh-shemi le'olam. Tel (Adonaï) est Mon Nom à jamais, Le mot Léolam signifie littéralement « tant que dure le monde ». Le mot de Olam est traduit de l’hébreu par « monde » mais c’est en fait le sens de « durée ». Olam signifie « la durée du monde » que l’on a l’habitude de traduire « à jamais » ou « pour toute l’éternité » זֶה שְׁמִי לְעֹלָם חָסֵר וָי"ו לוֹמָר הַעֲלִימֵהוּ שֶׁלֹּא יִקָּרֵא כִּכְתָבוֹ Cela est mon Nom pour toujours (le‘olam) Le mot le‘olam est écrit sans la lettre waw, pour qu’on puisse le lire : le‘além [« tel est mon Nom destiné à être “caché” »], à ne pas prononcer comme il est écrit (Pessa‘him 50a ; Chemoth raba). וְזֶה זִכְרִי לִמְּדוּ הֵיאָךְ נִקְרָא וְכֵן דָּוִד הוּא אוֹמֵר ה' שִׁמְךָ לְעוֹלָם ה' זִכְרְךָ לְדוֹר וָדוֹר Cela est mon invocation Hachem lui apprend comment prononcer Son Nom. De même chez David : « Hachem, c’est ton Nom pour toujours, Hachem, c’est ton invocation de génération en génération ! » (Tehilim 135, 13). Ce mot de Olam en réalité dans le verset est écrit ’Hasser sans lettre Vav. En enlevant la voyelle Vav cela fait que la vocalisation a changé. Léolam = pour tout le temps que dure le monde – à jamais - est écrit sans le Vav. Il en résulte qu’il faudrait lire « Léalem » de manière à dire « pour le cacher » afin qu’il ne soit pas prononcé comme il est écrit. Cette racine en hébreu Ayin-Lamed-Mem - d’où provient le mot Olam lui-même – cette racine Alem signifie « caché », plus que caché d’ailleurs : « occulté » - caché de telle sorte que ce ne soit même pas deviné, Léolam. « Zeh Shémi léalem Voici Mon nom pour le cacher » Normalement nous devrions lire « voici mon nom pour le monde, à jamais, pour toujours » Mais voilà qu’il est écrit : Zeh Shmi léalem voici mon nom pour le cacher ! Et qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire : « écris-le d’une manière différente de la manière dont il doit être lu ». Relisons la traduction littérale : « Zeh Shemi léolam : voici mon nom à jamais » Cela veut dire « tant que durera le monde ». Le mot Léolam est écrit sans la lettre vav pour nous dire Léalem, ce qui veut dire « Cachez-le » de telle sorte que ne soit pas lu ce qui est écrit. En fait dans les livres de la Torah, ce nom est écrit Youd-Hé-Vav-Hé, que l’on a l’habitude d’écrire avec un Qouf (Hé avec sa partie allongée) pour éviter l’écriture du nom qu’il est interdit d’effacer. C’est écrit d’une façon et lu d’une autre « ADONAÏ » qui signifie « Mon Seigneur ». Ce que rendent les traductions par « le Seigneur » chaque fois qu’apparait ce nom sous cette forme-là. La notion est exacte : dans la tradition juive, la lecture de ce mot que l’on ne prononce pas s’effectue à l’aide d’un mot qui signifie « Mon Seigneur », qui veut dire « Souverain ». Le mot « Adonaï - Mon Seigneur » : Celui que je reconnais comme Mon Seigneur. Que signifie Seigneur ? Cela veut dire « Souverain » que je reconnais comme mon maitre, dans le sens de Roi –Adon. D.ieu est aussi appelé Melekh. C’est la Souveraineté du Melekh est la Souveraineté qui dépend de la reconnaissance de cette souveraineté par ses sujets. Tandis que la Souveraineté du Adon ne dépend pas de cette reconnaissance. L’expression connue est Eïn Melekh Vélo Am - Pas de Roi sans peuple » tandis que Adon signifie le souverain quoiqu’il en soit, le mot de Adon désigne la notion de souveraineté. On devrait dire ADONI - Mon Souverain. Seulement comme on parle de Dieu la forme est une forme qui fait penser à un pluriel de majesté mais c’est un singulier. Ce n’est pas un pluriel sinon pour dire « Mes Souverains » il y aurait Adonaï avec un Pata’h. Il y a un Qamats pour indiquer une toute autre forme qui est la forme que l’on emploie pour s’adresser vraiment à D.ieu. Avec un Pata’h, alors on pourrait dire comme disent les grammairiens que c’est un pluriel de majesté. Mais c’est un singulier, mais seulement ce n’est pas un singulier qui s’adresse à un particulier, mais c’est un singulier qui s’adresse à D.ieu. Alors il y a Adonaï avec un Qamats. Dans le Sefer Torah, il n’y a pas de voyelle, mais dans les livres qui reproduisent les voyelles nous trouvons écrit ce mot avec les voyelles du mot « Adonaï ». C’est la raison pour laquelle on a ici le Sheva, le ‘Holam et le Qamats Pourquoi-là le Shéva ? Parce qu’on met Shéva-Pata’h sous le Alef, mais sous le Youd le Pata’h-Qamats. C’est exactement l’inverse. En réalité, la voyelle c’est le Shéva mais sous le Alef il faut mettre un Pata’h avec le Shéva. C’est la raison pour laquelle nous avons ce mot-là écrit avec ces voyelles du mot Adonaï. Il en résulte que les exégètes qui ne savent rien de ce qu’ils lisent ont lu ce mot Jéhovah. C’est une grosse bourde des historiens des religions non-Juifs. Ils ne se sont pas rendus compte de quoi ils parlaient. Ils ont lu ce mot-là, dont ils ne connaissent pas la prononciation, c’est ce que d’ailleurs dit le texte depuis toujours et comme Dieu dit à Moïse : on ne saura pas comment il faut le lire. Ils disent « Jéhovah ». En tout cas c’est de là que vient ce principe : le mot qui désigne le nom de D.ieu est prononcé avec un autre mot. D.ieu lui dit : Je vais te donner mon nom léalem mais d’une manière que tu le cacheras... on ne va pas le lire comme il est écrit. Le principe qu’il y a ici est enseigné par une Mishnah du Talmud : on n’a pas le droit de prononcer le Nom de Dieu en dehors de Son temple. Le mot qui signifie temple est le mot ’Heikhal. Cet enseignement du Talmud s’appuie sur un verset de la prière du prophète ‘Habaqouq (2:20) qui dit ceci : וַיהוָה, בְּהֵיכַל קָדְשׁוֹ: הַס מִפָּנָיו, כָּל-הָאָרֶץ « Et HM bé’Heikhkal Qadsho, Ham Mipanav Kol Haarets » « Et Hashem dans le palais de son sanctuaire, Silence devant Lui toute la terre » Une des significations de ce verset : Dieu est dans son temple, dans le temple de sainteté et fait que toute la terre se tait. C’est le Drash du Talmud : quand Dieu est dans son temple, on peut parler, c’est–à-dire on peut juste dire le Nom de Dieu, mais toute la terre en dehors doit se taire. C’est-à-dire qu’on ne peut pas dire le Nom de Dieu en dehors du Temple. La tradition talmudique a appliqué cette règle qu’on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de son temple, de cette manière. C’est dire qu’on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de son temple. Et Son temple c’est le mot Adonaï. Parce que le mot de Adonaï signifie la souveraineté de Dieu. Cela veut dire que je parle de Celui que je reconnais comme mon souverain. Cela signifie donc qu’on n’a pas le droit d’invoquer le Nom de Dieu en dehors de la catégorie de la Souveraineté. En d’autres termes : On n’a pas le droit de faire allusion à Celui qui est Dieu autrement qu’en Le reconnaissant comme son souverain. Si je veux parler de Dieu je dois dire « Mon Souverain ». Lorsque je dis « Adonaï » je parle de Celui qui est Dieu mais en tant que je Le reconnais comme mon Souverain. Parce que si je parle de Dieu sans le reconnaître comme mon souverain, dans l’évocation même toute seule, c’est un blasphème. De quoi je parle si je ne le considère pas comme mon souverain et que j’emploi le nom de Dieu ? C’est que je ne le considére pas comme Dieu et si je dis le nom de Dieu cela ne signifie rien ! Ce terme YHWH désigne l’être de Celui qui est Dieu. Mais on n’a pas le droit de le désigner en dehors d’une invocation qui implique que je reconnaisse sa souveraineté. C’est pourquoi pour dire « Youd Hé Vav Hé » je dis « Adonaï ». Et le nom Elohim ? Parler de Dieu en ne le reconnaissant pas tel, c’est se contredire en parlant. Et il y a une grande règle dans la Torah : il est interdit de mettre quelqu’un en situation de faute. Il y aurait un piége pour moi. Le principe est le suivant : « On n’a pas le droit de mettre une pierre devant un aveugle ». Par conséquent, la Torah elle-même s’interdit de me donner un nom de D.ieu qui me mettrait moi en contradiction. En disant « Elohim » je reconnais la souveraineté de D.ieu comme créateur, c’est un terme qui signifie que D.ieu a tous les pouvoirs pour créer. Le fait de dire Elohim est une autre manière de reconnaitre D.ieu. Il y a dix noms employés par la Torah et neuf de ces dix noms - dont le dixième est le nom Adonaï – signifient que je reconnais D.ieu comme souverain de différentes manières. Ici Adon est une catégorie qui ressemble mais n’est pas la catégorie du Melekh qui est une catégorie autre. Dans la prière du matin : אֲדוֹן עוֹלָם אֲשֶׁר מָלַךְ « Adon Olam Asher Malakh.... » Adon Olam Asher Malakh et Adonaï Melekh ce n’est pas la même chose. Melekh c’est la fonction. Mais je prends par exemple le nom de Tsevaot. Dans le nom de Tsevaot c’est de D.ieu que je parle. Mais dans une catégorie telle qu’effectivement je reconnais Sa souveraineté. Finalement c’est le nom de Adonaï qui a été choisi et qui est un de ces neufs noms autres que le Shem Havayah. Et la tradition talmudique a institué que c’est à l’aide de ce vocable- là Alef-Dalet-Noun-Youd que le Nom de Dieu serait invoqué lorsqu’on a à l’invoquer. La raison est d’ordre religieux. Cela veut dire que si je prononce ce nom je me mets en contradiction : je désigne D.ieu en son être, comme s’Il ne concernait pas la souveraineté qu’Il a sur moi. Sauf s’il s’agit du grand prêtre dans le Temple. Ici il n’y a pas de doute de qui on parle : c’est celui à qui on rend le culte dans le temple. Cela ne veut pas dire que les rabbins ne connaissent pas la prononciation de ce nom. On la connait. Mais ce n’est pas Jéhovah. C’est une erreur qu’un enfant de Talmud Torah ne fait pas. Adonaï : Adam Adon La racine de Adon en hébreu c’est une racine qui signifie la relation de souveraineté du maître, non pas dans le sens de magistrat mais dans le sens de celui qui est plus que moi. Cf. le latin maximus. Effectivement, le mot de Adon peut être considéré comme le superlatif du mot de Adam. En ôtant le Mem du mot de Adam et ajoutant la désinence du superlatif en On (Vav-Noun) cela donne Adon. C’est la notion qu’il y avait dans le vieux français avec la notion de magister. En hébreu cela a une nuance bien précise, celle de l’engendreur : celui qui a fait que j’ai pu exister. Effectivement, dans la Tefilah, chaque fois que se présente le mot de Adon, c’est toujours « Adon HaNeshamot » ou « Adon HaToladot »... La racine « Ed » en hébreu signifie une force. Pas dans le sens de Koa’h, mais une force pure dont Adir est l’adjectif. Son superlatif est Adon i.e. le plus fort. Adon : C’est l’idée de celui qui est plus que moi et grâce à qui je suis moi. C’est exactement en vieux français le sens de Seigneur. Le principe est le suivant : on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de la catégorie de la soumission à une souveraineté. Le mot Léolam n’est pas écrit avec un Vav et cela met en évidence le fait que cela signifie donc : « Je vais te dire quel est Mon Nom et tu ne t’en serviras que d’une manière telle que tu pourras le cacher ». Que signifie le prononçant en le cachant ? Cela signifie qu’on ne doit pas le prononcer comme il est écrit. Il y a d’ailleurs différents degrés à ce problème : ð Le nom qui est écrit mais non pas prononcé. ð Le nom qui est prononcé mais non pas écrit. ð Le nom qui n’est ni écrit ni prononcé. ð Le nom qui est écrit comme il est prononcé. Retenons surtout le principe général : cette idée qu’il faut occulter, qu’il faut cacher cette révélation qui est donnée. Premier principe important : parce qu’on n’a pas le droit de formuler cette désignation de qui est Dieu en dehors du fait de le reconnaître comme étant souverain sur soi. Alors on nous indique d’ailleurs que le mot de Adonaï devrait avoir un Vav mais qu’il n’en a pas. On ne trouve jamais le mot de Adonaï avec un Vav. De la même manière que le mot de Léolam. Et on signale d’autre part qu’il en résulte que la valeur numérique du mot Adonaï est de 65 comme le mot de ‘Heikhal = 65. Ce que cela signifie nous mènerait trop loin, mais vous voyez à peu près. Retour au sujet : Nous avons compris le principe et la raison pour laquelle ce mot est caché, Léalem, c’est-à-dire qu’il ne doit pas être lu ni prononcé comme il est écrit. – Zeh Shemi Léolam qui est écrit Zeh Shemi Léalem : voici mon nom pour le cacher » dont le Le sens littéral c’est : Voici Mon nom permanent, ce que Je suis de toute éternité ». Mais il y a aussi écrit « Zeh skhri ledor dor – et voici la manière de m’invoquer à chaque génération… » mettons en évidence la règle que l’écrit, la forme cachée, celle qui est permanente est écrite, et la forme invoquée n’est pas la même. Et la forme qui est invoquée c’est le mot Adonaï. Les deux enseignements sont parallèles. C’est-à-dire dans la 1ère partie de la fin du verset - « Tel est mon nom à jamais » - Dieu a expliqué à Moïse comment il fallait écrire ce nom-là c’est-à-dire le cacher puisque ce n’est pas ainsi qu’il est prononcé. Et dans la 2ème partie de la fin du verset, il y a indiqué comment il faut le prononcer, c’est-à-dire de la manière dont Abraham, Isaac et Jacob ont reconnu sa souveraineté. Voilà donc les deux niveaux qui apparaissent-là. Il nous faut mieux comprendre la différence entre le nom qui est écrit et qui n’est pas lu, et le nom qui est prononcé. De telle sorte que nous comprenions quel est le contenu du message que Moïse va leur donner à cette génération. Il veut leur parler de Celui qui est Dieu, et dont je vous lis les lettres sans le prononcer Yod-Hé-Vav-Hé, mais il leur donne sous le mot de Adonaï. Cela signifie donc qu’il y a obligation des enfants d’Israël de reconnaître D.ieu comme souverain de telle sorte que leur libération d’Egypte soit possible. Et au fond d’une autre manière, de s’identifier comme vraiment les descendants Abraham, d’Isaac et de Jacob, puisque le verset lui-même précise : « Celui qui est le Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous.. ». C’est dire que de la même manière qu’Abraham, Isaac et Jacob ont accepté la souveraineté de Celui dont il est parlé, de la même manière vous avez accepté Sa souveraineté de telle sorte que la sortie d’Egypte soit possible. Alors on pourrait se demander quelle est la différence entre les deux notions, puisque c’est bien Dieu tel qu’il est désigné par le 1er terme qui a été reconnu comme souverain par les Patriarches ? Et pourtant nous voyons que l’un désigne l’éternité (c’est-à-dire ce que D.ieu est en lui-même quelle que soit la génération dans laquelle il est invoqué) alors que l’autre désigne au contraire la manière dont Dieu est invoqué dans telle ou telle génération différente. Explication: L’expression de fin du verset Ledor Dor - de génération en génération. Effectivement, entre Abraham, Isaac et Jacob, il y a déjà 3 générations. C’est-à-dire : Voici comment mon nom a été invoqué de généraiton en génération par Abraham, par Isaac, par Jacob. C’est-à-dire qu’Isaac a invoqué le même nom que son père Abraham et Jacob a aussi invoqué le même nom. Lequel ? Celui qui est prononcé, c’est-à-dire dire qu’ils ont reconnu Dieu comme souverain. Par conséquent, c’est aussi ce que les Hébreux au moment de la sortie d’Egypte ont à faire. Il y a un nom permanent qui est écrit mais qui n’est pas lu. Il y a d’autre part la catégorie à laquelle, à chaque génération, ce nom doit être invoqué. Et nous avons compris que selon la règle cette catégorie c’est le mot Adonaï, c’est-à-dire reconnaître la souveraineté de Dieu. Or, nous voyons même que dans l’expression qui est désignée par le mot de Zekher - et voici comment on me mentionne de génération en génération - cette expression est donnée par le verset sous la forme suivante : « Celui qui est le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob ». C’est-à-dire qu’il y a là déjà là 3 générations. Alors quel est l’essentiel du message que Moïse va leur apporter ? C’est qu’il n’ajoute pas une 4ème génération ! C’est-à-dire que nous n’avons pas ici l’expression qu’au fond ils attendaient et qui serait analogues à celles-ci : « Dieu de Moïse ». Au fond, ils attendaient un message de cet ordre : connaissant le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob, et Moïse leur annonçant au nom de ce Dieu que le temps est venu de réaliser la sortie d’Egypte, alors comment se nomme le Dieu de Moïse ? Et Moïse est chargé de leur répondre : le Dieu duquel je vous parle c’est le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob... C’est dire qu’ils sont renvoyés à la fidélité que les patriarches ont eue, et donc à cette nécessité de s’identifier, en filiation de façon authentique, comme fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il y a donc l’indication suivante : Jusqu’à la fin des temps, Dieu sera toujours invoqué comme Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac et Dieu de Jacob. Le message qui est donné là, c’est qu’ils réclament de lui le nom que Dieu portera à la fin des temps, c’est-à-dire au fond à la dernière génération. Et à ce moment-là cela aurait pu être une expression analogue à « Dieu de Moïse » par exemple. Simplement pour situer ce personnage qui aurait été celui d’une révélation nouvelle par rapport au Zekher de LéZikhri ledor dor . Or, le fait que dans l’expression Dieu d’Abraham Dieu de Isaac et Dieu de Jacob – nous trouvons déjà 3 générations, et le fait que le contenu même du verset dit : « et pendant toutes les générations jusqu’à la fin des temps, c’est ainsi que mon nom sera invoqué, c’est alors une manière de leur faire comprendre… C’est donc une manière de leur faire comprendre que le temps présent n’est pas le temps de la fin des temps. Il y a plusieurs hypothèses possibles dans les textes que nous étudions à ce sujet. C’est soit l’expression de « Dieu Un d’Israël » – soit l’expression « Dieu de David ». Je vous ai signalé précédemment l’hypothèse possible « Dieu de Moïse ». Nous ne trouvons jamais dans la liturgie des expressions de ce genre « Dieu d’Israël », « Dieu de David ». Sauf dans des contextes qui ne sont pas des phrases d’invocation. Sauf dans des contextes explicatifs où nous disons que le D.ieu que nous reconnaissons est le D.ieu d’Israël. Mais cette formule, cette invocation Celui qui est D.ieu en tant que D.ieu d’Israël n’est pas encore réalisée. L’enseignement est donné dans la Guémara à propos de David. On nous dit ceci : David a demandé un jour à D.ieu pourquoi dit-on « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac et Dieu de Jacob » et pas « Dieu de David » ? D.ieu a répondu : Je les ai éprouvés et ils ont surmonté leurs épreuves ? Veux-tu que Je t’éprouve ? David : d’accord ! D.ieu a éprouvé David qui n’a pas surmonté l’épreuve. La Guémara nous donne cet enseignement pour bien nous faire comprendre pourquoi on dit de D.ieu sous son invocation de souveraineté « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob », parce qu’ils ont réussi en tant que Abraham, en tant que Isaac, et en tant que Jacob. Bien sûr David lui-même reconnait le D.ieu d’Israël comme son D.ieu et par conséquent le D.ieu d’Israël es tle D.ieu de David. Mais je veux dire que cette expression « Dieu de David » n’est pas entrée dans les formules de l’invocation de ce qui est dit par rapport à ce qui est écrit. « Adonaï » c’est le mot qui renvoie à « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob ». A chaque génération, c’est le « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob » D’autre part, nous avons dans les règles de la Tefilah, le fait qu’il y a 18 bénédictions dans le Shmoné Essré, parce qu’il y a 18 fois dans la Torah l’expression « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob ». Donc le passage cité de la Guémara citée au sujet de David signifie que le temps de l’histoire d’Israël n’est pas encore réalisé du point de vue de l’épreuve dont on a parlé précédemment, de façon telle que Dieu puisse être nommé, du point de vue de l’invocation liturgique, comme « Dieu d’Israël ». En d’autres termes, la Torah n’est pas encore réalisée dans l’histoire humaine de manière telle que Dieu peut être nommé « Dieu de Moïse ». C’est en cours d’histoire, c’est en cours de tentative, mais ce n’est pas encore réalisé comme Abraham, Isaac et Jacob ont eux déjà réalisé eux l’épreuve dont ils avaient à rendre compte. Dit d’une autre manière, les valeurs qu’Abraham, Isaac et Jacob avaient à réaliser sont déjà réalisées, alors on peut dire déjà « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob ». Mais tant que la valeur ultime qu’il y a à réaliser, où nous aurions cette expression « Dieu de Moïse », « Dieu de David » « Dieu d’Israël », n’est pas encore réalisée, alors la mention que l’on doit faire de D.ieu c’est cette catégorie de la souveraineté, c’est-à-dire le mot de « Adonaï ». :
Qui a rédigé ce texte ?
Mister be, je me suis contenté de le mettre en spoiler comme il le voulait.
C'est Mister qui a rédigé ce texte ?
k11
Messages : 3238 Inscription : 26/11/2014
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Sam 27 Oct 2018 - 7:29
Dieu = Père + Fils + Esprit Saint = Je Suis
Invité Invité
Sujet: Re: Les différents noms de Dieu. Sam 27 Oct 2018 - 16:59
Pignon a écrit:
florence_yvonne a écrit:
Pignon a écrit:
florence_yvonne a écrit:
Spoiler:
Nom De D.ieu Chapitre 3 versets 14-15 וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה; וַיֹּאמֶר, כֹּה תֹאמַר לִבְנֵי יִשְׂרָאֵל, אֶהְיֶה, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם Vayomer Elohim el-Moshe eheyeh asher eheyeh Elohim dit vers Mosheh Ehyeh ahser Ehyeh vayomer koh tomar livney Yisra'el eheyeh shlachani aleykhem Il dit c’est ce que tu dois dire devant Israël : Ehyeh m’a envoyé vers vous וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay Elohey avoteychem Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov shlachani aleychem zeh-shemi le'olam vezeh zichri ledor dor. « Dieu dit encore à Moïse Parle ainsi aux enfants d’Israël, le Seigneur (Celui qui est Dieu) le Seigneur Dieu de vos Pères le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob m’envoie vers vous, tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon invocation dans tous les âges. » Nous lisons d’abord le verset 15. La dernière fois nous avions appris la raison pour laquelle, au verset 14, il y avait Ehyeh Asher Ehyeh, donc la répétition du mot Ehyeh. Et puis à la fin du verset, il y a seulement Ehyeh une seule fois. l’expression de la 1ère partie du verset indiquerait déjà un nouvel exil et que une telle annonce au moment de la délivrance d’Egypte ne serait pas supportée par les Hébreux et aurait donc handicapé leur volonté de sortir d’Egypte à ce moment-là C’est la raison pour laquelle alors que Moïse demande le nom qu’il doit donner comme mot de passe en ce temps-la aux Hébreux, Dieu lui répond avec un mot qui ne désigne pas Son nom mais Son essence, Son être. Et il y a une 1ère réponse donc qui concerne cette situation : la sortie d’Egypte est anticipée, elle s’effectue en un temps antérieur au temps prévu. Et par conséquent, Moïse se trouve être obligé de donner l’habilitation de sa mission - le fait qu’il est vraiment envoyé par Dieu à ce moment-là - de donner ces signes avant le moment attendu par les Hébreux. Il est donc obligé de donner déjà maintenant un nom que l’on attend à la fin des temps. C’est pourquoi, dans la 1ère partie du verset 14, Dieu lui dit « Ehyeh Asher Ehyeh » « Je serais avec vous dès maintenant, de toutes les façons Je serais pour vous, à la fin des temps ». Je ne reviens pas sur l’analyse de cette expression, mais cela implique en tout cas qu’il y aura donc encore une distance de temps et de durée entre le moment où Moïse doit délivrer les Hébreux d’Egypte et cette fin des temps. Et cette durée implique nécessairement l’éventualité d’un nouvel exil. La difficulté pour Moïse c’est qu’il redoute de se heurter à certaine une résistance en dévoilant ne serait-ce que par implication que la sortie d’Egypte va bien avoir lieu mais qu’elle s’accompagnera d’un autre exil avec une sortie définitive. La résistance pourrait se formuler de la manière suivante : puisque de toutes les façons il faudra repartir d’Israël pour de nouveau retourner en exil, alors autant rester-là et attendre la fin des temps sans ce voyage provisoire... Au verset 15 : il y a une nouvelle formule qui est donné à Moïse : Verset 15 וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay Elohey avoteychem Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov shlachani aleychem zeh-shemi le'olam vezeh zichri ledor dor. « Dieu dit encore à Moïse Parle ainsi aux enfants d’Israël, le Seigneur (Celui qui est Dieu) le Seigneur Dieu de vos pères le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob m’envoie vers vous, tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges. » C’est la traduction que vous avez dans vos livres. Rien que le style de la traduction simple nous montre que cela n’est pas très clair. זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר zeh-shemi le'olam vezeh zikhri ledor dor. « Tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges. » Nous reprenons les deux mots hébreux : zeh-shemi = tel est mon nom vezeh zikhri = tel est mon invocation Shemi - mon nom : Il faut se demander ce qu’il désigne dans le début du verset ? Est-ce qu’il désigne les mots « Adonay Elohey Avoteychem le Seigneur le Dieu de vos Pères » Ou bien est-ce qu’il désigne l’expression Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ? 1- Il y a une méthode facile et immédiate pour comprendre ce qu’il y a à la fin du verset « Tel est Mon Nom à jamais, tel sera Mon Invocation dans tous les âges » en divisant la 1ère partie du verset elle-même en deux. « Adonay Elohey avoteychem Seigneur Dieu de vos pères » serait Shemi mon Nom et correspondrait à zeh-shemi = tel est mon nom Et vezeh zikhri = tel est Mon invocation correspondrait à Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Sur la différence des termes en français déjà : Mon nom : la façon qui désigne mon être, mon essence et qui résulte de la lecture du verset précédent. Mon invocation : la manière dont on prononce l’invocation que l’on fait de Moi, c’est-à-dire l’allusion que l’on fait de Moi lorsque l’on parle de Moi. Ce serait là l’expression « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ». Je vous donne lecture du verset 15 en hébreu et en français: וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹהִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, יְהוָה אֱלֹהֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר Vayomer od Elohim el-Moshe koh tomar el-beney Yisra'el Adonay « Dieu dit encore à Moïse : Ainsi tu diras aux enfants d’Israël, Le Seigneur… Ce n’est donc pas écrit Adonaï mais c’est écrit Youd- Hé-Vav-Hé sous la forme du nom que l’on ne prononce pas. Elohey avoteykhem Dieu de vos père Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob Shla’hani aleykhem M’a envoyé vers vous, zeh-shemi le'olam. Ceci (Adonaï) est Mon Nom à jamais (donc la premiére partie de ce verset ce serait Mon nom Adonaï ) vezeh zichri ledor dor Et ceci est Mon invocation (c’est à dire la manière dont on M’invoque, dont on parle de Moi, c’est- à-dire Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob) dans tous les âges. » Je ne dis pas que c’est ainsi qu’il faut comprendre. C’est une première lecture du verset qui est simple. Encore une fois : Moïse a demandé à Dieu de quelle manière il doit parler de Lui au moment où il s’adresse aux Hébreux en Egypte. D.ieu donne sa réponse au verset 14, étudié dans les cours précédents : Va leur dire que de toute les façons Je serais maintenant avec eux ce que Je dois être à la fin des temps et au fond ils attendent maintenant le signe de la fin des temps... Ceci implique qu’il y aura donc une fin des temps, donc un exil entretemps, et par conséquent Moïse craint de rencontrer une résistance, alors Dieu lui dit : Va leur dire simplement ceci en fin de verset 14 : « Je serais Ehyeh avec eux » Sous entendu : maintenant ! Or Moïse avait demandé au verset 13 « Quel est ton nom ? » C’est–à-dire quelle est la manière dont je dois m’exprimer en parlant de Toi pour qu’ils soient assurés que c’est bien de Ta part que je viens. Alors que Dieu lui répond en désignant Son être, lui disant : De toutes les façons Je serais ce que Je suis – Je serais Moi-même, c’est-à-dire J’accomplirai les promesses que J’ai faites... Et au verset 15, Dieu dit à Moïse de nouveau : « Va dire aussi ceci aux enfants d’Israël, c’est Adonaï, (mais c’est écrit Yod Hé Vav Hé), le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob, qui m’a envoyé vers vous ». En fin du verset, « tel est Mon nom à jamais », et cette 1ère partie de la fin du verset semble correspondre à ces mots : Adonay Elohey avoteychem Seigneur Dieu de vos Pères. Et la 2nde partie du verset « vezeh zikhri = telle sera mon invocation » c’est-à-dire la manière dont on M’invoquera Dor Dor à chaque génération de génération à génération : désignerait l’expression Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il semble effectivement que ce soit la lecture la plus simple du verset. C’est dire qu’il y a le Nom de Dieu, avec cette difficulté que c’est le mot qui désigne Son Essence, et ce n’est pas exactement ce que Moïse demandait. Moïse demandait sous quelle modalité il devait parler de Lui de tel sorte qu’ils comprennent que c’est en libérateur que Dieu vient, et non par exemple en Souverain, ou en Juge, ou en Providence mais en Libérateur. Ce Nom qui désigne que Dieu est Libérateur ne peut être donné qu’à la fin des temps. La manière dont Dieu charge de dire cela impliquerait que la fin des temps est pour beaucoup plus tard. Cette promesse que Dieu sera avec Israël déjà maintenant comme Il sera à la fin des temps, risquerait de faire comprendre qu’entretemps il y aura un exil supplémentaire. Moïse craint que cette annonce ne les inquiète et les désespère trop. Et voilà qu’au verset 15, Dieu dit à Moïse « de toute façon va leur dire que c’est Adonaï - Celui qui est reconnu comme Dieu par leur pères, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob qui m’envoie vers vous… » Et dis leur ceci : zeh-shemi le'olam. Ceci (Adonaï) est Mon Nom pour l’éternité, vezeh zikhri ledor dor Et ceci est la manière dont on fait allusion à Moi à chaque génération. Alors nous pouvons comprendre de la manière suivante que l’expression « Adonay Elohey avoteykhem » Le Seigneur Dieu de vos pères désigne ”Zeh Shmi Mon Nom » et que l’expression : « Elohey Avraham Elohey Yitschak ve'Elohey Ya'akov Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob» signifie Zeh Zikhri Mon invocation la manière dont on fait référence à Moi à chaque génération… Il va nous parler de tout à fait autre chose sur cette fin de verset 15. zeh-shemi le'olam. Tel (Adonaï) est Mon Nom à jamais, Le mot Léolam signifie littéralement « tant que dure le monde ». Le mot de Olam est traduit de l’hébreu par « monde » mais c’est en fait le sens de « durée ». Olam signifie « la durée du monde » que l’on a l’habitude de traduire « à jamais » ou « pour toute l’éternité » זֶה שְׁמִי לְעֹלָם חָסֵר וָי"ו לוֹמָר הַעֲלִימֵהוּ שֶׁלֹּא יִקָּרֵא כִּכְתָבוֹ Cela est mon Nom pour toujours (le‘olam) Le mot le‘olam est écrit sans la lettre waw, pour qu’on puisse le lire : le‘além [« tel est mon Nom destiné à être “caché” »], à ne pas prononcer comme il est écrit (Pessa‘him 50a ; Chemoth raba). וְזֶה זִכְרִי לִמְּדוּ הֵיאָךְ נִקְרָא וְכֵן דָּוִד הוּא אוֹמֵר ה' שִׁמְךָ לְעוֹלָם ה' זִכְרְךָ לְדוֹר וָדוֹר Cela est mon invocation Hachem lui apprend comment prononcer Son Nom. De même chez David : « Hachem, c’est ton Nom pour toujours, Hachem, c’est ton invocation de génération en génération ! » (Tehilim 135, 13). Ce mot de Olam en réalité dans le verset est écrit ’Hasser sans lettre Vav. En enlevant la voyelle Vav cela fait que la vocalisation a changé. Léolam = pour tout le temps que dure le monde – à jamais - est écrit sans le Vav. Il en résulte qu’il faudrait lire « Léalem » de manière à dire « pour le cacher » afin qu’il ne soit pas prononcé comme il est écrit. Cette racine en hébreu Ayin-Lamed-Mem - d’où provient le mot Olam lui-même – cette racine Alem signifie « caché », plus que caché d’ailleurs : « occulté » - caché de telle sorte que ce ne soit même pas deviné, Léolam. « Zeh Shémi léalem Voici Mon nom pour le cacher » Normalement nous devrions lire « voici mon nom pour le monde, à jamais, pour toujours » Mais voilà qu’il est écrit : Zeh Shmi léalem voici mon nom pour le cacher ! Et qu’est-ce que cela signifie ? Cela veut dire : « écris-le d’une manière différente de la manière dont il doit être lu ». Relisons la traduction littérale : « Zeh Shemi léolam : voici mon nom à jamais » Cela veut dire « tant que durera le monde ». Le mot Léolam est écrit sans la lettre vav pour nous dire Léalem, ce qui veut dire « Cachez-le » de telle sorte que ne soit pas lu ce qui est écrit. En fait dans les livres de la Torah, ce nom est écrit Youd-Hé-Vav-Hé, que l’on a l’habitude d’écrire avec un Qouf (Hé avec sa partie allongée) pour éviter l’écriture du nom qu’il est interdit d’effacer. C’est écrit d’une façon et lu d’une autre « ADONAÏ » qui signifie « Mon Seigneur ». Ce que rendent les traductions par « le Seigneur » chaque fois qu’apparait ce nom sous cette forme-là. La notion est exacte : dans la tradition juive, la lecture de ce mot que l’on ne prononce pas s’effectue à l’aide d’un mot qui signifie « Mon Seigneur », qui veut dire « Souverain ». Le mot « Adonaï - Mon Seigneur » : Celui que je reconnais comme Mon Seigneur. Que signifie Seigneur ? Cela veut dire « Souverain » que je reconnais comme mon maitre, dans le sens de Roi –Adon. D.ieu est aussi appelé Melekh. C’est la Souveraineté du Melekh est la Souveraineté qui dépend de la reconnaissance de cette souveraineté par ses sujets. Tandis que la Souveraineté du Adon ne dépend pas de cette reconnaissance. L’expression connue est Eïn Melekh Vélo Am - Pas de Roi sans peuple » tandis que Adon signifie le souverain quoiqu’il en soit, le mot de Adon désigne la notion de souveraineté. On devrait dire ADONI - Mon Souverain. Seulement comme on parle de Dieu la forme est une forme qui fait penser à un pluriel de majesté mais c’est un singulier. Ce n’est pas un pluriel sinon pour dire « Mes Souverains » il y aurait Adonaï avec un Pata’h. Il y a un Qamats pour indiquer une toute autre forme qui est la forme que l’on emploie pour s’adresser vraiment à D.ieu. Avec un Pata’h, alors on pourrait dire comme disent les grammairiens que c’est un pluriel de majesté. Mais c’est un singulier, mais seulement ce n’est pas un singulier qui s’adresse à un particulier, mais c’est un singulier qui s’adresse à D.ieu. Alors il y a Adonaï avec un Qamats. Dans le Sefer Torah, il n’y a pas de voyelle, mais dans les livres qui reproduisent les voyelles nous trouvons écrit ce mot avec les voyelles du mot « Adonaï ». C’est la raison pour laquelle on a ici le Sheva, le ‘Holam et le Qamats Pourquoi-là le Shéva ? Parce qu’on met Shéva-Pata’h sous le Alef, mais sous le Youd le Pata’h-Qamats. C’est exactement l’inverse. En réalité, la voyelle c’est le Shéva mais sous le Alef il faut mettre un Pata’h avec le Shéva. C’est la raison pour laquelle nous avons ce mot-là écrit avec ces voyelles du mot Adonaï. Il en résulte que les exégètes qui ne savent rien de ce qu’ils lisent ont lu ce mot Jéhovah. C’est une grosse bourde des historiens des religions non-Juifs. Ils ne se sont pas rendus compte de quoi ils parlaient. Ils ont lu ce mot-là, dont ils ne connaissent pas la prononciation, c’est ce que d’ailleurs dit le texte depuis toujours et comme Dieu dit à Moïse : on ne saura pas comment il faut le lire. Ils disent « Jéhovah ». En tout cas c’est de là que vient ce principe : le mot qui désigne le nom de D.ieu est prononcé avec un autre mot. D.ieu lui dit : Je vais te donner mon nom léalem mais d’une manière que tu le cacheras... on ne va pas le lire comme il est écrit. Le principe qu’il y a ici est enseigné par une Mishnah du Talmud : on n’a pas le droit de prononcer le Nom de Dieu en dehors de Son temple. Le mot qui signifie temple est le mot ’Heikhal. Cet enseignement du Talmud s’appuie sur un verset de la prière du prophète ‘Habaqouq (2:20) qui dit ceci : וַיהוָה, בְּהֵיכַל קָדְשׁוֹ: הַס מִפָּנָיו, כָּל-הָאָרֶץ « Et HM bé’Heikhkal Qadsho, Ham Mipanav Kol Haarets » « Et Hashem dans le palais de son sanctuaire, Silence devant Lui toute la terre » Une des significations de ce verset : Dieu est dans son temple, dans le temple de sainteté et fait que toute la terre se tait. C’est le Drash du Talmud : quand Dieu est dans son temple, on peut parler, c’est–à-dire on peut juste dire le Nom de Dieu, mais toute la terre en dehors doit se taire. C’est-à-dire qu’on ne peut pas dire le Nom de Dieu en dehors du Temple. La tradition talmudique a appliqué cette règle qu’on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de son temple, de cette manière. C’est dire qu’on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de son temple. Et Son temple c’est le mot Adonaï. Parce que le mot de Adonaï signifie la souveraineté de Dieu. Cela veut dire que je parle de Celui que je reconnais comme mon souverain. Cela signifie donc qu’on n’a pas le droit d’invoquer le Nom de Dieu en dehors de la catégorie de la Souveraineté. En d’autres termes : On n’a pas le droit de faire allusion à Celui qui est Dieu autrement qu’en Le reconnaissant comme son souverain. Si je veux parler de Dieu je dois dire « Mon Souverain ». Lorsque je dis « Adonaï » je parle de Celui qui est Dieu mais en tant que je Le reconnais comme mon Souverain. Parce que si je parle de Dieu sans le reconnaître comme mon souverain, dans l’évocation même toute seule, c’est un blasphème. De quoi je parle si je ne le considère pas comme mon souverain et que j’emploi le nom de Dieu ? C’est que je ne le considére pas comme Dieu et si je dis le nom de Dieu cela ne signifie rien ! Ce terme YHWH désigne l’être de Celui qui est Dieu. Mais on n’a pas le droit de le désigner en dehors d’une invocation qui implique que je reconnaisse sa souveraineté. C’est pourquoi pour dire « Youd Hé Vav Hé » je dis « Adonaï ». Et le nom Elohim ? Parler de Dieu en ne le reconnaissant pas tel, c’est se contredire en parlant. Et il y a une grande règle dans la Torah : il est interdit de mettre quelqu’un en situation de faute. Il y aurait un piége pour moi. Le principe est le suivant : « On n’a pas le droit de mettre une pierre devant un aveugle ». Par conséquent, la Torah elle-même s’interdit de me donner un nom de D.ieu qui me mettrait moi en contradiction. En disant « Elohim » je reconnais la souveraineté de D.ieu comme créateur, c’est un terme qui signifie que D.ieu a tous les pouvoirs pour créer. Le fait de dire Elohim est une autre manière de reconnaitre D.ieu. Il y a dix noms employés par la Torah et neuf de ces dix noms - dont le dixième est le nom Adonaï – signifient que je reconnais D.ieu comme souverain de différentes manières. Ici Adon est une catégorie qui ressemble mais n’est pas la catégorie du Melekh qui est une catégorie autre. Dans la prière du matin : אֲדוֹן עוֹלָם אֲשֶׁר מָלַךְ « Adon Olam Asher Malakh.... » Adon Olam Asher Malakh et Adonaï Melekh ce n’est pas la même chose. Melekh c’est la fonction. Mais je prends par exemple le nom de Tsevaot. Dans le nom de Tsevaot c’est de D.ieu que je parle. Mais dans une catégorie telle qu’effectivement je reconnais Sa souveraineté. Finalement c’est le nom de Adonaï qui a été choisi et qui est un de ces neufs noms autres que le Shem Havayah. Et la tradition talmudique a institué que c’est à l’aide de ce vocable- là Alef-Dalet-Noun-Youd que le Nom de Dieu serait invoqué lorsqu’on a à l’invoquer. La raison est d’ordre religieux. Cela veut dire que si je prononce ce nom je me mets en contradiction : je désigne D.ieu en son être, comme s’Il ne concernait pas la souveraineté qu’Il a sur moi. Sauf s’il s’agit du grand prêtre dans le Temple. Ici il n’y a pas de doute de qui on parle : c’est celui à qui on rend le culte dans le temple. Cela ne veut pas dire que les rabbins ne connaissent pas la prononciation de ce nom. On la connait. Mais ce n’est pas Jéhovah. C’est une erreur qu’un enfant de Talmud Torah ne fait pas. Adonaï : Adam Adon La racine de Adon en hébreu c’est une racine qui signifie la relation de souveraineté du maître, non pas dans le sens de magistrat mais dans le sens de celui qui est plus que moi. Cf. le latin maximus. Effectivement, le mot de Adon peut être considéré comme le superlatif du mot de Adam. En ôtant le Mem du mot de Adam et ajoutant la désinence du superlatif en On (Vav-Noun) cela donne Adon. C’est la notion qu’il y avait dans le vieux français avec la notion de magister. En hébreu cela a une nuance bien précise, celle de l’engendreur : celui qui a fait que j’ai pu exister. Effectivement, dans la Tefilah, chaque fois que se présente le mot de Adon, c’est toujours « Adon HaNeshamot » ou « Adon HaToladot »... La racine « Ed » en hébreu signifie une force. Pas dans le sens de Koa’h, mais une force pure dont Adir est l’adjectif. Son superlatif est Adon i.e. le plus fort. Adon : C’est l’idée de celui qui est plus que moi et grâce à qui je suis moi. C’est exactement en vieux français le sens de Seigneur. Le principe est le suivant : on n’a pas le droit de prononcer le nom de Dieu en dehors de la catégorie de la soumission à une souveraineté. Le mot Léolam n’est pas écrit avec un Vav et cela met en évidence le fait que cela signifie donc : « Je vais te dire quel est Mon Nom et tu ne t’en serviras que d’une manière telle que tu pourras le cacher ». Que signifie le prononçant en le cachant ? Cela signifie qu’on ne doit pas le prononcer comme il est écrit. Il y a d’ailleurs différents degrés à ce problème : ð Le nom qui est écrit mais non pas prononcé. ð Le nom qui est prononcé mais non pas écrit. ð Le nom qui n’est ni écrit ni prononcé. ð Le nom qui est écrit comme il est prononcé. Retenons surtout le principe général : cette idée qu’il faut occulter, qu’il faut cacher cette révélation qui est donnée. Premier principe important : parce qu’on n’a pas le droit de formuler cette désignation de qui est Dieu en dehors du fait de le reconnaître comme étant souverain sur soi. Alors on nous indique d’ailleurs que le mot de Adonaï devrait avoir un Vav mais qu’il n’en a pas. On ne trouve jamais le mot de Adonaï avec un Vav. De la même manière que le mot de Léolam. Et on signale d’autre part qu’il en résulte que la valeur numérique du mot Adonaï est de 65 comme le mot de ‘Heikhal = 65. Ce que cela signifie nous mènerait trop loin, mais vous voyez à peu près. Retour au sujet : Nous avons compris le principe et la raison pour laquelle ce mot est caché, Léalem, c’est-à-dire qu’il ne doit pas être lu ni prononcé comme il est écrit. – Zeh Shemi Léolam qui est écrit Zeh Shemi Léalem : voici mon nom pour le cacher » dont le Le sens littéral c’est : Voici Mon nom permanent, ce que Je suis de toute éternité ». Mais il y a aussi écrit « Zeh skhri ledor dor – et voici la manière de m’invoquer à chaque génération… » mettons en évidence la règle que l’écrit, la forme cachée, celle qui est permanente est écrite, et la forme invoquée n’est pas la même. Et la forme qui est invoquée c’est le mot Adonaï. Les deux enseignements sont parallèles. C’est-à-dire dans la 1ère partie de la fin du verset - « Tel est mon nom à jamais » - Dieu a expliqué à Moïse comment il fallait écrire ce nom-là c’est-à-dire le cacher puisque ce n’est pas ainsi qu’il est prononcé. Et dans la 2ème partie de la fin du verset, il y a indiqué comment il faut le prononcer, c’est-à-dire de la manière dont Abraham, Isaac et Jacob ont reconnu sa souveraineté. Voilà donc les deux niveaux qui apparaissent-là. Il nous faut mieux comprendre la différence entre le nom qui est écrit et qui n’est pas lu, et le nom qui est prononcé. De telle sorte que nous comprenions quel est le contenu du message que Moïse va leur donner à cette génération. Il veut leur parler de Celui qui est Dieu, et dont je vous lis les lettres sans le prononcer Yod-Hé-Vav-Hé, mais il leur donne sous le mot de Adonaï. Cela signifie donc qu’il y a obligation des enfants d’Israël de reconnaître D.ieu comme souverain de telle sorte que leur libération d’Egypte soit possible. Et au fond d’une autre manière, de s’identifier comme vraiment les descendants Abraham, d’Isaac et de Jacob, puisque le verset lui-même précise : « Celui qui est le Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous.. ». C’est dire que de la même manière qu’Abraham, Isaac et Jacob ont accepté la souveraineté de Celui dont il est parlé, de la même manière vous avez accepté Sa souveraineté de telle sorte que la sortie d’Egypte soit possible. Alors on pourrait se demander quelle est la différence entre les deux notions, puisque c’est bien Dieu tel qu’il est désigné par le 1er terme qui a été reconnu comme souverain par les Patriarches ? Et pourtant nous voyons que l’un désigne l’éternité (c’est-à-dire ce que D.ieu est en lui-même quelle que soit la génération dans laquelle il est invoqué) alors que l’autre désigne au contraire la manière dont Dieu est invoqué dans telle ou telle génération différente. Explication: L’expression de fin du verset Ledor Dor - de génération en génération. Effectivement, entre Abraham, Isaac et Jacob, il y a déjà 3 générations. C’est-à-dire : Voici comment mon nom a été invoqué de généraiton en génération par Abraham, par Isaac, par Jacob. C’est-à-dire qu’Isaac a invoqué le même nom que son père Abraham et Jacob a aussi invoqué le même nom. Lequel ? Celui qui est prononcé, c’est-à-dire dire qu’ils ont reconnu Dieu comme souverain. Par conséquent, c’est aussi ce que les Hébreux au moment de la sortie d’Egypte ont à faire. Il y a un nom permanent qui est écrit mais qui n’est pas lu. Il y a d’autre part la catégorie à laquelle, à chaque génération, ce nom doit être invoqué. Et nous avons compris que selon la règle cette catégorie c’est le mot Adonaï, c’est-à-dire reconnaître la souveraineté de Dieu. Or, nous voyons même que dans l’expression qui est désignée par le mot de Zekher - et voici comment on me mentionne de génération en génération - cette expression est donnée par le verset sous la forme suivante : « Celui qui est le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob ». C’est-à-dire qu’il y a là déjà là 3 générations. Alors quel est l’essentiel du message que Moïse va leur apporter ? C’est qu’il n’ajoute pas une 4ème génération ! C’est-à-dire que nous n’avons pas ici l’expression qu’au fond ils attendaient et qui serait analogues à celles-ci : « Dieu de Moïse ». Au fond, ils attendaient un message de cet ordre : connaissant le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob, et Moïse leur annonçant au nom de ce Dieu que le temps est venu de réaliser la sortie d’Egypte, alors comment se nomme le Dieu de Moïse ? Et Moïse est chargé de leur répondre : le Dieu duquel je vous parle c’est le Dieu d’Abraham, le Dieu de Isaac et le Dieu de Jacob... C’est dire qu’ils sont renvoyés à la fidélité que les patriarches ont eue, et donc à cette nécessité de s’identifier, en filiation de façon authentique, comme fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il y a donc l’indication suivante : Jusqu’à la fin des temps, Dieu sera toujours invoqué comme Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac et Dieu de Jacob. Le message qui est donné là, c’est qu’ils réclament de lui le nom que Dieu portera à la fin des temps, c’est-à-dire au fond à la dernière génération. Et à ce moment-là cela aurait pu être une expression analogue à « Dieu de Moïse » par exemple. Simplement pour situer ce personnage qui aurait été celui d’une révélation nouvelle par rapport au Zekher de LéZikhri ledor dor . Or, le fait que dans l’expression Dieu d’Abraham Dieu de Isaac et Dieu de Jacob – nous trouvons déjà 3 générations, et le fait que le contenu même du verset dit : « et pendant toutes les générations jusqu’à la fin des temps, c’est ainsi que mon nom sera invoqué, c’est alors une manière de leur faire comprendre… C’est donc une manière de leur faire comprendre que le temps présent n’est pas le temps de la fin des temps. Il y a plusieurs hypothèses possibles dans les textes que nous étudions à ce sujet. C’est soit l’expression de « Dieu Un d’Israël » – soit l’expression « Dieu de David ». Je vous ai signalé précédemment l’hypothèse possible « Dieu de Moïse ». Nous ne trouvons jamais dans la liturgie des expressions de ce genre « Dieu d’Israël », « Dieu de David ». Sauf dans des contextes qui ne sont pas des phrases d’invocation. Sauf dans des contextes explicatifs où nous disons que le D.ieu que nous reconnaissons est le D.ieu d’Israël. Mais cette formule, cette invocation Celui qui est D.ieu en tant que D.ieu d’Israël n’est pas encore réalisée. L’enseignement est donné dans la Guémara à propos de David. On nous dit ceci : David a demandé un jour à D.ieu pourquoi dit-on « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac et Dieu de Jacob » et pas « Dieu de David » ? D.ieu a répondu : Je les ai éprouvés et ils ont surmonté leurs épreuves ? Veux-tu que Je t’éprouve ? David : d’accord ! D.ieu a éprouvé David qui n’a pas surmonté l’épreuve. La Guémara nous donne cet enseignement pour bien nous faire comprendre pourquoi on dit de D.ieu sous son invocation de souveraineté « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob », parce qu’ils ont réussi en tant que Abraham, en tant que Isaac, et en tant que Jacob. Bien sûr David lui-même reconnait le D.ieu d’Israël comme son D.ieu et par conséquent le D.ieu d’Israël es tle D.ieu de David. Mais je veux dire que cette expression « Dieu de David » n’est pas entrée dans les formules de l’invocation de ce qui est dit par rapport à ce qui est écrit. « Adonaï » c’est le mot qui renvoie à « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob ». A chaque génération, c’est le « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, et Dieu de Jacob » D’autre part, nous avons dans les règles de la Tefilah, le fait qu’il y a 18 bénédictions dans le Shmoné Essré, parce qu’il y a 18 fois dans la Torah l’expression « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob ». Donc le passage cité de la Guémara citée au sujet de David signifie que le temps de l’histoire d’Israël n’est pas encore réalisé du point de vue de l’épreuve dont on a parlé précédemment, de façon telle que Dieu puisse être nommé, du point de vue de l’invocation liturgique, comme « Dieu d’Israël ». En d’autres termes, la Torah n’est pas encore réalisée dans l’histoire humaine de manière telle que Dieu peut être nommé « Dieu de Moïse ». C’est en cours d’histoire, c’est en cours de tentative, mais ce n’est pas encore réalisé comme Abraham, Isaac et Jacob ont eux déjà réalisé eux l’épreuve dont ils avaient à rendre compte. Dit d’une autre manière, les valeurs qu’Abraham, Isaac et Jacob avaient à réaliser sont déjà réalisées, alors on peut dire déjà « Dieu d’Abraham, Dieu de Isaac, et Dieu de Jacob ». Mais tant que la valeur ultime qu’il y a à réaliser, où nous aurions cette expression « Dieu de Moïse », « Dieu de David » « Dieu d’Israël », n’est pas encore réalisée, alors la mention que l’on doit faire de D.ieu c’est cette catégorie de la souveraineté, c’est-à-dire le mot de « Adonaï ». :
Qui a rédigé ce texte ?
Mister be, je me suis contenté de le mettre en spoiler comme il le voulait.