Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
Théologie Spirituelle Catholique Pour déposer une intention de prière : Agapé ATTENTION : Les publicités ci-dessous sont indépendantes de notre volonté !
Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron
+2
humanlife
Valtortiste91
6 participants
Auteur
Message
Invité Invité
Sujet: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Sam 7 Avr 2018 - 20:00
Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron
Pour la première fois, la Conférence des évêques de France recevra le Président de la République, le lundi 9 avril. KTO retransmet cet événement en direct à partir de 19 heures, depuis le Collège des Bernardins à Paris, lieu de dialogue entre l’Eglise et la société.
Cette soirée s’ouvrira par trois témoignages de personnes en fragilité, accompagnées des associations catholiques qui les accueillent :
• L’Association pour l’amitié, • L’Office chrétien des personnes handicapées, • La Société de Saint-Vincent-de-Paul.
S’ensuivront les discours de Mgr Georges PONTIER, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, puis de M. Emmanuel MACRON, Président de la République.
Invité Invité
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mar 10 Avr 2018 - 11:31
Invité Invité
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mar 10 Avr 2018 - 13:28
Invité Invité
Sujet: L'OPINION DU WEB - Laïcité : avez-vous été choqué par les propos de Macron ? Mar 10 Avr 2018 - 16:18
e président de la République était invité, dans la soirée du lundi 9 avril, à s'exprimer devant la Conférence des évêques de France. Un discours dans lequel il appelle à rétablir le dialogue. A gauche, on parle d'une remise en cause de la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État.
Emmanuel Macron a déclaré lundi vouloir "réparer" le lien entre l'Église et l'Etat qui "s'est abîmé", dans un discours fleuve devant la Conférence des évêques, appelant les catholiques à "ne pas rester au seuil" de l'engagement politique. Pour rétablir cette relation, "il n'est pas d'autre moyen qu'un dialogue en vérité", a précisé le président devant 400 invités réunis en début de soirée dans la grande nef cistercienne du collège des Bernardins à Paris. Pour Emmanuel Macron, ce "dialogue est indispensable" car "une Église prétendant se désintéresser des questions temporelles n'irait pas au bout de sa vocation", tandis "qu'un président de la République prétendant se désintéresser de l'Église et des catholiques manquerait à son devoir".
Une première pour l'Église
Ce discours d'Emmanuel Macron, qui a marqué à plusieurs reprises son intérêt pour les questions religieuses, est inédit car c'est la première fois que l'Église catholique organise un tel événement médiatico-politique, comparé par certains observateurs au dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). L'épiscopat, prudent avec cet exercice qui n'a "pas nécessairement vocation à être renouvelé annuellement", a prolongé les discours par un simple cocktail.
"Dans ce moment de grande fragilité sociale, quand l'étoffe même de la nation risque de se déchirer, je considère de ma responsabilité de ne pas laisser s'éroder la confiance des catholiques à l'égard de la politique - et des politiques", a ajouté le chef de l'Etat, accompagné de son épouse Brigitte et du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. "Pour des raisons à la fois biographiques, personnelles et intellectuelles, je me fais une plus haute idée des catholiques. Et il ne me semble ni sain ni bon que le politique se soit ingénié avec autant de détermination soit à les instrumentaliser soit à les ignorer", a expliqué le président. Il en a profité pour rendre un hommage vibrant aux divers engagements républicains et spirituels du colonel Arnaud Beltrame, tué le 23 mars par un jihadiste dans l'Aude. "Lorsque l'épreuve commande de rassembler toutes les ressources qu'on a en soi au service de la France, la part du citoyen et la part du catholique brûlent, chez le croyant véritable, d'une même flamme", a-t-il relevé. Défense d'un humanisme réaliste
Le président a également défendu son "humanisme réaliste" pour justifier la politique migratoire du gouvernement, objet de critiques de la part d'associations catholiques. Avant lui, le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, a appelé à prendre en compte les "besoins des plus pauvres" pour "bâtir une nation fraternelle, juste et solidaire". Alors que des états généraux de la bioéthique ont été ouverts en vue d'une révision législative, Mgr Pontier a redit l'opposition de l'épiscopat à l'élargissement à toutes les femmes de la PMA (procréation médicalement assistée), qui "ouvrirait un grand risque de marchandisation du corps". Débat autour de l'euthanasie
Il a aussi réaffirmé, sur la fin de vie, son refus d'une légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté. En réponse, Emmanuel Macron a souligné que la République "attend très précisément" que les catholiques lui fassent "trois dons: le don de votre sagesse, le don de votre engagement, le don de votre liberté". "L'Eglise n'est pas à mes yeux cette instance que trop souvent on caricature en gardienne des bonnes moeurs. Elle est cette source d'incertitude qui parcourt toute vie et qui fait du dialogue, de la question, de la quête, le coeur même du sens, même parmi ceux qui ne croient pas", a souligné le chef de l'Etat. Pour lui, "ce ne sont pas les racines" chrétiennes "qui importent", "c'est la sève. Et je suis convaincu que la sève catholique doit contribuer encore et toujours à faire vivre notre Nation", a-t-il insisté, applaudi debout à la fin de son discours. Parmi les 400 personnes invitées figuraient des élus, des chefs d'entreprise, des responsables associatifs mais aussi des personnes âgées, handicapées, précaires et leurs accompagnateurs, dont plusieurs ont témoigné de manière émouvante. On compte en France quelque 40 millions de baptisés mais à peine 2% des Français vont à la messe chaque dimanche. Atteinte à la laïcité
Mais ce discours fait réagir. Pour beaucoup, c'est une atteinte portée à la laïcité. De nombreux tweets ont été publiés en réaction.
Source : Midi-Libre
Invité Invité
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mar 10 Avr 2018 - 20:04
Discours de Mgr Georges PONTIER à l’adresse des invités à la soirée du 9 Avril 2018 aux Bernardins
Spoiler:
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, Madame la Ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’intérieur, Madame la Secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, auprès du Premier Ministre Monseigneur le Nonce Apostolique, Monsieur le Cardinal, Monsieur le Vice-président du Conseil d’État, Mesdames et messieurs les Élus, Chers amis responsables de culte en France, Chers confrères, Mesdames, messieurs, chers amis,
Vous avez répondu positivement à notre invitation et je vous en exprime la reconnaissance des évêques de France, tout particulièrement, à vous, Monsieur le Président de la République. Votre présence nous honore et manifeste les relations anciennes et renouvelées entre l’État et l’Église Catholique. Cette rencontre est inédite et n’a pas nécessairement vocation à être renouvelée annuellement. Nous l’avons proposée dans la période où les catholiques, les chrétiens fêtent la Pâque, la résurrection de Jésus le Christ, la fête la plus importante de l’année, celle qui ouvre un horizon de vie au-delà de la mort à cause de la volonté du Dieu créateur qui aime toutes ses créatures. Nous puisons là une espérance éclairante qui nous amène à une absolue certitude en la dignité de tout être humain créé à l’image de Dieu.
A vrai dire, nous avons tous ici une ambition commune ou une responsabilité partagée : celle de contribuer, chacun selon son statut, à la qualité de la vie commune dans ce pays qui est le nôtre et que nous aimons, la France. Notre pays a apporté sa contribution à l’avancée des idées et à l’avènement de sociétés plurielles. Sa devise « Liberté, Égalité, Fraternité » résonne comme une dynamique sage et porteuse de bonheur, mais aussi comme une tâche toujours à reprendre ou à consolider, tellement la recherche de l’intérêt personnel peut entraver celle du bien commun.
Nous avons voulu que parmi nos invités soient présents certains de nos amis avec lesquels nous cheminons et qui sont marqués par des histoires difficiles et douloureuses. Plusieurs viennent de s’exprimer brièvement mais fortement. Certains pourraient dire que leur histoire est simplement marquée par la vulnérabilité et la faiblesse. D’autres pourraient ajouter que leur vie n’apporte rien ou encore qu’elle n’est que souffrance pour eux-mêmes et leurs proches. Il nous apparaît que regarder en face la fragilité des existences humaines, c’est reconnaître qu’elle n’est pas sans fruits, et que même peut-être elle est à l’origine d’un approfondissement humain, d’un dépassement de soi qui ouvre à du meilleur. La grandeur d’une société se mesure à sa capacité à entourer les plus fragiles de ses membres. Et c’est à cela qu’on peut la qualifier de plus ou moins humaine.
Aujourd’hui la tentation est grande de se servir des progrès scientifiques pour s’assurer une maitrise de l’humain qui éliminerait tout ce qui peut être porteur de fragilités ou d’éventuelles maladies. Le grand débat autour de la révision des lois de bioéthique permet une réflexion commune sur « Quel monde voulons-nous pour demain? » C’est heureux et on ne peut que vous remercier, Monsieur le Président de la République, de l’avoir favorisé. Dans l’encyclique « L’amour dans la vérité », publiée en 2009, le Pape Benoit XVI offrait au numéro 74 un diagnostic tout à fait éclairant que je me permets de vous proposer : « Un domaine primordial et crucial de l’affrontement culturel entre la technique considérée comme un absolu et la responsabilité morale de l’homme est aujourd’hui celui de la bioéthique, où se joue de manière radicale la possibilité même d’un développement humain intégral. Il s’agit d’un domaine particulièrement délicat et décisif, où émerge avec une force dramatique la question fondamentale de savoir si l’homme s’est produit lui-même ou s’il dépend de Dieu. Les découvertes scientifiques en ce domaine et les possibilités d’intervention technique semblent tellement avancées qu’elles imposent de choisir entre deux types de rationalité, celle de la raison ouverte à la transcendance et celle de la raison close dans l’immanence technologique. On se trouve devant un « ou bien, ou bien » décisif. Pourtant la ‘rationalité’ de l’agir technique centré sur lui-même s’avère irrationnelle, parce qu’elle comporte un refus décisif du sens et de la valeur. Ce n’est pas un hasard si la fermeture à la transcendance se heurte à la difficulté de comprendre comment du néant a pu jaillir l’être et comment du hasard est née l’intelligence. Face à ces problèmes dramatiques, la raison et la foi s’aident réciproquement. Ce n’est qu’ensemble qu’elles sauveront l’homme. Attirée par l’agir technique pur, la raison sans la foi est destinée à se perdre dans l’illusion de sa toute-puissance. La foi, sans la raison, risque de devenir étrangère à la vie concrète des personnes ».
Légiférer en ces domaines ne peut se faire sans être assuré des conséquences de nos choix sur les générations futures. En d’autres domaines, on n’hésite pas à appliquer le principe de précaution. Comment pourrait-il en être autrement quand il s’agit de l’avenir des générations futures ?
Vous le savez, l’Église catholique avec bien d’autres considère la famille comme un des piliers de la vie en société. En elle, s’expérimentent l’accueil inconditionnel de chacun, la fidélité, l’intergénérationnel, les transmissions de valeurs et le soutien en toutes circonstances. Les français plébiscitent la famille parmi les réalités qui leur paraissent essentielles. Leur désir est de former une famille unie, porteuse d’amour et d’affection. Faut-il aujourd’hui permettre que la loi prive des enfants de père ? Cette reconnaissance produirait une inégalité entre les enfants, ouvrirait un grand risque de marchandisation du corps et remettrait en cause le critère thérapeutique actuel, garant que ne se forme pas un grand marché de la procréation. Accueillir une situation quand elle existe n’est pas l’organiser. C’est pourquoi nous soutenons activement les politiques en faveur de la famille. Elles sont un investissement sûr pour le bien de tous et celui de notre pays.
Nous avons déjà des lois récentes sur d’autres sujets essentiels pour la société qui n’ont pas eu le temps de porter leurs fruits et voilà que certains souhaiteraient qu’on légifère encore. Est-ce bien raisonnable ?
Nous nous sommes exprimés déjà sur tous ces sujets et le ferons encore, conscients de notre responsabilité dans la vigilance pour la sauvegarde des droits de l’enfant, pour la défense des plus faibles, de l’embryon au nouveau-né, de la personne ayant un handicap au paralysé, du vieillard à celui qui est dépendant en toutes choses. On ne peut laisser personne seul. Ce sont nos relations, nos affections qui nous permettent de vivre. Il y va, sans nul doute, du caractère humain de nos sociétés et de nos vies, de celui de savoir puiser en soi les forces de la fraternité vécue. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de la solitude ou de l’abandon de celui qui verrait comme une issue enviable, celle de se donner la mort. La société se doit d’offrir des perspectives de vie, d’amitié, de tendresse, de compassion, de solidarité. Les pensées de mort peuvent-elles subsister lorsque s’expriment l’affection des proches, les soins assidus et l’accompagnement qui lutte contre toute douleur ? Peut-on qualifier de « dernier soin » l’acte de donner la mort ? Il y a des limites et des confusions qu’on ne saurait franchir.
Les États Généraux de la bioéthique permettent d’expérimenter le dialogue au sein d’une société devenue de plus en plus plurielle. Dialoguer suppose que chacun puisse s’exprimer et être écouté et que tous sachent vivre le respect, la tolérance, la compréhension mutuelle. Durant le siècle précédent la société française a su trouver les chemins de l’apaisement. Le principe de la laïcité de l’État a permis à la séparation des Églises et de l’État de trouver la juste manière de vivre ensemble dans le respect légitime des différences. Nous ne voudrions pas que les évolutions plus récentes vécues par notre pays entrainent des peurs qui ne verraient de solutions que dans la laïcisation de la société et non plus seulement de l’Etat. L’avenir se bâtira dans la confiance, le respect, l’amour du pays ou alors il s’enfermera dans des rejets dangereux incapables d’offrir une vie paisible et bénéfique pour tous. Ces contextes nouveaux ne doivent pas conduire à se méfier les uns des autres mais à se connaître mieux. Habités par des convictions diverses, en particulier religieuses, nous devons puiser dans nos traditions pour y retrouver le meilleur de ce qu’elles portent : l’amour du frère, l’hospitalité, la fraternité. C’est ce que d’ailleurs souhaitent le plus grand nombre de nos concitoyens. S’agissant des religions, nous expérimentons au plan national la possibilité de la rencontre dans le respect, l’interpellation et l’action commune. Je veux saisir cette occasion pour redire à nos amis juifs que l’antisémitisme est un fléau qu’il nous faut tous combattre sans merci, comme nous l’avons redit lors de l’odieux assassinat de Mme Mireille Knoll.
Récemment les évêques de la Province ecclésiastique de Marseille ont invité des élus de leurs diocèses à un séjour à Rome pour mieux connaître la manière de travailler du Siège apostolique et pour rencontrer le Pape François. Il s’agissait d’un voyage d’étude en quelque sorte. 310 élus, appartenant à des formations diverses et animés par des convictions religieuses différentes, ont vécu ce temps avec bonheur, intérêt et satisfaction. Nous n’avons pas oublié la visite à l’ambassadeur de notre pays auprès du Saint Siège qui a pu nous livrer la manière dont le dialogue se passe entre celui-ci et notre pays. Des relations sont possibles dans le respect de chacun pourvu qu’on reconnaisse à tous le droit d’exister, de se parler et que l’on respecte les responsabilités de chacun. C’est ensemble que se construit une nation, qu’elle vit, s’enrichit, dépasse les clichés et les peurs entretenues. Dans cette société, certains y ont trouvé leur place il y a longtemps, d’autres peinent à s’intégrer. La présence de croyants musulmans dans notre pays n’est pas nouvelle, mais l’Islam est aujourd’hui l’objet de beaucoup de questions et permettez-moi de le dire aussi de soupçons permanents. Nous voulons favoriser tout ce qui permettra une connaissance et une compréhension mutuelles dans le travail que nos amis musulmans ont à faire pour l’organisation de leur communauté.
Il s’agit pour nous, Eglise catholique, de prendre notre part dans l’avènement d’une société juste, fraternelle et solidaire grâce au dynamisme et à l’engagement de nos fidèles actifs dans la vie de la société. Je veux saluer ici les représentants des associations et services d’Eglise qui ont un rôle si important dans la constitution d’un tissu social ouvert à tous. Nous portons le souci du bien commun. Notre but n’est pas de chercher à satisfaire des intérêts particuliers. Nous sommes habités par le souci des plus défavorisés, des victimes des aléas de la vie, de ceux et celles qui n’ont aucune perspective pour leur avenir. Ces préoccupations, je le sais bien, sont les nôtres à nous tous, responsables de l’Etat, hommes et femmes engagés dans la vie politique, économique, associative, religieuse. Les cris de ceux qui n’ont pas de travail, de logement digne, de santé arrivent jusqu’à nous et ils sont bien nombreux. Les errements d’une jeunesse sans repères et sans projets en entrainent certains dans le choix de la violence, d’autres dans des trafics illusoires et sans avenir ou encore dans le commerce ou la consommation de drogues diverses qui finissent par les détruire. Notre responsabilité est grande à leur égard. Il s’agit d’une cause nationale qui nécessite l’engagement de tous. Il faut oser le reconnaître : le mot ‘égalité’ de notre devise républicaine est loin d’avoir donné toute sa mesure. Des inégalités d’éducation, d’instruction, de revenus, d’accès au travail ou aux services publics se creusent au lieu de se rapprocher. Le sens du bien commun est loin d’être partagé. L’individualisme, la recherche des seuls intérêts personnels et l’attrait d’un enrichissement démesuré y font obstacle. C’est à partir des besoins des plus pauvres que pourra se bâtir une nation fraternelle, juste et solidaire. Notre pays en a les ressources si nous nous laissons toucher par les conditions de vie d’un grand nombre et que nous ayons l’ambition d’y parvenir.
Le Pape François, dans son encyclique « Laudato si » publiée quelques semaines avant la tenue à Paris de la Cop 21 a apporté sa contribution à la réflexion en cours. Il a développé, vous vous souvenez le concept de « maison commune », explicitant que tout est lié et que nous sommes tous liés les uns aux autres. Il invitait à revisiter le concept de « progrès » et le rapport entre le politique et l’économique. Ainsi pouvait-il écrire au numéro 194 « Il ne suffit pas de concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l’environnement et le progrès. Un développement technologique et économique qui ne laisse pas un monde meilleur et une qualité de vie intégralement supérieure ne peut pas être considéré comme un progrès. D’autre part, la qualité réelle de vie des personnes diminue souvent – à cause de la détérioration de l’environnement, de la mauvaise qualité des produits alimentaires eux-mêmes ou de l’épuisement de certaines ressources- dans un contexte de croissance économique. Dans ce cadre, le discours de la croissance durable devient souvent un moyen de distraction et de justification qui enferme les valeurs du discours écologique dans la logique des finances et de la technocratie ; la responsabilité sociale et environnementale des entreprises se réduit à une série d’actions de marketing et d’image ».
Le Pape nous rappelle que si tout est lié, l’économie est au service de l’homme parce que c’est l’homme qui est au centre de tout. Le nier, notamment dans l’entreprise, est toujours un risque. Dans les débats sur l’objet social de l’entreprise, on ne saurait oublier la place de ceux qui y travaillent et qui sont appelés par ce travail à déployer leur humanité en trouvant un sens à leur travail. La question du sens est au cœur de notre vie sociale : avec d’autres, nous pensons qu’une partie de la réponse se trouve dans le don de soi, dans la gratuité d’une relation, dans un amour partagé, un accueil large.
C’est cette dimension de l’accueil que nous avons à l’esprit lorsque nous évoquons la question des flux migratoires qui marquent et marqueront encore notre temps. Le pape François est intervenu à de nombreuses reprises sur ce sujet, invitant les pays riches à ne pas rester sourds aux appels des plus pauvres, demandant aux communautés d’être généreuses dans l’accueil. Nous mesurons combien ce discours est parfois difficile à entendre et combien peut être forte la tentation du repli. Ensemble nous pourrons faire en sorte que l’accueil de celui qui frappe à notre porte, fasse l’objet d’un consensus dans l’opinion publique et pas uniquement dans le monde associatif. Permettez-moi d’ajouter que le nombre de mineurs, isolés et fragilisés nous touche profondément, nous autres et nous. Ils sont souvent partis avec l’idée de pouvoir aider matériellement leur famille. Et voilà qu’ils se trouvent dans des réalités difficiles ou même hostiles. Souvent même ils sont la proie de passeurs sans âme. L’Europe n’arrive pas à regarder ensemble ce phénomène. Trop de repli sur soi ou de peurs entretenues empêchent l’élaboration de projets solidaires, accueillants et raisonnables. Nous savons que cet objectif nécessite l’engagement de tous, pouvoirs publics, tissus institutionnels, associatifs et aussi individuels. Bien de générosités existent dans notre pays qui ne demandent qu’à s’exercer. De nombreux jeunes adultes sont sensibles à ce drame et sont prêts à vivre des temps d’accueil, de solidarité et de fraternité.
Des drames nombreux se vivent dans le monde. Ils ont été attisés par des déstabilisations violentes et diverses. Ils font beaucoup de victimes civiles et aucun consensus politique des grandes puissances ne permet de trouver les issues politiques seules porteuses d’avenir. Parmi ces conflits nous sommes très sensibles à ceux qui concernent des communautés chrétiennes au Moyen Orient particulièrement. Nous savons qu’elles sont indispensables à la paix, à la rencontre, et au respect de tous. Elles sont très anciennes sur ces territoires et sont contraintes trop souvent à l’exil. Notre pays a une tradition de soutien de ces populations. Il a un rôle majeur à tenir dans la recherche de la paix et de la justice. Nous vous remercions, Monsieur le Président de la République, pour tout ce que vous pourrez faire en ce sens.
Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs, la rencontre de ce jour est porteuse de nombreuses significations. J’y vois en particulier celle d’une nation qui n’a pas peur de ses composantes et parmi elles celle de la foi religieuse d’un grand nombre de ses membres ; d’une nation qui associe plutôt qu’elle n’exclut ; d’une nation qui permet aux libertés individuelles de s’exprimer et qui le fait en faisant respecter par tous le souci du bien commun et celui de l’ordre public ; d’une nation qui a suffisamment confiance en elle-même pour assumer sa diversité ; d’une nation encore qui espère en sa jeunesse, lui fait confiance et lui offre les meilleures chances pour sa formation et son avenir ; d’une nation ouverte sur les autres pays et qui sait promouvoir des alliances confiantes. Dans cette vision d’une nation ouverte et apaisée, loin de la violence véhiculée par certains, notamment grâce à l’anonymat des réseaux sociaux, les médias ont un rôle éminent à jouer pour mettre en valeur non seulement la face dramatique mais aussi la face magnifique de notre monde, sans s’arrêter à ce qui pourrait apparaitre comme des simplismes ou des caricatures. Ils sont aujourd’hui une vraie force, un atout pour entretenir un débat fructueux et constructif pour notre pays.
L’Église catholique a une longue tradition de l’accueil. Elle donne à voir le visage d’une communauté aux multiples visages, de toutes origines, liée à tous les continents. Elle accueille ceux que Dieu lui donne sans qu’elle les ait choisis. Notre foi religieuse exige cette ouverture et nous engage dans le service des hommes malgré nos fragilités et malgré nos fautes. Nous aimons ce temps qui est le nôtre et avec tous ceux qui le souhaitent nous nous employons à le rendre plus fraternel et plus juste, sans que jamais ne soit absent de nos préoccupations le sort des pays les plus proches ou les plus lointains.
Je saisis cette occasion, si vous me le permettez, pour lancer un appel : celui de vaincre les peurs qui habitent notre société française et de nous engager avec détermination et confiance dans une meilleure connaissance les uns des autres et dans l’ouverture aux autres de chacune de ses composantes. Et s’il faut désigner un ordre de priorité, je propose de commencer par améliorer le sort des plus fragiles, des plus pauvres, des personnes vulnérables parce que c’est ainsi que se construit et s’approfondit la confiance en la nation. Ne nous replions pas sur nous-mêmes, mais ayons un cœur aussi grand que celui de Dieu qui a un amour particulier pour chacun.
Permettez-moi de terminer en relevant l’exemple récent reçu du Colonel Arnaud BELTRAME auquel la nation a rendu un hommage ému et admiratif. Il nous a montré de quoi est capable l’être humain quand il est habité par l’idéal de défendre son pays et celui de savoir faire face aux situations les plus inattendues qui nécessitent un choix décisif. Donner sa vie et donner la vie sont les plus grandes choses de l’existence.
Dernière édition par Violette7 le Sam 14 Avr 2018 - 17:15, édité 1 fois
Valtortiste91
Messages : 5901 Inscription : 15/05/2006
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mer 11 Avr 2018 - 20:27
florence_yvonne a écrit:
...On compte en France quelque 40 millions de baptisés mais à peine 2% des Français vont à la messe chaque dimanche. ....
Macron a été élu par 20 500 000 électeurs, mais seulement 1.5% sont adhérents de son parti et ceux qui assistent régulièrement aux réunions, aux collages et aux tractages se comptent sur les doigts de ma main et de mon pied.
Tout est une question de présentation de journaleux et de naïveté d'un lectorat.
humanlife
Messages : 32841 Inscription : 07/11/2013
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mer 11 Avr 2018 - 21:20
Valtortiste91 a écrit:
florence_yvonne a écrit:
...On compte en France quelque 40 millions de baptisés mais à peine 2% des Français vont à la messe chaque dimanche. ....
Macron a été élu par 20 500 000 électeurs, mais seulement 1.5% sont adhérents de son parti et ceux qui assistent régulièrement aux réunions, aux collages et aux tractages se comptent sur les doigts de ma main et de mon pied.
Tout est une question de présentation de journaleux et de naïveté d'un lectorat.
Et la démocratie vous la situez comment dans votre analyse?
Valtortiste91
Messages : 5901 Inscription : 15/05/2006
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mer 11 Avr 2018 - 21:54
humanlife a écrit:
...Et la démocratie vous la situez comment dans votre analyse?
Certainement au niveau des naïfs. C'est même tout le contraire : la démocratie se fonde : - sur l'égalité, autrement dit la lutte contre ceux qui voudraient faire taire 40.000.000 de catholiques français au motif d'une laïcité qui n'est qu'un anticléricalisme trempé dans le vinaigre. - Sur l'information, fondement du choix éclairé, autrement dit sur la lutte contre ceux qui manipulent l'information. - Sur la conscience active, autrement dit sur la lutte contre ceux qui endorment leurs neurones chaque fois qu'ils allument la télé. - Sur la culture et la science, autrement dit contre ceux qui n'expriment qu'une opinion sans la motiver. - etc.
Les naïfs sont le socle de toutes les dictatures : l'histoire l'a prouvé.
humanlife
Messages : 32841 Inscription : 07/11/2013
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mer 11 Avr 2018 - 22:07
Valtortiste91 a écrit:
humanlife a écrit:
...Et la démocratie vous la situez comment dans votre analyse?
Certainement au niveau des naïfs. C'est même tout le contraire : la démocratie se fonde : - sur l'égalité, autrement dit la lutte contre ceux qui voudraient faire taire 40.000.000 de catholiques français au motif d'une laïcité qui n'est qu'un anticléricalisme trempé dans le vinaigre. - Sur l'information, fondement du choix éclairé, autrement dit sur la lutte contre ceux qui manipulent l'information. - Sur la conscience active, autrement dit sur la lutte contre ceux qui endorment leurs neurones chaque fois qu'ils allument la télé. - Sur la culture et la science, autrement dit contre ceux qui n'expriment qu'une opinion sans la motiver. - etc.
Les naïfs sont le socle de toutes les dictatures : l'histoire l'a prouvé.
Vous êtes contre la démocratie c'est votre droit.
Seulement ce n'est pas une attitude chrétienne qui préconise le respect de l'autorité légale dans le rapport de l'individu à l'organisation sociale.
philippe bis
Messages : 16405 Inscription : 29/04/2017
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mer 11 Avr 2018 - 22:40
Une attitude chrétienne qui préconise le respect de l'autorité légale je dirais que cela dépend du pays et de l 'époque dans laquelle on vie par exemple en 1944 en Allemagne...
philippe bis
Messages : 16405 Inscription : 29/04/2017
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mer 11 Avr 2018 - 22:47
Eléments de langage et réalités politiques Chacun sait que nos élites ne font plus de discours mais utilisent ce que leurs conseillers appellent des « éléments de langage » pour communiquer avec les gens d’en bas (ou les « sans dents », ce qui est la même chose.)
Essayons de traduire en bon français ce que peuvent bien être ces « éléments de langage » ?
Le principe est très simple : Il y a des mots qui ont une résonance positive dans l’esprit de tout un chacun du type « amour maternel » et l’un de ces mots dans le vocabulaire politique est « démocratie ».
L’embêtant c’est que tous ceux qui se présentent à des élections, sont, en général, pour la démocratie, au moins en parole. Le candidat va donc demander à ses spécialistes en communication de lui fournir des adjectifs ne signifiant pas grand-chose mais qui auront des résonnnces positives chez les électeurs et qu’il pourra accoler à « démocratie ». Prenons par exemple l’adjectif « social » ou bien encore un autre adjectif « participatif. «
Notre candidat ne va donc plus être simplement partisan de la démocratie, ce qui serai un peu juste comme programme, mais sera l’ardent défenseur d’une démocratie à la fois sociale et participative, ce qui ne veut rien dire mais fera bon effet. Lors de la campagne électorale, s’il lui arrive de plancher devant certains réseaux, il pourra ajouter que son but est de créer « une démocratie sociale, participative et fraternelle » et il aura vraiment coché toutes les cases importantes.
Le premier principe de traduction est donc que si l’auditeur entend deux ou trois mots tous à connotation favorable mis les uns derrière les autres sans que l’on sache très bien ce qui relie ces concepts alors il doit savoir que le candidat n’a pas grand-chose à dire et cherche simplement à l’enfumer.
Dans un second cas, on retrouvera non plus avec amusement mais avec angoisse la « novlangue » de ce cher Orwell où les mots veulent dire exactement le contraire de ce qu’ils sont censés décrire dans leur sens original. Paix veut dire guerre, liberté veut dire esclavage, respect des opinions individuelles veut dire asile psychiatrique ou camp de concentration pour ceux qui osent penser par eux-mêmes et ainsi de suite. Par exemple, quand j’entends un homme politique me dire que toutes les civilisations se valent et qu’accepter cette réalité serait faire preuve de tolérance, je frémis d’horreur. http://institutdeslibertes.org/elements-de-langage-et-realites-politiques/
humanlife
Messages : 32841 Inscription : 07/11/2013
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mer 11 Avr 2018 - 23:05
philippe bis a écrit:
Une attitude chrétienne qui préconise le respect de l'autorité légale je dirais que cela dépend du pays et de l 'époque dans laquelle on vie par exemple en 1944 en Allemagne...
ah oui donc selon vous on peut comparer l'élection de macron dans la France de 2017 avec Hitler..
ça s'arrange pas internet en ce moment.
Invité Invité
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Jeu 12 Avr 2018 - 19:20
Emmanuel Macron est-il une figure de l’Antéchrist ?
Dans une approche mystique, tout dans notre époque annonce la fin des temps, et par conséquent la venue de l'Antéchrist. C'est peu dire que nous baignons, effarés, dans cette « société de l'inversion » décrite dans l'Apocalypse. L'élection Présidentielle en offre une belle et symptomatique illustration.
Un article de Constantin Mirabel sur https://unpontlance.wixsite.com/cathos-ecolos/
Mais avant de lui laisser la parole voici mon avis concernant le discours d'Emmanuel Macron aux Bernardin :
Ceux ayant lu des livres tels que « Père Elijah - Une apocalypse de Michael O' Brien » ou « Le Maître de la Terre » de Robert Hugh Benson auront sans doute su lire entre les lignes du discours de Macron aux Bernardin. Les autres devraient lire ce qui suit afin de ne pas être trop rapidement séduits par les discours du Président français, lequel tente de concilier tout et son contraire, tous nous séduire pour que tous nous désirions rejoindre son projet, sa vision de l'homme ; ou que, par réaction épidermique, nous nous y opposions radicalement ... avec dans les deux cas une même conséquence : le reniement du Christ (lire le commentaire d'un internaute en fin d'article).
Le sens des mots du président français était celui-ci : « J'entends le discours de l'Eglise Catholique, je le respecte... mais ce en quoi croit l'Eglise, sa vision de l'homme, de la vie et de la famille, est déconnecté de la réalité. » Ces paroles de Macron suffiront à confirmer mon propos :
Entendre : les principes de l'Eglise catholique ne sont pas en phase avec le réel. Allez dire cela au Christ à l'image de Qui l'homme et la femme ont été créés !
Attention ! Cela n'a rien à voir avec la distinction à faire entre doctrine et pastorale ; la pastorale rejoint l'homme dans le concret de sa vie mais l'aide à progresser vers la perfection de la loi (loi de gradualité), vers la sainteté. La pensée de Macron et des humanistes sans Dieu est que la réalité doit s'adapter à leur vision de l'homme et du monde. Ce n'est pas l'homme qui progresse vers une meilleure compréhension de la vérité concernant sa nature et son identité divine, mais la vérité qui s'adapte à l'homme, qui s'adapte à ses désirs et sa façon de vivre. Si elle ne le fait pas elle est qualifiée de "déconnectée du réel" et rejetée. Car l'humaniste athée ne cherche pas à rejoindre l'homme dans le concret de sa vie pour l'aider à cheminer ensuite vers une Vérité qui le transcende, mais bien à imposer sa propre vision immanente, étriquée et idéologique de l'homme à la société, sa propre vérité ; à faire passer le mensonge pour la vérité, le bien pour le mal, le virtuel pour le réel, et bien entendu la Vérité devient pour lui mensonge, le Bien devient mal, le réel devient virtuel, et son ultime combat est de l'imposer au reste du monde, soit par la séduction, soit par la force ... avec les récalcitrants. Avec le président Macron nous en sommes à la phase de séduction. La seconde phase concernera ceux qui seront demeurés fidèles au Christ et à son enseignement et ne se seront pas laissés égarer (ou séduire). Viendra alors la persécution à proprement parler.
Il surgira des faux messies et des faux prophètes, ils produiront des signes grandioses et des prodiges, au point d'égarer (séduire), si c'était possible, même les élus.
Mt 24: 24
Macron - le président jupitérien - nous dit donc que « l'Eglise doit s'adapter au monde d'aujourd'hui. Je respecte l'Eglise Catholique, elle peut s'exprimer dans le débat publique mais surtout ne pas s'opposer à mes réformes, à la façon dont 'Je' souhaite incarner la vérité. » Contredisez-le et vous finirez par voir apparaître l'antéchrist dans toute sa fureur !
Ce n'est pas autrement que s'exprimait l'antéchrist dans le roman de Michael O'Brien. Et c'est pour cette raison que tant de médias, prêtres et évêques catholiques furent séduits pas cet homme (dans le roman de O'Brien). Ils avaient eux-mêmes renié la Vérité et Dieu avait dès lors permis qu'ils prennent le mensonge pour la vérité et qu'ils tombent dans le piège du séducteur.
Voici à présent ce qu'en dit Constantin Mirabel sur le site https://unpontlance.wixsite.com/cathos-ecolos/ :
Le titre de ce texte [...] ne manquera pas, déjà en le posant, de s'auto disqualifier pour folie dans une époque qui se croit rationnelle, ou de lancer une énième traque de police de la pensée. Mais peut-être éveillera-t-il aussi la curiosité car la folie mystique intéresse à commencer par les esprits dont la dimension spirituelle est la plus refoulée.
Dans son roman Le Maître de la Terre, publié en 1906, et dont la lecture est chaudement recommandée par les papes Benoît XVI et François, Robert Hugh Benson imaginait la venue de cet Antéchrist. Il nous présente cet Antéchrist sous le nom de Felsenburgh. C'est « un homme d'environ trente ou trente-cinq ans. Il a le visage rasé, la taille très droite, les yeux et les sourcils noirs, sous des cheveux entièrement blancs. » S'il prend le pouvoir « M. Felsenburgh n'a même jamais formé un parti. C'est lui en personne, et non pas son groupe, qui a tout conquis. » Le discours de l'Antéchrist possède des traits qui nous rappellent étrangement un autre : il « était d'ailleurs très bref et très simple. Il ne consistait qu'en une annonce rapide du grand fait de la Fraternité universelle, désormais établie ; en des félicitations à tous ceux qui auraient le bonheur de pouvoir assister au déroulement futur des destinées de l'univers, après cet accomplissement définitif du grand effort des siècles ; et, par manière de péroraison, en une exhortation à la louange de cet esprit du Monde qui, maintenant, vient de réaliser son incarnation ». Un personnage du roman note : « un certain nombre de ces courts aphorismes qui étaient l'un des modes d'expression favoris de Felsenburgh. » Et « toutes ses paroles étaient dites lentement, distinctement, d'une voix merveilleusement claire et haute. »
Lire la suite : https://www.pierre-et-les-loups.net/emmanuel-macron-est-il-une-figure-de-l-antechrist-174.html?show=
philippe bis
Messages : 16405 Inscription : 29/04/2017
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Jeu 12 Avr 2018 - 19:35
Valtortiste91 a écrit:
Marc Hassyn a écrit:
...Pour rappel, tous les jours des policiers, des gendarmes, des pompiers, etc. loin d'être tous chrétiens, certains étant même francs-maçons, risquent leur vie pour un idéal de fraternité indépendant de tout dogme religieux.
Cela ce sont des paroles ronflantes, de celles qu'on sort dans les discours ou les nécrologies. Antérieurement on chantait =>MOURIR POUR LA PATRIE EST LE PLUS BEAU DES SORTS<=. L'auteur de cet hymne est d'ailleurs mort dans son lit. Je suis amateur de votre explication : en quoi le geste de Beltrame est-il "républicain" ou "franc-maçon" : affirmations proférées par Macron devant l'assemblée des évêques.
Pour l'affirmation du lien entre son geste et sa conversion au catholicisme, je me fie à ce qu'en a dit sa femme. A vous lire.
Pourvu que Jupiter ne nous provoquent pas la 3 ème guerre mondial , un accident et une escalade est si vite arrivé... "L’État-major de la Marine a confirmé le fait du survol par des avions de chasse russes Su-24 et Su-30 et l’a qualifié d’action dangereuse et inamicale. En outre, les avions étaient armés, souligne le quotidien."
humanlife
Messages : 32841 Inscription : 07/11/2013
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Jeu 12 Avr 2018 - 20:09
Gabriel a écrit:
Spoiler:
Emmanuel Macron est-il une figure de l’Antéchrist ?
Dans une approche mystique, tout dans notre époque annonce la fin des temps, et par conséquent la venue de l'Antéchrist. C'est peu dire que nous baignons, effarés, dans cette « société de l'inversion » décrite dans l'Apocalypse. L'élection Présidentielle en offre une belle et symptomatique illustration.
Réfléchissons à cette approche mystique en effet:
Par l'inversion certains vont suggérer que le pape françois ou emmanuel macron sont des figures de l'antéchrist, et pourquoi pas un nouveau Hitler tant qu'on y est?
Et dans ce cas DAECH c'est quoi dans cette perspective?
boulo
Messages : 21137 Inscription : 25/12/2011
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Ven 13 Avr 2018 - 6:35
La Croix a consacré un dossier spécial à la visite du président Macron aux Bernardins .
Le discours du président y est repris en intégralité , ainsi que , notamment , des notices sur les penseurs chrétiens auxquels le président Macron a fait référence .
Manifestement , la visite ne se voulait pas une relance de la guerre entre francs-maçons et catholiques , au contraire .
La Croix publie maintenant les réactions en sens divers à cette visite .
Valtortiste91
Messages : 5901 Inscription : 15/05/2006
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Ven 13 Avr 2018 - 9:11
Le geste de Beltrame, unanimement salué, s'il est lié à sa conversion (comme l'affirme sa femme et que conforte les évêques) n'est pas un geste exclusivement réservé aux catholiques patentés. Vous l'avez incidemment remarqué. On le retrouve chez d'autres hommes (et femmes), dans d'autres professions (ou situations) sans que cela soit caractérisé par une obédience.
Quand le Christ dit : le Salut vient des juifs, il ne dit pas le Salut EST juif. Il en est de même pour la catholicité qui n'est pas circoncise à l'appartenance formelle de ses membres, mais à la source qui jaillit en son sein et dont ses membres sont dispensateurs.
C'est la doctrine éternelle et officielle de l'Eglise catholique. Une doctrine combattue, ici, en notre temps. J'y reviendrais au final.
Jean-Paul II le rappelait : la doctrine de Dieu se confond avec la loi d'harmonie universelle. S'opposer à l'une est s'opposer à l'autre. L'écologie - et l'histoire - nous apprennent que l'on ne peut s'opposer aux lois d'harmonies universelles sans graves conséquences.
C'est vrai aussi bien pour les pédophiles (prêtres ... ou franc-maçons) que pour Taubira et son marché aux enfants.
Cette loi d'harmonie Divine, contenue dans la Révélation, que l'Eglise catholique, dans son universalité (et non sa seule institution) étend depuis des millénaires, depuis la Génèse, par tout l'univers, suscite chez tous les hommes, qui en possèdent une parcelle, un comportement identique à celui qui animait Beltrame, mais que l'on peut retrouver ailleurs et dans d'autres situations.
Il y a un lien entre l'humanité en progrès et la loi divine éternelle : qu'on le veuille ou non.
Ce n'est pas la "fraternité" qui combat une croix sur une statue ou un bout de foulard sur une tête, qui suscite de tels comportements, mais la vie de l'autre supérieure à la sienne.
Ce n'est pas une "liberté" qui n'est que la revendication d'une jouissance sans entrave, qui incite à ces attitudes, mais le service de l'épanouissement de l'humanité.
Ce n'est pas "la laïcité" qui n'est qu'un sectarisme d'état, mais celle qui favorise la loi du vivre ensemble, qui favorise cet héroïsme.
Mais l'organisation dont vous vous réclamez par votre défense, lutte contre cette loi naturelle en luttant - de fait - contre l'Eglise. Un message interdit d'expression et d'enseignement au nom de ... la liberté ! "Liberté, que de crimes on commet en ton nom", disait le poète !
Ce n'est pas sans conséquences. J'en veux pour exemple que ce que tous constate en France (puisque c'est votre pays) : un parti qui arrive à la tête de l'Etat avec TOUS les pouvoirs qu'il confie à un gouvernement et des piliers d'état de votre obédience, jusqu'à la moelle. Il s'illustre par cette horreur : légaliser, dans les faits, l'achat et la vente d'enfants et finit dans un anéantissement total.
C'est un truisme que de dire que les politiques, les gouvernants, les médias, la justice, la police, ... sont décrédibilisés dans l'opinion. Cet édifice ne tient que par sa facade de formules ronflantes, vides de sens, que vous n'avez pas pu justifier parce qu'elles ne masquent que le vide.
L'Histoire appartient à Dieu, pas "au passé maçonnique" de Beltrame, car on ne chasse pas sans risque Dieu de son histoire : la loi de 1905 précède de dix ans les massacres de Verdun.
Invité Invité
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Sam 14 Avr 2018 - 14:12
Pignon a écrit:
Il est fort probable que comme pour Anders Breivik, l'appartenance d'Arnaud Beltrame à la maçonnerie n'a joué aucun rôle majeur expliquant son geste.
Je suis de votre avis Pignon. Nous faisons tous des gestes parfois sans réfléchir et je pense que ça peut aussi être "instinctif" et que la FM comme la religion n'ont rien à voir là-dedans.
Invité Invité
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Sam 14 Avr 2018 - 17:01
Marc Hassyn a écrit:
On peut être "né" dans le christianisme mais qu'il ne nous "touche pas",
Je suis née dans le christianisme, ce n'est pas ma voie, mais il me touche.
Invité Invité
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Sam 14 Avr 2018 - 17:45
J'ai essayé de mettre un peu d'ordre ici !!
Ce qui concerne la FM et la "conversation" entre Marc Hassyn et Valtortiste, c'est ici :
Je sais que tout n'est pas parfait, mais je n'ai pas envie de tout lire. Alors, si vous avez des revendications, envoyez moi un mp.
Invité Invité
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Sam 14 Avr 2018 - 18:04
Pourquoi Emmanuel Macron rencontre l’Église catholique
Le président de la République Emmanuel Macron est reçu par la Conférence des évêques de France, ce mardi soir au Collège des Bernardins à Paris. L’Église catholique cherche à être plus visible dans son dialogue avec l’État.
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Lun 16 Avr 2018 - 19:08
LES CATHOLIQUES ENGAGÉS DANS LA SOCIÉTÉ, SANS LANGUE DE BUIS
Retour sur la rencontre au Collège des Bernardins avec le Président de la République, et en particulier sur l’engagement des chrétiens dans la société.
Sur le plateau : Samuel Grzybowski, fondateur de l’association Coexister, Louis Manaranche, professeur agrégé d’histoire au collège Stanislas à Paris, Marie-Hélène Lafage, vice-présidente des Altercathos,et Emile Duport, porte-parole du mouvement des Survivants dialoguent avec Mgr Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris.
Nathan2
Messages : 1450 Inscription : 06/08/2014
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mar 17 Avr 2018 - 21:33
Le triple don demandé par Macron aux Evèques me fait penser à l'épisode de la Triple Donnation. À mon avis c'est intentionnel parce que Jeanne d'Arc est une des références de Macron.
Pour Pignon : concernant Breivick son appartenance à la fm(ce que j'apprends) a eu un rôle important, parce que le Ciel est intervenu pour apporter une lueur d'espoir face à ce dechainement de l'enfer. Regarder les victoires au Tour de France l'année de l'attaque pour connaître cete intervention.
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Mar 17 Avr 2018 - 22:04
Nathan2 a écrit:
Pour Pignon : concernant Breivick son appartenance à la fm(ce que j'apprends) a eu un rôle important, parce que le Ciel est intervenu pour apporter une lueur d'espoir face à ce dechainement de l'enfer. Regarder les victoires au Tour de France l'année de l'attaque pour connaître cete intervention.
Cher Nathan, peux-tu développer ta pensée ? Je crains ne pas saisir le sens exact.
Nathan2
Messages : 1450 Inscription : 06/08/2014
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron Jeu 19 Avr 2018 - 16:03
L'ete de l'attentat deux coureurs norvegiens gagnent une etape du tour, l'un à Lourdes l'autre à Lisieux, c'est un signe fort du Ciel, en reponse a l'atttaque de Breivick, qui a donc donné un signe fort de l'enfer. Si c'etait juste l'acte d'un desequilibré le Çiel ne serait pas intervenu à ce point.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron
Les évêques de France recoivent le Président Emmanuel Macron