Gaudium et Spes, 50 ans après la Constitution conciliaire
2015-11-05 Radio Vatican
À Rome, le Conseil pontifical Justice et Paix commémore ces jours-ci le cinquantenaire de la Constitution conciliaire Gaudium et Spes (les joies et les espoirs) sur l’Église dans le monde de ce temps.
Cette constitution pastorale a été promulguée par le Pape Paul VI le 8 décembre 1965, le dernier jour du Concile Vatican II. Elle avait été approuvée la veille par 2309 avis favorables contre 75 avis contraires et 7 bulletins nuls. Le texte précise la position de l’Église et des chrétiens dans le monde.
Le contexte historique de sa promulgation a été évoqué jeudi 5 novembre au cours d’une session solennelle en présence de témoins du Concile. La célébration inaugurale s’est achevée par un passage de témoin symbolique à des jeunes venus de tous les continents. Les travaux devaient ensuite se concentrer sur l’actualité et l’héritage des contenus de Gaudium et Spes avec la participation d’experts de différentes nationalités.
Les Centres d’études sur la Doctrine sociale de l’Église ont été invités à présenter des contributions sur l’impact de ce document conciliaire sur la vie de l’Église et sur les sociétés. Parmi les thèmes abordés figurent la dignité humaine, la recherche d’un nouveau modèle économique, le défi des migrations, l’impact des nouvelles technologies sur le rapport entre Évangile et culture, le leadership politique.
Gaudium et Spes entend en effet partir des réalités accessibles à tous, croyants et incroyants ; son dessein est de les interpréter à la lumière de l’Évangile. Lumen Gentium, autre célèbre constitution conciliaire, dogmatique et doctrinale, avait dit la nature de l’Église, son aspect intérieur, sa mission surnaturelle ; Gaudium et Spes définit les rapport de l’Église et du monde, son aspect extérieur et ses relations avec les hommes.
On a reproché à Gaudium et Spes d’être exagérément optimiste et de sembler parfois oublier le péché originel. Les critiques n’ont pas été ménagées. Mais le Concile Vatican II voulait répondre aux questions que se posent les hommes dans les mutations du monde présent. Au moment de la convocation officielle du Concile, Jean XXIII avait fait allusion aux signes des temps. Et Paul VI s’est inséré dans ce mouvement de confiance et de sympathie pour l’homme et le monde.
L’Église n’est pas en face de la société; elle est dans le monde auquel elle est envoyée. Intimement solidaires du genre humain, les chrétiens doivent donc chercher la vérité et la solution juste de tant de problèmes moraux que soulèvent aussi bien la vie privée que la vie sociale.