Crains les indifférentsLa Tour Eiffel aux couleurs turques…mardi 22 sep 2009
Pendant des années, les étudiants en droit parisiens ont pu lire, en exergue du journal de leur corporation, cette forte et belle pensée :
"Ne crains pas tes ennemis : au plus ils pourraient te tuer.
Ne crains pas tes amis : au plus ils pourraient te trahir.
Crains les indifférents, ils ne tuent ni ne trahissent, mais c'est par leur consentement silencieux que les traîtres et les assassins vivent sur cette terre."
Cette citation se voyait attribuée à un auteur probablement russe nommé Boris Yasinski. Aucun d'entre nous ne savait sans doute de qui il pouvait bien s'agir. L'autorité de l'apophtegme ne nous en impressionnait que plus. J'éprouve aujourd'hui encore quelque soupçon quant à l'auteur réel de cette invention, mais en définitive je ne l'en admire que plus : oui nous devons craindre plus que toute l'indifférence, la mise à égalité de la victime et du bourreau. À ce métier hélas une partie non négligeable des dirigeants occidentaux excelle.
Je me souviens ainsi des premiers débats du parlement européen élu pour la première fois en 1979 au suffrage universel à propos du sort subi par les Arméniens en 1915. Parler de génocide semblait alors scandaleux aux meilleurs esprits. Mme Veil, cette autorité morale "incontestable" s'exprima d'ailleurs d'une façon si dure qu'on ne saurait le rapporter désormais.
Aujourd'hui, à moins de 30 ans de distance, tout a changé. J'en viens presque même à regretter qu'il s'agisse, en France d'une obligation légale, sanctionnée par une loi mémorielle, parce que la sincérité en devient suspecte.
Cette énorme évolution n'enrichit guère la pauvre et montagnarde Arménie indépendante . Elle oblige au moins sa puissante voisine à certains ménagements, de pure façade d'ailleurs. Mais elle ne doit rien, aux interventions bienveillantes des grandes consciences : elle doit tout à la mobilisation opiniâtre d'une communauté fidèle.
Au moment où nous écrivons ces lignes une offensive étonnante se développe discrètement pour faire avancer la candidature de la Turquie à l'Union européenne. Nous pouvions le savoir, et nous l'écrivions, à la veille du scrutin de juin tendant à désigner les représentants au parlement de Strasbourg des 27 nations que les plus utopiques des fédéralistes voudraient fondre en un seul peuple. Depuis les choses se sont confirmées en Turquie même au point de prendre un tour dangereux pour le gouvernement actuel d'Ankara. Dans la nuit du 26 au 27 juin, l'assemblée nationale unique de ce pays décidait de soutenir l'offensive du premier ministre en faveur de réformes destinées à permettre, au moins en apparence, cette adhésion.
Parallèlement chez nous on a mis en place une "saison de la Turquie en France", laquelle durera non pas les 3 mois ordinaires d'une pauvre petite saison de nos climats mais neuf mois, de juillet à mars, le temps sans doute d'accoucher d'un changement cosmétique de l'opinion de nos concitoyens.
Au Grand Palais une exposition "de Byzance à Istanbul" prétend évidemment annexer à celle de la république kémaliste l'Histoire de la vieille cité, déjà traîtreusement pillée au XIIIe siècle par les occidentaux, puis abandonnée par l'Europe à sa défense solitaire et sans espoir face aux conquérants ottomans au milieu du XVe siècle.
À Marseille, en juillet, on a imaginé d'invoquer les antiques fondateurs de cette ville, ces Phocéens d'Asie mineure, en les faisant venir de l'État qui occupe, actuellement et géographiquement, depuis 1922, leur territoire d'origine, au mépris de la mémoire des Provençaux. Quelle fête. Oubiés les Grecs Protis et Gyptis, oublié le Romain Marius : les nouveaux fondateurs sont supposés Turcs, Turcs bientôt les nouveaux conquérants.
Il me semble dès lors utile de compléter l'information des visiteurs et des curieux par l'évocation d'un processus plus actuel. Il se situait au cours XXe siècle, en l'an de grâce 1922. Il vit le passage de l'ancienne Smyrne, grecque depuis 3 000 ans, à la nouvelle "Izmir" des brochures touristiques.
Voici comment un témoin français, René Puaux ressortissant d'un pays alors turcophile relatait l'événement sous le titre La Mort de Smyrne. (2(1)
Commençons par les paroles des rescapés qui résument assez bien l'affaire : "Nous avons une très grande confiance dans les Européens, leurs bateaux de guerre étaient près de nous sur nos rivages. Nous ne pouvions pas nous figurer que ces Européens laisseraient ces barbares faire ce qu’ils ont fait. Mais la catastrophe de Smyrne est sur l’entière responsabilité de l’armée turque sous le commandement de Mustapha Kemal”.
Citons :
"L’immensité du sinistre de Smyrne aurait pu être sinon évitée, du moins diminuée sans l’intervention d’un double facteur d’illusion : la confiance des puissances dans les Turcs et la confiance des Chrétiens d’Orient dans les puissances.
Les alliés, ignorant de la mentalité turque, ne croyaient pas les vainqueurs capables de monstruosités et traitaient de pessimistes pusillanimes ceux qui les avertissaient du danger.
Cependant, l’humanité a su créer des limites en interdisant le rapt des femmes et le pillage des propriétés privées.
Mais, les Turcs sont de quelques siècles en retard. Ce qu’ils ont fait à Smyrne en est la preuve lamentable.
Ils ont ajouté une page sanglante à une histoire déjà riche de semblables forfaits.
L’entrée des Turcs à Smyrne
Le samedi 9 septembre 1922, entre 10 et 11 heures, la cavalerie turque entre à Smyrne. Beaucoup de cavaliers portaient des rameaux d’olivier en criant “korma” (n’ayez pas peur). C’est la tactique adoptée par les Turcs avant le massacre. Le massacre débuta dans le quartier arménien, suivi du massacre des Grecs. Le dimanche 10 septembre, entre 16 et 17 heures, les Turcs ont capturé Mgr Chrysostomos, archevêque métropolitain de Smyrne.
Ils l’ont traîné dans la rue et la foule en délire se précipita sur lui. On le saisit par la barbe et on lui arracha les yeux avec un couteau. On déchira ses habits, on piétina son bonnet ecclésiastique et, assommé de coups de poing et de pied, le visage ensanglanté par le sang qui coulait de ses yeux crevés, on le conduisit à Tschemenoli, le quartier turc proprement dit. Là, il subit les pires supplices. Il fut mis en pièces, aux cris de “kiopein partsassi” (le chien, déchirez-le !). Parmi ses bourreaux se trouvaient des enfants."
Telle fut la triste fin de Mgr Chrysostomos.
On ne peut décrire la totalité des massacres mais on donnera encore le témoignage du curé de Mensinli. Citons son récit :
"Les Turcs m’avaient fait prisonnier et m’ont conduit dans l’église. Là, je fus le témoin d’une scène horrible. En ce lieu, se trouvait étendu le corps d’une jeune fille que je connaissais, Evlambie, qui avait été violée, comme on le voyait, et qui portait des blessures de baïonnette à la poitrine. Devant l’iconostase, se trouvait le corps d’une autre jeune fille, d’environ 15 ans, qui avait subi le même sort. Je n’ai pas pu la reconnaître car sa tête était enflée ».
Les Turcs, au lieu de s’émouvoir à ce spectacle, disaient avec mépris « Que font ton Christ et ta Panaghia, que tu évoquais en route ? Comment n’ont-ils pas porté secours à ces filles ?» L’église avait été pillée et saccagée. Les images saintes gisaient à terre, lacérées".
L’horrible massacre ne suffisait pas aux Turcs et ils ont incendié Smyrne, le mercredi 13 septembre 1922. Cet incendie dura jusqu’au 16 septembre. Alors commença l’exode : beaucoup de Smyrniotes débarqueront en France.
On doit cependant rappeler qu'au moment de ces faits, dans le port de Smyrne, se trouvaient 28 navires de guerre, 3 américains et les autres européens. Pendant les 5 jours durant lesquels Smyrne brûlait, ils ont consacré leurs efforts à réaliser de très poignantes photos des immeubles incendiés sur le port.
Sur une population de 2 000 000 d'habitants de Smyrne et de son territoire, on évalue les pertes à 850 000 personnes au moins. Il ne s'agissait il est vrai que de chrétiens, des Grecs et des Arméniens.
Ceci s'inscrit dans la longue liste des massacres ou des génocides commis par les vaillants soldats turcs sur des populations civiles depuis la révolution jeune-turque de 1909, qui donne le signal d'une étape nouvelle dans le traitement d'une question à laquelle déjà le sultan Abdülhamid II avait commencé à donner d'inquiétantes réponses dès 1895 en écrasant dans le sang l'agitation de l'automne 1894, dans les provinces à forte population chrétienne. Cette répression s'appuyait sur le recrutement d'une milice appelée "hamidienne" du nom de règne du padichah. Celle-ci était recrutée dans les bas-fonds de Diyarbékir parmi les fanatiques kurdes. Un tel processus constitue la transition historique entre les massacres à l'ancienne et les génocides totalitaires modernes, qui allaient s'épanouir au cours du XXe siècle.
Le génocide des Arméniens proprement dit, principalement en 1915, inscrivit au tableau de chasse entre 1,5 millions et 2 millions de morts, testament authentique de l'État ottoman dont le grand pays laïc "ami", membre de l'OTAN, allié de l'occident, et candidat à l'Europe revendique l'héritage.
L'éradication des populations grecques d'Asie mineure, principalement en 1922, à Smyrne mais aussi dans l'éphémère "république du Pont", a fait un nombre pratiquement équivalent de victimes. On soulignera au besoin que cette élimination a continué jusqu'en 1955, année qui a vu le dernier reliquat significatif de population grecque chassé de Constantinople par de nouveaux pogroms encouragés par les pouvoirs publics.
N'omettons jamais le massacre des "Assyro-Chaldéens", ceux que l'on appelle à tort "nestoriens", entre 600 000 et 800 000 morts au total, à partir de 1909. Ces populations chrétiennes rurales concentrées dans leurs régions refuges du Tour-Abdin, un nom qui veut dire "la montagne des serviteurs de Dieu" en raison de ses monastères, et de l'Hakkari, ont suivi le sort de leurs voisins arméniens dès 1894-1896 à hauteur d'environ 275 000 morts au cours de ces seuls massacres de 1915.
Signalons enfin la liquidation des communautés "syriaques" ou "jacobites", en nombre à peu près équivalent, autour de 600 000 victimes dans le sud. Le processus de massacre et d'émigration a continué après que la France ait abandonné à ses bourreaux le sandjak syrien d'Alexandrette en 1939 (2), devenu province du "Hatay".
Au total plus de 4 millions de morts.
Certes notre pays ne compte pas exclusivement que des indifférents. L'illumination de la Tour Eiffel aux couleurs de la Turquie, écœurant privilège dont la saison du Brésil et celle de l'Arménie n'ont pas bénéficié, a provoqué quelques petits remous en ce mois de septembre.
Faisons-nous un devoir d'évoquer à titre d'exemple, une lettre adressée à M. Sarkozy, président de la République française, élu en 2007, rappelons-le, sur la base de la promesse qu'il s'opposerait à la candidature d'Ankara.
Objet : Illumination de la Tour Eiffel aux couleurs de la Turquie
Monsieur Le Président,
Je prends la liberté de vous écrire car mon étonnement concernant la décision prise d’illuminer la Tour Eiffel aux couleurs de la Turquie n’a d’égal que mon ressentiment. Or je sais combien il vous tient à cœur de répondre aux préoccupations des Français.
Outre la pétition ci-jointe à laquelle j’adhère pleinement, je tiens à ajouter un certain nombre de remarques.
Vous avez maintes fois affirmé et encore très récemment lors des élections européennes, votre opposition à l’adhésion de la Turquie -tant que ce pays ne respecterait pas pleinement les Droits de l’Homme et parce que la Turquie dont plus de 95% du territoire est en Asie Mineure n’a pas vocation à être intégrée à l’Europe.
Était-il donc nécessaire pour prouver à ce pays combien la France est turcophile de lui offrir, sur un plateau d’argent, ce symbole international de la France qu’est la Tour Eiffel ?
Brader un symbole national n’est pas anodin. Les Français s’en souviendront.
Depuis la parution dans la presse de l’annonce de cette manifestation, j’ai mené une enquête auprès de 152 personnes de nationalités diverses mais essentiellement auprès de Français, j’ai choisi des catégories socioprofessionnelles très différentes.
La question posée était :
Que pensez-vous de l’illumination de la Tour Eiffel aux couleurs de la Turquie dans le cadre de la saison de la Turquie en France :
Êtes-vous favorable à cette illumination, Y êtes-vous indifférent, Êtes – vous contre ?
Les résultats ont été quasi unanimes à l’exception de 6 personnes qui se sont déclarées sans opinion, les 146 autres se sont déclarées : « outrées, choquées », d’aucunes ont qualifié cette manifestation de « déni des positions de la France » pour d’autres « un acte de lâcheté » etc. En effet, le choix de la Tour Eiffel a été vivement ressenti !
Toute cette affaire m’a rappelé un entretien radiophonique sur “France Culture”, entre Yves Ternon et un journaliste turc, sur les rapports entre la Turquie et l’Europe - il y a environ 20 ans de cela.
Dans cet entretien le journaliste avait déclaré (je cite de mémoire) « Les armées turques à la conquête de l’Europe ont été arrêtées à Vienne sous l’empire ottoman, maintenant, plus rien ne peut nous arrêter, nous entrerons en Europe et la conquérons d’une autre façon. Nous utiliserons d’autres moyens ».
Voir la Tour Eiffel illuminée aux couleurs de la Turquie n’est-ce pas déjà là une belle victoire ?
Plus que le poids des mots, j’imagine déjà la une des journaux turcs avec une telle photo !
Bien sûr, le monde entier continuera à se délecter des croissants, ces viennoiseries symbole de la victoire de l’empire austro-hongrois sur l’armée turque mais il se délectera tout en faisant des gorges chaudes de la soumission de la France considérée souvent comme arrogante.
Monsieur le Président,
L’indéniable talent diplomatique de la Turquie, sa force économique, son rôle stratégique pour les Etats-Unis doivent-ils nous pousser à oublier nos symboles et nos valeurs au nom de la realpolitik ?
Je vous demande donc respectueusement de reconsidérer l’utilité d’une telle manifestation qui est néfaste pour l’image de la France et blesse les Français.
En effet, je ne peux croire, Monsieur le Président, que la décision prise d’illuminer la Tour Eiffel soit de votre fait ; par contre, il est en votre pouvoir d’arrêter ce processus jugé humiliant. Cet acte courageux rassurerait les Français sur le fait que l’image de la France compte avant toute chose pour vous et votre gouvernement.
Je vous prie d’agréer, Monsieur Le Président, l’expression de ma haute et respectueuse considération.
Cette lettre évidemment a fait le bonheur de sites internets comme "Diaspora grecque" ou "nouvelles d'Arménie" qui la reproduisent (3). S'agissant des Grecs, n'omettons pas de rappeler les circonstances présentes. La protestation s'inscrit à son tour dans un certain contexte électoral puisque le gouvernement conservateur "de droite", et plus généralement depuis 1999 la diplomatie grecque officielle, et même depuis 2007 le gouvernement chypriote "de gauche", sans même parler de la douloureuse question du patriarcat, font tous semblant de croire à la "marche européenne de la Turquie", mot d'ordre imposé par des considérations supranationales à la classe politique locale.
On aimerait donc qu'elle rencontre l'intérêt du contribuable français et parisien et voici donc le texte d'une pétition "contre l'illumination de la Tour Eiffel aux couleurs de la Turquie" qui avait circulé pour tenter d'enrayer le scandale :
À l'occasion de la Saison de la Turquie en France (1er juillet 2009 jusqu'à fin mars 2010), la Tour Eiffel sera illuminée aux couleurs de la Turquie au début du mois d'octobre.
L'année du Brésil et l'Année de l'Arménie n'ont pas eu ce privilège...Alors pourquoi le gouvernement a-t-il décidé d’accorder cette faveur à l'Année de la Turquie ?
La France, traditionnellement attachée au respect et à la défense des Droits de l’Homme dans le monde, aurait-elle perdu ses valeurs avec cette promotion démesurée d’un État profondément négationniste ?
Doit-on rappeler au gouvernement que les autorités turques nient leur responsabilité dans la préparation et l’exécution de plusieurs crimes contre l’humanité au début du XXe siècle ?
Le génocide Arménien… 1 500 000 morts
Le génocide des Grecs Pontiques et de Smyrne… 1 500 000 morts
Le génocide Assyro-Chaldéen… 750 000 morts
Le génocide Araméen… 600 000 morts A-t-on oublié que la Turquie refuse de reconnaître Chypre, état membre de l’Union Européenne qu’elle occupe par ailleurs depuis 1974 en totale illégalité au regard du Droit International ? Nous demandons au gouvernement de reconsidérer cette décision et d’annuler l’organisation de cet évènement qui nuirait à l’image de la France.
Et voici une des réponses envoyée par la ville de Paris aux responsables de cette pétition
Monsieur,
Votre message électronique nous est bien parvenu, et nous vous en remercions.
Je vous informe que l'illumination de la Tour Eiffel aux couleurs turques ne résulte pas d'une initiative de la Ville de Paris, mais d'une réponse à une demande de la France et de la Turquie, dans le cadre de la Saison culturelle turque, conjointement décidée et co-organisée par les deux États.
Paris participe à cette saison culturelle, notamment en renforçant ses liens culturels et institutionnels avec Istanbul.
Je rappelle qu'il fut procédé à l'illumination de la Tour Eiffel aux couleurs de la Chine en janvier 2004, à l'occasion de l'année de la Chine en France.
Cordialement.
Si vous désirez nous contacter à nouveau ou bien exprimer une opinion, veuillez utiliser les formulaires du site internet de la ville de paris, http://www.paris.fr, à la rubrique "Contacts".
Nous devons souligner que Paris participe à cette saison culturelle, notamment en renforçant ses liens culturels et institutionnels avec Istanbul."
On pourrait évidemment rappeler aussi à la mairie de Paris qu'Istanbul n'est pas représentative de la Turquie, et que la capitale de la Turquie est Ankara, en Anatolie, et que les liens culturels et institutionnels se lient avec cette capitale.
Certains se demandent peut-être s'il ne faudrait pas effacer tout ce qu’a fait la Turquie dans le passé et repartir vers l'avenir sur des bases saines.
Voila ce que répondent à ce sujet les représentants des victimes :
1° Certains évènements ne peuvent, en aucun cas, ne doivent pas, par respect pour les morts, être "oubliés". Pourquoi l'État turc ferait-il exception à cette règle ?
2° Le pardon est possible à condition d'être demandé
3° L'impunité totale par rapport au passé permet de le recommencer encore à l’heure actuelle.
Responsable de nombreux crimes passés l'État turc continue ainsi les provocations dans bien des domaines.
Sans haine nous devons exiger, avant toute acceptation de légitimité de la procédure d'adhésion, entièrement illégitime actuellement à nos yeux car contraire à la volonté des peuples, que l'État turc reconnaisse ses erreurs passées et respecte enfin le Droit.
Nous devons donc rappeler aussi que le Conseil européen des chefs d'État et de gouvernement se réunira au mois de décembre et que le droit de veto existe.
Apostilles
1. in La Revue des Balkans, 1922 puis dans un livre “Les derniers jours de Smyrne”
2. http://diaspora-grecque.com et http://www.armenews.com
3. voir L'Insolent du 23 août
Cliquez ici pour lire le site
http://lumiere101.com/2009/09/22/crains-les-indifferents/
Pour écouter :http://www.box.net/shared/static/52lmzsjo62.mp3
(
via Zwickar - Uncle - LV
)
Illumination de la Tour Eiffel aux couleurs de la TurquiePar Ishtar le 29 août 2009
La Turquie, invitée d’honneur de la France
Lancée le 30 juin au ministère de la Culture et de la communication en présence de Frédéric Mitterrand et de Ertugrul Günay, respectivement ministres de la Culture en France et en Turquie, la Saison de la Turquie en France (1er juillet 2009 jusqu’à fin mars 2010) est désormais sur les rails.Un avant-goût de ce qui attend la France en prévision de l’adhésion effective de la Turquie à l’Europe. Car comment interpréter la profusion de programmes grandioses dédiés à la culture turque autrement que comme un acquiescement non dissimulé à son entrée dans l’Union Européenne?
Et c’est à l’occasion de cette Saison de la Turquie en France que la Tour Eiffel sera illuminée aux couleurs de la Turquie, au début du mois d’octobre.
C’est bien cela : la Tour Eiffel arborera l’étoile et le croissant blancs sur fond rouge du drapeau turc. La Turquie aura, de fait, un pied en Europe.
C’est la mairie de Paris qui lui déroule le tapis rouge. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture, agrée et donne sa bénédiction à un tel sacrilège.
La question de l’adhésion de la Turquie à l’Europe n’est pas tranchée. Cependant, celle de la Turquie en France est en bonne voie : jusqu’au 31 mars 2010, ce sont pas moins 400 événements culturels qui sont programmés, sous l’égide du Ministère des Affaires étrangères et des Ministères de la Culture français et turc.
Cependant, des voix se font entendre ici et là pour protester contre la profanation de la Tour Eiffel par les attributs islamo-turcs. D’abord, une action SITA, à laquelle nous vous proposons de participer. Ensuite, il nous faut signaler l’initiative de militants arméniens qui lancent eux aussi une “Campagne contre la Tour Eiffel aux couleurs du drapeau turc“.
Pour participer à l’action SITA : NON au croissant islamique turc sur la Tour Eiffel, cliquez
ici.
http://www.bivouac-id.com/2009/08/29/illimunation-de-la-tour-eiffel-aux-couleurs-de-la-turquie/