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 Le meurtre est-il devenu acceptable dans certaines circonstances ?

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MessageSujet: Le meurtre est-il devenu acceptable dans certaines circonstances ?   Le meurtre est-il devenu acceptable dans certaines circonstances ? EmptyVen 18 Fév 2011 - 17:26

Citation :
Robert Latimer se confie à Anne-Marie Dussault
Mise à jour le vendredi 18 février 2011 à 8 h 50

Dans une entrevue exclusive à Radio-Canada, Robert Latimer maintient qu'il a pris la bonne décision en mettant fin aux jours de sa fille de 12 ans, lourdement handicapée, il y a 17 ans.

C'est la première fois qu'il s'exprime publiquement depuis l'obtention de sa libération conditionnelle totale, en décembre dernier.

Aujourd'hui âgé de 57 ans, Robert Latimer a été condamné pour meurtre au second degré pour avoir empoisonné sa fille, Tracy, au monoxyde de carbone. Il a toujours affirmé qu'il avait agi par amour et par compassion envers sa fille.

« C'était difficile, mais ce n'était pas triste », a dit l'ancien fermier de la Saskatchewan en expliquant son geste, qui, à l'époque, avait soulevé un débat au pays. « C'est quelque chose qui devait arriver, selon moi. Les opinions divergent à ce sujet », a-t-il confié à la journaliste Anne-Marie Dussault.

C'était la bonne chose à faire.
Elle en avait assez. C'était fini.
— Robert Latimer


Robert Latimer explique ce que sa fille, qui ne pouvait ni parler, ni marcher, ni se nourrir, a dû traverser : « C'est une torture. Tracy avait subi beaucoup d'épreuves, des opérations au dos et des tiges dans la colonne. »

Après deux procès, des appels successifs jusqu'en Cour suprême et des années de prison, il est toujours aussi en colère contre le système judiciaire et ceux qui osent condamner son geste.

« On m'a accordé plus d'attention qu'à Karla Homolka », déplore-t-il, constatant que l'ex-conjointe de Paul Bernardo, condamnée pour son rôle dans le viol et le meurtre de deux adolescentes ontariennes, s'en est mieux tirée que lui.

[Karla Homolka] est libre maintenant. Moi, j'ai une peine d'emprisonnement à vie et mes déplacements sont restreints à un rayon de 50 milles.
— Robert Latimer


Même s'il assure ne pas mener une croisade pour l'euthanasie, Robert Latimer applaudit le débat sur lequel se penche le Québec avec sa Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité.

On n'en fera jamais assez pour clouer le bec à ceux qui brandissent leur rectitude morale et leur image, ceux qui se moquent de ce que vit la personne.
— Robert Latimer


http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2011/02/17/001-latimer-robert-entrevue.shtml#commentaires

Non seulement il ne regrette pas d'avoir tué sa fille mais certains le félicient (voir les commentaires en bas de l'article) ! Le meurtre est-il devenu acceptable dans certaines circonstances ? Moi, je crois qu'on n'a pas le droit de tuer quelqu'un, même "par compassion". Comme si certaines vies ne valaient pas la peine d'être vécues... Les personnes handicapées ont besoin de soins et d'amour, c'est cela, je crois, la vraie compassion. Mais quand l'homme s'érige en juge suprême du bien et du mal, il devient un monstre:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_Aktion_T4
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julia

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Messages : 3743
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MessageSujet: Re: Le meurtre est-il devenu acceptable dans certaines circonstances ?   Le meurtre est-il devenu acceptable dans certaines circonstances ? EmptyVen 18 Fév 2011 - 19:29

Non, nul n'a le droit de décider de vie ou de mort sur qq'un, c'est certain.

Le problème avec ce monde païen, c'est que personne ne pense qu'on peut faire bp pour soulager les malades : prier, jeûner, faire dire des messes, faire des pélerinages, groupes de prières et d'intercessions, chanter des cantiques, que sais-je !!

Le croyant dispose d'une véritable artillerie lourde pour soutenir et soulager les personnes en grande souffrance.

Mais voilà : le monde (et même certaines personnes soi-disant chrétiennes, mais dont la foi est moribonde) vous rirons au nez et n'aurons pas même l'idée de dire un petit chapelet pour leurs bien-aimés dans la peine et la maladie !!

Alors dans ces temps de désert spirituel, que fait-on ? on tue, voilà.

Cela dit, et dans le cas que vous citez plus haut, je pense aussi qu'une des dérives de l'appareil médical est aussi l'acharnement thérapeutique, qui est un désastre également (le patient devient un cobbaye)

Notre bon Pape Jean-Paull II avait lui-même demandé à ce qu'on le laisse mourir en paix et que l'on ne s'acharne pas sur lui.

L'heure de Dieu, c'est la bonne heure :sts:
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MessageSujet: Re: Le meurtre est-il devenu acceptable dans certaines circonstances ?   Le meurtre est-il devenu acceptable dans certaines circonstances ? EmptyVen 18 Fév 2011 - 20:21

Rien qu'à lire certains commentaires en réaction de l'article, on peut se demander dans quelle société on est rendus:

Citation :
Envoyé par Chris X
18 février 2011 à 11 h 04 HNE

Robert Latimer aimait de toute évidence sa fille.

Il s'en est toujours occupé, ne la jamais "dumper" dans une institution comme beaucoup aurait fait.

De plus cette homme, a toujours été honnête, il a tout raconté à la police sans rien cacher. Il aimait mieux risquer la prison que laisser sa fille souffrir, son amour pour sa fille était plus grand.

Il a aussi toujours continuer à clamer haut et fort ses convictions même si cela pouvait retarder sa libération conditionelle.

Cette homme a toute mon admiration et mon respect.

Si il n'y avait sur cette terre, que des gens comme lui, nous viverions dans une bien meilleur société...

Comme en Allemagne sous le IIIe Reich, je suppose ? Shocked

Concernant Jean Paul II, il est bon de relire ce qu'il a écrit au sujet de l'euthanasie dans Evangelium Vitae:

"« C'est moi qui fais mourir et qui fais vivre » (Dt 32, 39): le drame de l'euthanasie

64. Au terme de l'existence, l'homme se trouve placé en face du mystère de la mort. En raison des progrès de la médecine et dans un contexte culturel souvent fermé à la transcendance, l'expérience de la mort présente actuellement certains aspects nouveaux. En effet, lorsque prévaut la tendance à n'apprécier la vie que dans la mesure où elle apporte du plaisir et du bien-être, la souffrance apparaît comme un échec insupportable dont il faut se libérer à tout prix. La mort, tenue pour « absurde » si elle interrompt soudainement une vie encore ouverte à un avenir riche d'expériences intéressantes à faire, devient au contraire une « libération revendiquée » quand l'existence est considérée comme dépourvue de sens dès lors qu'elle est plongée dans la douleur et inexorablement vouée à des souffrances de plus en plus aiguës.

En outre, en refusant ou en oubliant son rapport fondamental avec Dieu, l'homme pense être pour lui-même critère et norme, et il estime aussi avoir le droit de demander à la société de lui garantir la possibilité et les moyens de décider de sa vie dans une pleine et totale autonomie. C'est en particulier l'homme des pays développés qui se comporte ainsi; il se sent porté à cette attitude par les progrès constants de la médecine et de ses techniques toujours plus avancées. Par des procédés et des machines extrêmement sophistiqués, la science et la pratique médicales sont maintenant en mesure non seulement de résoudre des cas auparavant insolubles et d'alléger ou d'éliminer la douleur, mais encore de maintenir et de prolonger la vie jusque dans des cas d'extrême faiblesse, de réanimer artificiellement des personnes dont les fonctions biologiques élémentaires ont été atteintes par suite de traumatismes soudains et d'intervenir pour rendre disponibles des organes en vue de leur transplantation.

Dans ce contexte, la tentation de l'euthanasie se fait toujours plus forte, c'est-à-dire la tentation de se rendre maître de la mort en la provoquant par anticipation et en mettant fin ainsi « en douceur » à sa propre vie ou à la vie d'autrui. Cette attitude, qui pourrait paraître logique et humaine, se révèle en réalité absurde et inhumaine, si on la considère dans toute sa profondeur. Nous sommes là devant l'un des symptômes les plus alarmants de la « culture de mort », laquelle progresse surtout dans les sociétés du bien-être, caractérisées par une mentalité utilitariste qui fait apparaître très lourd et insupportable le nombre croissant des personnes âgées et diminuées. Celles-ci sont très souvent séparées de leur famille et de la société, qui s'organisent presque exclusivement en fonction de critères d'efficacité productive, selon lesquels une incapacité irréversible prive une vie de toute valeur.

65. Pour porter un jugement moral correct sur l'euthanasie, il faut avant tout la définir clairement. Par euthanasie au sens strict, on doit entendre une action ou une omission qui, de soi et dans l'intention, donne la mort afin de supprimer ainsi toute douleur. « L'euthanasie se situe donc au niveau des intentions et à celui des procédés employés ». 76

Il faut distinguer de l'euthanasie la décision de renoncer à ce qu'on appelle l'« acharnement thérapeutique », c'est-à-dire à certaines interventions médicales qui ne conviennent plus à la situation réelle du malade, parce qu'elles sont désormais disproportionnées par rapport aux résultats que l'on pourrait espérer ou encore parce qu'elles sont trop lourdes pour lui et pour sa famille. Dans ces situations, lorsque la mort s'annonce imminente et inévitable, on peut en conscience « renoncer à des traitements qui ne procureraient qu'un sursis précaire et pénible de la vie, sans interrompre pourtant les soins normaux dus au malade en pareil cas ». 77 Il est certain que l'obligation morale de se soigner et de se faire soigner existe, mais cette obligation doit être confrontée aux situations concrètes; c'est-à-dire qu'il faut déterminer si les moyens thérapeutiques dont on dispose sont objectivement en proportion avec les perspectives d'amélioration. Le renoncement à des moyens extraordinaires ou disproportionnés n'est pas équivalent au suicide ou à l'euthanasie; il traduit plutôt l'acceptation de la condition humaine devant la mort. 78

Dans la médecine moderne, ce qu'on appelle les « soins palliatifs » prend une particulière importance; ces soins sont destinés à rendre la souffrance plus supportable dans la phase finale de la maladie et à rendre possible en même temps pour le patient un accompagnement humain approprié. Dans ce cadre se situe, entre autres, le problème de la licéité du recours aux divers types d'analgésiques et de sédatifs pour soulager la douleur du malade, lorsque leur usage comporte le risque d'abréger sa vie. De fait, si l'on peut juger digne d'éloge la personne qui accepte volontairement de souffrir en renonçant à des interventions anti-douleur pour garder toute sa lucidité et, si elle est croyante, pour participer de manière consciente à la Passion du Seigneur, un tel comportement « héroïque » ne peut être considéré comme un devoir pour tous. Pie XII avait déjà déclaré qu'il est licite de supprimer la douleur au moyen de narcotiques, même avec pour effet d'amoindrir la conscience et d'abréger la vie, « s'il n'existe pas d'autres moyens, et si, dans les circonstances données, cela n'empêche pas l'accomplissement d'autres devoirs religieux et moraux ». 79 Dans ce cas, en effet, la mort n'est pas voulue ou recherchée, bien que pour des motifs raisonnables on en courre le risque: on veut simplement atténuer la douleur de manière efficace en recourant aux analgésiques dont la médecine permet de disposer. Toutefois, « il ne faut pas, sans raisons graves, priver le mourant de la conscience de soi »: 80 à l'approche de la mort, les hommes doivent être en mesure de pouvoir satisfaire à leurs obligations morales et familiales, et ils doivent surtout pouvoir se préparer en pleine conscience à leur rencontre définitive avec Dieu.

Ces distinctions étant faites, en conformité avec le Magistère de mes Prédécesseurs 81 et en communion avec les Evêques de l'Eglise catholique, je confirme que l'euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d'une personne humaine. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite; elle est transmise par la Tradition de l'Eglise et enseignée par le Magistère ordinaire et universel. 82

Une telle pratique comporte, suivant les circonstances, la malice propre au suicide ou à l'homicide.

66. Or, le suicide est toujours moralement inacceptable, au même titre que l'homicide. La tradition de l'Eglise l'a toujours refusé, le considérant comme un choix gravement mauvais. 83 Bien que certains conditionnements psychologiques, culturels et sociaux puissent porter à accomplir un geste qui contredit aussi radicalement l'inclination innée de chacun à la vie, atténuant ou supprimant la responsabilité personnelle, le suicide, du point de vue objectif, est un acte gravement immoral, parce qu'il comporte le refus de l'amour envers soi-même et le renoncement aux devoirs de justice et de charité envers le prochain, envers les différentes communautés dont on fait partie et envers la société dans son ensemble. 84 En son principe le plus profond, il constitue un refus de la souveraineté absolue de Dieu sur la vie et sur la mort, telle que la proclamait la prière de l'antique sage d'Israël: « C'est toi qui as pouvoir sur la vie et sur la mort, qui fais descendre aux portes de l'Hadès et en fais remonter » (Sg 16, 13; cf. Tb 13, 2).

Partager l'intention suicidaire d'une autre personne et l'aider à la réaliser, par ce qu'on appelle le « suicide assisté », signifie que l'on se fait collaborateur, et parfois soi-même acteur, d'une injustice qui ne peut jamais être justifiée, même si cela répond à une demande. « Il n'est jamais licite — écrit saint Augustin avec une surprenante actualité — de tuer un autre, même s'il le voulait, et plus encore s'il le demandait parce que, suspendu entre la vie et la mort, il supplie d'être aidé à libérer son âme qui lutte contre les liens du corps et désire s'en détacher; même si le malade n'était plus en état de vivre cela n'est pas licite ». 85 Alors même que le motif n'est pas le refus égoïste de porter la charge de l'existence de celui qui souffre, on doit dire de l'euthanasie qu'elle est une fausse pitié, et plus encore une inquiétante « perversion » de la pitié: en effet, la vraie « compassion » rend solidaire de la souffrance d'autrui, mais elle ne supprime pas celui dont on ne peut supporter la souffrance. Le geste de l'euthanasie paraît d'autant plus une perversion qu'il est accompli par ceux qui — comme la famille — devraient assister leur proche avec patience et avec amour, ou par ceux qui, en raison de leur profession, comme les médecins, devraient précisément soigner le malade même dans les conditions de fin de vie les plus pénibles.

Le choix de l'euthanasie devient plus grave lorsqu'il se définit comme un homicide que des tiers pratiquent sur une personne qui ne l'a aucunement demandé et qui n'y a jamais donné aucun consentement. On atteint ensuite le sommet de l'arbitraire et de l'injustice lorsque certaines personnes, médecins ou législateurs, s'arrogent le pouvoir de décider qui doit vivre et qui doit mourir. Cela reproduit la tentation de l'Eden: devenir comme Dieu, « connaître le bien et le mal » (cf. Gn 3, 5). Mais Dieu seul a le pouvoir de faire mourir et de faire vivre: « C'est moi qui fais mourir et qui fais vivre » (Dt 32, 39; cf. 2 R 5, 7; 1 S 2, 6). Il fait toujours usage de ce pouvoir selon un dessein de sagesse et d'amour, et seulement ainsi. Quand l'homme usurpe ce pouvoir, dominé par une logique insensée et égoïste, l'usage qu'il en fait le conduit inévitablement à l'injustice et à la mort. La vie du plus faible est alors mise entre les mains du plus fort; dans la société, on perd le sens de la justice et l'on mine à sa racine la confiance mutuelle, fondement de tout rapport vrai entre les personnes.

67. Tout autre est au contraire la voie de l'amour et de la vraie pitié, que notre commune humanité requiert et que la foi au Christ Rédempteur, mort et ressuscité, éclaire de nouvelles motivations. La demande qui monte du cœur de l'homme dans sa suprême confrontation avec la souffrance et la mort, spécialement quand il est tenté de se renfermer dans le désespoir et presque de s'y anéantir, est surtout une demande d'accompagnement, de solidarité et de soutien dans l'épreuve. C'est un appel à l'aide pour continuer d'espérer, lorsque tous les espoirs humains disparaissent. Ainsi que nous l'a rappelé le Concile Vatican II, « c'est en face de la mort que l'énigme de la condition humaine atteint son sommet » pour l'homme; et pourtant « c'est par une inspiration juste de son cœur qu'il rejette et refuse cette ruine totale et ce définitif échec de sa personne. Le germe d'éternité qu'il porte en lui, irréductible à la seule matière, s'insurge contre la mort ». 86

Cette répulsion naturelle devant la mort est éclairée et ce germe d'espérance en l'immortalité est accompli par la foi chrétienne, qui promet et permet de participer à la victoire du Christ ressuscité, la victoire de Celui qui, par sa mort rédemptrice, a libéré l'homme de la mort, rétribution du péché (cf. Rm 6, 23), et lui a donné l'Esprit, gage de résurrection et de vie (cf. Rm 8, 11). La certitude de l'immortalité future etl'espérance de la résurrection promise projettent une lumière nouvelle sur le mystère de la souffrance et de la mort; elles mettent au cœur du croyant une force extraordinaire pour s'en remettre au dessein de Dieu.

L'Apôtre Paul a traduit cette conception nouvelle sous la forme de l'appartenance radicale au Seigneur, qui concerne l'homme dans toutes les situations: « Nul d'entre nous ne vit pour soi- même, comme nul ne meurt pour soi-même; si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur » (Rm 14, 7-8). Mourir pour le Seigneur signifie vivre sa mort comme un acte suprême d'obéissance au Père (cf. Ph 2, 8), en acceptant de l'accueillir à l'« heure » voulue et choisie par lui (cf. Jn 13, 1), qui seul peut dire quand est achevé notre chemin terrestre. Vivre pour le Seigneur signifie aussi reconnaître que la souffrance, demeurant en elle-même un mal et une épreuve, peut toujours devenir une source de bien. Elle le devient si elle est vécue par amour et avec amour, comme participation à la souffrance même du Christ crucifié, par don gratuit de Dieu et par choix personnel libre. Ainsi, celui qui vit sa souffrance dans le Seigneur lui est plus pleinement conformé (cf. Ph 3, 10; 1 P 2, 21) et est intimement associé à son œuvre rédemptrice pour l'Eglise et pour l'humanité. 87 C'est là l'expérience de l'Apôtre que toute personne qui souffre est appelée à revivre: « Je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Eglise » (Col 1, 24).
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