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 Epiphanie - Baptème de Jésus - Noces de Cana...

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MessageSujet: Epiphanie - Baptème de Jésus - Noces de Cana...   Epiphanie - Baptème de Jésus - Noces de Cana... Empty7/1/2024, 10:55


La manifestation de Dieu, seule solution ?


Epiphanie - Baptème de Jésus - Noces de Cana... Nativite-Noel-Aleteia

Valdemar de Vaux - publié le 06/01/24


Rapprocher l’Épiphanie, le Baptême du Jésus et les Noces de Cana, voilà la chose étrange que fait la liturgie sans crier gare. 

Un choix qui n’a rien d’étonnant puisque ces trois mystères de la vie du Christ sont des manifestations de sa divinité.


Pour qui est attentif, et qui assiste aux laudes et aux vêpres du jour de l’Épiphanie, il y a comme une incongruité.

 En effet, l’antienne du cantique de Zacharie, le matin, déclare : 

Citation :

« Aujourd’hui, l’Église est unie à son Époux : le Christ, au Jourdain, la purifie de ses fautes, les mages apportent leurs présents aux noces royales, l’eau est changée en vin, pour la joie des convives, alléluia. »

Et celle du cantique de Marie, le soir, proclame : 


Citation :
« Nous célébrons trois mystères en ce jour. Aujourd’hui l’étoile a conduit les mages vers la crèche ; aujourd’hui l’eau fut changée en vin aux noces de Cana ; aujourd’hui le Christ a été baptisé par Jean dans le Jourdain pour nous sauver, alléluia. »


La liturgie fait ainsi une association entre l’Épiphanie, le Baptême du Christ, et les Noces de Cana. 

Association qui pourrait ne pas être évidente, sauf si l’on connaît son grec. 

Ou, tout du moins, le mot « épiphanie » qui vient du verbe « manifester ». 

Fêter l’Épiphanie revient, en quelque sorte, à célébrer la manifestation de Dieu. 

Si la Nativité a permis de contempler Jésus en son humanité, l’Épiphanie invite à voir dans le petit enfant couché dans la mangeoire Dieu lui-même, révélé par les sages orientaux venus lui offrir de l’or, de l’encens et de la myrrhe. 

Historiquement, la célébration de l’Épiphanie est d’ailleurs antérieure à celle de la Nativité.

L’épisode de ceux que la tradition a ensuite appelés Gaspard, Melchior et Balthasar (l’évangile est peu disert à leur sujet) est bien connu, mais il n’apparaît que chez Matthieu (cf. 2, 1-12). 

Pour Marc, la Bonne nouvelle commence abruptement avec un autre événement pendant lequel est révélé la divinité de Jésus, son baptême dans le Jourdain par Jean : 


Citation :
« Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ». » (Mc, 1, 10-11)


Saint Luc, qui a pris le temps de narrer les annonciations à Zacharie et Marie puis la Visitation, d’évoquer l’enfance de Jésus, et de faire jaillir des cœurs comblés de beaux cantiques repris dans la liturgie, révèle, lui aussi, la divinité du Fils à l’occasion de son baptême :

Citation :

 « L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ». » (Lc 3, 22)

Qu’en est-il de Jean, dont on sait qu’il traite les événements avec hauteur ? L’apôtre que Jésus aimait fait un choix autre. C’est à Cana que le Christ se manifeste pour la première fois comme le Fils de Dieu, l’Époux des noces éternelles. Une fois l’eau changée en vin, l’évangéliste peut ainsi conclure :

Citation :

 « Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. » (Jn 2, 11)

Ce petit parcours le montre bien : la manifestation est la seule solution ! 

Dieu veut se montrer, se révéler aux hommes, qui ne risqueraient de voir en Jésus que la nature humaine. 

Pourtant, c’est parce qu’il est aussi pleinement participant de la divinité qu’il peut nous sauver. 

Une deuxième nature, sans confusion ni séparation, manifestée dans les épisodes de l’Épiphanie, du Baptême, des Noces de Cana.

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MessageSujet: Re: Epiphanie - Baptème de Jésus - Noces de Cana...   Epiphanie - Baptème de Jésus - Noces de Cana... Empty7/1/2024, 14:32

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Homélie du Père Yves Bériault


COMMENTAIRE
Dès les premiers siècles de l’Église l’on a associé à la fête de l’Épiphanie le baptême de Jésus et les noces de Cana, trois événements fondamentaux qui inaugurent à la fois le début de la vie publique de Jésus, ainsi que sa manifestation au monde. Trois épiphanies ! D’ailleurs, n’est-il pas dit de Jésus à la fin du récit des noces de Cana : « Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. »

Plus que tous les autres évangiles, l’Évangile de Jean peut certainement être appelé celui de la manifestation de la Gloire du Seigneur. Ce mot « gloire » est sans doute celui qui se rapproche le plus du mot « divinité ». Et telle est l’intention de l’évangéliste. Il se propose de dévoiler l’identité de Jésus en plaçant ses lecteurs dans le contexte d’une noce où Jésus est présenté comme le véritable époux de la noce. Il vient nous épouser ! C’est ainsi qu’il faut lire ce récit du miracle de Cana.

« Voici l’Agneau de Dieu », annonçait Jean Baptiste au sujet de Jésus, et avec sa présence à Cana, nous voici conviés par l’évangéliste Jean aux noces de l’Agneau, dans le contexte d’un mariage qui ne sert que de prétexte pour mettre en évidence les épousailles du Christ avec l’humanité. L’évangéliste Jean ne nous met pas en présence d’un miracle « ordinaire ». Il s’agit en fait du premier signe de Jésus dans l’Évangile de Jean, véritable révélateur de qui il est.

Voyez comment se déroule cette noce inoubliable. Tout d’abord, à la demande de Marie qui se désole du manque de vin des époux, Jésus semble refuser la requête de sa mère. « Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ? » lui répond-il. Bien des exégètes se sont penchés sur la signification de cette phrase. Comment Jésus peut-il répondre ainsi à sa mère ? Et pourtant, il accomplit le miracle demandé. « Femme. Qui y a-t-il entre toi et moi ? » Comme si Jésus se faisait une réflexion à haute voix, face à sa mission et aux événements à venir. Marie elle n’est pas du tout perturbée par la réponse de son fils. Imperturbable, elle poursuit sa mission et dit simplement aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira ».


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Marie est celle qui parle au nom des époux, celle qui intercède parce que la joie n’est plus de la fête. « Ils n’ont plus de vin », dit-elle à son fils. Saint Jean ne cherche pas à développer ici une théologie mariale et pourtant le rôle qu’il accorde à Marie, la Mère du Seigneur, est d’une importance capitale. On le verra lorsque nous nous retrouverons au pied de la croix et que Jésus confiera la mère et le disciple l’un à l’autre. Mais l’important dans ce récit n’est pas tellement le rôle de Marie que l’action de Jésus en notre faveur.

Six jarres de pierres sont donc devant nous, vides. Elles représentent la loi juive qui est parvenue à son terme et que Jésus va faire remplir d’eau et transformer en un vin qui fera s’exclamer d’admiration le maître de la salle devant la qualité de ce vin. Il va s’adresser à l’époux, qui est celui qui doit fournir le vin pour les noces, et il va lui dire : « Tu as gardé le meilleur vin pour la fin. » L’on comprend ici que l’époux qui fournit ce vin excellent c’est Jésus. Ce sont les noces de l’Agneau auxquelles tous sont conviés et dont le miracle de Cana est le premier signe. Ce sont les noces du vin en surabondance, les noces de l’eau vive !




Jean emploie le mot « signe » plutôt que miracle, car le changement de l’eau en vin n’est pas une fin en soi, mais une indication, un signe, quant à l’identité de Jésus. Il en sera ainsi pour tous les autres miracles dans l’évangile johannique. Ce signe révèle la gloire de Jésus, celle qu’il avait au commencement auprès du Père.

Thomas d’Aquin commente le miracle des noces de Cana en précisant que dans les Écritures le vin signifie souvent la « sagesse divine », alors que l’eau représente souvent « la sagesse de ce monde », telle qu’on la retrouve chez les philosophes païens. Le passage à effectuer n’est pas de mêler l’eau au vin, mais de transformer l’eau en vin. C’est Dostoïevski qui souligne dans son roman Les frères Karamazov que le premier miracle du Christ a consisté à apporter la joie aux hommes. Mais il ne faut pas s’y méprendre, il s’agit de la joie des fiançailles !

Déjà, le prophète Osée avait comparé l’amour de Dieu pour son peuple à celui de l’amour d’un fiancé pour sa fiancée. Ce thème des épousailles de Dieu avec l’humanité va revenir constamment dans la bouche des prophètes. Qu’il s’agisse des prophètes Isaïe, Jérémie, Ézéchiel ou encore d’un livre poétique comme le Cantique des Cantiques, l’on retrouve chez eux tout le vocabulaire des fiançailles et des noces. Et Dieu, qui a tellement aimé le monde, va venir à nous dans la personne même de son Fils, porteur de cette passion de Dieu pour chacun et chacune de nous.

La joie chrétienne a sa source et son enracinement dans la réalisation de cette nouvelle incroyable que le Créateur du ciel et de la terre, et de tous les univers, nous aime d’un amour infini, parce qu’il nous a donné la vie et que nous sommes son bien le plus précieux.

Alors, comment cette joie se déploie-t-elle dans nos vies ? Qu’y a-t-il entre nous et Jésus ? Car il ne faut pas s’y méprendre, la joie des noces n’est pas quelque chose d’éphémère ou d’artificiel. Elle jaillit d’une source profonde en nous et elle nous fait nous tenir debout et sans crainte devant l’avenir, et devant les exigences du présent.

À titre d’illustration, je reprends ici une réflexion de mon confrère dominicain Denis Gagnon qui écrivait ceci dans son billet du 10 janvier dernier :

Il y a quelques années, un poste de télévision américaine diffusait une annonce publicitaire pour la promotion de la vocation religieuse. Une publicité fort originale. On voyait un malade couché sur un lit, le corps recouvert de plaies répugnantes. Devant lui, dos à la caméra, une religieuse refaisait les pansements. On entendait une voix qui disait : « Je ne ferais pas cela pour un million ». Et la religieuse, en se tournant vers la caméra, d’ajouter : « Moi non plus ! »

Ce message reprenait une réflexion de Mère Teresa de Calcutta. La célèbre religieuse disait à peu près ceci en parlant de sa tâche auprès des mourants abandonnés dans les rues de l’Inde : « Je ne pourrais pas faire cela pour un million de dollars, mais je suis prête à faire davantage pour l’amour de Dieu. »





Et c’est là que la question de Jésus à sa mère prend tout son sens pour nous : « Qu’y a-t-il entre toi et moi ? », nous demande Jésus. Qu’y a-t-il entre toi et lui ? Jusqu’où ta foi te conduit-elle ? Jusqu’où aimerais-tu aller, jusqu’où aimerais-tu aimer ? Bien sûr, il y a l’idéal évangélique qui nous interpelle, mais il y a aussi nos limites personnelles et notre péché qui nous retiennent.

C’est pourquoi en ce dimanche des noces de l’Agneau, osons faire cette demande confiante au Seigneur : « Viens changer mon eau en vin ! Et alors je pourrai faire tout ce que tu voudras, comme nous y invite ta mère la Vierge Marie ! »

Yves Bériault, o.p.
Dominicain. Ordre des prêcheurs
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