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 Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé

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MessageSujet: Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé   Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé EmptyDim 9 Avr 2023 - 17:53

Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé


Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé L_infrequentable_Peguy_
LEEMAGE VIA AFP / Montage Aleteia


Il y a 150 ans, le 7 avril 1873, Charles Péguy entrait dans l’Église par le baptême. Toute sa vie homme des ruptures et des paradoxes, il restera fidèle à un unique sillon, celui de la cohérence radicale avec l’incarnation de l’Esprit.


Charles Péguy est né il y a 150 ans. Sa grande voix puissante et insistante résonne pourtant souvent dans le vide. Pourquoi les catholiques d’hier et d’aujourd’hui s’obstinent-ils comme instinctivement à l’ignorer ?  Sans doute parce qu’ils pressentent en lui l’un de ces prophètes incontrôlables dont la parole consume comme une torche les compromissions. Socialiste sans parti, catholique sans sacrement, revenu à la foi de l’enfance sans pour autant se convertir, (« nous ne nous sommes jamais retournés »), pacifiste et soldat, stigmatisant les « curés laïques » comme les « curés curés »… Tout est déroutant chez Péguy. Tant de paradoxes renvoient à un élan originel auquel il n’a peut-être jamais été aussi urgent de prêter attention qu’en ces temps de mécanisation des âmes.

Ruptures et fidélité


Péguy est l’homme des commencements. Inspiré par son maître Bergson, il célèbre la fécondité des jaillissements, dont l’enfance détient le secret : 

Citation :
« Il y a dans ce qui commence une source d’une race qui ne revient pas. Un départ, une enfance que l’on ne retrouve, qui ne se retrouve jamais plus. Or la petite espérance est celle qui toujours commence. »

Homme des commencements, Péguy est aussi l’homme des fidélités, tenaces et douloureuses. Et pourtant, que de ruptures, depuis sa démission de l’École normale jusqu’à son départ pour la guerre, en passant par sa brouille avec Jaurès et son adhésion plénière au catholicisme. Or ces apparents revirements creusent en profondeur un unique sillon, que beaucoup ne comprendront pas :

Citation :
« Tant d’amis détournés de ce cœur solitaire
N’ont point lassé l’amour ni la fidélité ;
Tant de dérobement et de mobilité
N’ont point découragé ce cœur involontaire. »

C’est d’abord la fidélité aux combats de sa jeunesse, à ce combat séminal en faveur d’un homme dont l’honneur fut souillé, Dreyfus, et dont il ne pardonna jamais aux socialistes de l’avoir instrumentalisé au bénéfice d’un parti :  

Citation :
« J’essaierai de donner une représentation de ce que fut dans la réalité cette immortelle affaire Dreyfus. Elle fut, comme toute affaire qui se respecte, une affaire essentiellement mystique. Elle vivait de sa mystique. Elle est morte de sa politique. C’est la loi, c’est la règle. C’est le niveau des vies. Tout parti vit de sa mystique et meurt de sa politique. »

À la cité et au mariage


C’est aussi la fidélité à la « cité harmonieuse » dont il rêvait l’avènement au temps de la librairie socialiste et à laquelle jamais il ne renonça, malgré son engagement militaire contre l’expansionnisme allemand :

Citation :
« Nous n’admettons pas qu’il y ait des hommes qui soient traités inhumainement. Nous n’admettons pas qu’il y ait des citoyens qui soient traités inciviquement. Nous n’admettons pas qu’il y ait des hommes qui soient repoussés du seuil d’aucune cité. Là est le profond mouvement dont nous sommes animés. »

Fidélité à son mariage enfin, mis à mal par l’incompréhension de sa femme pour son évolution religieuse, mais aussi par une longue passion secrète et platonique à laquelle il va courageusement renoncer, comme il l’avoue dans sa poignante Prière de confidence :

Citation :
« Et non point par vertu car nous n’en avons guère
Et non point par devoir car nous ne l’aimons pas
Mais comme un charpentier s’arme de son compas
Pas besoin de nous mettre au centre de misère… »

Péguy contre les robots…


Péguy dénonce le monde moderne, cette « conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure » que diagnostiquera plus tard son disciple Bernanos. L’homme moderne développe une mentalité de comptable. Il est l’homme de la sécurité, de l’accumulation, de la robotisation. L’homme de Péguy est à l’inverse l’homme de la condition charnelle, vulnérable et généreux. C’est le soldat qui se bat pour défendre les « quatre coins de terre » qui incarnent son humble destinée : 

Citation :
« Car cet aveu d’honneur est le commencement
Et le premier essai d’un éternel aveu… »

C’est le père de famille qui souffre à travers ses enfants : 

Citation :
« Tout est contre le chef de famille, contre le père de famille […]. Lui seul est littéralement engagé dans le monde, dans le siècle. Littéralement lui seul est aventurier, court une aventure. Car les autres, au maximum, n’y sont engagés que de la tête, ce qui n’est rien. Lui, au contraire, y est engagé de tous ses membres. »

Dans son interminable poème Ève, Péguy énonce le cœur de son intuition théologique, dans une admirable expression du dogme de l’incarnation :

Citation :
« Car le surnaturel est lui-même charnel
Et l’arbre de la grâce est raciné profond
Et plonge dans le sol et touche jusqu’au fond
Et le temps est lui-même un temps intemporel… »

Ailleurs, il fustige les chrétiens désincarnés, ceux-là qui fuient le monde et ses fureurs par souci de garder les mains propres (« mais ils n’ont pas de mains », dira-t-il aussi des disciples de Kant) : 

Citation :
« Parce qu’ils n’ont pas le courage temporel ils croient qu’ils sont entrés dans la pénétration de l’éternel. Parce qu’ils n’ont pas le courage d’être du monde ils croient qu’ils sont de Dieu. Parce qu’ils n’ont pas le courage d’être des partis de l’homme, ils croient qu’ils sont du parti de Dieu. Parce qu’ils ne sont pas de l’homme, ils croient qu’ils sont de Dieu. Parce qu’ils n’aiment personne, ils croient qu’ils aiment Dieu.
Mais Jésus-Christ lui-même a été de l’homme. »

… et la désincarnation


Il n’y a pas de christianisme sans chair, puisque comme le dit Tertullien « la chair est le pivot du Salut ». Toute la foi chrétienne est fondée sur l’« encharnellement » d’un Dieu dans l’humaine nature. Et Péguy de ruminer indéfiniment l’aphorisme de Pascal : « L’homme n’est ni ange ni bête, mais le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. »

Aujourd’hui la tentation est grande chez les chrétiens de vouloir « faire l’ange », de fuir le temporel, trop compromis — politique, économie, culture… —, pour se confiner dans des forteresses spirituelles qui ne sont que le badigeon illusoire de conformismes de clans. Or l’actuel combat contre l’esprit est un combat contre la chair, une immense tentative de désincarnation, menée par l’argent et la technique : standardisation des comportements, tyrannie des algorithmes, fascination transhumaniste, hygiénisme délirant, mépris des corps souffrants…

Ce combat contre l’homme, chair et esprit, est aussi un combat contre la fraternité humaine. Comment nous rejoindre si nous ne sommes plus charnels ? Le monde moderne nous pousse sans cesse à nous fuir les uns les autres, quitte à compenser nos isolements dans d’éphémères fusions collectives… Péguy nous exhorte à retrouver le sens de la chair, de la rencontre personnelle, corps à corps, visage à visage. Torcher un enfant, laver un vieillard, caresser sa femme, c’est s’arracher à la robotisation des corps et des esprits, c’est exister comme sujet concret, c’est en un mot, aimer.

Le monde de la « communication » ne communique plus rien à personne, il communique son néant dans un abyssal narcissisme collectif. Monde de l’absence et du mutisme, son antidote est l’Eucharistie, seule présence réelle à laquelle Péguy croyait plus que tout, lui qui par situation personnelle en était privé :

Citation :
« Il est là.
Il est là comme au premier jour.
Il est là parmi nous comme au jour de sa mort.
Éternellement il est là parmi nous autant qu’au premier jour […]
Son corps, son même corps, pend sur la même croix ;
Ses yeux, ses mêmes yeux tremblent des mêmes larmes,
Son sang, son même sang, saigne des mêmes plaies ;
Son cœur, son même cœur, saigne du même amour. »

Péguy prophète de la croix


Dans les six dernières années de sa vie, Péguy confesse une foi catholique totale et vibrante. Il fut ce prophète de l’incarnation qui inspira les plus grands théologiens du XXe siècle. Et pourtant Péguy fut malheureux, harassé par d’innombrables polémiques, hanté par la montée de l’impérialisme allemand, assailli par les épreuves financières, affectives et spirituelles.

Ainsi confie-t-il à son ami Joseph Lotte : « Figure toi que pendant dix-huit mois, je n’ai pas pu dire Notre Père. Je ne pouvais pas prier Dieu parce que je ne pouvais pas accepter sa volonté.

J’en suis sorti en écrivant mon Porche. » Le Porche du Mystère de la deuxième vertu, immense chant d’espérance publié en 1911, loin d’une gentille ritournelle pour veillée scoute, procède d’un accouchement titanesque pour exorciser la tentation du désespoir.

Faut-il alors s’étonner que Le Porche s’achève sur la vision nocturne de ce « gibet sans importance », le gibet du Fils de Dieu agonisant sur la croix ? Car le christianisme sans la croix n’est qu’une imposture.

Transformer l’Église en un grand parc d’attractions dévotes et indolores, c’est donner raison à Marx et son « opium du peuple ». C’est surtout tourner le dos aux pauvres qui, eux, savent bien que c’est Jésus crucifié qui a eu pitié de leur condition et l’a assumée par avance.

Éprouvé, humilié, Péguy fut cet homme d’honneur jusqu’au terme de sa course, qu’il acheva « couché dessus le sol à la face de Dieu », frappé d’une balle au front. Mais au cœur de ses épreuves, c’est vers Marie qu’il voulut se tourner. Ne fut-elle pas ce « miroir de justice et de justesse d’âme » à qui il offrit, lors d’un pèlerinage solitaire sur le chemin de Chartres, l’une des plus bouleversantes prières jamais écrites ?

Citation :
« Quand nous aurons quitté ce sac et cette corde,
Quand nous aurons tremblé nos derniers tremblements,
Quand nous aurons râlé nos derniers raclements,
Veuillez vous rappeler votre miséricorde. 
« Nous ne demandons rien, refuge du pécheur,
Que la dernière place en votre Purgatoire,
Pour pleurer longuement notre tragique histoire,
Et contempler de loin votre jeune splendeur. »
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MessageSujet: Re: Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé   Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé EmptyDim 9 Avr 2023 - 17:59

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MessageSujet: Re: Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé   Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé EmptyDim 9 Avr 2023 - 18:03

Quand Pierre Bellemare lisait du Péguy dans les églises le Vendredi saint


Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé Pierre-bellemare
ActuaLitté I CC BY-SA 2.0

C’était une voix reconnaissable entre toutes. La disparition samedi du formidable conteur et célèbre animateur Pierre Bellemare a suscité une avalanche d’hommages de personnalités et d’anonymes. L’homme de 88 ans avait de nombreuses cordes à son arc. Dont une méconnue qui lui tenait particulièrement à coeur.



Pionnier de l’audiovisuel et père du télé-achat, Pierre Bellemare est décédé samedi après-midi à l’hôpital Foch à Suresnes. Il laisse derrière lui des heures d’animation à la radio et à la télévision qui ont marqué plusieurs générations, de « Vous êtes formidables » sur Europe 1 en passant par « La Tête et les jambes ».
Loué pour son énergie communicative et son érudition, Pierre Bellemare avait confié en 2017 à France Culture sa passion pour la musique classique et, plus surprenant, pour Charles Péguy que son beau-frère et mentor lui avait fait découvrir. Avant de faire une confidence aux auditeurs.

Citation :
« Chaque année, pour le Vendredi saint, je lis La passion du Christ de Charles Péguy dans une église […] dire un texte comme celui-là, je n’ai pas peur du mot, est une jouissance physique énorme. C’est l’un des plus beaux textes de la langue française. Péguy est un immense auteur, que les Français, joyeusement, ignorent totalement, alors que c’est un immense auteur avec un style qui lui est très particulier. J’ai toujours dit, s’il n’était pas mort à la bataille de la Marne, […] je pense qu’il serait devenu un formidable présentateur de radio ! Il avait une écriture qui aurait été très convaincante dans le domaine de la radio. Il n’y avait pas que cela, bien sûr, c’était un grand auteur en général, et cela a été une grande perte pour nous tous. Cette perte, hélas, fait qu’il est quasiment inconnu des français aujourd’hui. »


Et de fait, depuis une vingtaine d’année, le conteur investissait pendant la Semaine sainte des églises à la demande des prêtres. Il y lisait à l’occasion du Vendredi saint, un extrait de la pièce de théâtre les « Mystères de la charité de Jeanne d’Arc » de Charles Péguy. On l’a même vu à plusieurs reprises dans des cathédrales, comme à Périgueux (Dordogne) ou à Beauvais (Oise).

« A l’écoute de cette œuvre j’ai été bouleversé à la fois par la profondeur du contenu et le style très particulier de l’auteur. Le choc fut considérable et résonne encore en moi aujourd’hui » avait confié Pierre Bellemare en 2004.

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MessageSujet: Re: Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé   Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé EmptyDim 9 Avr 2023 - 18:09

Comment Charles Péguy m’a expliqué l’espérance


Il y a 150 ans, Charles Péguy était baptisé Web3-portrait-of-charles-pecc81guy-by-eugecc80ne-pirou
Eugène Pirou | Wikipedia



Quelle est la différence entre espérance et espoir ? Comment comprendre l'idée d'espérance ? Charles Péguy, avec des mots simples, parvient à la définir clairement. Témoignage.



Je n’avais qu’une vague idée de ce que l’espérance pouvait être, mystérieuse et discrète vertu théologale, avant que l’on mette Charles Péguy et son Porche du mystère de la deuxième vertu sur ma route. J’en avais une idée commune, mais si peu vivante, tirée des lapidaires formulations du catéchisme…

Mais les quelques mots simples de Péguy, qui nous abrite sous le Porche, font de son œuvre un livre d’images, un livre pour les enfants tellement ignorants de Dieu que nous sommes. Et l’Orléanais, le poète, a commencé par m’avouer que l’espérance, des trois vertus, entre la foi et la charité, était la « plus difficile ». Parce que c’est tout autre chose que l’optimisme béat, déraisonnable, dont Georges Bernanos m’avait déjà dit qu’il ne naissait pas de Dieu mais d’une dangereuse illusion. Péguy, lui, m’a rassuré en me disant qu’on ne cessait pas d’être chrétien, qu’on ne cessait même pas forcément d’être espérant, lorsque l’espoir nous manque. Car l’espérance est autre chose encore que l’espoir.


Ses mots sont bien connus : il nous décrit l’espérance comme cette « petite fille de rien du tout » qui marche entre ses deux grandes sœurs que sont la foi et la charité. Et c’est certainement l’image la plus juste. Les enfants sont ceux qui nous font avancer, qui nous y obligent, et ce sont eux qui perpétuent. Et l’espérance est là, dans l’assurance qu’il faut pour avancer, pour ne pas stagner, et dans la confiance en demain, en la perpétuation. Un enfant est dans l’espérance parce qu’il espère en ses parents, qu’il leur fait confiance. Et il n’a pas de meilleur choix parce que ses parents sont normalement ceux qui peuvent le plus et le mieux pour lui, et nous devrions être semblables à eux dans notre rapport au Père. Mais l’enfant est aussi l’espérance de ses parents, qui ont confiance en lui, en ce qu’il porte, et qui ne peuvent pas faire autrement parce qu’il faut que son existence, qui ne dépend pas toute entière d’eux, soit signifiante. Alors dans leur inquiétude légitime germe la très nécessaire espérance.

L’espérance est une rencontre


Quand le poète écrit que « Dieu a besoin de nous », c’est pour nous dire qu’il a placé son espérance en nous. Nous sommes libres en tant que créatures, et notamment libres de placer notre espérance où nous voulons. Pourtant il est digne et juste de la placer en Dieu, mais Dieu ne nous y contraint pas. Alors si nous plaçons notre espérance en Lui, c’est dans l’exercice de notre liberté : « Dieu a daigné espérer en nous, puisqu’il a voulu espérer de nous, attendre de nous », et c’est précisément cette situation inconfortable, cette situation de servitude qui appelle la gratitude en retour, qu’est celle de celui qui aime. L’espérance est cet élan de l’enfant qui sait qu’il peut avoir confiance dans son père, et dans son Père dont il sait qu’il ne l’abandonnera pas. Elle est donc un mouvement de Dieu vers nous, qu’il nous appartient de lui renvoyer, librement : c’est une rencontre.


Péguy m’a ensuite expliqué que l’espérance est nécessaire dans cet espace où nos volontés d’hommes, nos volontés de parents ou d’enfants, de créatures, ne suffisent plus pour répondre à nos besoins. La deuxième vertu est à sa très juste place là où Dieu seul sait ce qu’il est bon de faire, et là où Lui seul peut agir, en dépit de nos actes de charité et de notre foi. « Celui qui ne dort pas est infidèle à l’espérance », parce qu’il continue à vouloir agir tous azimuts, et ne veut pas laisser Dieu faire son œuvre. Or c’est la forme la plus absolue d’amour pour Dieu que de s’abandonner à espérer en Lui, pour parfaire ce qui a été fait, et où notre pouvoir s’arrête, exactement comme l’enfant ne peut pas grand chose sans ses parents et place son espérance en eux.

C’est cette espérance qui prend le relai quand nous atteignons nos limites, quand nous ne pouvons plus. Mais elle fait beaucoup mieux qu’aller plus loin que nous : elle va plus loin que tout, puisqu’elle est le moment où Dieu entre en scène, le moment où il est seul capable et seul légitime. Et c’est ainsi dans l’espérance que l’on fait abonder plus parfaitement la charité : par l’espérance, la charité est guidée jusqu’aux confins du troupeau, et plus loin encore, jusqu’à la brebis égarée, jusqu’à celle pour qui nos cœurs d’homme n’ont plus le moindre espoir. L’espérance, parce que Dieu peut tout, nous mène là où nous n’envisagerions pas d’aller par nous-mêmes, parce que nous n’en avons pas la force.

Ateleia
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