Étude sur l’invisibilité sociale : un enjeu de connaissance des personnes pauvres et précaires
Les statistiques publiques appréhendent difficilement la grande exclusion, notamment lorsque les personnes concernées n’ont pas de domicile, ne recourent pas aux prestations sociales auxquelles elles auraient droit ou sont en situation irrégulière sur le territoire français.
L’action publique en direction de ces publics reste par conséquent très difficile à mettre en œuvre », concluait l’ONPES dans son rapport 2009-2010. En effet, bien que des travaux qualitatifs aient été menés sur les femmes âgées pauvres, les formes locales de la pauvreté ou encore les travailleurs pauvres, force est de constater qu’échappent à l’observation de nombreuses situations de pauvreté pourtant bien réelles… Qu’il s’agisse de situations marginales, ou plus importantes, le point commun à ces publics pauvres renvoie à une invisibilité comprise comme une forme d’absence de l’espace public et a minima à leur faible prise en compte par les pouvoirs publics et les politiques sociales.
https://onpes.gouv.fr/IMG/pdf/Lettre_ONPES_04_2014.pdf