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 Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu

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MessageSujet: Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu   Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu EmptySam 9 Sep - 10:52

1591
Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu
Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu Img-passe
Jean de la Croix (1542-1591), prêtre carme, mystique espagnol, a guidé de nombreux fidèles sur le chemin de l’union à Dieu. Canonisé par Benoît XIII en 1726, il a été déclaré Docteur de l’Église en 1926, et reste aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands poètes lyriques de la littérature espagnole.
Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu Img-auteur-150px_22
Frère Cyril RobertCarme déchaux, couvent des Carmes de Paris


Saint Jean de la Croix et la petite Thérèse. « Ah ! Que de lumières n’ai-je pas puisées dans les œuvres de Notre Père saint Jean de la Croix… Â l’âge de 17 et 18 ans, je n’avais pas d’autre nourriture spirituelle », écrit sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus dans Histoire d’une âme (Manuscrit A, 83). Sa novice de prédilection, Sœur Marie de la Trinité, a bien remarqué combien Thérèse s’enflamme d’enthousiasme quand elle évoque Jean de la Croix aux novices dont elle a la charge. Mieux encore, pour Sœur Marie, la « Petite Voie d’humilité et d’amour n’était autre que celle de Notre Père saint Jean de la Croix : le rien de nous et le tout de Dieu ». Qui est donc saint Jean de la Croix, et quelle est cette nourriture pour notre vie spirituelle – quel que soit notre état de vie, laïc ou consacré – dont la patronne secondaire de la France elle-même s’est tant inspirée ?

Éléments biographiques.
Selon sa biographie classique, Jean était un Espagnol du XVIe siècle, fils de Gonzalo de Yepes, homme de la noblesse qui préféra être déshérité et ruiné pour l’amour de Catalina. Il l’épousa malgré sa basse condition sociale, et Jean naîtra quelques années plus tard. Les dernières recherches historiques montrent qu’en fait Jean est né le 24 juin 1542 à Fontiveros, un petit village de Castille situé à environ 120 kilomètres à l’ouest de Madrid. Il est le troisième garçon d’une famille modeste. Son père meurt lorsqu’il a deux ans. Sa mère, Catalina, poursuit alors le travail artisanal de la famille, le tissage, pour subvenir aux besoins du foyer. Mais la situation financière de la petite famille est précaire, et Catalina décide de déménager 50 km plus au nord, à Medina del Campo. Jean sera marqué toute sa vie par la pauvreté dans laquelle il a vécu durant son enfance. Pour ne pas être à charge, il se met à travailler comme infirmier à l’hôpital de la ville. Si ces talents de travailleur manuel sont passés inaperçus à l'école réservée aux pauvres où Jean a été éduqué (n’étant pas spécialement doué pour la menuiserie, le tissage ou la peinture), son soin pour les malades de l’hôpital et son attrait pour la piété ont tôt fait d’être remarqués.

Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu Theres-davila-et-jean-de-la-croix

Relations avec l’Ordre du Carmel.
Quand Jean a 21 ans, il entre dans l’ordre religieux de la ville qui lui paraît être celui honorant le plus la Vierge Marie : l’Ordre du Carmel. Il y prend le nom de Jean de Saint-Matthias. Son goût pour la contemplation et la recherche de Dieu s’amplifie. L’année suivante, il est destiné à la prestigieuse université de Salamanque, où il étudie pendant trois ans les arts et la philosophie. En octobre 1567, il devient prêtre, mais déjà il est lassé d’une vie de religieux qu’il voudrait plus rigoureuse ! Il décide alors de partir pour rejoindre la Chartreuse. Sur le chemin, il fait une halte pour rencontrer une moniale demandant à faire sa connaissance. Cette moniale n’est autre que Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite suscitant l’enthousiasme des uns, ou surnommée « femme inquiète et vagabonde » par les autres. Son projet est simple : après avoir fondé quelques monastères où l’observance religieuse était redevenue plus grande, elle cherche un Frère carme pour faire de même avec la branche masculine de l’Ordre du Carmel. Thérèse a 52 ans, Jean 25. Ce dernier devient un grand défenseur de ce projet de réforme. L’ouverture de la première maison des carmes déchaux (« déchaussés », car ils marchent les pieds nus dans des sandales) a lieu le 28 décembre 1568 à Duruelo, un lieu isolé de la province d’Avila (Castille). Avec Jean, trois autres compagnons forment cette première communauté masculine réformée. En renouvelant leur profession de foi selon la Règle primitive, tous les quatre adoptent un nouveau nom : Jean devient « Frère Jean de la Croix », nom sous lequel il sera universellement connu.

L’enlèvement de Frère Jean.
Les premiers couvents de Frères réformés se créent, les vocations affluent. Jean sert même de directeur spirituel aux Carmélites déchaussées d’Avila. Mais les choses tournent mal ; près de 10 ans après les débuts des Frères carmes déchaux, dans la nuit du 2 décembre 1577, Frère Jean est enlevé et emprisonné dans un cachot à Tolède par des Frères carmes ne voulant pas de la Réforme de sainte Thérèse et des austères pénitences de Jean. Le cachot est étroit et obscur, faiblement éclairé par une petite lucarne en hauteur. Jean y reste emprisonné plus de huit mois, sans aucun contact avec l’extérieur.

Une âme de poète.
C’est pourtant dans ce grand dénuement qu’il commence à écrire ses plus beaux poèmes ! « Au milieu d’une nuit obscure, écrit-il abandonné dans son cachot, pleine d’angoisses et d’amour enflammé, ô la bienheureuse fortune, je sortis sans être aperçue, ma demeure étant pacifiée » (La Montée du Carmel). Aujourd’hui encore, les Frères carmes du XXIe siècle continuent à chanter ces poésies qui évoquent combien le chemin pour s’unir à Dieu passe inévitablement par des nuits désorientant notre intelligence… Pour lui, le silence et même l’épreuve sont des chemins permettant de se rapprocher de Dieu. Finalement, dans la nuit du 16 au 17 août 1578, Frère Jean parvient à s’évader du triste cachot où il était enfermé, se réfugiant dans le monastère des carmélites déchaussées de la ville. Il commence à mettre par écrit son expérience : La Montée du Carmel, La Nuit Obscure, Le Cantique Spirituel, La Vive Flamme d’Amour sont autant de livres sûrs pour qui veut s’unir à Dieu.

Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu Buche-enflammee

Travaillé par l’Esprit Saint.
Une image, parmi d’autres, peut illustrer le message que Jean de la Croix partage : nous sommes semblables à une bûche de bois, lourde et dure, mais progressivement enflammée par le feu de l’Esprit Saint quand nous cheminons à la suite de Jésus-Christ. L’Esprit travaille jusqu’à nous embraser progressivement et nous unir au feu lui-même, qui n’est autre que Dieu. « Le feu commence par sécher le bois, il en chasse l'humidité, et lui fait pleurer l'eau qu'il contient. » Puis, poursuit Jean, « quand les choses en sont là, le bois a en soi les propriétés et les opérations du feu, car il est sec et il sèche, il est chaud et il échauffe, il est brillant et il éclaire », comme le feu avec lequel il ne fait plus qu’un. Une bûche enflammée par le feu divin ne peut plus être séparée de lui, comme une âme unie à son Dieu par le Christ, dans l’Esprit. « Qui nous séparera de l’amour du Christ ? », demande saint Paul (Romains VIII, 35)… Toutefois, prévient Jean, « avant de s'unir cette âme et de la transformer en soi, le feu divin la purifie et tire au-dehors ses laideurs, il rend la bûche noire et obscure, en sorte qu'elle paraît pire qu'auparavant et vraiment laide et abominable » ! L’homme travaillé par l’Esprit prend conscience de ses péchés, de ses faiblesses, de ses résistances. Le feu divin les lui révèle non pour l’en accuser, mais au contraire pour les brûler. Avant d’être embrasée en effet, l’âme « ignorait tout le mal qui était en elle. Maintenant, pour le rejeter et le détruire, on le lui met sous les yeux et elle le voit clairement ».  Évoquant d’autres images dans ses écrits spirituels et accompagnant beaucoup de Carmélites et de laïcs sur la voie de l’union à Dieu, Frère Jean traverse avec une paix égale nombre de joies (la reconnaissance de la disjonction entre Carmes chaussés et déchaux en 1580 ; la fondation de nouveaux couvents dont Grenade), mais aussi de peines (la séparation avec Thérèse d’Avila, qui meurt en 1582 ; de sombres calomnies). En août 1591, Jean tombe malade, atteint d’un érysipèle (infection de la peau dont on ne guérissait pas à l’époque). Il affronte de grandes souffrances avec une sérénité et une patience exemplaires. Le 14 décembre 1591, il meurt à 49 ans des suites de sa maladie au couvent des Frères carmes d’Ubeda (Andalousie). Sa dépouille mortelle est transférée à Ségovie (nord de la Castille). Jean de la Croix est béatifié par Clément X le 25 janvier 1675 et canonisé par Benoît XIII le 27 décembre 1726. Proclamé Docteur de l’Église par le Pape Pie XI le 24 août 1926, il est surnommé dans la tradition « Doctor mysticus », « Docteur mystique ».  

Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu On-obtient-de-dieu

Qu’attendons-nous de Dieu ?
Sa vie, son expérience de Dieu et ses écrits, qui lui valent le titre de Docteur de l’Église, nous interpellent entre autres sur deux points. Le premier prend la forme d’une question redoutable : qu’attendons-nous de Dieu ? « On obtient de Dieu tout autant qu’on en espère » (Lettre 14), affirme Jean dans une de ses lettres. Cette question et cette maxime ont été très prises au sérieux par la petite Thérèse, qui n’a pas hésité à la faire sienne… De notre côté, attendons-nous réellement de Dieu qu’il bouscule nos vies, enflamme nos cœurs, nous attire vers cet état de sainteté auquel nous sommes appelés ? Jean nous invite à espérer davantage…  Le second point émane de la radicalité des écrits du saint espagnol : aurions-nous perdu notre premier amour pour Jésus ? Là encore, la question de Jean de la Croix s’avère redoutable, tant « c’est une pitié de voir tant d’âmes à qui Dieu donne l’aptitude et la grâce pour avancer dans la voie spirituelle et qui, si elles voulaient s’en donner la peine, arriveraient à ce sublime état d’union avec Dieu. Elles n’entretiennent cependant avec lui que des relations vulgaires soit par manque de volonté, soit par ignorance, soit par faute de trouver quelqu’un qui les guide » (La Montée du Carmel).  

Ne perdons pas de vue le but de notre vie qui est de s’unir à Dieu, c’est-à-dire d’être imprégné de l’amour de Dieu, à l’image de la bûche enflammée. Pour Jean, la question n’est pas de savoir si nous sommes des commençants ou des âmes déjà avancées dans cette perspective d’union à Dieu : la question primordiale est de toujours continuer, d’aller de commencements en commencements.

Saint Jean de la Croix selon Benoît XVI (Catéchèse du 16 février 2011).

Chers frères et sœurs,
Il y a deux semaines, j’ai présenté la figure de la grande mystique espagnole Thérèse de Jésus. Je voudrais aujourd’hui parler d’un autre saint important de ces régions, ami spirituel de sainte Thérèse, réformateur, avec elle, de la famille religieuse carmélitaine : saint Jean de la Croix, proclamé Docteur de l’Eglise par le Pape Pie XI, en 1926, et surnommé dans la tradition Doctor mysticus, « Docteur mystique ». (…)
Jean est considéré comme l’un des plus importants poètes lyriques de la littérature espagnole. Ses plus grandes œuvres sont au nombre de quatre : La montée du Mont Carmel, La nuit obscure, Les Cantiques spirituels et La vive flamme d’amour.
Dans les Cantiques spirituels, saint Jean présente le chemin de purification de l’âme, c’est-à-dire la possession progressive et joyeuse de Dieu, jusqu’à ce que l’âme parvienne à sentir qu’elle aime Dieu avec le même amour dont Il l’aime. La vive flamme d’amour poursuit dans cette perspective, en décrivant plus en détail l’état de l’union transformante avec Dieu. Le parallèle utilisé par Jean est toujours celui du feu : de même que le feu, plus il brûle et consume le bois, devient incandescent jusqu’à devenir flamme, ainsi l’Esprit Saint, qui au cours de la nuit obscure purifie et « nettoie » l’âme, avec le temps l’illumine et la réchauffe comme si elle était une flamme. La vie de l’âme est une incessante fête de l’Esprit Saint, qui laisse entrevoir la gloire de l’union avec Dieu dans l’éternité. La montée du Mont Carmel présente l’itinéraire spirituel du point de vue de la purification progressive de l’âme, nécessaire pour gravir le sommet de la perfection chrétienne, symbolisée par le sommet du Mont Carmel. Cette purification est proposée comme un chemin que l’homme entreprend, en collaborant avec l’action divine, pour libérer l’âme de tout attachement ou lien d’affection contraire à la volonté de Dieu. La purification, qui pour parvenir à l’union d’amour avec Dieu doit être totale, commence par celle de la vie des sens et se poursuit par celle que l’on obtient au moyen des trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité, qui purifient l’intention, la mémoire et la volonté. La nuit obscure décrit l’aspect « passif », c’est-à-dire l’intervention de Dieu dans ce processus de « purification » de l’âme. L’effort humain, en effet, est incapable tout seul d’arriver jusqu’aux racines profondes des inclinations et des mauvaises habitudes de la personne : il peut seulement les freiner, mais non les déraciner complètement. Pour cela, l’action spéciale de Dieu est nécessaire, qui purifie radicalement l’esprit et le dispose à l’union d’amour avec Lui. Saint Jean définit cette purification comme « passive », précisément parce que, bien qu’acceptée par l’âme, elle est réalisée par l’action mystérieuse de l’Esprit Saint qui, comme la flamme du feu, consume toute impureté. Dans cet état, l’âme est soumise à tous types d’épreuves, comme si elle se trouvait dans une nuit obscure.
Ces indications sur les œuvres principales du saint nous aident à nous familiariser avec les points principaux de sa vaste et profonde doctrine mystique, dont l’objectif est de décrire un chemin sûr pour parvenir à la sainteté, l’état de perfection auquel Dieu nous appelle tous. Selon Jean de la Croix, tout ce qui existe, créé par Dieu, est bon. À travers les créatures, nous pouvons parvenir à la découverte de Celui qui a laissé en elles une trace de lui. La foi, quoi qu’il en soit, est l’unique source donnée à l’homme pour connaître Dieu tel qu’il est en soi, comme Dieu Un et Trine. Tout ce que Dieu voulait communiquer à l’homme, il l’a dit en Jésus Christ, sa Parole faite chair. Jésus Christ est le chemin unique et définitif vers le Père (cf. Jean XIV, 6). Toute chose créée n’est rien par rapport à Dieu et ne vaut rien en dehors de Lui : par conséquent, pour atteindre l’amour parfait de Dieu, tout autre amour doit se conformer dans le Christ à l’amour divin. C’est de là que découle l’insistance de saint Jean de la Croix sur la nécessité de la purification et de la libération intérieure pour se transformer en Dieu, qui est l’objectif unique de la perfection. Cette « purification » ne consiste pas dans la simple absence physique des choses ou de leur utilisation ; ce qui rend l’âme pure et libre, en revanche, est d’éliminer toute dépendance désordonnée des choses. Tout doit être placé en Dieu comme centre et fin de la vie. Le processus long et fatigant de purification exige certainement un effort personnel, mais le véritable protagoniste est Dieu : tout ce que l’homme peut faire est « être disposé », être ouvert à l’action divine et ne pas lui opposer d’obstacle. En vivant les vertus théologales, l’homme s’élève et donne une valeur à son engagement. Le rythme de croissance de la foi, de l’espérance et de la charité va de pair avec l’œuvre de purification et avec l’union progressive avec Dieu jusqu’à se transformer en Lui. Lorsque l’on parvient à cet objectif, l’âme est plongée dans la vie trinitaire elle-même, de sorte que saint Jean affirme qu’elle parvient à aimer Dieu avec le même amour que celui avec lequel il l’aime, car il l’aime dans l’Esprit Saint. Voilà pourquoi le Docteur mystique soutient qu’il n’existe pas de véritable union d’amour avec Dieu si elle ne culmine pas dans l’union trinitaire. Dans cet état suprême, l’âme sainte connaît tout en Dieu et ne doit plus passer à travers les créatures pour arriver à Lui. L’âme se sent désormais inondée par l’amour divin et se réjouit entièrement en lui.
Chers frères et sœurs, à la fin nous pouvons nous demander : ce saint, avec sa mystique élevée, avec ce chemin difficile vers le sommet de la perfection, a-t-il quelque chose à nous dire à nous également, au chrétien normal qui vit dans les circonstances de cette vie actuelle, ou est-il un exemple, un modèle uniquement pour quelques âmes élues, qui peuvent réellement entreprendre ce chemin de la purification, de l’ascèse mystique ? Pour trouver la réponse, nous devons avant tout tenir compte du fait que la vie de saint Jean de la Croix n’a pas été un « envol sur les nuages mystiques », mais a été une vie très dure, très pratique et concrète, tant comme réformateur de l’ordre, où il rencontra de nombreuses oppositions, que comme supérieur provincial, ou dans les prisons de ses confrères, où il était exposé à des insultes incroyables et à de mauvais traitements physiques. Cela a été une vie dure, mais c’est justement au cours des mois passés en prison qu’il a écrit l’une de ses œuvres les plus belles. Et ainsi, nous pouvons comprendre que le chemin avec le Christ, aller avec le Christ, « le Chemin », n’est pas un poids ajouté au fardeau déjà assez difficile de notre vie, ce n’est pas quelque chose qui rendrait ce fardeau encore plus lourd, mais il s’agit d’une chose totalement différente, c’est une lumière, une force, qui nous aide à porter ce fardeau. Si un homme porte en lui un grand amour, cet amour lui donne presque des ailes, et il supporte plus facilement toutes les épreuves de la vie, car il porte en lui cette grande lumière ; telle est la foi : être aimé par Dieu et se laisser aimer par Dieu en Jésus Christ. La lumière qui nous aide à porter le fardeau de chaque jour, c’est de nous laisser aimer. Et la sainteté n’est pas notre œuvre, très difficile, mais elle est justement cette « ouverture » : ouvrir les fenêtres de notre âme pour que la lumière de Dieu puisse entrer, ne pas oublier Dieu car c’est précisément dans l’ouverture à sa lumière que se trouve la force, la joie des rachetés. Prions le Seigneur afin qu’il nous aide à trouver cette sainteté, à nous laisser aimer par Dieu, qui est notre vocation à tous et la véritable rédemption. Merci.

Généralités sur la Règle primitive du Carmel.
La Règle comporte un noyau central comme cœur vivant comprenant les chapitres 10 à 15, et dans lesquels on peut retrouver le schéma de la communauté des Actes des Apôtres : Actes II, 42-47 ; IV, 32-35 ; 13. En effet, dans les deux textes, ce sont les mêmes valeurs qui sont mises en relief :
● la fidélité à la Parole : Règle N°10 7 19 20 22 23 – Actes II, 42
● la persévérance dans la prière : Règle 10 11 – Actes II, 42-46 ; I, 14 ; IV, 24-31
● la communauté des biens : Règle 12 13 7 20 – Actes II, 44-45 ; IV, 32-35 ; VI, 3
● l’Eucharistie quotidienne : Règle 14 – Actes II, 42-46
● l’intense union fraternelle : Règle 15 – Actes II, 42.44-46 ; IV, 32
● la centralité du culte quotidien au Temple, lieu de la mystérieuse présence du Seigneur : Règle 14 –Actes II, 45 ; V, 12
● les apôtres vivaient avec ardeur le jeûne et l’abstinence : Règle 16 17 – Actes XIII, 2-3 ; XIV, 23 ; 2 Corinthiens XI, 27.
Il est possible de dire que la Règle propose non seulement un projet de vie, mais fournit également des critères de discernement pour évaluer la fidélité à son endroit et le degré de maturité atteint. C’est un projet de vie unitaire qui ne vise pas seulement une transformation individuelle.
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MessageSujet: Re: Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu   Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu EmptyDim 10 Sep - 14:57

je ne sais pas trop quoi penser de st jean de la croix, je ne vois pas bien personnellement ce qu'il fait pourtant je sais qu'il est très réputé dans la tradition mystique chrétienne, et j'entends souvent parler de lui.
si quelqu'un a des éclairages sur ce personnage, autre que des articles internet??
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MessageSujet: Re: Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu   Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu EmptyLun 11 Sep - 6:19

merci Violette pour ce magnifique article .
le chemin chrétien n'est pas facile bien qu'il soit simple en réalité: c'est essentiellement l'oeuvre de Dieu et très peu notre propre fait.
Depuis que j'ai quitté "les murs des églises", je continue à traverser une certaine nuit, mais cela ne signifie pas forcément rupture avec l'Eglise donc avec Dieu.
Le feu dont parle Jean de la Croix me semble absent des églises, et je dois avouer que je ne comprends plus les pasteurs catholiques et encore moins les autres.
Ce qui me réconforte c'est Dieu Lui-même, car Il ne nous abandonne jamais, même si on ne le "sent" plus. La purification de l'âme et notre croissance dans la sainteté est d'abord agir-divin avant nos propres actes en vérité: c'est un grand réconfort apporté sur ce fil, car Dieu sait comment faire pour nous sanctifier, nous récréer en permanence, même si ça nous échappe en grande partie.... et je dirais heureusement que ça nous échappe ...
et aussi à Dieu, rien d'impossible, ne l'oublions pas: donc c'est stupide de désespérer ou nous décourager, car Dieu sait très bien ce qu'il fait pour nous et notre salut.
Quant à l'union à Dieu dont il est question ici, je suis heureux de remarquer que Jean n'insiste pas tant sur les recettes cultuelles de la religion, mais plutôt sur la Personne de l'Esprit-Saint: cela change complètement mon regard et ma relation à Dieu, car il ne s'agit pas de s'appuyer uniquement sur le clergé comme je faisais auparavant dans mon apprentissage, mais bien de prier le SE et se laisser conduire par lui comme Christ et la vierge Marie, entre autres.
Bref, l'histoire de nos âmes restent bien plus un mystère habité par Dieu que l'on peut posséder sans tout comprendre avec notre cerveau, que un copinage avec Dieu comme si nous étions ses égaux.
Dieu est notre Papa, notre sauveur, notre Principe de vie, d'être et d'agir, et au fond je pense que notre vie terrestre se résume à la louange permanente, même en traversant des difficultés.
Bref, que Dieu vous bénisse et nous bénisse tous et toutes, que Dieu nous garde !
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MessageSujet: Re: Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu   Saint Jean de la Croix : sur la voie de l’union à Dieu EmptyLun 11 Sep - 11:09

Merci Phil' pour ton témoignage.

St Jean de la Croix et Ste Thérèse d'Avila devaient certainement partager tout cela et l'ont enseigné.
As-tu lu "la montée au Carmel" ? je te le recommande.

I love you
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