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| la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique | |
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Auteur | Message |
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julieng
Messages : 2590 Inscription : 04/08/2007
| Sujet: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Ven 23 Avr 2010 - 10:54 | |
| comme je l'ai toujours soutenu ici, à découpler radicalement les enjeux politiques des enjeux de foi on se condamne à ne rien comprendre aux signes des temps. Il se passe actuellement une reconfiguration politique de tout premier ordre, rare dans l'histoire. Le bloc protestant qui est à l'origine de la déchristianisation de la société, du libéralisme ( politique et économique) ne peut continuer d'assurer son hégémonie que dans une fuite perpétuelle en avant, que dans l'imposition du mondialisme meurtrier orwellien. Il a pour adversaire l'islam ( qu'il instrumentalise cependant pour imposer le brassage et le métissage des peuples européens afin de les affaiblir) et des pays comme la Russie dont les intérêts ne s'y retrouvent pas. Mais surtout, il a comme adversaire éternel l'Eglise et tout ce qui respire encore le message authentique du Christ, comme l'orthodoxie. La Russie est donc le pays dont les intérêts géopolitiques et la foi sont en porte à faux avec le mondialisme anglo-saxon, la Russie est le plus sûr allié de l'Eglise catholique. La volonté de BXVI de réintégrer la fraternité St pie X s'inscrit dans un projet plus vaste de réintégration de l'orthodoxie. La Russie est en train de comprendre que le Vatican et elle sont dans le même camp. Le jour où elle sera consacrée au coeur immaculé de Marie toutes les forces du mondialisme s'effondreront et l’Europe sera libérée de l’occupation anglo-saxonne ( L’Ue n’étant naturellement la projection des intérêts mondialistes). Voici un article de Marianne qui résume parfaitement tout cela.
Et si la crise papale relevait de la géopolitique ? Roland Hureaux se demande si au-delà des polémiques sur le pape, nous ne serions pas en train d’assister à un basculement géopolitique. Tandis que Moscou se rapproche de Rome, le monde anglosaxon entre en guerre contre la Vatican. Le bruit médiatique considérable qui a touché l’Eglise catholique au cours des mois passés, a été l’occasion d’un reclassement, passé relativement inaperçu, dont les conséquences géopolitiques pourraient être considérables. On se souvient que dans La guerre des civilisations (1996), Samuel Huntington opposait la civilisation dite « occidentale », Amérique du Nord et Europe de l’Ouest, tant catholique que protestante, à la civilisation « orthodoxe », Russie, Grèce, Serbie, etc., alors même que les différences théologiques entre catholiques et orthodoxes sont infiniment plus ténues que celles qui séparent Rome des différentes « dénominations » protestantes. C’est cette césure qui pourrait aujourd’hui être remise en cause. Qui n’a remarqué en effet, dans les tourmentes successives qui ont secoué la papauté : discours de Ratisbonne, levée de l’excommunication des lefévristes, prévention du SIDA en Afrique, mémoire de Pie XII, et qui ont culminé, ces dernières semaines, avec la question des abus sexuels de mineurs ( une expression que nous préférons à celle de « pédophilie », ce dont il s’agit étant à l’évidence de l’ordre de l’eros et non de la philia) imputés au clergé, l’appui sans faille de la Russie à la papauté ? Tant celui du patriarcat de Moscou que du gouvernement russe. Qui l’eut cru ? La Pravda, elle-même, jadis organe du parti communiste, dénonce les « attaques déloyales » contre Benoît XVI. Les faveurs dont son prédécesseur polonais n’avait jamais bénéficié, n’ont pas été marchandées au pape allemand. L’étonnant « pèlerinage » du chef de l’Etat russe à Notre-Dame de Paris, pour vénérer la couronne d’épines que Saint Louis y aurait ramenée, s’inscrit dans la même volonté d’ouverture au monde catholique. On dira que tout cela est politique. Bien entendu. Mais les grands événements de l’histoire religieuse, de la conversion de Constantin et de Clovis, au schisme de 1054 entre Rome et Constantinople, du ralliement des princes allemands à Luther au Concordat de 1801, ne furent-ils pas tous politiques ? A l’inverse, qui n’a aperçu que les attaques les plus virulentes contre le pape sont parties du monde anglo-saxon ? Le New York Times s’est trouvé à cet égard particulièrement en flèche ? Des scientifiques anglais et américains voudraient même déférer Benoît XVI devant la Cour pénale internationale ! Au cœur de l’affaire Williamson on trouvait déjà le Spiegel, reflet d’une Allemagne protestante qui, quoique sécularisée, demeure anticatholique. Il faut bien le dire : la France, dont l’anticléricalisme fut longtemps proverbial, s’est trouvée dans la plupart de ces affaires, en position de suivisme, les organes de presse les plus remontés contre le pape étant ceux dont la ligne pro-atlantique est la plus affirmée, les mêmes qui, par exemple, criaient le plus fort haro sur les Serbes il y a dix ans. Sans doute les Etats-Unis sont-ils loin d’être unanimes sur la question religieuse. Deux blocs s’y affrontent avec une rare violence, principalement sur la question de l’avortement. Mais New York demeure l’épicentre du milieu WASP (white anglo-saxon protestant), qui domine la sphère occidentale depuis au moins un siècle et où l’on nourrit depuis le XVIIe siècle une solide animosité à l’égard de l’Eglise romaine. Tout au long de la guerre froide, cette hostilité avait été rentrée, l’Eglise catholique apparaissant à partir de 1945 comme un allié objectif contre le communisme. Dans les quinze années qui ont suivi la chute du rideau de fer, Jean Paul II , polonais élu en 1978 a encore bénéficié de cette bienveillance. C’est peut-être la raison pour laquelle, il fut si timide dans la condamnation de la guerre de Yougoslavie. Par rapport à ce schéma, il est clair aujourd’hui que les temps ont changé. De même que les Etats-Unis supportaient de moins en moins la « différence » française et ont trouvé en Nicolas Sarkozy un agent efficace de normalisation -, tout se passe comme si une partie du monde anglo-saxon supportait de moins en moins la « différence » catholique. Au sein de l’Eglise catholique elle-même, certains se demandent si elle a, la menace communiste passée, encore beaucoup à gagner à demeurer intégrée à une sphère occidentale où elle se trouve de plus en plus marginalisée. Dès lors que l’Europe commence à basculer, au XVIIIe siècle d’abord, puis, de manière définitive, à partir de 1815, vers une prééminence culturelle anglo-américaine, et que, de manière souvent inconsciente, les Européens ont intégré que la modernité sous toutes ses formes vient du Nord-Est , les pays de tradition catholique ne sont-ils pas devenus les « cousins de province » ? Une marginalisation non seulement géographique mais historique : dans le même imaginaire, l’histoire moderne se réduit à une cascade d’ émancipations, qui commence avec la réforme protestante, se poursuit avec les Lumières ( françaises mais déjà très anglophiles) et s’accomplit dans l’univers libéral-libertaire , la tradition catholique n’apparaissant dans un tel schéma, que comme une survivance. A l’évidence les signaux forts que Moscou a envoyés à Rome ne resteront pas sans effet. Les réponses du Vatican sont certes moins visibles que les avances du Kremlin mais qui ignore que le rapprochement si controversé avec les lefévristes, inséparable du souci de restaurer la liturgie, a pour arrière-plan la volonté de se rapprocher de l’orthodoxie, attachée à des rites encore plus anciens ? Si, comme beaucoup le pensent, la différence entre Rome et Moscou est plus politique que théologique, un grand pas aura été accompli ces derniers jours dans cette direction. Le déchaînement croissant du monde libéral à l’égard de l’Eglise catholique est-il la cause ou la conséquence de cette évolution ? La crise actuelle est- elle le prélude à une remise en cause du schéma huntingtonien qui avait, jusqu’ici, structuré notre conception du monde , le début d’ une « dérive des continents » débouchant sur une nouvelle géographie des civilisations ? Il est à l’évidence trop tôt pour le dire. | |
| | | SJA
Messages : 6355 Inscription : 18/12/2008
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Ven 23 Avr 2010 - 11:11 | |
| Merci Julieng,
Trés interressant. | |
| | | SJA
Messages : 6355 Inscription : 18/12/2008
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Ven 23 Avr 2010 - 12:20 | |
| Je pense qu'il faut rajouter que l'Eglise va voir se présenter un boulevard pour l'évangélisation et ce pour deux raisons :
1- La crise économique qui vient de commencer va faire entrer les peuples d'occident dans l"humilité.
2- La pyramide des âges fait que nous allons rapidement être entourés de mourants.
Les attaques dont est victime l'Eglise sont peut être une tentative désespérée de l'affaiblir avant le grand bouleversement qui s'anonce. | |
| | | julieng
Messages : 2590 Inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Ven 23 Avr 2010 - 12:34 | |
| oui Satan sent qu'il doit au plus vite écraser "l'infâme", il y a urgence pour lui | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Ven 23 Avr 2010 - 14:48 | |
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| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Ven 23 Avr 2010 - 19:39 | |
| Mes chers amis,
Je profite de ce message pour préciser que mon absence prolongée est dû aux longueurs d'installation d'Internet dans mon nouveau logement. Avec un peu de chance, j'aurais enfin ma Freebox d'ici la fin de la semaine prochaine.
Je vous remercie, cher Julieng, pour cet article fort intéressant. Pour ma part, cela fait longtemps que je suis convaincu de l'animosité du protestantisme américain, qui sera la source des plus grandes persécutions de l'Eglise depuis les arènes romaines. Le paradigme présenté par cet article me semble très pertinent.
Cher SJA, je pense en effet que nous allons aussi assister à un renouveau d'évangélisation, qui sera concomittant avec les persécutions, comme il en fut dans les premiers temps.
La grande question est : approchons-nous déjà de la fin des temps ou d'une fin de cycle ? Je penche pour la deuxième hypothèse, et un triomphe de l'Eglise semblable aux temps jadis, après la chute du deuxième empire romain, l'américain. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Ven 23 Avr 2010 - 20:11 | |
| - Philippe Fabry a écrit:
- Mes chers amis,
Je profite de ce message pour préciser que mon absence prolongée est dû aux longueurs d'installation d'Internet dans mon nouveau logement. Avec un peu de chance, j'aurais enfin ma Freebox d'ici la fin de la semaine prochaine.
bonjour Philippe. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Ven 23 Avr 2010 - 20:27 | |
| - Philippe Fabry a écrit:
- Mes chers amis,
Je profite de ce message pour préciser que mon absence prolongée est dû aux longueurs d'installation d'Internet dans mon nouveau logement. Avec un peu de chance, j'aurais enfin ma Freebox d'ici la fin de la semaine prochaine. Bon aménagement, cher Philippe. Nous avons du patienter deux mois, internet et téléphone, à la suite de notre nouvel aménagement (mi-décembre-mi-février). Au plaisir de te lire. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Ven 23 Avr 2010 - 20:42 | |
| - julieng a écrit:
- comme je l'ai toujours soutenu ici, à découpler radicalement les enjeux politiques des enjeux de foi on se condamne à ne rien comprendre aux signes des temps. Il se passe actuellement une reconfiguration politique de tout premier ordre, rare dans l'histoire. Le bloc protestant qui est à l'origine de la déchristianisation de la société, du libéralisme ( politique et économique) ne peut continuer d'assurer son hégémonie que dans une fuite perpétuelle en avant, que dans l'imposition du mondialisme meurtrier orwellien. ]
Vous délirez! Je dirais plutôt que c'est Rome, qui en altérant le Credo, en 1054, et en refusant la seule explication valable de son article baptismal, présenté à Augsbourg, en 1530, a divisé l'Église et a sombré dans l'apostasie , que vous ne pouvez pas, désormais, camoufler et dont vous n'êtes que trop convaincus! |
| | | julieng
Messages : 2590 Inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Ven 23 Avr 2010 - 20:57 | |
| - Citation :
- a grande question est : approchons-nous déjà de la fin des temps ou d'une fin de cycle ? Je penche pour la deuxième hypothèse, et un triomphe de l'Eglise semblable aux temps jadis, après la chute du deuxième empire romain, l'américain.
c'est également mon avis cher Philippe. | |
| | | julieng
Messages : 2590 Inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Ven 23 Avr 2010 - 21:58 | |
| Les Grecs reprochent aux latins d’avoir ajouter au credo de Nicée-constantinople qui proclame que le SE procède « du père » le « et du fils ». l’ajout aurait été fait à partir du concile de Tolède en 589. Mais cet ajout est en fait l’explicitation d’une doctrine communément admise et en rien un ajout doctrinal. St Athanase, meneur de troupe contre l'arianisme, écrit en effet vers 360 « la sainte et bienheureuse trinité est indivisible…si aussi le Fils est nommé, le Père est dans le Fils et l’Esprit n’est pas en dehors du Verbe. Unique est, en effet, la grâce qui, du Père par le Fils, s’achève dans l’Esprit Saint. »
20 ans plus tard au concile de Saragosse on trouve la profession de foi « Credimus…spirituam sanctuam de Patre et Filio procedentem ». Augustin développa également que contre les Ariens il fallait affirmer que l’ES procède aussi du Père que du Fils, le Fils quoique engendré n’est pas inférieur. L’ajout du filioque n’est pas une nvelle doctrine mais une explicitation.
reste le sola fide, une ineptie d'autant plus grande que ceux qui la professent professent aussi le sola scriptura...or l'Ecriture dit à maintes reprises le contraire "Si j'ai la foi à transporter les montagnes, mais que je n'ai pas la charité, je ne suis rien."
c'est dans ce nominalisme de la foi ( croire que l'on peut se sauver par la foi seule détachée de la charité et croire que l'homme est seul face à l'Ecriture, qu'il peut l'interpréter dans sa petite bulle) que les racines spirituelles de l'individualisme ont été plantées, racines dont nous récoltons les fruits pourris et dont le mondialisme est l'ultime projet politique. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 24 Avr 2010 - 20:25 | |
| - julieng a écrit:
- Les Grecs reprochent aux latins d’avoir ajouter au credo de Nicée-constantinople qui proclame que le SE procède « du père » le « et du fils ». l’ajout aurait été fait à partir du concile de Tolède en 589. Mais cet ajout est en fait l’explicitation d’une doctrine communément admise et en rien un ajout doctrinal. St Athanase, meneur de troupe contre l'arianisme, écrit en effet vers 360 « la sainte et bienheureuse trinité est indivisible…si aussi le Fils est nommé, le Père est dans le Fils et l’Esprit n’est pas en dehors du Verbe. Unique est, en effet, la grâce qui, du Père par le Fils, s’achève dans l’Esprit Saint. »
20 ans plus tard au concile de Saragosse on trouve la profession de foi « Credimus…spirituam sanctuam de Patre et Filio procedentem ». Augustin développa également que contre les Ariens il fallait affirmer que l’ES procède aussi du Père que du Fils, le Fils quoique engendré n’est pas inférieur. L’ajout du filioque n’est pas une nvelle doctrine mais une explicitation.
reste le sola fide, une ineptie d'autant plus grande que ceux qui la professent professent aussi le sola scriptura...or l'Ecriture dit à maintes reprises le contraire "Si j'ai la foi à transporter les montagnes, mais que je n'ai pas la charité, je ne suis rien."
c'est dans ce nominalisme de la foi ( croire que l'on peut se sauver par la foi seule détachée de la charité et croire que l'homme est seul face à l'Ecriture, qu'il peut l'interpréter dans sa petite bulle) que les racines spirituelles de l'individualisme ont été plantées, racines dont nous récoltons les fruits pourris et dont le mondialisme est l'ultime projet politique. En premier lieu, la structure du Credo, rapportant tout au Père, interdit le Filioque, sous peine de dythéisme. Donc, Rome a enfreint Dz.265,303 et 559. De plus, le sola fide n'est que le corrolaire de l' unum baptisma du Credo. Ceci étant, il y a primauté de la Foi sur l'Église mais non pas exclusion. Sinon, ce serait nier la Foi des autres et nier le propre contenu de sa Foi, J-C, tel qu'attesté par la Bible(364-692) et résumé par le Credo(325-681). Comment alors affirmer le sola fide de l' unum baptisma? Ainsi, loin de nier la catholicité, le sola fide l'implique pleinement, en vertu de l' universalité du sacerdoce des baptisés, tandis que c'est Rome qui confisque la Foi, au profit de l'infaillibilité pontificale. C'est donc cela qui est cause de la défection des croyants, face à une telle tyrannie!
Dernière édition par saint Zibou le Dim 25 Avr 2010 - 20:17, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 24 Avr 2010 - 20:28 | |
| - julieng a écrit:
c'est dans ce nominalisme de la foi ( croire que l'on peut se sauver par la foi seule détachée de la charité et croire que l'homme est seul face à l'Ecriture, qu'il peut l'interpréter dans sa petite bulle) . Développez, donc, un peu, ce que vous entendez par: nominalisme?... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 24 Avr 2010 - 20:29 | |
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| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Lun 26 Avr 2010 - 14:22 | |
| - saint Zibou a écrit:
Vous délirez! Je dirais plutôt que c'est Rome, qui en altérant le Credo, en 1054, et en refusant la seule explication valable de son article baptismal, présenté à Augsbourg, en 1530, a divisé l'Église et a sombré dans l'apostasie et la pédophilie, que vous ne pouvez pas, désormais, camoufler et dont vous n'êtes que trop convaincus! Une attaque très basse et qui ne vous fait pas honneur, cher Zibou. Vous savez très bien qu'il y a au moins autant de pédophiles chez les pasteurs que chez les prêtres. La différence, c'est que pour les médias, le prêtre se rattache à une institution qui peut être globalement chargée des fautes de ses individus, alors que les crimes semblables des pasteurs doivent être pris au cas par cas à cause de leur diaspora doctrinale et institutionnelle. Il est indéniable que la maçonnerie, et beaucoup de choses coupant l'homme de Dieu sont nées du protestantisme et de la trop grande importance qu'il donne à l'opinion individuelle. Cela dit, il est pour moi manifeste que Luther aurait condamné ces évolutions (et qu'il aurait été aussi dur avec les maçons qu'il sut l'être avec la paysannerie allemande). Vous n'avez donc pas de raison de vous sentir insulté : personne n'a dit que tout protestant est une graine de franc-mac ou un militant pro-avortement. En revanche, il est net que ces mouvements sont partis de chez eux. De la même manière que le protestantisme est né dans l'Europe catholique. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Lun 26 Avr 2010 - 18:36 | |
| - Philippe Fabry a écrit:
- saint Zibou a écrit:
Vous délirez! Je dirais plutôt que c'est Rome, qui en altérant le Credo, en 1054, et en refusant la seule explication valable de son article baptismal, présenté à Augsbourg, en 1530, a divisé l'Église et a sombré dans l'apostasie et la pédophilie, que vous ne pouvez pas, désormais, camoufler et dont vous n'êtes que trop convaincus! Une attaque très basse et qui ne vous fait pas honneur, cher Zibou. - Code:
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Autant que les vôtres, très cher! Vous savez très bien qu'il y a au moins autant de pédophiles chez les pasteurs que chez les prêtres. - Code:
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Absolument pas! La différence, c'est que pour les médias, le prêtre se rattache à une institution qui peut être globalement chargée des fautes de ses individus, alors que les crimes semblables des pasteurs doivent être pris au cas par cas à cause de leur diaspora doctrinale et institutionnelle.
Il est indéniable que la maçonnerie, et beaucoup de choses coupant l'homme de Dieu sont nées du protestantisme et de la trop grande importance qu'il donne à l'opinion individuelle. - Code:
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La FOI seule est indissociable de l'unique BAPTÊME. De sorte que, ce n'est pas avoir la foi que de renier la Foi catholique, celle de la Bible et du Credo. Relisez les textes confessionnels pro-testants. Cela dit, il est pour moi manifeste que Luther aurait condamné ces évolutions (et qu'il aurait été aussi dur avec les maçons qu'il sut l'être avec la paysannerie allemande). Vous n'avez donc pas de raison de vous sentir insulté : personne n'a dit que tout protestant est une graine de franc-mac ou un militant pro-avortement. En revanche, il est net que ces mouvements sont partis de chez eux. De la même manière que le protestantisme est né dans l'Europe catholique. - Code:
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La Foi confessante(pro-testante) n'est pas née de la foi tridentine, elle est la Foi catholique. Essayez de prouver le contraire! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Lun 26 Avr 2010 - 18:46 | |
| - saint Zibou a écrit:
- Vous savez très bien qu'il y a au moins autant de pédophiles chez les pasteurs que chez les prêtres.
- Code:
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Absolument pas! Pouvez-vous m'expliquer le mécanisme qui ferait qu'il y aurait plus de pervers chez les prêtres catholiques romains que chez les pasteurs luthériens. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Lun 26 Avr 2010 - 19:04 | |
| - nilamitp a écrit:
- saint Zibou a écrit:
- Vous savez très bien qu'il y a au moins autant de pédophiles chez les pasteurs que chez les prêtres.
- Code:
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Absolument pas! Pouvez-vous m'expliquer le mécanisme qui ferait qu'il y aurait plus de pervers chez les prêtres catholiques romains que chez les pasteurs luthériens. Le mariage, cher ami! De plus, ce sont les romains qui m'ont entraîné en un débat, que je n'ai JAMAIS voulu ouvrir... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Lun 26 Avr 2010 - 20:21 | |
| Trop tard, il est ouvert. J'imagine bien comment le mariage doit empêcher -dans une certaine mesure- de retrouver par hasard le numéro d'un bonne vieille copine qui ne sait pas dire non, ou de rechercher des filles peu farouches sur meetic tu clic tu nic, ou encore de sortir un petit billet pour aller voir les filles qui font le trottoir... mais je ne vois pas en quoi le mariage empêche un pédophile d'être pédophile ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mar 27 Avr 2010 - 21:42 | |
| - nilamitp a écrit:
- Trop tard, il est ouvert.
mais je ne vois pas en quoi le mariage empêche un pédophile d'être pédophile ! Le mariage des prêtres réduit d'autant les candidatures pédophiles et homosexuelles. De plus, il est clair que l'homosexualité et la pédophilie sont associées. Car, du moment où la notion de reproduction est écartée de l'exercice de la sexualité, rien, rationnellement, n'empêche quelqu'aberration que ce soit! Ainsi, l'autorisation du mariage des prêtres devrait réduire du 3/4 les cas de pédophilie, au moins. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mar 27 Avr 2010 - 22:09 | |
| - saint Zibou a écrit:
- nilamitp a écrit:
- Trop tard, il est ouvert.
mais je ne vois pas en quoi le mariage empêche un pédophile d'être pédophile ! Le mariage des prêtres réduit d'autant les candidatures pédophiles et homosexuelles. De plus, il est clair que l'homosexualité et la pédophilie sont associées. Car, du moment où la notion de reproduction est écartée de l'exercice de la sexualité, rien, rationnellement, n'empêche quelqu'aberration que ce soit! Ainsi, l'autorisation du mariage des prêtres devrait réduire du 3/4 les cas de pédophilie, au moins. On ne forcera pas l'Eglise : le mariage des prêtres, c'est non ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mar 27 Avr 2010 - 22:16 | |
| - doris a écrit:
- saint Zibou a écrit:
- nilamitp a écrit:
- Trop tard, il est ouvert.
mais je ne vois pas en quoi le mariage empêche un pédophile d'être pédophile ! Le mariage des prêtres réduit d'autant les candidatures pédophiles et homosexuelles. De plus, il est clair que l'homosexualité et la pédophilie sont associées. Car, du moment où la notion de reproduction est écartée de l'exercice de la sexualité, rien, rationnellement, n'empêche quelqu'aberration que ce soit! Ainsi, l'autorisation du mariage des prêtres devrait réduire du 3/4 les cas de pédophilie, au moins.
On ne forcera pas l'Eglise : le mariage des prêtres, c'est non ! Alors, continuez d'abuser les esprits et les enfants! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mar 27 Avr 2010 - 22:23 | |
| Je trouve tout de même curieux la différence de nos attitudes face à la crise pédophile qui secoue Rome. De mon côté, mon premier réflexe fut de questionner le caractère unilatéral de la couverture médiatique, qui "oubliait" de mettre, aussi, en question la complicité des États, dans le passé. Ce qui revenait à dénoncer cette campagne de presse comme du salissage. Imaginez: un protestant qui défend Rome!
De l'autre, votre première réaction fut de dire: "c'est aussi pire, sinon plus, chez les protestants!"...
Voilà l'histoire et voìci leçon: les pro-testants veulent défendre le Christianisme véritable, où qu'il se trouve, et les papistes veulent l'abattre, où il se trouve! |
| | | boudo
Messages : 4555 Inscription : 28/01/2008
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mer 28 Avr 2010 - 5:44 | |
| Votre dernière phrase va plus loin que ses prémisses , cher saint Zibou ( généralisation hâtive ? ) . Mais votre avant-dernière phrase est hélas très juste . | |
| | | julieng
Messages : 2590 Inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mer 28 Avr 2010 - 13:33 | |
| - Citation :
- Développez, donc, un peu, ce que vous entendez par: nominalisme?...
Selon le nominalisme « la réalité est constituée de choses individuelles différentes qui existent chacune en ellemême. Il n’y a pas de choses universelles, (telle que ‘l’humanité’), qui donneraient aux choses particulières leur nature et leur être… Les créatures particulières ont un lien direct avec Dieu (qui) n’est pas obligé d’agir au moyen d’une série de causes créées, ordonnées de façon hiérarchique… Dans son agir Dieu est absolument libre et tout puissant… Ni la nature ni l’économie du salut n’ont une structure interne qui les ordonne nécessairement. Ils sont déterminés dans tous leurs détails par une volonté divine qui, elle, ne dépend de rien. » M. Hoenen, art. « Nominalisme » Or le courant nominaliste marque durablement Luther « par sa conception de Dieu comme volonté et non comme être suprême, par l’insistance sur la révélation comme seule source de connaissance, par ses critiques de l’utilisation d’Aristote en théologie et, dans sa forme plus que sur le fond, par sa conception du salut. »M. Lienhard, art. « Luther », Dépouillée du monde des universaux, renvoyée à sa seule singularité, la spiritualité nominaliste ne conçoit plus l’économie du salut autrement que sur un mode individualiste, coupée du collectif, sans lequel l’homme ne serait pourtant rien. En effet la survalorisation des substances premières fait que le monde de généralités de saint Thomas est remplacé par un monde d’individus. Prise dans les rets d’une métaphysique individualiste, la notion de nature humaine voit son sens refluer entièrement du côté de l’intériorité, de ce qu’en esprit on sera capable de saisir. Dans son sillage, toute idée d’ordonnancement métaphysiquement fondé, ne peut, par conséquent, que faire horreur à Luther. L’Eglise n’est pas une institution sanctifiante, mais une association de croyants. Son expression extrinsèque ne traduit en rien une continuité avec le corps mystique du Christ. L’Eglise n’est pas un ordre hiérarchique, mais « une sainte assemblée de fidèles » assemblée spirituelle et invisible « c ette communauté ou assemblée est dite de tous ceux qui vivent dans une juste foi,dans une juste espérance, et dans une juste charité, de telle sorte que l’essence, la vie et la nature de la chrétienté n’est pas une assemblée corporelle, mais bien une assemble des cœurs dans une seule foi, comme dit Paul dans Ephésiens IV : un seul baptême, une seule foi, un seul seigneur(…) Beaucoup parmi les chrétiens sont dans l’assemblée corporelle et dans l’unité corporelle, qui pourtant, par leurs péchés, s’excluent de l’unité intérieure, spirituelle. » Luther, De la papauté de Rome. C’est ainsi que le versant extérieur de l’Eglise, ses formes mondaines, ne pouvant être mis en lien avec le corps mystique, la réalité essentielle de l’Eglise est donc « cachée », discernable que par la foi « nous désignerons ces deux églises à l’aide des noms distincts. La première qui est naturelle, fondamentale, essentielle et authentique, nous la dirons une chrétienté spirituelle, intérieure ; la seconde qui est fabriquée et extérieure, nous la dirons une chrétienté corporelle, extérieure. » Luther, De la papauté de Rome. Cette compréhension de l’Eglise comme assemblée de croyants, n’intégrant aucune marque d’extériorité, rend caduc l’économie même du salut, voulant que l’Eglise est le prolongement du corps du Christ. Pour Luther, l’Eglise ne saurait être un instrument de médiation, car en face de l’individu aucune relation ontologique ne saurait être le support de son propre être. L’individu ne grandit au sein d’aucun ordre, il se tient dans un tête-à-tête solitaire avec Dieu. L’Eglise est événement de parole de dieu, relevant de la seule souveraineté de dieu. L’idée de prolongement porte atteinte à cette souveraineté absolue. La prédication et les sacrements sont donc des gages de la grâce donnée par le Seigneur, mais ils ne sauraient la contenir. L’Eglise a un rôle de témoignage et non de médiation ou de signe efficace de la grâce. Le nominalisme soustrait la nature humaine aux substances secondes, faisant de celles-ci des relations extrinsèques. Les ensembles collectifs ( institutions, culture) ne sont pas consusbtantiels à l’homme. Le protestantisme se love dans ses catégories métaphysiques et les appliquent à l’ecclésiologie, il n’y a plus de lien substantiel entre le croyant et l’Eglise terrestre. L’Eglise réelle doit être considérée comme étant d’essence exclusivement spirituelle. L’Eglise ne peut plus jouer son rôle de médiation. La réforme reprend donc la métaphysique nominaliste. André de Muralt a fait la démonstration qu’elle a emprunté à Dun Scott et Guillaume d’Occam la notion de potestas absoluta qui fait de Dieu un être parfaitement libre à l’égard de l’ordre naturel qui, s’il existe de potentia ordinata, ne lie en rien son Créateur. La répercussion sur la volonté humaine est importante car, à l’intellectualisme thomiste, Scot substitue un volontarisme dans lequel la liberté n’est plus finalisée. Dieu pouvant rendre un crime méritoire du salut. Dans son discours de Ratisbonne, Benoît XVI a dénoncé cette position médiévale. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mer 28 Avr 2010 - 17:10 | |
| - Zibou a écrit:
- Le mariage des prêtres réduit d'autant les candidatures pédophiles et homosexuelles. De plus, il est clair que l'homosexualité et la pédophilie sont associées. Car, du moment où la notion de reproduction est écartée de l'exercice de la sexualité, rien, rationnellement, n'empêche quelqu'aberration que ce soit! Ainsi, l'autorisation du mariage des prêtres devrait réduire du 3/4 les cas de pédophilie, au moins.
C'est aussi mon avis. J'ajouterai, à cause de la situation matérielle des prêtres en Occident, que les prêtres soient ordonnés, si possible mariés à une femme qui travaille ! - doris a écrit:
- On ne forcera pas l'Eglise : le mariage des prêtres, c'est non !
Si vous voulez, mais la Tradition et l'Ecriture sont claires et nettes à ce sujet : un homme peut être ordonné marié. - Zibou a écrit:
- Je trouve tout de même curieux la différence de nos attitudes face à la crise pédophile qui secoue Rome. De mon côté, mon premier réflexe fut de questionner le caractère unilatéral de la couverture médiatique, qui "oubliait" de mettre, aussi, en question la complicité des États, dans le passé. Ce qui revenait à dénoncer cette campagne de presse comme du salissage. Imaginez: un protestant qui défend Rome!
Parfaitement |
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| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mer 28 Avr 2010 - 17:16 | |
| Imaginez-vous Benoit XVI avec une femme,oul'église people du style : Carla et Nicolas.... |
| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mer 28 Avr 2010 - 17:24 | |
| - saint Zibou a écrit:
- Je trouve tout de même curieux la différence de nos attitudes face à la crise pédophile qui secoue Rome. De mon côté, mon premier réflexe fut de questionner le caractère unilatéral de la couverture médiatique, qui "oubliait" de mettre, aussi, en question la complicité des États, dans le passé. Ce qui revenait à dénoncer cette campagne de presse comme du salissage. Imaginez: un protestant qui défend Rome!
De l'autre, votre première réaction fut de dire: "c'est aussi pire, sinon plus, chez les protestants!"...
Que ce soit clair, en ce qui me concerne je n'ai pas voulu attaquer le protestantisme en général, j'ai seulement dit que c'est, crois-je, de ses rangs que sortiront les prochains grands persécuteurs du christianisme ; je n'ai jamais dit que ceux qui deviendront ainsi resteront fidèles à la foi protestante telle que vous la défendez, je parle d'une déviance, sans faire d'amalgame. Ne voyez aucune charge contre les chrétiens protestants dans mon propos. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mer 28 Avr 2010 - 19:45 | |
| - julieng a écrit:
-
- Citation :
- Développez, donc, un peu, ce que vous entendez par: nominalisme?...
Or le courant nominaliste marque durablement Luther « par sa conception de Dieu comme volonté et non comme être suprême, par l’insistance sur la révélation comme seule source de connaissance, par ses critiques de l’utilisation d’Aristote en théologie et, dans sa forme plus que sur le fond, par sa conception du salut. »M. Lienhard, art. « Luther »,
Non, Dieu est Trinité, Il est amour, pour le pro-testantisme. Car, il adhère au Symbole de Nicée-Constantinople. Notre Dieu n'est pas simplement l'Actus purus de l'A.T. De plus, il est si peu nominaliste, qu'il professe la présence réelle, à l'article. X de la confession d'Augsbourg. A cet égard, il insiste sur l'aspect pleinement ontologique de la copule: "est" dans la formule d'institution du saint sacrement: Hoc est corpus meum.
Dépouillée du monde des universaux, renvoyée à sa seule singularité, la spiritualité nominaliste ne conçoit plus l’économie du salut autrement que sur un mode individualiste, coupée du collectif, sans lequel l’homme ne serait pourtant rien. Encore de la calomnie: le sola fide est corrolaire de l'unum baptisma. Alors, comment peut-on se baptiser soi-même? En outre, vous feriez bien de vous informer à propos des marques visibles de l'Église invisible, selon la Confession d'Augsbourg, articles 5,7 et 8, lex orandi/ lex credendi!
La réforme reprend donc la métaphysique nominaliste. André de Muralt a fait la démonstration qu’elle a emprunté à Dun Scott et Guillaume d’Occam la notion de potestas absoluta qui fait de Dieu un être parfaitement libre à l’égard de l’ordre naturel qui, s’il existe de potentia ordinata, ne lie en rien son Créateur. Heureusement, sinon nous sombrerions dans le panthéisme...
La répercussion sur la volonté humaine est importante car, à l’intellectualisme thomiste, Scot substitue un volontarisme dans lequel la liberté n’est plus finalisée. L'affirmation trinitaire du Dieu unique pulvérise cette affirmation.
Dieu pouvant rendre un crime méritoire du salut. Dans son discours de Ratisbonne, Benoît XVI a dénoncé cette position médiévale. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mer 28 Avr 2010 - 19:48 | |
| - Philippe Fabry a écrit:
- saint Zibou a écrit:
- Je trouve tout de même curieux la différence de nos attitudes face à la crise pédophile qui secoue Rome. De mon côté, mon premier réflexe fut de questionner le caractère unilatéral de la couverture médiatique, qui "oubliait" de mettre, aussi, en question la complicité des États, dans le passé. Ce qui revenait à dénoncer cette campagne de presse comme du salissage. Imaginez: un protestant qui défend Rome!
De l'autre, votre première réaction fut de dire: "c'est aussi pire, sinon plus, chez les protestants!"...
Que ce soit clair, en ce qui me concerne je n'ai pas voulu attaquer le protestantisme en général, j'ai seulement dit que c'est, crois-je, de ses rangs que sortiront les prochains grands persécuteurs du christianisme ; je n'ai jamais dit que ceux qui deviendront ainsi resteront fidèles à la foi protestante telle que vous la défendez, je parle d'une déviance, sans faire d'amalgame. Ne voyez aucune charge contre les chrétiens protestants dans mon propos. Et Hitler, et Mussolini, et Franco, et Pétain n'étaient-ils pas romains et Staline, byzantin? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mer 28 Avr 2010 - 19:51 | |
| - boudo a écrit:
- Votre dernière phrase va plus loin que ses prémisses , cher saint Zibou ( généralisation hâtive ? ) . Mais votre avant-dernière phrase est hélas très juste .
Je dirais plutôt qu'à l'instar de Néron, trop convaincus de ses crimes, les papistes cherchent à dévier l'odieux sur les vrais chrétiens(pro-testants)! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mer 28 Avr 2010 - 20:19 | |
| - Citation :
- Et Hitler, et Mussolini, et Franco, et Pétain n'étaient-ils pas romains et Staline, byzantin?
Pour Staline et Hitler : romain/byzantin je ne sais pas, mais chrétiens romain/byzantin sûrement pas. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mer 28 Avr 2010 - 20:22 | |
| - nilamitp a écrit:
-
- Citation :
- Et Hitler, et Mussolini, et Franco, et Pétain n'étaient-ils pas romains et Staline, byzantin?
Pour Staline et Hitler : romain/byzantin je ne sais pas, mais chrétiens romain/byzantin sûrement pas. Pourtant, ils ont bel et bien été baptisés? |
| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Mer 28 Avr 2010 - 21:08 | |
| - saint Zibou a écrit:
- Philippe Fabry a écrit:
- saint Zibou a écrit:
- Je trouve tout de même curieux la différence de nos attitudes face à la crise pédophile qui secoue Rome. De mon côté, mon premier réflexe fut de questionner le caractère unilatéral de la couverture médiatique, qui "oubliait" de mettre, aussi, en question la complicité des États, dans le passé. Ce qui revenait à dénoncer cette campagne de presse comme du salissage. Imaginez: un protestant qui défend Rome!
De l'autre, votre première réaction fut de dire: "c'est aussi pire, sinon plus, chez les protestants!"...
Que ce soit clair, en ce qui me concerne je n'ai pas voulu attaquer le protestantisme en général, j'ai seulement dit que c'est, crois-je, de ses rangs que sortiront les prochains grands persécuteurs du christianisme ; je n'ai jamais dit que ceux qui deviendront ainsi resteront fidèles à la foi protestante telle que vous la défendez, je parle d'une déviance, sans faire d'amalgame. Ne voyez aucune charge contre les chrétiens protestants dans mon propos. Et Hitler, et Mussolini, et Franco, et Pétain n'étaient-ils pas romains et Staline, byzantin? Si, parfaitement. C'est pareil : l'autoritarisme franquiste tient de l'idéal de la royauté sociale du Christ en ce monde imposée par l'Etat, de même que le pétainisme. Le communisme en général est une hérésie chrétienne, qui veut créer une sorte de royaume de Dieu sans Dieu. Pour le fascisme, cela tient aux deux à la fois. Quand au nazisme, c'est le fascisme additionné d'un antisémitisme qui est une extension, plus féroce encore, du vieil antisémitisme chrétien. Et pourtant, toutes ces idéologies sont contraires à celle dont elles descendent, et cette contrariété va crescendo : Dieu est encore dans le franquisme et le pétainisme, il a disparu dans le communisme mais reste l'idéal fraternel (stérile sans Dieu), quant au nazisme il est en plus replié sur un seul peuple, n'a même plus de prétention (ne serait-ce qu'idéale) à la paix des nations. On peut donc dire que toutes dérivent à un certain degré de la foi chrétienne et catholique. Et pourtant, les imputer comme fautes à la foi chrétienne et à l'Eglise catholique ou orthodoxe serait un non-sens. De même, je dénonce des dérives protestantes lorsqu'elles s'éloignent de la foi au Christ, mais je ne m'attaque pas à vous. Par exemple, vous connaissez sans doute les unitariens, ces "protestants" qui nient la Trinité. Les considérez-vous encore comme des vôtres ? Je pense que non. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Jeu 29 Avr 2010 - 18:48 | |
| - Alexis232 a écrit:
- Imaginez-vous Benoit XVI avec une femme,
bien évidemment, pourquoi ne serait-il pas marié ? enfin plutôt dans ses successeurs, lui c'est trop tard, il s'est engagé à vivre en célibataire. Les enseignements bibliques sur le mariage ne se limitent pas à 1 Corinthiens 7 ! - Citation :
- oul'église people du style : Carla et Nicolas....
ça non. par contre la presse ras-du-sol, et ses lecteurs, serait excitée à l'idée de couvrir tout en essayant de "peopleliser" les histoires et les non-histoires de la famille papale. |
| | | fredsinam
Messages : 3914 Inscription : 30/11/2008
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Jeu 29 Avr 2010 - 19:44 | |
| - saint Zibou a écrit:
- julieng a écrit:
- comme je l'ai toujours soutenu ici, à découpler radicalement les enjeux politiques des enjeux de foi on se condamne à ne rien comprendre aux signes des temps. Il se passe actuellement une reconfiguration politique de tout premier ordre, rare dans l'histoire. Le bloc protestant qui est à l'origine de la déchristianisation de la société, du libéralisme ( politique et économique) ne peut continuer d'assurer son hégémonie que dans une fuite perpétuelle en avant, que dans l'imposition du mondialisme meurtrier orwellien. ]
Vous délirez! Je dirais plutôt que c'est Rome, qui en altérant le Credo, en 1054, et en refusant la seule explication valable de son article baptismal, présenté à Augsbourg, en 1530, a divisé l'Église et a sombré dans l'apostasie et la pédophilie, que vous ne pouvez pas, désormais, camoufler et dont vous n'êtes que trop convaincus! C'est très bas , très petit , et surtout il y a un déni volontaire de l'histoire et surtout de l'interpellation de l'article sur le sécularisation politique phare des protestant qui a déchristianisé l'occident . - Citation :
- c'est Rome, qui en altérant le Credo, en 1054 et en refusant la seule explication valable de son article baptismal, présenté à Augsbourg, en 1530
D'après vous l'Église a demeuré 5 siècle sans un credo valable et vous n'avez pas peur de l'affirmer et cela en attendant le pape Luther Ier ,suivi de Calvin Ier , avant que d'autre s'en suive contredisant Luther Ier | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Jeu 29 Avr 2010 - 20:04 | |
| - fredsinam a écrit:
- Citation :
- c'est Rome, qui en altérant le Credo, en 1054 et en refusant la seule explication valable de son article baptismal, présenté à Augsbourg, en 1530
D'après vous l'Église a demeuré 5 siècle sans un credo valable et vous n'avez pas peur de l'affirmer et cela en attendant le pape Luther Ier ,suivi de Calvin Ier , avant que d'autre s'en suive contredisant Luther Ier Le Credo est toujours demeuré le même. C'est l'interprétation de son article baptismal, qui a été faussé, lors du conventicule de Trente en 1564. Heureusement, Dieu avait prévu le coup, en 1530, avec la confession d'Augsbourg!... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 18:31 | |
| Salut!
J'ai une question que je me pose : est-ce que les évangélistes (pentecôtistes,protestants etc) sont plus détracteurs de notre religion catholique que l'islam ? Alex. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 19:03 | |
| J'ai quasiment l'impréssion qu'un rapprochement Catholiques/Musulmans est actuellement plus "juste" qu'un euchuménisme entre chrétiens... Sans parler du fait que le noyau de résistance le plus fort face au néo libéralisme est bien l'islam !... Alex. |
| | | Philippe Fabry
Messages : 13954 Inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 19:16 | |
| - Alexis232 a écrit:
- J'ai quasiment l'impréssion qu'un rapprochement Catholiques/Musulmans est actuellement plus "juste" qu'un euchuménisme entre chrétiens...
Sans parler du fait que le noyau de résistance le plus fort face au néo libéralisme est bien l'islam !... Alex. L'oecuménisme doit au contraire être la priorité, car il rassemble les brebis appartenant à l'Eglise. Le reste, c'est du dialogue interreligieux qui au mieux peut mener à la coexistence pacifique, au pire au syncrétisme. Quant au néo-libéralisme, ce n'est pas la question. Il ne faut pas chercher à faire des alliances politiques ineptes, mais à continuer de transmettre la vérité, la foi au Christ. Se vendre à l'Islam pour échapper à l'extension de la loi du marché à des domaines qui devraient lui être interdits, c'est se jeter dans la gueule de Scylla pour se garantir des mâchoires de Charybde. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 19:34 | |
| Se vendre à l'Islam pour échapper à l'extension de la loi du marché à des domaines qui devraient lui être interdits, c'est se jeter dans la gueule de Scylla pour se garantir des mâchoires de Charybde.[/quote] Oui en effet c'est ça mon dilemme. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 19:38 | |
| Je suis membre d'une association : égalité et réconciliation et en même temps je suis un amis d'Israel,c'est pour vous dire que les choses sont plus compliquées qu'on le croit... Alex. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 20:32 | |
| Voici une alternative face au choc des civilisations Islam/occident.
Albert Ali ou le musulman Franchouillard...
<object width="480" height="266"><param name="movie" value="https://www.dailymotion.com/swf/video/xc38hn"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptAccess" value="always"></param><embed type="application/x-shockwave-flash" src="https://www.dailymotion.com/swf/video/xc38hn" width="480" height="266" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></embed></object>
<object width="480" height="266"><param name="movie" value="https://www.dailymotion.com/swf/video/xc2rzq"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptAccess" value="always"></param><embed type="application/x-shockwave-flash" src="https://www.dailymotion.com/swf/video/xc2rzq" width="480" height="266" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></embed></object> |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 20:59 | |
| - Citation :
- J'ai quasiment l'impréssion qu'un rapprochement Catholiques/Musulmans est actuellement plus "juste" qu'un euchuménisme entre chrétiens...
Sans parler du fait que le noyau de résistance le plus fort face au néo libéralisme est bien l'islam !... Alex. Quelqu'un vous as travaillé le cerveau, ce n'est pas possible. 1) L'unique façon de "résister" au libéralisme mondiale, est d'avoir des frontières. 2) L'islam c'est une "religion" avec un faux-prophète, un système politico-religieux archaïque et des coutumes tribales. 3) L'euchuménisme je ne sais pas ce que c'est, mais l'œcuménisme ne peut-être pratiqué qu'avec ceux qui suivent La Religion, celle du Christ. Il n'y a strictement aucun œcuménisme possible avec les religions, sauf si tu entends par "œcuménisme" boire le thé et demander comment vont la femme et les enfants. Ce qui ne veut pas dire que l'on doit être forcément inculte avec les religions du monde. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 21:03 | |
| Salut nilamitp, Il me semble que d'un point de vue strictement stratégique face à l'idéologie mondialiste(à ne pas confondre avec mondialisation) l'islam est le pole de resistance le plus solide! sinon oui les frontieres face au mondialisme sont une necessité ! Alex. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 21:05 | |
| tu ne dois connaître qu'une toute petite partie du monde islamique, ou alors t'en faire une vision totalement déformée en entendant par "résister au néo-libéralisme" plutôt du pur anti-américanisme, car dans le monde islamique de l'or noir, l'ultra-libéralisme est roi. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 21:09 | |
| Oui sauf que le monde islamique de l'ultra-libéralisme est une minorité,fantasmée. Les Musulmans 'et je suis catholique a 100%) sont le moyen de restistance le plus important face au néo liberalisme ou mondialisme. Alex.
Dernière édition par Alexis232 le Sam 1 Mai 2010 - 21:11, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 21:11 | |
| - Alexis232 a écrit:
- J'ai quasiment l'impréssion qu'un rapprochement Catholiques/Musulmans est actuellement plus "juste" qu'un euchuménisme entre chrétiens...
Sans parler du fait que le noyau de résistance le plus fort face au néo libéralisme est bien l'islam !... Alex. Quoi, une vierge au ciel ne vous suffit pas: il vous en faut 72?... * * * * * * ... |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 94275 Inscription : 19/05/2005
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: la crise de l'Eglise à comprendre également dans une perspective géopolitique Sam 1 Mai 2010 - 21:17 | |
| Tout a fait en accord ! le syncrétisme ne sera pas mais la charité et l'humilité nous rapprochera... Alex. |
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