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 Les "racines musulmanes" de l'Europe

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Arnaud Dumouch
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MessageSujet: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty5/4/2008, 13:56

Citation :
Les racines musulmanes de l'Europe...

...ont autant de réalité que ses racines lunaires. Sylvain Gouguenheim met un pavé dans la mare de la pseudo filiation culturelle monde occidental-monde musulman. Ce professeur d'histoire médiévale à l'Ecole normale supérieure de Lyon met à mal ce préjugé : le savoir grec antique (philosophie, médecine, mathématique, astronomie), après avoir tout à fait disparu d'Europe, a trouvé refuge dans le monde musulman, qui l'a traduit en arabe, l'a accueilli et prolongé, avant de le transmettre finalement à l'Occident, permettant ainsi sa renaissance, puis l'expansion soudaine de la culture européenne.

Cette vulgate n'est qu'un tissu d'erreurs. Même devenus ténus et rares, les liens avec Byzance ne furent jamais rompus : des manuscrits grecs circulaient. Durant les prétendus "âges sombres", des connaisseurs du grec n'ont jamais fait défaut, notamment en Sicile et à Rome. De 685 à 752 règne une succession de papes d'origine grecque et syriaque ! En 758-763, Pépin le Bref se fait envoyer par le pape Paul Ier des textes grecs, notamment la Rhétorique d'Aristote. Nombre de Pères de l'Eglise citent Platon et bien d'autres auteurs païens, dont ils ont sauvé des pans entiers. L'Europe est donc demeurée constamment consciente de sa filiation à l'égard de la Grèce antique, et se montra continûment désireuse d'en retrouver les textes.

Ce ne furent pas les musulmans qui firent l'essentiel du travail de traduction des textes grecs en arabe. Même ces grands admirateurs des Grecs que furent Al-Fârâbî, Avicenne et Averroès ne lisaient pas un mot des textes originaux, mais seulement les traductions en arabe faites par les Araméens chrétiens ! Parmi ces chrétiens syriaques, qui maîtrisaient le grec et l'arabe, Hunayn ibn Ishaq (809-873) forgea l'essentiel du vocabulaire médical et scientifique arabe en transposant plus de 200 ouvrages. Arabophone, il n'était en rien musulman, comme d'ailleurs pratiquement tous les premiers traducteurs du grec en arabe. Une vision déformée de l'histoire nous fait gommer le rôle décisif des Arabes chrétiens dans le passage des oeuvres de l'Antiquité grecque d'abord en syriaque, puis dans la langue du Coran.

La réception de la pensée grecque par les musulmans fut sélective, limitée, sans impact majeur sur les réalités de l'islam. Même en disposant des oeuvres philosophiques des Grecs, l'islam ne s'est pas véritablement hellénisé. Les traducteurs du Mont-Saint-Michel ont fait passer presque tout Aristote directement du grec au latin, plusieurs décennies avant qu'à Tolède on ne traduise les mêmes oeuvres en partant de leur version arabe. Au lieu de rêver que le monde islamique du Moyen Age, ouvert et généreux, vint offrir à l'Europe languissante et sombre les moyens de son expansion, il faudrait encore se souvenir que l'Occident n'a pas reçu ces savoirs en cadeau. Il est allé les chercher, parce qu'ils complétaient les textes qu'il détenait déjà. Et lui seul en a fait l'usage scientifique et politique que l'on connaît.

Somme toute, contrairement aux idées politiquement correctes, la culture européenne ne doit rien à l'islam.

Michel Janva (merci à DB)

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/04/les-racines-mus.html

Citation :
Sylvain Gouguenheim : et si l'Europe ne devait pas ses savoirs à l'islam ?

LE MONDE DES LIVRES | 03.04.08 |

Etonnante rectification des préjugés de l'heure, ce travail de Sylvain Gouguenheim va susciter débats et polémiques. Son thème : la filiation culturelle monde occidental-monde musulman. Sur ce sujet, les enjeux idéologiques et politiques pèsent lourd. Or cet universitaire des plus sérieux, professeur d'histoire médiévale à l'Ecole normale supérieure de Lyon, met à mal une série de convictions devenues dominantes. Ces dernières décennies, en suivant notamment Alain de Libera ou Mohammed Arkoun, Edward Saïd ou le Conseil de l'Europe, on aurait fait fausse route sur la part de l'islam dans l'histoire de la culture européenne. Lire la suite sur LeMonde.fr

Le livre de Sylvain Gouguenheim montre l'autonomie des européens en matière d'appropriation de l'héritage philosophique grec, grâce à l'érudition de leurs ordres monastiques :

Les "racines musulmanes" de l'Europe 41vspohazmlss500sg4


En complément, lire notre article "Le mythe de la transmission arabe du savoir antique"

http://www.islamisation.fr/

Idea
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty5/4/2008, 19:14

[quote="Mécréant-LV"]
Citation :
Les racines musulmanes de l'Europe...
Si vous n'existiez pas, il faudrait vous inventer !
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty5/4/2008, 22:36

Les guillemets, Baju, n'oubliez surtout pas les guillemets !!!

Cette infamie chiraquienne restera dans l'Histoire de France comme un véritable manifeste de la lâcheté et de la soumission, et méritait bien un fil dédié spiderman

...et je ne décolère pas, en tant qu'Européen, depuis cette sortie délirante, mais ca, je crois que vous l'avez compris Mr. Green
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bajulum




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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty6/4/2008, 07:33

"Si vous n'existiez pas, il faudrait vous inventer !"

Vous êtes un animal soupçonneux, il fallait n'y voir que gratitude.
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polaire

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty6/4/2008, 13:32

Un peu partial le gars .


Les premiers grands scolastiques ( Siger de barbant par exemple ont lu la métaphysique d 'Aristote dans une traduction faite de l'Arabe (et Siger ne fut pas le seul ) C’est à la demande de Thomas d Aquin arrivent les traductions de Moerbecke ( sur le grec)(Siger et Thomas sont contemporains )

Le plus important dans cette affaire est que les scolastiques'XII iem ) lisent Aristote à travers Avicennes et surtout Averroès .
Ils lirent d'abord des traductions d 'Avicenne , puis des traductions de la métaphysique d' Aristote de l'arabe en latin ( à la lumière des comentaires d' Averroes )
Puis ils lisent des traductions faites du grec .(toujours dans uneproblématique Arabe quitte à s'opposer et critiquer Averroes et Avicennes ou à les suivre d' aileurs , c'est selon )

C’est bien gentil de parler de l’héritage européen relativement à Aristote c’est oublier que la métaphysique et la physique d’Aristote ne sont pas connue des médiévaux européens avant le 12eme siècles .(Abelard par exemple ne les connait pas )
De plus si Aristote fait sont chemin au sein de l’ élite intellectuelle ce n’est pas sans réaction de l’Eglise .
Voir les condamnation d’ Etienne Tempier donc le rôle de censure de l'Eglise ..

"""""en 1277(thomas d aquin est mort depuis trois ans )l'enseignement de la plupart des textes d'Aristote, ou simplement leur commentaire, fut interdit - sous peine de rien de moins que l'excommunication ! Il n'était pas question par exemple de revenir sur la question de l'éternité de l'univers,""""""""

(L’auteur qui se fonde apparemment sur le Mont st Michel va sans doute faire référence à des traductions( plutôt invisibles) de Jacques de Venise ( 12eme siècle ) .faible argument .
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Arnaud Dumouch

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty6/4/2008, 14:13

Bon d'accord, Polaire. La traduction d'Aristote est parvenue, via Avicennes et Avéroës, par les Arabes.

Dites moi... Ca donne des RACINES Arabes à l'Europe?

Moi, je dis que ça donne des racines grecques.

De même, le chiffre 0, inventé dans un milieu hindouiste, est parvenu via les Arabes. Pour moi, ça donne un origine hindoue au chiffre 0.

et ce n'est pas étonnant. Les Arabes sont un petit peuple du désert, qui conquiert un immense empire. Ensuite, il s'imprègnent des apport de ces anciens empires. Ils ont donc pendant quelques siècles, servis de médiateurs.

Mais les TROUVAILLES, la RECHERCHE d'origine Arabe est bien faible.


Il faut être objectif. Résumons:

On doit au Juifs le monothéisme.
On doit aux babyloniens les maths et l'Ecriture.
On doit aux grecs la philosophie rationnelle
On doit aux latins le Droit
On doit aux hindous le chiffre 0.
On doit aux chinois la poudre.
On doit aux italiens la Renaissance artistique.
On doit aux européens la science moderne et les Lumières.
On doit aux Français et aux USA le goût d'être libres.

On doit aux Arabes un certains rôle de MÉDIATION entre ces sources. Mais je ne vois pas d'invention Arabe. study

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty6/4/2008, 14:51

l'algèbre?
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty6/4/2008, 15:11

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty6/4/2008, 19:27

Citation :
Moi, je dis que ça donne des racines grecques.

Je ne vous ai jamais dit que l’europe avait des racines Arabes


Personnellement je me fiche un peu de cette histoire de racines laquelle fait les choux gras des catholiques.et de la droite en général .
N’ ayant plus d’actualité ils essaient de se rattraper avec les racines ( supposées racines) c’est un archaïsme de plus .

Mes racines sont chez Montaigne et Spinoza , mais aussi chez des philosophes chrétiens ( Berkeley par exemple ) des athées également , des agnostiques aussi , les lumières , enfin très diverses ,encore que toutes opposées à l’obscurantisme du dogmatisme catholique .

Je n’ai donc pas en tant qu’ européen à me revendiquer de racines catholiques .
Si vous estimez Montaigne , Spinoza , Diderot assez chrétiens alors je veux bien .

polaire
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Arnaud Dumouch

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty6/4/2008, 20:31

Bénédicte a écrit:
l'algèbre?

Babylonne et l'Inde... Confused

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty6/4/2008, 20:32

polaire a écrit:
Citation :
Moi, je dis que ça donne des racines grecques.

Je ne vous ai jamais dit que l’europe avait des racines Arabes


Personnellement je me fiche un peu de cette histoire de racines laquelle fait les choux gras des catholiques.et de la droite en général .
N’ ayant plus d’actualité ils essaient de se rattraper avec les racines ( supposées racines) c’est un archaïsme de plus .

Mes racines sont chez Montaigne et Spinoza , mais aussi chez des philosophes chrétiens ( Berkeley par exemple ) des athées également , des agnostiques aussi , les lumières , enfin très diverses ,encore que toutes opposées à l’obscurantisme du dogmatisme catholique .

Je n’ai donc pas en tant qu’ européen à me revendiquer de racines catholiques .
Si vous estimez Montaigne , Spinoza , Diderot assez chrétiens alors je veux bien .

polaire

J'ai cité les Lumière.

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty6/4/2008, 20:35

Arnaud Dumouch a écrit:
Bénédicte a écrit:
l'algèbre?

Babylonne et l'Inde... Confused

l'inde a inventé les chiffres "arabes" mais l'algèbre comme méthode mathématique, je crois que c'est vraiment arabe, je vais vérifier...
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Bénédicte

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty6/4/2008, 20:37

j'ai trouvé cette info:

http://members.aol.com/OlivThill/algebra.htm

al khawarizmi aurait inventé la méthode algébrique
al jebr veut dire réduction

le nom d'al khawarizmi a donné le mot logarithme
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corentin




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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty6/4/2008, 23:16

Chère Bénédicte,

Je suis moi-même mathématicien, je puis peut-être vous éclairer sur ce point.

Le livre al jebr (830) à bien donné son nom à l'algèbre, mais la "méthode" algébrique, s'il est possible de parler de méthode , est déjà bien connue des babyloniens, déjà capables à l'époque de résoudre une équation (pas trop compliquée) du second degré.

Quant à "al khawarizmi", il a donné son nom au mot ALGOrithme et non logarithme, qui est elle une fonction introduite au 17eme siècle.

Voilà, voilà,...
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Mécréant-LV

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty7/4/2008, 00:49

Bénédicte a écrit:
j'ai trouvé cette info:

http://members.aol.com/OlivThill/algebra.htm

al khawarizmi aurait inventé la méthode algébrique
al jebr veut dire réduction

le nom d'al khawarizmi a donné le mot logarithme

------------->

Citation :
Comme le dit Madame Delcambre, les arabes, plus précisémment les arabo-usulmans n'ont strictement rien inventé, mais ce sont approprié de nombreuses choses et leur ont donné des noms dans leur langue et de par les mouvements de populations (guerre, migration, invasions...) ont transmis ces savoirs qui étaient d'origines, indo-persane, grecques, byzantines... à ceux qu'il ont conquis.

Le mot algébre est bien d'origine arabe ainsi que l'indique le préfixe "al" qui peut se traduire par le ou la.
http://mapage.noos.fr/r.ferreol/langage/notations/notations.htm
Citation :
Et le mot « algèbre » ?
Encore un mot d’origine arabe, commençant par al (« le » en arabe). Il provient de la première partie du titre d’un livre du mathématicien Al-Khwarizmi, dont nous venons de parler : Al jabr w’al muqabalah, signifiant « la remise en place et la simplification ». La remise en place en question est le passage des éléments négatifs d’une équation de l’autre côté du signe égal pour les rendre positifs : voilà le point de départ de l’algèbre. Vous pourrez d’ailleurs voir dans un dictionnaire espagnol que algebrista ne signifie pas « algébriste », mais « rebouteux » : en effet, celui-ci remet en place les membres luxés !

Selon l'encyclopédie Diderot-d'Alembert
Citation :
L'algèbre est la méthode de faire en général le calcul de toutes sortes de quantités, en les représentant par des signes très universels. On a choisi pour ces signes les lettres de l'alphabet, comme étant d'un usage plus facile et plus commode qu'aucune autre sorte de signes.

Ménage dérive ce mot de l'Arabe Algiabarat, qui signifie le rétablissement d'une chose rompue, supposant faussement que la principale partie de l'algèbre consiste dans la considération des nombres rompus.
Quelques-uns pensent avec M. d'Herbelot, que l'algèbre prend son nom de Geber, philosophe chimiste et mathématicien célèbre, que les Arabes appellent Giabert et que l'on croit avoir été l'inventeur de cette science.
D'autres prétendent que ce nom vient de gefr, espèce de parchemin, fait de la peau d'un chameau, sur lequel Ali et Giafur Sadek écrivirent en caracteres mystiques la destinée du Mahométisme et les grands événements qui devaient arriver jusqu'à la fin du monde.
D'autres le dérivent du mot geber, dont avec la particule al on a formé le mot algèbre, qui est purement arabe et signifie proprement la réduction des nombres rompus en nombres entiers; étymologie qui ne vaut guère mieux que celle de Ménage. Au reste il faut observer que les Arabes ne se servent jamais du mot algèbre seul pour exprimer ce que nous entendons aujourd'hui par ce mot, mais ils y ajoutent toujours le mot macabelah, qui signifie opposition et comparaison ; ainsi Algebra-Almacabelah est ce que nous appelons proprement Algèbre.
Quelques auteurs définissent l'algèbre (comme étant) l'art de résoudre les problèmes mathématiques : mais c'est là l'idée de l'analyse ou de l'art analytique plutôt que de l'algèbre.

En effet algèbre a proprement deux parties :

la méthode de calculer les grandeurs en les représentant par les lettres de l'alphabet;
la manière de se servir de ce calcul pour la solution des problèmes. Comme cette dernière partie est la plus étendue et la principale, on lui donne souvent le nom algèbre tout court et c'est principalement dans ce sens que nous l'envisagerons dans la suite de cet article.
Les Arabes l'appellent l'art de restitution et de comparaison, ou l'art de résolution et d'équation. Les anciens auteurs Italiens lui donnent le nom de regula rei et census, c'est-à-dire, la règle de la racine et du carré : chez eux la racine s'appelle res (la chose) et le carré, census. D'autres la nomment Arithmétique spécieuse, Arithmétique universelle, etc.

L'algèbre est proprement la méthode de calculer les quantités indéterminées; c'est une sorte d'arithmétique par le moyen de laquelle on calcule les quantités inconnues comme si elles étaient connues. Dans les calculs algébriques, on regarde la grandeur cherchée, nombre, ligne, ou toute autre quantité, comme si elle était donnée et, par le moyen d'une ou de plusieurs quantités données, on marche de conséquence en conséquence, jusqu'à ce que la quantité que l'on a supposé d'abord inconnue, ou au moins quelqu'une de ses puissances, devienne égale à quelques quantités connues, ce qui fait connaître cette quantité elle-même (...).

Jean le Rond d'Alembert

Selon Encarta
Citation :
algèbre, branche des mathématiques qui étudie la résolution d’équations à l’aide de symboles (algèbre classique) et les structures mathématiques telles que les groupes, anneaux et corps (algèbre moderne). L’algèbre linéaire, qui s’intéresse à la structure d’espace vectoriel et aux notions associées, constitue une extension de l’algèbre moderne.

L’algèbre classique permet d’exprimer des relations mathématiques de façon générale. Considérons, par exemple, le théorème de Pythagore, qui stipule que, dans tout triangle rectangle, le carré de la longueur de l’hypoténuse (le plus long côté du triangle) est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés. L’algèbre permet d’écrire une formule générale qui exprime les conditions de ce théorème : a² + b² = c², alors que l’arithmétique fournit seulement des exemples particuliers de cette formule (par exemple, 3² + 4² = 5²).

L’algèbre classique permet ainsi de résoudre des équations au moyen de symboles alphanumériques et de signes d’opération en établissant les règles de manipulation de ces symboles.

L’algèbre moderne peut être considérée comme un prolongement de l’algèbre classique, s’attachant plus particulièrement aux structures mathématiques que sous-tend la théorie des ensembles. Cet outil permet de caractériser et de comparer des classes d’objets apparentés et reliés par des lois. Ainsi, sous sa forme la plus générale, l’algèbre peut être assimilée au langage des mathématiques.
Et là, surprise, qui retrouvons nous, ce bon vieux Pythagore, qui n'est certainement pas arabe et encore moins musulman, ce même pythagore qui 6 siècle avant JC conçoit déjà la Terre comme une sphère dans un système heliocentrique (ce qui est presque correct d'un point de vue local, si ce n'est que le système est elliptique et non pas circulaire).

Il y a également ceci :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A8bre
Citation :
Elle doit son nom au titre d'un ouvrage du mathématicien Al-Khawarizmi où il reprend dans la première partie du IXe siècle les travaux de Diophante d'Alexandrie (IVe siècle) qui, le premier avait imaginé de représenter une inconnue par un symbole nommé arithme. Le titre de cet ouvrage (Al-jabr wa'lmuqabalah) a donné le mot moderne Algèbre (du mot arabe al-jabr, voulant dire « la réunion », « la reconstruction » ou « la connexion »).
Jusqu'au XVIIe siècle, l'algèbre peut être grobalement caractérisée comme une généralisation et une extension de l'arithmétique ; elle consiste principalement en l'étude de la résolution des équations algébriques, et la codification progressive des opérations symboliques permettant cette résolution.

Les Babyloniens savaient déjà résoudre l'équation du 2e degré (ou équation quadratique). Diophante, au IVe siècle, développe la méthode de résolution en nombres rationnels et découvre que le discriminant doit être le carré d'un nombre rationnel.

On pourrait également parler de l'algèbre booléen, datant de 1847 et fondé sur les préceptes aristotétilicien de : notions fondamentales, déductions et preuves.

Bref encore un fois une preuve du pillage culturel et scientifique que nous devons aux affidés du sanguinaire prophète pédophile.

S.G.

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Pensez à faire une recherche chez nous, Bénédicte ;)
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Arnaud Dumouch

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty7/4/2008, 09:54

corentin a écrit:
Chère Bénédicte,

Je suis moi-même mathématicien, je puis peut-être vous éclairer sur ce point.

Le livre al jebr (830) à bien donné son nom à l'algèbre, mais la "méthode" algébrique, s'il est possible de parler de méthode , est déjà bien connue des babyloniens, déjà capables à l'époque de résoudre une équation (pas trop compliquée) du second degré.

Quant à "al khawarizmi", il a donné son nom au mot ALGOrithme et non logarithme, qui est elle une fonction introduite au 17eme siècle.

Voilà, voilà,...

Bonjour Corentin,

Oui. Finalement les Arabes sont d'excellent médiateurs pour répazndre les connaissance dans le monde: Leur mathématiciens et philosophe ont peu innové mais ils ont TRANSMIS à l'Europe, en passant par L'Andalousie.

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty7/4/2008, 19:51

ah oui excusez moi, je voulais dire algorithme et jeme suis emmêlé les pinceaux...

il semble donc que les arabes aient perfectionné et approfondi l'algèbre mais ne l'ait pas "inventé", c'est ça,
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Arnaud Dumouch

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty7/4/2008, 20:07

Au 12° s., il y a eu un raidissement des autorités religieuses Sunnites contre la science. Du coup, les savants musulmans, un temps en pointe pour la curiosité ou la recherche, dans le monde ont disparu. Et le souvenir de ce bref moment porté par des grands noms est une nostalgie triste chez eux.

Chez nous, on essaye avec gentillesse d'insister sur ces quelques noms afin de leur rendre les honneurs.

Mais ne nous y trompons pas: ce fait historique est l'une des causes de la crise actuel en Islam.

Mohamed leur avait dit
Citation :
"Vous êtes la plus belle et la plus saintes des communautés."

Et puis le REEL est là, avec une faillite assez totale, un archaïsme fréquent à tous les niveaux (scientifique, politique, économique, scientifique, technique etc.)

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty7/4/2008, 21:45

Citation :
Au 12° s., il y a eu un raidissement des autorités religieuses Sunnites contre la science
.
Exact
Mais ne surestimez pas le rôle de l’Eglise catholique dans l’avènement de la science et de l’esprit critique en Europe .
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Arnaud Dumouch

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty7/4/2008, 21:49

polaire a écrit:

Exact
Mais ne surestimez pas le rôle de l’Eglise catholique dans l’avènement de la science et de l’esprit critique en Europe .

Je pense au rôle éminant d'un homme: Saint Thomas d'Aquin.

Il est si génial, ouvert, faisant usage de tout ce qui est vrai (science, philo et doghme) que, hélas, après sa mort, il fait naître une série de peroquets sectaires qui empêchent les générations suivantes de penser.

Mais ce blocage là ne pouvait résister longtemps: saint Thomas avait trop le goût de la vérité pour ne pas la faire triomper tôt ou tard.

ce n'est pas pour rien que TOUT CE QUI EST MODERNE EN SCIENCES est né dans l'Europe chrétienne.

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty7/4/2008, 22:36

grâce ou malgré le christianisme? telle est la question!
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Mécréant-LV

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty7/4/2008, 22:45

Je dirais les deux ;)
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Jonas et le signe

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 09:36

Ce fil a été ouvert pour dénoncer une supercherie éhontée et un mensonge démagogique: les racines de l'Europe ne sont pas autant musulmanes que chrétiennes: c'est une grosse imbécillité proférée par J. Chirac.

Quoique en dise Polaire, ds le contexte actuel, où la philosophie des Lumières qu'il chérit tant est mise à mal en Occident même par l'immigration et l'extrémisme musulmans, ce n'était ni innocent ni indifférent.

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«Rapprocher les hommes n’est pas le plus sûr moyen de les réunir.»
[ Louis de Bonald ]

"j'ai osé tout dire à qui osait tout entreprendre".
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boudo




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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 09:39

Pour ce qui concerne l'histoire des sciences , il ne faudrait pas oublier le papyrus de Rhind , qui contient un petit problème d'algèbre élémentaire où l'inconnue x s'appelle aha , ce que je trouve personnellement plus poétique .
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Arnaud Dumouch

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 09:49

J'ai pris conscience hier, en regardant Arte à 19 heures (l'histoire des conquistadors espagnols dont Pissaro) que l'on doit une chose à l'islam en europe: les conquistadors espagnols, sortant juste de la fin de la guerre contre l'islam en Espagne, se battent avec les METHODES DU CORAZN (le djihad).

1° Pissaro dit à l'empereur Incas:

Citation :
Voici une Bible, convertis toi.

2° Ce n'est qu'ensuite, parce que l'empereur a jeté la Bible que les Espagnols attaquent.

C'est exactement ce qu'impose la loi coranique au musulmans.

Voici une racine musulmane de l'Amérique ! What a Face

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Arnaud
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 10:13

Toujours aussi polémique , cher Arnaud . Nous reconnaissons tous que l'islam conquérant a réduit l'Europe au côté nord de la méditerranée et que la civilisation occidentale a été ainsi coupée en deux pour des siècles . Mais faut-il pour autant dénier à la partie sud ses titres de civilisation ? Maintenant que la globalisation et la démographie obligent - volens , nolens - à un rapprochement et à un réapprentissage de l'autre , ne vaut-il pas mieux rouvrir les plaies du passé avec prudence et volonté de les guérir ?
Un couple qui se réconcilie après de nombreuses années de séparation , ne le fait pas aisément . Ils ont vécu des histoires différentes entretemps et les zizanies anciennes ont laissé des traces . Il faut seulement s'imposer - les deux parties - un protocole commun pour renouer le contact sans nouvelle guerre .
La base est bien celle que le Vatican a définie : la tolérance .
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Arnaud Dumouch

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 10:16

Cher Boudo,

En fait je ne polémique pas.

Je constate.

Je me demandais d'où avait pu venir dans les guerriers espagnols et portugais cette étrange mélange entre évangélmisation (forcée) et conquête.

J'ai compris hier l'origine: Le contact avec les pratiques de la guerre en islam (textes de la Chariah, postérieure à la mort de Mohamed, mais de peu).

C'est évident. C'est exactement ce que la chariah commande:
1° Avertir et exiger la soumission, voire la conversion.
2° En cas de refus, attaquer.

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 13:08

Shocked Shocked Shocked What a Face

Euh, Arnaud, tu te sens bien ???

Voilà ce qui arrive à traîner un peu trop sur le fil des autres malades What the fuck ?!?

;)
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 14:48

What a Face

Il faut reconnaître que Francisco Pissaro est plutôt un barbare qu'un chrétien.

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 16:24

Citation :
La fable de la transmission arabe du savoir antique, Jacques Heers

Pour mémoire, et pour corroborer l'article du Monde, mis en ligne précédemment, sur le même sujet
[*]. (Menahem Macina).

[*] Voir : "L'Europe était censée devoir ses savoirs à l'islam : un livre récent remet ce mythe en cause"; voir aussi : Joachim Véliocas, "Le mythe de la transmission arabe du savoir antique.

Nouvelle Revue d’Histoire, n° 1, juillet-août 2002

Repris du site du Bureau Audiovisuel Francophone

A en croire nos manuels, ceux d’hier et plus encore ceux d’aujourd’hui, l’héritage de la Grèce et de Rome fut complètement ignoré dans notre monde occidental, de la chute de l’empire romain et du développement du christianisme jusqu’à la «Renaissance» : nuit du Moyen Âge, mille ans d’obscurantisme !

Et d’affirmer, du même coup, que les auteurs de l’Antiquité ne furent connus que par l’intermédiaire des Arabes, traducteurs appliqués, seuls intéressés, seuls capables d’exploiter et de transmettre cette culture que nos clercs méprisaient.

Parler d’«Arabes» est déjà une erreur. Dans les pays d’islam, les Arabes, lettrés et traducteurs, furent certainement bien moins nombreux que les Persans, les Egyptiens et les chrétiens de Syrie et d’Irak. La plupart des textes grecs ont d’abord été traduits en langue syriaque, parler araméen de la ville d’Edesse, qui a largement survécu à l’islam et ne disparaît qu’au XIIIe siècle. Au temps d’al Ma’mum, septième calife abbasside (813-833), Hunan ibn Isbak, le plus célèbre des hellénistes, hôte privilégié de la Maison de la Sagesse à Bagdad, était un chrétien. Il a longtemps parcouru l’Asie Mineure pour y recueillir des manuscrits grecs, qu’il traduisait ou faisait traduire sous sa direction. Nos livres parlent volontiers des savants et traducteurs de Tolède, qui, au temps des califes de Cordoue, auraient étudié et fait connaître les auteurs anciens. Mais ils oublient de rappeler que cette ville épiscopale - comme plusieurs autres et nombre de monastères - était déjà, sous les rois barbares, bien avant l’occupation musulmane, un grand foyer de vie intellectuelle toute pénétrée de culture antique. Les clercs, demeurés chrétiens, très conscients de l’importance de transmettre cet héritage, ont tout simplement poursuivi leurs travaux sous de nouveaux maîtres.

On veut nous faire croire aux pires sottises et l’on nous montre des moines, copistes ignares, occupés à ne retranscrire que des textes sacrés, acharnés à jeter au feu de précieux manuscrits auxquels ils ne pouvaient rien comprendre. Pourtant, aucun témoin, aux temps obscurs du Moyen Age, n’a jamais vu une bibliothèque livrée aux flammes et nombreux sont ceux qui, au contraire, parlent de monastères rassemblant d’importants fonds de textes anciens. Il est clair que les grands centres d’études grecques ne se situaient nullement en terre d’islam, mais à Byzance. Constantin Porphyrogénète, empereur (913-951), s’est entouré d’un cercle de savants, encyclopédistes et humanistes ; les fresques des palais impériaux contaient les exploits d’Achille et d’Alexandre. Le patriarche Photius (mort en 895) inaugurait, dans son premier ouvrage, le Myriobiblion, une longue suite d’analyses et d’exégèses d’auteurs anciens. Michel Psellos (mort en 1078) commentait Platon et tentait d’associer le christianisme à la pensée grecque. Nulle trace dans l’Église, ni en Orient ni en Occident, d’un quelconque fanatisme, alors que les musulmans eux-mêmes rapportent nombre d’exemples de la fureur de leurs théologiens, et de leurs chefs religieux contre les études profanes. Al-Hakim, calife fatimide du Caire (996-1021), interdisait les bijoux aux femmes, aux hommes, les échecs, et aux étudiants, les livres païens. A la même date, en Espagne, al-Mansour, pour gagner l’appui des théologiens [musulmans], fit brûler par milliers les manuscrits grecs et romains de la grande bibliothèque de Cordoue. L’Occident chrétien n’a connu aucune crise de vertu de ce genre.

Les « Arabes » ont certainement moins recherché et étudié les auteurs grecs et romains que les chrétiens. Ceux d’Occident n’avaient nul besoin de leur aide, ayant, bien sûr, à leur disposition, dans leurs pays, des fonds de textes anciens, latins et grecs, recueillis du temps de l’empire romain et laissés en place. De toute façon, c’est à Byzance, non chez les « Arabes », que les clercs de l’Europe sont allés parfaire leur connaissance de l’Antiquité. Les pèlerinages en Terre sainte, les conciles œcuméniques, les voyages des prélats à Constantinople maintenaient et renforçaient toutes sortes de liens intellectuels. Dans l’Espagne des Wisigoths, les monastères (Dumio près de Braga, Agaliense près de Tolède, Caulanium près de Mérida), les écoles épiscopales (Séville, Tarragone, Tolède), les rois et les nobles, recueillaient des livres anciens pour leurs bibliothèques. Ce pays d’Ibérie servait de relais sur la route de mer vers l’Armorique et vers l’Irlande, où les moines, là aussi, étudiaient les textes profanes de l’Antiquité.

Peut-on oublier que les Byzantins ont, dans les années 550, reconquis et occupé toute l’Italie, les provinces maritimes de l’Espagne et une bonne part de ce qui avait été l’Afrique romaine ? Que Ravenne est restée grecque pendant plus de deux cents ans, et que les Italiens appelèrent cette région la Romagne, terre des Romains, c’est-à-dire des Byzantins, héritiers de l’empire romain ?

Byzance fut la source majeure de la transmission

Rien n’est dit non plus du rôle des marchands d’Italie, de Provence ou de Catalogne qui, dès les années Mille, fréquentaient régulièrement les escales d’Orient, et plus souvent Constantinople que Le Caire. Faut-il les voir aveugles, sans âme et sans cervelle, sans autre curiosité que leurs épices ? Le schéma s’est imposé, mais c’est à tort. Burgundio de Pise, fils d’une riche famille, a résidé à Constantinople pendant cinq années, de 1135 à 1140, chez des négociants de sa ville. Il en a rapporté un exemplaire des Pandectes, recueil des lois de Rome, rassemblé par l’empereur Justinien, conservé pieusement plus tard par les Médicis dans leur Biblioteca Laurenziana. Fin helléniste, il a traduit les ouvrages savants de Gallien et d’Hippocrate et proposa à l’empereur Frédéric Barberousse un programme entier d’autres traductions des auteurs grecs de l’Antiquité. Cet homme, ce lettré, qui ne devait rien aux Arabes, eut de nombreux disciples ou émules, tel le chanoine Rolando Bandinelli, qui devint pape en 1159 (Alexandre III).

Rendre les Occidentaux tributaires des leçons servies par les Arabes est trop de parti pris et d’ignorance : rien d’autre qu’une fable, reflet d’un curieux penchant à se dénigrer soi-même.

Jacques Heers

© Nouvelle Revue d’Histoire

Mis en ligne le 8 avril 2008, par M. Macina, sur le site upjf.org

http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-13991-145-7-fable-transmission-arabe-savoir-antique-jacques-heers.html
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 16:29

Citation :
Le mythe de la transmission arabe du savoir antique, Joachim Véliocas

Même thématique - plus axée sur le monde syriaque - que celle dont traitent les deux articles précédemment mis en ligne [*]. (Menahem Macina).

[*] Jacques Heers, "La fable de la transmission arabe du savoir antique" ; "L'Europe était censée devoir ses savoirs à l'islam : un livre récent remet ce mythe en cause".

27/03/08

Texte repris du site de l'Observatoire de l’islamisation.

L’Occident a-t-il un quelconque enrichissement culturel à bénéficier de la présence massive d’arabo-musulmans sur son sol ? A écouter ce qu’on raconte aujourd’hui, nous serions débiteurs d’un legs de culture islamo-arabe, qui nous aurait fait découvrir la pensée antique et apporté une impulsion philosophique nouvelle, inoculé lors de l’occupation islamique en Espagne, le fameux âge dit d’Or d’Al-Andalus. Mieux, certains prétendent que la Renaissance n’aurait pu avoir lieu sans les intellectuels arabes, ou encore que nous aurions oublié le grec ancien sans eux. En ces temps de véritables opérations psychologiques visant à légitimer une islamisation croissante de la société française, réaliser une mise au point objective semble indispensable.

Si la civilisation arabo-musulmane a été, entre le neuvième et le quatorzième siècles, en pointe des savoirs de l’humanité, aussi bien sur les plans scientifique que philosophique, ce fut en tant que carrefour civilisationnel étendant son emprise sur des peuples éclairés, ayant pour principal mérite de ramasser et de préserver les précieux enseignements des autochtones conquis. Au niveau philosophique, la « philosophie orientale » est le fait d’Iraniens et non d’Arabes (à l’exception notable d’Al-Kindi) et la philosophie grecque fut transmise aux arabes par les syriaques chrétiens. Avicenne, Al-Farabi, Al-Arabi, Sohravardi, grandes figures de la philosophie musulmane dite fasfala, ne furent effectivement pas arabes, mais perses, et Averroès était un autochtone espagnol. Au niveau scientifique, les découvertes furent, par contre, généreuses chez les scientifiques arabes. Mais si elles furent le fait d’hommes musulmans, on ne voit pas en quoi l’islam leur permit d’avancer plus facilement dans la recherche scientifique. Le travail d’un chercheur est indépendant de son affiliation religieuse, et vanter la qualité intellectuelle des mathématiciens al-Kharezmi ou Ben Moussa, des génies de l’optique Alhazen et Ibn Sahl, des géniaux médecins Avicenne et Al-Razi, ne saurait, par corrélation, apporter du crédit à l’islam.

L’Orient avant l’apparition de l’islam

Formidable carrefour d’échanges culturels, l’Orient fut donc un espace où prospéraient les héritages antiques. Tatien, un des tout premiers philosophes chrétiens d’Orient, disciple de l’apologiste Justin à Rome, retourna en Assyrie après avoir dirigé une école de philosophie dans la ville éternelle. Hellénisé, il tenait cependant à marquer le caractère particulier du savoir oriental, qui brillait déjà avant les apports grecs comme aimait le souligner Tatien, son Discours aux Grecs rédigé vers 169 est, à ce titre, explicite :

« Laquelle de vos institutions ne doit-elle pas à des Barbares son origine ? […] Aux babyloniens, nous devons l’astronomie ; aux Perses, la magie ; aux Egyptiens, la géométrie, aux Phéniciens, l’écriture alphabétique. Cessez, alors, d’appeler à tort ces imitations des inventions qui vous sont propres. Orphée, encore, vous enseigna la poésie et le chant ; de lui, vous avez aussi appris les mystères. Les Tuscans vous enseignèrent l’art plastique; grâce aux annales des Egyptiens, vous avez appris à écrire l’histoire; de Marsyas et d’Olympus, vous avez acquis l’art de jouer de la flûte »

Cette attaque, sans doute excessive, permet de se remémorer les richesses civilisationnelles sur lesquelles s’abattra la conquête arabe. Conquête arabo-musulmane qui, on va le voir, récupérera nombre des savoirs de ses nouveaux sujets, qui de dhimmitude en générations, se convertiront au mahométisme.



Quand les Califes abbassides regardaient l’Europe avec des jumelles syriaques

Georges (†724) évêque du diocèse d’Akoula (aujourd’hui situé près de Koufa, en Irak), fut surnommé « l’évêque des arabes ». Outre le fait d’être un grand théologien, ce syriaque parlant couramment le grec transmit la pensée d’Aristote à ses ouailles, composées de tribus nomades arabes ou chrétiennes. Il composa une version de l’Organon [d’Aristote] et réalisa de nombreux commentaires. La pensée grecque fut transmise aux Arabes par des Syriaques, à l’instar de l’évêque Jacques (633-708), de la brillante école d’Edesse, d’Isho’Bokht, évêque de Rev-Ardashir et de Isho’Dnah, évêque de Basra, tous deux ayant vécu au VIIIe siècle.

Timothée Ier (727-820), « l’ami des Califes », eut aussi un destin singulier. Il étudia à l’école de Bachosh, où il apprit non seulement la liturgie, les préceptes des Pères de l’Eglise, mais aussi l’arabe, le grec et la philosophie d’Aristote. L’Irak chrétien fut à ce moment sous la coupe du gouverneur arabe de Mossoul, qui entretint de bonnes relations avec Timothée, alors consacré évêque, à tel point que son diocèse fut exempt de l’impôt spécial des dhimmis. A la mort de Hénanisho II (778), le catholicos siégeant à Séleucie-Ctésiphon, Timothée Ier lui succéda, il devint alors un personnage de haut rang, et s’attira le respect du calife al-Mahdi (775-785). Le calife lui commanda des traductions d’Aristote en arabe, et Timothée s’exécuta en traduisant les Topiques d’Aristote. A cette époque, le Calife s’entourait de médecins chrétiens, à l’instar du syriaque Abu Quraysh’ Isa et du nestorien Gabriel Bokhticho. Ce dernier rédigea un abrégé arabe des œuvres de Discoride, Galien, Paul d’Egine. Après un règne éphémère (785-786), le nouveau calife (fils du précédent) Al-Hadi laissa la place à son frère, le célèbre Harun al-Rashid (786-809) qui édifia une grande bibliothèque appelée Khizanat al-Hikma qui eut pour dessein de récolter les savoirs hellénistiques. Le traducteur en chef fut Masawayh (786-857), grand professeur de médecine également chrétien. Il dirigea une équipe de traducteurs et composa plus de quarante écrits en syriaque et en arabe sur la médecine. Praticien réputé, il soigna quatre califes. Ibn Abi Usaybi’ décrivit ainsi le médecin préféré du Calife al-Mutawakkil (847-861) :

« Yuhanna Ibn Masawayh était un syriaque, de confession chrétienne. Al-Rashid lui confia le soin de traduire les livres anciens saisis par les musulmans à Ankara et à Amorium et dans la plupart des pays des rum. Il le nomma chef des traducteurs. Yuhanna servit Harun, Amin et Ma’mun et il resta au service (des califes) jusqu’au règne d’Al Mutawakkil. Les rois Banu Hashim (les Abbassides) ne prenaient point de nourriture hors de sa présence. » (1)

Al-Mansur, second Calife abbasside (754-775), eut un réel intérêt pour la philosophie européenne. Il envoya une délégation à Constantinople pour demander à l’empereur de la matière à réflexion : des livres. Le fameux historien et philosophe, Ibn Khaldûn (1332-1406), raconte dans son Muqaddima :

« Dès que les Arabes adoptèrent une culture sédentaire, ils voulurent étudier les sciences philosophiques dont ils avaient entendu parler par les évêques et les prêtres de leurs sujets chrétiens. C’est pourquoi Al-Mansur fit demander à l’empereur de Byzance de lui envoyer des versions de livres de mathématiques. L’empereur lui fit porter le traiter d’Euclide et quelques ouvrages de physique. Les musulmans lurent et étudièrent tout cela, ce qui leur donna le goût d’en savoir davantage.» (2)


Doctorant en philosophie et en civilisation, enseignant en France, le Syriaque irakien Ephrem Isa Youssif est l’un des meilleurs spécialistes du rôle que ces chrétiens d’Orient ont joué dans l’illumination des conquérants arabes aux savoirs européens. Dans son ouvrage La floraison des philosophes syriaques, il rappelle ce rôle déterminant joué par ses ancêtres :

« Avant la fin des VIIIe et IXe siècles, l’on comptait à Bagdad de nombreux savants et une cinquantaine de traducteurs syriaques. Ceux-ci continuaient le travail commencé par Proba et Sergius de Rash’aina, réalisaient des épitomés, des commentaires, créaient une lexicologie. Le maronite Théophile d’Edesse (+ 785) devient l’astronome distingué du calife al-Madhi. Il traduisit en syriaque l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, et réalisa une version syriaque des réfutations sophistiques d’Aristote. Sallam al-Abrash traduisit la physique d’Aristote […] Ibn Shadé, d’al-Karth, traduisit un traité d’Hippocrate et trois traités de Galien. Ayyub al-Abras, d’Edesse, traduisit du grec en syriaque 35 traités de Galien. Ayyub Ibn al-Qasim, d’al-Raqqa, fut le traducteur de l’Isagoge de Porphyre. Tabit Ibn Qam’ traduisit un traité de Galien. Shamlé traduisit aussi un traité de Galien. Yuhanna Ibn Yusuf fut le traducteur d’un traité de Platon. Ibrahim Ibn al-Salt traduisit deux traités de Galien et la première partie du commentaire de Thémistius sur la physique d’Aristote. Des bibliographes et historiens arabes laissèrent des listes de ces traducteurs qui avaient permis la transmission du legs grec au monde arabe. Le premier, Ibn Juljul (943-994), un médecin andalou, mentionna ces savants syriaques dans son Tabaqatal-attiba’wa al-hukama. » (3)



Honayn Ibn Ishaq, le passeur d’Europe


Honayn Ibn Ishaq (808-873), connu en Europe sous le nom de Johannicius, est une des principales figures intellectuelles du Califat abbasside. Honayn était originaire de Al-Hira ville syriaque de Séleucie-Ctésiphon, dans l’Irak actuel, où siégeait l’évêché local. Il étudia le grec à Alexandrie, ville largement chrétienne à l’époque, bien que conquise en 640 par les Arabes, qui massacrèrent les habitants de Behnesa, près de Rayum, de Fayoum, Aboit et Nikin. En 722, une recrudescence de destruction de couvents et d’églises tourmenta les Egyptiens, et, à l’époque de Honayn (832), eut lieu un massacre de Coptes en Basse Egypte, suite à leur révolte contre l’impôt discriminatoire dû en tant que dhimmi.

Honayn poursuivit ses études à Bagdad, en médecine cette fois, ce qui lui permit de traduire l’anatomie de Galien. Promu médecin à la cour du Calife Al-Mutawakkil qui le comblait de cadeaux, il fut très apprécié par l’homme, qui était pourtant l’auteur de l’édit ordonnant aux chrétiens de porter des signes distinctifs. Apprécié en tant que médecin, Honayn dut cependant effectuer ses travaux philosophiques discrètement : Al-Mutawakkil interdit l’école rationaliste des musulmans mutazilites et abolit les discussions philosophiques, qui selon lui, menaçaient l’islam orthodoxe.

Honayn continua donc son travail et composa un Traité sur la logique, un Recueil d’histoires et de sentences attribuées aux anciens philosophes grecs. Sous al-Ma’mun, Honayn, reconnu comme le meilleur traducteur de l’époque, reçut du Calife une commande de traductions de nombreuses œuvres grecques. Ainsi, 90 oeuvres de Galien furent traduites en syriaque d’abord, puis en arabe. Il traduisit les Lois, le Timée et la République, de Platon, ainsi que de nombreux ouvrages d’Aristote. Honayn était plus qu’un traducteur : il a appris la technique philosophique aux arabes, pour le professeur Isa Yousif,

« Honayn s’efforça de forger un langage nouveau, de mettre en place un vocabulaire technique, de créer une terminologie scientifique arabe. Il forma des néologismes, adapta des mots étrangers, travailla la syntaxe. Il s’attela à la réalisation d’un lexique spécialisé syriaco-arabe, intitulé "Explication des mots grecs en syriaque", destiné à exprimer les concepts de la logique et de la philosophie grecques. Grâce à ce travail gigantesque, les arabes purent utiliser le savoir grec, qui se répandit dans le monde arabo-musulman » (4).
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 16:30

Citation :
Il est éclairant de voir que ce furent exclusivement des chrétiens qui transmirent et expliquèrent la philosophie grecque aux Arabes, réalité historique qui va à rebours des mythes, forgés à des fins politiques, qui affirment l’inverse.

La découverte de la philosophie antique en Europe

Illustration parfaite d’un sentiment de supériorité fondé sur l’ignorance, lors du Dixième Sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (2003), en Malaisie, le Premier ministre malaisien, Mahatir Muhammad, déclara, lors de son discours de bienvenue :

« Quand les européens du Moyen-Âge étaient encore arriérés et superstitieux, les éclairés musulmans avaient déjà construit une brillante civilisation, respectée et puissante […] Les Européens doivent s’agenouiller devant la grandeur des sages musulmans. »

Le Moyen Âge, parlons-en. Dès le VIIIe siècle, lors de la renaissance carolingienne, les écoles épiscopales formaient les élites des royaumes européens. L’enseignement était loin d’une arriération, il incluait les Arts Libéraux, composés du Trivium (grammaire, rhétorique, dialectique), du Quadrivium (arithmétique, géométrie, musique, et astronomie), ainsi que de l’apprentissage de la médecine, et, bien sûr, de la théologie.

Par exemple, l’école épiscopale de Chartres, fondée par l’évêque Saint Fulbert aux environs de l’an Mil, acquit une grande renommée pour son enseignement néoplatonicien et augustinien, transmis selon la méthode et la logique aristotéliciennes. Point d’apport arabe, les ouvrages de base de l’école de Chartres furent le Timée, de Platon, traduit par Chalcidius, le traité de Martianus Capella, consacré aux Sept arts Libéraux (Noces de Philologie et de Mercure), des fragments de Tite Live, d’Hippocrate, de Cicéron, de Vitruve et de Galien. L’immense œuvre de Boèce, introducteur en Occident de la Logique, d’Aristote, fut aussi au programme de l’école de Chartres. Si les sciences rationnelles ont vigoureusement prospéré en islam pendant presque quatre siècles, elles n'ont jamais fait partie des cursus officiels de l'éducation de l’époque, et sont encore moins enseignées dans les madrasas aujourd’hui.

L’Europe n’a pas attendu les commentaires d’Averroès et d’Avicenne pour découvrir la philosophie grecque.

Dans ses Confessions, Saint Augustin relate son entrevue avec Simplicanius, père spirituel de l’évêque de Milan, Saint Ambroise :

« Je lui retraçai tout le dédale de mes erreurs. Lorsque je vins à lui dire que j’avais lu certains livres platoniciens traduits par Victorinus, autrefois rhéteur de la ville de Rome […] Il me raconta comment ce savant vieillard, homme très expert dans toutes les sciences libérales, qui avait lu, étudié, commenté tant d’œuvres philosophiques, et qui avait été le maître de tant de nobles sénateurs, avait obtenu, en témoignage de la distinction de son enseignement, un honneur fort apprécié des citoyens de ce monde, celui de voir ériger sa statue au forum romain. »

Saint Augustin est mort en 430, soit 200 ans avant la naissance de Mahomet, 500 ans avant la naissance d’Avicenne, 700 ans avant la naissance d’Averroès, les cercles d’intellectuels en Europe de l’Ouest étaient initiés à la philosophie grecque bien avant que les philosophes arabes commentent à leur tour les Anciens, grâce aux traductions syriaques.

Jacques Heers, agrégé d’histoire, directeur du Département d’études médiévales de Paris-Sorbonne remet les pendules à l’heure :

« Les "Arabes" (5) ont certainement moins recherché et étudié les auteurs grecs et romains que les chrétiens. Ceux d’Occident n’avaient nul besoin de leur aide, ayant, bien sûr, à leur disposition, dans leurs pays, des fonds des textes anciens, latins et grecs, recueillis du temps de l’empire romain et laissés sur place. De toute façon, c’est à Byzance, non chez les « Arabes », que les clercs de l’Europe sont allés parfaire leur connaissance de l’Antiquité. Les pèlerinages en Terre sainte, les conciles œcuméniques, les voyages des prélats à Constantinople, maintenaient et renforçaient toutes sortes de liens intellectuels. Dans l’Espagne des Wisigoths, les monastères (Dumio près de Braga, Agaliense près de Tolède, Caulanium près de Mérida), les écoles épiscopales (Séville, Tarragone, Tolède), les rois et les nobles recueillaient les livres anciens pour leurs bibliothèques. » (6)

En ce qui concerne la période de l’occupation musulmane de l’Espagne, le professeur Heers ajoute :

« Nos livres parlent volontiers des savants et traducteurs de Tolède, qui, au temps des Califes de Cordoue, auraient étudié et fait connaître les auteurs anciens. Mais ils oublient de rappeler que cette ville épiscopale - comme plusieurs autres et nombre de monastères - était déjà, sous les rois barbares (7), bien avant l’occupation musulmane, un grand foyer de vie intellectuelle toute pénétrée de culture antique. Les clercs, demeurés chrétiens, très conscients de l’importance de transmettre cet héritage, ont tout simplement poursuivi leurs travaux sous de nouveaux maîtres. »

Les Européens avaient donc déjà, depuis des siècles, connaissance des œuvres des grands philosophes grecs, enseignés dans les universités, créations de l’Eglise, chose parfois oubliée à notre époque.

Islam et philosophie, des relations orageuses.

Ibn Rushd (1126-1198), plus connu en Occident sous le nom d’Averroès, naquit à Cordoue d’une famille espagnole autochtone. Grand commentateur d’Aristote, il reprend la falsafa, la philosophie musulmane inspirée des Grecs, en établissant ses propres concepts qui le différencieront. Philosophe, médecin et juriste, il fut Cadi à Séville (1171) et médecin, à Marrakech (1182), du Calife Yusuf, avant de remplir la même fonction auprès d’Al Mansur. Il écrivit un grand traité médical intitulé "Généralités" (al-Kulliyyât) et des commentaires de Galien, mais, avant tout, c’est dans la philosophie qu’il excellera le plus. La pratique de la philosophie des musulmans d’Espagne était encore vivace, mais déjà, les théologiens et la masse des croyants méprisaient ces savoirs entachés d’influences étrangères.

Pour se justifier, Averroès élabora un système de pensée permettant de réconcilier la philosophie et la loi divine, afin d’ « unir le rationnel (ma’qul) et le traditionnel (manqûl) », notamment dans son Traité décisif (Fasl al-maqâl).


Le grand juriste Al-Ghazali, qui fait encore référence à ce jour, écrivit un livre destiné à ruiner les philosophes de la falsafa attachés à l’héritage grec, le Tahâfut al falasifa (l’écroulement des philosophes). Malgré une réponse argumentée d’Averroès, avec son Tahâfut al-Tahâfut (l’écroulement de l’écroulement), Al-Ghazali emporta l’adhésion des masses et des juristes islamiques. Averroès tomba en disgrâce vers 1195 et fut banni par les autorités musulmanes, qui le jugeaient hérétique, ses livres furent brûlés. La transmission du savoir d’Averroès et l’intérêt qu’il suscita, à titre posthume, ne doivent rien aux Arabes, ce furent les traductions latines, effectuées par des chrétiens et des juifs, qui permettront à son œuvre de survivre. Le nom d’Ibn Rushd fut pratiquement ignoré en Orient, alors qu’en Occident, l’ « averroïsme latin » se prolongea jusqu’au XIIe siècle.

Autre idée reçue : Averroès aurait fait découvrir aux Européens la pensée d’Aristote par son travail de traduction. En fait, Saint Thomas d’Aquin refusa d’utiliser ses traductions, jugées peu fidèles aux textes originaux et imprégnées d’hétérodoxie gnostique. Saint Thomas, qui ne connaissait pas le grec mais seulement le latin et l’arabe, fit retraduire en latin l’œuvre d’Aristote à partir des sources helléniques directes, en l’occurrence, à travers le travail de traduction de Guillaume de Moerbeke.



Autre philosophe persécuté par l’islam, Ibn Arabi. Contemporain apprécié d’Averroès, il entra en conflit avec les docteurs de la Loi en Andalousie et fut obligé de fuir au Proche-Orient, en 1202. Au Caire, quelques années plus tard, un juriste coranique réclamera sa tête, mais, grâce à l’intercession d’un ami auprès du souverain ayyubide, al-Malik al-‘Adil, Ibn ‘Arabi fut libéré. Il termina sa vie à Damas où il mourut en 1241. En 1517, le grand sultan ottoman, Selim Ier, après avoir conquis la Syrie et l’Égypte, fit construire à Damas une mosquée-mausolée à la mémoire de celui que le monde ottoman considérait, depuis trois siècles, comme un chef spirituel et un maître de pensée. Cet édifice est resté intact et continue d’être un lieu de pèlerinage.

Suspecté de propager la théosophie ismaélienne en Syrie, Soharwardi fut arrêté sur l’ordre de Salah al Din (Saladin) et exécuté en la citadelle d’Alep, le 5 Rajab 587 de l’Hégire (29 juillet 1191). Mort à trente six ans, ce philosophe iranien qui pratiquait le soufisme et était inspiré par l’œuvre de Platon et d’Aristote, est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, dont « Le livre de la sagesse » est considéré comme un chef-d’œuvre.


Le mythe de la tolérance musulmane en Andalousie

Paradigme obligé, en ces temps de crispations identitaires où le modèle multiculturel européen vacille sur ses certitudes, la présentation d’une Andalousie fantasmée, où auraient cohabité harmonieusement musulmans, juifs et chrétiens, est une pure invention servant à justifier l’islamisation actuelle.

Il y a le mythe, et il y a les faits historiques. S’il y eut effectivement une véritable effervescence intellectuelle multiculturelle à Tolède (8 ) et à Cordoue, l’occupation musulmane de l’Espagne fut perpétuellement émaillée d’exactions, de discriminations dues au statut de dhimmi des conquis, de pillages et de persécutions.

En 796 eut lieu une sévère répression de la révolte des autochtones dans la même ville, 20 000 familles prirent la route de l’exil. En 817 une révolte de convertis forcés à Cordoue provoqua l’expulsion des habitants.

En 850, le prêtre Perfectus est décapité publiquement pour blasphème, parce qu’il avait voulu débattre des erreurs de l'islam ; et la même année, le marchand chrétien Johannes de Cordoue est torturé puis emprisonné pour avoir prononcé le nom de Mahomet pendant une vente.

En 851, Abd el Rahman II, de Cordoue, promulgue un édit menaçant de mort tous les blasphémateurs de l'islam et emprisonne tous les chefs de la communauté chrétienne de la cité. L’année d’après a lieu l’épuration de l'administration de Cordoue de ses éléments chrétiens, ainsi que la destruction des églises datant d'après la conquête arabe.

En 900 est prise une mesure radicale : l’interdiction pour les chrétiens de Cordoue de construire de nouvelles églises. En 976, après l’invasion almoravide, le Calife Almanzor organise, au pied de la Sierra Nevada, une véritable Inquisition officielle, la seconde depuis l’Inquisition judaïque, et expurge toutes les bibliothèques du califat, sans en exclure la bibliothèque royale d’Al-Hakam II, essentiellement composée d’ouvrages accumulés par les Wisigoths, ouvrages qui seront brûlés dans un gigantesque autodafé. L’histoire contredit catégoriquement le préjugé infondé de la tolérance du califat cordouan et de la richesse de son « incroyable bibliothèque royale, riche de 600 000 volumes », héritage, en fait, de la catholicité wisigothe. Al Mansur continue sur sa lancée obscurantiste.

· En 981, Zamora est pillée.

· En 985, c’est le tour de Barcelone.

· En 997, le calife détruit la ville de Saint Jacques de Compostelle .

· En 1010 commence le massacre de centaines de juifs autour de Cordoue : il se prolongera durant trois ans.

· L’année 1066 est marquée par le massacre de milliers de juifs à Grenade.

· En 1102, pour échapper aux persécutions, la population chrétienne de Valence dut fuir vers l’Espagne du Nord, récemment reconquise.

· En 1125, les chrétiens de Grenade profitèrent de la retraite des troupes d’Alphonse d’Aragon, qui rentraient chez elles après un raid en Andalousie, pour trouver refuge dans le nord chrétien.

· En 1146, ce fut un autre exode massif, celui des chrétiens de Séville, fuyant l’invasion de l'Espagne par les Almohades, berbères islamisés extrémistes, qui furent à l’origine de l’expulsion des juifs ou de conversions forcées.

· En 1184, les Almohades imposent aux chrétiens et aux juifs d’Espagne, le port de signes distinctifs.

· En 1270 a lieu la ségrégation généralisée des juifs en Andalousie.



Hormis cela, oui, on peut trouver des périodes de calme relatif, qui permirent une cohabitation apaisée… à condition de se soumettre à la pax islamica.

Joachim Véliocas

© Observatoire de l'islamisation.


-----------------------


(1) Ibn Abi Usaybi’, Uyun al-Anba’Fi Tabaqât al-Atibba, éd. Dar Maktabat al-Hayat, Beyrouth, Liban, p. 246.

(2) Muqaddima (Le discours sur l’histoire universelle), Trad. V. Monteil, Beyrouth, 1967, p. 1046.

(3) La floraison des philosophes syriaques, Ephrem Isa Youssif, l’Harmattan, 2003.

(4) Idem.

(5) Guillemets ajoutés par l’auteur du présent article, pour faire allusion à la mise en garde préliminaire de Jacques Heers : « Parler d’ "Arabes" est déjà une erreur. Dans les pays d’islam, les Arabe lettrés et traducteurs furent certainement bien moins nombreux que les Persans, les Egyptiens et les chrétiens de Syrie et d’Irak. »

(6) Jacques Heers, "La fable de la transmission arabe du savoir antique", La Nouvelle Revue d’Histoire, juillet-août 2002.

(7) Les Wisigoths.

(8 ) Sous le calife Sa’id al-Andalusî (1029-1070), la coopération intellectuelle intercommunautaire fut un réel succès.


Mis en ligne le 8 avril 2008, par M. Macina, sur le site upjf.org

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 16:34

En fait, c'est uniquement Aristote qui est parvenu en Europe grâce aux traductions en Arabes et à Avicennes (12° s.).

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 16:43

Oui tous ces mythes ont la vie dure; on dirait qu'une sorte de conspiration contre la vérité les conserve et les colporte; je ne suis pas loin de penser que certains intellectuels sont conscients de la vérité mais estiment préférable de mentire à ce sujet comme sur d'autres, pour préserver une hypothétique coexistence pacifique avec l'islam.

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 16:49

Arnaud Dumouch a écrit:
En fait, c'est uniquement Aristote qui est parvenu en Europe grâce aux traductions en Arabes et à Avicennes (12° s.).

Citation :
Par exemple, l’école épiscopale de Chartres, fondée par l’évêque Saint Fulbert aux environs de l’an Mil, acquit une grande renommée pour son enseignement néoplatonicien et augustinien, transmis selon la méthode et la logique aristotéliciennes. Point d’apport arabe, les ouvrages de base de l’école de Chartres furent le Timée, de Platon, traduit par Chalcidius, le traité de Martianus Capella, consacré aux Sept arts Libéraux (Noces de Philologie et de Mercure), des fragments de Tite Live, d’Hippocrate, de Cicéron, de Vitruve et de Galien. L’immense œuvre de Boèce, introducteur en Occident de la Logique, d’Aristote, fut aussi au programme de l’école de Chartres. Si les sciences rationnelles ont vigoureusement prospéré en islam pendant presque quatre siècles, elles n'ont jamais fait partie des cursus officiels de l'éducation de l’époque, et sont encore moins enseignées dans les madrasas aujourd’hui.

Rolling Eyes

Arnaud, lis les articles que j'ai postés, avant de dire des bêtises ;)
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 16:50

PACALOU a écrit:
Oui tous ces mythes ont la vie dure; on dirait qu'une sorte de conspiration contre la vérité les conserve et les colporte; je ne suis pas loin de penser que certains intellectuels sont conscients de la vérité mais estiment préférable de mentire à ce sujet comme sur d'autres, pour préserver une hypothétique coexistence pacifique avec l'islam.

+ 1

Tout est dit Idea
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 16:57

Mécréant, il faut vous cultiver !

La lmogique d'aristote nous est certes parvenu par les byzantins, sans la médiation des arabes.

Mais la logique d'Aristote, c'est juste une pzetite partie de son oeuvre, celle qui, justement n'est pas philosophique.

Je vous mets la liste des oeuvres d'Aristote (en rouge ce qui fait parrtie de la logique) :

1° De l'âme,
2° Premiers analytiques, 3° Seconds analytiques, 4° Catégories, 5°
Le ciel et le monde, 6° Constitution d'Athènes, 7° Ethique à Nicomaque, 8° Génération et corruption, 9° Génération
des animaux, 10° Hermeneia (la proposition), 11° La jeunesse
et la vieillesse, la vie et de la mort 12° La longévité et de la
brièveté de la vie, 13° Mémoire et réminiscence, 14° Métaphysique
,
15° La météorologie, 16° Mouvements des animaux, 17° Les parties et
la vie des animaux, 18° Physique, 19° Poétique, 20° Politique, 21°
La protreptique
, 22° Réfutation des sophistes, 23° Respiration, 24°
Rêves et la divination dans le sommeil, 25° Rhétorique, 26° Le sens
et la sensation, 27° Le sommeil et la veille,

28°
Topiques.

Avouez que c'est un petit peu cours, la logique.

Le livre le plus important qui parvint en europe (dans les mains de saint Albert le Grand) par la médiation des traductions Arabes et la métaphysique.


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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 17:03

Arnaud, là tu frises la mauvaise foi la plus flagrante, alors que tout est démontré ci-dessus Idea

Citation :
L’Europe n’a pas attendu les commentaires d’Averroès et d’Avicenne pour découvrir la philosophie grecque.

...et merci pour le qualificatif d'"inculte", je prends note Rolling Eyes

Si rabaisser tes amis est ton mode de discussion, alors ce sera sans moi Idea


Dernière édition par Mécréant-LV le 9/4/2008, 17:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 17:05

On doit laisser aux arabes ce qui leur revient! d'ailleurs certains d'entre eux étaient encore chrétiens aux temps anciens et c'est abusivement qu'il est parlé par les bons esprits d'apport musulman...

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 17:10

Citation :
[quote="Mécréant-LV"]
...et merci pour le qualificatif d'"inculte", je prends note Rolling Eyes

Calmez-vs, Mécréant, Arnaud n'a pas dit que vs étiez inculte, ce qui supposerait que vs n'êtes point cultivé; il vs a enjoint justement de vs cultiver, ce qui sous -entend que vs pouvez le devenir... dwarf alien :viking:

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 17:13

Il serait surtout temps qu'il se renseigne, et qu'il jette aux oubliettes certaines contrevérités, mais bon, s'il ne lit même pas ce qu'on lui poste, c'est mal barré Rolling Eyes

;)
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 17:21

Mécréant, je vs recommande l'ouvrage de J. Walter, Crépuscule de l'islam; ça vs changera... c'est pas religieux d'esprit encore que parfois, ça le frôle; plutôt économico social; pour lui l'Occident sortira vainqueur de la confrontation car la puissance musulmane ne repose que sur le sable du pétrole (très résumé); il n'est pour l'occident que de se doter de surgénérateurs...

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 17:24

Au fond, Arnaud souhaite que nous n'oubliions pas la sincérité qui anime les coeurs musulmans, aussi lgtps que les corps musulmans ne ns balançent pas des bombes;

il semble croire en ce qui concerne nos frères mahométans, à la séparation opportune de l'âme et du corps...

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 17:32

PACALOU a écrit:
Mécréant, je vs recommande l'ouvrage de J. Walter, Crépuscule de l'islam; ça vs changera... c'est pas religieux d'esprit encore que parfois, ça le frôle; plutôt économico social; pour lui l'Occident sortira vainqueur de la confrontation car la puissance musulmane ne repose que sur le sable du pétrole (très résumé); il n'est pour l'occident que de se doter de surgénérateurs...

Ah oui ca c'est sûr, ca me changera Mr. Green

mdr !!!

Faudra d'abord que je finisse celui en cours :

La première Croisade - libérer Jérusalem 1095 - 1107, de...Jacques Heers ;)
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 17:40

Il y a aussi "Indiana Jones et la dernière croisade"...

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 17:45

Oui, eh bien, vivement la 10eme, parce que là, il y a urgence :|
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 17:46

Je cherche surtout à exprimer la vérité.

Certaines choses sont légendaires et idéologiques, d'autres vraies.

dire que la sciehce des grecs nous est parvenue par les Arabes est faux.

Duire qu'Aristote (sauf sont "Organon") nous est parvenu via les Arabes est vrai.

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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 23:32

(msg supprimé, problème réglé Idea )


Dernière édition par Mécréant-LV le 10/4/2008, 15:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty9/4/2008, 23:54

Desolé Laurent mais Arnaud a raison sur Aristote

Mais vous citez J Heers* ( historien renommé ) ,certes , mais ce n’est pas un philosophe .
Et ce qu’il ne sait pas ( ou mal ou refuse de dire ) est que Thomas d' Aquin a connu Aristote d'a bord d' après les traduction de l’arabe , puis qu’il demande à son amis Moerbecke de traduire du grec .
Thomas est élève d Albert le grand lequel ne connait pas d’autres traductions que de l’arabe ..
Ce n’est pas le plus important. Thomas en fait à connu (je vous le donne en mille) Averroès . Et ce n’était pas rien que le commentaire d Averroès et l averroïsme ne fut pas rien .
Avicenne et Averroès ont eu très une grande influence dans l’occident scolastique .Les thèses d’Aristote sont discutées sur fond d Avicennisme et d’ Averroïsme .

*
Citation :
Autre idée reçue : Averroès aurait fait découvrir aux Européens la pensée d’Aristote par son travail de traduction. En fait, Saint Thomas d’Aquin refusa d’utiliser ses traductions, jugées peu fidèles aux textes originaux et imprégnées d’hétérodoxie gnostique. Saint Thomas, qui ne connaissait pas le grec mais seulement le latin et l’arabe, fit retraduire en latin l’œuvre d’Aristote à partir des sources helléniques directes, en l’occurrence, à travers le travail de traduction de Guillaume de Moerbeke.
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MessageSujet: Re: Les "racines musulmanes" de l'Europe   Les "racines musulmanes" de l'Europe Empty10/4/2008, 00:32

Peu importe, ce n'est qu'un point de détail, ce n'est pas ca le problème.

Ceci est mon dernier message sur ce forum, bonne continuation Idea
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