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DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
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Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 14:56
dims a écrit:
Toi le tout petit a écrit:
Dims,
Le jeûne dans l'esprit est le plus complexe, pouvez-vous nous en dire plus ?
Si nous parlons bien de la même chose, il s'agit de la pratique contemplative. Son extrême simplicité la rend en réalité très difficile à aborder avec un mental qui n'est pas pacifié.
Il s'agit à la fois de se positionner dans une attitude d'ouverture totale et de détente. Il ne faut rien faire et abandonner toute intention ou désir d'intention. C'est en cela que l'on peut parler de jeûne. Dans cette position, il faut rester parfaitement lucide et conscient de ce qui EST. Cette présence quand elle se révèle à nous, elle nous baigne dans une infinie compassion et dans une juste vision du monde. Il s'agit du Père lui même, le principe transcendant de la Sainte Trinité.
Oui, nous parlons bien de la même chose.
La pratique contemplative.
Ce qui me renvoie, à l'expérience que j'ai vécue dans une Abbaye dont les moines vivaient essentiellement dans la contemplation avec leurs chants presque mystiques, le fait que le silence régnait durant les divers Offices qui se déroulaient jour et nuit.
Même en travaillant, ils sont dans le SILENCE.
Ils s'inclinaient 3 fois, dès qu'un moine faisait référence à la Trinité.
A 4 h du matin, lors de l'Office auquel je me suis rendue, j'ai été transportée loin du bruit, des choses toxiques qui polluent notre Esprit, c'était INCROYABLE mais VRAI.
à eux de nous faire partager pour un moment, une partie de leur quotidien en prières, en silence, et surtout dans le RESPECT.
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 18:23
En attendant la réponse de dims, j'ai fait une recherche concernant la différence chrétiens et bouddhistes.
La personne bouddhiste propose un voyage intérieur, contrairement à la bible, qui nous permet en tant que chrétien, de découvrir une réalité qui est extérieure à nous : celle de Dieu.
Les personnes bouddhistes aspirent à se transformer eux-mêmes ; alors que les chrétiens, demandent la Grâce de Dieu afin que l'Esprit Saint puisse agir en eux.
Les uns s’appuient sur des techniques de respiration ; les autres comptent sur le souffle de l’Esprit divin pour illuminer les yeux de leur cœur (Éphésiens 1.17-18).
Les uns se lancent à la recherche du trésor enfoui au fond d’eux-mêmes ; les autres scrutent les trésors que renferme l’Écriture.
Le chrétien, par définition, est une personne qui reconnaît son besoin d’une aide extérieure à lui.»
Alors que la personne Bouddhiste après un long cheminement de travail intérieur sur elle-même ne pense pas avoir besoin de l'aide extérieure de Dieu.
Quelle est votre analyse à ce sujet, dims ? Avez-vous besoin ou pas de l'aide de Dieu durant le jeûne, puisque c'est le sujet du Fil ?
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 19:35
Cath a écrit:
dims a écrit:
Toi le tout petit a écrit:
Dims,
Le jeûne dans l'esprit est le plus complexe, pouvez-vous nous en dire plus ?
Si nous parlons bien de la même chose, il s'agit de la pratique contemplative. Son extrême simplicité la rend en réalité très difficile à aborder avec un mental qui n'est pas pacifié.
Il s'agit à la fois de se positionner dans une attitude d'ouverture totale et de détente. Il ne faut rien faire et abandonner toute intention ou désir d'intention. C'est en cela que l'on peut parler de jeûne. Dans cette position, il faut rester parfaitement lucide et conscient de ce qui EST. Cette présence quand elle se révèle à nous, elle nous baigne dans une infinie compassion et dans une juste vision du monde. Il s'agit du Père lui même, le principe transcendant de la Sainte Trinité.
Bonjour
Ayant déjas pratiqué la méditation transcendantal, je peu affirmer que se genre de transcendance n'est pas celle du Père de toute chose, et en plus tu ne c'est jamais ou cela va te mener, ni quel genre de rencontre tu va faire.
Ce n'est pas non plus une contemplation divine créé par la prière sous la mouvance de l'Esprit Saint.
Il y a quand même certain bienfait avec cette attitude de détente suggéré par dims, mais ce n'est pas elle qui va conduire ton Âme au royaume des Cieux.
Je vais vous répondre et également répondre aux différents intervenants par la même occasion.
Il ne s'agit pas de méditation puisqu'il s'agit de ne plus être dans l'intentionnalité, c'est un abandon, une absence de volonté propre. Je préfère utiliser le terme contemplation, car il s'agit plutôt de laisser être ce qui EST. D'ailleurs, on pourrait aussi utiliser le terme mourir à soi-même. Une approche qui est parfaitement chrétienne. Comme le souligne à juste titre Maître Eckhart lorsqu'il nous donne la véritable sens de ces paroles : "Heureux les pauvres en esprit, car ils verront Dieu". Cela conduit à la mort du viel homme pour laisser apparaître l'homme nouveau.
Les pratiques et rituels sont codifiés, ils visent le salut de l'âme et ne conduisent pas à l'Esprit. Ce sont pour ces raisons qu'ils restent imprégnés des représentations qui sont propres à la tradition Catholique. Pour tout vous dire, et vous en serez certainement étonné, je suis baptisé depuis 1 an, je vais à la messe, je communie avec le Christ et je pratique le rosaire. Cependant, au-delà de ma pratique exotérique, j'intègre aussi l'aspect ésotérique comme le suggère Maître Eckhart, alors dans ce cas je ne veux rien, je ne sais rien et je ne possède rien, donc je rentre naturellement en contemplation et je me remets entre les mains de mon Père. Et cela a encore plus de sens en combinant les 2.
Toi le tout petit est un chrétien avisé, je n'ai nul doute sur le fait qu'il comprend intuitivement les réalités supérieures.
Dernière édition par dims le Jeu 22 Fév 2024 - 19:55, édité 2 fois
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 19:52
Toi le tout petit a écrit:
En attendant la réponse de dims, j'ai fait une recherche concernant la différence chrétiens et bouddhistes.
La personne bouddhiste propose un voyage intérieur, contrairement à la bible, qui nous permet en tant que chrétien, de découvrir une réalité qui est extérieure à nous : celle de Dieu.
Les personnes bouddhistes aspirent à se transformer eux-mêmes ; alors que les chrétiens, demandent la Grâce de Dieu afin que l'Esprit Saint puisse agir en eux.
Les uns s’appuient sur des techniques de respiration ; les autres comptent sur le souffle de l’Esprit divin pour illuminer les yeux de leur cœur (Éphésiens 1.17-18).
Les uns se lancent à la recherche du trésor enfoui au fond d’eux-mêmes ; les autres scrutent les trésors que renferme l’Écriture.
Le chrétien, par définition, est une personne qui reconnaît son besoin d’une aide extérieure à lui.»
Alors que la personne Bouddhiste après un long cheminement de travail intérieur sur elle-même ne pense pas avoir besoin de l'aide extérieure de Dieu.
Quelle est votre analyse à ce sujet, dims ? Avez-vous besoin ou pas de l'aide de Dieu durant le jeûne, puisque c'est le sujet du Fil ?
Je suis parfaitement d'accord avec vous Étant maintenant chrétien, je reste toujours extrêmement proche du Bouddhisme tibétain. J'ajouterai que l'aspect extérieur (exotérique) n'empêche pas aux chrétiens d'aborder la dimension intérieur (ésotérique).
Dans le bouddhisme tibétain, il y a bien un principe éternel, immuable et transcendant comme dans le christianisme. Il s'agit de la nature de l'Esprit, ce qui est la base de toute chose. Sa réalisation conduit à la Félicité et à la compassion envers tous les êtres. Ce qui n'est pas le cas des autres courants bouddhistes qui sont considérés comme inférieurs.
Le jeûne est un support à la contemplation, abandonnant toute volonté personnelle, il ne reste que Dieu ! C'est donc Dieu qui fait tout...
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 19:58
MoniqueP a écrit:
Toi le tout petit a écrit:
Tout le monde sait sur le Forum que dims n'est pas chrétien.
Et ceux qui ne le savent pas , ils sont assez grands pour le demander.
---------
Et pour rester dans la positivité, la question pour nous est plutôt de savoir en effet pourquoi "il ou elle" ne l'est pas.
Jésus Christ Le Fils de Dieu lui a t'il été présenté d'une manière correcte et si sa réponse est non, alors savoir en quoi pourrions-nous l'aider ?
Peut être que ce genre de partage sur le jeûne est aussi capable de lui montrer un autre angle de la vie chrétienne bien vécu: Tout en grâce et rien par obligation.
Monique
Je suis bien catholique et je vous partage ce magnifique poème de maître Eckhart :
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 20:19
dims a écrit:
Spoiler:
Cath a écrit:
dims a écrit:
Toi le tout petit a écrit:
Dims,
Le jeûne dans l'esprit est le plus complexe, pouvez-vous nous en dire plus ?
Si nous parlons bien de la même chose, il s'agit de la pratique contemplative. Son extrême simplicité la rend en réalité très difficile à aborder avec un mental qui n'est pas pacifié.
Il s'agit à la fois de se positionner dans une attitude d'ouverture totale et de détente. Il ne faut rien faire et abandonner toute intention ou désir d'intention. C'est en cela que l'on peut parler de jeûne. Dans cette position, il faut rester parfaitement lucide et conscient de ce qui EST. Cette présence quand elle se révèle à nous, elle nous baigne dans une infinie compassion et dans une juste vision du monde. Il s'agit du Père lui même, le principe transcendant de la Sainte Trinité.
Bonjour
Ayant déjas pratiqué la méditation transcendantal, je peu affirmer que se genre de transcendance n'est pas celle du Père de toute chose, et en plus tu ne c'est jamais ou cela va te mener, ni quel genre de rencontre tu va faire.
Ce n'est pas non plus une contemplation divine créé par la prière sous la mouvance de l'Esprit Saint.
Il y a quand même certain bienfait avec cette attitude de détente suggéré par dims, mais ce n'est pas elle qui va conduire ton Âme au royaume des Cieux.
Je vais vous répondre et également répondre aux différents intervenants par la même occasion.
Il ne s'agit pas de méditation puisqu'il s'agit de ne plus être dans l'intentionnalité, c'est un abandon, une absence de volonté propre. Je préfère utiliser le terme contemplation, car il s'agit plutôt de laisser être ce qui EST. D'ailleurs, on pourrait aussi utiliser le terme mourir à soi-même. Une approche qui est parfaitement chrétienne. Comme le souligne à juste titre Maître Eckhart lorsqu'il nous donne la véritable sens de ces paroles : "Heureux les pauvres en esprit, car ils verront Dieu". Cela conduit à la mort du viel homme pour laisser apparaître l'homme nouveau.
Les pratiques et rituels sont codifiés, ils visent le salut de l'âme et ne conduisent pas à l'Esprit. Ce sont pour ces raisons qu'ils restent imprégnés des représentations qui sont propres à la tradition Catholique. Pour tout vous dire, et vous en serez certainement étonné, je suis baptisé depuis 1 an, je vais à la messe, je communie avec le Christ et je pratique le rosaire. Cependant, au-delà de ma pratique exotérique, j'intègre aussi l'aspect ésotérique comme le suggère Maître Eckhart, alors dans ce cas je ne veux rien, je ne sais rien et je ne possède rien, donc je rentre naturellement en contemplation et je me remets entre les mains de mon Père. Et cela a encore plus de sens en combinant les 2.
Toi le tout petit est un chrétien avisé, je n'ai nul doute sur le fait qu'il comprend intuitivement les réalités supérieures.
Dims,
Je suis une femme, et mon Pseudo vient de l'un de mes deux chants de communion préféré ci-dessous :
Tu fais ta demeure en nous (D56-49) - Chants de l'Emmanuel - Paroles et musique : S. Drouineau
R/ Tu es là présent, livré pour nous. Toi le tout petit, le serviteur. Toi, le Tout Puissant, humblement tu t'abaisses. Tu fais ta demeure en nous Seigneur.
1 - Le pain que nous mangeons, le vin que nous buvons, c'est ton corps et ton sang, Tu nous livres ta vie, tu nous ouvres ton cœur, tu fais ta demeure en nous Seigneur.
2 - Par le don de ta vie, tu désires aujourd'hui reposer en nos cœurs Brûlé de charité, assoiffé d'être aimé, tu fais ta demeure en nous Seigneur.
3 - Unis à ton amour, tu nous veux pour toujours ostensoirs du Sauveur, En notre humanité, tu rejoins l'égaré, tu fais ta demeure en nous Seigneur
Dernière édition par Toi le tout petit le Jeu 22 Fév 2024 - 20:23, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 20:21
Je suis confuse, je croyais que vous étiez Bouddhiste
Alléluia ! vous êtes Chrétien !
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 20:26
dims a écrit:
MoniqueP a écrit:
Toi le tout petit a écrit:
Tout le monde sait sur le Forum que dims n'est pas chrétien.
Et ceux qui ne le savent pas , ils sont assez grands pour le demander.
---------
Et pour rester dans la positivité, la question pour nous est plutôt de savoir en effet pourquoi "il ou elle" ne l'est pas.
Jésus Christ Le Fils de Dieu lui a t'il été présenté d'une manière correcte et si sa réponse est non, alors savoir en quoi pourrions-nous l'aider ?
Peut être que ce genre de partage sur le jeûne est aussi capable de lui montrer un autre angle de la vie chrétienne bien vécu: Tout en grâce et rien par obligation.
Monique
Je suis bien catholique et je vous partage ce magnifique poème de maître Eckhart :
Bonjour
Dommage, la vidéo avais bien commencer sur la trinité, hélas elle sais gâcher, genre pour simplifié, il est tellement absolus qu'ont ne peu le connaitre.
Mon Dieu d'amour Aime se faire connaitre, il n'est pas Un au dessus de tout, puisqu'il se penche sur sa créature pour l'élever vers lui !
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 20:28
dims a écrit:
Le jeûne est un support à la contemplation, abandonnant toute volonté personnelle, il ne reste que Dieu ! C'est donc Dieu qui fait tout...
Vous me rassurez en écrivant que"C'est donc Dieu qui fait tout..."
C'est Dieu qui fait tout et bien au-delà de notre imagination ... .
Dernière édition par Toi le tout petit le Jeu 22 Fév 2024 - 20:34, édité 1 fois
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 20:31
Bonjour
Mais j'avoue la grande Sainteté de Maitre Eckhart !
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 20:48
Bonjour
Petite dernière chose, dims, nul ne peu servir deux Maitre, n'oublie jamais cela !
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 20:52
Toi le tout petit a écrit:
dims a écrit:
Le jeûne est un support à la contemplation, abandonnant toute volonté personnelle, il ne reste que Dieu ! C'est donc Dieu qui fait tout...
Vous me rassurez en écrivant que"C'est donc Dieu qui fait tout..."
C'est Dieu qui fait tout et bien au-delà de notre imagination ... .
Les individualités ne sont rien... Comme dit Maître Eckhart dans son poème "tout ton être doit devenir néant, dépasse tout être et tout néant.
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 20:56
Toi le tout petit a écrit:
Je suis confuse, je croyais que vous étiez Bouddhiste
Alléluia ! vous êtes Chrétien !
Je suis toujours très proche du bouddhisme. C'est le bouddhisme qui m'a conduit à une compréhension plus profonde du christianisme.
Enfin bref, je ne vais pas polluer plus ce sujet. Si quelqu'un souhaite approfondir cette discussion en ouvrant un nouveau fil, j'échangerais avec grand plaisir.
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 21:00
dims a écrit:
Toi le tout petit a écrit:
dims a écrit:
Le jeûne est un support à la contemplation, abandonnant toute volonté personnelle, il ne reste que Dieu ! C'est donc Dieu qui fait tout...
Vous me rassurez en écrivant que"C'est donc Dieu qui fait tout..."
C'est Dieu qui fait tout et bien au-delà de notre imagination ... .
Les individualités ne sont rien... Comme dit Maître Eckhart dans son poème "tout ton être doit devenir néant, dépasse tout être et tout néant.
Bonjour
Il ne faut pas oublier que le néant que je suis devenu, ne demeure pas néant, mais se font dans le Bain de Vie qu'est le Dieu Unique.
Et le Mariage, Je devient Lui et Lui devient Moi !
Dernière édition par Cath le Jeu 22 Fév 2024 - 21:11, édité 2 fois
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 21:03
Cath a écrit:
Bonjour
Petite dernière chose, dims, nul ne peu servir deux Maitre, n'oublie jamais cela !
Sans vouloir vous offenser, vous n'avez pas une bonne compréhension de ce sujet, ni de ce que pointe du doigt Maître Eckhart. Dans ce poème, il vous dit précisément ce qu'il faut faire pour le connaître...
Dieu est à la fois le monde et au-delà du monde.
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 21:12
Cath a écrit:
dims a écrit:
Toi le tout petit a écrit:
dims a écrit:
Le jeûne est un support à la contemplation, abandonnant toute volonté personnelle, il ne reste que Dieu ! C'est donc Dieu qui fait tout...
Vous me rassurez en écrivant que"C'est donc Dieu qui fait tout..."
C'est Dieu qui fait tout et bien au-delà de notre imagination ... .
Les individualités ne sont rien... Comme dit Maître Eckhart dans son poème "tout ton être doit devenir néant, dépasse tout être et tout néant.
Bonjour
Il ne faut pas oublier que le néant que je suis devenu, ne demeure pas néant, mais se font dans le Bain de Vie qu'est le Dieu Unique.
Et le Mariage, Je devient Lui et Lui devient Moi !
Bonjour
D'accord je n'ai pas une bonne compréhension de Maitre Eckart, il semble que je ne suis pas la seul, mélanger Bouda et Jésus n'est pas une bonne chose, * Nul ne peu servir deux Maitre.
MoniqueP aime ce message
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 21:26
Cath a écrit:
dims a écrit:
Toi le tout petit a écrit:
dims a écrit:
Le jeûne est un support à la contemplation, abandonnant toute volonté personnelle, il ne reste que Dieu ! C'est donc Dieu qui fait tout...
Vous me rassurez en écrivant que"C'est donc Dieu qui fait tout..."
C'est Dieu qui fait tout et bien au-delà de notre imagination ... .
Les individualités ne sont rien... Comme dit Maître Eckhart dans son poème "tout ton être doit devenir néant, dépasse tout être et tout néant.
Bonjour
Il ne faut pas oublier que le néant que je suis devenu, ne demeure pas néant, mais se font dans le Bain de Vie qu'est le Dieu Unique.
Et le Mariage, Je devient Lui et Lui devient Moi !
Lorsque vous et le Père ne feront qu'UN, alors il n'y aura plus de différence entre vous et le Père. Cela sera semblable à l'eau que l'on verse dans de l'eau. C'est ce qu'on appelle la vision béatifique.
Chaque tradition a une approche qui est spécifique à la mentalité de chaque peuple. Elles sont différentes dans leur approche extérieure, mais identique dans leur approche intérieure. Sachant que l'approche intérieure est supérieure, car elle permet l'unification.
Comme vous n'êtes que dans l'approche extérieure vous avez naturellement identifié Jésus et Bouddha comme des antagonistes. De la même façon, la vérité est aussi dans l'Islam, le Judaïsme et l'Hindouisme.
L'enseignement du Jésus conduit au même endroit que celui de Bouddha.
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 21:41
Bonjour
GGGrr ... je respecte Toi le tout petit, mais les demeures en Bouddha ne son pas les même qu'en le Verbe de Dieu.
Le Jeûne délivre le corp physique et spirituel de toute langueur et permet au yeux et au yeux de s'ouvrir a la grâce de Dieu, a ces Charismes, a son Amour, a sa Force.
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 21:58
Bonjour
dims a dit : ((( L'enseignement du Jésus conduit au même endroit que celui de Bouddha.)))
Non, ce ne sera pas au même endroit, Jésus lui même a dit qu'il y avait plusieurs demeures dans la maison de son Père, le Dieu Unique.
* Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ?
Les places réserver au au serviteur et Amoureux du Verbe Dieu, son au dessus de celle de simple prophètes ou gourou !
MoniqueP aime ce message
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 22:17
Cath a écrit:
Bonjour
dims a dit : ((( L'enseignement du Jésus conduit au même endroit que celui de Bouddha.)))
Non, ce ne sera pas au même endroit, Jésus lui même a dit qu'il y avait plusieurs demeures dans la maison de son Père, le Dieu Unique.
* Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ?
Les places réserver au au serviteur et Amoureux du Verbe Dieu, son au dessus de celle de simple prophètes ou gourou !
En effet, il y a une place pour chaque être, puisque Dieu réside au centre de chaque être. De la même façon, dans le bouddhisme tibétain, la nature de Bouddha réside au centre de chaque être.
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 22:27
Dans l'œuvre de Maître Eckhart, nous pouvons retrouver une approche similaire à celle du Bouddhisme.
"Aucune créature n’a d’être ; car leur être à toutes est suspendu à la présence de Dieu. Si Dieu se détournait d’elles ne fût-ce qu’un instant, elles retourneraient au néant."
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 22:35
Bonjour
Vous auriez dû écrire, en effets, il y a plusieurs demeure en Dieu, et les plus près de Dieu son celle de ceux et celles qui devienne enfants de Dieu par la foi et l'abandon a son Verbe Jésus Christ, car les places réserver au au serviteur et Amoureux du Verbe Dieu, son au dessus de celle de simple prophètes ou gourou !
* Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ?
Pour ma part je ne me contanterer pas d'une simple place de gourou ou de prophète, pour avoir suivie leur tiède lumières, car oui ! il y a plusieurs intensité de Lumière rayonner par ceux et celle qui se dise de Dieu !
La plus belle, la plus grande, la plus parfaite, la plus nourrissante, la plus complète est celle apporter par le Christ Verbe de Dieu, le Fils Unique de Dieu.
Dernière édition par Cath le Jeu 22 Fév 2024 - 22:55, édité 1 fois
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 22:43
dims a écrit:
Dans l'œuvre de Maître Eckhart, nous pouvons retrouver une approche similaire à celle du Bouddhisme.
"Aucune créature n’a d’être ; car leur être à toutes est suspendu à la présence de Dieu. Si Dieu se détournait d’elles ne fût-ce qu’un instant, elles retourneraient au néant."
Bonjour
Totalement faux, si serais vrai, nous ne serions que des esclaves, mais puisque nous somme créé a l'image de Dieu, donc autonome et libre, et si une personne se détache de Dieu elle même par méchanceté, car c'est la seul façon de se séparer de Dieu, elle va dans le lieu fait pour cela, c'est a dire l'enfer.
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 23:01
Vous ne comprenez pas que c'est seulement la terminologie qui est différente.
Vous pouvez monter sur le toit d'une maison avec une corde ou un escalier. Bien que les moyens soient différents, il s'agit in fine du même toit.
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 23:06
Cath a écrit:
dims a écrit:
Dans l'œuvre de Maître Eckhart, nous pouvons retrouver une approche similaire à celle du Bouddhisme.
"Aucune créature n’a d’être ; car leur être à toutes est suspendu à la présence de Dieu. Si Dieu se détournait d’elles ne fût-ce qu’un instant, elles retourneraient au néant."
Bonjour
Totalement faux, si serais vrai, nous ne serions que des esclaves, mais puisque nous somme créé a l'image de Dieu, donc autonome et libre, et si une personne se détache de Dieu elle même par méchanceté, car c'est la seul façon de se séparer de Dieu, elle va dans le lieu fait pour cela, c'est a dire l'enfer.
Vous n'avez pas compris, cela veut dire que la seule réalité de votre être est Dieu. Vous êtes Dieu, comme le Christ l'a affirmé.
Quand vous ne ferez plus qu'UN avec Dieu alors il ne restera plus que lui.
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 23:17
Bonjour
Non, je ne suis pas Dieu, je suis enfants de Dieu par la Grâce, et Dieu demeurera Dieu, une entité propre, même le jour ou je serer parfaitement a son image.
Jésus leur Dit :* N'est-il pas écrit dans votre loi: J'ai dit: Vous êtes des dieux? 35 - Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée ...
Je pense que même Jésus nous dit que nous ne somme pas des Dieu, mais qu'avec sa parole nous devenons ces enfants
* Jésus lui répondit: Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lu
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 23:36
Cath a écrit:
Bonjour
Non, je ne suis pas Dieu, je suis enfants de Dieu par la Grâce, et Dieu demeurera Dieu, une entité propre, même le jour ou je serer parfaitement a son image.
Jésus leur Dit :* N'est-il pas écrit dans votre loi: J'ai dit: Vous êtes des dieux? 35 - Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée ...
Je pense que même Jésus nous dit que nous ne somme pas des Dieu, mais qu'avec sa parole nous devenons ces enfants
Et pourtant vous avez dit :
"Je devient Lui et Lui devient Moi !"
Cela veut donc dire qu'il n'y a plus de séparation, ni de différenciation entre Dieu et vous. Il ne reste que la parfaite Unité non duelle.
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Jeu 22 Fév 2024 - 23:52
Bonjour
La ! je pense que c'est toi qui ne comprend pas l'union a Dieu
Mais, Tout a fait ! comme dans la Trinité ils sont trois qui ne font qu'Un, et que chaque partie a son autonomie, il en va de même lors du Mariage avec Dieu, je devient lui et il devient moi, comme dans la Trinité.
Ou un exemple mécanique plus simple, comme la bilocation, je suis ici et la en même temps, et pourtant je ne suis qu'une personne.
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 1:02
dims a écrit:
Dans l'œuvre de Maître Eckhart, nous pouvons retrouver une approche similaire à celle du Bouddhisme.
"Aucune créature n’a d’être ; car leur être à toutes est suspendu à la présence de Dieu. Si Dieu se détournait d’elles ne fût-ce qu’un instant, elles retourneraient au néant."
Dieu ne se détourne jamais de sa créature, c'est l'inverse qui se produit.
Comme l'a déjà précisé Arnaud :
Le Royaume des Cieux : c'est l'amour de Dieu et du prochain jusqu’au mépris de soi,
L'enfer : c'est l'amour de soi jusqu’au mépris de Dieu et du prochain.
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 4:39
Toi le tout petit a écrit:
La pratique contemplative.
Ce qui me renvoie, à l'expérience que j'ai vécue dans une Abbaye dont les moines vivaient essentiellement dans la contemplation avec leurs chants presque mystiques, le fait que le silence régnait durant les divers Offices qui se déroulaient jour et nuit.
Même en travaillant, ils sont dans le SILENCE.
Ils s'inclinaient 3 fois, dès qu'un moine faisait référence à la Trinité.
A 4 h du matin, lors de l'Office auquel je me suis rendue, j'ai été transportée loin du bruit, des choses toxiques qui polluent notre Esprit, c'était INCROYABLE mais VRAI.
à eux de nous faire partager pour un moment, une partie de leur quotidien en prières, en silence, et surtout dans le RESPECT.
Quelles sont les caractéristiques essentielles d’un monastère ? Un monastère, comme le dit saint Benoît dans sa Règle, est une école du service du Seigneur, une école de prière. Pour cette école et cet apprentissage, nous avons besoin :
de conditions particulières : ce sont nos observances monastiques (une clôture, le silence…) ; des lieux précis : ce sont les lieux réguliers (église, chapitre, cloître, réfectoire…)
Qu’est-ce que la clôture ? C’est la première de nos observances : un lieu géographique délimité, un espace fermé, clos, ayant deux objectifs, le premier étant au service du second :
manifester notre séparation du monde et de son esprit pour nous en protéger ; permettre au moine d’enraciner sa vie en Dieu et s’ouvrir toujours plus à lui par la prière.
La clôture est donc un écrin (l’aspect extérieur) pour une perle précieuse (la vie intérieure avec Dieu), celle dont nous parle Jésus dans l’Évangile.
Notre habit monastique a également cette double signification : un signe extérieur (visible) de notre séparation du monde et de notre consécration à Dieu.
Pourquoi le silence ? Le silence extérieur n’est pas mutisme ou enfermement sur soi-même. Il est au profit du silence intérieur : c’est un chemin vers la pureté du cœur et l’intimité avec le Seigneur.
Tout dans un monastère est appelé à devenir espace de silence, où le travail, les repas comme le repos deviennent prière.
Quels sont les lieux réguliers ?
Pour le déploiement et le bon déroulement de notre vie monastique (vie de prière et vie de communauté), nous avons besoin de lieux précis :
Spoiler:
La chapelle : c’est le cœur du monastère, parce que la vie bénédictine est une vie consacrée, enracinée dans la sainte liturgie où elle puise sa sève. Sept fois le jour et une fois la nuit la cloche retentit et appelle les moines à la chapelle pour le chant des psaumes, prière ancienne et pourtant toujours nouvelle. Le chapitre : deux fois le jour, la communauté monastique s’y réunit. Le matin, après l’office de Prime, on y chante un extrait de la Règle de saint Benoît que le Père Prieur commente brièvement. C’est parfois le lieu où les profès (moines qui ont prononcé leurs vœux de religion) délibèrent sur les affaires importantes du monastère. Le soir, avant le dernier office de la journée, les frères se réunissent à nouveau, cette fois pour y entendre quelques nouvelles, échanger des intentions de prière ou écouter une lecture spirituelle. Le réfectoire : chez les premiers chrétiens, et chez les anciens en général, les repas prenaient un caractère religieux et communautaire. Saint Benoît a voulu que nous perpétuions cette longue tradition. Loin de mépriser le corps, dont ils espèrent au contraire qu’il verra un jour une bienheureuse résurrection, les moines ont soin de se nourrir sainement et en quantité suffisante. Avant et après les repas pris en communauté (et en silence avec une lecture), on chante des prières de bénédiction ou d’action de grâce. Le cloître : à l’origine, c’était un simple lieu de passage entre les différentes parties du monastère. Fermé de toute part mais ouvert sur le ciel, c'est un lieu paisible propice à la prière.
Quels sont les autres lieux importants ?
Spoiler:
La cellule : annexe de la cellule intérieure du moine, c’est-à-dire le sanctuaire de son âme, la cellule monastique garde le moine et lui fournit une retraite pour la lecture et le repos. La bibliothèque : l’amour des lettres, qui va de pair avec le désir de Dieu, implique lecture et connaissance. Aussi saint Benoît a prévu dans sa Règle des temps de lecture et donc une bibliothèque bien fournie. Les ateliers : saint Benoît veut que le monastère dispose, autant que possible, de tout ce qui est nécessaire aux divers métiers pratiqués par les moines. Ainsi ils éviteront les sorties, qui ne leur sont aucunement avantageuses. Ora et labora (Prie et travaille) est l’une des devises des bénédictins, et saint Benoît nous avertit que “l’oisiveté est ennemie de l’âme”. C’est pourquoi le travail et les ateliers tiennent une place de tout premier plan dans la vie des moines.
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 5:01
Dans le message posté au-dessus concernant la vie monastique, nous pouvons remarquer qu'il y a une différence entre "intérieur" et "extérieur" ...
La clôture est donc un écrin (l’aspect extérieur) pour une perle précieuse (la vie intérieure avec Dieu), * celle dont nous parle Jésus dans l’Évangile.
Le silence extérieur n’est pas mutisme ou enfermement sur soi-même. Il est au profit du silence intérieur : c’est un chemin vers la pureté du cœur et l’intimité avec le Seigneur.
Tout dans un monastère est appelé à devenir espace de silence, où le travail, les repas comme le repos deviennent prière.
DEFINITION DE LA VIE INTERIEURE La vie intérieure, c’est la vie du Christ que Celui-ci nous communique dans la mesure où, détachée de la créature, silencieuse, attentive et souple, notre âme se livre à la motion de l’Esprit-Saint pour se laisser agir par Lui jusqu’à devenir vraiment enfant de Dieu (…)
Jésus, en effet, ne se contente pas de nous communiquer un principe de vie, il ne Lui suffit pas d’être de notre parfait modèle pour toutes les actions extérieures. Il veut vraiment être la vie de notre âme ; Il veut surtout nous communiquer sa vie intérieure pour que nous formions avec Lui non seulement un seul corps, mais un seul esprit et un seul cœur.
LA VIE INTERIEURE DE JESUS Complétons notre définition de la vie intérieure en rappelant brièvement quelques traits de la vie intime de celui dont l’âme est par excellence l’« âme intérieure » :
Notre-Seigneur Jésus-Christ. Certes, il a toujours vécu par son Père (…) et aussi pour Lui, mais, de plus, Jésus a vécu à chaque instant avec son Père (…), « Je ne suis pas seul, mon Père… est avec moi. » Aussi voyons-nous Notre-Seigneur « toujours recueilli en la divinité qui habitait substantiellement en Lui ». C’est le Père qui dirige tous ses mouvements (…), inspire toutes ses paroles (…) préside à toutes ses démarches (…). Cette union de volonté entre Jésus et son Père est telle qu’Il peut dire (…) « je fais toujours ce qui lui plaît ». Les moindres actes, les moindres désirs, les moindres pensées de Jésus se font sous l’influence de la vie divine qui est en lui.
C’est cette vie que Jésus veut nous communiquer pour nous faire devenir à son exemple des âmes « Marchant toujours recueillies en la présence de Dieu ».
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 6:12
Eckhart développe ici toute la beauté et le mystère de la vie trinitaire : Père, Fils, Esprit : Mystère indicible d’union jamais atteinte par les seules forces humaines, mais qui s’accomplit par la grâce au plus secret de l’âme « anéantie », c’est-à-dire dans le détachement de ce qui n’est pas son essence la plus intime » écrit Gilles Alfera, qui donne au poème de Maître Eckhart la forme d’un calligramme, poème où les vers sont assemblés de manière à figurer un objet, en l’occurrence un Grain de Sénevé. La qualité de la calligraphie centrale, en écho des strophes, met en valeur l’essence-même du poème. Les quatre premières strophes portent sur la sainte Trinité, évoquée par l’image du fleuve, du flux continu à la strophe 2 :
« Des deux se noue un fleuve Flux du doux esprit à leur même mesure et que rien ne sépare Car les Trois ne font qu’un. »
Cette métaphore filée, doublée de l’image abyssale, se retrouve à la strophe 8 :
« Que sombre tout mon être en ce Dieu de non-être dans Son fleuve sans fond. »
La strophe 4 développe l’image de la Montagne, que l’on atteint par la voie du Désert :
« Ce point est la montagne à gravir sans agir (…) la voie te conduit au Désert admirable (…). »
La métaphore du chemin est filée sur trois strophes (4,5,7) :
« Trouve au sentier étroit (sans le vouloir chemin) l’empreinte du Désert. »
Dans la strophe 3 domine l’image de la boucle, de la ronde et de l’anneau qui enlacent le nom de DIEU, comme un cercle qui n’a ni commencement ni fin :
Ainsi les quatre premières strophes présentent l’union des trois Personnes de la sainte Trinité par des images poétiques, car seule la poésie peut approcher du mystère de Dieu. Les quatre strophes suivantes dévoilent la nature ineffable de Dieu (strophes 5 et 6) et révèlent ce qu’est l’union à Dieu (strophes 7 et 8).
La notion que Dieu est l’Ineffable a pris le nom de « théologie négative ». C’est l’idée que Dieu Est, au-delà de toute assertion (affirmative et même négative). Aucun terme ne sera jamais suffisant pour le définir, car il est transcendant et dépasse les facultés de notre entendement. D’où le recours à la figure de style de l’antithèse aux strophes 5 et 6 :
« C’Est ici et c’Est là C’Est loin et c’Est bien C’Est profond et c’Est haut Et si c’Est donc ainsi Ce n’Est ni ça ni ci (…) C’Est lumière et clarté C’Est aussi la ténèbre (…) »
L’union à Dieu est le parfait détachement de soi et la découverte de la plénitude de l’Etre :
« Si je deviens ma perte C’est toi seul que je trouve Toi le Bien sans mesure » ___________________________
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 8:04
Cath a écrit:
Bonjour
La ! je pense que c'est toi qui ne comprend pas l'union a Dieu
Mais, Tout a fait ! comme dans la Trinité ils sont trois qui ne font qu'Un, et que chaque partie a son autonomie, il en va de même lors du Mariage avec Dieu, je devient lui et il devient moi, comme dans la Trinité.
Ou un exemple mécanique plus simple, comme la bilocation, je suis ici et la en même temps, et pourtant je ne suis qu'une personne.
Encore une fois vous ne mesurez pas ce que veulent dire vos propos. Vous avez raison sur la forme, mais pas sur le fond.
La Sainte Trinité explique le mode de fonctionnement de Dieu sur différents plans.
Le Père est le Principe, l'Inconditionné, Ce qui transcende le monde. Il n'a pas de visage, il est un absolu. Le Fils est la manifestation de cet Inconditionné dans le monde manifesté et relatif. Le Saint-Esprit est la jonction, ce qui vient relier le Père au Fils. C'est "l'outil" de connaissance, ce qui permet également aux hommes d'être toujours relié avec le Principe même, celui qui au centre de leur être.
D'ailleurs, on retrouve aussi dans le Bouddhisme cette Sainte Trinité :
-Dharmakaya -Sambhogakaya -Nirmanakaya
Ce qui fait UN ne peut pas faire 2, il s'agit toujours de Dieu, ce ne sont pas réellement 3 personnes différentes, mais ces 3 personnes symbolisent Dieu sur ces différents plans. C'est Ainsi que l'on peut dire que Dieu est le monde et qu'il le transcende.
Ainsi, il est de même lorsque nous réalisons le Père qui est en nous. Nous comprenons que nous sommes seulement son expression dans ce monde manifesté et il ne reste que Dieu.
Dernière édition par dims le Ven 23 Fév 2024 - 8:48, édité 2 fois
dims
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Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 8:07
Toi le tout petit a écrit:
dims a écrit:
Dans l'œuvre de Maître Eckhart, nous pouvons retrouver une approche similaire à celle du Bouddhisme.
"Aucune créature n’a d’être ; car leur être à toutes est suspendu à la présence de Dieu. Si Dieu se détournait d’elles ne fût-ce qu’un instant, elles retourneraient au néant."
Dieu ne se détourne jamais de sa créature, c'est l'inverse qui se produit.
Comme l'a déjà précisé Arnaud :
Le Royaume des Cieux : c'est l'amour de Dieu et du prochain jusqu’au mépris de soi,
L'enfer : c'est l'amour de soi jusqu’au mépris de Dieu et du prochain.
Bien-sûr, ce que souligne Maître Eckhart c'est le fait que sans Dieu nous sommes rien. Notre existence dépend entièrement de lui.
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 8:57
Toi le tout petit a écrit:
Spoiler:
Toi le tout petit a écrit:
La pratique contemplative.
Ce qui me renvoie, à l'expérience que j'ai vécue dans une Abbaye dont les moines vivaient essentiellement dans la contemplation avec leurs chants presque mystiques, le fait que le silence régnait durant les divers Offices qui se déroulaient jour et nuit.
Même en travaillant, ils sont dans le SILENCE.
Ils s'inclinaient 3 fois, dès qu'un moine faisait référence à la Trinité.
A 4 h du matin, lors de l'Office auquel je me suis rendue, j'ai été transportée loin du bruit, des choses toxiques qui polluent notre Esprit, c'était INCROYABLE mais VRAI.
à eux de nous faire partager pour un moment, une partie de leur quotidien en prières, en silence, et surtout dans le RESPECT.
Quelles sont les caractéristiques essentielles d’un monastère ? Un monastère, comme le dit saint Benoît dans sa Règle, est une école du service du Seigneur, une école de prière. Pour cette école et cet apprentissage, nous avons besoin :
de conditions particulières : ce sont nos observances monastiques (une clôture, le silence…) ; des lieux précis : ce sont les lieux réguliers (église, chapitre, cloître, réfectoire…)
Qu’est-ce que la clôture ? C’est la première de nos observances : un lieu géographique délimité, un espace fermé, clos, ayant deux objectifs, le premier étant au service du second :
manifester notre séparation du monde et de son esprit pour nous en protéger ; permettre au moine d’enraciner sa vie en Dieu et s’ouvrir toujours plus à lui par la prière.
La clôture est donc un écrin (l’aspect extérieur) pour une perle précieuse (la vie intérieure avec Dieu), celle dont nous parle Jésus dans l’Évangile.
Notre habit monastique a également cette double signification : un signe extérieur (visible) de notre séparation du monde et de notre consécration à Dieu.
Pourquoi le silence ? Le silence extérieur n’est pas mutisme ou enfermement sur soi-même. Il est au profit du silence intérieur : c’est un chemin vers la pureté du cœur et l’intimité avec le Seigneur.
Tout dans un monastère est appelé à devenir espace de silence, où le travail, les repas comme le repos deviennent prière.
Quels sont les lieux réguliers ?
Pour le déploiement et le bon déroulement de notre vie monastique (vie de prière et vie de communauté), nous avons besoin de lieux précis :
Spoiler:
La chapelle : c’est le cœur du monastère, parce que la vie bénédictine est une vie consacrée, enracinée dans la sainte liturgie où elle puise sa sève. Sept fois le jour et une fois la nuit la cloche retentit et appelle les moines à la chapelle pour le chant des psaumes, prière ancienne et pourtant toujours nouvelle. Le chapitre : deux fois le jour, la communauté monastique s’y réunit. Le matin, après l’office de Prime, on y chante un extrait de la Règle de saint Benoît que le Père Prieur commente brièvement. C’est parfois le lieu où les profès (moines qui ont prononcé leurs vœux de religion) délibèrent sur les affaires importantes du monastère. Le soir, avant le dernier office de la journée, les frères se réunissent à nouveau, cette fois pour y entendre quelques nouvelles, échanger des intentions de prière ou écouter une lecture spirituelle. Le réfectoire : chez les premiers chrétiens, et chez les anciens en général, les repas prenaient un caractère religieux et communautaire. Saint Benoît a voulu que nous perpétuions cette longue tradition. Loin de mépriser le corps, dont ils espèrent au contraire qu’il verra un jour une bienheureuse résurrection, les moines ont soin de se nourrir sainement et en quantité suffisante. Avant et après les repas pris en communauté (et en silence avec une lecture), on chante des prières de bénédiction ou d’action de grâce. Le cloître : à l’origine, c’était un simple lieu de passage entre les différentes parties du monastère. Fermé de toute part mais ouvert sur le ciel, c'est un lieu paisible propice à la prière.
Quels sont les autres lieux importants ?
Spoiler:
La cellule : annexe de la cellule intérieure du moine, c’est-à-dire le sanctuaire de son âme, la cellule monastique garde le moine et lui fournit une retraite pour la lecture et le repos. La bibliothèque : l’amour des lettres, qui va de pair avec le désir de Dieu, implique lecture et connaissance. Aussi saint Benoît a prévu dans sa Règle des temps de lecture et donc une bibliothèque bien fournie. Les ateliers : saint Benoît veut que le monastère dispose, autant que possible, de tout ce qui est nécessaire aux divers métiers pratiqués par les moines. Ainsi ils éviteront les sorties, qui ne leur sont aucunement avantageuses. Ora et labora (Prie et travaille) est l’une des devises des bénédictins, et saint Benoît nous avertit que “l’oisiveté est ennemie de l’âme”. C’est pourquoi le travail et les ateliers tiennent une place de tout premier plan dans la vie des moines.
En cela nous pouvons retrouver des points communs avec certaines écoles bouddhistes.
Le silence a une place centrale, car les bavardages incessants conduisent à l'agitation mentale et détournent la personne de l'éveil.
Il y a également la mise en place des actes vertueux, cela aussi participe à l'harmonisation et créait des conditions favorables. Pourquoi ? Car les actes vertueux sont l'expression ou le comportement naturel d'une personne qui a réalisé la réalité suprême.
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 10:39
Dims,
"Le silence est d'or, la parole est d'argent "
Comme le silence fait du bien au moment des Offices religieux célébrés jour et nuit dans une Abbaye.
Contrairement à l'eglise de ma Paroisse dans laquelle nous pouvons entendre divers sons, cris et agitation d'enfants dans les allées, etc...
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 10:44
Dims,
Quels sont ces actes vertueux dont vous faîtes mention ?
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 11:03
dims a écrit:
Bien-sûr, ce que souligne Maître Eckhart c'est le fait que sans Dieu nous sommes rien. Notre existence dépend entièrement de lui.
Il a complètement raison Maître Eckhart .
Saint Padre Pio, nous conseille vivement :
Afin que nos souffrances et douleurs ne restent pas vaines, les offrir au Seigneur qui les fera fructifier comme Il le souhaite.
En ce qui me concerne, j'aimerais tant que mon époux athée connaisse le bonheur de la CONVERSIION.
Sans oublier que la Foin'empêche pas les épreuves mais elle permet de les affronter.
Avoir Foi dans le Seigneur jusqu'à Lui remettre notre vie entre Ses mains.
Avoir Foi dans le Seigneur, surtout durant les épreuves, en ignorant tout de Ses desseins.
à vous de nous faire découvrir Maître Eckhart que je ne connaissais pas.
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 13:27
dims a écrit:
Cath a écrit:
Bonjour
La ! je pense que c'est toi qui ne comprend pas l'union a Dieu
Mais, Tout a fait ! comme dans la Trinité ils sont trois qui ne font qu'Un, et que chaque partie a son autonomie, il en va de même lors du Mariage avec Dieu, je devient lui et il devient moi, comme dans la Trinité.
Ou un exemple mécanique plus simple, comme la bilocation, je suis ici et la en même temps, et pourtant je ne suis qu'une personne.
Encore une fois vous ne mesurez pas ce que veulent dire vos propos. Vous avez raison sur la forme, mais pas sur le fond.
La Sainte Trinité explique le mode de fonctionnement de Dieu sur différents plans.
Le Père est le Principe, l'Inconditionné, Ce qui transcende le monde. Il n'a pas de visage, il est un absolu. Le Fils est la manifestation de cet Inconditionné dans le monde manifesté et relatif. Le Saint-Esprit est la jonction, ce qui vient relier le Père au Fils. C'est "l'outil" de connaissance, ce qui permet également aux hommes d'être toujours relié avec le Principe même, celui qui au centre de leur être.
D'ailleurs, on retrouve aussi dans le Bouddhisme cette Sainte Trinité :
-Dharmakaya -Sambhogakaya -Nirmanakaya
Ce qui fait UN ne peut pas faire 2, il s'agit toujours de Dieu, ce ne sont pas réellement 3 personnes différentes, mais ces 3 personnes symbolisent Dieu sur ces différents plans. C'est Ainsi que l'on peut dire que Dieu est le monde et qu'il le transcende.
Ainsi, il est de même lorsque nous réalisons le Père qui est en nous. Nous comprenons que nous sommes seulement son expression dans ce monde manifesté et il ne reste que Dieu.
Bonjour
Désilé d'être aussi nul dims
A +
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 13:48
Cath a écrit:
Bonjour
Désilé d'être aussi nul dims
A +
Non. Tu n'es pas "nulle "
Fais toi confiance car ton est immense.
Dernière édition par Toi le tout petit le Ven 23 Fév 2024 - 17:04, édité 1 fois
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 14:32
Bonjour
Je suis nul, car je ne suis pas capable de lui faire comprendre que même si je fusionne avec Dieu je demeure une entité propre, comme tout les Saint le sons, François d'Assise, ou Padré Pio, étais plein de Dieu, mais étais aussi des créature créé avec leur propre être personnel.
S'unir a Dieu veut dire avoir les attributs de Dieu pare ce que nous somme ces enfants, mais Dieu ne m'a pas créé impersonnel , je suis a son image avec mon identité propre, a quoi lui aurais servie a Dieu de faire des milliards de copies identique de lui même ?
Nous avons tous un petit quelque chose d'unique a apporter a Dieu notre Père, c'est pour cela qu'il nous a créé, alors même si je devient lui et qu'il devient moi, nous gardon une identité propre dans cette fusion.
Comme Marie et tout les Saints(e)
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 15:01
Sois patiente Cath
Je ne veux surtout pas te contrarier mais tu n'es pas "nulle ".
Chacun avance à .son propre rythme.
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 15:07
Dims,
Je vous invite à lire les lettres écrites par Padre Pio à ses pères spirituels concernant ses dialogues réguliers avec Jésus, ses doutes, ses angoisses.... ___________________________
La souffrance
Au Père Agostino
Dans la douleur, Jésus est plus proche; il regarde, c’est lui qui vient mendier les peines, les larmes... Il en a besoin pour les âmes (2 avril 1912)
Au Père Agostino
Quant à la nuit dernière, je l’ai passée tout entière avec Jésus dans sa Passion. Cette fois encore, j’ai beaucoup souffert, mais bien différemment de la veille. Il s’agissait d’une douleur qui ne me faisait aucun mal; ma confiance en Dieu ne cessait de grandir. Je me sentais toujours plus attiré par Jésus. Sans qu’il n’y ait aucun feu près de moi, j’avais l’impression que tout brûlait en moi...
Je brûlais de mille flammes qui me faisaient tout à la fois vivre et mourir... Mon Père, si je pouvais voler, je voudrais crier, hurler à tous de toutes mes forces: aimez Jésus, il est digne d’amour!... (28 juin 1912)
Au Père Agostino
Oui, mon âme est blessée d’amour pour Jésus; je suis malade d’amour; je ressens continuellement cette amère souffrance de l’ardeur qui brûle mais ne consume pas... De la même manière qu’un torrent entraîne tout ce qu’il rencontre dans les profondeurs de la mer, mon âme a plongé dans l’océan sans rivage de l’amour de Jésus, sans aucun mérite de ma part et sans que je m’en rende compte... (9 aoüt 1912)
Spoiler:
Au Père Agostino
Il me faut mon Père, atteindre le “tout est consommé” et le “entre tes mains”, (5 novembre 1912)
Au Père Agostino
Mon Père, vivre ici-bas m’ennuie. Cet exil m’est si pénible que je n’en puis plus ou peu s’en faut; la pensée que, à chaque instant, je risque de perdre Jésus m’angoisse d’une façon que je ne peux expliquer. Seule une âme qui aime sincèrement Jésus peut le comprendre...
Jésus me parla au cœur plus fortement: “Mon fils, c’est dans la souffrance que l’on reconnaît l’amour; tu le ressentiras avec acuité en esprit et plus encore dans ton corps.” (29 décembre 1912)
Au Père Agostino
Jésus m’a dit: “C’est par des coups de scalpels salutaires et répétés et par de bons nettoyages que j’ai l’habitude de préparer les pierres qui doivent entrer dans la composition de l’édifice éternel.” Jésus me répète cela chaque fois qu’il m’offre de nouvelles croix. Oui, il me semble que les paroles du Seigneur: “C’est dans la souffrance que l’on reconnaît l’amour, tu le ressentiras dans ton corps” se font maintenant plus claires à mon esprit. (18 janvier 1913)
Au Père Agostino
Jésus me dit que, dans l’amour, c’est lui qui me rend heureux; dans la souffrance, en revanche, c’est moi qui le rend heureux... Oui j’aime la croix, la croix seule; je l’aime parce que je la vois toujours sur les épaules de Jésus... Jésus seul peut comprendre quelle douleur est la mienne alors que la scène douloureuse du Calvaire se prépare pour moi...
Lorsque Jésus veut me faire savoir qu’il m’aime, il me fait goûter les plaies de sa Passion, ses épines, ses angoisses... Quand il veut me donner de la joie, il me remplit le cœur de cet Esprit qui n’est que feu et il me parle de ses délices; mais quand il veut être aimé, lui, c’est de ses douleurs qu’il me parle, et il m’invite, sur un ton qui tient à la fois de la prière et de l’ordre, à lui offrir mon corps pour soulager ses souffrances. Qui lui résistera?... Je ne veux rien d’autre que Jésus, je ne désire rien d’autre que ses souffrances. (1er février 1913)
Au Père Agostino
“N’aie pas peur, je te ferai souffrir, me répète sans cesse Jésus, mais je t’en donnerai aussi la force... Que de fois, m’avait dit Jésus, m’aurais-tu abandonné, mon fils, si je ne t’avais pas crucifié? C’est sous la croix que l’on apprend à aimer, et je ne la donne pas à tous, mais seulement aux âmes qui me sont les plus chères! “ (13 février 1913)
Au Père Benedetto
Quelle terrible chose, mon Père, que la souffrance de l’âme!... De jour en jour mon âme découvre les grandeurs de son Dieu, et cette lumière toujours plus vive l’enflamme du désir d’être unie à lui par des liens indissolubles. Elle voit alors combien cet adorable Seigneur mérite qu’on l’aime et elle s’enflamme toujours plus pour lui. Mais, mon Dieu, ce désir même de s’unir à lui, de l’aimer autant que le peut une créature, provoque en elle une grande souffrance quand elle se rend compte de combien elle est loin de le posséder sans crainte de le perdre...
J’ai un ardent désir de plaire à Dieu et une très grande crainte de commettre la moindre imperfection, à tel point que je voudrais fuir toute relation avec les créatures; mais dans le même temps, un autre désir gigantesque naît dans mon cœur, celui de me trouver au cœur du monde pour proclamer à haute voix qui est ce Dieu grand et miséricordieux. (Juin 1913)
Au Père Agostino
Je ne vous cache pas mon serrement de cœur à la vue de tant d’âmes qui apostasient. Ce qui me glace particulièrement le sang autour du cœur, c’est qu’un grand nombre de ces âmes s’éloignent de Dieu, source d’eau vive, pour la seule raison qu’ils ignorent complètement la parole divine; la moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Qui fera donc la moisson dans le champ de l’Église, maintenant qu’elle est presque arrivée à maturité? Sera-t-elle laissée sur le sol à cause du manque d’ouvriers? Sera-t-elle récoltée par les émissaires de Satan qui, eux, hélas, sont nombreux et très actifs? (20 avril 1914)
Au Père Agostino
Qu’il est donc triste, mon Père, l’état de l’âme de celui que Dieu a rendu malade d’amour pour lui!... Je ne vois nul autre remède à ma maladie de cœur que d’être dévoré, une fois pour toutes, par ces flammes qui brûlent sans jamais consumer. (30 janvier 1915)
Au Père Agostino
Ces flammes -elles ne ressemblent en rien aux flammes de notre feu matériel- qui envahissent mon esprit jusque dans sa partie la plus secrète, sont si vives qu’elles provoquent dans ma pauvre âme, tout à la fois peines et consolations. À vrai dire, bien que ces souffrances soient plus terribles que la mort, l’âme voudrait qu’elles ne cessent jamais. C’est là un mystère que je suis bien incapable de comprendre et encore moins de faire comprendre; néanmoins, l’esprit est certain de tout ce qui se passe en lui et de la manière dont tout s’accomplit. Il a une idée sur tout, mieux, il voit tout avec clarté et c’est seulement parce qu’il ne trouve aucun objet en ce bas monde qui lui soit comparable, même de loin, qu’il se trouve dans l’impossibilité absolue de révéler ce qui se passe en lui.
Cela cause d’atroces tourments à l’âme, car elle ne trouve personne qui puisse la comprendre... L’âme voudrait que son directeur spirituel puisse vérifier cette certitude, mais la pauvre comprend que cela lui sera impossible tant qu’elle sera emprisonnée ainsi; elle finit donc par s’y résigner, mais cette résignation inclut les tourments qui sont liés à tous les délices paradisiaques que Dieu déverse en elle. (16 février 1915)
Au Père Agostino
Je sais parfaitement que la Croix est la preuve de l’amour, les arrhes du pardon et que l’amour qui n’est pas nourri par la croix n’est pas authentique: ce n’est qu’un feu de paille. (21 avril 1915)
Au Père Agostino
Je sens tous mes os se disloquer et être broyés. La seule chose qui me permet de tenir debout, c’est l’idée de Dieu. Le savoir partout présent est un faible réconfort pour mon âme qui ne jouit plus de la présence de son Bien-Aimé et sent peser la solitude.
Mais quand l’épreuve s’intensifie, le tourment de me voir loin de Dieu me torture plus cruellement et cette pensée ne réussit qu’à me martyriser davantage. Alors, l’esprit se trouble, toute raison s’enfuit, mille idées d’impatience m’assaillent et cette vérité si consolante de la présence de Dieu en tout est enveloppée d’un voile épais...
Ah! Mon Père, prions ensemble le très doux Seigneur qui réconforte ses vrais amants: ô mon Dieu, doux repos de ceux qui vous aiment, faîtes enfin goûter ce repos à un cœur amoureux de votre beauté, à un cœur qui ne vit que pour votre volonté. (4 septembre 1915)
Au Père Agostino
Un cœur qui déborde de souffrance ne trouve jamais qu’il parle trop quand il décrit ses blessures à celui qui est chargé par Dieu de le diriger. (18 septembre 1915)
Au Père Agostino
Comme je me sens seul, mon Dieu et mon doux Sauveur, dans ce désert qu’est le monde! (25 septembre 1915)
Au Père Agostino
Je ne m’arrêterai plus de pleurer pendant tout le temps qu’il me reste à vivre: vous savez en effet combien j’ai cœur déchiré à la vue de tant de pauvres aveugles qui fuient comme la peste cette douce invitation de notre divin Maître: “Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive.”
C’est une torture atroce pour mon âme que de se trouver devant ces vrais aveugles qui n’ont aucune pitié pour eux-mêmes, car les passions leur ont fait perdre la raison et ils ne pensent pas même à venir boire l’eau véritable du Paradis...
Voyez comme les ennemis de la croix triomphent chaque jour davantage. Oh! ciel! Ils ne cessent de brûler de mille désirs de satisfactions terrestres... Jésus leur adresse cette tendre invitation: “Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive.” Mais, mon Dieu... ils n’ont pas l’air de vous entendre, ils vous fuient et, ce qui est pire, ces misérables habitués depuis longtemps à vivre dans le feu des satisfactions terrestres et qui ont vieilli dans ces flammes n’écoutent plus vos invitations amoureuses et ne s’aperçoivent même plus du grand danger, de l’horrible danger, dans lequel ils se trouvent.
Mon Père, mon âme se fend sous la douleur: eux aussi, Jésus est venu les saluer, les embrasser, leur donner un baiser. Mais ce salut n’a pas sanctifié ces misérables, cette étreinte ne les a pas convertis, ce baiser, hélas, non seulement ne les a pas sauvés, mais n’en sauvera peut-être jamais la plupart. La miséricorde de Dieu ne les attendrit pas davantage; les bienfaits de Dieu ne les attirent pas; les châtiments ne les domptent pas; les douceurs les font devenir insolents... Ah! Mon Père! comme je suis sot: qui m’assure que je ne suis pas du nombre de ces malheureux? Moi aussi, c’est vrai, je ressens cette soif de l’eau véritable du paradis, mais qui sait si c’est vraiment celle-là que mon âme désire si ardemment? (10 octobre 1915)
Au Père Benedetto
Mon âme est en train de se déliter de douleur et d’amour, en même temps que d’amertume et de douceur. Comment ferai-je pour supporter une si grande opération du Très-Haut? Je le possède en moi, et c’est un motif de joie qui me pousse irrésistiblement à dire avec la Vierge très sainte: “Mon esprit exulte de joie en Dieu mon Sauveur.” Je le possède en moi et je sens tout, et je sens toute la force de dire avec l’épouse du Cantique des cantiques: “J’ai trouvé celui que mon cœur aime... je l‘ai saisi et je ne le lâcherai point.” Mais alors quand je me vois incapable de supporter le poids de cet amour infini, de le rétrécir complètement dans la petitesse de mon existence, je me sens rempli de terreur, en pensant que je devrais peut-être laisser cet amour à cause de mon incapacité à le contenir dans l’étroite petite maison de mon cœur. (12 janvier 1919)
Au Père Agostino
Humilions-nous toujours sous la main puissante de Dieu et acceptons les épreuves qu’il nous envoie avec un esprit serein et un cœur humble, pour que, au temps de sa visite, il nous élève par le don de sa grâce. Jetons en lui tous nos soucis, parce qu’il prend mieux soin de nous qu’une mère de son petit enfant. (24 juin 1915)
Au Père Benedetto
Vos souffrances sont une simple épreuve envoyée par Jésus, parce que vous êtes trop cher à son cœur. (28 janvier 1921)
Au Père Agostino
Ne cessez pas, mon Père, de prier et de faire prier d’autres âmes pour moi, afin que le poids de mon ministère et de mes tourments spirituels intenses ne m’écrasent pas. (8 mai 1921)
Au Père Benedetto
J’ai travaillé, je veux travailler; j’ai prié, je veux prier; j’ai veillé, je veux veiller; j’ai pleuré et je veux prier toujours pour mes frères en exil. (23 octobre 1921) ______________________________
http://voiemystique.free.fr/eucharistie_3_12.htm
dims
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Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 19:36
Toi le tout petit a écrit:
Dims,
Quels sont ces actes vertueux dont vous faîtes mention ?
Les 10 actes vertueux sont de ne pas s'adonner aux 10 actes non vertueux :
"Trois en relation avec le corps
Tuer : enlever la vie à un être vivant, même celle d'un animal ou d'un insecte.
Voler : prendre quelque chose à autrui sans son consentement, même de peu de valeur, directement ou indirectement.
L'inconduite sexuelle : l'utilisation de la force, de la violence, l'adultère ou l'atteinte aux enfants.
Quatre en relation avec la parole
Mentir: tromper les autres par la parole ou par le geste. Une exception cependant: le mensonge pour sauver la vie.
Médire: chercher à nuire à quelqu'un en colportant ou en inventant des propos ou des faits.
Employer des mots blessants: injurier, utiliser des noms d'animaux pour désigner quelqu'un.
Converser inutilement: perdre du temps en bavardage, temps que l'on pourrait utiliser pour aider les autres.
Trois en relation avec l'esprit
La convoitise: du simple désir de posséder quelque chose qui appartient à autrui, à l'élaboration de plans afin d'obtenir l'objet convoité.
La malveillance: souhaiter du mal, vouloir nuire à quelqu'un d'autre par un moyen quelconque.
Les vues erronées: soutenir ce qui n'est pas ou nier ce qui est vrai, comme affirmer la non-existence de la Loi de cause à effet."
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 20:07
Cath a écrit:
Bonjour
Je suis nul, car je ne suis pas capable de lui faire comprendre que même si je fusionne avec Dieu je demeure une entité propre, comme tout les Saint le sons, François d'Assise, ou Padré Pio, étais plein de Dieu, mais étais aussi des créature créé avec leur propre être personnel.
S'unir a Dieu veut dire avoir les attributs de Dieu pare ce que nous somme ces enfants, mais Dieu ne m'a pas créé impersonnel , je suis a son image avec mon identité propre, a quoi lui aurais servie a Dieu de faire des milliards de copies identique de lui même ?
Nous avons tous un petit quelque chose d'unique a apporter a Dieu notre Père, c'est pour cela qu'il nous a créé, alors même si je devient lui et qu'il devient moi, nous gardon une identité propre dans cette fusion.
Comme Marie et tout les Saints(e)
Alors non vous n'êtes pas nulle, nous débattons et c'est avec plaisir que je lis vos arguments.
Pour vous répondre, nous pensons avoir une individualité tant que nous n'avons pas réalisé Dieu et donc la vérité.
Ce qui perçoit au centre de nous même, ce que nous identifions comme "je" est en réalité rien d'autre que Dieu lui même. Cette lumière en nous, c'est notre conscience totalement pure qui est éternelle et immuable.
Nous pensons être un individu séparé des autres à cause de la surimposition. C'est à dire que nous pensons à tort être le corps et les pensées, sauf qu'ils sont impermanents.
Trouver Dieu c'est renoncer à cette surimposition et donc à la croyance d'une individualité. C'est en ce sens que Maître Eckhart nous dit que nôtre être doit devenir néant pour le trouver, car tant que l'ego demeure Dieu ne peut se révéler.
Quand vous me dites que vous devenez Dieu. Si votre être est Dieu, alors comment ce même être peut-il être vous ? Sauf si vous réalisez que ce vous en réalité est Dieu...
Quand vous dites qu'il devient vous et que vous devenez lui, cela veut donc dire qu'il n'y a plus de dualité et de séparation entre vous et lui.
Cette séparation entre vous et lui a toujours été illusoire, Dieu est le Principe non duel. Quand il y a Union avec le Père, alors vous devenez Dieu, et en devenant Dieu il n'y a plus de vous et plus de Dieu car les opposés s'annulent dans l'Union. Car Dieu par essence, donc dans la perception directe de ce qu'il est, ne peut être défini.
Cependant, avant d'en arriver à ce niveau. Notre relation avec Dieu reste duelle. Nous pensons avoir une individualité séparée de Dieu, nous allons à la messe et nous recevons le corps du Christ. Ceci est notre vérité, celle que nous percevons à partir de notre point de vue qui est conditionné. Dieu ne voit pas les choses ainsi.
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 20:17
Toi le tout petit a écrit:
Dims,
Je vous invite à lire les lettres écrites par Padre Pio à ses pères spirituels concernant ses dialogues réguliers avec Jésus, ses doutes, ses angoisses.... ___________________________
La souffrance
Au Père Agostino
Dans la douleur, Jésus est plus proche; il regarde, c’est lui qui vient mendier les peines, les larmes... Il en a besoin pour les âmes (2 avril 1912)
Au Père Agostino
Quant à la nuit dernière, je l’ai passée tout entière avec Jésus dans sa Passion. Cette fois encore, j’ai beaucoup souffert, mais bien différemment de la veille. Il s’agissait d’une douleur qui ne me faisait aucun mal; ma confiance en Dieu ne cessait de grandir. Je me sentais toujours plus attiré par Jésus. Sans qu’il n’y ait aucun feu près de moi, j’avais l’impression que tout brûlait en moi...
Je brûlais de mille flammes qui me faisaient tout à la fois vivre et mourir... Mon Père, si je pouvais voler, je voudrais crier, hurler à tous de toutes mes forces: aimez Jésus, il est digne d’amour!... (28 juin 1912)
Au Père Agostino
Oui, mon âme est blessée d’amour pour Jésus; je suis malade d’amour; je ressens continuellement cette amère souffrance de l’ardeur qui brûle mais ne consume pas... De la même manière qu’un torrent entraîne tout ce qu’il rencontre dans les profondeurs de la mer, mon âme a plongé dans l’océan sans rivage de l’amour de Jésus, sans aucun mérite de ma part et sans que je m’en rende compte... (9 aoüt 1912)
Spoiler:
Au Père Agostino
Il me faut mon Père, atteindre le “tout est consommé” et le “entre tes mains”, (5 novembre 1912)
Au Père Agostino
Mon Père, vivre ici-bas m’ennuie. Cet exil m’est si pénible que je n’en puis plus ou peu s’en faut; la pensée que, à chaque instant, je risque de perdre Jésus m’angoisse d’une façon que je ne peux expliquer. Seule une âme qui aime sincèrement Jésus peut le comprendre...
Jésus me parla au cœur plus fortement: “Mon fils, c’est dans la souffrance que l’on reconnaît l’amour; tu le ressentiras avec acuité en esprit et plus encore dans ton corps.” (29 décembre 1912)
Au Père Agostino
Jésus m’a dit: “C’est par des coups de scalpels salutaires et répétés et par de bons nettoyages que j’ai l’habitude de préparer les pierres qui doivent entrer dans la composition de l’édifice éternel.” Jésus me répète cela chaque fois qu’il m’offre de nouvelles croix. Oui, il me semble que les paroles du Seigneur: “C’est dans la souffrance que l’on reconnaît l’amour, tu le ressentiras dans ton corps” se font maintenant plus claires à mon esprit. (18 janvier 1913)
Au Père Agostino
Jésus me dit que, dans l’amour, c’est lui qui me rend heureux; dans la souffrance, en revanche, c’est moi qui le rend heureux... Oui j’aime la croix, la croix seule; je l’aime parce que je la vois toujours sur les épaules de Jésus... Jésus seul peut comprendre quelle douleur est la mienne alors que la scène douloureuse du Calvaire se prépare pour moi...
Lorsque Jésus veut me faire savoir qu’il m’aime, il me fait goûter les plaies de sa Passion, ses épines, ses angoisses... Quand il veut me donner de la joie, il me remplit le cœur de cet Esprit qui n’est que feu et il me parle de ses délices; mais quand il veut être aimé, lui, c’est de ses douleurs qu’il me parle, et il m’invite, sur un ton qui tient à la fois de la prière et de l’ordre, à lui offrir mon corps pour soulager ses souffrances. Qui lui résistera?... Je ne veux rien d’autre que Jésus, je ne désire rien d’autre que ses souffrances. (1er février 1913)
Au Père Agostino
“N’aie pas peur, je te ferai souffrir, me répète sans cesse Jésus, mais je t’en donnerai aussi la force... Que de fois, m’avait dit Jésus, m’aurais-tu abandonné, mon fils, si je ne t’avais pas crucifié? C’est sous la croix que l’on apprend à aimer, et je ne la donne pas à tous, mais seulement aux âmes qui me sont les plus chères! “ (13 février 1913)
Au Père Benedetto
Quelle terrible chose, mon Père, que la souffrance de l’âme!... De jour en jour mon âme découvre les grandeurs de son Dieu, et cette lumière toujours plus vive l’enflamme du désir d’être unie à lui par des liens indissolubles. Elle voit alors combien cet adorable Seigneur mérite qu’on l’aime et elle s’enflamme toujours plus pour lui. Mais, mon Dieu, ce désir même de s’unir à lui, de l’aimer autant que le peut une créature, provoque en elle une grande souffrance quand elle se rend compte de combien elle est loin de le posséder sans crainte de le perdre...
J’ai un ardent désir de plaire à Dieu et une très grande crainte de commettre la moindre imperfection, à tel point que je voudrais fuir toute relation avec les créatures; mais dans le même temps, un autre désir gigantesque naît dans mon cœur, celui de me trouver au cœur du monde pour proclamer à haute voix qui est ce Dieu grand et miséricordieux. (Juin 1913)
Au Père Agostino
Je ne vous cache pas mon serrement de cœur à la vue de tant d’âmes qui apostasient. Ce qui me glace particulièrement le sang autour du cœur, c’est qu’un grand nombre de ces âmes s’éloignent de Dieu, source d’eau vive, pour la seule raison qu’ils ignorent complètement la parole divine; la moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Qui fera donc la moisson dans le champ de l’Église, maintenant qu’elle est presque arrivée à maturité? Sera-t-elle laissée sur le sol à cause du manque d’ouvriers? Sera-t-elle récoltée par les émissaires de Satan qui, eux, hélas, sont nombreux et très actifs? (20 avril 1914)
Au Père Agostino
Qu’il est donc triste, mon Père, l’état de l’âme de celui que Dieu a rendu malade d’amour pour lui!... Je ne vois nul autre remède à ma maladie de cœur que d’être dévoré, une fois pour toutes, par ces flammes qui brûlent sans jamais consumer. (30 janvier 1915)
Au Père Agostino
Ces flammes -elles ne ressemblent en rien aux flammes de notre feu matériel- qui envahissent mon esprit jusque dans sa partie la plus secrète, sont si vives qu’elles provoquent dans ma pauvre âme, tout à la fois peines et consolations. À vrai dire, bien que ces souffrances soient plus terribles que la mort, l’âme voudrait qu’elles ne cessent jamais. C’est là un mystère que je suis bien incapable de comprendre et encore moins de faire comprendre; néanmoins, l’esprit est certain de tout ce qui se passe en lui et de la manière dont tout s’accomplit. Il a une idée sur tout, mieux, il voit tout avec clarté et c’est seulement parce qu’il ne trouve aucun objet en ce bas monde qui lui soit comparable, même de loin, qu’il se trouve dans l’impossibilité absolue de révéler ce qui se passe en lui.
Cela cause d’atroces tourments à l’âme, car elle ne trouve personne qui puisse la comprendre... L’âme voudrait que son directeur spirituel puisse vérifier cette certitude, mais la pauvre comprend que cela lui sera impossible tant qu’elle sera emprisonnée ainsi; elle finit donc par s’y résigner, mais cette résignation inclut les tourments qui sont liés à tous les délices paradisiaques que Dieu déverse en elle. (16 février 1915)
Au Père Agostino
Je sais parfaitement que la Croix est la preuve de l’amour, les arrhes du pardon et que l’amour qui n’est pas nourri par la croix n’est pas authentique: ce n’est qu’un feu de paille. (21 avril 1915)
Au Père Agostino
Je sens tous mes os se disloquer et être broyés. La seule chose qui me permet de tenir debout, c’est l’idée de Dieu. Le savoir partout présent est un faible réconfort pour mon âme qui ne jouit plus de la présence de son Bien-Aimé et sent peser la solitude.
Mais quand l’épreuve s’intensifie, le tourment de me voir loin de Dieu me torture plus cruellement et cette pensée ne réussit qu’à me martyriser davantage. Alors, l’esprit se trouble, toute raison s’enfuit, mille idées d’impatience m’assaillent et cette vérité si consolante de la présence de Dieu en tout est enveloppée d’un voile épais...
Ah! Mon Père, prions ensemble le très doux Seigneur qui réconforte ses vrais amants: ô mon Dieu, doux repos de ceux qui vous aiment, faîtes enfin goûter ce repos à un cœur amoureux de votre beauté, à un cœur qui ne vit que pour votre volonté. (4 septembre 1915)
Au Père Agostino
Un cœur qui déborde de souffrance ne trouve jamais qu’il parle trop quand il décrit ses blessures à celui qui est chargé par Dieu de le diriger. (18 septembre 1915)
Au Père Agostino
Comme je me sens seul, mon Dieu et mon doux Sauveur, dans ce désert qu’est le monde! (25 septembre 1915)
Au Père Agostino
Je ne m’arrêterai plus de pleurer pendant tout le temps qu’il me reste à vivre: vous savez en effet combien j’ai cœur déchiré à la vue de tant de pauvres aveugles qui fuient comme la peste cette douce invitation de notre divin Maître: “Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive.”
C’est une torture atroce pour mon âme que de se trouver devant ces vrais aveugles qui n’ont aucune pitié pour eux-mêmes, car les passions leur ont fait perdre la raison et ils ne pensent pas même à venir boire l’eau véritable du Paradis...
Voyez comme les ennemis de la croix triomphent chaque jour davantage. Oh! ciel! Ils ne cessent de brûler de mille désirs de satisfactions terrestres... Jésus leur adresse cette tendre invitation: “Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive.” Mais, mon Dieu... ils n’ont pas l’air de vous entendre, ils vous fuient et, ce qui est pire, ces misérables habitués depuis longtemps à vivre dans le feu des satisfactions terrestres et qui ont vieilli dans ces flammes n’écoutent plus vos invitations amoureuses et ne s’aperçoivent même plus du grand danger, de l’horrible danger, dans lequel ils se trouvent.
Mon Père, mon âme se fend sous la douleur: eux aussi, Jésus est venu les saluer, les embrasser, leur donner un baiser. Mais ce salut n’a pas sanctifié ces misérables, cette étreinte ne les a pas convertis, ce baiser, hélas, non seulement ne les a pas sauvés, mais n’en sauvera peut-être jamais la plupart. La miséricorde de Dieu ne les attendrit pas davantage; les bienfaits de Dieu ne les attirent pas; les châtiments ne les domptent pas; les douceurs les font devenir insolents... Ah! Mon Père! comme je suis sot: qui m’assure que je ne suis pas du nombre de ces malheureux? Moi aussi, c’est vrai, je ressens cette soif de l’eau véritable du paradis, mais qui sait si c’est vraiment celle-là que mon âme désire si ardemment? (10 octobre 1915)
Au Père Benedetto
Mon âme est en train de se déliter de douleur et d’amour, en même temps que d’amertume et de douceur. Comment ferai-je pour supporter une si grande opération du Très-Haut? Je le possède en moi, et c’est un motif de joie qui me pousse irrésistiblement à dire avec la Vierge très sainte: “Mon esprit exulte de joie en Dieu mon Sauveur.” Je le possède en moi et je sens tout, et je sens toute la force de dire avec l’épouse du Cantique des cantiques: “J’ai trouvé celui que mon cœur aime... je l‘ai saisi et je ne le lâcherai point.” Mais alors quand je me vois incapable de supporter le poids de cet amour infini, de le rétrécir complètement dans la petitesse de mon existence, je me sens rempli de terreur, en pensant que je devrais peut-être laisser cet amour à cause de mon incapacité à le contenir dans l’étroite petite maison de mon cœur. (12 janvier 1919)
Au Père Agostino
Humilions-nous toujours sous la main puissante de Dieu et acceptons les épreuves qu’il nous envoie avec un esprit serein et un cœur humble, pour que, au temps de sa visite, il nous élève par le don de sa grâce. Jetons en lui tous nos soucis, parce qu’il prend mieux soin de nous qu’une mère de son petit enfant. (24 juin 1915)
Au Père Benedetto
Vos souffrances sont une simple épreuve envoyée par Jésus, parce que vous êtes trop cher à son cœur. (28 janvier 1921)
Au Père Agostino
Ne cessez pas, mon Père, de prier et de faire prier d’autres âmes pour moi, afin que le poids de mon ministère et de mes tourments spirituels intenses ne m’écrasent pas. (8 mai 1921)
Au Père Benedetto
J’ai travaillé, je veux travailler; j’ai prié, je veux prier; j’ai veillé, je veux veiller; j’ai pleuré et je veux prier toujours pour mes frères en exil. (23 octobre 1921) ______________________________
http://voiemystique.free.fr/eucharistie_3_12.htm
J'aime beaucoup le Padre Pio, il est pour moi le plus grand Saint de l'église.
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 20:31
Cath
Messages : 2838 Inscription : 12/05/2021
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 20:40
dims a écrit:
Cath a écrit:
Bonjour
Je suis nul, car je ne suis pas capable de lui faire comprendre que même si je fusionne avec Dieu je demeure une entité propre, comme tout les Saint le sons, François d'Assise, ou Padré Pio, étais plein de Dieu, mais étais aussi des créature créé avec leur propre être personnel.
S'unir a Dieu veut dire avoir les attributs de Dieu pare ce que nous somme ces enfants, mais Dieu ne m'a pas créé impersonnel , je suis a son image avec mon identité propre, a quoi lui aurais servie a Dieu de faire des milliards de copies identique de lui même ?
Nous avons tous un petit quelque chose d'unique a apporter a Dieu notre Père, c'est pour cela qu'il nous a créé, alors même si je devient lui et qu'il devient moi, nous gardon une identité propre dans cette fusion.
Comme Marie et tout les Saints(e)
Alors non vous n'êtes pas nulle, nous débattons et c'est avec plaisir que je lis vos arguments.
Pour vous répondre, nous pensons avoir une individualité tant que nous n'avons pas réalisé Dieu et donc la vérité.
Ce qui perçoit au centre de nous même, ce que nous identifions comme "je" est en réalité rien d'autre que Dieu lui même. Cette lumière en nous, c'est notre conscience totalement pure qui est éternelle et immuable.
Nous pensons être un individu séparé des autres à cause de la surimposition. C'est à dire que nous pensons à tort être le corps et les pensées, sauf qu'ils sont impermanents.
Trouver Dieu c'est renoncer à cette surimposition et donc à la croyance d'une individualité. C'est en ce sens que Maître Eckhart nous dit que nôtre être doit devenir néant pour le trouver, car tant que l'ego demeure Dieu ne peut se révéler.
Quand vous me dites que vous devenez Dieu. Si votre être est Dieu, alors comment ce même être peut-il être vous ? Sauf si vous réalisez que ce vous en réalité est Dieu...
Quand vous dites qu'il devient vous et que vous devenez lui, cela veut donc dire qu'il n'y a plus de dualité et de séparation entre vous et lui.
Cette séparation entre vous et lui a toujours été illusoire, Dieu est le Principe non duel. Quand il y a Union avec le Père, alors vous devenez Dieu, et en devenant Dieu il n'y a plus de vous et plus de Dieu car les opposés s'annulent dans l'Union. Car Dieu par essence, donc dans la perception directe de ce qu'il est, ne peut être défini.
Cependant, avant d'en arriver à ce niveau. Notre relation avec Dieu reste duelle. Nous pensons avoir une individualité séparée de Dieu, nous allons à la messe et nous recevons le corps du Christ. Ceci est notre vérité, celle que nous percevons à partir de notre point de vue qui est conditionné. Dieu ne voit pas les choses ainsi.
Bonjour
CCCCcccooollll ..... Dieu a créé des milliard de lui même, alors tout les Saints et Saintes son le Dieu Unique, il ne font pas partie du Dieu unique, mais son le Dieu Unique, Marie est Dieu le Père, Saint Pierre est Dieu le Père ?
Et bien, quel perte de temps pour Dieu d'être lui même !
Désolé, la seul dualité que j'ai étudié est la dualité onde corpuscule, même si je comprend la dualité vers la pureté et la perfection !
Invité Invité
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 21:23
dims a écrit:
J'aime beaucoup le Padre Pio, il est pour moi le plus grand Saint de l'église.
Il est celui que j'ai choisi comme modèle de Foi, de prière.
Avec Ste Thérèse de l'enfant Jésus qu'il a toujours admiré, ils passent leur Ciel à faire du bien sûr la Terre.
Ceux qui demandent leur intercession auprès de notre Seigneur, ne seront jamais déçus.
dims
Messages : 7245 Inscription : 27/01/2009
Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart Ven 23 Fév 2024 - 21:24
Citation :
Et bien, quel perte de temps pour Dieu d'être lui même !
C'est ainsi que Dieu peut se connaître lui même.
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Sujet: Re: Échanges autour du poème de Maître Eckhart