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| Les symboles dans la Bible | |
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Invité Invité
| Sujet: Les symboles dans la Bible Mer 6 Juil 2022 - 23:04 | |
| Moricio, Et ... Vous n'ignorez pas que la Bible est riche en symboles ... . Comme la montagne : = ascension spirituelle, lieu de refuge et de rassemblement, Sion (la montagne de l’Éternel) à la fin du monde corrompu, lieu de la maison de l’Éternel. Rencontre entre Dieu et l'homme comme au moment de la TRANSFIGURATION de Jésus sur le Mont THABOR-------------------------- Bonour, Gezo, Vous écrivez : "De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants; et son visage était comme le soleil lorsqu'il brille dans sa force." -------------------- Quand Jésus a dit qu’Il est venu apporter l’épée, il ne parlait pas de l’arme qui tue. Il parlait de la vérité qui divise les hommes en deux groupes : les croyants et les non croyants. L’épée de Jésus est sa parole. Hébreux 4:12-13Car la Parole de Dieu est vivante et efficace. Elle est plus tranchante que toute épée à double tranchant et, pénétrante jusqu’à la division de l’âme ainsi que de l’esprit, et des jointures ainsi que de la moelle, elle juge les dispositions et les pensées du cœur. Nulle créature n’échappe au regard de Dieu, tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.------------------------------------- Dieu est Eternel comme le buisson ardent qui ne se consume pas ... Exode 3, 1-7Moïse était berger du troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb. L’ange du Seigneur lui apparut dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas ? » Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » Dieu dit alors : « N’approche pas d’ici ! Retire les sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte ! » Et il déclara : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. » Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu. Le Seigneur dit : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances.
Dernière édition par Toi le tout petit le Sam 9 Juil 2022 - 0:12, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Les symboles dans la Bible Ven 8 Juil 2022 - 10:38 | |
| le feu, la force incandescente :copyright: Jean louis mazieres - Flickr Le sacrifice d’Élie par Lucas Cranach.Le feu, élément naturel, acquiert rapidement, tant dans la religion juive que par la suite chrétienne, une place importante. Symbole ambivalent du bien comme du mal, cette force naturelle incandescente sera rapidement intégrée dans les premiers rites des Hébreux au titre de la toute-puissance divine.Le feu représente dès les premiers temps du judaïsme pour les Hébreux la force divine. Aussi n’est-il pas étonnant que ce signe soit rapidement intégré en des rites de plus en plus nombreux et précis, une manière d’honorer Celui par qui cet élément a été rendu possible. Ainsi, à l’image du Buisson ardent ou de l’Horeb enflammé, user du feu lors des fêtes religieuses permet de louer ce que Dieu fit pour son peuple. Les psaumes n’hésitent pas à rappeler ces premiers rituels, signes de leur importance dans la religion juive tel l’encens consumé par le feu : « Que ma prière devant toi s’élève comme un encens, et mes mains, comme l’offrande du soir ». (Ps 140) En effet, dès le Livre de l’Exode, une succession de rites sacrificiels se met en place accordant au feu une place première, élément intermédiaire entre les hommes et Dieu :
« Tu feras approcher le taureau devant la tente de la Rencontre ; Aaron et ses fils imposeront la main sur sa tête, et tu l’immoleras devant le Seigneur, à l’entrée de la tente de la Rencontre. Tu prendras le sang du taureau et tu en mettras avec ton doigt sur les cornes de l’autel. Puis tu répandras le sang à la base de l’autel. Tu prendras toute la graisse qui enveloppe les entrailles ainsi que le lobe du foie, les deux rognons et la graisse qui les entoure, et tu les feras fumer sur l’autel. Mais tu brûleras hors du camp la chair du taureau, la peau et les excréments. C’est un sacrifice pour la faute. (Ex 29, 10-14) Ce passage biblique montre combien le feu peut être ambivalent, moyen d’élever des prières à Dieu tout comme élément purificateur de ce qui est impur.
Le feu de DieuLe symbole du feu est si puissant chez les Hébreux que le sanctuaire lui-même possédait l’un des éléments le plus importants aux yeux des juifs : le feu sacré. Un feu qui dès lors ne devait jamais s’éteindre ainsi que le prescrit le Lévitique dans l’Ancien Testament : - Citation :
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- « Le feu, sur l’autel, restera allumé, il ne s’éteindra pas. Chaque matin le prêtre l’alimentera en bois. Il y disposera l’holocauste et y fera fumer les graisses des sacrifices de paix. Un feu perpétuel brûlera sur l’autel, il ne s’éteindra pas ». (Lv 6, 5-6)
Le sacrifice d’Élie, vitrail à Saint-Étienne-du-Mont. Ce feu perpétuel rappelle aux hommes la présence divine dans la pureté de cette incandescence sans pour autant être lui-même divinisé ainsi que le firent de nombreuses religions païennes antiques tel le culte de Moloch livrant au feu de jeunes enfants… Signe de la présence divine, le feu sacré peut dès lors dans certaines circonstances être l’objet de manifestations extraordinaires : - Citation :
- Citation :
- « Un feu sortit de devant le Seigneur et dévora l’holocauste et les graisses sur l’autel. Le peuple vit cela, tous crièrent de joie et tombèrent face contre terre ». (Lv 9, 24)
L’Esprit saintLe Nouveau Testament reprendra cet héritage du feu sacré. Jésus lui-même usera de ce puissant symbole : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » (Lc 12, 49). Si le feu sacré du Nouveau Testament est de nouveau un feu purificateur, celui-ci ne se réalise plus, cependant, sous la forme d’holocaustes et de sacrifices de bêtes, mais par la Parole et grâce au sacrifice ultime du Christ. Ce glissement des rites sacrificiels — du sang des bêtes au sang du Christ — dans le Nouveau Testament sera souligné et largement développé au XXe siècle par le philosophe René Girard. Jean le Baptiste reconnaissait baptiser par l’eau mais souligna très tôt : « Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit saint et le feu » (Mt 3, 11). Ce même Esprit saint se manifestera d’ailleurs par le feu, et plus précisément selon les Écritures sous la forme de langues de feu : - Citation :
- Citation :
- « Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit » (Ac 2, 3-4)
Le feu confère ainsi aux disciples du Christ une force incomparable, celle de partager la Parole divine au plus grand nombre, une force incandescente dépassant tous les antiques sacrifices.source : Aleteia |
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| Sujet: Re: Les symboles dans la Bible Ven 8 Juil 2022 - 10:48 | |
| la lampe, rappel de la lumière divine Les vierges folles et les vierges sages par Jan Adam Kruseman.Si les Écritures offrent souvent des pages d’une limpidité "biblique", certains passages recèlent d'images et de symboles souvent difficiles à comprendre. Découvrez aujourd'hui la lampe, symbole de la lumière divine.
La lampe rapprochée de la lumière divine est certainement un des symboles bibliques les plus forts. Les Psaumes offrent l’un des plus beaux exemples de ce symbole suggéré par la Bible :
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- « Tu es la lumière de ma lampe, Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
Grâce à toi, je saute le fossé, grâce à mon Dieu, je franchis la muraille. » (Ps 17, 29-30) Ou encore cet autre psaume dans lequel la lampe éclaire elle-même le chemin : - Citation :
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- « Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route ». (Ps 118, 105)
J. Lekavicius – Shutterstock Ce dernier extrait du psaume 118 fut retenu par le cardinal Carlo Maria Martini afin d’être gravé sur sa tombe au Duomo de Milan tant pour lui, bibliste réputé, ce symbole demeurait essentiel. À une époque où l’éclairage public était, dans la plupart des villes antiques, inexistant et que chaque foyer peinait à conserver le foyer pour la cuisson des aliments, la lampe à huile faisait figure de rayonnement essentiel pour accéder à la lumière. Aussi, afin de sortir de l’obscurité et des ténèbres, signes de peurs et d’égarements, l’Ancien Testament rapproche-t-il la lampe de la lumière divine, les posant comme synonymes ou du moins inséparables. Tel ce Psaume 118 où la parole de Dieu éclaire les pas du fidèle, et la lampe, le chemin emprunté.La lampe symbolise ainsi cette lumière divine éclairant le chemin qui se matérialisera par la loi, cette « parole » qui éloigne les ténèbres comme le rappellent les Proverbes dans l’Ancien Testament : - Citation :
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- « Car ces préceptes sont une lampe, l’enseignement, une lumière : instruction et discipline sont un chemin de vie ». (Pr 6, 23)
Lampe et esprit missionnaire Jésus, lui-même, reprendra ce symbole puissant de la lumière provenant de la lampe afin de mieux faire comprendre à ses disciples l’importance de leur mission et du partage de la parole au plus grand nombre : - Citation :
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- « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison ». (Mt 5, 14-16) Dieu créateur, Duomo, Giuseppe Sciuti (1907). Ainsi, la lumière des disciples ne saurait rayonner en eux seuls, mais leur exemple doit resplendir pour la multitude comme la lampe posée sur le lampadaire. Mais pour que cela soit possible, Jésus prend soin d’avertir que les disciples de la Parole se doivent d’être eux-mêmes dans la lumière et la sainteté : - Citation :
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- « La lampe de ton corps, c’est ton œil. Quand ton œil est limpide, ton corps tout entier est aussi dans la lumière ; mais quand ton œil est mauvais, ton corps aussi est dans les ténèbres. Examine donc si la lumière qui est en toi n’est pas ténèbres ; si ton corps tout entier est dans la lumière sans aucune part de ténèbres, alors il sera dans la lumière tout entier, comme lorsque la lampe t’illumine de son éclat. » (Lc 11, 34-36)
L’esprit prévoyant dans les ténèbresLa parabole des dix vierges évoquée par Jésus constitue peut-être le point culminant de ce puissant symbole biblique qu’est la lampe, synonyme également de prévoyance pour mieux accueillir l’époux, c’est-à-dire Jésus et la Parole. Cinq des dix vierges avaient prévu une réserve suffisante d’huile en cas de retard de sa venue, les autres insouciantes sortirent avec leur lampe sans emporter d’huile et les conséquences sont sans appel à leur encontre : - Citation :
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- « Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. ”Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ». (Mt 25, 6-13)
Vierges folles et vierges sages À la fin des temps, le livre de l’Apocalypse rappelle que ni la lampe ni sa lumière ne seront plus nécessaires car « La nuit aura disparu, ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera ; ils régneront pour les siècles des siècles » (Ap 22, 5).source: Aleteia |
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| Sujet: Re: Les symboles dans la Bible Ven 8 Juil 2022 - 12:20 | |
| LE LANGAGE SYMBOLIQUE DE L'APOCALYPSE
https://www.bibliquest.net/HR/HR-nt27-language_symbolique.htm _____________________________________ Les symboles des 4 évangélistesEn effet, la Bible est composée entre autres de 4 évangiles écrit par Saint Matthieu, Saint Marc, Saint Luc et Saint Jean.
Ces symboles viendraient de la vision du prophète Ézéchiel où les animaux apparaissent chacun avec 4 faces et 4 ailes : un lion ,un taureau, un homme et un aigle. Ils correspondent aussi aux premières pages de leurs écrits.
Matthieu est représenté avec un ange. Ses premières pages parlent de généalogie et d’ange.
Marc est un prédicateur dans le désert et a pour symbole le lion car la voie qui crie dans le début de ses écrits est le lion.
Luc débute l’évangile dans le temple de Jérusalem, où l’on pratiquait à l’époque les sacrifices. Le taureau est l’animal que l’on sacrifiait.
Jean apparaît comme celui qui prend de la hauteur, le spirituel. Au début de son écrit, il parle du verbe, c’est à dire de la Parole, de la Pensée et de la Sagesse. Son symbole est l’aigle. https://www.chretiensaujourdhui.com/art-de-vivre/monuments-chretiens-a-decouvrir/symboles-4-evangelistes/ |
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| Sujet: Re: Les symboles dans la Bible Ven 8 Juil 2022 - 18:56 | |
| Le symbole biblique de l'eauL'eau est, dans la Bible comme dans la vie, un trésor dont on néglige peut-être l'importance. Le père Manns nous rappelle les cinq axes principaux sur lesquels s'articulent le thème de l'eau nous incitant à ne pas perdre une goutte de notre lecture des textes.
Le symbole biblique de l'eau associé à l'Esprit est l'objet d'une grande inclusion dans l'histoire biblique : il revient en Genèse 1,2 et en Apocalypse 22,17. L'eau est source de vie et fait revivre l'esprit.
Les valences de l'eau sont diversifiées dans la Bible : l'eau purifie et féconde, elle étanche la soif et elle guérit. Zacharie 13 avait annoncé qu'une source devait jaillir de Jérusalem pour la purification des habitants. Dans le premier Testament l'eau symbolisait soit la Loi soit l'Esprit [1]. Cinq symbolismes majeurs
Cinq directions essentielles du symbolisme de l'eau sont connues : - celle de l'eau germinale et fécondante, - celle de l'eau médicinale, source miraculeuse ou boisson d'éternité, - celle de l'eau lustrale, - celle enfin de l'eau diluviale permettant la purification et la régénération du genre humain.
L'eau germinale et fécondante s'explique par le fait qu'une des premières expériences de l'humanité est d'établir le lien entre la pluie et la croissance de la végétation. L'eau tombe du ciel, féconde la terre après l’avoir purifiée. Il en est de même de la Parole de Dieu qui vient du ciel, purifie et féconde, affirme le midrash Cantiques Rabbah. Ce commentaire juif rappelle que l'eau est conservée dans des jarres de terre et non pas dans des vases en or ou en argent, ce qui signifie que la Parole de Dieu demeure chez celui qui est humble, qui sait qu'il est fait de terre et qu'il retournera à la terre.
L'eau est médicinale puisqu'elle est l'inductrice de toute fécondité. Elle peut également redonner, prolonger et sauver la vie puisqu'elle en est la donatrice première.
L'eau est purifiante comme le prouve l'expérience courante de l'eau utilisée pour laver et pour faire disparaître les impuretés. Par l'immersion du bain rituel ou du baptême le symbolisme de l'eau fécondante, régénératrice, médicinale et purificatrice se concentrent dans un même rite.
L'eau est diluviale comme les mythes diluviaux universels l'attestent. Le déluge rejoint le mythe de l'éternel retour aux origines. La notion cyclique du temps exprime cette réalité. Il s'agit de rejoindre l'idéal de l'origine car celui-ci n'a pas été encore corrompu par l'histoire. Le déluge est l'événement purificateur qui permet la fin d'une humanité et le début d'une humanité nouvelle.
Moïse exprime la même réalité que Noé. Il est « tiré et sauvé des eaux » pour donner naissance à un peuple libre. En passant la mer Rouge, le peuple est libéré, il est immergé dans l'eau, il renaît, tout en étant préservé du passage par la mort, contrairement aux Égyptiens et à tous ceux qui ont été engloutis par le déluge mais sont finalement sauvés comme Noé. Noé et Moïse enfant flottent sur les eaux du déluge, alors que le peuple passe à pied sec dans les eaux de la mer (Ex 14,21).
Le salut que Dieu apporte à son peuple est symbolisé par l'eau : le Seigneur fait couler de l'eau, ou jaillir des sources dans le désert. Le Seigneur va désaltérer les assoiffés : la soif représente l'exil, l'oppression, et l'eau la libération, le bonheur. En Isaïe 44,3-5, le salut va plus loin que la simple libération, l'eau devient symbole de l'Esprit qui inspire à Israël une nouvelle fidélité au Seigneur. De la même façon, Dieu change les steppes arides en pays verdoyants, symbole de renouveau et de vivification (Isaïe 41,19; 45,18) où le salut et la justice ruissellent comme la rosée et germent comme les plantes (ls 49,9; 55,13). Inversement, Dieu peut assécher les rivières, dévaster la nature, en signe de sa puissance que rien n'arrête, de sa victoire sur ses ennemis, ou de la manifestation de sa colère contre l'impiété.
La fête des Tentes avait mis au centre de la liturgie la procession à la piscine de Siloé en passant par la porte des eaux. C'est de là que devait jaillir la source annoncée par le prophète Ézéchiel, source qui allait se jeter dans la mer Morte.
Au chapitre 21 de l'Évangile selon saint Jean la pêche miraculeuse au bord du lac de Galilée exploite le symbolisme des 153 gros poissons qui peut renvoyer à la gematrie (valeur numérique des lettres) de Eglaim de Ézéchiel 47,10, endroit où les pêcheurs jetteront leurs filets.
La prophétie d'Ézéchiel 47 est fondamentale dans la tradition juive. Dans la version de la Tosephta Succot 3,3 et du Midrash Pirqe de Rabbi Eliézer 51 l'eau qui sort du Temple se divise en trois, une partie va vers la grande mer, une partie vers la mer Morte et une partie vers la mer de Tibériade. D'après la version du Targum Ez 47,8 les eaux de la mer Morte sont purifiées au contact avec l'eau qui sort du Temple.
L’eau, capable de jouer le rôle d'un miroir, a comme caractéristique d'échapper. Elle échappe parce qu'elle n'a pas de forme tout en étant capable d'épouser toutes les formes possibles et imaginables. Elle va épouser la forme d'un vase et dès qu'elle est versée dans un verre, elle en épouse la forme. Elle échappe parce qu'elle a une très grande capacité de division. Elle s'évapore et, si on l'enferme, elle profite de la moindre faille. La maîtrise de l'eau a mis beaucoup de temps dans l'histoire.
Les eaux symbolisent la totalité des virtualités, la matrice de toutes les possibilités d’existence. Elles précèdent toute forme et l’immersion en elles, symbolise la régression dans le préformel, la régénération totale, une nouvelle naissance, car elles contiennent les germes de vie nouvelle, elles guérissent et, dans les rites funéraires, elles symbolisent la vie éternelle. Elles sont ainsi élevées au rang de symbole de vie. C’est pourquoi l’eau deviendra symbole de la Parole de Dieu et de l’Esprit de Dieu. http://www.interbible.org/interBible/ecritures/symboles/2010/sym_100423.html |
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| Sujet: Re: Les symboles dans la Bible Lun 11 Juil 2022 - 0:21 | |
| La montagne dans la BibleLa montagne dans l'ancien testament :
Abraham au mont Moriyya
Dans l’histoire du peuple hébreu, la première mention d’une montagne se trouve dans le récit du sacrifice interrompu d’Isaac par son père Abraham (Gen 22, 1-19). Nous n’entrerons pas dans le fond du problème que pose ce récit. Nous retenons seulement le fait que Dieu demande à Abraham de monter sur la montagne pour le sacrifice. En effet, le fait de monter est sensé rapprocher de Dieu. Plus tard, sans trop de certitude, on identifiera ce mont Moriyya à la colline de Sion à Jérusalem, où fut construit le Temple., lieu privilégié pour le peuple de la rencontre avec Dieu. C’est vers ce lieu que l’on monte en pèlerinage. Les musulmans pensent que c’est de ce lieu que le prophète Mohammed a été emporté au ciel.
Moïse au Sinaï
Dans les récits de l’Exode, la montagne tient une place prépondérante. Il est assez difficile de suivre les différentes montées de Moïse sur la montagne du Sinaï. Il semble que le texte que nous avons en mains soit le rassemblement de différentes traditions. Peu importe pour nous : la montagne est présentée comme le lieu de la rencontre avec Dieu.
Moïse y monte seul à la demande du Seigneur. Tout un univers symbolique se déploie : le tonnerre terrifiant (Ex 19, 19), la montagne fumante (Ex, 2018), le nuage noir (Ex 20, 21) , autant d’images pour indiquer la force, la grandeur d’un Dieu qu’on ne peut atteindre par ses propres moyens.
Par contre, sur cette montagne, ce Dieu inaccessible veut se révéler. Il fait de Moïse à la fois son confident et son intermédiaire avec le peuple. C’est lui qui prend l’initiative du dialogue avec Moïse, dialogue qui aboutit au don de la Loi, exprimée dans le code de l’Alliance (Ex 20, 1-17) : ce que nous appelons improprement les Dix commandements, le Décalogue, les Dix Paroles.
La manifestation de Dieu (Ex 20, 18-21) provoque crainte et tremblement dans le peuple : « Parle-nous toi-même… Que Dieu ne nous parle pas, ce serait notre mort. ». Mais Moïse rassure : « Ne craignez pas ! Car c’est pour vous éprouver que Dieu est venu… » Nous retrouverons plus tard dans l’évangile (à la transfiguration) cette expression de crainte et la voix qui rassure, autre signe, autre ‘marqueur’, de la présence mystérieuse de Dieu.
A sa descente de la montagne, Moïse constate que, déjà, le peuple s’est détourné de Dieu. C’est le fameux épisode du Veau d’or (Ex 32 ; 1-35). En signe de colère, il brise les tables de la Loi, mais également il se fait intercesseur du peuple auprès de Dieu ; il remonte sur la montagne pour réécrire la loi sur de nouvelles tables, c’est-à-dire pour renouveler l’Alliance.
L’image de Dieu que nous retirons de ces récits est celle d’un Dieu majestueux, qui maintient ses distances entre l’homme et lui. Cette image va se transformer avec l’épisode d’Elie à l’Horeb.
Elie au mont Horeb (1R 19, 1-18)
Situons d’abord cette montée d’Elie à l’Horeb (autre nom du Sinaï). Elie vient de se confronter aux prêtres du dieu Baal, s’est moqué d’eux et a fini par les massacrer. Elie apparaît sûr de lui, sûr de sa force appuyée sur Dieu. Puis il a dû affronter les foudres de la reine Jézabel, cette femme païenne qui entraîne son mari le roi Achab sur le mauvais chemin. Elie se sent menacé et fuit au désert. Ce n’est plus le prophète triomphant. Il appelle la mort, mais l’ange de Dieu vient le réconforter et le voilà parti vers la montagne.
Nous qui avons en tête la manifestation terrifiante de Dieu à Moïse sur le Sinaï, nous voilà déroutés. Le Dieu qui veut se manifester à Elie ne le fait pas dans le vent de tempête, le tremblement de terre ou le feu. Voilà que survient « le bruissement d’un souffle ténu » (v 12). A ce moment, Elie pressent la présence mystérieuse de Dieu et prend une attitude de profonde vénération. Son zèle pour Dieu reste le même, mais son attitude va être différente, comme si sa rencontre avec Dieu l’avait rendu plus humble.
Le Seigneur l’envoie en mission. Bientôt, il va de nouveau affronter Achab et Jézabel, et dans l’épisode de la vigne de Naboth, son zèle pour Dieu fera de lui le défenseur des petits et des faibles.
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La montagne dans l’Evangile :
La montagne comme lieu de prière.
Tout d’abord, comme dans l’Ancien Testament, la montagne est le lieu de la rencontre avec Dieu. A plusieurs reprises, nous voyons Jésus se retirer d ans la montagne pour prier (Mc 6, 46). Jérusalem elle-même peut être considérée comme une montagne puisque c’est vers elle que l’on monte pour la Pâque. Comme tout bon Juif, Jésus y monte pour la Pâque quand il a douze ans (Lc 2, 41-42) ou encore en Jean 2, 14 : « La Pâque des Juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem. » A l’approche de la Passion, Jésus aimera prier sur le Mont des Oliviers, et, si on peut considérer le Calvaire comme une montagne, ce sera le lieu ultime de sa prière. A partir de cet instant, Jérusalem perd sont statut de lieu privilégié de la prière du peuple, selon ce que Jésus avait dit à la Samaritaine : « Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est plus sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez… Les vrais adorateurs adoreront en esprit et en vérité » (Jn 4, 21…).
La montagne comme lieu du don de la Loi nouvelle
Jésus a-t-il prononcé le « Sermon sur la montagne » au Mont des Béatitudes près du Lac de Tibériade, comme l’indique al tradition ? Ce n’est pas certain ; Matthieu ne donne aucune précision géographique. Gardons à ce terme sa valeur symbolique. Moïse a reçu la Loi sur la Montagne du Sinaï. Jésus, lui, donne lui-même la Loi du Royaume sur al montagne (5, 1). Cette loi est chemin de bonheur : les Béatitudes (5, 3-12). Jésus ne vient pas abolir l’ancienne Loi mais l’accomplir (5, 17) : à cinq reprises, il invite à aller au-delà : « Vous avez appris… moi, je vous dis… ». Il passe en revue l’ensemble des relations de l’être humain avec ses semblables et avec Dieu, y apportant à chaque fois sa marque personnelle, si bien que « les foules étaient frappées de son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité et non pas comme leurs scribes ». (7, 28-29). Cette montagne inconnue est le nouveau Sinaï, et Jésus en est le nouveau Moïse… infiniment plus grand que Moïse !
La montagne comme lieu de la révélation de Jésus, le Fils du Père
Là aussi, une tradition situe la transfiguration sur une montagne connue : le Mont Thabor. Les textes évangéliques ne la nomment pas. Matthieu, Marc et Luc rapportent tous les trois, chacun à sa manière, cet épisode hautement symbolique. Il serait intéressant de noter les différences entre les trois, mais là n’est pas notre propos. De nouveau, la montagne apparaît comme le lieu de la prière. Mais ici, nous sommes à un moment crucial de la vie de Jésus. Il commence à parler à ses disciples de sa passion et de sa mort. Leur apparaissant dans sa splendeur, il veut les préparer à la grande épreuve ; il est montré s’entretenant avec Moïse et Elie, une manière de dire qu’il y a continuité dans l’histoire du salut.
Mais il y a aussi une radicale nouveauté. La voix sortie de la nuée le présente comme le Fils : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qu’il m’a plu de choisir. Ecoutez-le ! ». Puis il apparaît seul à ses disciples apeurés : Moïse et Elie ont disparu, les temps nouveaux sont arrivés. Mais les disciples ne le comprendront pleinement qu’au matin de Pâques : « Ne dites mot à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme ne se soit réveillé d’entre les morts. »
Comme pour sur le Sermon sur la montagne, toute l’attention est centrée sur la personne de Jésus. Il ne s’agit plus seulement de croire en Dieu. Il s’agit d’écouter celui qui est « le Fils ». Dieu s’est révélé mystérieusement et partiellement à Elie à l’Horeb ; Jésus se révèle mystérieusement mais pleinement à ses disciples sur cette montagne qui n’a pas besoin de nom.
Notre montagne intérieure : la prière
Nous venons de voir que la prière de Jésus est intimement liée à l’image de la montagne. A notre tour, nous sommes invités à « monter à la montagne du Seigneur ». L’alpiniste, ou simplement le randonneur en montagne, sait la somme d’efforts qu’il devra fournir mais la vision du sommet l’habite déjà. Il sait aussi qu’il devra se charger le moins possible et qu’il devra emporter des vivres peu encombrants mais hautement énergétiques. Il sait enfin qu’il a besoin d’un guide en qui il aura pleine confiance.
Il en va de même pour celui qui s’engage sur le chemin de la prière. Il sait que c’est un chemin difficile, mais la contemplation du Dieu vivant, toujours imparfaite, déjà le remplit de bonheur. De quoi devra-t-il se décharger pour être plus léger ? certainement pas du poids de ses frères les hommes ; sa prière ne serait pas chrétienne. Chacun saura découvrir en lui-même ce qui l’encombre, ce qui entrave sa marche en avant. Le pain de sa route, c’est la communion, au pain eucharistique bien évidemment, mais, en même temps, à tous ses frères, car toute prière comporte une dimension communautaire.
Enfin, notre guide, notre accompagnateur, c’est le Christ lui-même : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Plus encore il est le sommet vers lequel nous tendons. Ce n’est pas pour rien que la Bible chrétienne se termine par ce cri et ce souhait de l’Apocalypse. « Amen, viens, Seigneur Jésus ! La grâce du Seigneur Jésus soit avec vous tous ! » |
| | | humanlife
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| Sujet: Re: Les symboles dans la Bible Sam 16 Juil 2022 - 16:57 | |
| Que symbolise le « désert » dans la Bible ?
Désert psychologique, « traversée du désert »... le désert peut être le symbole d’une période aride. Il a aussi inspiré le « carême » des chrétiens. Que signifie-t-il ?
https://croire.la-croix.com/Definitions/Lexique/Video-symbolise-desert-2019-03-14-1701008830
Le désert fait référence aux quarante années que le peuple d’Israël a passé au désert, entre sa sortie d’Égypte et l’arrivée en terre promise.
Il renvoie aussi aux quarante jours passés par Jésus dans le désert de Judée, sans eau ni nourriture, avant le début de sa vie publique. C’est là qu’il a mené un combat spirituel contre le diable dont il est sorti victorieux.
Ce temps de jeûne du Christ est à l’origine du « Carême », une période de quarante jours pendant laquelle les chrétiens sont invités à se dépouiller, à faire silence, avant la fête de Pâques.
Le désert symbolise donc une phase d’épreuve, de transformation, de préparation, avant l’avènement de temps nouveaux.
Dans la vie de tous les jours, on parle parfois de déserts psychologiques ou spirituels, de "traversée du désert", pour évoquer des périodes difficiles, solitaires, mais ouvrant sur une renaissance.
Le désert transforme, mûrit, il peut être à la source d'un nouveau départ. Il peut aussi être propice à une rencontre. Nombreux ceux qui témoignent que cette rencontre est celle de Dieu.
C’est au désert – dans l’aridité spirituelle ou le dénuement physique – que le croyant vérifie la solidité de sa foi et de son désir d’aller vers Dieu. Et c’est au désert aussi que Dieu parle au cœur de celui qu’il aime. | |
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