Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
DOCTEUR ANGÉLIQUE FORUM CATHOLIQUE
Théologie Spirituelle Catholique Pour déposer une intention de prière : Agapé ATTENTION : Les publicités ci-dessous sont indépendantes de notre volonté !
La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin"
5 participants
Auteur
Message
Arnaud Dumouch
Messages : 94273 Inscription : 19/05/2005
Sujet: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Dim 29 Sep 2019 - 2:11
La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin"
par Arnaud Dumouch
Elle est décrite dans le livre de la Sagesse de manière peu flatteuse : « Ils adorent même les bêtes les plus odieuses ; car en fait de stupidité, elles sont pires que les autres.» (Sagesse 15, 18). Au-delà des superstitions populaires qui divinisaient les bêtes, la religion de l’Egypte antique se révèle aujourd’hui étonnamment belle, et proche du christianisme. « Elle est comme un christianisme enfantin, raconté sous forme de personnages animaux ». Elle est à tel point apte à être mise en parallèle qu’on peut dire que nous tenons du judaïsme la foi dans le Dieu unique et de l’Egypte antique … presque tout le reste. On pourrait reconstituer un Credo égyptien à l’image du Credo chrétien de Nicée : - Dieu : dès 3000 avant Jésus Christ, les Egyptiens croyaient en la création du monde par un principe unique, l’Esprit Absolu Rê. - L’imitation du Messie-Sauveur : comme les Chrétiens, ils croyaient qu’une récompense éternelle leur serait accordée s’ils imitaient fidèlement l’amour et la droiture de leurs deux modèles principaux, Isis et Osiris. Ces dieux étant mariés et fidèles, les anciens égyptiens, par imitation et désir du salut, furent le seul peuple antique à pratiquer la monogamie et à respecter la femme dans un statut d’égalité et d’amour. Ils vivaient cela au milieu de nations polygames et dures envers les femmes. - La vie éternelle : à l’heure de la mort, ils croyaient en la survie de leur esprit (le bah) et de leur double psychique (le ka). - Le jugement dernier : l’ange de la mort, sous la forme du chacal Anubis venait les chercher. Il les aidait à franchir le grand passage de la mort (Apophis). Il les introduisait alors pour le jugement dernier face à Osiris et Isis, à la cours céleste des dieux. - Le salut par la droiture du cœur : là, leurs actions passées étaient pesées sur la balance et leur cœur devait être trouvé plus léger qu’une plume de la déesse Maat, « La Droiture ». - Le paradis et l’enfer, la communion des saints : l’âme juste entrait dans le paradis, les “champs de Ialous”, où elle retrouvait ses proches. Le pervers était livré à la « Dévorante », dieu de l’enfer et du malheur. - La résurrection de la chair : enfin, ils espéraient avec confiance, pour la fin du monde, la résurrection, à l’image du dieu scarabée qui meurt et sort de son tombeau chaque printemps. Ils vivaient tout cela simplement et sans nuances, se construisant des tombeaux plus beaux que leurs maisons pour y attendre sans trop d’ennui la résurrection. C’était un peuple enfant.
Osiris et Isis, préfigurations de Jésus et Marie Le support de toute la pensée religieuse et la droiture morale du peuple d'Egypte tient dans l’histoire d'Osiris et d’Isis et dans son contenu de haute spiritualité. Avec la succession des siècles, elle s'est obscurcie de plus en plus sous l'accumulation d'épisodes fragmentaires et contradictoires. On peut la synthétiser en quelques événements clairs :
Citation :« Lorsque le Dieu Rê eut engendré de nombreux dieux et déesses, tous frères et sœurs, il discerna parmi eux avec fierté la déesse Isis et son époux aimé, et frère Osiris. Leur unité était telle qu’elle faisait verdir et fleurir la terre. (Osiris est donc le dieu « vert », à l’image de l’herbe printanière). Seth, leur frère, habitait dans les déserts arides. Son visage était rouge comme le vent brûlant. Il était le plus rusé des dieux. Avec sa compagne Nephtis, il se morfondait dans une amère jalousie devant la beauté et la réussite d’Osiris, devant ce qui l’unissait à Isis. Il médita une ruse. Il fabriqua un magnifique sarcophage d’or à la taille d’Osiris. Il invita tous ses frères les dieux à une grande fête et promit d’offrir en cadeau le cercueil au dieu à qui il conviendrait le mieux par la taille. Confiant, Osiris, s’allongea. Seth referma le couvercle, le scella puis le noya dans les eaux du fleuve Nil. Après trois jours, il l’en sortit, le découpa en 12 morceaux qu’il dispersa aux confins du monde, dans toute l’Egypte. Lorsque Isis se rendit compte de la disparition de son époux, sa douleur couvrit le pays. Elle n’eut de cesse de parcourir toute la terre, à la recherche du corps disloqué. Elle réunit les morceaux et les embauma. Comme son cri emplissait la terre, elle se mit à battre des ailes. Aussitôt, Osiris reprit vie. Ils s’unirent et de leur union sortirent Pharaon et toute l’humanité. » Une allégorie de Jésus et Marie, et du salut chrétien par l'Alliance Cette histoire marqua les générations successives d’Egyptiens. Ils en tirèrent la certitude de la renaissance à la vie éternelle grâce à l'imitation de leur amour. C’est pourquoi, à sa mort, le corps de l’égyptien était momifié dans la position d’Osiris avant sa résurrection. Inutile d’insister sur le fait que cette histoire constitue une allégorie de Jésus et Marie. Sur bien des points, elle fait comprendre intimement des mystères spécifiquement catholiques et orthodoxes, comme l’unité co-rédemptrice de Jésus et de Marie dans leur communion d’amour. Car le salut chrétien n’est pas le simple geste unilatéral du Sauveur. Il est une alliance, un mariage entre deux époux, Dieu et l’âme. Il est bien l’acte de deux. Livré par Satan (Seth) à la mort, Jésus mourut. N’est ce pas l’irrésistible supplication de Marie qui fit jaillir sa vie du tombeau ? Et la vie de l’Eglise (pharaon et l’humanité), n’est-elle pas la fécondité de leurs cœurs unis...? Il ne faut pas s’étonner que l’Egypte soit devenue le premier pays conquis au Christianisme. C’est dans le sein de ses déserts que naîtra, avec une ferveur inégalée, la vie monastique. Ce pays avait reçu de manière unique, une préparation spirituelle à la révélation évangélique. De ce pays antique, le Concile Vatican II aurait pu écrire (Lumen Gentium 16) : « Les peuples qui n'ont pas encore reçu l'Evangile sont eux aussi ordonnés au peuple de Dieu… Le dessein de salut les enveloppe à travers les ombres et sous des images… En effet, tout ce qui, chez eux, peut se trouver de bon et de vrai, l'Eglise le considère comme une préparation évangélique et comme un don de Celui qui illumine tout homme pour que, finalement, il ait la vie. » Telle fut la prophétie de la déesse Isis, image de la vierge de Nazareth. - See more at: http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/legypte-antique-un-christianisme-enfantin#sthash.p7bBcPRm.dpuf
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Dim 29 Sep 2019 - 19:01
L'égyptologue (abbé) Victor Ancessi - ami de Maspero - avait publié deux ouvrages très intéressants par rapport à la théologie de l'Égypte antique et la religion chrétienne. Il est malheureusement décédé jeune, à 35 ans. Ses études sont remarquables.
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Dim 29 Sep 2019 - 19:10
Abbé Victor Ancessi a écrit:
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Mar 1 Oct 2019 - 17:34
N'oublions pas cette conférence de Mgr Athanasios évêque copte pour la France. Bonne écoute.
Les racines pharaoniques du christianisme
Si vous souhaitez en savoir plus sur l'égyptologue & abbé Victor Ancessi il faut savoir que son ouvrage Job & L'Égypte est disponible sur Amazon. Je peux publier quelques extraits à l'occasion
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Mar 1 Oct 2019 - 18:13
Soyons fous ! Voici un extrait, j'espère que c'est lisible:
Égyptologue & abbé Victor Ancessi a écrit:
"Propriam Osiridis vestem" Dixit Tertullien. La note 1 est à lire
Invité Invité
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Mer 2 Oct 2019 - 11:17
Il ne faudrait pas oublier que les Egyptiens ont du être très marqué par le passage des hébreux chez eux!
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Mer 2 Oct 2019 - 13:21
C'est le contraire ...
ptrem
Messages : 3798 Inscription : 31/12/2010
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Mer 2 Oct 2019 - 14:09
Pignon a écrit:
C'est le contraire ...
C'est peut'être pour cela que les hébreux ont dû passer par le désert, pour les purifier des pratiques magiques lors de leur séjour en Egypte. Ils ont recommencé avec le veau d'or, mais Moïse inspiré par "JE SUIS" les a remis sur le bon chemin!
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Mer 2 Oct 2019 - 14:30
Gravé sur la porte du sanctuaire dans la ville de Sais de l'époque antique: Je suis tout ce qui est, tout ce qui sera, tout ce qui a été : personne n' a soulevé la tunique qui me recouvre.
Lisez ma signature, la science dont parle Drach, provient d'Égypte. Salutations.
Michel1984
Messages : 812 Inscription : 15/12/2019
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Dim 15 Déc 2019 - 5:03
Le salut viens des Juifs. Jésus est juif.
Michel1984
Messages : 812 Inscription : 15/12/2019
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Dim 15 Déc 2019 - 9:14
Du peuple Juif viennent les prophètes, les apôtres et Jésus lui-même. On ne peut être antisémite mais reconnaissant de recevoir les Évangiles.
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Dim 15 Déc 2019 - 12:07
« À l'opposé de Gershom Scholem, Moshé Idel estime que la cabale est au centre du judaïsme, et non sa part maudite »
Question : d'où provient cette science ? Réponse : c'est en lien avec le titre de ce topic.
Pour le reste cf ma signature. Salutations.
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Dim 15 Déc 2019 - 17:01
François Pignon a écrit:
« À l'opposé de Gershom Scholem, Moshé Idel estime que la cabale est au centre du judaïsme, et non sa part maudite »
Question : d'où provient cette science ? Réponse : c'est en lien avec le titre de ce topic.
Pour le reste cf ma signature. Salutations.
Explicitons à travers une autorité juive:
Alexandre Safran est un théologien dont les travaux font autorité au Consistoire Israélite de Paris.
« La Kabbale surpasse en ancienneté la révélation sinaïtique. Elle remonte aux temps préhistoriques. Moïse n’a fait que l’introduire dans l’histoire d’Israël»
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Jeu 16 Juil 2020 - 23:04
Coucou Arnaud, belle vidéo. https://youtu.be/aFuR19fdMOc
Tu dis que Râ est le dieu suprême et en même temps tu dis que l'Égypte antique n'était pas monothéiste. (Un hénothéisme ce serait plus approprié) De plus les égyptiens avaient approché le concept de trinité ... (par conséquent ils étaient bcp plus proche de la théologie catholique que les juifs d'aujourd'hui) Autrement, Aton représente l'astre (le soleil), Rê c'est le Verbe, au-delà de l'astre. La Lumière divine. (Auguste Mariette a bien développé tout cela) Il connecte le Prologue de Jean à la théologie égyptienne. (Je vais poster l'extrait)
Sinon:
Arnaud Dumouch
Messages : 94273 Inscription : 19/05/2005
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Jeu 16 Juil 2020 - 23:06
Merci Pignon
Pignon
Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Ven 17 Juil 2020 - 1:13
Mariette Auguste a écrit:
(Auguste Mariette a bien développé tout cela) Il connecte le Prologue de Jean à la théologie égyptienne. (Je vais poster l'extrait)
Théologie catholique & théologie de l'Égypte antique.
Arnaud, cela va t'intéresser, Auguste MARIETTE (source - Choix de monuments et de dessins découverts ou exécutés pendant le déblaiement du Sérapéum de Memphis):
Arnaud Dumouch
Messages : 94273 Inscription : 19/05/2005
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Ven 17 Juil 2020 - 1:35
Invité Invité
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Ven 17 Juil 2020 - 15:45
RÉPONSE à ARNAUD DUMOUCHE
En italique le texte de monsieur Arnaud Dumouche, en caractères droits ma réponse.
La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin"
par Arnaud Dumouch
Elle est décrite dans le livre de la Sagesse de manière peu flatteuse : « Ils adorent même les bêtes les plus odieuses ; car en fait de stupidité, elles sont pires que les autres.» (Sagesse 15, 18). Au-delà des superstitions populaires qui divinisaient les bêtes, la religion de l’Egypte antique se révèle aujourd’hui étonnamment belle, et proche du christianisme. « Elle est comme un christianisme enfantin, raconté sous forme de personnages animaux ». Elle est à tel point apte à être mise en parallèle qu’on peut dire que nous tenons du judaïsme la foi dans le Dieu unique et de l’Egypte antique … presque tout le reste. On pourrait reconstituer un Credo égyptien à l’image du Credo chrétien de Nicée : - Dieu : dès 3000 avant Jésus Christ, les Egyptiens croyaient en la création du monde par un principe unique, l’Esprit Absolu Rê.
#~~
Je vous recommande un ouvrage collectif intitulé La naissance du monde, consacré aux mythes de la création du monde dans diverses civilisations. Le premier chapitre, rédigé par deux égyptologues fameux, Serge Sauneron et Jean Yoyotte, est justement consacré à « La naissance du monde selon l’Égypte ancienne ». L’absolu des mythes de création chez les Égyptiens est presque le même que celui des Grecs (le chaos) ou des Babyloniens (l’abîme) : c’est le Noun ou les eaux primordiales dont émerge tel un îlot après le reflux de la crue du Nil le principe organisateur qui n’est pas le Créateur mais le démiurge. Et c’est pourquoi le démiurge est tantôt la terre (l’îlot qui émerge du Nil), tantôt le soleil (qui se lève sur le chaos des eaux).
La création ex nihilo n’est pas une découverte hébraïque mais chrétienne. Chez les Hébreux il n’y a pas de création ex nihilo mais organisation par Dieu du chaos des eaux primordiales. Il est évident que le mythe hébraïque de la création du monde a été inspiré par les mythes babyloniens et égyptiens. Il y a cependant une différence fondamentale : la création ex nihilo de la lumière et la transcendance de Dieu. Nulle part dans la bible il n’est dit que Dieu émerge du noun, du chaos ou de l’abîme. Il est au contraire rappelé que Dieu n’’appartient pas à sa création même s’il agit en elle.
On aurait pu à la limite soutenir que la religion des Hébreux et plus tard des Juifs découle de la religion égyptienne. Ce n’est pas vrai même s’il est indéniable que les auteurs de la bible ont exprimé dans un système de représentation païen, mythique et périmé, des idées révolutionnaires comme la transcendance de Dieu ou la création ex nihilo de la lumière. Le système de représentation découle des religions païennes mais pas les idées communiquées par YHWH. Par contre avec sa doctrine de la création ex nihilo apparue aux deuxième et troisième siècles de notre ère le christianisme a définitivement éliminé les scories mythologiques de sa théologie. La répudiation du démiurge (l’artisan habile qui organise la matière pour créer) est omniprésente chez les Hébreux et les Juifs. Mais chez les Goïm devenus chrétiens elle est absolue.
#~~
- L’imitation du Messie-Sauveur : comme les Chrétiens, ils croyaient qu’une récompense éternelle leur serait accordée s’ils imitaient fidèlement l’amour et la droiture de leurs deux modèles principaux, Isis et Osiris. Ces dieux étant mariés et fidèles, les anciens égyptiens, par imitation et désir du salut, furent le seul peuple antique à pratiquer la monogamie et à respecter la femme dans un statut d’égalité et d’amour. Ils vivaient cela au milieu de nations polygames et dures envers les femmes.
#~~
Les Égyptiens pratiquaient l’inceste, le sacrifice humain et, quoi qu’en disent les services de la propagande maçonnique, étaient esclavagistes.
Leur conception de la vie éternelle n’est pas la conception chrétienne. Chez les Égyptiens il s’agit d’une récompense pour la vertu. Le christianisme considère que la vie éternelle est donnée par Dieu à ceux qui ont la certitude de la vérité qui est en Christ. Je n’ai pas dit foi car la foi c’est je crois et de nos jours la croyance est une chose tenue pour incertaine.
#~~
- La vie éternelle : à l’heure de la mort, ils croyaient en la survie de leur esprit (le bah) et de leur double psychique (le ka).
#~~
Presque tous les païens croyaient en la divinité et l’immortalité par nature de l’âme. C’est sans doute la raison pour laquelle l’idée de résurrection a eu tant de mal à s’imposer aux Juifs. A l’époque du Christ les cohanim (les sacrificateurs) ne croyaient pas en la résurrection tandis que les perushim (les pharisiens) y croyaient. Mais la conception des perushim, ridiculisée dans l’évangile par l’histoire des sept frères qui meurent après avoir pratiqué le lévirat, n’est pas celle du Christ.
#~~
- Le jugement dernier : l’ange de la mort, sous la forme du chacal Anubis venait les chercher. Il les aidait à franchir le grand passage de la mort (Apophis). Il les introduisait alors pour le jugement dernier face à Osiris et Isis, à la cours céleste des dieux.
#~~
Vous devriez lire Wikipedia. Sa page, très détaillée, consacrée au jugement de l’âme nous dit que la mort était considérée comme un acte malveillant perpétré par des ennemis. Au cours du procès l’assassiné réclamait vengeance. Il est question de vengeance, pas de l’amour de Dieu ou de l’amour du prochain !
Le chapitre 149 des « textes des sarcophages » permet à l'âme-ba du défunt de se transformer en homme-faucon. Le défunt ne voit pas son trépas comme un phénomène naturel et biologique. Sa mort est causée par l'action malveillante d'un ennemi évoluant parmi les humains. Le défunt est en colère et cherche à se venger. Mais il doit d'abord traduire son ennemi devant le tribunal d'Osiris. Sa juste vengeance ne peut en effet s'exercer qu'après un avis favorable du tribunal : « Je suis un être humain qui est venu mécontent (du monde des vivants). Que l'on m'ouvre dans le tribunal à cause du tort qui m'a été fait par mes ennemis ! (...) Je suis maintenant un homme-faucon, qui s'en va en homme, (...) pour atteindre mon ennemi parmi les hommes. Ayant comparu contre lui devant le tribunal du Chef des Occidentaux (Osiris), j'avais passé toute une nuit à débattre avec lui en présence de ses habitants de l'empire des morts ; son avocat dans le tribunal s'est alors levé, ses mains devant son visage, quand il a vu que j'étais proclamé juste et qu'on accordait que j'aie pouvoir sur mon vil ennemi et que je le saisisse en présence des hommes qui étaient venus se battre avec moi au moyen de la puissance magique de leurs paroles. » — Extraits du chap. 149. Traduction de Paul Barguet La vengeance du mort ne se limite pas à son ennemi. Toute sa famille et ses alliés doivent subir la juste colère de la victime. Cette punition collective est approuvée par Osiris : « Comme il est glorieux ce dieu ! (...) Ils auront à pâtir, ceux présents ou à venir qui viendraient à combattre contre toi et qui tenteraient de (t'enlever ton pouvoir sur ton ennemi) ; te voici un homme-faucond 2. » fin de citation
#~~
- Le salut par la droiture du cœur : là, leurs actions passées étaient pesées sur la balance et leur cœur devait être trouvé plus léger qu’une plume de la déesse Maat, « La Droiture ».
#~~
Il est question de vengeance !
#~~
- Le paradis et l’enfer, la communion des saints : l’âme juste entrait dans le paradis, les “champs de Ialous”, où elle retrouvait ses proches. Le pervers était livré à la « Dévorante », dieu de l’enfer et du malheur.
#~~
Il est question de vengeance !
#~~
- La résurrection de la chair : enfin, ils espéraient avec confiance, pour la fin du monde, la résurrection, à l’image du dieu scarabée qui meurt et sort de son tombeau chaque printemps. Ils vivaient tout cela simplement et sans nuances, se construisant des tombeaux plus beaux que leurs maisons pour y attendre sans trop d’ennui la résurrection. C’était un peuple enfant.
#~~
Il est évident pour tous que la référence de tous les régimes maçonniques est l’Égypte antique. Le mythe mondialiste d’Osiris n’y est sans doute pas pour rien. Il est donc de bon ton de glisser sous le tapis tout ce qui dans l’Égypte ancienne apparaît comme superstitieux, dépravé, absurde, inique, criminel, belliciste, génocidaire...
#~~
Osiris et Isis, préfigurations de Jésus et Marie
#~~
Nous y voilà !
#~~
Le support de toute la pensée religieuse et la droiture morale du peuple d'Egypte tient dans l’histoire d'Osiris et d’Isis et dans son contenu de haute spiritualité. Avec la succession des siècles, elle s'est obscurcie de plus en plus sous l'accumulation d'épisodes fragmentaires et contradictoires. On peut la synthétiser en quelques événements clairs :
Citation :« Lorsque le Dieu Rê eut engendré de nombreux dieux et déesses, tous frères et sœurs, il discerna parmi eux avec fierté la déesse Isis et son époux aimé, et frère Osiris. Leur unité était telle qu’elle faisait verdir et fleurir la terre. (Osiris est donc le dieu « vert », à l’image de l’herbe printanière). Seth, leur frère, habitait dans les déserts arides. Son visage était rouge comme le vent brûlant. Il était le plus rusé des dieux. Avec sa compagne Nephtis, il se morfondait dans une amère jalousie devant la beauté et la réussite d’Osiris, devant ce qui l’unissait à Isis. Il médita une ruse. Il fabriqua un magnifique sarcophage d’or à la taille d’Osiris. Il invita tous ses frères les dieux à une grande fête et promit d’offrir en cadeau le cercueil au dieu à qui il conviendrait le mieux par la taille. Confiant, Osiris, s’allongea. Seth referma le couvercle, le scella puis le noya dans les eaux du fleuve Nil. Après trois jours, il l’en sortit, le découpa en 12 morceaux qu’il dispersa aux confins du monde, dans toute l’Egypte. Lorsque Isis se rendit compte de la disparition de son époux, sa douleur couvrit le pays. Elle n’eut de cesse de parcourir toute la terre, à la recherche du corps disloqué. Elle réunit les morceaux et les embauma. Comme son cri emplissait la terre, elle se mit à battre des ailes. Aussitôt, Osiris reprit vie. Ils s’unirent et de leur union sortirent Pharaon et toute l’humanité. » Une allégorie de Jésus et Marie, et du salut chrétien par l'Alliance
#~~
Hélas non. C’est une sordide histoire de vengeance comme l’a montré l’universitaire français Jean-Claude Lozac’hmeur. Il soutient également que les mythes qu’il appelle « mythes du fils de la veuve » appartiennent à une tradition radicalement opposée à Dieu, une tradition pour laquelle la construction de la tour de Babel était une bonne chose, contrariée par le dieu mauvais ! Dit autrement Dieu révélé en Israël et incarné en Christ est considéré comme le dieu mauvais par opposition au dieu bon ! La tradition maçonnique est en partie dualiste et en partie hermétiste.
Je résume ici les travaux de Lozac’hmeur :
Lozac'hmeur est un philologue. Or contrairement à la plupart des théologiens ou des métaphysiciens contemporains, particulièrement ceux qui professent l’athéisme mais aussi hélas beaucoup de chrétiens, les philologues n'ont pas l'habitude de raconter n'importe quoi. Leurs travaux sont de nature démonstrative et toujours fondés sur des faits établis par l'observation et la collecte de données.
C'est en travaillant sur les sources celtiques du cycle du Graal et de la légende arthurienne que Lozac'hmeur a découvert des mythes originaires du monde entier ayant à peu près la même structure et narrant un parcours initiatique de type dualiste. Ce parcours initiatique élabore et construit la vengeance d'un fils dont le père, le dieu bon et civilisateur, a été tué par le dieu mauvais. Le fils combat ce dieu mauvais à l'aide de la gnose, de la connaissance qui lui est parfois communiquée de manière magique, mais le plus souvent par sa mère qui incarne la sagesse au sens de la connaissance du mal.
La gnose symbolisée par la veuve joue un rôle central car c'est elle qui éveille le sujet et lui fait connaître que le tyran autoritaire est aussi le dieu mauvais ainsi que l'assassin de son père. Le but des fils de la veuve est de débarrasser le monde du dieu mauvais en vengeant la mort du dieu bon et civilisateur. Et ce faisant ils restaurent l'Âge d'Or qui n'est rien d'autre que l'immémorial paganisme avec ses systèmes d'interdits, ses rites, ses mythes et ses lynchages fondateurs. La religion moderne des fils de la veuve dérive donc des antiques pour ne pas dire archaïques mythes dits des fils de la veuve dont Jean-Claude Lozac'hmeur a démontré qu'ils sont présents dans de très nombreuses aires de la civilisation humaine, depuis l'Amérique jusqu'à l'Afrique en passant par l'Europe, l'Asie et l'Océanie.
Voici un abrégé du mythe d'Osiris conté par Plutarque et résumé par Jean-Claude Lozac'hmeur. On trouvera le mythe complet ici :
Lorsqu'ils devinrent souverains d'Égypte, Isis et Osiris arrachèrent leurs sujets à la barbarie, les initièrent à l'agriculture et leur apprirent à respecter les dieux. Plus tard Osiris parcourut la terre pour la civiliser. A son retour son ennemi Seth (ou Typhon) lui tendit un piège, l'enferma dans une arche (un coffre) que lui et ses complices scellèrent avant de la jeter dans le Nil. Informée Isis cacha le jeune Horus, fils qu'elle avait eu d'Osiris, dans les roseaux du Nil. Puis elle erra à travers l'Égypte à la recherche de son époux. Elle finit par trouver le coffre avec son époux mort sur le territoire de Byblos. Elle emmena la dépouille de son mari et la cacha dans un endroit retiré. Mais Typhon la découvrit et la démembra en 14 morceaux qu'il dispersa de tous côtés. Isis reprit sa quête, parvint à reconstituer le cadavre de son mari à l'exception de ses organes génitaux qui furent jetés dans le Nil et dont se repurent les poissons. Osiris ayant repris vie entreprit d'exercer son fils aux combats qui l'attendaient. Il lui demanda quelle action il estimait la plus belle. Horus répondit : « C'est de venger mon père et ma mère quand ils ont été indignement traités ».
Voici l'interprétation du mythe par Jean-Claude Lozac'hmeur telle qu’on la trouve aux pages 94 et 95 de l'ouvrage de l'auteur intitulé ''Fils de la veuve, recherches sur l'ésotérisme maçonnique'' aux éditions de Chiré (2002). Elle permet de saisir le but politico-religieux de tous les fils de la veuve, qu'ils soient francs-maçons, mondialistes libéraux ou mondialistes marxistes voire même nazis.
Début de citation On voit comment la légende d'Osiris est riche d'enseignement initiatique. A partir de ce que nous savons déjà, nous proposons l'interprétation suivante : Osiris représente ici le dieu civilisateur et son corps mystique, l'Humanité initiée des temps primordiaux. Sa mort dans le coffre semble symboliser à la fois l'anéantissement de cette race primordiale par le déluge et le sort de la poignée d'Initiés sauvés par l'Arche. Dans cette perspective le démembrement de son cadavre et sa dispersion aux quatre coins de l'Égypte pourrait figurer la dispersion des hommes à Babel. Quant à Isis, la Veuve, la Mère Universelle, elle est une image de la connaissance travaillant avec ses fils à réunir les membres de son époux, qui symbolisent les peuples de la terre. Lorsque ceux-ci auront refait leur unité, le dieu bon sera ressuscité et les hommes connaîtront un nouvel Age d'Or. Fin de citation.
Lozac’hmeur a constitué un corpus contenant plus de cinquante mythes issus du monde entier et qui racontent tous la même histoire : la vengeance du fils de la veuve. Mais le mythe central est relaté par Plutarque car il relie le morcellement de l’humanité au dieu mauvais des initiés, celui qui a dispersé l’humanité à Babel, Dieu révélé en Israël et incarné en Christ. La gnose maçonnique est une religion dualiste qui a fait de Dieu son principe du mal et de l’ennemi de Dieu, Satan, son principe du bien.
La franc-maçonnerie a également d’autres sources que la gnose dualiste contenue dans les mythes du type « fils de la veuve », sources qui sont décrites par Lozac’hmeur comme la religion de Mithra, le compagnonnage, la cabale chrétienne, la kabbale (juive), l’alchimie (en fait l’hermétisme), la rose-croix. Mais sur le plan politique il ne fait aucun doute que l’objectif principal poursuivi par les francs-maçons est la reconstitution de l’humanité primordiale dispersée par Dieu à Babel. L’humanité reconstituée deviendra ainsi le corps mystique de l’ennemi de Dieu : Satan.
#~~
Cette histoire marqua les générations successives d’Egyptiens. Ils en tirèrent la certitude de la renaissance à la vie éternelle grâce à l'imitation de leur amour. C’est pourquoi, à sa mort, le corps de l’égyptien était momifié dans la position d’Osiris avant sa résurrection. Inutile d’insister sur le fait que cette histoire constitue une allégorie de Jésus et Marie. Sur bien des points, elle fait comprendre intimement des mystères spécifiquement catholiques et orthodoxes, comme l’unité co-rédemptrice de Jésus et de Marie dans leur communion d’amour. Car le salut chrétien n’est pas le simple geste unilatéral du Sauveur. Il est une alliance, un mariage entre deux époux, Dieu et l’âme. Il est bien l’acte de deux. Livré par Satan (Seth) à la mort, Jésus mourut. N’est ce pas l’irrésistible supplication de Marie qui fit jaillir sa vie du tombeau ? Et la vie de l’Eglise (pharaon et l’humanité), n’est-elle pas la fécondité de leurs cœurs unis...? Il ne faut pas s’étonner que l’Egypte soit devenue le premier pays conquis au Christianisme. C’est dans le sein de ses déserts que naîtra, avec une ferveur inégalée, la vie monastique. Ce pays avait reçu de manière unique, une préparation spirituelle à la révélation évangélique. De ce pays antique, le Concile Vatican II aurait pu écrire (Lumen Gentium 16) : « Les peuples qui n'ont pas encore reçu l'Evangile sont eux aussi ordonnés au peuple de Dieu… Le dessein de salut les enveloppe à travers les ombres et sous des images… En effet, tout ce qui, chez eux, peut se trouver de bon et de vrai, l'Eglise le considère comme une préparation évangélique et comme un don de Celui qui illumine tout homme pour que, finalement, il ait la vie. » Telle fut la prophétie de la déesse Isis, image de la vierge de Nazareth.
Spoiler:
- See more at: http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/legypte-antique-un-christianisme-enfantin#sthash.p7bBcPRm.dpuf
Encore une fois il ne s’agit pas d’amour mais de vengeance, de haine et d’une machine de guerre contre YHWH, contre son Fils, contre la Sainte Mère de Dieu, contre ses saints, contre ses peuples, le peuple juif d’abord, les peuples chrétiens et musulmans ensuite. Voilà de quoi il est question.
Le concile Vatican II ne doit pas nous faire oublier que les gouvernements de tous les pays de la terre sont païens, sauf peut-être le Saint-Siège. Mais il y a quand même trop d’histoires de pédophilie, d’homosexualité, de mafias, d’argent, de compromission avec les pires criminels contre l’humanité et les pires fauteurs de guerre comme Soros et ses ONG ou encore l’internationale écologiste dont le but ultime est de liquider au moins 99,9 % de l’espèce humaine, pour que l’on puisse considérer que le Saint Siège ne mène pas une politique païenne lui aussi.
Depuis que Jésus a initié la nouvelle création de Dieu, l’humanité unie au Père et au Fils dans l’Esprit, les nations, les empires, les structures archaïques de l’humanité, issues du péché originel, ne cessent de se dresser contre Dieu, contre le Christ et contre ses disciples. La force brutale ayant échoué ils utilisent maintenant la persuasion. Le christianisme, dira une athée vaniteuse ? Fi donc, c’est une croyance sans fondement mais si elle fait ton bonheur pourquoi pas. Le christianisme, diront des catholiques torves et orgueilleux ? Fi donc, c’est une resucée de l’antique religion des Égyptiens. Les fondamentalistes chrétiens comme Pierre Hillard postulent que depuis 2000 ans l’Église et la Synagogue s’affrontent pour diriger le monde. Mais c’est faux. Il existe bien un combat ontologique sans merci qui oppose l’humanité archaïque à laquelle nous appartenons tous par naissance, cette humanité qui suit les commandements de la chair inscrits dans notre cerveau reptilien, et la création nouvelle initiée par Jésus. Mais la Synagogue n'est qu'une partie minuscule pour ne pas dire dérisoire de l'humanité archaïque, l'âne de la fable de La Fontaine Les animaux malades de la peste. Car les Juifs ont durant 2000 ans servi de boucs émissaires professionnels aux Goïm mal christianisés que, à l’image de Pierre Hillard, nous sommes tous.
Jésus nous a prévenus, la naissance de l’humanité nouvelle, appelée tantôt Royaume des Cieux (Matthieu), Royaume de Dieu (Jean, Luc et Marc), Église (Paul), nouvelle création (Tresmontant), divisera l’humanité entière. Elle dressera les nations les unes contre les autres, les tribus les unes contre les autres. Mais aussi au sein des nations les citoyens ou sujets s’opposeront aux citoyens ou sujets, au sein des tribus les membres de la tribu s’opposeront entre eux, au sein des clans les membres du clan se déchireront les uns les autres, au sein des familles père et fils se feront la guerre, de même mère et filles, filles entre elles, fils entre eux. Et parfois cette division passe au sein même des personnes, l’esprit suivant en partie le Christ et en partie la chair. Et même l’Église est divisée par ce conflit ontologique. Si elle ne l’était pas y aurait-il en son sein tant de scandales de pédophilie, d’homosexualité, d’argent, de crimes ?
Que pouvons nous faire ? Le Christ nous le dit : tenir en dépit des tentations, des épreuves et des persécutions. Prier et tenir dans la certitude de la vérité qui est en Dieu le Père, en Christ Fils de Dieu et en l’Esprit qui procède du Père et du Fils.
Jo59000
Messages : 1894 Inscription : 26/06/2018
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Ven 17 Juil 2020 - 16:33
Plutot qu'un livre de 1959, lisez celui-ci paru en février 2020 :
Premiers récits de la création de Stéphanie Anthonioz
472 pages - févr. 2020
29,00€
Chaque civilisation possède son grand récit de la Création. Égyptiens, Babyloniens, Sumériens, Hébreux, chrétiens même : depuis des millénaires, chaque époque réécrit l’histoire de sa naissance. Jamais pourtant on avait réussi à réunir en un volume ces incroyables cosmogonies, à les commenter toutes, à les comparer : c’est le tour de force de Stéphanie Anthonioz, qui offre de surcroît une traduction moderne à ces textes fondateurs.
Plongeant dans les différentes traditions de l’Orient ancien et du bassin méditerranéen, Stéphanie Anthonioz révèle avec clarté et vigueur la grande diversité des mythes originaux, dévoile les influences entre cultures voisines, explicite les passages qui peuvent sembler obscurs, pour le plus grand bonheur du lecteur. À une époque où les collapsologues parient sur la prochaine fin du monde, son enquête sur les débuts de l’humanité, savoureuse et pleine d’érudition, donne à penser et à rêver.
Stéphanie Anthonioz est professeure à l’Université catholique de Lille. Elle enseigne également l’hébreu biblique à l’École normale supérieure.
Arnaud Dumouch
Messages : 94273 Inscription : 19/05/2005
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Ven 17 Juil 2020 - 17:25
P Goudron a écrit:
RÉPONSE à ARNAUD DUMOUCHE
En italique le texte de monsieur Arnaud Dumouche, en caractères droits ma réponse.
P Goudron, on peut lire aussi si l'on veut le christianisme en terme de vengeance.
C'est uN peu comme en psychiatrie / Ceux qui, chrétiens, ont le coeur dur et se réjouissent de la damnation des non-chrétiens mettent ceci en avant :
Luc 21, 22 car ce seront des jours de vengeance, où devra s'accomplir tout ce qui a été écrit.
Hébreux 10, 30 Nous connaissons, en effet, celui qui a dit : A moi la vengeance. C'est moi qui rétribuerai. Et encore : Le Seigneur jugera son peuple. Hébreux 10, 31 Oh ! chose effroyable que de tomber aux mains du Dieu vivant !
Apocalypse 6, 10 Ils crièrent d'une voix puissante : "Jusques à quand, Maître saint et vrai, tarderas-tu à faire justice, à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ?"
Invité Invité
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Ven 17 Juil 2020 - 21:54
Jo59000 a écrit:
Plutot qu'un livre de 1959, lisez celui-ci paru en février 2020 :
Premiers récits de la création de Stéphanie Anthonioz
472 pages - févr. 2020
29,00€
Chaque civilisation possède son grand récit de la Création. Égyptiens, Babyloniens, Sumériens, Hébreux, chrétiens même : depuis des millénaires, chaque époque réécrit l’histoire de sa naissance. Jamais pourtant on avait réussi à réunir en un volume ces incroyables cosmogonies, à les commenter toutes, à les comparer : c’est le tour de force de Stéphanie Anthonioz, qui offre de surcroît une traduction moderne à ces textes fondateurs.
Plongeant dans les différentes traditions de l’Orient ancien et du bassin méditerranéen, Stéphanie Anthonioz révèle avec clarté et vigueur la grande diversité des mythes originaux, dévoile les influences entre cultures voisines, explicite les passages qui peuvent sembler obscurs, pour le plus grand bonheur du lecteur. À une époque où les collapsologues parient sur la prochaine fin du monde, son enquête sur les débuts de l’humanité, savoureuse et pleine d’érudition, donne à penser et à rêver.
Stéphanie Anthonioz est professeure à l’Université catholique de Lille. Elle enseigne également l’hébreu biblique à l’École normale supérieure.
Merci pour le conseil.
Invité Invité
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Ven 17 Juil 2020 - 22:20
Arnaud Dumouch a écrit:
P Goudron, on peut lire aussi si l'on veut le christianisme en terme de vengeance.
C'est uN peu comme en psychiatrie / Ceux qui, chrétiens, ont le coeur dur et se réjouissent de la damnation des non-chrétiens mettent ceci en avant :
Luc 21, 22 car ce seront des jours de vengeance, où devra s'accomplir tout ce qui a été écrit.
Hébreux 10, 30 Nous connaissons, en effet, celui qui a dit : A moi la vengeance. C'est moi qui rétribuerai. Et encore : Le Seigneur jugera son peuple. Hébreux 10, 31 Oh ! chose effroyable que de tomber aux mains du Dieu vivant !
Apocalypse 6, 10 Ils crièrent d'une voix puissante : "Jusques à quand, Maître saint et vrai, tarderas-tu à faire justice, à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ?"
Les antiques Égyptiens considéraient que toute mort est l’oeuvre d’un complot criminel de la part d’ennemis. L’éternité sur terre est donc due à l’homme et l’éternité dans l’autre vie est en quelque sorte une compensation pour la mort de celui qui a gagné son procès contre ses ennemis. La mort n’est jamais due à des causes naturelles, à la maladie, à un accident, à la vieillesse ou à la faute de celui qui est mort. C’est une conception procédurière, paranoïaque, complotiste et haineuse de la vie sur terre. Aux antipodes du pardon des offenses et du don de soi que prêche le Christ.
La religion israélite a connu une évolution certaine depuis le génocide des Cananéens ou la faute des parents retombant sur les descendants des générations suivantes jusqu'aux très nombreuses injonctions à traiter l’étranger et l’immigré avec justice et bonté ou l’enseignement d’Ézéchiel 18 qui annonce que le péché du père ne pèsera pas sur le fils, ni celui du fils sur le père. Peut-on en dire autant des religions égyptiennes ?
Quant au jour de YHWH s’il est effectivement décrit comme la vengeance de Dieu par les théologiens hébreux, il ne concerne que les crimes contre Dieu et les hommes, pas les morts naturelles, par maladie, par accident, par la faute de la victime. Il y a une différence entre considérer que toute mort relève d’un acte malveillant et qu’elle doit être vengée au jugement de l’âme et condamner les œuvres mauvaises et criminelles des hommes pervers.
Arnaud Dumouch
Messages : 94273 Inscription : 19/05/2005
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin" Ven 17 Juil 2020 - 22:32
Non, P Goudron, ca c'est une lecture gnostique de la foi de l'Egypte antique et de la foi Juive.
Vous devriez passer à une lecture chrétienne.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin"
La religion de l'Egypte antique : "comme un christianisme enfantin"