| | Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 1/6/2017, 22:48 | |
| Hystériques en tous genres s'abstenir, heureusement des folles pro lgbt/gender ne traînent pas dans les parages à moins que je me sois trompé à ce sujet... idem pour les anti-racistes de service et autres moutons utiles... c'est déjà pas mal... BON! Mettons fin aux rumeurs, voici les textes! (oui je sais... j'ai vu alien 3 y a des années, ça m'est resté... mais je préfère de loin: soleil vert, la traversée de paris, procès de singe, bienvenue à gattaca, hunting will...) (ben quoi, y a de bons films en noir et blanc! rrrroooooh! ces jeunes alors!) Avec les menaces... en marche (ou le vilain jeu de maux) les système de mort passés et présents... autant dire que l'humanité n'est pas prêtre de connaître la paix, encore moins avec une mondialisme usurier/transhumaniste/secte. Comment les traiter dans des fictions? Quels sujet ou thèmes aborder, sous quels angles? Ah... on fait avec ce qu'on a, de son mieux... Jouer avec les codes, créer des contraste... autant dire que la Vérité dérange. Titre provisoire: Ce qui ne brille que dans les ténèbres et ce qui brille en tant que lumière - Texte:
Allongée sur son amour, sans amant, son Loup, son homme, Juna l'aimait toujours. Elle avait passé à ses côtés vingt-et-une années de bonheur, de joie et de tendresse. Âgée de quarante et un ans , elle en faisait moins contrairement à beaucoup de femmes de la société malade où elle était née.
Sa mère prit la fuite avec sa fille et s’installa dans une chaumière confortable construite par les Loups. La maison devint sienne après dix ans de labeur dans la terre en apprenant les méthodes agricoles de ces êtres tant abhorrés des humains.
En dépit de la présence de deux Loups, un mâle et une femelle, comme on lui avait toujours appris à les désigner, sa mère ne parvint pas à se défaire des terribles histoires racontées sur eux. Des bêtes sauvages assoiffées de sang, des monstres autant cruels que vicieux. Des créatures mues par leurs plus bas instincts. Ils étaient des brutes sales aux poils rugueux. Il n’en était rien.
Elle le savait mieux que quiconque pour avoir vécu parmi ces êtres si semblables et si différents. Leurs habitations originales lui apparaissaient tellement plus belles et tellement plus élégantes que celles de ces humains si pauvres d'esprit, si pauvres en vertus. Verdoyantes, souvent dissemblables les une des autres, pour tout esprit sain à l'œil avisé, celles-ci évoquaient un peuple avancé, raffiné, sensible. La vie se manifestait partout autour de ces personnes évoluées. Ils avaient des valeurs, une morale, une éthique, des principes qu'elle trouvait exemplaires.
Sans cela, leur société aurait souffert d’un nombre de tares et de maux abominables n'ayant de cesse de croître en s'aggravant. Ces gens seraient orgueilleux, prétentieux. Ils n'auraient nulle hésitation à asservir autrui du fait d’une plus grande force physique. Combien de crimes auraient-ils commis ? Quel serait le visage de leur société ?
Elle souhaitait que d’autres femmes puissent connaître des Loups. Leur fourrure était si agréable, si douce, parfois comme de la plume. Elle ne vivait pas avec son homme pour cela mais tout le bien qu’il lui apportait depuis qu’ils se connaissaient.
Leur chambre, un lieu modeste chargé de chaleur, de vie, de positif, affichait des couleurs simples et apaisantes, du bleu foncé, s’il n’était clair, ou du vert soutenu. Certains meubles avaient plus de cent cinquante ans. Ils furent faits dans le but de remplir leur fonction avec le souci de rester efficaces, pratiques, ni trop lourds ni trop encombrants, compacts et accessibles tout en étant durables.
Elle admirait ce peuple de penseurs, de bâtisseurs, d’ingénieurs. Certes, aucune grande construction n’était faite comme les imposants lieux de cultes des humains ou leurs châteaux. Quand les Loups déployaient leur ingéniosité, leur science, leur intelligence, les belles constructions qu'ils réalisaient montraient sans étalage le talent de leurs concepteurs, de ceux qui les façonnaient de leurs mains. De véritables merveilles de technique, d'art et d’ingénieurie. Gonfler l'ego au travers de grande bâtisses à idolâtrer, adorer des tas de pierres, de la matière morte, plutôt que d'aimer la vie, faire qu'elle soit autant présente que possible, une telle folie en disait long sur ceux qui ne juraient que par elle sans questionner ni raisonner.
Leurs prouesses attisaient, jalousie et convoitise chez nombre d'humains, exacerbait l'aversion qu'ils cultivaient envers ceux qu'ils ne pouvaient comprendre en rejetant toute compréhension, préférant cultiver ego, frustration, amertume, aigreur.
Juna pensât alors à ces forteresses qui protégeaient le seul accès jusqu’à l’immense forêt. des chef d’œuvre tant par leur conception que par les méthodes employées afin des les bâtir. Après plus de quatre siècles aucune armée ne parvint à les franchir. Pourtant, des prétendus… savants… flattaient le si misérable ego des ignorants pour lesquels sa parole incarnait la lumière, le chemin à suivre, la seule vérité.
Ainsi ils s'appropriaient grossièrement des merveilles faites par ceux qu'ils insultaient pas une seule construction ne dépassait deux étages si ce n'étaient les châteaux, lieux de débauches théâtres de vices et d'intrigues. Ou les temples juchés sur un piédestal bouffie d'orgueil et cela non sans une suffisance n'ayant que pour seules vertus l'arrogance et l'avidité drapées certitudes dogmatiques.
Quant aux Loups, ils brillaient dans presque tout. Quand ils commencèrent à mettre en place les moyens de construire un grand port cela leur prit une cinquantaine d’années. Aujourd’hui, ils voyageaient partout à bord de navires pensés pour de longs trajets. Ils furent aussi pensés pour ne pas couler à la moindre brèche dans la coque.
Juna se sentait plus qu’honorée de vivre à leurs côtés même en bordure de leur village. Des voisins venaient, discutaient, riaient avec eux sans se préoccuper du fait qu’elle était une humaine. Leurs enfants furent acceptés sans le moindre problème, ils faisaient partie de la communauté.
Sa mère fut choquée de voir sa fille amoureuse d’un Loup. Pourtant, celle-ci fut davantage heurtée de voir cet être dont on sentait la puissance de par ses muscles tressaillant sous sa fourrure, la force, l’énergie, la célérité qui s’en dégageaient, s’atteler naturellement à des tâches domestiques.
Elle changeât définitivement d’avis sur Kayne, quand, sous ses yeux, il tint leur première fille dans ses bras avec une tendresse et une douceur infinis. Il y avait un petit bout qui s’agitait au creux d’un bras capable de tordre l’acier tandis qu’un doigt d’où sortait une griffes noire émoussées qui, en devenant pointues, pouvait entamer le métal, caressait doucement un petit visage. L’instant fut plus fort quand une main minuscule saisit la griffe et une sorte de coussinet aussi sombre que la fourrure du Loup.
Juna lui avait tendue leur bébé avec une confiance absolue, sans la moindre hésitation ni aucune crainte. Sa mère ne put retenir des larmes d’émotion, comprenant que sa fille chérie avait toujours eu raison au sujet de ces gens, ceux sur qui tout ce qu’elle avait cru savoir n’était qu’ignorance, mensonges et médisances faites de médiocrité, des mensonges.
Dans les yeux ambrés de cet homme qu’elle voyait alors comme une personne sensible, elle put lire des sentiments très intenses, un amour ainsi qu'une bienveillance plus que touchants. Elle n’eut point de doute quand Kayne déposa délicatement un baisé d’affection sur le front de sa fille. À ce moment elle le fixait avec ses grands yeux couleur or et aux globes noirs, comme ceux de son père. Elle avait des oreilles pointues, une peau claire et une vitalité surprenante. Plus tard naquît leur deuxième enfant et enfin leur fils désormais âgée de six ans.
Juna n’éprouvait aucun regret. Elle vivait heureuse, profitant de la vie aux côtés de son homme tant aimé. La Lune brillait fort au sain d'un ciel nu où pétillaient de lointaines étoiles impassibles. Il enroulait ses doigts, plus forts que les serres d’un rapace, mais d'allure effilés malgré leur volume, autour de quelques mèches des beaux cheveux bruns foncés de sa chère femme. Ils avaient gardé une vigueur ainsi qu’une santé qu’aucune autre femme de son âge ne présentait dans une société patriarcale et misogyne vouée à une dégénérescence inexorable, inévitable.
Celle-ci se destinait à un funeste changement des polarités, passant entre deux extrêmes, détruite par nombre de tensions internes avant de terriblement régresser dans le sang, la terreur, l'oppression la plus sauvage, l'anarchie… le chaos. Bien sûr l'on rejetterait la faute sur autrui, sur des gens de pailles ou les faux principes n'étant que le résultat de peuples perdus, dénués de réelle morale ou de vertus à suivre car depuis toujours égarés.
Les Loups eux n'avaient pas changé depuis des siècles sans le moindre effort. Ils suivaient des règles simples, les apprenaient en les comprenant. Chez eux aucune femme s'adonnait à répandre la haine contre les hommes ni aucun homme n'en faisait autant contre les femmes. Les humains, eux, allaient connaître cette tare, une conséquence causée par leur égarement actuel et à venir.
Fermant les yeux afin de chasser ce désastre à venir n'étant autre nullement une fatalité mais une simple suite logique, la loi de causalité s'appliquant froidement, mécaniquement, implacable, incontournable. Elle ouvrit les yeux, chassant les quelques maigres relents du futur auxquels les humains se condamnaient eux-mêmes sans en avoir conscience en refusant d'entendre même une fois arrivés à leur fin. Mais comment éprouver de la tristesse à leur égard ? Personne ne pourrait rien pour eux, les sauver. Ils avaient déjà perdu.
Son regard, deux perles bleues, deux beaux cristaux, se perdait quelque part au-delà de la chambre, dans les images défilant devant ses yeux, celles des souvenirs. Son amoureux avait-il déjà vraiment haussé le ton sur leurs filles ou leur fils ? Avait-il déjà tenté d’imposer une forte autorité paternelle sur leurs enfants ? Cette fameuse autorité du père, du patriarche, que les moutons, ces malades qui s'ignoreraient toujours même en phase terminale, vénéraient telle une divinité.
Une absurdité grotesque sacralisée autant que le grimoire qu’ils adoraient, suivaient et l'idolâtraient sans retenue. Il n’eut presque jamais besoin de lever le ton ou ne serait-ce qu'un peu, tout comme elle. Ils avaient toujours tentés d’établir une relation de confiance avec leurs enfants. Ceux-ci, très vite et très tôt, avaient compris qu’ils pouvaient faire confiance à leurs parents, les écouter, se confier. L'autorité des parents ne valait que s'ils usaient de raison et de bon sens, de logique, de façon honnête, sincère. Dès lors leurs enfants ne faisaient pas que suivre, ils réfléchissaient tout en écoutant, faisaient travailler leur esprit, grandissaient sainement.
La voix de son homme, grave mais agréable, intense et doucereuse, sonnât à ses oreilles comme un chant rassurant qui l’enveloppait dans un moelleux cocon de tendresse.
–Mon amour, tu songes à ce qui nous a fait vibrer jusqu’à présent.
Un sourire complice se dessina sur les lèvres de sa chère femme, creusant deux charmantes fossettes sur son visage fin. Ils n’étaient pas mariés, vivaient toujours ensemble et n’avaient pas l’intention de se quitter. Elle répondit de sa voie empreinte de plénitude, de tranquillité. Il la connaissait et se doutait de ce qui occupait les pensées de sa dulcinée.
–Le temps passe à une allure vertigineuse, comme une cour d'eau. Tout fuse sur nous et s’en va tout aussi vite. Elles sont grandes aujourd’hui alors qu’hier encore on les tenait contre nous pour les câliner, on allait les voir avant de dormir ou elles dormaient avec nous. Notre fils, lui aussi, a déjà grandis sans même qu'on s'en aperçoive.
–J’ai peur de la mort. Malgré notre savoir, notre science, malgré nos découvertes, nos valeurs, notre confiance, le néant à venir me terrifie. Et cela même si nos humbles actions, à leur échelle, à leur niveau, n’auront pas été vaines. Chacun ici fait sa part de bien autour de soi.
Nue sur son aimé, son compagnon, une partie de sa raison d’être, une parti d'elle même, elle ferma les yeux, blottit sur lui, après avoir passé des instants torrides. Mais dans le son de sa voix elle le sentait également, et le savait, le comprenait, la vie continuait avec ou sans eux, s’écoulait comme une rivière en suivant inexorablement son chemin.
–Je t’aime, Juna. Nos filles vont très bien, notre fils, je l’espère, est partis dans une bonne direction. Elles n’ont aucun problème avec leur identité, ce qu’elles sont et s’acceptent ainsi. On ne leur demande pas de choisir entre l’humain et le Loup. Ce sont des personnes, ni plus ni moins, cela suffit et elles n'ont pas besoin de plus.
–Elles sont et vivent libres. Nous les avons bien élevés. Elles ont toujours été épanouies à nos côtés. Notre fils aussi, j'en suis si heureuse. Autant la norme ici est d'avoir des gens équilibrés, autant les sociétés de ces autres humains engendrent des esprits détraqués… des esprits abâtardis.
Sa main caressait longuement le dos de sa compagne, son amante, sa vie. Quand leurs regards se croisèrent, ils voyaient l’un à travers l’autre, se fondaient l’un dans l’autre. Beaucoup de femmes humaines jalousaient sans doute son corps à son âge mais aussi une telle harmonie dans leur couple.
Elle vivait sainement aux côtés d’un homme qui la respectait. Ils avaient parfois des bas, mais surtout des hauts. Et elle n’était pas sans cesse stressée, dégénérée par un système malsain et oppressant. Ses grossesses furent consenties et non contre sa volonté avec le mépris de sa dignité. Son homme, lui, de part ses qualités, excitait très certainement l'hystérie des mâles humains du fait des névroses, des frustrations, qui macéraient en eux. Ne disaient-ils pas que la lumière insupportait les démons au point de les rendre agressifs, plus disgracieux qu'ils ne l'étaient déjà en tous points ? Quelle ironie risible, quelle pitoyable inversion des polarités...
Les Loups disaient non sans un certain romantisme que l'amour faisaient mieux vieillir. Elle y croyait d’autant plus fermement que son expérience personnelle le lui démontrait. Juna aurait une plus longue durée de vie que tant de femmes plus jeunes dans la culture de mort destinée à les anéantir. Une société mortifère tenue par des monstres entourés d'une aura funeste que seuls des gens éveillés et conscients percevaient. Par rapport aux autres femme souvent plus jeunes, Juna gardait une santé et une vigueur déroutantes. Sans cette rencontre elle aurait été détruite comme les autres victimes condamnée à une effroyable condition. La sortant à nouveau de cette terrible réalité pour le plonger dans sa réalité à eux, son amoureux s’exprima.
–Nos filles ont conscience d’une chose plus qu’importante. Elles sont normales, leur existence n’est en rien un exploit ni une révolution, sans quoi nous n'aurions pus donner naissances à nos enfants. C’est une bonne chose de le voir vivre ainsi, évoluer, cela prouve que nous avons su les éduquer convenablement, assez pour qu’elles aient déjà un tel niveau, cette intelligence, cette réflexion.
–Elles connaissent leur corps tandis que chez ces ignares elles seraient jugées, condamnées, pour le simple fait d'êtres des femmes ou de le devenir. Leur sexualité serait un crime alors que nous savons qu'elle n'en n'est pas un. C'est pour ça qu'elles vivent aussi bien et sont tellement à l'aise avec leur corps et leur intimité en sachant ce qu'elles veulent ou ce qu'elles refusent. Hélas, un jour ce que je dis sera repris, restera incompris et servira d'horribles desseins. Mon chéri…
Répondant à son appel, il se tournèrent doucement face à la clarté d'une superbe lune argentée, presque pâle. Sur son aimée, tous deux souriant avec complicité, ils s’enlacèrent tendrement, se caressaient doucement non sans une passion qui les réchauffait depuis leurs débuts.
–J'aurais aimé pouvoir vivre un peu plus longtemps, vieillir un peu moins et moins vite, avoir un dernier enfant avec toi, mais cela me convient, j'accepte tout ceci, que notre fils soit notre dernier. J'aime la vie grâce à toi, avec toi…
–Dire qu'il aura bientôt sept ans alors que le moment où nous étions à le tenir dans nos bras semble si proche… plusieurs années déjà, et je l'accepte avec toi…
La chaleur les étreignait, leurs souffles s'intensifiaient, de petites plaintes de joie et de plaisir, de passion, suivaient le rythme de leurs mouvements, ils commençaient une nouvelle étreinte. C'est alors que la poignée de leur porte s'ouvrit en claquant légèrement et qu'ils eurent juste le temps de se couvrir. Un petit garçon aux cheveux blancs et aux yeux de braise se présentât à eux. Sa peau claire contrastait avec son pyjama bleu marine. Il se frottait les yeux d'un air fatigué et peiné qui imprégnaient sa petite voix teintée de ses pleurs.
–J'ai fait un cauchemar… je peux venir ?
–Bien sûr mon chéri, mais avant, maman et papa ont besoin d'un peu de temps. Tu veux bien attendre ? Après tu viendras dormir avec nous.
–D'accord… j'ai peur dans le couloir.
–Ne t'inquiète pas mon fils, laisse ouvert, nous nous cachons et on surveille le couloir, d'accord ?
–Oui papa...
Ayant vivement remis son dessous puis son bas en se cachant dans les draps, son père quittât le lit tandis que sa mère enfilait bas et robe de chambre également propres en veillant à ce que leur fils ne puisse rien voir. Jared, ne put s'empêcher d'aller dans les bras de son papa adoré qui n'hésitât pas à le prendre sur lui en le rassurant avec un sourire aussi bienveillant, protecteur que tendre baiser d'affection sur le front de son fils.
Quelques instant après, il s'installait entre ses parents qui avaient changé draps et couvertures avant de le laisser venir avec eux.
–Je t'aime maman, je t'aime papa, bonne nuit papa, bonne nuit maman…
Déposant à son tour une bise affectueuse sur son front, elle posât une main sur l'épaule de son fils alors que son homme posait la sienne sur l'autre. Ils s'endormirent paisiblement.
La vie continuait, ils n'éprouvaient ni regrets ni aucun désir de changer quoi que ce soit. Juna savait en son fort intérieur que l'avenir du monde s'annonçait très sombre, que les valeurs présentes ici pourraient un jour se voir détournées afin de tout détruire car les masses aujourd'hui aliénées seraient faciles à duper. Mais les Loups seraient sans doute capables d'exister même après la destruction du monde. Ils étaient prévoyant et agiraient afin de restaurer la planète…
Elle gardait espoir dans un avenir enfin radieux ou la raison l'emporterait sur la folie.
Autant dire que les humains ici sont promis au même avenir que notre triste époque avec les mêmes travers, les mêmes tares... Naturellement, les Loups seront les boucs-émissaires, eux qui n'ont eu de tort que de refuser de ne plus êtres ce qu'ils sont, de garder leurs valeurs, leurs principes, leur mode de vie... on appel ça de la tolérance et le camp du bien que de vouloir tout dicter à nos chers Loups. Toujours est-il qu'ils n'iront ni envahir autrui, ni massacrer autrui, ni réduire en esclavage autrui, ni s'étaler chez autrui (dont pratiquer avec orgueil le prosélytisme) et encore moins s'imposer chez les pays voisins. Sont-ils bons ou mauvais? Sont-ils juste ou injustes? S'ils sont mauvais d'êtres d'honnêtes gens qui laissent les autres peuples faire ce qu'ils veulent mais de leur côté en préservant eux ce qu'ils sont et leur valeurs, défendre leur mode de vie, leurs principes, ne rien importer chez les autres ni envoyer des mirages, encore moins envahir, pratiquer d'esclavage... ça fait d'eux des gens corrects ou des monstres? Au passage, ils ne tolèrent ni république ni monarchie ni anarchie. Quel avenir les attend? Ils sont amenés à maîtriser la fusion un siècle en avance, l'ordinateur quantique soixante ans à l'avance, la gravité... à une époque technologiquement équivalente à le nôtres... et cela sans chercher à dominer quiconque ou s'imposer contre quiconque. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 8/6/2017, 20:36 | |
| Bonsoir/bonjour à vous. Petit texte que je fais parvenir dans son état brute, donc sans relecture, presque écris en une traite, il doit y avoir beaucoup à revoir... Le thème de base est inspiré de la belle et la bête. Là on a un homme qui était un pauvre gueux ignorant désireux de bien se faire voir auprès de son noble. Il décidât de chasser une terrible sorcière qui n'est autre qu'une vampire. Toutefois, contrairement à la légende, le soleil l'affaiblit sans lui être fatal bien que rester trop exposer n'en reste pas moins dangereux pour elle. Le sang animal lui convient sans peine pour se nourrir et elle a une durée de vie limitée (bien qu'ayant une longévité atteignant au moins les cent quatre-vingt à deux cents ans.) (elle en a environ quarante ou quarante cinq à ce moment bien que ça revient à en avoir au moins trente pour une humaine dans de bonnes conditions (et avec entre dix et quinze ans encore de fertilité en ayant très peu de risques pour elle et l'enfant, après, entre cinq et dix ans... (en théorie elle pourrait aller au-delà seulement, la nature et la biologie ont des limites et ça n'est pas pour rien, elle le sait, en est consciente et ne veut pas s'amuser avec le feu. ) Là je joue avec les symboles. On a un individu très ignorant, très bas, très conditionné au départ, et une personne dont l'apparence est plus que trompeuse. Assez amusant aussi de jouer avec les jeux d'inversions des polarités, entre celui qui croit et celle qui sait, entre le virtuel que l'un prend pour du réel et le réel que l'autre sait en sachant tout autant le virtuel dont l'autre est prisonnier. Puis la délivrance qui est celle de la prise de conscience, de l'éveil. - Spoiler:
Nouvelle vie dans un monde en dénie…
Il était toujours surpris par le sang froid de sa bien aimée et cela sans le moindre jeu de mots du fait de son corps tiède comparé à celui d'un humain. Ayant perdue les eaux, elle allait donner naissance à leur enfant. Pourtant, la jeune femme n'avait nullement paniquée, restant calme en dépit de la douleur dans son corps. Jim lui, s'était tout de suite affolé. Il éprouvait une certaine honte car dans sa société, normalement, la femme montrait toujours la faiblesse qui lui était tant attribuée.
Le soleil brillait au milieu de nuages écarlates dispersés. Il savait à l'avance que sa dulcinée irait mettre au monde leur bébé dans l'herbe verte, tendre, en pleine jour. Si cela aurait eu lieu la nuit il en serait autrement. La soutenant jusque sous un arbre où il y avait placé de coussins afin qu'elle puisse s'y appuyer sans gêne, la vampire désormais nue commençait le rude travail. Son homme préparer ce qu'il leur fallait, partant chercher serviettes, vêtements, bassine emplies d'eau et gants.
Le voir s'activer ainsi avec autant de fougue, sentir son excitation, son euphorie, ses craintes, la ravissait. Appeler le meilleurs d'une personne, si celle-ci l'avait encore quelque part en elle sans que ce soit trop enfouis avec trop d’embûches, alors il restait un espoir aussi maigre soit-il de voir cette personne revenir à sa véritable nature. Jim fût un sombre ignorant à l'esprit corrompu. Après deux ans, elle parvint à déclencher un processus vertueux. Deux années plus tard, il s'agissait enfin d'un homme entier, un homme vrai, authentique, doué de raison, d'une empathie développée, de bonté.
Et en tant qu'homme, en dépit de sa sensibilité accru notamment envers son environnement, il n'en restait pas moins réactif si l'on empiétait sur son terrain tout comme sa bien aimée qui était une femme entière. Chacun parlait avec son langage mais tous deux disposaient des codes qui leurs permettaient de traduire, de se comprendre. Pendant qu'elle l'observait en train de s'activer, ils communiquaient en silence. Il se calmait à vue d’œil.
Ses muscles se contractaient par vagues successives, infligeant à Fay de douloureuses décharges parcourant ses reins, son dos, avec une intensité croissante. Elle voulait que son bébé naisse à la lumière et non à l'ombre, plus proche de la vie et non fermé à celle-ci. Karle comprenait cette façon de voir les choses, la manière dont elle percevait le monde, leur place dans celui-ci. Un craquement de bois broyée par une poigne d'acier rappelât à l'humain qu'il ne devait point tendre son avant bras car en dépit de la bonne intention elle risquait fort de le lui réduire en miettes.
La vampire prenait des couleurs sous les efforts, son corps chauffait, son souffle s'adaptait afin de faciliter l'éprouvant travail. Elle avait appris à son homme des bases sur le corps des femmes et des hommes pour qu'il puisse se sentir à l'aise en lui-même et avec sa compagne. Déposant un baiser emplis d'affection et de soutiens à son aimée, il l'accompagnait dans cette épreuve.
Le temps semblait aussi long qu'il s'écoulant rapidement entre le bois mis en pièces, le gants frais sur le front de sa femme, les instants de relâchement et de tension, la main bienveillante posée sur l'épaule, les regards qui se croisaient, confiants, se comprenant sans parole, prunelles brunes dans celles couleur du sang baignant dans un noir intense…
Ses jolies et fines lèvres ténébreuses expiraient et inspiraient longuement, la sueur apparaissait, perlait puis ruisselait. L'humain passait régulièrement un tissus sec sur le torse et le front de Fay. Une fois humide, il le laissait de côté pour en prendre un autre. Elle souffrait, haletait parfois puis reprenait son si rude labeur. Il vérifiait de plus en plus fréquemment comment se présentait leur enfant dont ils seraient soulagés de l'arrivée qui mettrait un terme à ce supplice nécessaire.
Il savait que passé un certain stade, le bébé pourrait enfin arriver et cet instant finit par avoir lieu. Entre les jambes ouvertes de sa femme, Karle se positionnât afin d'accueillir la tête du bébé entre ses mains jointes en une cuvette destinée à le recevoir et accompagnée la sortie de l'enfant. Cette vision aurait tant rebuté d'autres personnes, la noirceur des lèvres intimes et plus encore dans de telles circonstances, mais pas lui. Il acceptait son amoureuse en tant que vampire et en tant que personne, telle qu'elle était, et il la trouvait magnifique, mais aussi merveilleuse.
Se courbant dans un ultime effort, poussant une fois décisive, elle tendît les bras, fébrile, attrapant son enfant, délicatement, tirant légèrement afin de l'aider à sortir, doucement, avec précautions. Les larmes aux yeux, elle amenât le bébé à elle, contre elle, sur elle…
Il poussait des cris de vie tandis que son père le couvrait d'une serviette chaude. Sa mère ne cessait de murmurer de doux mots, exténuée, soulagée, heureuse. Son homme caressait tendrement la tête de leur fille, embrassant son amour avec tant de tendresse. Il glissât une couverture chauffée au soleil autour de Fay, passant quelques instants à leurs côtés avant de tout débarrasser. Il revint un quart d'heure plus tard, une grande tasse remplie de sang frais à la main, celui d'une bête de leur élevage. Ayant un nouveau baiser d'amour avec sa vampire, elle s'abreuvât tranquillement, veillant sur Kyana, leur chère fille.
Ouvrant ses yeux sur le monde, elle eut un adorable sourire en reconnaissant son père par sa voix car il lui avait beaucoup parlé quand elle était dans le ventre de sa mère. L'humain ne sourit à son enfant, caressant délicatement sa petite joue. Sa femme lui tendit leur fille, plus que confiante, et il la prit dans ses bras avec douceur, précautionneusement. Débordé d'émotions comme il ne l'aurait jamais été dans la communauté d'où il venait, quelques larmes ruisselèrent jusqu'au menton.
–Merci mon amour… tu as fais de moi un homme alors que je n'étais qu'un être si misérable, si déplorable, un vulgaire gueux pourvu d'un si piètre esprit.
–Merci de m'avoir offert la joie de vivre à tes côtés. Kyana ne manquera de rien, certainement pas d'amour ni de bienveillance ou d'attention. Elle ne sera ni une enfant gâté ni une reine, juste une personne ordinaire.
Berçant le petit bout de vie au creux de son bras, il s'estimait plus que chanceux d'avoir croisé le chemin d'une personne dont la beauté de l'âme dépassait tant celle de son apparence que celle-ci en tant que lumière aurait été une ombre face à une lueur éblouissante.
Humble, elle ne prétendait jamais contrôler quoi que ce soit, reconnaissait quelques rares convoitises ténues qu'elle surveillait sans que son esprit en soit obsédé et s'avouait si petite dans un monde bien plus vaste qu'elle ne pourrait jamais l'imaginer ou le concevoir à son niveau, à son échelle. Modeste, elle appréciait tant des choses simples, s'émerveillait devant la vie alors que les humains passaient à côté sans en n'ayant cure des subtilités que leur esprits étriqués ne pouvaient percevoir s'ils ne les considéraient pas comme ridicules, insignifiantes…
Raisonnée, elle ne prenait guère plus que nécessaire afin de subvenir à ses besoins, empiéter le moins possible sur les autres êtres vivants, laissant la vie déployer sa beauté dans leur grande chaumière. Ainsi même en hiver fruits, légumes et poissons étaient disponibles en abondance. Fay se nourrissait du sang de gros lièvres élevés dans de grands enclos conçus pour qu'ils puissent presque y vivre comme à leur état naturel.
Reconnaissante, elle restait toujours quelques instants auprès du corps d'une bête après l'avoir saignée en lui infligeant le moins de souffrances possible, souvent après l'avoir endormie ou ayant anesthésié l'endroit entaillé en récupérant tout ce qu'elle pouvait sur la dépouille de l'animal, restituant le restant à la nature et aux autres êtres vivants. Il répondit à sa bien aimée.
–Si seulement nous pouvions rassembler les gens désireux de vivre mieux, ceux qui pourraient engendrer la seule société humaine capable de vivre en paix en elle-même sans chercher querelle à autrui. Mais c'est une utopie. Notre fille, elle qui est normale, leur paraîtra toujours incroyable ou effroyable, magnifique ou monstrueuse, étonnante ou dégoûtante. Et ceux qui iraient jusqu'à se prosterner devant elle, ou ceux qui exhiberaient une foie malsaine en s'extasiant de ce qu'ils croiront qu'elle est au dépend de ce qu'elle est réellement et de quelle personne elle serait.
–Tu as tant compris, bien plus que je ne le pourrais. Car tu es née parmi eux et a vécu parmi eux. Tu sais mieux que quiconque comment ils sont et ce qu'il sont. Je n'ai fais que t'enseigner mes quelques connaissances, t'aider de mon mieux à grandir. Mais c'est toi qui a fait tout le restant et j'en suis comblée de bonheur pour toi, de joie. Cela me fait plaisir de te savoir si heureux à mes côtés.
–Des lois absolues, universelles, invariables, régissent ce monde. On ne peut les contourner ni les transgresser. Elles finissent toujours par nous rattraper. Si nous n'en payons pas le prix alors les générations future devront payer pour nos erreurs passées. Quiconque se multiplie sans conscience de cette si lourde responsabilité ne devrait se multiplier sauf si sa conscience s'éveille. Quiconque le sait tout en se fichant de celle-ci, ou en persistant dans son égarement, sera coupables des maux qui plus tard frapperont ses descendants ainsi que tant d'autres avec eux. J'ai si mal de savoir l'horreur à venir et me sens tellement coupable…
Attirant son homme, elle le réconfortât de son mieux. Contre sa chère vampire qui passait une main chaleureuse dans son dos qu'elle frottait avec compassion, il eut un sourire triste, amer, sur leur fille. Karle savait qu'un jour les humains détruiraient tout. Il savait que son pays d'origine, cette pauvre France, connaîtrait tant de troubles, de guerres sanglantes, des révolutions toutes aussi horribles, la corruption qui ne cesserait de la ronger, des iniquités et une déconfiture qui ne finirait qu'une fois cette nation entièrement sacrifiée sur l’hôtel de la médiocrité et de l'orgueil non sans avidité.
Toutefois, ils se devaient de planter des graines qui peut-être un jour feraient naître une nation capable de résister aux immenses troubles à venir, la seule nation où les mots : justice, devoir, ordre, compassion, bonté, raison, bienveillance, modestie… auraient un sens autant que de demeurer humble et reconnaissant envers un environnement sans lequel on n'aurait pu exister…
–Ah, je pense qu'elle doit avoir fin, tiens, mon ange…
–Oh, viens me voir ma chérie…
Sous le tendre regard attentionné de Karle, elle donnait le sain à leur bébé qui tétât le mamelon noir sans hésiter. Les seins menus étaient à présent non pas gorgés de sang mais de lait et avaient pris pris au moins un tiers de volume supplémentaire. Les deux parents, conscients, éveillés, savaient que de ne pas avoir d'enfants pour des gens comme eux était un terrible erreur face aux sinistres gueux qui n'avaient de cesse de croître sans qu'il n'y ait la moindre qualité dans cette croissance qu'ils croyaient bêtement sans bornes dans un monde pourtant limité, finis, non extensible.
Leur fille n'avait rien d'étonnant. Elle était simplement normale, une normalité évidente pour les quelques personnes douées de raisons, de conscience mais dénuée de valeur pour des êtres limités. Ils devaient à leur échelle, à leur niveau, s'efforcer de bâtir quelque chose, faire la part.
Kyana serait tant controversée avec tant d'absurdité pour finalement un simple fait correspondant à une réalité aussi dérangeante pour certains et pour de mauvaises raisons. Pourtant tout était simple, tellement simple que cela en paraîtrait déroutant sans l'être pour autant… il fallait juste : l'accepter.
|
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 8/6/2017, 20:42 | |
| Merci à toi, heureusement que tu es là pour relever le niveau!! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 9/6/2017, 08:26 | |
| J'ai du mal à comprendre. Est-ce un pic ironique ou autre chose? (perçus de plusieurs façon en même temps, du coup, besoin de précisions. ^^) Je doute que ce soit d'un niveau aussi élevé, loin de là et si c'est juste vouloir élever pour élever autant éviter sans quoi on se choppe le syndrome d’Icare, pas mon truc. Oh, une chose, ma... signature, est inspirée de vidéos d'Aldo Sterone, mise à part que ça parle en gros d'un humain (si je me souviens bien) qui serait allez vivre dans une nation que personne ne parviendrait à ranger quelque part du fait que celle-ci ne rentrerait dans aucune case. Là on rentre dans de la fiction néanmoins avec autant que possible un copier/coller de la réalité. (donc des maux qui rongent le monde...) Par contre relever le goût pourquoi pas, un peu de piment, de piquant, avec en même de la douceur et... ah... encore mon estomac qui travail! Les hommes alors, des ventres sur pattes! Remboursé! |
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 9/6/2017, 08:33 | |
| selon moi l'ironie utilisée dans un esprit bienveillant vaut mieux mieux que le cynisme destructeur (j'entends par là est meilleur pour la santé.. mentale) | |
| | | boulo
Messages : 21088 Inscription : 25/12/2011
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 9/6/2017, 09:23 | |
| - Jim-Armand a écrit:
- Bonsoir/bonjour à vous.
Petit texte que je fais parvenir dans son état brute, donc sans relecture, presque écris en une traite, il doit y avoir beaucoup à revoir...
[...]
Merci de nous hisser au niveau de critiques littéraires , cher Jim-Armand . Je suis flatté mais décontenancé . Est-ce volontairement que vous êtes fâché avec l'orthographe , la syntaxe et la ponctuation ( vous oscillez entre le respect et le mépris à cet égard ) ? Si oui , que pensez-vous du mouvement littéraire du 20e siècle " le nouveau roman " ? Deux thèmes se croisent dans votre projet littéraire : celui de l'anormalité et celui de la perpétuation de la procréation au milieu de la " folie des hommes ( saint Paul ) " . Qu'avez-vous déjà lu d' ancien sur ce croisement de thèmes ? Croyez-vous à la théorie psychanalytique des " actes manqués " , révélateurs de l'inconscient ? Si cette théorie est vraie , votre écriture en est pleine et , littérairement , il vaudrait mieux l'assumer avec plus de force . Une remarque de détail : l'élevage de lièvres ( dans " d'immenses enclos reproduisant les conditions naturelles de cet animal " ) se heurterait à des difficultés pratiques dépassant les capacités constructives du couple humain isolé que vous décrivez . Vous semblez mal connaître les lièvres . J'ai vécu mes deux premières années de secondaire dans un domaine avec château cédé par un baron aux religieux assomptionnistes . Les murs d'enceinte avaient plus d'un mètre de profondeur de fondation . Malgré leur capacité à creuser , les lapins ne pouvaient pas sortir et pullulaient . Mais les lièvres entraient et sortaient à leur guise la nuit ( par la grille d'entrée du château , je présume ) . Un lièvre connaît sa pointe de vitesse et s'y fie . Il est audacieux ( et parfois téméraire : relire la fable " Le lièvre et la tortue " de Jean de Lafontaine ) . _________________ Elargissement du Credo latin par Bardet en 1970 : Y H W H signe la Trinité , ne se prononce pas , se chante par l'Esprit , est UN MOUVEMENT , de toute éternité ( 24/05/2021 ) .
NB La couleur rouge est réservée à la modération .
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 10/6/2017, 23:03 | |
| Bonsoir à vous, merci de vos conseils, je suis curieux quand à ce que vous pourriez proposer comme ouvrages anciens sur les croisements de thèmes. Pour les gros pépins du texte il est dans son état brute, donc très loin d'un niveau à peine potable. J'ignorais cette théorie: psychanalytique des "actes manqués." J'avoue peiner à comprendre donc le sens de ce que vous vouliez dire à ce sujet. L'assumer avec force, serait-ce une chose positive, du moins, quel sens cela peut avoir et donc pour quelle raison l'assumer avec force (sans connaître le sens difficile de savoir le pourquoi du comment de la suite. ^^ ) Merci pour l'information concernant les lièvres, il va me falloir trouver autre chose. En fait nos deux personnages sont un humain et une femme vampire. Pour l'anormalité, dans quel mesure l'avez-vous perçus dans le contexte de ce texte? Paul Watson justement parlait une fois que certains ne devraient vraiment pas se reproduire... il n'a pas tort. (un homme dont j'ai beaucoup apprécié la vision des choses très juste et très proche, à mon sens, de lois effectives que l'on a de cesse de fuir.) Dans ce texte j'ai peut-être loupé aussi une chose: l'humain à pris conscience que la société religieuse d'où il vient (France 13e ou 14e siècle) est condamnée aux ténèbres avant en s'autodétruisant. Il a également compris que plus tard apparaîtraient... les gauchistes, vous savez, ces gens adorables qui s'extasient devant des personnes dites "métissées" en faisant toute une histoire et tout un blablatage pitoyable sur une chose juste normale, simple, basique sur laquelle il est tout aussi intéressant de la commenter que de commenter chaque le lever et le coucher du soleil. Oui c'est très beau mais la surdose ça finit par faire remonter le contenu ingurgité lors du repas... En fait, leur enfant est normale, elle n'a rien d'extraordinaire, ni de miraculeux, mais là on pourrait dire que c'est verser dans l'essentialisme, peut-être partiellement, à moins que ce ne soit surtout du matérialisme d'une certaine manière... toujours est-il qu'on trouvera les êtres misérables qui haïraient cette personne et viendront après parler de paix et d'amour, qui condamneront sa vie, son existence, en parlant après de respect de la vie et de la dignité... on n'aura les hystériques qui hurleront de... de... enfin des fois c'est tellement tordu que les mots ne viennent pas... Bien sûr certains vont verser des le racialisme, voir le suprématisme et la mêler à ça. Notre cher ami imaginaire a compris tout ceci bien avant que cela n'arrive car son esprit nourris, éveillé, conscient, instruit, réfléchis, rationnel... a estimé diverses possibilités, des directions qui seraient prises... et à chaque fois il tombe sur le même résultat quant au pays d'où il vient, pour résumer en un seul mot tout se termine par: Génocide. J'ai tenté de jouer avec les codes. Un être normalement monstrueux, terrifiant, maléfique, malfaisant, malveillant... est au final une personne de bien, bienveillante mais franche, douce, gentille, sensible et réceptive... une personne dont les valeurs, la morale, surpassent celles du pays d'où vient son aimé, son homme, son compagnon.. En réalité, la véritable, c'était lui! Par contre ses semblables sont divisés, ils craignent les humains car ceux-ci dans leur folie, n'ont aucune limites et sons capables du pire et plus encore. Certains voudraient les faire disparaître car ils sont beaucoup trop dangereux pour les autres formes de vies, d'autres les diriger, les asservir, afin d'éviter que le monde soit détruit et de ne pas non plus commettre un génocide. Certains voudraient les faire évoluer, d'autres directement se mêler à eux... du coup avec ces divisions, ils se cachent des humains en sachant qu'il va bien leur falloir créer des nations sans quoi ils pourraient se retrouver pourchasser impitoyablement. Sinon dans le texte j'ai aussi loupé une chose, la vampire serre des morceaux de bois plutôt que le poignet de son amoureux, ceux-ci finissent en miettes... Il sera rectifié. Merci.^^ |
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 10/6/2017, 23:05 | |
| ah oui dis donc tu as bien travaillé merci encore pour cet effort | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 11/6/2017, 02:16 | |
| - Jim-Armand a écrit:
- Hystériques en tous genres s'abstenir, heureusement des folles pro lgbt/gender ne traînent pas dans les parages à moins que je me sois trompé à ce sujet... idem pour les anti-racistes de service et autres moutons utiles... c'est déjà pas mal...
BON! Mettons fin aux rumeurs, voici les textes! (oui je sais... j'ai vu alien 3 y a des années, ça m'est resté... mais je préfère de loin: soleil vert, la traversée de paris, procès de singe, bienvenue à gattaca, hunting will...) (ben quoi, y a de bons films en noir et blanc! rrrroooooh! ces jeunes alors!)
Avec les menaces... en marche (ou le vilain jeu de maux) les système de mort passés et présents... autant dire que l'humanité n'est pas prêtre de connaître la paix, encore moins avec une mondialisme usurier/transhumaniste/secte.
Comment les traiter dans des fictions?
Quels sujet ou thèmes aborder, sous quels angles? Ah... on fait avec ce qu'on a, de son mieux...
Jouer avec les codes, créer des contraste... autant dire que la Vérité dérange.
Titre provisoire: Ce qui ne brille que dans les ténèbres et ce qui brille en tant que lumière
- Texte:
Allongée sur son amour, sans amant, son Loup, son homme, Juna l'aimait toujours. Elle avait passé à ses côtés vingt-et-une années de bonheur, de joie et de tendresse. Âgée de quarante et un ans , elle en faisait moins contrairement à beaucoup de femmes de la société malade où elle était née.
Sa mère prit la fuite avec sa fille et s’installa dans une chaumière confortable construite par les Loups. La maison devint sienne après dix ans de labeur dans la terre en apprenant les méthodes agricoles de ces êtres tant abhorrés des humains.
En dépit de la présence de deux Loups, un mâle et une femelle, comme on lui avait toujours appris à les désigner, sa mère ne parvint pas à se défaire des terribles histoires racontées sur eux. Des bêtes sauvages assoiffées de sang, des monstres autant cruels que vicieux. Des créatures mues par leurs plus bas instincts. Ils étaient des brutes sales aux poils rugueux. Il n’en était rien.
Elle le savait mieux que quiconque pour avoir vécu parmi ces êtres si semblables et si différents. Leurs habitations originales lui apparaissaient tellement plus belles et tellement plus élégantes que celles de ces humains si pauvres d'esprit, si pauvres en vertus. Verdoyantes, souvent dissemblables les une des autres, pour tout esprit sain à l'œil avisé, celles-ci évoquaient un peuple avancé, raffiné, sensible. La vie se manifestait partout autour de ces personnes évoluées. Ils avaient des valeurs, une morale, une éthique, des principes qu'elle trouvait exemplaires.
Sans cela, leur société aurait souffert d’un nombre de tares et de maux abominables n'ayant de cesse de croître en s'aggravant. Ces gens seraient orgueilleux, prétentieux. Ils n'auraient nulle hésitation à asservir autrui du fait d’une plus grande force physique. Combien de crimes auraient-ils commis ? Quel serait le visage de leur société ?
Elle souhaitait que d’autres femmes puissent connaître des Loups. Leur fourrure était si agréable, si douce, parfois comme de la plume. Elle ne vivait pas avec son homme pour cela mais tout le bien qu’il lui apportait depuis qu’ils se connaissaient.
Leur chambre, un lieu modeste chargé de chaleur, de vie, de positif, affichait des couleurs simples et apaisantes, du bleu foncé, s’il n’était clair, ou du vert soutenu. Certains meubles avaient plus de cent cinquante ans. Ils furent faits dans le but de remplir leur fonction avec le souci de rester efficaces, pratiques, ni trop lourds ni trop encombrants, compacts et accessibles tout en étant durables.
Elle admirait ce peuple de penseurs, de bâtisseurs, d’ingénieurs. Certes, aucune grande construction n’était faite comme les imposants lieux de cultes des humains ou leurs châteaux. Quand les Loups déployaient leur ingéniosité, leur science, leur intelligence, les belles constructions qu'ils réalisaient montraient sans étalage le talent de leurs concepteurs, de ceux qui les façonnaient de leurs mains. De véritables merveilles de technique, d'art et d’ingénieurie. Gonfler l'ego au travers de grande bâtisses à idolâtrer, adorer des tas de pierres, de la matière morte, plutôt que d'aimer la vie, faire qu'elle soit autant présente que possible, une telle folie en disait long sur ceux qui ne juraient que par elle sans questionner ni raisonner.
Leurs prouesses attisaient, jalousie et convoitise chez nombre d'humains, exacerbait l'aversion qu'ils cultivaient envers ceux qu'ils ne pouvaient comprendre en rejetant toute compréhension, préférant cultiver ego, frustration, amertume, aigreur.
Juna pensât alors à ces forteresses qui protégeaient le seul accès jusqu’à l’immense forêt. des chef d’œuvre tant par leur conception que par les méthodes employées afin des les bâtir. Après plus de quatre siècles aucune armée ne parvint à les franchir. Pourtant, des prétendus… savants… flattaient le si misérable ego des ignorants pour lesquels sa parole incarnait la lumière, le chemin à suivre, la seule vérité.
Ainsi ils s'appropriaient grossièrement des merveilles faites par ceux qu'ils insultaient pas une seule construction ne dépassait deux étages si ce n'étaient les châteaux, lieux de débauches théâtres de vices et d'intrigues. Ou les temples juchés sur un piédestal bouffie d'orgueil et cela non sans une suffisance n'ayant que pour seules vertus l'arrogance et l'avidité drapées certitudes dogmatiques.
Quant aux Loups, ils brillaient dans presque tout. Quand ils commencèrent à mettre en place les moyens de construire un grand port cela leur prit une cinquantaine d’années. Aujourd’hui, ils voyageaient partout à bord de navires pensés pour de longs trajets. Ils furent aussi pensés pour ne pas couler à la moindre brèche dans la coque.
Juna se sentait plus qu’honorée de vivre à leurs côtés même en bordure de leur village. Des voisins venaient, discutaient, riaient avec eux sans se préoccuper du fait qu’elle était une humaine. Leurs enfants furent acceptés sans le moindre problème, ils faisaient partie de la communauté.
Sa mère fut choquée de voir sa fille amoureuse d’un Loup. Pourtant, celle-ci fut davantage heurtée de voir cet être dont on sentait la puissance de par ses muscles tressaillant sous sa fourrure, la force, l’énergie, la célérité qui s’en dégageaient, s’atteler naturellement à des tâches domestiques.
Elle changeât définitivement d’avis sur Kayne, quand, sous ses yeux, il tint leur première fille dans ses bras avec une tendresse et une douceur infinis. Il y avait un petit bout qui s’agitait au creux d’un bras capable de tordre l’acier tandis qu’un doigt d’où sortait une griffes noire émoussées qui, en devenant pointues, pouvait entamer le métal, caressait doucement un petit visage. L’instant fut plus fort quand une main minuscule saisit la griffe et une sorte de coussinet aussi sombre que la fourrure du Loup.
Juna lui avait tendue leur bébé avec une confiance absolue, sans la moindre hésitation ni aucune crainte. Sa mère ne put retenir des larmes d’émotion, comprenant que sa fille chérie avait toujours eu raison au sujet de ces gens, ceux sur qui tout ce qu’elle avait cru savoir n’était qu’ignorance, mensonges et médisances faites de médiocrité, des mensonges.
Dans les yeux ambrés de cet homme qu’elle voyait alors comme une personne sensible, elle put lire des sentiments très intenses, un amour ainsi qu'une bienveillance plus que touchants. Elle n’eut point de doute quand Kayne déposa délicatement un baisé d’affection sur le front de sa fille. À ce moment elle le fixait avec ses grands yeux couleur or et aux globes noirs, comme ceux de son père. Elle avait des oreilles pointues, une peau claire et une vitalité surprenante. Plus tard naquît leur deuxième enfant et enfin leur fils désormais âgée de six ans.
Juna n’éprouvait aucun regret. Elle vivait heureuse, profitant de la vie aux côtés de son homme tant aimé. La Lune brillait fort au sain d'un ciel nu où pétillaient de lointaines étoiles impassibles. Il enroulait ses doigts, plus forts que les serres d’un rapace, mais d'allure effilés malgré leur volume, autour de quelques mèches des beaux cheveux bruns foncés de sa chère femme. Ils avaient gardé une vigueur ainsi qu’une santé qu’aucune autre femme de son âge ne présentait dans une société patriarcale et misogyne vouée à une dégénérescence inexorable, inévitable.
Celle-ci se destinait à un funeste changement des polarités, passant entre deux extrêmes, détruite par nombre de tensions internes avant de terriblement régresser dans le sang, la terreur, l'oppression la plus sauvage, l'anarchie… le chaos. Bien sûr l'on rejetterait la faute sur autrui, sur des gens de pailles ou les faux principes n'étant que le résultat de peuples perdus, dénués de réelle morale ou de vertus à suivre car depuis toujours égarés.
Les Loups eux n'avaient pas changé depuis des siècles sans le moindre effort. Ils suivaient des règles simples, les apprenaient en les comprenant. Chez eux aucune femme s'adonnait à répandre la haine contre les hommes ni aucun homme n'en faisait autant contre les femmes. Les humains, eux, allaient connaître cette tare, une conséquence causée par leur égarement actuel et à venir.
Fermant les yeux afin de chasser ce désastre à venir n'étant autre nullement une fatalité mais une simple suite logique, la loi de causalité s'appliquant froidement, mécaniquement, implacable, incontournable. Elle ouvrit les yeux, chassant les quelques maigres relents du futur auxquels les humains se condamnaient eux-mêmes sans en avoir conscience en refusant d'entendre même une fois arrivés à leur fin. Mais comment éprouver de la tristesse à leur égard ? Personne ne pourrait rien pour eux, les sauver. Ils avaient déjà perdu.
Son regard, deux perles bleues, deux beaux cristaux, se perdait quelque part au-delà de la chambre, dans les images défilant devant ses yeux, celles des souvenirs. Son amoureux avait-il déjà vraiment haussé le ton sur leurs filles ou leur fils ? Avait-il déjà tenté d’imposer une forte autorité paternelle sur leurs enfants ? Cette fameuse autorité du père, du patriarche, que les moutons, ces malades qui s'ignoreraient toujours même en phase terminale, vénéraient telle une divinité.
Une absurdité grotesque sacralisée autant que le grimoire qu’ils adoraient, suivaient et l'idolâtraient sans retenue. Il n’eut presque jamais besoin de lever le ton ou ne serait-ce qu'un peu, tout comme elle. Ils avaient toujours tentés d’établir une relation de confiance avec leurs enfants. Ceux-ci, très vite et très tôt, avaient compris qu’ils pouvaient faire confiance à leurs parents, les écouter, se confier. L'autorité des parents ne valait que s'ils usaient de raison et de bon sens, de logique, de façon honnête, sincère. Dès lors leurs enfants ne faisaient pas que suivre, ils réfléchissaient tout en écoutant, faisaient travailler leur esprit, grandissaient sainement.
La voix de son homme, grave mais agréable, intense et doucereuse, sonnât à ses oreilles comme un chant rassurant qui l’enveloppait dans un moelleux cocon de tendresse.
–Mon amour, tu songes à ce qui nous a fait vibrer jusqu’à présent.
Un sourire complice se dessina sur les lèvres de sa chère femme, creusant deux charmantes fossettes sur son visage fin. Ils n’étaient pas mariés, vivaient toujours ensemble et n’avaient pas l’intention de se quitter. Elle répondit de sa voie empreinte de plénitude, de tranquillité. Il la connaissait et se doutait de ce qui occupait les pensées de sa dulcinée.
–Le temps passe à une allure vertigineuse, comme une cour d'eau. Tout fuse sur nous et s’en va tout aussi vite. Elles sont grandes aujourd’hui alors qu’hier encore on les tenait contre nous pour les câliner, on allait les voir avant de dormir ou elles dormaient avec nous. Notre fils, lui aussi, a déjà grandis sans même qu'on s'en aperçoive.
–J’ai peur de la mort. Malgré notre savoir, notre science, malgré nos découvertes, nos valeurs, notre confiance, le néant à venir me terrifie. Et cela même si nos humbles actions, à leur échelle, à leur niveau, n’auront pas été vaines. Chacun ici fait sa part de bien autour de soi.
Nue sur son aimé, son compagnon, une partie de sa raison d’être, une parti d'elle même, elle ferma les yeux, blottit sur lui, après avoir passé des instants torrides. Mais dans le son de sa voix elle le sentait également, et le savait, le comprenait, la vie continuait avec ou sans eux, s’écoulait comme une rivière en suivant inexorablement son chemin.
–Je t’aime, Juna. Nos filles vont très bien, notre fils, je l’espère, est partis dans une bonne direction. Elles n’ont aucun problème avec leur identité, ce qu’elles sont et s’acceptent ainsi. On ne leur demande pas de choisir entre l’humain et le Loup. Ce sont des personnes, ni plus ni moins, cela suffit et elles n'ont pas besoin de plus.
–Elles sont et vivent libres. Nous les avons bien élevés. Elles ont toujours été épanouies à nos côtés. Notre fils aussi, j'en suis si heureuse. Autant la norme ici est d'avoir des gens équilibrés, autant les sociétés de ces autres humains engendrent des esprits détraqués… des esprits abâtardis.
Sa main caressait longuement le dos de sa compagne, son amante, sa vie. Quand leurs regards se croisèrent, ils voyaient l’un à travers l’autre, se fondaient l’un dans l’autre. Beaucoup de femmes humaines jalousaient sans doute son corps à son âge mais aussi une telle harmonie dans leur couple.
Elle vivait sainement aux côtés d’un homme qui la respectait. Ils avaient parfois des bas, mais surtout des hauts. Et elle n’était pas sans cesse stressée, dégénérée par un système malsain et oppressant. Ses grossesses furent consenties et non contre sa volonté avec le mépris de sa dignité. Son homme, lui, de part ses qualités, excitait très certainement l'hystérie des mâles humains du fait des névroses, des frustrations, qui macéraient en eux. Ne disaient-ils pas que la lumière insupportait les démons au point de les rendre agressifs, plus disgracieux qu'ils ne l'étaient déjà en tous points ? Quelle ironie risible, quelle pitoyable inversion des polarités...
Les Loups disaient non sans un certain romantisme que l'amour faisaient mieux vieillir. Elle y croyait d’autant plus fermement que son expérience personnelle le lui démontrait. Juna aurait une plus longue durée de vie que tant de femmes plus jeunes dans la culture de mort destinée à les anéantir. Une société mortifère tenue par des monstres entourés d'une aura funeste que seuls des gens éveillés et conscients percevaient. Par rapport aux autres femme souvent plus jeunes, Juna gardait une santé et une vigueur déroutantes. Sans cette rencontre elle aurait été détruite comme les autres victimes condamnée à une effroyable condition. La sortant à nouveau de cette terrible réalité pour le plonger dans sa réalité à eux, son amoureux s’exprima.
–Nos filles ont conscience d’une chose plus qu’importante. Elles sont normales, leur existence n’est en rien un exploit ni une révolution, sans quoi nous n'aurions pus donner naissances à nos enfants. C’est une bonne chose de le voir vivre ainsi, évoluer, cela prouve que nous avons su les éduquer convenablement, assez pour qu’elles aient déjà un tel niveau, cette intelligence, cette réflexion.
–Elles connaissent leur corps tandis que chez ces ignares elles seraient jugées, condamnées, pour le simple fait d'êtres des femmes ou de le devenir. Leur sexualité serait un crime alors que nous savons qu'elle n'en n'est pas un. C'est pour ça qu'elles vivent aussi bien et sont tellement à l'aise avec leur corps et leur intimité en sachant ce qu'elles veulent ou ce qu'elles refusent. Hélas, un jour ce que je dis sera repris, restera incompris et servira d'horribles desseins. Mon chéri…
Répondant à son appel, il se tournèrent doucement face à la clarté d'une superbe lune argentée, presque pâle. Sur son aimée, tous deux souriant avec complicité, ils s’enlacèrent tendrement, se caressaient doucement non sans une passion qui les réchauffait depuis leurs débuts.
–J'aurais aimé pouvoir vivre un peu plus longtemps, vieillir un peu moins et moins vite, avoir un dernier enfant avec toi, mais cela me convient, j'accepte tout ceci, que notre fils soit notre dernier. J'aime la vie grâce à toi, avec toi…
–Dire qu'il aura bientôt sept ans alors que le moment où nous étions à le tenir dans nos bras semble si proche… plusieurs années déjà, et je l'accepte avec toi…
La chaleur les étreignait, leurs souffles s'intensifiaient, de petites plaintes de joie et de plaisir, de passion, suivaient le rythme de leurs mouvements, ils commençaient une nouvelle étreinte. C'est alors que la poignée de leur porte s'ouvrit en claquant légèrement et qu'ils eurent juste le temps de se couvrir. Un petit garçon aux cheveux blancs et aux yeux de braise se présentât à eux. Sa peau claire contrastait avec son pyjama bleu marine. Il se frottait les yeux d'un air fatigué et peiné qui imprégnaient sa petite voix teintée de ses pleurs.
–J'ai fait un cauchemar… je peux venir ?
–Bien sûr mon chéri, mais avant, maman et papa ont besoin d'un peu de temps. Tu veux bien attendre ? Après tu viendras dormir avec nous.
–D'accord… j'ai peur dans le couloir.
–Ne t'inquiète pas mon fils, laisse ouvert, nous nous cachons et on surveille le couloir, d'accord ?
–Oui papa...
Ayant vivement remis son dessous puis son bas en se cachant dans les draps, son père quittât le lit tandis que sa mère enfilait bas et robe de chambre également propres en veillant à ce que leur fils ne puisse rien voir. Jared, ne put s'empêcher d'aller dans les bras de son papa adoré qui n'hésitât pas à le prendre sur lui en le rassurant avec un sourire aussi bienveillant, protecteur que tendre baiser d'affection sur le front de son fils.
Quelques instant après, il s'installait entre ses parents qui avaient changé draps et couvertures avant de le laisser venir avec eux.
–Je t'aime maman, je t'aime papa, bonne nuit papa, bonne nuit maman…
Déposant à son tour une bise affectueuse sur son front, elle posât une main sur l'épaule de son fils alors que son homme posait la sienne sur l'autre. Ils s'endormirent paisiblement.
La vie continuait, ils n'éprouvaient ni regrets ni aucun désir de changer quoi que ce soit. Juna savait en son fort intérieur que l'avenir du monde s'annonçait très sombre, que les valeurs présentes ici pourraient un jour se voir détournées afin de tout détruire car les masses aujourd'hui aliénées seraient faciles à duper. Mais les Loups seraient sans doute capables d'exister même après la destruction du monde. Ils étaient prévoyant et agiraient afin de restaurer la planète…
Elle gardait espoir dans un avenir enfin radieux ou la raison l'emporterait sur la folie.
Autant dire que les humains ici sont promis au même avenir que notre triste époque avec les mêmes travers, les mêmes tares...
Naturellement, les Loups seront les boucs-émissaires, eux qui n'ont eu de tort que de refuser de ne plus êtres ce qu'ils sont, de garder leurs valeurs, leurs principes, leur mode de vie... on appel ça de la tolérance et le camp du bien que de vouloir tout dicter à nos chers Loups.
Toujours est-il qu'ils n'iront ni envahir autrui, ni massacrer autrui, ni réduire en esclavage autrui, ni s'étaler chez autrui (dont pratiquer avec orgueil le prosélytisme) et encore moins s'imposer chez les pays voisins.
Sont-ils bons ou mauvais? Sont-ils juste ou injustes?
S'ils sont mauvais d'êtres d'honnêtes gens qui laissent les autres peuples faire ce qu'ils veulent mais de leur côté en préservant eux ce qu'ils sont et leur valeurs, défendre leur mode de vie, leurs principes, ne rien importer chez les autres ni envoyer des mirages, encore moins envahir, pratiquer d'esclavage... ça fait d'eux des gens corrects ou des monstres?
Au passage, ils ne tolèrent ni république ni monarchie ni anarchie.
Quel avenir les attend? Ils sont amenés à maîtriser la fusion un siècle en avance, l'ordinateur quantique soixante ans à l'avance, la gravité... à une époque technologiquement équivalente à le nôtres... et cela sans chercher à dominer quiconque ou s'imposer contre quiconque. Bien ecrit... Serieux, chapeau, et plus on a les memes references, soleil vert m a couché, comme cet autre film avec charlton heston, tiré du bouquin de matheson, JE SUIS UNE LEGENDE (si vous avez lu ce livre, et que vous n avez pas vu le film qui en a été tiré, avec will smith, N allez surtout pas le voirserieux, c est le pire massacre d un bon livre que j ai vu a l ecran (et en plus, au cinéma, je crois qu entre mes rires et mes cris de desapprobation, j ai flingué le film a au moins70 personnes) N ALLEZ PAS VOIR CE FILM, mais relisez Matheson "Je suis une Legende", je trouve que ca ressemble un peu dans votre style. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 11/6/2017, 20:40 | |
| J'ai hélas vu le film plutôt que lu le livre, merci du conseil. Pour soleil vert, il me faut toujours un sale effet après l'avoir vu, ça secoue! Merci, pour ma part je n'arrive pas à le trouver bien écrit et je ne cherche pas la perfection (sinon bonjour les dégâts et l'obsession! ) Vous avez trouvés ces références dans cet texte? Si oui comment? Il y a 451 degrés Fahrenheit que j'ai vu en film, j'ai le pdf de 1984 il me faudra le lire, j'ai vu le film. |
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 11/6/2017, 20:55 | |
| j'adore soleil vert, je suis une légende avec will smith excellent, I robot aussi. Et puis bien sûr la planète des singes (1968) avec charlton heston https://www.youtube.com/watch?v=6luDsjJqgjA | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 13/6/2017, 19:11 | |
| - Jim-Armand a écrit:
- J'ai hélas vu le film plutôt que lu le livre, merci du conseil.
Pour soleil vert, il me faut toujours un sale effet après l'avoir vu, ça secoue!
Merci, pour ma part je n'arrive pas à le trouver bien écrit et je ne cherche pas la perfection (sinon bonjour les dégâts et l'obsession! )
Vous avez trouvés ces références dans cet texte? Si oui comment?
Il y a 451 degrés Fahrenheit que j'ai vu en film, j'ai le pdf de 1984 il me faudra le lire, j'ai vu le film. J ai lu TELLEMENT plus trash... J ai lu un bon livre ou l espece humaine, apres s etre bien mis sur la courge en mode nucleaire, n aurait plus survecu qu en petit groupe epars, puis, ayant perdu la technologie, perdait ensuite le langage. Genre, ils retournaient dans les arbres. Puis, l evolution aidant, ces primates appelllés humains vivaient de plus en plus en symbiose avec les arbres en question (des gros figuiers) Puis, la symbiose s affinait jusqu a ce que ces primates humains, sans techniques, ni langage, ne soient plus que des pourvoyeurs en eau et en sels mineraux pour les arbres genre, chaque matin, l humain sort de sa corolle et part dans le monde boire de l eau et manger des sels mineraux. Et chaque soir, il rentre dans sa corolle, ou l arbre lui pompe son eau et ses sels et lui donne en retour les sucres necessaires a son metabolisme de mammiferes. LA SF, c est trop cool/ |
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 13/6/2017, 23:01 | |
| L'esprit primitif c'est revigorant. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 14/6/2017, 10:59 | |
| Bassmeg... horrible comme histoire! Humanlife, l'esprit primitif ne revigore que ce qui est délétère, destructif, il n'y a jamais rien eu de bon avec cela et ce ne sont pas les doctrines qui adorent les esprits primitifs (esprits simples/médiocres) qui manquent (en étant en guerre totale contre tout esprit plus élaboré, plus évolué... (un peu comme désintoxiquer des drogués et faire en sorte qu'ils ne se droguent plus mais aussi que les gens ne tombent pas dans la drogue, y en a que ça rend nerveux...) J'ai apporté quelques modifications pour un texte (surtout la première partie) mais il y a encore pas mal de choses à revoir dedans... - Spoiler:
Allongée sur son amour, sans amant, son Loup, son homme, Juna repensait aux vingt-et-une années de bonheur, de joie et de tendresse passées à ses côtés. Âgée de quarante et un ans, elle semblait plus jeune contrairement à beaucoup de femmes de la société malade où elle était née. Elle espérait que d’autres femmes puissent un jour connaître des Loups. Leur fourrure était agréable, d'une douceur comparable à de la plume. Son homme lui apportait tant de bien.
Sa mère avait pris la fuite avec elle et s’installât dans une chaumière construite par les Loups. Elle fut sienne après dix ans de labeur en apprenant les méthodes agricoles de ces êtres tant abhorrés des humains. En dépit de la présence de deux Loups, un mâle et une femelle, comme on les désignait, sa mère ne put à se défaire des terribles histoires qui les dépeignaient comme des créatures stupides, des brutes, des bêtes sauvages...
Pour avoir vécu durant tout ce temps parmi eux, elle savait mieux que quiconque la fausseté des choses abominables racontées sur ces êtres si différents d'elle... et si semblables en même temps. Ils avaient des valeurs, une morale, une éthique, une culture et des principes qui expliquaient pourquoi ce peuple discret arborait un éclat sans pareil quant on le comprenait. Le chemin emprunté par les humains garantissait l'échec sur tous les plans. En le suivant, ils n'auraient eu nulle hésitation à asservir autrui en profitant de leur plus grandes capacités physiques.
Leur chambre, un lieu modeste chargé de chaleur, de vie, de positif, affichait des couleurs simples et apaisantes, du bleu foncé, s’il n’était clair, ou du vert soutenu. Certains meubles avaient plus de cent cinquante ans. Ils furent faits dans le but de remplir leur fonction avec le souci de rester efficaces, pratiques, ni trop lourds ni trop encombrants, compacts et accessibles tout en étant durables.
Elle aimait ce peuple de penseurs, de bâtisseurs, d’ingénieurs. Aucune grande construction n’était faite pour flatter leur ego contrairement aux imposants lieux de cultes des humains ou leurs châteaux. Quand les Loups déployaient leur ingéniosité, leur science, leur intelligence, les belles choses qu'ils réalisaient montraient sans s'exhiber le talent de leurs concepteurs. De véritables merveilles de technique et d'art.
Leurs prouesses attisaient, jalousie et convoitise chez nombre d'humains, exacerbait l'aversion qu'ils cultivaient envers ceux qu'ils ne pouvaient comprendre en rejetant toute compréhension, préférant cultiver orgueil, frustration, amertume, aigreur. Ils idolâtraient et vénéraient des tas de pierres, de la matière morte, plutôt que d'aimer la vie. C'était une folie où tout s'inversait.
Juna pensât alors à ces forteresses qui protégeaient le seul accès jusqu’à l’immense forêt. Des chef d’œuvre tant par leur conception que par les méthodes employées afin des les bâtir. Après plus de quatre siècles aucune armée ne parvint à les franchir. Pourtant, des prétendus savants flattaient le si misérable ego des ignorants pour lesquels leur parole incarnait lumière, raison et sagesse, la seule vérité, la seule parole tolérable.
Ils s'appropriaient grossièrement des merveilles faites par ceux qu'ils insultaient. De leur côté, pas une seule construction ne dépassait deux étages si ce n'étaient les châteaux, lieux de débauches théâtres de vices et d'intrigues. Quant aux temples, ils étaient juchés sur un piédestal grassouillet d'orgueil avec arrogance et suffisance le tout drapé de certitudes dogmatiques.
Les Loups excellaient dans presque tout. Quand ils commencèrent à mettre en place les moyens de construire un grand port cela leur prit une cinquantaine d’années. Aujourd’hui, ils voyageaient partout à bord de navires faits pour de longs trajets. Ils furent aussi pensés pour ne pas couler à la moindre brèche dans la coque.
Juna se sentait plus qu’honorée de vivre à leurs côtés même en bordure de leur village. Les voisins venaient, discutaient, riaient avec eux sans se préoccuper du fait qu’elle était une humaine. Leurs enfants furent acceptés sans le moindre problème, ils faisaient partie de la communauté. Sa mère fut choquée de la voir amoureuse d’un Loup. Celle-ci fut davantage heurtée de voir cet être dont on sentait la puissance avec ses muscles qui tressaillaient sous sa fourrure, son énergie, la célérité qui s’en dégageait, s’atteler naturellement à des tâches domestiques.
Elle changeât définitivement d’avis sur Kayne quand, sous ses yeux, il tint leur première fille dans ses bras avec une tendresse et une douceur infinis. Il y avait un petit bout qui s’agitait au creux d’un bras capable de tordre l’acier tandis qu’un doigt d’où sortait une griffes noire émoussées qui, en devenant pointues, pouvait entamer le métal, caressait doucement un petit visage. L’instant devint plus fort quand une main minuscule saisit la griffe et une sorte de coussinet aussi sombre que la fourrure du Loup. Le visage du bébé s'illuminait sous les doux yeux de braise de son père.
Juna lui avait tendue leur enfant avec une confiance absolue, sans hésitation ni aucune crainte. Sa mère ne put retenir des larmes d’émotion, comprenant qu'elle avait toujours eu raison au sujet de ces gens sur lesquels tout ce qu’elle avait cru savoir n’était qu’ignorance et médisances faites de médiocrité, des mensonges.
Dans les yeux ambrés de cet homme qu’elle voyait alors comme une personne sensible, elle lut des sentiments très intenses, un amour ainsi qu'une bienveillance plus que touchants. Elle n’eut point de doute quand Kayne déposa délicatement un baisé d’affection sur le front de sa fille. À ce moment elle le fixait avec ses grands yeux couleur or et aux globes noirs, comme ceux de son père. Elle avait des oreilles pointues, une peau claire et une vitalité surprenante. Plus tard naquît leur deuxième enfant et enfin leur fils désormais âgée de six ans.
Juna n’éprouvait aucun regret. Elle vivait heureuse, profitait de la vie aux côtés de son homme tant aimé. La Lune brillait fort au sain d'un ciel nu où pétillaient de lointaines étoiles. Il enroulait ses doigts, plus forts que les serres d’un rapace, mais d'allure effilés malgré leur volume, autour de quelques mèches des beaux cheveux bruns foncés de sa chère femme. Ils avaient gardé une vigueur ainsi qu’une santé qu’aucune autre femme de son âge ne présentait dans une société patriarcale et misogyne vouée à une dégénérescence inexorable et inévitable.
Celle-ci se destinait à un funeste changement des polarités, passant entre deux extrêmes, détruite par nombre de tensions internes avant de terriblement régresser dans le sang, la terreur, l'oppression la plus sauvage, l'anarchie… le chaos. Bien sûr l'on rejetterait la faute sur autrui, sur des gens de pailles ou les faux principes qui n'étaient que le résultat de peuples perdus, dénués de réelle morale ou de vertus à suivre car depuis toujours égarés.
Les Loups n'avaient pas changé depuis des siècles. Ils suivaient des règles simples, les apprenaient en les comprenant. Chez eux, aucune femme s'adonnait à répandre la haine contre les hommes ni aucun homme n'en faisait autant contre les femmes. Les humains allaient connaître cette tare, une conséquence causée par leur égarement actuel et à venir.
Fermant les yeux afin de chasser ce désastre futur, cette simple suite logique, la loi de causalité ne faisant que s'appliquer froidement et mécaniquement, implacable. Elle ouvrit les yeux, chassant les maigres restes de l'avenir ils se condamnaient sans réfléchir. Ils refuseraient d'entendre même une fois en phase terminale. Personne ne pourrait rien pour eux, ils étaient déjà perdus.
Son regard, deux perles bleus, se perdait quelque part au-delà de la chambre, dans les images des souvenirs qui défilaient devant ses yeux. Son amoureux avait-il déjà vraiment haussé le ton sur leurs filles ou leur fils ? Avait-il déjà tenté d’imposer une forte autorité paternelle sur leurs enfants ? Cette fameuse autorité du père, du patriarche, que les malades en dénie qui s'ignoreraient toujours même arrivé au stade final de leur maladie, vénéraient encore telle une divinité malgré les conséquences.
Une absurdité autant sacralisée que leur grimoire. Il n’eut presque jamais besoin de lever le ton ou ne serait-ce qu'un peu, tout comme elle. Ils avaient toujours tentés d’établir une relation de confiance avec leurs enfants. Ceux-ci, très vite et très tôt, avaient compris qu’ils pouvaient faire confiance à leurs parents, les écouter, se confier. Leur autorité ne valait que s'ils usaient de raison et de bon sens, de logique en étant honnêtes, sincères. Dès lors leurs enfants ne faisaient pas que suivre, ils réfléchissaient tout en écoutant, grandissaient sainement.
La voix de son homme, grave mais agréable, intense et doucereuse, sonnât à ses oreilles comme un chant rassurant qui l’enveloppait toujours dans un moelleux cocon de tendresse.
–Mon amour, tu songes à ce qui nous a fait vibrer jusqu’à présent.
Un sourire complice se dessina sur les lèvres de sa chère femme, creusant deux charmantes fossettes sur son visage fin. Ils n’étaient pas mariés, vivaient toujours ensemble et n’avaient pas l’intention de se quitter. Elle répondit de sa voie empreinte de plénitude, de tranquillité. Il la connaissait et se doutait de ce qui occupait les pensées de sa dulcinée.
–Le temps passe à une allure vertigineuse, comme une cour d'eau. Tout fuse sur nous et s’en va tout aussi vite. Elles sont grandes aujourd’hui alors qu’hier encore on les tenait contre nous pour les câliner, on allait les voir avant de dormir ou elles dormaient avec nous. Notre fils, lui aussi, a déjà grandis sans même qu'on s'en aperçoive.
–J’ai peur de mourrir. Malgré notre savoir, notre science, malgré nos découvertes, nos valeurs, notre confiance, le néant à venir me terrifie. Et cela même si nos humbles actions, à leur échelle, à leur niveau, n’auront pas été vaines. Chacun ici fait sa part de bien autour de soi.
Nue sur son aimé, son compagnon, une partie de sa raison d’être, une parti d'elle même, elle ferma les yeux, blottit sur lui, après avoir passé des instants torrides. Mais dans le son de sa voix elle le sentait également, et le savait, le comprenait, la vie continuait avec ou sans eux, s’écoulait comme une rivière en suivant inexorablement son chemin.
–Je t’aime, Juna. Nos filles vont très bien, notre fils, je l’espère, est partis dans une bonne direction. Elles n’ont aucun problème avec leur identité, ce qu’elles sont et s’acceptent ainsi. On ne leur demande pas de choisir entre l’humain et le Loup. Ce sont des personnes, ni plus ni moins, cela suffit et elles n'ont pas besoin de plus.
–Elles sont et vivent libres. Nous les avons bien élevés. Elles ont toujours été épanouies à nos côtés. Notre fils aussi, j'en suis si heureuse. Autant la norme ici est d'avoir des gens équilibrés, autant les sociétés de ces autres humains engendrent des esprits détraqués… des esprits abâtardis.
Sa main caressait longuement le dos de sa compagne, son amante, sa vie. Quand leurs regards se croisèrent, ils voyaient l’un à travers l’autre, se fondaient l’un dans l’autre. Beaucoup de femmes humaines jalousaient sans doute son corps à son âge mais aussi une telle harmonie dans leur couple.
Elle vivait en paix aux côtés d’un homme qui la respectait. Ils avaient parfois des bas, mais surtout des hauts. Et elle n’était pas sans cesse stressée, dégénérée par un système malsain et oppressant. Ses grossesses furent consenties et non contre sa volonté avec le mépris de sa dignité. Son homme, lui, de part ses qualités, suscitait l'hystérie de ces mâles humains névrosés plein de frustrations qui macéraient en eux. Ne disaient-ils pas que la lumière insupportait les démons au point de les rendre agressifs, plus disgracieux qu'ils ne l'étaient déjà en tous points ? Quelle ironie, quelle inversion des polarités. Ils correspondaient à ce qu'ils projetaient sur les autres...
Les Loups disaient non sans un certain romantisme que l'amour faisaient mieux vieillir. Elle y croyait d’autant plus fermement que son expérience personnelle le lui démontrait. Elle aurait une plus longue durée de vie que tant de femmes détruites par la culture de mort destinée à les anéantir. Une société mortifère tenue par des monstres entourés d'une aura funeste que seuls des gens éveillés et conscients voyaient avec effroie. Par rapport aux autres femme souvent plus jeunes, Juna gardait une santé et une vigueur déroutantes. Sans cette rencontre elle aurait subit le même sort que toutes ces victimes condamnées à une effroyable condition. La sortant à nouveau de cette terrible réalité pour la plonger dans sa réalité à eux, son amoureux s’exprima.
–Nos filles ont conscience d’une chose plus qu’importante. Elles sont normales, leur existence n’est en rien un exploit ni une révolution, sans quoi nous n'aurions pus donner naissances à nos enfants. C’est une bonne chose de le voir vivre ainsi, évoluer, cela prouve que nous avons su les éduquer convenablement, assez pour qu’elles aient déjà un tel niveau, cette intelligence, cette réflexion.
–Elles connaissent leur corps tandis que chez ces ignares elles seraient jugées, condamnées, pour le simple fait d'êtres des femmes ou de le devenir. Leur sexualité serait un crime alors que nous savons qu'elle n'en n'est pas un. C'est pour ça qu'elles vivent aussi bien et sont tellement à l'aise avec leur corps et leur intimité en sachant ce qu'elles veulent ou ce qu'elles refusent. Hélas, un jour ce que je dis sera repris, restera incompris et servira d'horribles desseins. Mon chéri…
Répondant à son appel, il se tournèrent doucement face à la clarté d'une superbe lune argentée, presque pâle. Sur son aimée, tous deux souriant avec complicité, ils s’enlacèrent tendrement, se caressaient doucement non sans une passion qui les réchauffait depuis leurs débuts.
–J'aurais aimé pouvoir vivre un peu plus longtemps, vieillir un peu moins et moins vite, avoir un dernier enfant avec toi, mais cela me convient, j'accepte tout ceci, que notre fils soit notre dernier. J'aime la vie grâce à toi, avec toi…
–Dire qu'il aura bientôt sept ans alors que le moment où nous étions à le tenir dans nos bras semble si proche… plusieurs années déjà, et je l'accepte avec toi…
La chaleur les étreignait, leurs souffles s'intensifiaient, de petites plaintes de joie et de plaisir, de passion, suivaient le rythme de leurs mouvements, ils commençaient une nouvelle étreinte. C'est alors que la poignée de leur porte s'ouvrit en claquant légèrement et qu'ils eurent juste le temps de se couvrir. Un petit garçon aux cheveux blancs et aux yeux de braise se présentât à eux. Sa peau claire contrastait avec son pyjama bleu marine. Il se frottait les yeux d'un air fatigué et peiné qui imprégnaient sa petite voix teintée de ses pleurs.
–J'ai fait un cauchemar… je peux venir ?
–Bien sûr mon chéri, mais avant, maman et papa ont besoin d'un peu de temps. Tu veux bien attendre ? Après tu viendras dormir avec nous.
–D'accord… j'ai peur dans le couloir.
–Ne t'inquiète pas mon fils, laisse ouvert et on surveille le couloir, mais attends un peu, d'accord ?
–Oui papa...
Ayant vivement remis son dessous puis son bas en se cachant dans les draps, son père quittât le lit tandis que sa mère enfilait bas et robe de chambre également propres en veillant à ce que leur fils ne puisse rien voir. Jared, ne put s'empêcher d'aller dans les bras de son papa adoré qui n'hésitât pas à le prendre sur lui en le rassurant avec un sourire aussi bienveillant, protecteur que tendre baiser d'affection sur le front de son fils.
Quelques instant après, il s'installait entre ses parents qui avaient changé draps et couvertures avant de le laisser venir avec eux.
–Je t'aime maman, je t'aime papa, bonne nuit papa, bonne nuit maman…
Déposant à son tour une bise affectueuse sur son front, elle posât une main sur l'épaule de son fils alors que son homme posait la sienne sur l'autre. Ils s'endormirent paisiblement.
La vie continuait, ils n'éprouvaient ni regrets ni aucun désir de changer quoi que ce soit. Juna savait en son fort intérieur que l'avenir du monde s'annonçait très sombre, que les valeurs présentes ici pourraient un jour se voir détournées afin de tout détruire car les masses aujourd'hui aliénées seraient faciles à duper. Mais les Loups seraient sans doute capables d'exister même après la destruction du monde. Ils étaient prévoyant et agiraient afin de restaurer la planète…
Elle gardait espoir dans un avenir enfin radieux ou la raison l'emporterait sur la folie.
|
| | | humanlife
Messages : 30841 Inscription : 07/11/2013
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 14/6/2017, 12:47 | |
| Ah oui c'est intéressant, je n'avais pas vu les choses sous cet angle. Je pensais au caractère instinctif et proche de la nature qui peut manquer à l'homme moderne. Ce qui est sans doute une autre question. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... 15/6/2017, 19:24 | |
| Merci, mais, qu'y a-t-il d'intéressant? En fait il ne s'agit pas d'instinct mais de ne pas oublier d'où on vient et de quoi nous sommes dépendants. "moderne" est un terme dont je me méfie comme la peste, il est pour moi un dangereux virus qui peut servir à transmettre toutes sortes d'horreurs dans la tête des gens car sous couvert de moderne/modernité on se croit tout permis... Proche de la nature c'est ce qui nous manque, vu les atrocités commises envers les animaux... c'est terrifiant mais comme une maladie quand on a compris en grande partie pourquoi le patient est malade et de quoi il souffre les symptômes ne sont plus très surprenants... (assez intéressant qu'on revient souvent au même car les lois universelles touchent tout...) |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... | |
| |
| | | | Morale, éthique et valeurs du bien légitimes... | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |