Nouveauté livre : La Politique d'Aristote, St Thomas d'Aquin

Messages : 6317 Inscription : 19/05/2005

Nouveauté de février, inédit en langue française :

Nouveauté livre : La Politique d'Aristote, St Thomas d'Aquin Couv_p10

Livre I - LA CITÉ
Livre II - LA CONSTITUTION
Livre III - LES CITOYENS

http://www.docteurangelique.com/Tables/table_politique.htm

Messages : 19590 Inscription : 18/01/2016

Invité a écrit:: Aristote sur l’immigration au sens large :

«Est aussi [facteur de] sédition l’absence de communauté ethnique tant que les citoyens n’en sont pas arrivés à respirer d’un même souffle. Car de même qu’une cité ne se forme pas à partir d’une masse de gens pris au hasard, de même ne se forme-t-elle pas dans n’importe quel espace de temps. C’est pourquoi parmi ceux qui ont, jusqu’à présent, accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux ou pour les agréger à la cité, la plupart ont connu des séditions. Ainsi des Achéens fondèrent Sybaris avec des Trézéniens, puis les Achéens devenus majoritaires chassèrent les Trézéniens, d’où la souillure qui échut aux Sybarites. Et à Thourioi des Sybarites entrèrent en conflit avec ceux qui avaient fondé cette cité en même temps qu’eux parce qu’ils s’estimaient en droit d’avoir plus qu’eux sous prétexte que c’était leur propre pays : ils en furent chassés. À Byzance les nouveaux arrivants, pris en flagrant délit de conspiration, furent chassés par les armes. Les gens d’Antissa chassèrent par les armes ceux qui fuyaient Chios et qu’ils avaient accueillis. Les gens de Zancle ayant accueillis des Samiens, ceux-ci les chassèrent de chez eux. Les Appoloniates du Pont-Euxin connurent des séditions après avoir introduit des étrangers chez eux. Les Syracusains, après la période des tyrans, ayant fait citoyens des étrangers, en l’occurrence des mercenaires, connurent des séditions et en vinrent aux armes. Les gens d’Amphipolis, ayant accepté des colons de Chalcis furent en grande majorité chassés par ces derniers.»

Aristote, Les politiques, Livre V, chapitre 3

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Merci Pignon.

Le livre III concerne le citoyen. Les titres de chapitres résument bien le contenu :

LEÇON 1 : Quel est celui qu’on doit appeler citoyen et quelle cité mérite ce nom.
LEÇON 2 : Que ceux qui ont jadis été gratifiés par la cité sont des citoyens et de quelle manière la cité demeure unie.
LEÇON 3 : Que ce n’est pas la même chose d’être un bon citoyen et un homme bon, puisque le bon citoyen est celui qui sait obéir et commander à propos alors que c’est dans sa totalité qu’un homme est appelé bon.
LEÇON 4 : Quels sont ceux qui doivent être appelés citoyens et qu’il existe plusieurs espèces de citoyens.
LEÇON 5 : Que la cité est une communauté d’hommes libres dont la finalité est le bien commun auquel toute l’administration publique doit tendre.
LEÇON 6 : À partir de la finalité de la société civile et du nombre de ceux qui gouvernent, il rassemble les manières de gouverner les cités ainsi que les vices qui leur sont opposés.

Messages : 6317 Inscription : 19/05/2005

Je viens de relire une interview du Père Daguet, Dominicain, sur la politique de Thomas d'Aquin. Extraits :

"Thomas invite à retrouver les fondements originels de l'ordre politique. Il rappelle qu'il n'est pas de cité qui ne repose sur un substrat éthique, c'est-à-dire sur une conception de l'homme et des communautés humaines partagée par la majorité des citoyens, et que l'ordre naturel, marqué par le désordre qui affecte toute nature humaine, fonctionne mal sans le secours divin."

"Avec la politique moderne, la cohérence d'ensemble est perdue et l'ordre de la grâce est oubliée."

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Asselineau, nouvel Aristote ?

https://www.upr.fr/vos-questions-nos-reponses/immigration

Où le principe démocratique de subsidiarité l'emporte en urgence et en priorité. De la logique pure.

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