petero
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| Sujet: Bonnes fêtes de Pâques. Sam 4 Avr 2015 - 15:45 | |
| Ce soir, à la veillée pascale de ma paroisse, je suis d'homélie. Voici ce que je compte dire aux paroissiens. Bonne fêtes de Pâques à tous, dans la joie du Christ ressuscité. Frères et sœurs,
j’aimerai ce soir, en cette veillée sainte, en cette veillée pascale, rebondir sur une des réactions que ces 2 premiers témoins de la résurrection de Jésus que sont Marie-Madeleine et Marie mère de Jacques, ont eu lorsque Jésus s’est montré à elles, alors qu’elle quittait le tombeau toute tremblante ; apparition de Jésus dont Matthieu et Jean nous parle, contrairement à Marc, et je cite Matthieu « Voici que Jésus vînt à leur rencontre et leur dit « je vous salue ». Elles s’approchèrent, et lui saisissant les pieds, elle se prosternèrent devant lui ». « Lui saisissant les pieds ».
Ce geste, de saisir les pieds de Jésus, je dirai qu’il est humain. Imaginez-vous le chagrin de ces femmes qui s’étaient non pas amourachées de Jésus comme certain l’enseigner, faisant même de Marie la femme de Jésus, mais qui s’étaint attachées à son amour, qui avaient été touchées par le grand amour qu’il leur avait manifesté, par exemple pour Marie-Madeleine, en lui pardonnant ses nombreux péché». Ils l’avaient perdu et le voilà qu’elles le retrouvaient ; celui en qui elles avaient mis tout leur amour leur était redonné. Alors de peur peut-être de le perdre à nouveau, elles s’accrochèrent à ses pieds, car c’est avec ses pieds qu’on se sauve, qu’on s’en va. St Jean nous dira que Jésus a dit à Marie-Madeleine : « cesse de me toucher ou plus exactement « ne me retiens pas, je ne suis pas encore monté chez mon Père. »
Thomas, lui aussi, voudra toucher Jésus, pour vérifier, lui, que c’est bien Jésus qui s’est montré ressuscité à ses compagnons : [i]"Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt à la place des clous et ma main dans son côté, je ne croirai point." (Jean (CP) 20) Et quand Jésus exaucera son vœux, il dira « heureux celui qui croit sans avoir vu ».[/i]
En disant « ne me retiens pas, je ne suis pas encore monté chez mon Père », Jésus voulait-il dire qu’après qu’il serait remonté chez son Père, on pourrait le retenir, on pourrait le saisir à nouveau ? Eh bien, oui, car Jésus allait en effet revenir, se rendant de nouveau présent au milieu de nous, en nous, par le don de son Pain de Vie et le don de son Esprit.
Frères et sœurs, quand les ministres de l’Eucharistie que sont les prêtres et les diacres vous donnent le pain de l’Eucharistie, le pain de vie, l’hostie consacré, ne le recevez-vous pas dans vos mains, ne le saisissez-vous pas avec vos mains ou bien avec votre bouche pour ceux qui communient dans la bouche ? Ne le touchez-vous pas ? A moins que nous ne croyiez pas que c’est vraiment Lui qui vous recevez avec son corps, sa chair et son sang, dans ce pain de sa Pâques !! Nous avons en effet, cette chance de pouvoir toucher Jésus, son corps, aujourd’hui encore, même s’il se donne à nous caché sous les espèces du pain, même si c’est dans la foi que nous l’accueillons. En sommes-nous conscient et plus encore, puisque nous le déposons en nous, à l’image de Joseph d’Arimathie qui déposa le Corps de Jésus dans la maison, le tombeau qu’il s’était fait construire pour y passer ses jours, une fois mort, dans l’attente de la résurrection. Nous, c’est le don de notre cœur que nous lui faisons, de notre âme.
Oui, Jésus est sorti tu tombeau, sa dernière demeure, pour venir faire sa dernière demeure en chacun de nous, en chacun de nos cœurs devenus « Temples Nouveau de Dieu, Nouveau Tabernacle, venant avec son Fils », par son Esprit établir à jamais sa demeure en nous pour vivre par nous et nous faire vivra par Lui. Rappelez-vous ce que Jésus disait : "Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. (Jean 14, 23)
On garde la parole de Jésus quand on la reçoit en nous, quand on lui permet de prolonger son incarnation en nous, en l’accueillant dans son Pain de Vie et dans son Esprit ; quand on lui permet de ressusciter en nous. Voici une autre parole de Jésus qui nous le fait bien comprendre en parlant du sens de sa mort et sa résurrection : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul; Mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. (Jean 12, 24-25)
Jésus est mort pour ressusciter en nous et nous ressusciter en Lui à sa Vie éternelle, à la vie dans l’Amour qui jaillit du Cœur de Dieu, le Saint Esprit. Jésus est mort à l’image du grain de blé, pour ne pas demeurer seul à vivre auprès de Dieu son Père, à jouir de la Vie de l’Esprit de son Père, son Amour absolu ; il est mort pour qu’avec Lui nous vivions à jamais auprès de son Père, de la Vie que son Père lui communique dans son Esprit et que Jésus et le Père ont voulu nous communiquer pour que nous vivions éternellement par eux, d’eux et avec eux. C’est encore ce que confirme Jésus dans cette autre parole donnée dans son discours sur la pain de vie : « Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra aussi par moi. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, pour le salut du monde." (Jean 6, 57 ; 51)
Celui qui garde sa Parole, c’est celui qui a une totale confiance en Lui et en ces annonces qu’il nous a fait ; c’est celui qui le croit vraiment quand en lui donnant son Pain de Vie il dit : « ceci est mon corps, ma chair, prenez et mangez » ; car c’est en me mangeant que vous allez m’accueillir en vous, que vous allez me permettre de mêler a vie à la vôtre, de ressusciter en vous pour vous faire vivre de moi qui ne meurt plus, pour vous faire vivre éternellement avec moi, par moi, auprès de Dieu mon Père, pour vous faire vivre de mon Esprit, de l’Esprit de mon Père. Et voici encore une autre parole de Jésus qui confirme cela et qu’il adressait à Marthe, la soeur de Marie de Magadala, quand elle lui reprochera de n’avoir pas été là au moment de la mort de son frère, pour que son frère ne meurt pas : "Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort… Jésus lui dit: "Votre frère ressuscitera."Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour; Jésus lui dit: "Je suis la résurrection et la vie; celui qui croit en moi, fût-il mort, vivra; Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra point pour toujours. Le croyez-vous?" (Jean 11, 23-26)
Eh bien voilà, frères et sœurs, si le jour de votre mort, Jésus n’est pas là, présent au plus intime de votre cœur où il veut venir pour y vivre avec son Père dans l’Esprit ; s’ils n’est pas là en vous, au jour de votre mort, afin que vous ne mourriez pas totalement, afin que vous continuiez à vivre par Lui qui est ressuscité et vivant à jamais ; s’il n’est pas là parce que vous n’aurez pas cru en sa Parole, parce que vous ne l’aurez pas accueilli en vous, auprès de vous en le mangeant dans son Pain de Vie, le jour où vous mourrez vous vous sentirez bien seul et bien démuni devant cette mort. Vous ne pourrez pas dire comme Marthe : « Seigneur si tu avais été là je ne serais pas mort », car c’est vous qui n’aurez rien fait pour qu’il soit là.
Cette avertissement, vous l’avez bien compris, il n’est pas pour vous, qui êtes présents ce soir et qui venez régulièrement pour accueillir Jésus qui vient nous purifier, nous sanctifier pour être toujours plus présent en nous et nous unir à Lui. Il est pour tous ceux qui attendent de voir pour croire et qui de fait, ferment leur cœur à cette venue de Jésus au plus intime de leur maison intérieur, leur âme ; il est pour tous ceux qui n’ont voulu devenir amis avec Jésus et l’inviter à venir demeurer chez eux ; pour ceux qui non seulement ne l’accueillent pas, avec son corps ressuscité en eux, dans son Pain de Vie, mais qui ne pense pour ainsi dire jamais à lui, l’ont totalement délaissé. Ils ne pourront pas dire ce jour là que Jésus les a abandonnés, car ce sont eux qui ne l’auront jamais accueilli ou qui l’auront abandonné après l’avoir reçu en eux quand ils étaient plus jeunes. Amen. | |
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