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| Lettre ouverte au saint-Père au sujet du présent synode | |
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Invité Invité
| Sujet: Lettre ouverte au saint-Père au sujet du présent synode Sam 31 Jan 2015 - 20:06 | |
| À l'attention : du Pape François
Très Saint Père,
Puisque vous avez voulu que l’on s’exprimât dans l’Église de façon franche et libre, permettez-nous de vous dire en premier lieu notre incompréhension de ce que le synode sur le mariage et la famille par vous convoqué, doive traiter de ce dont il ne nous est pas même permis de prononcer le nom parmi nous (Ep 5.3).
Quel rapport en effet l’Église peut-elle voir entre l’homosexualité, le mariage et la famille ? Certes, un petit nombre de familles est malheureusement concerné par le péché contre-nature, mais le danger n'est-il pas grand, en l'évoquant, de se faire les jouets du mouvement gay pour introduire dans l'Eglise le relativisme moral ?
De plus, tous les présents problèmes relatifs au mariage et à la famille, n’ont-ils pas déjà reçu leur solution dans l’exhortation apostolique Familiaris Consortio de saint Jean-Paul II ? Or, cette exhortation apostolique ne traite absolument pas la question de l'homosexualité, tant il paraissait encore évident en 1981 que l'homosexualité n'a rien à voir avec le mariage et la famille.
Mais n’est-ce pas pour avoir ignoré ses enseignements, comme ceux de l'instruction Homosexualitatis Problema, sur l'attitude à tenir vis-à-vis des personnes liées au péché contre-nature, que les problèmes qui y sont évoqués ont perduré et se sont amplifiés ?
C'est pourquoi nous sommes profondément attristés des propos de l’évêque d'Anvers, Mgr Johan Bonny, qui affirme :
« Nous devons chercher au sein de l’Église une reconnaissance formelle de la relationnalité (sic) qui est également présente chez de nombreux couples bi- et homosexuels. Tout comme il existe dans la société une diversité de cadres juridiques pour les couples, il devrait également y avoir une diversité de formes de reconnaissance au sein de l’Église » (Journal flamand De Morgen, 27.12.14)
Ces propos sont en claire contradiction avec l’enseignement de la Sainte Écriture condamnant à l’Enfer ceux qui pratiquent l’homosexualité (Ep 5.3 ; Rm 1.24 + ; 1 Co 6.9-10 ; 2 Co 12.21 ; Ga 5.19-21 ; Ep 5.5 ; 1 Tm 1.10 ; Ap 22.15...), enseignement de l’Église que Mgr Bonny a cependant promis, le jour de ses différentes ordinations dans le sacrement de l’ordre, de garder et enseigner fidèlement :
« S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves, la Tradition a toujours déclaré que "les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés". Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas » (Catéchisme de l’Église Catholique, n°2357) ;
« …la saine réaction contre les injustices commises envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune manière conduire à affirmer que la condition homosexuelle n’est pas désordonnée ». (Lettre aux évêques de l’Église catholique sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles)…
Mgr Bonny ne se verra sans doute pas passer autour du cou une de ces meules que tournent les ânes et être jeté à la mer (Mt 18.6), mais comment devons-nous désormais le considérer, lui et les pasteurs qui tiennent les mêmes propos ? N'y a-t-il pas une contradiction flagrante à ce qu'ils occupent une place éminente dans l'Eglise alors que l'Eglise écarte des séminaires ceux qui « soutiennent ce que l'on appelle la culture gay » et les empêche d'accéder au sacrement de l'ordre [1] ?
Ce synode aurait toutefois trouvé tout son sens s'il avait réellement eu pour but d'organiser la lutte contre l'ennemi déclaré de la famille que sont les différentes officines de l'ONU pilotées par la Franc-maçonnerie, des groupes de pression anti-chrétiens et malthusiens, à commencer par le Planning Familial, cependant reçu très officiellement dans les établissements de l'enseignement catholique sous contrat. Mgr Michel Schooyans a depuis longtemps déjà courageusement et magistralement fait toute la lumière nécessaire à leur sujet ("La face cachée de l'ONU", Fayard)[2], mais manifestement, là encore, on a préféré regarder ailleurs.
Au lieu de désigner ouvertement les responsables de l'offensive mondiale contre la famille et mobiliser les énergies des différentes Églises pour s'en défendre, certains prélats semblent préférer voir l'Église légitimer l'adultère public et son prétendu droit à recevoir la communion eucharistique et même approuver ce qu’elle a toujours désigné comme "une grave dépravation" (CEC n°2357).
Que le sang de saint Jean-baptiste leur retombe sur la tête ! Les tragiques préjudices sociaux et spirituels causés par ces prélats, n'appellent-ils pas sur leurs auteurs de solennelles sanctions canoniques (can. 1369 & 1371) ? Eh bien, non, de tels personnages se voient au contraire honorés de tenir de telles positions, tandis que ceux qui, avec saint Paul, rappellent "au nom du Seigneur Jésus Christ, de tenir à distance tout frère qui mène une vie désordonnée et ne se conforme pas à la Tradition" (2 Th 3.6 ; Mt 18.17 ; Rm 16.17-18 ; Ep 5.3-7) sont accusés d'être d'affreux traditionalistes, de manquer de charité, de miséricorde, de sens pastoral.
Bref, il semblerait que les autorités de l'Église ne veuillent pas nommer ses ennemis, étudier leurs buts et leurs moyens, unir ses forces pour les neutraliser et renverser (2 Co 10.4-5), mais qu'avec ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes, ils préfèrent offenser Dieu, Lui, qui ne donne pas ce qui est sacré aux chiens (Mt 7.6 ; Ph 3.2 ; Ap 22.15).
Vous assurant de notre prière pour que Votre Sainteté ait le courage d’enlever « le mauvais » du milieu de l’Église (1 Co 5), nous sollicitons qu’Elle agrée l’hommage de notre filial respect et la demande de Sa bénédiction apostolique,
Les signataires de la pétition.
[1] Congrégation pour l'Éducation Catholique, Instruction de la Congrégation pour l'Éducation catholique sur les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au séminaire et aux Ordres sacrés, n°3, 1986.
[2] Ouvrages de Mgr Schooyans : Maîtrise de la vie, domination des hommes, Pierre Zech, 1986 ; L'Évangile face au désordre mondial, Éditions Fayard, 1997 ; La dérive totalitaire du libéralisme, Édition Mame, 1999 ; Le Crash démographique : De la fatalité à l'espérance, Le Sarment-Fayard, 2000 ; La face cachée de l'O.N.U., Fayard - Éditions le Sarment, 2000 lire en ligne ; Le terrorisme à visage humain, Éditions François-Xavier de Guibert, 2006.
http://www.mesopinions.com/petition/autres/lettre-ouverte-saint-pere-present-synode/13568 |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lettre ouverte au saint-Père au sujet du présent synode Mar 3 Fév 2015 - 9:42 | |
| http://benoit-et-moi.fr/2015-I/actualites/supplique-filiale-au-pape.html
Supplique filiale au Pape
Très Saint-Père,
en vue du Synode sur la Famille d'octobre 2015, nous nous adressons filialement à Votre Sainteté afin de Vous manifester nos inquiétudes et nos espoirs au sujet du futur de la famille. Les inquiétudes sont dues au fait que nous assistons depuis des décennies à une révolution sexuelle promue par une alliance de puissantes organisations, de forces politiques et moyens de communications, qui cherchent à anéantir progressivement l'existence même de la famille comme cellule fondamentale de la société. Depuis la soi-disant Révolution de '68 nous subissons une imposition graduelle et systématique de coutumes morales contraires à la loi morale et divine, de manière implacable au point de rendre possible, par exemple, en plusieurs pays, l'enseignement de l'aberrante "théorie du genre" depuis la plus tendre enfance.
L'enseignement catholique concernant le Sixième Commandement du Décalogue est comme un flambeau qui brille face à cet obscur dessein idéologique. Ce flambeau attire de nombreuses personnes - opprimées qu'elles le sont par la propagande hédoniste - vers le modèle familial chaste et fécond, prêché par l'Evangile et conforme à l'ordre naturel.
Sainteté, compte tenu des informations divulguées à l'occasion du dernier synode, nous constatons avec douleur que pour des millions de fidèles la lumière de ce flambeau semble vaciller face aux vents malsains des styles de vie promulgués par les lobbies anti-chrétiens. Nous constatons en effet que la confusion se généralise à cause de la possibilité qu'au sein même de l'Eglise une brèche s'ouvre, permettant l'adultère - suite à l'accès à l'Eucharistie des couples divorcés et remariée civilement - et même une virtuelle acceptation des unions homosexuelles. Pratiques qui ont toutes été condamnées catégoriquement par l'Eglise comme étant contraires à la loi divine et naturelle.
Cette confusion, paradoxalement, est à la source de notre espérance. Dans cette situation, en effet, une parole clarifiante de Votre Sainteté constituerait la seule voie pour surmonter la confusions grandissante parmi les fidèles. Elle empêcherait la relativisation de la parole de Jésus Christ et dissiperait les ténèbres qui finirait par se projeter sur le futur de non enfants, si le flambeau cessait d'illuminer leur chemin.
Cette parole, Très Saint Père, nous vous l'implorons avec le coeur plein de dévotion pour tout ce que Vous êtes et représentez. Nous sommes convaincus que Votre parole ne pourra jamais dissocier la pratique pastorale de l'enseignement qui nous a été transmis en héritage par Jésus Christ et ses vicaires, car cela rendrait plus grave la confusion. Jésus nous a en effet enseigné, avec la plus grande clarté, la cohérence qui doit exister entre la vérité et la vie (voir Jn 14, 6-7), ainsi qu'il nous a mis en garde que le seul moyen de ne pas succomber est de mettre en pratique sa doctrine (voir Mt 7, 24-27).
En vous demandant Votre bénédiction apostolique, nous Vous assurons de nos prières à la Sainte Famille - Jésus, Marie, Joseph - afin qu'Elle illumine Votre Sainteté en cette circonstance aussi importante.
(www.fondazione-lepanto.org/supplica-filiale-santo-padre/) |
| | | Cécile
Messages : 10441 Inscription : 03/05/2006
| Sujet: Re: Lettre ouverte au saint-Père au sujet du présent synode Lun 1 Juin 2015 - 20:01 | |
| Synode : le théologien Jean-Miguel Garrigues livre une analyse « autorisée » des orientations du pape François
Dans un entretien paru dans La Civiltà Cattólica, le théologien dominicain estime que le pape François renoue avec « la tradition romaine de miséricorde ecclésiale de compassion envers les pécheurs ».
Le théologien franco-espagnol décrit deux situations dans lesquelles il estime possible que des personnes divorcées remariées soient autorisées à recevoir les sacrements.
La Civiltà Cattólica, revue jésuite italienne publie dans son dernier numéro un long entretien de son directeur, le P. Antonio Spadaro, avec le P. Jean-Miguel Garrigues, théologien dominicain, entretien réalisé en présence du cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne en Autriche.
Dans cette revue dont les pages sont relues avant parution par le Saint-Siège, le théologien qui enseigne en France à l’Institut supérieur Thomas d’Aquin (Toulouse), au Studium dominicain de Toulouse et au séminaire d’Ars, analyse les orientations du pape François en vue du synode des évêques sur la famille de l’automne 2015.
NI « EGLISE DES PURS », NI RELATIVISME
Le P. Garrigues met en avant le charisme ignatien du pape, analysant son action pastorale selon la dynamique des Exercices spirituels : « Il faut s’attendre à ce que cet exercice soit dérangeant pour un certain confort spirituel qui parfois marie gentiment, dans une plaisante mondanité, des opinions bien-pensantes et bien raides avec le contentement de soi et la complaisance à juger autrui » dit-il, ce qui caractériserait une « Église des purs » que l’Église de Rome a toujours refusée, conformément à une longue tradition de miséricorde.
Et de saluer le pape François comme « un fruit mûr d’une grande tradition spirituelle » qui a défendu « la vision d’une Église pour tous contre le rigorisme de la Réforme et l’élitisme spirituel des Jansénistes ».
Mais le théologien, qui a contribué de 1989 à 1992 à la rédaction du Catéchisme de l’Église catholique, dont l’actuel cardinal Schönborn était maître d’œuvre, met en garde ceux qui « applaudissent très fort à ce discernement des esprits par le pape en espérant qu’il va ramener les catholiques au subjectivisme et au relativisme moral ». Le P. Jean-Miguel Garrigues rejette ces « dérives » contre lesquelles « saint Jean-Paul II et Benoît XVI » ont « fermement rappelé les fondamentaux de la foi ».
LE GPS ET L’IMAGE DE LA GRADUALITÉ
Interrogé par le P. Antonio Spadaro sur la possibilité de valoriser « une forme quelconque de gradualité », « de trouver des paroles bonnes pour des situations qui ne correspondent pas à l’idéal présenté par le discours ecclésial », le correspondant de l’Académie pontificale de théologie rappelle l’impasse « du relativisme subjectiviste de la gradualité de la loi », écarté par Jean-Paul II dans l’encyclique Veritatis splendor.
Pédagogue, l’enseignant en théologie développe l’image du GPS pour expliquer la valeur d’une gradualité dans la recherche de l’unique fin morale : « Si nous répondions tous comme la Vierge Marie » à l’appel de Dieu, « notre vie correspondrait au premier itinéraire que le GPS nous indique pour aller à l’adresse indiquée » explique-t-il. Mais « nous sommes pécheurs et ne répondons pas à Dieu comme la Vierge Marie » poursuit-il. De même que le GPS « ne nous demande pas de revenir au point de départ pour reprendre le premier itinéraire qu’il nous a indiqué », de même Dieu réoriente le pécheur « vers Lui-même en lui traçant un nouveau chemin » à partir de sa situation.
Revenant à la lecture de l’action pastorale du pape, le P. Jean-Miguel Garrigues affirme que « le pape cherche à ce que la fermeté sur les principes aille de pair avec la miséricorde pour les personnes dans leur cheminement particulier ».
« Il appartient au synode et au Saint Père de dire jusqu’où l’Église peut aller pour aider des cas particuliers de naufragés du mariage dans une ligne où l’équité devient plus nettement épieikeia c’est-à-dire, d’après le Nouveau Testament, indulgence. »
DEUX CAS PARTICULIERS
Concrètement, le théologien dominicain décrit deux cas dans lesquels des couples pourraient bénéficier de cette équité-indulgence.
« Je pense à un couple de fait dont l’un des membres a été précédemment marié, couple ayant des enfants et une vie chrétienne effective et reconnue. Imaginons que le partenaire précédemment marié ait soumis son mariage à un tribunal ecclésiastique lequel a conclu à l’impossibilité de prononcer la nullité faute de preuves suffisantes, alors que lui-même est convaincu du contraire sans avoir les moyens de le prouver. Sur la base de témoignages de leur bonne foi, de leur vie chrétienne et de leur attachement sincère à l’Église et au sacrement du mariage, en particulier par un prêtre accompagnateur éprouvé, l’évêque diocésain pourrait les admettre dans la discrétion à la pénitence et à l’eucharistie sans prononcer une nullité de mariage » propose-t-il en premier lieu.
Un deuxième cas « plus délicat » serait celui « d’un couple de fait où, après le divorce et le mariage civil, le ou les partenaires divorcés ont vécu une conversion à une vie chrétienne effective, dont peut témoigner entre autres un père spirituel. Ils croient néanmoins que leur mariage sacramentel en était vraiment un et, si c’était en leur pouvoir, ils essaieraient de réparer sa rupture, car ils ont une sincère repentance ; mais ils ont des enfants et par ailleurs ils ne se sentent pas la force de vivre dans la continence. » « Doit-on exiger d’eux une continence qui, dans leur cas, serait téméraire sans un charisme particulier de l’Esprit ? » interroge le prêtre qui a été pasteur en paroisse, notamment à Lyon.
Le P. Garrigues conclut en rappelant les récentes paroles du pape « A personne, l’Eglise ne claque la porte au nez, à personne ! Pas même au plus pécheur, à personne ! »
Christophe Chaland La Croix
("Le mot epieikeia qui fut traduit par aequitas au Moyen Age dérive du verbe eoika, et renvoie à une forme de regard ou de surveillance de la loi, plutôt qu’à l’idée d’égalité. Il avait pris dans le grec populaire un sens que l’on pourrait rendre par « indulgence », opposée à la dureté de la loi (on trouve ainsi chez Sophocle l’opposition de l’epieikeia à la justice inconditionnelle et arrogante). Mais il est vraisemblable que le sens ait évolué à l’époque d’Aristote vers celui, plus réflexif, de renoncement à faire valoir ses droits. ", Cyrille Michon, "L’epieikeia aristotélicienne comme correctif de la loi", Annuaire de l’Institut Michel Villey, II, 2011.) | |
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