A l'ONU, le Saint-Siège défend les droits de l'enfant
2014-10-21 Radio Vatican
Mgr Bernardito Auza, l’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies (ONU) est intervenu lors de la troisième commission de la 69ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, sur le thème des Droits des enfants. Plusieurs sujets ont été abordés parmi lesquels la condition des enfants, le climat, ou encore la coopération internationale.
Ces dernières années, près de trois millions d'enfants ont été tués dans des conflits armés. A la suite de ces guerres, six millions sont devenus invalides, et des dizaines de milliers ont été mutilés par des mines terrestres. C’est le dramatique bilan dressé par Mgr Bernardito Auza, qui a rappelé que les efforts pour lutter contre la mortalité infantile ou favoriser l'accès à la nourriture, à l'eau et à l'éducation sont toujours mis à mal par les conflits.
L’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies a par ailleurs rappelé que des enfants se voient refuser le droit à la vie en raison de leur sexe ou d’un prétendu handicap. Puis il y a ceux qui souffrent du manque de nourriture, de médicaments, et ceux qui sont vendus à des trafiquants, qui sont victimes d'exploitation sexuelle, recrutés comme soldats ou comme travailleurs pour occuper des emplois qui les affaiblissent.
Encourager la protection des droits de l'enfant
« Pour éliminer la violence contre les enfants, il faut que les États, les gouvernements, la société civile et les communautés religieuses soutiennent la famille », a déclaré Mgr Auza. D'où l'invitation du Saint-Siège à lancer des initiatives et à organiser des activités qui encouragent la promotion et la protection des droits de l'enfant.
Dans son discours sur le développement durable et le changement climatique, Mgr Bernardito Auza a réaffirmé que le Saint-Siège reconnaît deux défis urgents : l'éradication de la pauvreté et le développement durable. Il a par ailleurs précisé que « le Saint-Siège considère que le changement climatique n'est pas seulement une question environnementale, mais aussi une question de justice ». « Le monde est devenu un village, nous devons être de plus en plus conscients de cette responsabilité mutuelle et commune », en particulier pour les générations futures, a déclaré Mgr Auza.
Préserver les générations futures
L’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, s’est également exprimé sur la coopération internationale et l’utilisation pacifique de l’espace.« Le Saint-Siège croit que la foi est en mesure de développer et d’enrichir les horizons de la raison, en même temps qu’elle profite au merveilleux progrès de la science ». Ainsi, les États sont appelés à travailler ensemble pour veiller à ce que « les fruits de ces progrès » soient à l'avantage des pauvres dans le monde et qu'ils ne créent pas de nouvelles inégalités économiques et sociales. « Nous sommes des administrateurs provisoires de la Création, avec une responsabilité qui n’est pas écrite, mais moralement contraignante, pour la préserver en faveur des générations futures », a conclu Mgr Auza.