Le Saint-Siège veut une régulation plus stricte du commerce mondial des armes20 Novembre 2008
DEPECHES CATHOBEL - VATICAN - New York
ONU
L'Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies a souligné la nécessité d'une régulation plus stricte du commerce des armes pour mettre fin à un monde "où l'on obtient plus facilement des armes que de la nourriture".
Mgr Celestino Migliore s'est exprimé le 19 novembre 2008 à New York à l'occasion d'un débat sur le "Maintien de la paix et de la sécurité dans le monde : renforcer la sécurité collective par une régulation et une réduction générale des armements".
"Le manque de régulation dans la réduction de l'approvisionnement en armes a créé un monde où l'on obtient plus facilement des armes que de la nourriture, un abri ou l'accès à l'éducation", a ainsi regretté Mgr Migliore. Evoquant plus particulièrement le cas de l'Afrique, le diplomate a expliqué que chaque habitant du continent noir "vit sous la menace de sept balles et trois fusils" possédés de manière illicite. Une situation "scandaleuse", dans la mesure où, dans le même temps, "une part extrêmement élevée de la population mondiale vit encore sous le seuil de pauvreté".
Mgr Migliore a ensuite expliqué que la production et le commerce d'armes illicite "constituent un obstacle à la résolution pacifique des conflits, transforment les tensions en conflits armés et les prolongent, compromettant ainsi la paix et le développement". Il s'est toutefois félicité de l'adoption par l'ONU de la résolution intitulée ‘Vers un traité sur le commerce des armes', qui constitue "un premier pas important vers un instrument contraignant légalement le commerce des armes".
L'Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies est enfin revenu sur la situation en République Démocratique du Congo, condamnant "fermement les massacres accomplis sous les yeux de la communauté internationale" et a fait appel à tous les efforts "pour que cesse cette tragédie humaine".
Depuis plusieurs mois, les civils congolais sont pris au coeur du conflit qui oppose l'armée régulière aux rebelles dans la partie orientale de la République du Congo (Nord Kivu). Selon les organisations humanitaires, quelque 250 000 personnes seraient en fuite, exposées aux violences des différentes milices et de l'armée régulière.
Ctb/apic/imedia/ms