Audience générale : une Eglise catholique et apostolique
2014-09-18 Radio Vatican
Catholique et apostolique : le Pape François a expliqué la signification de ces deux adjectifs lors de l’audience générale ce mercredi matin place Saint-Pierre. Poursuivant son cycle de catéchèses consacrées à l’Eglise, il est revenu sur ces deux éléments que nous prononçons lorsque nous professons notre foi.
Pour comprendre ce que veut dire catholique, il suffit de se reporter à ce qu’en disait un des Pères de l’Eglise, saint Cyrille de Jérusalem. « L’Eglise est sans doute dite catholique, c’est-à-dire universelle, du fait qu’elle est diffusée d’un bout à l’autre des confins de la terre, et parce que, universellement et sans définition, elle enseigne toutes les vérités qui doivent venir à la connaissance des hommes, autant les choses célestes que les choses terrestres. »
Cette universalité se concrétise dans l’esprit de la Pentecôte, dans cette Eglise qui parle toutes les langues. « L’Eglise est née ainsi catholique, c’est-à-dire symphonique depuis ses origines et ne peut être que catholique, projetée vers l’évangélisation et la rencontre avec autrui », a expliqué le Pape, rappelant son conseil de tenir toujours sur soi l’Evangile afin de pouvoir en lire un passage chaque jour.
Eglise missionnaire
Seconde caractéristique de l’Eglise : elle est apostolique. « Si les Apôtres étaient restés là au cénacle, sans sortir pour prier l’Evangile, l’Eglise serait seulement l’Eglise de ce peuple, de cette ville, de ce cénacle. Mais ils sont tous sortis de par le monde. C’est pour cela que l’Eglise est née missionnaire ». C’est tout le sens de l’adjectif apostolique, parce que « l’apôtre est celui qui porte la bonne nouvelle de la Résurrection de Jésus ».
« Aujourd’hui nous nous inscrivons tous dans la continuité de ce groupe d’apôtres qui a reçu l’Esprit Saint et qui est ensuite sorti prêcher », a poursuivi le Pape. L’Esprit Saint, de même qu’il a permis aux apôtres de parler toutes les langues du monde, les a poussés à « dépasser toute résistance, à vaincre la tentation de s’enfermer en soi-même, entre quelques élus, et de se considérer comme les uniques destinataires de la bénédiction de Dieu ». Et le Pape de mettre en garde contre cette tentation de rester entre soi. « A la fin, ces chrétiens meurent, d’abord dans l’âme, puis dans le corps, parce qu’ils n’ont pas de vie et qu'ils ne sont pas capables de générer la vie. »
De ces deux adjectifs, essentiels pour définir l’Eglise, le Pape en tire cette leçon : il faut « prendre à cœur le salut de toute l’humanité, sans se sentir indifférents ou étrangers aux sorts de tant de nos frères, mais au contraire se sentir ouverts et solidaires avec eux. » Faire partie de l’Eglise apostolique veut dire « être conscients que notre foi est ancrée dans l’annonce et le témoignage de ces mêmes Apôtres de Jésus ».
l'Eglise d'aujourd'hui héritière des Apôtres
S’adressant directement aux fidèles, le Pape a incité les jeunes à s’engager dans la mission. « Peut-être que parmi tous les jeunes qui sont ici, il y a quelqu’un qui veut devenir missionnaire : qu’il y aille ! c’est beau de porter l’Evangile de Jésus. Qu’il soit courageux et courageuse » comme tous ces missionnaires qui ont parcouru l’Amazonie et sur la tombe desquels un cardinal brésilien se rend lors de chacune de ses tournées dans le centre du Brésil. Une anecdote que le Pape a raconté aux fidèles pour bien leur montrer l’importance du sens d’apostolique.
A l’issue de ses saluts, le Pape François est revenu sur son prochain voyage en Albanie, dimanche prochain. Il a expliqué les raisons de ce déplacement. « Ce pays a tant souffert à cause d’un terrible régime athée et maintenant il est en train de réaliser une coexistence pacifique entre ses différentes composantes religieuses ».
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