Quand la Stasi surveillait Joseph Ratzinger de près
La majorité des élus du parti de la gauche radicale, Die Linke, manquait à l'appel, jeudi, pour le discours du Souverain Pontife devant le Bundestag. Ces héritiers du Parti communiste de l'ex-RDA devraient se souvenir que, considéré comme une menace potentielle pour le régime communiste, Joseph Ratzinger était l'un des dignitaires étrangers les plus étroitement surveillés par la Stasi, la police secrète est-allemande.
La Stasi ne ménagea pas ses efforts pour s'informer des activités de Joseph Ratzinger, affectant plus d'une douzaine de collaborateurs à sa surveillance. La Stasi, qui jugeait Ratzinger «conservateur, réactionnaire et autoritaire», surveillait de près les échanges entre celui qui était alors archevêque de Munich et Freising et les représentants de l'Église catholique en RDA. En 1984, la police secrète s'inquiète de «l'amitié étroite», qui s'est nouée entre Ratzinger et Jean-Paul II. La Stasi le considère comme l'un des «opposants les plus virulents au communisme». Les archives de la Stasi montrent aussi que la police secrète a fouillé dans sa jeunesse, à la recherche de liens compromettants avec le parti nazi. En vain.
Michel Janva
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