| | Beaux Textes, Prières, Homélies | |
|
+7Somebody Loup Ecossais Aliocha Jesus Christ est mon Dieu Arnaud Dumouch helenelydie manuel 11 participants | |
Auteur | Message |
---|
Clotilde Invité
| | | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 26/4/2006, 03:02 | |
| Un trés beau texte de Mgr Albert Decourtray:
"Jamais homme n'a respecté les autres comme Jésus. Pour Lui, L'autre est toujours plus et mieux que ce à quoi les idées reçues, même les sages et les docteurs de la loi, tendent à le réduire. Il voit toujours en celui ou celle qu'il rencontre un lieu d'espérance, une promesse vivante, un extraordinaire possible, un être appelé, par-delà et malgrés ses limites, ses péchés et parfois ses crimes, à un avenir tout neuf. Il lui arrive même d'y discerner quelque merveille secrète dont la contemplation le plonge dans l'action de grâce!
Il ne dit pas: "cette femme est volage, légère, sotte, elle est marquée par l'atavisme moral et religieux de son milieu, ce n'est qu'une femme. Il lui demande un verrre d'eau et il engage la conversation.
Il ne dit pas: Voilà une pécheresse publique, une prostituée à tout jamais enlisée dans son vice. Il dit: Elle a plus de chance pour le Royaume de Dieu qe ceux qui tiennent à leur richesse ou se drapent dans leur vertu et leur savoir.
Il ne dit pas: Celle-ci n'est qu'une adultère. Il dit: Je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus.
Il ne dit pas: Celle-là qui cherche à toucher mon manteau n'est qu'une hystérique. Il l'écoute, lui parle et la guérit.
Il ne dit pas: Cette vieille qui met son obole dans le tronc pour les oeuvres du Temple est une superstitieuse. Il dit qu'elle est extraordinaire et qu'on ferait bien d'imiter son désintéressement.
Il ne dit pas: Ces enfants ne sont que des gamins. Il dit: Laissez-les venir à moi et tâchez de leur ressembler.
Il ne dit pas: Cet homme n'est qu'un fonctionnaire véreux qui s'enrichit en flattant le pouvoir et en saignant les pauvres. Il s'invite à sa table et assure que sa maison a reçu le salut.
Il ne dit pas, comme son entourage: Cet aveugle paie sûrement ses fautes ou celles de ses ancêtres. Il dit que l'on se trompe complètement à ce sujet et il stupéfie tout le monde, ses apôtres, les scribes et les pharisiens, en montrant avec éclat combien cet homme jouit de la faveur de Dieu: "Il faut que l'action de Dieu soit manifesté en lui".
Il ne dit pas: Ce centurion n'est qu'un occupant. Il dit: Je n'ai jamais vu pareille foi en Israël.
Il ne dit pas: Ce savant n'est qu'un intellectuel. Il lui ouvre la voie vers une renaissance spirituelle.
Il ne dit pas: Cet individu n'est qu'un hors-là-loi. Il dit: Ajourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis.
Il ne dit pas: Ce Judas ne sera jamais qu'un traître. Il se laisse embrasser par lui et lui dit: Mon ami.
Il ne dit pas: Ce fanfaron n'est qu'un renégat. Il lui dit: Pierre m'aimes-tu?
Il ne dit pas: Ces grands prêtres ne sont que des juges iniques, ce roi n'est qu'un pantin, ce procurateur romain n'est qu'un pleutre, cette foule qui me conspue n'est qu'une plèbe, ces soldats qui me maltraitent ne sont que des tortionnaires. Il dit: Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font...
Jésus n'a jamais dit: Il n'y a rien de bon dans celui-ci, dans celui-là, dans ce milieu-ci, dans ce milieu-là. De nos jours, il n'aurait jamais dit: Ce n'est qu'un intégriste, qu'un moderniste, qu'un gauchiste, qu'un faciste qu'un mécréant, qu'un bigot...
Pour lui, les autres, quels qu'ils soient, quels que soient leurs actes, leur statut, leur réputation, sont toujours des êtres aimés de Dieu.
Jamais homme n'a respecté les autres comme cet homme. Il est unique. Il est le Fils unique de celui qui fait briller son soleil sur les bons et sur les méchants.
Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous, pécheurs! |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 28/4/2006, 03:49 | |
| L'icône endommagée
A moins de regarder une personne et de voir la beauté en elle, nous ne pouvons l'aider en rien. On n'aide pas une personne en isolant ce qui ne va pas chez elle, ce qui est laid, ce qui est déformé. Le Christ regardait toutes les personnes qu'il rencontrait, la prostituée, le voleur, et voyait la beauté cachée en eux. C'était peut-être une beauté déformée, abimée, mais elle était néanmoins beauté, et Il faisait en sorte que cette beauté rejaillisse. C'est ce que nous devons apprendre à faire envers les autres. Mais, pour y parvenir, il nous faut avant tout avoir un coeur pur, des intentions pures, l'esprit ouvert, ce qui n'est pas toujours le cas... afin de pouvoir écouter, regarder et voir la beauté cachée. Chacun de nous est à l'image de Dieu, et chacun de nous est semblable à une icône endommagée. Mais si l'on nous donnait une icône endommagée par le temps, par les événements, ou profanée par la haine des hommes, nous la traiterions avec tendresse, avec révérence, le coeur brisé. C'est à ce qui reste de sa beauté, et non à ce qui en est perdu, que nous attacherions de l'importance. Ainsi, nous devons apprendre à réagir envers chacun...
Anthony Bloom moine orthodoxe |
| | | manuel
Messages : 1005 Inscription : 20/05/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 28/4/2006, 04:22 | |
| Chère Clotilde, J'avais déjà lu le premier texte. Je le trouve trés profond et dit toute la vérité que je défends. Je cite plus particulièrement : - Citation :
- Il ne dit pas, comme son entourage: Cet aveugle paie sûrement ses fautes ou celles de ses ancêtres. Il dit que l'on se trompe complètement à ce sujet et il stupéfie tout le monde, ses apôtres, les scribes et les pharisiens, en montrant avec éclat combien cet homme jouit de la faveur de Dieu: "Il faut que l'action de Dieu soit manifesté en lui".
Vous avez toute la vérité sur le livre de Job par exemple. - Citation :
- Jésus n'a jamais dit: Il n'y a rien de bon dans celui-ci, dans celui-là, dans ce milieu-ci, dans ce milieu-là. De nos jours, il n'aurait jamais dit: Ce n'est qu'un intégriste, qu'un moderniste, qu'un gauchiste, qu'un faciste qu'un mécréant, qu'un bigot...
Pour lui, les autres, quels qu'ils soient, quels que soient leurs actes, leur statut, leur réputation, sont toujours des êtres aimés de Dieu.
C'est exactement le fond de ma pensée et de mon discours. Avec ça j'espère qu'on me comprendra mieux. - Citation :
- Jamais homme n'a respecté les autres comme cet homme. Il est unique.
Il est le Fils unique de celui qui fait briller son soleil sur les bons et sur les méchants.
Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de nous, pécheurs! C'est une véritable profession de foi! que je fais mienne sans retenue. Merci encore, Manuel _________________ Au fond de sa Nuit, notre chair est Dieu. (Incarnation, une philosophie de la chair, Michel Henry)
| |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 6/5/2006, 02:45 | |
| Le rendez-vous du larron et de son Dieu...
Dans ma cellule, trois mètres de long sur un mètre cinquante de large, il y a quelque chose: la Bible. Elle est là, par terre. tantôt ouverte à une page que je lis, relis sans cesse (que faire d'autre dans cette cage?), tantôt bannie, renvoyée au piquet dans un coin, comme le mauvais élève que j'étais jadis. Cette Bible est une épreuve pour mon cerveau ivre de liberté. Sans cesse attirée par elle, je la repousse pourtant. Elle me fascine et me dégoûte. Ce Dieu bon dont me parle l'abbé L. dans son courrier me réconforte, mais je hais ce monde mauvais qu'il a créé.
Alors un jour, je lance un défi à celui en qui je ne crois pas. Et je crie: "si tu existes vraiment, alors viens me voir. Oui, tiens; je te donne rendez-vous à deux heures du matin. On causera. Et si vraiment tu fais tout ce qu'il y a d'écrit dans ce bouquin, tu pourras bien ouvrir mes barreaux et je pourrai me casser, je pourrai retrouver ma liberté et continuer de me venger de cette société pourrie. Mais je n'y crois pas." Nous étions le 11 juin 1969.
Comme d'habitude, le soir, je m'endormais aux environs de 23 h, quelque peu aidé par la ration quotidienne de somnifères qui me faisait dormir cinq à six heures sans réveils. Le 12 juin 1969, dans la nuit, je suis fortement secoué. Croyant à l'intrusion d'une personne étrangère dans ma cellule, je me lève d'un bond. Je suis prêt à frapper. Je crie:"Qui est là?" Immédiatement une voix me répond, une voix à l'intérieur de moi qui éclate à les oreilles et résonne en moi comme dans un tunnel. - Il est deux heures, André, nous avons rendez-vous. - Qui es-tu? Que viens-tu faire ici?
Je n'ai pas peur. Je bondis sur la porte? Je frappe. Je tambourine. Le surveillant de garde (j'ai trop hurlé mon désir de liberté pour qu'on ne connaisse pas mon projet d'évasion) s'approche et me demande ce qui se passe. - Qu'est-ce que tu viens m'emmerder, me raconter des histoires à travers la porte? Bien sûr, il ne comprends rien à ce que je lui dis. Il m'affirme n'avoir pas prononcé un seul mot. - Quelle heure il est? - Deux heures du matin.
Deux heures. Deux heurs juste. Je me retourne vers ma cellule. Le surveillant s'en va. Je fais quelque pas. Alors, cette forte voix intérieure qui résonne à mes oreilles va reprendre, aussi fort: - Ne sois pas incrédule. Je suis ton Dieu. Le Dieu de tous les hommes. Je ne me mets pas en colère. Je réplique: - Je ne t'ai jamais vu. Qu'est-ce que tu viens me casser les pieds? Je ne te vois pas. Je ne te connais pas. casse-toi de là.
Alors, ma toute petite cellule, si sombre, si obscure va disparaître lentement. Il n'y avait plus de plafond, il n'y avait plus de murs. C'était un ciel dans une cellule. Disparus les barreaux verts de la petite lucarne; à la place, il y a une belle lumière, un homme apparaît. Un homme que je ne connais pas. Qui va seulement me montrer ses pieds, ses mains percées, son côté droit percé. De nouveau, une voix forte s'élève dont je vais entendre les paroles. Une voix qui n'est plus à l'intérieur de moi, mais qui résonne dans la cellule. - C'est aussi pour toi.
C'est à ce moment-là seulement que les écailles de mes yeux, lourdes de trente-sept années de péchés, vont enfin tomber. Et je vais pouvoir maintenant voir un peu plus clair, je vais pouvoir m'élever, je vais pouvoir comprendre : Il est le Sauveur et je suis pécheur.
Pour la première fois de ma vie, je fléchis, je courbe l'échine. Pour la première fois de ma vie, je tombe à genoux devant quelqu'un, et je pleure, parce que pour la première fois de ma vie, quelqu'un veut m'aimer.
Cinq heures durant, de deux heures du matin à l'ouverture des cellules à sept heures, je reste à genoux. Il me faut refaire à l'envers la marche de tout le mal que j'ai commis, pour que ressorte de moi, comme d'un abcés trop mûr, tout le fardeau de chaînes, d'insultes, de coups, de poings tendus, de vols, toutes ces méchancetés, toute cette haine qui m'accablent, que je ne peux plus porter. Jésus, dans sa grande miséricorde, dans son grand amour est venu m'en libérer, moi, qui n'étais que boue. Et à genoux, là, dans ma cellule, la tête baissée, comme un petit écolier ne sachant pas sa leçon, j'ai compris que, pendant trente-sept années, j'avais été les clous des mains du Christ, les clous des pieds du Christ, que j'avais tous les jours de ma vie, pris la lance pour percer son côté. Et demandant pardon, il me devenait impossible de lever les yeux vers mon Dieu, mon Dieu que désormais je connaissais.
(...) Depuis ma libération, bien des années ont passé. j'ai continué mon chemin de missionnaire avec Jésus, mon compagnon de route. Ensemble , nous parcourons des endroits miséreux. Je sème, je donne ce qu'un jour j'ai reçu gratuitement. Je veux le partager et le crier bien fort. Il est vivant. Comme un papillon je voyage de ville en ville pour parler de ce Dieu de miséricorde, de bonté et de liberté. Je témoigne avec force de ma rencontre, car Il est là, avec nous; Il est présent en nous; Il vit en nous. Je suis un de ses tout petits serviteurs, ancien gangster repenti, qui a connu l'enfer de tous les grands pénitenciers du territoire français et des quartiers de haute sécurité sous le matricule 2835, jusqu'à ce que mon existence de détenu dangereux soit bouleversé par un rendez-vous fixé au Tout-Puissant. Alors ma vie a basculé; j'ai compris que l'homme a été créé pour la liberté. Et aujourd'hui, j'en témoigne.
(...) je rencontre bien souvent des gens qui me disent: "Comme tu as eu de la chance, tu as vu Jésus-Christ." Oui, c'est sans doute une grand grâce que d'avoir eu ce rendez-vous avec Jésus dans ma cellule, mais ce n'est certainement pas un privilège. Ma réponse reste et restera toujours la même: l'histoire de Thomas. "Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu."
Certaines personnes me demandent aussi si je n'ai pas été victime d'une hallucination ou d'un rêve. Je peux dire avec franchise que je suis sûr d'avoir été confronté avec mon Dieu. Si ces personnes avaient vu ma cellule éclatante de cette belle lumière, elles n'en douteraient pas. D'autre part, il ne faut pas oublier que , durant cette nuit, le loup est devenu agneau.
Cette rencontre avec mon Dieu qui m'a sauvé, m'a enseigné ceci: Dieu a l'éternité pour Lui. Il nous attend à tout instant de notre vie: aujourd'hui comme hier, Il est sauveur. la Bible nous dit que mille ans sont comme un jour. Et un jour viendra, un jour sans fin, comme l'aurore de l'éternel matin où le Seigneur prendra possession du temps et le transformera en éternité.
Comme tout mon coeur, tout mon être, tout mon âme aimeraient inventer un distillateur de haine afin d'en extraire un philtre d'amour. Le monde ne serait plus qu'amour fraternel, toutes les forces de la haine seraient force d'aimer. Et ce serait le règne de Dieu qui verrait enfin sa créature mettre en pratique le commandement de son Fils bien-aimé, Notre-Seigneur Jésus-Christ: "Aimez-vous les uns les autres."
Honneur, louange et gloire te soient donnés d'éternité en éternité. Amen.
André Levet - Ma dernière cavale avec Jésus-Christ aux éditions Nouvelle Cité. |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 9/5/2006, 03:41 | |
| Maurice Zundel - Je parlerai à son coeur
Il y a dans tout être humain, comme une possibilité, tout au moins, ce monde infini devant lequel Jésus est à genoux au lavement des pieds. Et ce monde infini de la personne, ce secret que toute conscience humaine porte en elle, ce secret de la personne humaine est infiniment délicat. Pour l'atteindre, il ne faut pas moins que l'agenouillement du Fils de Dieu. Mais il est impossible d'atteindre un être humain, de l'atteindre vraiment, dans sa vérité et dans ses profondeurs, si on ne respecte pas en lui ce secret.
Il n'y a pas jusqu'aux hommes COUPABLES qui n'exigent qu'on reconnaisse en eux la valeur de cette personnalité. Sans doute eux-mêmes ne la respectent pas, eux-mêmes la trahissent, mais si ON VEUT LES ATTEINDRE ET LES RAMENER AU BIEN, il faut d'abord les traiter comme des personnes, il faut les rappeler au sens de leur dignité en respectant d'abord ce secret qui peut TOUJOURS être restitué à sa dimension divine.
Mauriac, dans "Ce qui était perdu", nous le fait admirablement sentir (…)Il s'agit d'un jeune viveur qui NE CROIT A RIEN, c'est-à-dire d'un garçon riche qui NE SE REFUSAIT RIEN, qui CUEILLAIT TOUTES LES OCCASIONS DE PLAISIR, qui avait une jeune femme atteinte d'un cancer, qui le savait et savait que c'était sans rémission, que ce cancer l'emporterait à plus ou moins lointaine échéance. D'ailleurs, elle non plus ne croyait à rien, savait que son mari LA TROMPAIT régulièrement, et n'attendait rien ni de lui, ni de la vie, ni de la mort…..
D'ailleurs, ce garçon était bien élevé et, par conséquent, s'il trompait sa femme sans vergogne, il la ménageait pourtant et il inventait toujours une bonne histoire, une histoire plausible pour expliquer ses absences. Naturellement, elle entrait dans le jeu, elle feignait de le croire, mais elle savait parfaitement bien qu'elle était trompé tous les jours de sa vie et que, au fond, il ne tenait pas à elle, qu'elle était bien plutôt un obstacle à sa liberté et qu'elle l'obligeait par sa présence à entretenir un perpétuel mensonge.
Et pourtant, par souci de suprême loyauté, elle veut tenter avec son mari une dernière épreuve. Elle va lui demander de lui consacrer le prochain week-end. Alors, avec toute la gravité qui est en elle, elle lui demande de rester le samedi et le dimanche suivant.
Il refuse d'abord parce qu'il a déjà tout arrangé pour une sortie à laquelle il tient particulièrement. Il prétexte qu'il a des affaires extrêmement importantes à traiter. Elle n'en croit rien, bien sûr. Elle insiste. Il cède: "bien, bon, entendu, je resterai, je resterai ce prochain samedi."
Il reste à son corps défendant. Il s'installe au chevet de sa femme, il commence à lui faire la lecture. Comme il lit très bien, il s'enchante de sa propre voix. Mais au bout d'une heure, comme la malade est très fatiguée, elle s'est assoupie, elle commence à dormir.
Alors il se dit:" Chic, c'est merveilleux, elle dort, donc elle n'a plus besoin de moi". Et , à pas de loup, il sort de la chambre pour aller à ses petits plaisirs. Il descend l'escalier tout doucement, il ouvre la porte et, tandis que la porte se ferme, le bruit même qu'elle fait en se fermant éveille la femme qui comprend qu'il n'a pas pu tenir sa promesse. Donc, elle n'est rien pour lui. Elle prend des somnifère en quantité industrielle et elle meurt.
Le mari, on ne sait pas où le trouver. C'est sa mère que l'on avertit. Sa mère le connaît fort bien. Elle comprend immédiatement l'origine du drame. Elle est parfaitement sûre que la femme s'est suicidée parce que son mari la trompait, et non seulement la trompait mais était incapable de lui donner plus d'une heure de présence.
La mère s'installe donc au chevet de sa bru et elle attend le retour de son fils. Quand il arrive, sans un mot, pâle, rigide, comme UN JUGE D'INSTRUCTION, elle l'emmène auprès du cadavre de sa femme pour le confronter avec SON CRIME.
Mais lui, au contraire, réagit dans le sens de son EGOISME et se persuade qu'elle s'est trompé, voilà tout, elle s'est trompée dans la dose, elle n'a pas du tout voulu mettre un terme à ses jours. C'est une erreur, il n'est donc RESPONSABLE DE RIEN.
La mère comprend qu'elle s'est trompé, que ce n'est pas la bonne manière pour le ramener au sens du mal qu'il a accompli pour lui faire opérer un retour sur lui-même. Et c'est pourquoi, au retour de l'enterrement, au lieu de l'accueillir avec froideur, au contraire, elle l'attire contre son cœur tendrement; elle prend sa tête entre ses mains et elle lui dit: "Mon pauvre petit!"
A ce moment, il éclate en sanglot: "Maman, maman, dit-il, si tu crois que c'est amusant la vie que je mène! Si tu crois que c'est amusant ce vivre dans la boue." A ce moment-là, il peut tout avouer parce qu'on ne le traite plus comme un juge d'instruction traite un coupable, on ne le met plus au pied du mur, on ne le force pas dans son amour-propre: on le prend par le dedans, on le prend avec le cœur.
Et alors c'est son cœur qui répond et il reconnaît qu'il vit dans la boue et, comme la mère le perçoit immédiatement puisqu'il appelle les choses par leur nom - il sais que la boue est la boue - il n'est pas loin d'être sauvé……………… Mais il fallait justement en venir là, il fallait respecter en lui la dignité humaine, pour que, d'abord, lui-même, la reconnaisse et décide d'en prendre soin.
C'est ce monde mystérieux de la Personne qui est dans l'homme le foyer et le centre de sa rencontre avec Dieu. L'homme peut vivre comme une brute au dehors, il peut vivre comme un animal, à la remorque de ses instincts non conquis, mais ce n'est pas là, bien sûr qu'il va trouver la vérité, ce n'est pas là qu'il va percevoir la musique silencieuse, ce n'est pas là qu'il va reconnaître au-dedans de lui l'amour infini qui l'attend. Pour qu'il soit au niveau de l'Évangile, pour qu'il entende la bonne Nouvelle, pour qu'il reconnaisse la Visage du Christ, il faut d'abord qu'il soit ramené à lui-même, à son cœur, à son esprit, à sa grandeur, à sa dignité. |
| | | helenelydie
Messages : 113 Inscription : 28/09/2005
| Sujet: Beaux textes 12/5/2006, 08:49 | |
| Chère Clotilde, Merci pour cette belle initiative. Les premiers textes m'interpellent particulièrement à convertir le regard que je pose sur les autres. Je voudrais que le Seigneur m'en accorde la grâce. Merci encore, et que Dieu vous bénisse Hélène-Lydie | |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 13/5/2006, 02:37 | |
| Le secret du bonheur...
Vous valez ce que vaut votre coeur. Toute l'histoire de l'humanité est l'histoire du besoin d'aimer et d'être aimé. [...]
Quel que soit l'usage qu'en font les humains, le coeur (symbole de l'amitié et de l'amour) a aussi ses normes, son éthique. Faire place au coeur dans la construction harmonieuse de votre personnalité n'a rien à voir avec la sensiblerie ni même la sentimentalité. Le coeur, c'est l'ouverture de tout l'être à l'existence des autres, la capacité de les deviner, de les comprendre.
Une telle sensibilité, vraie et profonde, rend vulnérable. C'est pourquoi certains sont tentés de s'en défaire en se durcissant.
Aimer, c'est donc essentiellement se donner aux autres. Loin d'être une inclination instinctive, l'amour est une décision consciente de la volonté d'aller vers les autres. Pour pouvoir aimer en vérité, il faut se détacher de bien des choses et surtout de soi, donner gratuitement, aimer jusqu'au bout. Cette dépossession de soi (oeuvre de longue haleine) est épuisante et exaltante. Elle est source d'équilibre. Elle est le secret du bonheur.
Jean-Paul II, Extrait du Message aux jeunes de France, Paris, 1980 |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/5/2006, 00:50 | |
| Le décalogue de la sérénité
1. Rien qu'aujourd'hui, j'essaierai de vivre ma journée sans chercher à résoudre le problème de toute ma vie.
2. Rien qu'aujourd'hui, je prendrai le plus grand soin de me comporter et d'agir de manière courtoise ; je ne critiquerai personne et je ne prétendrai corriger ou régenter qui que ce soit, excepté moi-même.
3. Aujourd'hui je serai heureux, rien qu'aujourd'hui, sur la certitude d'avoir été créé pour le bonheur, non seulement dans l'autre monde, mais également dans celui-ci.
4. Rien qu'aujourd'hui je consacrerai dix minutes à une bonne lecture en me rappelant que, comme la nourriture est nécessaire à la vie du corps , de même la bonne lecture est nécessaire à la vie de l'âme.
5. Rien qu'aujourd'hui, je ferai une bonne action et je n'en parlerai à personne.
6. Rien qu'aujourd'hui, j'accomplirai au moins une chose que je n'ai pas du tout envie de faire, et si on m'offense, je ne le manifesterai pas.
7. Rien qu'aujourd'hui, je me plierai aux circonstances, sans prétendre que celles-ci cèdent à tous mes désirs.
8. Rien qu'aujourd'hui, j'établirai un programme détaillé de ma journée. Je ne m'en acquitterai peut-être pas entièrement, mais je le rédigerai. Et je me garderai de deux calamités: la hâte et l'indécision.
9. Rien qu'aujourd'hui, je croirai fermement - même si les circonstances attestent le contraire - que la Providence de Dieu s'occupe de moi comme si rien d'autre n'existait au monde.
10. Rien qu'aujourd'hui, je n'aurai aucune crainte. Et tout particulièrement, je n'aurai pas peur d'apprécier ce qui est beau et de croire à la bonté.
Je suis en mesure de faire le bien pendant douze heures, ce qui ne saurait me décourager, comme si je me croyais obligé de le faire toute ma vie durant.
Pape Jean XXIII |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 8/6/2006, 03:09 | |
| L'important, c'est de semer L'important, c'est de semer, un peu, beaucoup, sans cesse, les graines de l'espérance...
Sème le sourire : qu'il resplendisse autour de toi.
Sème ton courage : qu'il soutienne celui de l'autre.
Sème ton enthousiasme, ta foi, ton amour, les plus petites choses, les riens.
Aie confiance, chaque graine enrichira un petit coin de terre.
Anonyme |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 93454 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 8/6/2006, 07:01 | |
| | |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 29/6/2006, 02:54 | |
| ..en parlant du sourire... ;)
Un sourire
Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup, Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne, Il ne dure qu'un instant, mais son souvenir est parfois éternel, Personne n'est assez riche pour s'en passer, Personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter, Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires, Il est le signe sensible de l'amitié, Un sourire donne du repos à l'être fatigué, Donne du courage au plus découragé Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler, Car c'est une chose qui n'a de valeur qu'à partir du moment où il se donne. Et si toutefois, vous rencontrez quelqu'un qui ne sait plus sourire, soyez généreux donnez-lui le vôtre, Car nul n'a autant besoin d'un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres.
Raoul Follereau. |
| | | Jesus Christ est mon Dieu
Messages : 5705 Inscription : 25/04/2006
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 29/6/2006, 03:37 | |
| Notre vie est un test. Nous sommes si faibles. Notre orgueil si grand. Seigneur,prends mon ame. Mon coeur brule pour Toi. Mes yeux pleurent pour Toi. Pardonne-moi Seigneur. Je ne te mérite pas. Que mon coeur s'ouvre. Qu'il comprenne que Tu est tout. Quand la mort viendra. Quand la mort me prendra. Fais nous voir la lumière Soulage-nous. La fin est proche. Guide-nous à Toi. En ton Nom,nous vivons. En ton nom,nous mourrons. Je me prosterne devant Toi. Pardon mon seul et unique Précieux. je T'aime Seigneur Jésus Christ. _________________ Rome a perdu La Foi!
| |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 29/6/2006, 04:05 | |
| |
| | | Krystyna Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 1/7/2006, 23:39 | |
| - Citation :
- Nos anges
Si nous nous sommes, tous les jours, répandus en bonté sur la peine qui passe, c'est notre bonté, un jour, qui nous secourra. Si nous avons, tous les jours appelé la Beauté - Beauté de l'âme, Beauté des actes, Beauté des oeuvres - c'est la Beauté, un jour, qui nosu consolera. Si nosu avons recueilli, tous les jours, les nobles pensées, elles seront là, un jour, dans notre solitude. Si nous avons élevé, tous les jours, au-dessus de nos intérêts et de notre bonheur, un très haut désir de justice, c'est lui, un jour, qui nous empêchera de tomber. Voilà nos Anges qui se tiendront autour de nous aux heures sombres, voilà nos hôtes, nos habitants de coeur qui sauveront notre âme en danger sur une route sans lumière.
Il nous faut faire tout le bien et tout le beau que nous pouvons pendant que nous pouvons. Et quand nosu ne pourrons plus rien faire, le bien et le beau que nous aurons faits continueront, sans nous, leur tâche et nous forceront, malgré nous, à les suivre encore.
(Marie Noël, Notes intimes) |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 17/3/2007, 23:21 | |
| Ne t’inquiète pas de la valeur de ta vie, de ses anomalies, de ses déceptions, de son avenir plus ou moins obscur. Tu fais ce que Dieu veut. Tu lui offres au milieu de tes inquiétudes et de tes insatisfactions, le sacrifice d’une âme humiliée qui s’incline malgré tout devant une providence austère…
Petit à petit Notre Seigneur te conquiert et te prend pour Lui…
Je t’en prie quand tu te sentiras triste, paralysé, adore et confie toi. Adore en offrant à Dieu ton existence qui te paraît abîmée par les circonstances : quel hommage plus beau que ce renoncement amoureux à ce qu’on aurait pu être !
Perds-toi aveuglement dans la confiance de notre Seigneur qui veut te rendre digne de Lui et y arrivera…
Sois heureux fondamentalement, je te le dis. Sois inlassablement doux.
Ne t’étonne de rien ni de ta fatigue physique, ni de tes faiblesses morales.
Fais naître et garde toujours sur ton visage le sourire, reflet de celui de notre Seigneur qui veut agir par toi et pour cela, se substituer toujours plus à toi. Parce que ton action doit porter loin, elle doit émaner d’un cœur qui a souffert, c’est la loi douce en somme…
Quand tu te sentiras triste… adore et confie toi
Theilard de Chardin dans "Etre plus" |
| | | Aliocha
Messages : 42 Inscription : 19/01/2007
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 17/3/2007, 23:37 | |
| un classique ...
Quant à moi, je vous dirai, que je suis un enfant du siècle, l’enfant de l’incroyance et du doute- jusqu'à présente, et (je le sais) jusqu’au tombeau. Que d’affreux tourments m’a coûté et me coûte cette soif de croire, d’autant plus vive en mon âme qu’ils y a en moi plus d’arguments contraire ! Et parfois Dieu m’envoie des moments de parfaite sérénité : dans ces moment là, j’aime et je sens que je suis aimé par les autres. C’est à ces moments que j’ai formé en moi un Credo ou tout m’est clair et sacré, Ce Credo tout simple, le voici : Je crois qu’il n’y a rien de plus beau, de plus profond, de plus sympathique, de plus raisonnable, de plus viril et de plus parfait que le Christ. Allons plus loin : je me dis avec un amour jaloux qu’il ne peut rien y avoir de plus parfait. Plus loin encore : même si quelqu’un me prouvait que le Christ est en dehors de la vérité, et que réellement la vérité est en dehors du Christ, je choisirais alors de rester avec le Christ plutôt qu’avec la Vérité (Dostoievski) _________________ " cherchez et vous trouverez... car qui cherche trouve" Luc 11
| |
| | | Aliocha
Messages : 42 Inscription : 19/01/2007
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 17/3/2007, 23:39 | |
| et une prière que j'aime bien, parce que commencer par prier pour nos doutes, c'est surprenant, et cela me rassure un peu, parce que moi, j'ai en beaucoup ü
Seigneur, protégez nos doutes, car le Doute est une façon de prier. C’est lui qui nous fait grandir, parce qu’il nous oblige de regarder sans peur les différentes réponses à une seule question. Et pour que tout cela soit possible,
Seigneur, protégez nos décisions, parce que la Décision est une façon de prier. Donnez-nous le courage pour, qu’après le doute, nous soyons capables de choisir entre un chemin ou un autre. Que notre OUI soit toujours un OUI, et que notre NON soit toujours un NON. Qu’une fois le chemin choisi, nous ne regardions jamais derrière nous, ni ne laissions notre âme rongée par le remords. Et pour que cela soit possible, Seigneur, protégez nos actions, parce que l’Action est une façon de prier. Faites que notre pain de ce jour soit le fruit du meilleur que nous portons en nous. Qu’on puisse, grâce au travail et l’Action, partager un peu de l’amour que nous recevons. Et pour que cela soit possible, Seigneur, protégez nos rêves, parce que le Rêve est une façon de prier. Faites que, indépendamment de notre âge, nous soyons capables de maintenir la flamme sacrée de l’espoir et de la persévérance dans nos cœurs. Et pour que cela soit possible, Seigneur, donnez-nous toujours l’enthousiasme, parce que l’Enthousiasme est une façon de prier. C’est lui que nous lie aux Cieux et à la Terre, aux hommes et aux enfants, et nous dit que le désir est important et qu’il mérite notre effort. C’est lui qui nous affirme que tout est possible si nous sommes totalement impliqués dans ce que nous faisons. Et pour que cela soit possible, Seigneur, protégez-nous, car la Vie est notre seul moyen de manifester Votre miracle. Que la terre continue en transformant la graine en blé, que nous continuons à transformer le blé en pain. Et cela n’est possible que si nous avons l’Amour – ainsi, ne nous laissez jamais seuls. Donnez-nous toujours votre compagnie, et la compagnie des hommes et des femmes qui ont des doutes, qui agissent, qui rêvent, qui s’enthousiasment, et qui vivent chaque jour comme s’il était dédié à Votre gloire. Amen. Paulo Coelho _________________ " cherchez et vous trouverez... car qui cherche trouve" Luc 11
| |
| | | Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 17/3/2007, 23:53 | |
| Clotilde, je te recommande un très beau texte, contenu dans un ouvrage intitulé "Le moine et le vénérable". Histoire authentique, vécue en camp de concentration, entre un moine et un Franc-Maçon. Ainsi, tu pourras saisir toute la dimention spirituelle de la FM, que tu dénigres par complaisance à l'égard des bulles papales, qui sont très loin de reflèter la réalité. _________________ Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. Honoré de Balzac
| |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 00:02 | |
| Ton coup de marteau en fin de paragraphe ne risque pas de m'encourager à me pencher sur ce texte... :| |
| | | Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 01:09 | |
| - Clotilde a écrit:
- Ton coup de marteau en fin de paragraphe ne risque pas de m'encourager à me pencher sur ce texte... :|
Je ne t'encourage à rien, Clotilde. _________________ Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. Honoré de Balzac
Dernière édition par le 18/3/2007, 22:31, édité 1 fois | |
| | | Somebody
Messages : 2449 Inscription : 14/02/2007
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 01:49 | |
| Un poème que j'ai bcp aimé dans mon adolescence
N'écris pas ! Je suis triste et je voudrais m'éteindre. Les beaux étés, sans toi, c'est l'amour sans flambeau. J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas ! N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes. Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais. Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas ! Je te crains, j'ai peur de ma mémoire. Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent. Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire. Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas ces deux mots que je n'ose plus lire. Il semble que ta voix les répand sur mon cœur, Que je les vois briller à travers ton sourire. Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur.
N'écris pas ! N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes. Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais. Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
... N'écris pas ! (Marceline Desbordes-Valmore) _________________ Le véritable secret de la vie est de s'intéresser à une chose profondément et à mille autres suffisamment
| |
| | | Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 01:58 | |
| - Somebody a écrit:
- Un poème que j'ai bcp aimé dans mon adolescence
N'écris pas ! Je suis triste et je voudrais m'éteindre. Les beaux étés, sans toi, c'est l'amour sans flambeau. J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas ! N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes. Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais. Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas ! Je te crains, j'ai peur de ma mémoire. Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent. Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire. Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas ces deux mots que je n'ose plus lire. Il semble que ta voix les répand sur mon cœur, Que je les vois briller à travers ton sourire. Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur.
N'écris pas ! N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes. Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais. Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
... N'écris pas ! (Marceline Desbordes-Valmore) Je ne m'en lasse pas, chère Marie. Même aujourd'hui encore. _________________ Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. Honoré de Balzac
| |
| | | Somebody
Messages : 2449 Inscription : 14/02/2007
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 02:09 | |
| Suite....
Et, il y a deux ans, j'ai entendu cette chanson... un Ave Maria.... Le souvenir du poème "N'écris pas" resonna dans ma memoire... Je trouvais que cette chanson de Lara Fabien, était la suite du poème "N'écris pas" qui fut la quête de ma jeunesse.... Si les artistes sont inspirés par Dieu, alors Dieu inspira ceux qui ont écrit cette chanson...
Avant même que l'on ne soit vie, on est pris Dans un nid de chair et de tendresse Une étreinte infinie qui nous lie Nous délivre une sagesse Tout déjà est acquis Mais pour qui dès ce cri Trahissons-nous le geste d'amour qui unit Désunit et nourrit les regrets
Un Ave Maria dont l'enfant ne serait pas Une statuette, une prière sans foi Mais une lettre offerte A ceux qui n'écrivent pas Pour que les mots résonnent enfin Comme un Ave Maria
A vous, à nous, à ceux qui Trouveront une paix, une terre, une harmonie Une infinie raison, sans raison d'être, sans être honni Et ceux qui "mal y pense", qu'ils le pensent À bientôt, mais dans une autre vie Dans celle-ci qu'on se donne Une chance de tout recommencer
Un Ave Maria dont l'enfant ne serait pas Une statuette, une prière sans foi Mais une lettre offerte A ceux qui n'écrivent pas Pour que les mots résonnent enfin Comme un Ave Maria
Un Ave Maria Pour ceux qui ne prient pas Pour que la musique soit à nouveau la voix D'un aveu impudique pour ceux qui ne croient pas Pour tous ceux qui méritent enfin Un Ave Maria _________________ Le véritable secret de la vie est de s'intéresser à une chose profondément et à mille autres suffisamment
| |
| | | Somebody
Messages : 2449 Inscription : 14/02/2007
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 02:14 | |
| _________________ Le véritable secret de la vie est de s'intéresser à une chose profondément et à mille autres suffisamment
| |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 13:09 | |
| - Loup Ecossais a écrit:
- Je ne t'encourage à rien, Clotilde. Je t'ai fait une suggestion. Elle ne te convient pas, soit.
ce qui ne me convient pas ce sont les accusations que tu fais à mon sujet et ce qui me blesse c'est que personne ne réagi. Et toi-même, tu as la mémoire courte, car j'ai à deux reprises réagi contre des propos malveillants qui t'étaient adressés ainsi qu'à Noel, ce qui m'en a valu d'aussi malvaillants en retour, et les tiens maintenant. Tant pis. |
| | | Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 13:34 | |
| - Clotilde a écrit:
- Loup Ecossais a écrit:
- Je ne t'encourage à rien, Clotilde. Je t'ai fait une suggestion. Elle ne te convient pas, soit.
ce qui ne me convient pas ce sont les accusations que tu fais à mon sujet et ce qui me blesse c'est que personne ne réagi. Et toi-même, tu as la mémoire courte, car j'ai à deux reprises réagi contre des propos malveillants qui t'étaient adressés ainsi qu'à Noel, ce qui m'en a valu d'aussi malvaillants en retour, et les tiens maintenant. Tant pis. Excuse-moi, Clotilde. J'étais de très mauvaise humeur et agressif. Je ne voulais pas te blesser. Excuse-moi. _________________ Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. Honoré de Balzac
| |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 93454 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 14:40 | |
| - Clotilde a écrit:
- Loup Ecossais a écrit:
- Je ne t'encourage à rien, Clotilde. Je t'ai fait une suggestion. Elle ne te convient pas, soit.
ce qui ne me convient pas ce sont les accusations que tu fais à mon sujet et ce qui me blesse c'est que personne ne réagi. Et toi-même, tu as la mémoire courte, car j'ai à deux reprises réagi contre des propos malveillants qui t'étaient adressés ainsi qu'à Noel, ce qui m'en a valu d'aussi malvaillants en retour, et les tiens maintenant. Tant pis. Moi, je réagis. Dis donc, vieux Loup à kilt écossais : si tu restais sur le fond des sujets ! ;) _________________ Arnaud
| |
| | | Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 15:04 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
- Clotilde a écrit:
- Loup Ecossais a écrit:
- Je ne t'encourage à rien, Clotilde. Je t'ai fait une suggestion. Elle ne te convient pas, soit.
ce qui ne me convient pas ce sont les accusations que tu fais à mon sujet et ce qui me blesse c'est que personne ne réagi. Et toi-même, tu as la mémoire courte, car j'ai à deux reprises réagi contre des propos malveillants qui t'étaient adressés ainsi qu'à Noel, ce qui m'en a valu d'aussi malvaillants en retour, et les tiens maintenant. Tant pis. Moi, je réagis.
Dis donc, vieux Loup à kilt écossais : si tu restais sur le fond des sujets ! ;) Merci d'avoir réagi. Et je me suis excusé auprès de Clotilde, car je n'avais nullement l'intention de la blesser. J'ai l'impression que hier, celui qui enfourne les gens dans la damnation éternelle a tenté de s'emparer de mon âme. Mais il ne l'aura pas. Pas question de pactiser avec le malin. _________________ Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. Honoré de Balzac
| |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 93454 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 15:07 | |
| - Citation :
- J'ai l'impression que hier, celui qui enfourne les gens dans la damnation éternelle a tenté de s'emparer de mon âme. Mais il ne l'aura pas. Pas question de pactiser avec le malin.
lui ? :evil: _________________ Arnaud
| |
| | | Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 15:27 | |
| _________________ Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. Honoré de Balzac
| |
| | | Jacques Luc
Messages : 373 Inscription : 06/10/2006
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 15:37 | |
| Pour Loup Ecossais : - Citation :
- Je ne t'encourage à rien, Clotilde. Je t'ai fait une suggestion. Elle ne te convient pas, soit. Ça fait peur, la véritable histoire, n'est-ce pas, Clotilde? Il vaut mieux se planquer derrière les bulles et le Magistère. C'est bien plus commode. (Je ne veux pas d'histoires, débrouillez-vous). Je te croyais capable de devenir une Lucie Aubrac. Mais non. On se complait dans son petit confort. J'aimerais un jour te faire partager une opération Commando, survie en forêt tropicale de la Guyanne. Tu serais morte au bout d'une heure.
Voilà des paroles pas très gentilles ... Malgré les excuses. Pas l'intention de la blesser, d'accord, mais les mots sont blessants. Et cela me fait penser à cet épisode d'un combat médiéval où un des guerriers coupe le bras d'un adversaire, ensuite se confond en excuses, en lui disant " Excusez-moi ! Je voulais vous couper la tête !" Ce qui me choque le plus, c'est la phrase "On se complaît dans son petit confort". Depuis que je suis membre de ce forum, et bien que je ne la connaisse pas personnellement, il me semble que Clotilde est plutôt quelqu'un qui se dévoue pour les autres. A présent une question : Pourquoi, dans ce fil très intéressant, faire de la promo pour un livre franc-maçon ? J'ai lu "Le moine et le vénérable" et il clair que Christian Jacq, l'auteur, ne cache pas tout au long du récit une sympathie bien appuyée pour le Vénérable. Jacq dit : " J'ai eu l'immense privilège de connaître le Moine et le Vénérable qui ont servi de modèle à mes personnages. L'un et l'autre sont aujourd'hui disparus. C'est pourquoi le silence peut être rompu." Facile à dire, difficile à réfuter. Impossible d'interviewer les deux éventuels protagonistes, puisqu'ils sont morts ... Heureusement que l'auteur a l'honnêteté d'avertir dans son prologue : " Le Moine et le Vénérable est un roman, une oeuvre de fiction où l'imaginaire entre pour une part considérable." Il est bien connu que Christian Jacq est, non seulement un écrivain prolifique, mais aussi un franc-maçon notoire. Voilà. Et maintenant, comme l'écrit Arnaud "restons sur le fond des sujets" | |
| | | Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 16:15 | |
| - Jacques Luc a écrit:
- Pour Loup Ecossais :
- Citation :
- Je ne t'encourage à rien, Clotilde. Je t'ai fait une suggestion. Elle ne te convient pas, soit. Ça fait peur, la véritable histoire, n'est-ce pas, Clotilde? Il vaut mieux se planquer derrière les bulles et le Magistère. C'est bien plus commode. (Je ne veux pas d'histoires, débrouillez-vous). Je te croyais capable de devenir une Lucie Aubrac. Mais non. On se complait dans son petit confort. J'aimerais un jour te faire partager une opération Commando, survie en forêt tropicale de la Guyanne. Tu serais morte au bout d'une heure.
Voilà des paroles pas très gentilles ... Malgré les excuses. Pas l'intention de la blesser, d'accord, mais les mots sont blessants. Et cela me fait penser à cet épisode d'un combat médiéval où un des guerriers coupe le bras d'un adversaire, ensuite se confond en excuses, en lui disant " Excusez-moi ! Je voulais vous couper la tête !" Mon cher Jacques Luc, sur un champ de bataille, on ne se livre pas à ce genre de gymanastique intellectuelle. Si je coupe le bras à l'adversaire, c'est pour mieux l'achever. C'est ça, le combat. Médiéval ou moderne.
Ce qui me choque le plus, c'est la phrase "On se complaît dans son petit confort". Depuis que je suis membre de ce forum, et bien que je ne la connaisse pas personnellement, il me semble que Clotilde est plutôt quelqu'un qui se dévoue pour les autres. C'est exact. Clotilde se dévoue beaucoup. C'est pourquoi j'ai regretté de l'avoir tancée et me suis excusé. Et comme je suis pas "Yakuza", je ne vais pas m'amputer de l'auriculaire, comme c'est la coutume dans ce milieu, parce que mes exuses vous semblent insuffisantes.
A présent une question : Pourquoi, dans ce fil très intéressant, faire de la promo pour un livre franc-maçon ? Je ne fais pas de promotion. J'ai cité ce livre en référence, parce que Clotilde n'est pas toujours très tendre avec mon BAF Noel. Il s'agit simplement de démontrer que l'antagonisme savamment entretenu par l'église n'a pas lieu d'être. Qu'un FM et un Clerc sont des frères en Christ. Et il y en a beaucoup dans nos rangs. J'ai lu "Le moine et le vénérable" et il clair que Christian Jacq, l'auteur, ne cache pas tout au long du récit une sympathie bien appuyée pour le Vénérable. C'est aussi mon opinion. Et Jacq commet une faute lorsqu'il dit "Comment le franc-maçon et le chrétien...", ce qui présuppose que le franc-maçon n'est pas chrétien. Et là il est dans l'erreur. Jacq dit : "J'ai eu l'immense privilège de connaître le Moine et le Vénérable qui ont servi de modèle à mes personnages. L'un et l'autre sont aujourd'hui disparus. C'est pourquoi le silence peut être rompu."
Facile à dire, difficile à réfuter. Impossible d'interviewer les deux éventuels protagonistes, puisqu'ils sont morts ... Ça ne me semble pas plus suspect que les Evangiles, dont les protagonistes étaient également morts. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir la foi et de les lire.
Heureusement que l'auteur a l'honnêteté d'avertir dans son prologue : "Le Moine et le Vénérable est un roman, une oeuvre de fiction où l'imaginaire entre pour une part considérable."
Il est bien connu que Christian Jacq est, non seulement un écrivain prolifique, mais aussi un franc-maçon notoire. Et ?
Voilà. Et maintenant, comme l'écrit Arnaud "restons sur le fond des sujets" _________________ Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. Honoré de Balzac
| |
| | | Jacques Luc
Messages : 373 Inscription : 06/10/2006
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 16:33 | |
| - Citation :
- Il est bien connu que Christian Jacq est, non seulement un écrivain prolifique, mais aussi un franc-maçon notoire. Et ?
Et c'est tout. | |
| | | Somebody
Messages : 2449 Inscription : 14/02/2007
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 19:40 | |
| Un texte de Joe Darion… « La quête » de Brel, avec la violence de ses mots .... Rêver un impossible rêve Porter le chagrin des départs Brûler d'une possible fièvre Partir où personne ne part Aimer jusqu'à la déchirure Aimer, même trop, même mal, Tenter, sans force et sans armure, D'atteindre l'inaccessible étoile Telle est ma quête, Suivre l'étoile Peu m'importent mes chances Peu m'importe le temps Ou ma désespérance Et puis lutter toujours Sans questions ni repos Se damner Pour l'or d'un mot d'amour Je ne sais si je serai ce héros Mais mon cœur serait tranquille Et les villes s'éclabousseraient de bleu Parce qu'un malheureux Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé Brûle encore, même trop, même mal Pour atteindre à s'en écarteler Pour atteindre l'inaccessible étoile. Loup, je sais, je sais, vous avez parlé de cette chanson et je la trouve magnifique _________________ Le véritable secret de la vie est de s'intéresser à une chose profondément et à mille autres suffisamment
| |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 20:19 | |
| - Loup Ecossais a écrit:
- Clotilde a écrit:
- Loup Ecossais a écrit:
- Je ne t'encourage à rien, Clotilde. Je t'ai fait une suggestion. Elle ne te convient pas, soit.
ce qui ne me convient pas ce sont les accusations que tu fais à mon sujet et ce qui me blesse c'est que personne ne réagi. Et toi-même, tu as la mémoire courte, car j'ai à deux reprises réagi contre des propos malveillants qui t'étaient adressés ainsi qu'à Noel, ce qui m'en a valu d'aussi malvaillants en retour, et les tiens maintenant. Tant pis. Excuse-moi, Clotilde. J'étais de très mauvaise humeur et agressif. Je ne voulais pas te blesser. Excuse-moi. Merci Hugues. Ce qui me consolerait vraiment ce serait que tu édites ton message où tu me proposais un texte à lire pour retirer ce qui n'a pas rapport. Est-ce possible? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 20:21 | |
| Pourquoi je t'aime, O Marie! (poésie de Ste Thérèse de Lisieux). Oh! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t’aime, pourquoi ton nom si doux fait tressaillir mon coeur, et pourquoi la pensée de ta grandeur suprème ne saurait à mon âme inspirer de frayeur. Si je te contemplais dans ta sublime gloire et surpassant l’éclat de tous les bienheureux que je suis ton enfant je ne pourrais le croire, O Marie, devant toi, je baisserais les yeux !...
Il faut pour qu’un enfant puisse chérir sa mère, qu’elle pleure avec lui, partage ses douleurs, O ma Mère chérie, sur la rive étrangère pour m’attirer à toi, que tu versas de pleurs !... En méditant ta vie dans le saint Évangile j’ose te regarder et m’approcher de toi, Me croire ton enfant ne m’est pas difficile, car je te vois mortelle et souffrant comme moi...
Tu me le fais sentir, ce n'est pas impossible de marcher sur tes pas, ô Reine des élus, l'étroit chemin du Ciel, tu l'as rendu visible en pratiquant toujours les plus humbles vertus. Auprès de toi, Marie, j'aime à rester petite, des grandeurs d'ici-bas je vois la vanité. Chez Sainte Elisabeth, recevant ta visite, j'apprends à pratiquer l'ardente charité.
Plus tard à Bethléem, ô Joseph et Marie ! je vous vois repoussés de tous les abitants. Nul ne veut recevoir en son hôtellerie De pauvres étrangers, la place est pour les grands… La place est pour les grands, et c'est dans une étable Que la Reine des Cieux doit enfanter un Dieu. O ma mère chérie, que je te trouve aimable, que je te trouve grande en un si pauvre lieu !…
Puisque le Roi des Cieux a voulu que sa Mère soit plongée dans la nuit, dans l'angoisse du coeur, Marie, c'est donc un bien de souffrir sur la terre ? Oui, souffrir en aimant, c'est le plus pur bonheur !… Tout ce qu'Il m'a donné, Jésus peut le reprendre, dis-lui de ne jamais se gêner avec moi… Il peut bien se cacher, je consents à l'attendre Jusqu'au jour sans couchant où s'éteindra ma foi…
Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime, et tu consens pour nous à t'éloigner de Lui. Aimer c'est tout donner et se donner soi-même, Tu voulus le prouver en restant notre appui. Le Sauveur connaissait ton immense tendresse, il savait les secrets de ton coeur maternel, Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'Il nous laisse, quand Il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel.
Bientôt je l’entendrai cette douce harmonie, bientôt dans le beau Ciel, je vais aller te voir. Toi qui vins me sourire au matin de ma vie, viens me sourire encor... Mère... voici le soir!... Je ne crains plus l’éclat de ta gloire supréme, avec toi j’ai souffert et je veux maintenant chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t’aime et redire à jamais que je suis ton enfant !…
image de Marie qui se trouvait dans la cellule de Thérèse : |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 20:29 | |
| Merci à Arnaud et à Jacques d'avoir réagi, ça fait chaud au coeur, surtout en ce moment. Je me disais ce matin que parfois j'ai l'impresion de servir de "punching ball"... ...mais rien de tel qu'un chemin de croix, en pleine campagne, sous le soleil et la chaleur humaine, pour se rendre compte que ce n'est qu'une illusion... ;) |
| | | Louis
Messages : 6317 Inscription : 19/05/2005
| | | | Clotilde Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 21:25 | |
| Clotilde j'aurais bien réagi aussi mais je sais que je peux être trop virulente et excessive quelquefois dans mes réactions alors j'ai préféré m'abstenir. Mais tout le monde t'aime bien et tu cherches toujours à apaiser les choses c'est ce que je pense sincèrement. |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 21:39 | |
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 21:45 | |
| Merci pour cette splendide image Clotilde ! |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 21:47 | |
| Souvenir d'une promenade faite vendredi Je crois que je vais ouvrir un fil pour les photos ;) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 21:49 | |
| |
| | | Arnaud Dumouch
Messages : 93454 Inscription : 19/05/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 22:24 | |
| - Clotilde a écrit:
- Merci à Arnaud et à Jacques d'avoir réagi, ça fait chaud au coeur, surtout en ce moment.
Je me disais ce matin que parfois j'ai l'impresion de servir de "punching ball"... ...mais rien de tel qu'un chemin de croix, en pleine campagne, sous le soleil et la chaleur humaine, pour se rendre compte que ce n'est qu'une illusion... ;)
Chère Clotilde, tu es un des pilliers de ce forum qui ne garde son caractère catholique (alors que la plupart de ses membres acrifs ne le sont pas) que parce que tu acceptes de temps en temps de servir de punching ball. MERCI ! Et merci à Jacques, à Pierre, Jean-Yves et à tous ! _________________ Arnaud
| |
| | | Loup Ecossais
Messages : 10643 Inscription : 13/09/2005
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 22:32 | |
| - Clotilde a écrit:
- Loup Ecossais a écrit:
- Clotilde a écrit:
- Loup Ecossais a écrit:
- Je ne t'encourage à rien, Clotilde. Je t'ai fait une suggestion. Elle ne te convient pas, soit.
ce qui ne me convient pas ce sont les accusations que tu fais à mon sujet et ce qui me blesse c'est que personne ne réagi. Et toi-même, tu as la mémoire courte, car j'ai à deux reprises réagi contre des propos malveillants qui t'étaient adressés ainsi qu'à Noel, ce qui m'en a valu d'aussi malvaillants en retour, et les tiens maintenant. Tant pis. Excuse-moi, Clotilde. J'étais de très mauvaise humeur et agressif. Je ne voulais pas te blesser. Excuse-moi. Merci Hugues. Ce qui me consolerait vraiment ce serait que tu édites ton message où tu me proposais un texte à lire pour retirer ce qui n'a pas rapport. Est-ce possible? C'est fait. Encore mil excuses. _________________ Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements. Honoré de Balzac
| |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 22:34 | |
| - Loup Ecossais a écrit:
- C'est fait. Encore mil excuses.
Super! Merci |
| | | Clotilde Invité
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 18/3/2007, 22:42 | |
| - Arnaud Dumouch a écrit:
- ce forum qui ne garde son caractère catholique (alors que la plupart de ses membres acrifs ne le sont pas) que parce que tu acceptes de temps en temps de servir de punching ball. MERCI !
mais moi, je n'ai pas la formation pour...alors que d'autres (suivez mon regard ) oui ... donc, merci Arnaud de prendre le relais Et merci à tous ceux-celles qui "accusent le coup" par amour de l'Eglise |
| | | Somebody
Messages : 2449 Inscription : 14/02/2007
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies 27/3/2007, 16:51 | |
| Désidérata
texte anonyme daté de 1692 découvert à Baltimore ?*
Va paisiblement ton chemin à travers le bruit et la hâte et souviens toi que le silence est paix. Autant que faire se peut et sans courber la tête sois ami avec tes semblables. Exprime ta vérité calmement et clairement Ecoute les autres même les plus ennuyeux ou les plus ignorants eux aussi ont quelque chose à dire fuis l'homme à voix haute et autoritaire il pêche contre l'esprit. Ne te compare pas aux autres par crainte de devenir vain ou amer car toujours tu trouveras meilleurs ou pire que toi. Apprécie tes réalisations aussi bien que tes plans. Aime ton travail aussi humble soit-il car c'est un bien réel dans un monde incertain. Sois sage en affaire car le monde est trompeur mais ne sois pas aveugle à ce qu'est la vertu beaucoup d'êtres poursuivent un idéal et l'héroïsme n'est pas chose si rare. Sois toi-même et surtout ne feins pas l'amitié N'aborde pas non plus l'amour avec cynisme car malgré les vicissitudes et les désenchantements il est aussi vivace que l'herbe que tu foules. Incline toi devant l'inévitable passage des ans abandonnant de bonne grâce ce qui appartient à la jeunesse. Nourris la force de l'esprit qu'elle te protège dans les revers soudains. Ne te laisses pas accabler par les craintes chimériques qu'engendrent parfois fatigue et solitude. En deçà d'une sage discipline sois bon avec toi-même tu es fils de l'univers tout comme les arbres et les étoiles tu y as ta place, mais quoique tu en penses l'Univers obéit à ses lois. Sois donc en paix avec Dieu, quel qu'il puisse être pour toi. Et quelque soit ta tâche ou tes aspirations dans le bruit et dans la confusion garde ton âme en paix. Malgré les vilenies, les instants de grisaille, les désillusions ce monde est magnifique. Sois prudent. Efforce-toi d'être heureux
*D'après quelques livres de la référence, "les Desiderata" sont encore pensés quelquefois pour avoir été 'trouvé ' à Vieux St. L'Église de Paul à Baltimore et dater à 1692 en arrière. Il a été écrit dans les tôt 1920 par Max Ehrmann réellement (1872-1945), un avocat de Terre Haute, Indiana. Comme la plupart des écrits d'Ehrmann, "les Desiderata" ont manqué d'attirer beaucoup d'attention pendant sa vie; trois années après sa mort, sa veuve l'avait et quelques-uns de ses autres travaux publiés comme "Les Poèmes de Max Ehrmann" (p.165). Pendant la saison de Carême de 1959 ou 1960, Révérend Frederick Kates, le pasteur of St. L'Église de Paul à Baltimore, Maryland, usagé le poème dans une collection de matière pieuse ronéotypée pour son rassemblement. Quelqu'un le réimprimer plus tard, séparé de son crédit de l'original, en le décrivant faussement comme eu été trouvé dans vieux St. L'Église de Paul en a daté 1692, en mal interpréter l'en-tête* de lettre d'église. L'année 1692 est la date fondatrice de St. en fait. L'Église de Paul et n'a rien pour faire avec le poème. _________________ Le véritable secret de la vie est de s'intéresser à une chose profondément et à mille autres suffisamment
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Beaux Textes, Prières, Homélies | |
| |
| | | | Beaux Textes, Prières, Homélies | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |