Si quelqu'un te gifle sur la joue droite...

Bonjour à tous,

J'ai du mal avec ce verset, à le comprendre "si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends lui encore l'autre..." issue de Matthieu 5, 38-14 ou Luc 6, 29-30.

Jesus nous demande t'il de nous laisser faire face à ceux qui nous maltraite en toute circonstances? (perso j'en doute..)
Quel est sa leçon?

Merçi d'avance de vos eclairages.

Le premier réflexe est de prendre cette phrase au pied de la lettre en la sortant totalement de son contexte. Pourtant, on voit que placé lui-même dans de telles circonstances lors de sa comparution devant le grand prêtre, Jésus ne tend pas l’autre joue, mais demande plutôt des explications à ses bourreaux (cf. Mt 26,67 ; Jn 18,22-23). Que faire ? Que dire ?

Jésus se place sur le plan des offenses personnelles. Il n’est pas question de ne pas s’opposer aux injustices. Aussi Jésus prend-il son point de repère dans la loi du talion.

La loi du talion est formulée dans le livre de l’Exode (Ex 21, 24) et dans le Lévitique (Lv 24, 19-20). Cette loi est en réalité une loi de modération afin de mettre fin aux actes excessifs de vengeance. En effet, elle établit une équivalence entre le dommage et la « réparation ». A l’époque de Jésus, la loi du talion ne s’appliquait plus qu’en cas de meurtre, les autres dommages étaient réglés par des actes légaux.

Jésus veut amener ses disciples à sortir de l’esprit légaliste et à se transporter sur un plan moral supérieur, où les gestes de patience et d’amour acquièrent une puissance capable de désarçonner l’adversaire et de le mettre en face de sa conscience.

Il est clair que Jésus invite à aller plus loin que "l’oeil pour oeil, dent pour dent" de l’Ancien Testament. La stratégie non-violente qui consiste à "ne pas riposter au méchant", à ne pas rendre le mal pour le mal (Rm 12,17.21 ; 1 Th 5,15), peut aller jusqu’à poser un geste provocant et désarmant devant le violent. Ici comme ailleurs, Jésus trace une direction ; il ne donne pas de consignes.

Merci Julienne!

Très bonne explication, tant de personne (qui n'y connaisse sans pas grand chose) dise des tas de ... sur ce passage.

Ceux qui n'ont pas la foi ne bénéficient pas de ses lumières pour comprendre les Écritures.

Merci à Julienne.

Ajoutons que, parfois, se laisser faire est un péché puisque cela encourage l'autre (notre conjoint par exemple) à recommencer.

C'est donc bien le refus de la haine de l'autre qui est visée dans ce verset.

louis74 a écrit:

Merci Julienne!

Très bonne explication, tant de personne (qui n'y connaisse sans pas grand chose) dise des tas de ... sur ce passage.

Je suis contente Louis si je t'ai aidé !

Arnaud Dumouch a écrit:

Merci à Julienne.

Ajoutons que, parfois, se laisser faire est un péché puisque cela encourage l'autre (notre conjoint par exemple) à recommencer.

C'est donc bien le refus de la haine de l'autre qui est visée dans ce verset.

Dans le cas d'un conjoint violent ou autre.. tout-à-fait d'accord Arnaud et je les encourage à porter plainte !

Cher Louis, êtes vous droitier?

stylite a écrit:

Cher Louis, êtes vous droitier?

Jésus aurait pu aussi bien dire la joue droite ! quelle importance ???

Vous verrez, cela apporte un éclairage fort instructif. Vous-même, chère Julienne, êtes-vous droitière?

stylite a écrit:

Vous verrez, cela apporte un éclairage fort instructif. Vous-même, chère Julienne, êtes-vous droitière?

Oui Stylite je suis droitière et vous ?

Pourriez vous m'éclairer un peu ? je suis intriguée là

oui, moi aussi.

Essayez de donner une gifle sur la joue droite, en mimant le mouvement. Comment vous y prendriez-vous?

stylite a écrit:

oui, moi aussi.

Essayez de donner une gifle sur la joue droite, en mimant le mouvement. Comment vous y prendriez-vous?

Oui je vois ce que vous voulez dire !

Mais où vous voulez en venir. Frapper quelqu'un sur la joue droite à cette époque signifiait peut-être quelque chose dans ce pays, faudra que je fasse des recherches ! joue droite ou gauche pour moi cela n'a pas d'importance c'est ce que Jésus a voulu faire comprendre qui compte.

Faudra que je fasse une recherche

Très belle réponse Julienne.

Je pense la même chose, évitons dans toute choses le œil pour œil dent pour dent, si à chaque injustice la réponse est une autre injustice le monde n'ira que plus mal.

Facile à dire me direz vous, bien il faut faire des efforts chacun ce doit de s'améliorer tout en sachant qu'on ne sera jamais parfait.

Citation :

joue droite ou gauche pour moi cela n'a pas d'importance c'est ce que Jésus a voulu faire comprendre qui compte.

OK. Mais Jésus ne parlait pas pour ne rien dire, et si, comme il l'a dit lui-même, il ne changerait pas un iota, c'est que chaque mot a son importance.

Et je pense que c'est en analysant tout bien à fond que l'on cerne mieux ce que Jésus a voulu dire.

Mais quelles sont vos conclusions sur la gifle de la main droite sur la joue droite?

Vincent01 a écrit:

Très belle réponse Julienne.

Je pense la même chose, évitons dans toute choses le œil pour œil dent pour dent, si à chaque injustice la réponse est une autre injustice le monde n'ira que plus mal.

Facile à dire me direz vous, bien il faut faire des efforts chacun ce doit de s'améliorer tout en sachant qu'on ne sera jamais parfait.

Merci Vincent, il ne faut pas répondre à la violence par la violence. Je suis bien d'accord avec vous, chaque jour nous devons faire des efforts et Dieu nous aidera....; car Dieu ne demande que l' effort et Lui pourvoit au reste......

stylite a écrit:

Citation :

joue droite ou gauche pour moi cela n'a pas d'importance c'est ce que Jésus a voulu faire comprendre qui compte.

OK. Mais Jésus ne parlait pas pour ne rien dire, et si, comme il l'a dit lui-même, il ne changerait pas un iota, c'est que chaque mot a son importance.

Et je pense que c'est en analysant tout bien à fond que l'on cerne mieux ce que Jésus a voulu dire.

Mais quelles sont vos conclusions sur la gifle de la main droite sur la joue droite?

Une première conclusion sera

1) frapper du revers de la main
2) se servir de la main gauche

Et vous ?

Pareil!!!!!!!!!!!!!!!!

Sauf que je m'interroge encore sur ce fait, et je suis certain qu'il n'est pas anodin.

stylite a écrit:

Pareil!!!!!!!!!!!!!!!!

Sauf que je m'interroge encore sur ce fait, et je suis certain qu'il n'est pas anodin.

Stylite avec cette remarque qui est pertinente je le reconnais sans doute certes de l'Evangile, je m'interroge aussi :

Pourquoi la joue droite ????

Mais notre Cher Arnaud va bien passer en ces parages et nous donner son explication !

Est ce que c'était la manière sémitique de gifler, vous voyez Stylite vous faites travailler mon esprit c'est bon pour les cellules

AU SENS METAPHORIQUE :

Frapper sur la joue droite signifie frapper l'autre en l'attaquant sur ce qui est bien en lui (ce qui est très injuste).

Ex : Un homme aime sa femme. Celui qui l'accuse de ne l'avoir épouser que pour son argent le frappe sur la joue droite.

Si cet homme est humble, il doit accepter d'être accuser sur ce qui est en lui, vraiment imparfait (sa joue gauche)
Ex: son manque de délicatesse pour sa femme.

Arnaud Dumouch a écrit:

AU SENS METAPHORIQUE :

Frapper sur la joue droite signifie frapper l'autre en l'attaquant sur ce qui est bien en lui (ce qui est très injuste).

Ex : Un homme aime sa femme. Celui qui l'accuse de ne l'avoir épouser que pour son argent le frappe sur la joue droite.

Si cet homme est humble, il doit accepter d'être accuser sur ce qui est en lui, vraiment imparfait (sa joue gauche)
Ex: son manque de délicatesse pour sa femme.

Merci Arnaud.....

Donc Jésus a parlé au sens méthaporique.

Il parle, comme toujours, de l'ATTITUDE DE LAME.

Pour preuve ici :

Citation :

Jean 18, 22 A ces mots, l'un des gardes, qui se tenait là, donna une gifle à Jésus en disant : "C'est ainsi que tu réponds au grand prêtre?"
Jean 18, 23 Jésus lui répondit : "Si j'ai mal parlé, témoigne de ce qui est mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?"

Il répond vigoureusement. Il ne tend pas l'autre joue au sens matériel du terme.

Arnaud Dumouch a écrit:

Il parle, comme toujours, de l'ATTITUDE DE LAME.

Pour preuve ici :

Citation :

Jean 18, 22 A ces mots, l'un des gardes, qui se tenait là, donna une gifle à Jésus en disant : "C'est ainsi que tu réponds au grand prêtre?"
Jean 18, 23 Jésus lui répondit : "Si j'ai mal parlé, témoigne de ce qui est mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?"

Il répond vigoureusement. Il ne tend pas l'autre joue au sens matériel du terme.

Oui exactement pas au sens matériel dont vous parlez dans la leçon 38 !

Julienne, très belle explication ! Arnaud aussi!
en fait , tout ce que veut Jésus c'est sauver celui qui agresse ,de la géhenne !
comparez avec les phrases de mathieu :
"celui qui aura dit à son frère "raca " est coupable de la géhenne !"
donc combien plus celui qui hait son frère au point de commencer à le frapper!

la haine de l'agresseur est combattue par l' attitude intrépide et pleine d'amour de l'agréssé qui refuse de se laisser contaminer par cette Haine et rompt ainsi le cycle de la violence à son début ! l'amour peut devenir un art martial anti-haine !
la non haine n'est pas passivité et résignation mais résistance active et défi , comme Gandhi avec la SatyaGraha ou le jeune chinois de la place tien an men seul face au Tank!

c'est pourquoi l'attitude de jésus giflé lors de sa passion est cohérente , il essaye de faire réléchir son agresseur d'une façon presque socratique et sous forme de défi de parole:
prouve que ce que j'ai dit est mal ! !

même attitude lors de son arrestation envers Pierre : "remets ton épée au foureau, ceux qui prennent l'épée périront par l'épée " et guérison de l'oreille tranchée .

et jusqu'à la croix : "Père , pardonnes-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font !"

Jésus est une arme anti-Haine , l'arme suprême !
"gardes-nous de succomber à la tentation mais arraches-nous au mauvais "
c'est ce qu'il faut hurler quand la haine aveugle s'empare de nous !

Oculus a écrit:

Julienne, très belle explication ! Arnaud aussi!
en fait , tout ce que veut Jésus c'est sauver celui qui agresse ,de la géhenne !
comparez avec les phrases de mathieu :
"celui qui aura dit à son frère "raca " est coupable de la géhenne !"
donc combien plus celui qui hait son frère au point de commencer à le frapper!

la haine de l'agresseur est combattue par l' attitude intrépide et pleine d'amour de l'agréssé qui refuse de se laisser contaminer par cette Haine et rompt ainsi le cycle de la violence à son début ! l'amour peut devenir un art martial anti-haine !
la non haine n'est pas passivité et résignation mais résistance active et défi , comme Gandhi avec la SatyaGraha ou le jeune chinois de la place tien an men seul face au Tank!

c'est pourquoi l'attitude de jésus giflé lors de sa passion est cohérente , il essaye de faire réléchir son agresseur d'une façon presque socratique et sous forme de défi de parole:
prouve que ce que j'ai dit est mal ! !

même attitude lors de son arrestation envers Pierre : "remets ton épée au foureau, ceux qui prennent l'épée périront par l'épée " et guérison de l'oreille tranchée .

et jusqu'à la croix : "Père , pardonnes-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font !"

Jésus est une arme anti-Haine , l'arme suprême !
"gardes-nous de succomber à la tentation mais arraches-nous au mauvais "
c'est ce qu'il faut hurler quand la haine aveugle s'empare de nous !

Bonsoir Oculus,

Un vrai plaisir de vous lire... avant d'en arriver où vous parlez de Gandhi j'y avais déjà pensé le fil de votre idée m'amenait à Gandi !


Oui Jésus est une arme anti-Haine !

Oui il faut hurler car la haine qui peut dire que jamais la haine ne s'est emparée de lui ?????

Bien Amicalement.

-Julienne a écrit:

Vincent01 a écrit:

Très belle réponse Julienne.

Je pense la même chose, évitons dans toute choses le œil pour œil dent pour dent, si à chaque injustice la réponse est une autre injustice le monde n'ira que plus mal.

Facile à dire me direz vous, bien il faut faire des efforts chacun ce doit de s'améliorer tout en sachant qu'on ne sera jamais parfait.

Merci Vincent, il ne faut pas répondre à la violence par la violence. Je suis bien d'accord avec vous, chaque jour nous devons faire des efforts et Dieu nous aidera....; car Dieu ne demande que l' effort et Lui pourvoit au reste......

Et Stylite abonde dans ton sens, chère Julienne, en fixant notre réflexion sur cette joue gauche. Celui qui présente sa joue gauche , ne peut plus être giflé, l'adversaire ne pourra atteindre que la nuque et se sentira ridicule.

Le sens de cette phrase de Jésus sur la joue gauche me semble bien être celui-ci : répondre à l'adversaire en lui montrant le ridicule de sa violence .....


Fraternellement.

Notre nature humaine fait que nous ne tendons pas toujours l'autre joue mais qu'on a plutôt tendance à répliquer, ce qui n'arrange pas les choses mais encourage celui qui nous frappe dans sa haine. Ça prend une grande force intérieure pour tendre l'autre joue et pardonner, comme le pape Jean-Paul II envers Mehmet Ali Agça.

Citation :

S. Aug. (serm. sur la mont). En effet, Notre-Seigneur était disposé non-seulement à recevoir un soufflet sur l’autre joue pour le salut des hommes, mais à voir son corps tout entier attaché à la croix. Mais que signifie cette joue droite ? C’est au visage que l’on reconnaît un homme ; être frappé au visage c’est donc d’après l’Apôtre devenir l’objet du dédain et du mépris. Mais on ne peut distinguer le visage en visage droit et en visage gauche, et cependant on peut avoir une double dignité, l’une selon Dieu, l’autre selon le monde, de là cette distinction de joue droite et de joue gauche, distinction qui apprend à tout disciple de Jésus-Christ qui voit mépriser en lui son caractère de chrétien à se montrer disposé à souffrir les mépris qui tomberaient sur les honneurs temporels dont il peut être revêtu

Citation :

S. Jér. Dans le sens mystique, lorsqu’on nous frappe sur la joue droite, nous devons présenter non pas la joue gauche, mais l’autre joue car le juste n’a pas de gauche. Par exemple, si un hérétique nous frappe dans la discussion, et qu’il veuille porter atteinte au sens droit d’une vérité dogmatique, nous devons lui opposer un autre témoignage semblable tiré de l’Écriture

Merci Cupertino!

Comme on dit, l'Eglise a parlé!

Oui, il y a aussi ceci que j'avais oublié de mettre

Citation :

S. Aug. Quel est l’homme de bon sens qui oserait dire aux rois : " Qu’un de vos sujets choisisse d’être religieux ou impie, cela ne vous regarde pas ? On ne peut leur dire davantage : Que dans votre royaume on soit débauché ou de moeurs pures, vous n’avez pas à vous en occuper ". Sans doute il vaut mieux amener les hommes à la pratique de la religion par l’instruction que par des peines coercitives, mais cependant nous pourrions prouver par l’expérience que pour plusieurs il a été fort utile d’être forcés par la peine ou par la crainte à se faire instruire ou à pratiquer ce qu’on leur avait déjà enseigné. Ceux qui se laissent conduire par l’amour sont évidemment les meilleurs, mais c’est le plus grand nombre qu’on ne ramène que par la crainte. C’est la conduite que Jésus-Christ tient à l’égard de saint Paul : il le dompte d’abord par la force avant de le soumettre par ses divines leçons. — S. Aug. (serm. sur la mont). Un chrétien veut-il observer la juste mesure de vengeance qui lui est ici permise, lorsqu’il a reçu quelque outrage de ce genre, que la haine n’entre pas dans son cœur, qu’il soit disposé à souffrir encore davantage, et qu’en même temps il ne néglige pas de se servir de l’influence du conseil ou de l’autorité pour faire rentrer son frère dans le devoir.

Paul a écrit:

Notre nature humaine fait que nous ne tendons pas toujours l'autre joue mais qu'on a plutôt tendance à répliquer, ce qui n'arrange pas les choses mais encourage celui qui nous frappe dans sa haine. Ça prend une grande force intérieure pour tendre l'autre joue et pardonner, comme le pape Jean-Paul II envers Mehmet Ali Agça.

C'est un merveilleux exemple que celui du Bien-Aimé, notre gand pape Jean-paul II envers Mehmet Ali Agça.....

Je me réjouis de sa béatification prochaine, ce geste il l'a risqué aussi mais comme Jésus Jean-Paul II voulait montrer l'exemple au PEUPLE CHRETIEN !

Oh que nous sommes gâtés : Jean-Paul II, Benoît XVI deux grands papes........

stylite a écrit:

Jésus ne parlait pas pour ne rien dire, et si, comme il l'a dit lui-même, il ne changerait pas un iota, c'est que chaque mot a son importance.

Et je pense que c'est en analysant tout bien à fond que l'on cerne mieux ce que Jésus a voulu dire.

Mais quelles sont vos conclusions sur la gifle de la main droite sur la joue droite?

A toutes les tres belles réponses des uns et des autres, j'ajouterai une petite réflexion.

En effet, Jésus emploie ailleurs aussi la précision "droit" ("si ton oeil droit... ta main droite... est pour toi une occasion de péché... coupe..." Mt 5, 29-30), au sens donc de coté noble, directeur, précieux, fort, de l'homme.

Dans le passage qui nous occupe, c'est précisément ce coté-la du visage qui a été frappé. Non pas, certes, avec la derniere vigueur, puisque l agresseur est supposé utiliser, pour frapper, soit le revers de la main, soit la main gauche, moins forte que la droite.

Alors, es-tu pret, Ami, apres avoir été atteint ainsi, á présenter l'autre joue... et, cette fois-ci, á la main droite de l'adversaire qui te frappera donc de plein fouet, de facon précise et forte... ?

Euh... nous aurions bien plutot tendance á nous esquiver... par la fuite, ou, au contraire, par une guerre d une violence disproportionnée.

Jésus, Lui, nous y exhorte pourtant. Dans la relation avec le prochain, pardonner sans se lasser, tendre la main, la joue, sans jamais se décourager... et cela n'est possible que parce qu'Il nous exhorte aussi, devant Dieu, á"prier sans jamais se décourager".

Lui, a montré l'exemple : Il n a jamais rompu le dialogue avec personne, Il a corrigé celui qui le frappait pendant sa comparution devant le Grand Pretre. Et cette correction est une autre facon de tendre l'autre joue, puisqu'Il a été souffleté á cause d'une parole - "c'est ainsi que tu réponds au Grand Pretre ?"-et pourtant Il dira encore une parole á celui qui le gifle. Dans sa Passion, Il ira de plus en plus loin, tendant plus que l autre joue á ses ennemis déchainés. Il ne se dérobera pas aux outrages et aux crachats, Il présentera le visage á ceux qui Lui arrachent la barbe... comme le prophétisait Isaie á son sujet.

Jésus, Toi, mon seul Maitre et mon seul Seigneur, "souviens-Toi de moi quand Tu viendras dans Ton Royaume" !

Arnaud Dumouch a écrit:

Merci à Julienne.

Ajoutons que, parfois, se laisser faire est un péché puisque cela encourage l'autre (notre conjoint par exemple) à recommencer.

Cher Arnaud,

Pouvez vous approfondir un peu plus?

Christophore a écrit:

stylite a écrit:

Jésus ne parlait pas pour ne rien dire, et si, comme il l'a dit lui-même, il ne changerait pas un iota, c'est que chaque mot a son importance.

Et je pense que c'est en analysant tout bien à fond que l'on cerne mieux ce que Jésus a voulu dire.

Mais quelles sont vos conclusions sur la gifle de la main droite sur la joue droite?

A toutes les tres belles réponses des uns et des autres, j'ajouterai une petite réflexion.

En effet, Jésus emploie ailleurs aussi la précision "droit" ("si ton oeil droit... ta main droite... est pour toi une occasion de péché... coupe..." Mt 5, 29-30), au sens donc de coté noble, directeur, précieux, fort, de l'homme.

Dans le passage qui nous occupe, c'est précisément ce coté-la du visage qui a été frappé. Non pas, certes, avec la derniere vigueur, puisque l agresseur est supposé utiliser, pour frapper, soit le revers de la main, soit la main gauche, moins forte que la droite.

Alors, es-tu pret, Ami, apres avoir été atteint ainsi, á présenter l'autre joue... et, cette fois-ci, á la main droite de l'adversaire qui te frappera donc de plein fouet, de facon précise et forte... ?

Euh... nous aurions bien plutot tendance á nous esquiver... par la fuite, ou, au contraire, par une guerre d une violence disproportionnée.

Jésus, Lui, nous y exhorte pourtant. Dans la relation avec le prochain, pardonner sans se lasser, tendre la main, la joue, sans jamais se décourager... et cela n'est possible que parce qu'Il nous exhorte aussi, devant Dieu, á"prier sans jamais se décourager".

Lui, a montré l'exemple : Il n a jamais rompu le dialogue avec personne, Il a corrigé celui qui le frappait pendant sa comparution devant le Grand Pretre. Et cette correction est une autre facon de tendre l'autre joue, puisqu'Il a été souffleté á cause d'une parole - "c'est ainsi que tu réponds au Grand Pretre ?"-et pourtant Il dira encore une parole á celui qui le gifle. Dans sa Passion, Il ira de plus en plus loin, tendant plus que l autre joue á ses ennemis déchainés. Il ne se dérobera pas aux outrages et aux crachats, Il présentera le visage á ceux qui Lui arrachent la barbe... comme le prophétisait Isaie á son sujet.

Jésus, Toi, mon seul Maitre et mon seul Seigneur, "souviens-Toi de moi quand Tu viendras dans Ton Royaume" !

Cher Christophore,

Merci pour votre réponse très éclairante

Plus qu'une réponse c'est une méditation.

Paco a écrit:

Arnaud Dumouch a écrit:

Merci à Julienne.

Ajoutons que, parfois, se laisser faire est un péché puisque cela encourage l'autre (notre conjoint par exemple) à recommencer.

Cher Arnaud,

Pouvez vous approfondir un peu plus?

Imaginons un homme qui bat sa femme une première fois.

Si cette femme ne réagit pas IMMÉDIATEMENT, avec fermeté, en lui disant qu'elle partira s'il recommence UNE FOIS, cet homme entrera dans un cycle de "péché capital" (la colère) qui détruira tout.

Il faut parfois porter plainte contre son conjoint.

Ce qui est visé ici, c'est surtout cela : le mécanisme de la violence !

En fait, Jésus pointe le fait que la violence pour la violence n'est pas un moyen de justice, mais au contraire d'escalade de violence, et très certainement de vengeance.

A cela, il en appelle à répondre par une escalade de l'amour !
le fait de ne pas répondre vient surtout casser la riposte attendue et voulue pour justifier que la violence aille encore plus loin.

Mais, comme le dit Arnaud, ceci est vrai dans un rapport d'égal à égal. Dès qu'il y a un rapport de soumission, l'autre, désirant la riposte (le mécanisme est toujours à l'oeuvre) va de plus en plus loin. Celle-ci n'arrive plus mais le mécanisme de violence en escalade est déjà lancé, et bien là !

Arnaud Dumouch a écrit:

Paco a écrit:

Arnaud Dumouch a écrit:

Merci à Julienne.

Ajoutons que, parfois, se laisser faire est un péché puisque cela encourage l'autre (notre conjoint par exemple) à recommencer.

Cher Arnaud,

Pouvez vous approfondir un peu plus?

Imaginons un homme qui bat sa femme une première fois.

Si cette femme ne réagit pas IMMÉDIATEMENT, avec fermeté, en lui disant qu'elle partira s'il recommence UNE FOIS, cet homme entrera dans un cycle de "péché capital" (la colère) qui détruira tout.

Il faut parfois porter plainte contre son conjoint.

donc les conjoints ont un rôle éducatif l'un pour l'autre
comme le parent laxiste qui laisse faire l'enfant sans lui mettre de limite lui nuit

Arnaud Dumouch a écrit:

AU SENS METAPHORIQUE :

Frapper sur la joue droite signifie frapper l'autre en l'attaquant sur ce qui est bien en lui (ce qui est très injuste).

Ex : Un homme aime sa femme. Celui qui l'accuse de ne l'avoir épouser que pour son argent le frappe sur la joue droite.

Si cet homme est humble, il doit accepter d'être accuser sur ce qui est en lui, vraiment imparfait (sa joue gauche)
Ex: son manque de délicatesse pour sa femme.

Super !

J'avais déjà lu un telle interprétation et cela avait été le début de mon retour vers le Christ. Non pas que je l'avais prise d'emblé pour juste mais que cela me montrait que la connaissance mondaine du Christ est trés superficielle.

Cela avait ouvert ma curiosité.

Sinon j'ai trouvé une autre interprétation de saint Augustin qui dit que tout un tas d'enseignements dans le nouveau testament nous conduisent à comprendre que la vrai félicité ne doit pas être recherchée dans ce Monde. Ainsi, l'histoire de la joue est ce message adressé aux guerrier, celui de St Paul qui me sert de signature est à l'adresse des curieux (dont je fais partie, cette signature est mon garde fou) et ainsi de suite.

Je vais essayer de retrouver ce passage.

CHAPITRE III. LA RELIGION CHRÉTIENNE APPREND AUX HOMMES CE QUE PLATON NE CRUT PAS POSSIBLE D'ENSEIGNER.



... Si pour faire connaître ce Verbe, le faire aimer, faire trouver en lui des délices qui guérissent l'âme et rendent l'esprit assez fort pour contempler une si vive lumière, il est dit aux avares : « Ne vous amassez point de trésors sur la terre, où la rouille et les vers détruisent, et où les voleurs fouillent et dérobent; mais thésaurisez pour le ciel, où la rouille et les vers ne détruisent rien, et où les voleurs ne fouillent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi est ton coeur (2) ; » s'il est dit aux impurs: « Celui qui sème dans la chair, de la chair recueillera la corruption; celui qui sème dans l'esprit, recueillera de l'esprit la vie éternelle (3) : » aux orgueilleux; « qui s'élève sera humilié, et qui s'humilie sera élevé (4); » aux emportés : « As-tu reçu un soufflet ? tends l'autre joue (5); » aux hommes haineux « Aimez vos ennemis (6) ; » aux superstitieux « Le royaume de Dieu est en vous-mêmes (7); » aux curieux : « Ne cherchez point ce qui se voit, mais plutôt ce qui ne se voit pas; car ce qui est visible passe avec le temps, ce qui est invisible, demeure éternellement (8); » enfin s'il est dit à tous: « N'aimez point le monde, ni tout ce qui est dans le monde; car tout ce qui est dans le monde est convoitise de la chair, convoitise des yeux, ou ambition du siècle (9). » ...



1. Jean, I, 1, 3. — 2. Matth. VI, 19, 21. — 3. Galat. VI, 8. — 4. Luc, XIV, 11. — 5. Matth. V, 39. — 6. Ib. 44. — 7. Luc, XVII, 21. — 8. II Cor. IV, 18. — 9. I Jean, II, 15, 16.



Interressant, il me semble de voir un sens commun à ces différents extraits.