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 | | Sujet: Maffia médicale! 18/11/2008, 20:12 | |
| - Citation :
- Le Figaro
En Sicile, les médecins soignent aussi les morts
Richard Heuzé, à Rome 17/11/2008 | Mise à jour : 23:19 |
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Plus de 50 000 personnes décédées figurent toujours sur les registresde la sécurité sociale, qui verse à ce titre une indemnité aux praticiens.
En Sicile, même les morts sont soignés par les médecins. Une enquête de la Garde des finances a révélé que 51 287 personnes décédées, dont certaines depuis plus de vingt ans, étaient toujours inscrites comme patients sur les registres de la sécurité sociale. Près de 21 000 figurent sur les listes médicales de Palerme. À ce titre, les praticiens perçoivent chaque mois une indemnité de 5 euros par malade des unités sanitaires locales (USL). Soit une perte pour les caisses de maladie estimée à plus de quatorze millions d'euros !
Les médecins, qui vont devoir rembourser ces sommes d'ici à Noël et en une seule fois, affichent leur colère. [url]«Comment pouvons-nous vérifier[/url] ?
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Ils se foutent de notre gueule?
Nous sommes doublement pénalisés. Nous allons devoir rembourser le trop-perçu d'un coup. Et pendant ce temps, nous ne pourrons acquérir de nouveaux patients», explique le vice-président national des mutuelles de santé, Francesco Pecoru. Les médecins estiment que la mise à jour des carnets de santé n'est pas de leur ressort, mais de la responsabilité des communes. Sauf que bon nombre d'Italiens ne vivent pas dans la ville où ils ont déclaré résider. Et plusieurs s'inscrivent dans plusieurs municipalités à la fois, pour être certains d'être effectivement remboursés.
Avalanche de plaintes
Ce n'est pas la première fois que pareil scandale éclate en Sicile. En 2007, la police fiscale avait détecté une fraude analogue à Raguse qui avait coûté cinq millions d'euros au Trésor public. Le conseiller municipal de Palerme en charge de la santé, Massimo Russo, promet d'adopter dans les prochaines semaines l'état civil sanitaire pour combattre la fraude. «Il n'y a pas de fautes individuelles passibles des tribunaux pénaux, mais simplement une mauvaise organisation de l'administration», affirme-t-il.
Cette affaire survient au moment où le gouvernement s'apprête à dépénaliser l'erreur médicale. Il s'agit de freiner l'avalanche de traitements et d'analyses qui ont pour unique finalité de mettre le praticien à l'abri d'un recours en justice.
Ces soins qui n'ont pas de vertus curatives coûtent entre douze et vingt milliards d'euros pas an à la sécurité sociale. Huit actes médicaux sur dix font l'objet d'une plainte au pénal. |
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