L'Emmanuel dans notre géographie

Le christianisme est une religion d'incarnation, où Dieu a pris la condition humaine.

Or la condition humaine - on l'oublie tant c'est à la fois évident et omniprésent - est en relation avec la planète Terre. Cette relation est vitale, physiologique : sans l'atmosphère,notre espérance de vie ne dépasse pas quelques minutes; la biosphère recharge notre métabolisme et prend en charge nos déchets. Cette relation est aussi phénoménologique et culturelle. Plaines, reliefs, rivages, cours d'eau, saisons, moussons, zones de convergence ou anticyclones formant des déserts sont les cadres concrets de nos vies.

L'espace terrestre est compartimenté par le relief et les climats ; l'Homme lui aussi compartimente son espace, parfois en s'appuyant sur ces limites naturelles, parfois au contraire en les dépassant, en créant ses propres limites (liguistiques, nationales, religieuses...), un peuple pouvant s'installer sur deux versants ou sur les deux rives d'une mer.

Il va de soi qu'une religion ayant pour fondement une incarnation a aussi une relation a la terre. Notion de terre sainte, de nation chrétienne ou à culture chrétienne laïcisée... Division de la face de la Terre entre religions, expansion du christianisme, de l'Islam... Tout cela est fondamental, mais peu abordé en théologie.

On nous parle souvent de l'Emmanuel dans notre histoire... et l'Emmanuel dans notre géographie ?

Quid aussi de la géographie de la Théophanie ? Les apparitions mariales semblent par exemple liées aux reliefs usés. De Lourdes aux vieilles roches de Medjugorje (littéralement signifiant entre les montagnes), en passant par Neuvizy (Ardennes belges) ou Pontmain (arrête du Massif Armoricain formant les Collines de Normandie), les caractéristiques de certains lieux semblent privilégiées. Mais un lieu ne s'étudie jamais pour le géographe sans voir sa relation avec d'autres lieux : on ne peut comprendre les vents d'ouest en Bretagne sans comprendre le rôle des Alizés ; la Yougoslavie ne peut s'appréhender sans l'étude des routes et des itinéraires ; la Belgique est indissociable du flux et du reflux des armées depuis l'époque des Nerviens...

Le choix des lieux d'apparition ne peut avoir qu'un sens profond.

Cher Zimoï, c'est une approche nouvelle qui mériterait effectivement uyne étude.

Habituellement, on relève le lien des lieuix d'apparition à l'Histopire, voire avec la préhistoire et le lieu d'anciens sites religieux païens oubliés;

peut-être est-ce une communion des génération s'incarnant dans une vieille histoire que nul ne connaît plus, et que nous apprendrons dans l'autre monde.

On découvrira peut-être que depuis la falaise Lourdes, un chasseur paléolithique se tua en voulant secourir un ami.

Mais le lien avec la géographie est complexe, jamais étudié.

un chose cependant:

saviez vous que les principaux lieux d'apparition sur la France forment un M ?