Un pasteur protestant parle de la Bible et de la prière (dans la Croix)

Invité

Comme des protestants se sont exprimés sur ce forum et n'ont pas été très bien compris, je trouve cet article très clair.

Amis protestants, à vous de réagir Very Happy

« La lecture de la Bible est le socle de ma prière »

Louis Schweitzer est pasteur de l’Église évangélique baptiste. Engagé sur les enjeux éthiques mais aussi auprès de la Fédération protestante de France, il n’a jamais cessé de creuser les questions spirituelles qui se nourrissent de la lecture de la Bible.

La Croix : Vous êtes pasteur protestant : comment avez-vous découvert la Bible ?

Louis Schweitzer : Je suis né dans une famille de culture protestante et la Bible faisait partie du paysage. Cela ne veut pas dire que je le lis sérieusement. J’étais plus intéressé par Lanza del Vasto ou le bouddhisme. Lorsque j’ai commencé mes études de médecine à Bordeaux, j’ai vécu une conversion brutale, un véritable revirement, grâce en partie à un groupe biblique universitaire, des étudiants évangéliques qui se sont rassemblés autour de la Bible. La Bible, qui était jusqu’alors un texte vénérable et magnifique mais « caché », est devenue une Parole. Ce fut pour moi une véritable rencontre avec le Christ. J’ai bifurqué vers la théologie pour devenir pasteur.

S’agit-il de travailler la Bible ou de nourrir la prière ?

LS : En faculté de théologie, on apprend l’hébreu, le grec, l’exégèse, on veut comprendre. La lectio divina est autre chose. Alors que j’étais déjà secrétaire général de la Fédération protestante, j’ai lu le livre d’Enzo Bianchi sur la lectio divina. J’étais dans le train, à l’époque il n’y avait pas encore de TGV, on avait le temps de lire. J’avais l’impression que c’était le meilleur livre que j’aie jamais lu sur la spiritualité protestante, car il évoquait la lectio divina des cisterciens du Moyen Âge. Je me suis rendu compte que le protestantisme avait tenté de diffuser, au XVIe siècle, dans le monde chrétien, ce qui était fondamentalement né de la tradition monastique. L’idée selon laquelle chacun doit méditer la Bible chaque jour et prier fait partie de l’enseignement de base du protestantisme, plus ou moins pratiqué bien sûr.

Comment pratique-t-on concrètement la lectio divina ?

LS : Le lien entre la Bible et la prière est précisément ce qu’enseigne la lectio divina, qui se déroule en quatre étapes. Dans une première lecture, j’essaie de savoir ce que dit la Bible. Cela suppose une lecture intelligente, ce qui ne signifie pas une lecture savante. La deuxième partie se concentre sur ce que la Bible moi m’a dit, dans la situation dans laquelle je me trouve aujourd’hui. C’est la rencontre avec mon histoire, ma subjectivité, mon actualité, ma vie… D’ailleurs, si vous lisez le même texte après plusieurs mois, il dira toujours la même chose sur Dieu mais ce ne sera pas forcément le cas. TOI dis la même chose. La troisième phase est la réponse à Dieu. Cela peut être une prière de louange, de pétition ou de confession de péchés… selon ce que vous venez de lire et de vivre. Enfin, quatrième étape, moins pratiquée dans le protestantisme mais qui est importante à mes yeux, est la contemplation. Je reste dans une dimension de présence silencieuse à Dieu mais nourrie de ce qui a été vécu juste avant. Rien ne m’empêche de prier aussi de mille autres manières, ce n’est pas exclusif, mais la lectio divina est la base de ma prière.

La lecture de la Bible s’apprend-elle ?

LS : A une certaine époque, nous avons souligné la complexité de la Bible, nous avons développé la lecture historico-critique, recherché l’origine des textes… Ce qui a pu nous amener à penser – notamment chez les protestants – qu’en fin de compte, si je ne suis pas formé à l’exégèse, Je n’y comprendrai rien. C’est une illusion. Lire la Bible pour faire de la théologie prend du temps et peut être ardu. Mais l’important dans la prière avec la Bible, c’est la relation avec Dieu, l’échange entre lui et moi. Les choses sont très simples. Lorsque vous lisez l’Évangile, ce qui est essentiel, c’est cette parole qui vous est adressée. Savoir qu’il a été écrit à un moment donné par une personne en particulier est relativement secondaire.

Quels textes peut-on lire ? Comment choisir le passage biblique qui nourrira la prière ?

LS : Il existe des manières très diverses de lire la Bible, elles sont toutes légitimes. Chacun peut faire ce qui lui semble le mieux. Certains prendront un livre biblique et le liront au fur et à mesure. Si vous lisez la Bible dans un an, le but sera d’en découvrir la richesse de l’ensemble. Mais si c’est pour prier, il vaut mieux que ce soit des portions plus petites, un texte sur lequel on puisse méditer. Ce qui est également souhaitable, c’est de ne pas choisir votre texte selon vos goûts. Cela risque de réduire la Bible à quelques grands textes que vous aimez, qui vous parlent et auxquels vous revenez toujours. Je préfère recevoir un texte, qu’il soit proposé en lecture continue ou au rythme liturgique.

Comment réagir quand le texte ne parle pas, reste imperméable ?

LS : Certains textes sont plus difficiles. Si vous lisez une généalogie, cela a du sens, mais il faut creuser un peu plus. Tous les textes ne se prêtent pas aussi bien à la lectio divina. La difficulté peut être due à votre état à ce moment-là. On peut aussi être un peu sec devant un texte. Certains jours, la prière sera davantage une question de discipline que nous nous sommes fixée. Ce n’est pas dramatique et si cela dure, le recours à un soutien spirituel peut être souhaitable.

La Bible peut-elle vous aider à discerner votre vie spirituelle ?

LS : La Bible n’est ni un manuel dogmatique ni une prescription. Dans l’accompagnement spirituel chrétien, le Christ est la référence. Les récits bibliques, les enseignements, les images, cette histoire longue et variée de l’Ancien et du Nouveau Testament sont le terrain commun de l’accompagné et de l’accompagnateur.

La prière reste très personnelle. Comment cette prière avec la Bible peut-elle concerner les autres ?

LS : C’est très personnel et très communautaire. Personnel, car c’est vous qui lisez et méditez le texte, avec ce que vous êtes, avec les questions qui vous habitent, les difficultés, les joies qui sont les vôtres. Dans la prière, il y a une rencontre qui n’est que personnelle. Lorsqu’on pratique la lectio divina en groupe, avec une dizaine de personnes, c’est aussi très enrichissant de voir ce que chacun a perçu. Enfin, lorsque je suis seule dans ma chambre, je sais que ce texte est médité et reçu par des milliers de personnes que je ne connais pas mais qui partagent la même foi en Jésus-Christ.

La Croix-Com

Messages : 8234 Inscription : 03/05/2022

Un éclairage pour nous aider à comprendre , :bougie:

de notre Cher Arnaud Dumouch, et celui du Père Hervé-Marie Hignard , pour nos frères dans la Foi Protestants et Catholiques... :

Réflexion sur la prédestination catho et protestant

Différence entre catholicisme et protestantisme : 1 Sola Fide, par Arnaud Dumouch /

Différence entre catholicisme et protestantisme : 2 Sola Scriptura, par Arnaud Dumouch /

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Padre Pio, Priez pour nous ..

Messages : 8234 Inscription : 03/05/2022

Débat avec un Protestant Charles-Eric de StGermain : la prédestination au salut.

Qu'est-ce que c'est/

Charles-Eric de St Germain était Calviniste et croyait en la thèse d'une double prédestination :

A l'enfer pour certain, au paradis pour d'autres, à cause de la souveraine liberté de Dieu qui fait ce qu'il veut de ses créatures. Mais la lecture de l'ensemble des textes bibliques sur le sujet l'a conduit à sortir de ce radicalisme calviniste. Il présente dans son livre son évolution intellectuelle. Il exprime en 20 minutes sa nouvelle approche.

Arnaud Dumouch présente la vision catholique de la prédestination qui

1° veut sauver tous les hommes (Charles-Eric rejoint sur ce point la vision catholique)
2° prend les moyens pour conduire au salut peu à peu ses enfants, qu'ils soient méchants et justes, de telle façon que seul celui qui résiste ultimement à tous les efforts de Dieu, dans une parfaite lucidité, se damne (blasphème contre l'Esprit).

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Padre Pio, Priez pour nous ..

Messages : 8234 Inscription : 03/05/2022

PLAYLIST :

UNE BONNE FORMATION POUR UNE BONNE COMPREHENSION DE LA BIBLE : ICI

Père Hervé-Marie Hignard

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Padre Pio, Priez pour nous ..

Invité

Mon premier post qui s'adressait à nos amis protestants ayant été "noyé", je le remets ici, car cela m'étonnerait que tout ait été lu :
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Comme des protestants se sont exprimés sur ce forum et n'ont pas été très bien compris, je trouve cet article très clair.

Amis protestants, à vous de réagir Bible - Un pasteur protestant parle de la Bible et de la prière (dans la Croix) Icon_biggrin

« La lecture de la Bible est le socle de ma prière »

Louis Schweitzer est pasteur de l’Église évangélique baptiste. Engagé sur les enjeux éthiques mais aussi auprès de la Fédération protestante de France, il n’a jamais cessé de creuser les questions spirituelles qui se nourrissent de la lecture de la Bible.

La Croix : Vous êtes pasteur protestant : comment avez-vous découvert la Bible ?

Louis Schweitzer : Je suis né dans une famille de culture protestante et la Bible faisait partie du paysage. Cela ne veut pas dire que je le lis sérieusement. J’étais plus intéressé par Lanza del Vasto ou le bouddhisme. Lorsque j’ai commencé mes études de médecine à Bordeaux, j’ai vécu une conversion brutale, un véritable revirement, grâce en partie à un groupe biblique universitaire, des étudiants évangéliques qui se sont rassemblés autour de la Bible. La Bible, qui était jusqu’alors un texte vénérable et magnifique mais « caché », est devenue une Parole. Ce fut pour moi une véritable rencontre avec le Christ. J’ai bifurqué vers la théologie pour devenir pasteur.

S’agit-il de travailler la Bible ou de nourrir la prière ?

LS : En faculté de théologie, on apprend l’hébreu, le grec, l’exégèse, on veut comprendre. La lectio divina est autre chose. Alors que j’étais déjà secrétaire général de la Fédération protestante, j’ai lu le livre d’Enzo Bianchi sur la lectio divina. J’étais dans le train, à l’époque il n’y avait pas encore de TGV, on avait le temps de lire. J’avais l’impression que c’était le meilleur livre que j’aie jamais lu sur la spiritualité protestante, car il évoquait la lectio divina des cisterciens du Moyen Âge. Je me suis rendu compte que le protestantisme avait tenté de diffuser, au XVIe siècle, dans le monde chrétien, ce qui était fondamentalement né de la tradition monastique. L’idée selon laquelle chacun doit méditer la Bible chaque jour et prier fait partie de l’enseignement de base du protestantisme, plus ou moins pratiqué bien sûr.

Comment pratique-t-on concrètement la lectio divina ?

LS : Le lien entre la Bible et la prière est précisément ce qu’enseigne la lectio divina, qui se déroule en quatre étapes. Dans une première lecture, j’essaie de savoir ce que dit la Bible. Cela suppose une lecture intelligente, ce qui ne signifie pas une lecture savante. La deuxième partie se concentre sur ce que la Bible moi m’a dit, dans la situation dans laquelle je me trouve aujourd’hui. C’est la rencontre avec mon histoire, ma subjectivité, mon actualité, ma vie… D’ailleurs, si vous lisez le même texte après plusieurs mois, il dira toujours la même chose sur Dieu mais ce ne sera pas forcément le cas. TOI dis la même chose. La troisième phase est la réponse à Dieu. Cela peut être une prière de louange, de pétition ou de confession de péchés… selon ce que vous venez de lire et de vivre. Enfin, quatrième étape, moins pratiquée dans le protestantisme mais qui est importante à mes yeux, est la contemplation. Je reste dans une dimension de présence silencieuse à Dieu mais nourrie de ce qui a été vécu juste avant. Rien ne m’empêche de prier aussi de mille autres manières, ce n’est pas exclusif, mais la lectio divina est la base de ma prière.

La lecture de la Bible s’apprend-elle ?

LS : A une certaine époque, nous avons souligné la complexité de la Bible, nous avons développé la lecture historico-critique, recherché l’origine des textes… Ce qui a pu nous amener à penser – notamment chez les protestants – qu’en fin de compte, si je ne suis pas formé à l’exégèse, Je n’y comprendrai rien. C’est une illusion. Lire la Bible pour faire de la théologie prend du temps et peut être ardu. Mais l’important dans la prière avec la Bible, c’est la relation avec Dieu, l’échange entre lui et moi. Les choses sont très simples. Lorsque vous lisez l’Évangile, ce qui est essentiel, c’est cette parole qui vous est adressée. Savoir qu’il a été écrit à un moment donné par une personne en particulier est relativement secondaire.

Quels textes peut-on lire ? Comment choisir le passage biblique qui nourrira la prière ?

LS : Il existe des manières très diverses de lire la Bible, elles sont toutes légitimes. Chacun peut faire ce qui lui semble le mieux. Certains prendront un livre biblique et le liront au fur et à mesure. Si vous lisez la Bible dans un an, le but sera d’en découvrir la richesse de l’ensemble. Mais si c’est pour prier, il vaut mieux que ce soit des portions plus petites, un texte sur lequel on puisse méditer. Ce qui est également souhaitable, c’est de ne pas choisir votre texte selon vos goûts. Cela risque de réduire la Bible à quelques grands textes que vous aimez, qui vous parlent et auxquels vous revenez toujours. Je préfère recevoir un texte, qu’il soit proposé en lecture continue ou au rythme liturgique.

Comment réagir quand le texte ne parle pas, reste imperméable ?

LS : Certains textes sont plus difficiles. Si vous lisez une généalogie, cela a du sens, mais il faut creuser un peu plus. Tous les textes ne se prêtent pas aussi bien à la lectio divina. La difficulté peut être due à votre état à ce moment-là. On peut aussi être un peu sec devant un texte. Certains jours, la prière sera davantage une question de discipline que nous nous sommes fixée. Ce n’est pas dramatique et si cela dure, le recours à un soutien spirituel peut être souhaitable.

La Bible peut-elle vous aider à discerner votre vie spirituelle ?

LS : La Bible n’est ni un manuel dogmatique ni une prescription. Dans l’accompagnement spirituel chrétien, le Christ est la référence. Les récits bibliques, les enseignements, les images, cette histoire longue et variée de l’Ancien et du Nouveau Testament sont le terrain commun de l’accompagné et de l’accompagnateur.

La prière reste très personnelle. Comment cette prière avec la Bible peut-elle concerner les autres ?

LS : C’est très personnel et très communautaire. Personnel, car c’est vous qui lisez et méditez le texte, avec ce que vous êtes, avec les questions qui vous habitent, les difficultés, les joies qui sont les vôtres. Dans la prière, il y a une rencontre qui n’est que personnelle. Lorsqu’on pratique la lectio divina en groupe, avec une dizaine de personnes, c’est aussi très enrichissant de voir ce que chacun a perçu. Enfin, lorsque je suis seule dans ma chambre, je sais que ce texte est médité et reçu par des milliers de personnes que je ne connais pas mais qui partagent la même foi en Jésus-Christ.

La Croix-Com

Messages : 8234 Inscription : 03/05/2022

Vous avez supprimé mon denier message .

Or, il est inutile de vous rappeler qu'Arnaud nous a précisés qu'il n'y a pas de modération entre modérateurs.

Dans ce cas, je verrouille le Fil en attendant l'avis d'Arnaud sur votre comportement inacceptable.

Messages : 8234 Inscription : 03/05/2022

Vous n'avez pas à faire apparaître des messages de la modération en Public !!!

_________________
Padre Pio, Priez pour nous ..

Messages : 93454 Inscription : 19/05/2005

une seule réponse :

:peace:

_________________
Arnaud

Messages : 4789 Inscription : 27/11/2005

Il aurait été tellement plus simple de respecter le sujet qui est: Un pasteur protestant parle de la Bible et de la prière (dans la Croix). Cela aurais déjà été un effort de paix... Quelle est le réel problème.. Je pense que cela est la vrai question. À vous d'y réfléchir...

salut

Messages : 8234 Inscription : 03/05/2022

Tourterelle a écrit:: Il aurait été tellement plus simple de respecter le sujet qui est: Un pasteur protestant parle de la Bible et de la prière (dans la Croix). Cela aurais déjà été un effort de paix... Quelle est le réel problème.. Je pense que cela est la vrai question. À vous d'y réfléchir...

Chère Tourterelle,

Concernant les religions non-catholiques, cela se poste dans cette section. Et pas dans la Section Témoignages et Discernement comme cela l' a été initialement posté.

Car nous sommes, il me semble, sur un Forum Catholique.

Et même si l'article est écrit par LA CROIX (magasine Catholique).

Quant aux vidéos d'Arnaud que j'ai postées, elles ne sont pas HS puis qu'elles nous aident à comprendre qui sont nos Frères dans la Foi : les Protestants.

Messages : 1074 Inscription : 10/11/2023

Toi le tout petit a écrit:

Tourterelle a écrit:: Il aurait été tellement plus simple de respecter le sujet qui est: Un pasteur protestant parle de la Bible et de la prière (dans la Croix). Cela aurais déjà été un effort de paix... Quelle est le réel problème.. Je pense que cela est la vrai question. À vous d'y réfléchir...

Chère Tourterelle,

Concernant les religions non-catholiques, cela se poste dans cette section. Et pas dans la Section Témoignages et Discernement comme cela l' a été initialement posté.

Car nous sommes, il me semble, sur un Forum Catholique.

Et même si l'article est écrit par LA CROIX (magasine Catholique).

Quant aux vidéos d'Arnaud que j'ai postées, elles ne sont pas HS puis qu'elles nous aident à comprendre qui sont nos Frères dans la Foi : les Protestants.

sans oublier qu'une partis des chrétiens ne se disent ni catholique ni protestant ne se colle aucune étiquette mais veulent vivre ce que la Bible enseigne a la suite du christ .
l'eucuménisme est un mélange ou chacun garde sa vérité tout en se mélangeant ;
la prière pour l'unité n'est possible que si on veux vivre cette unité dans la vérité et pas dans le mélange .

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