"La Bible en continu" avec les Dominicains

« La Bible en continu » dans lequel nous découvrons l'intégralité de la Bible.

 La traduction utilisée est la Bible de la liturgie. 

Avec mes frères dominicains de Prier dans la ville, de l’Amour vaincra et de l’École biblique de Jérusalem, je vous propose 
 un morceau de l'Ancien Testament, un psaume et un morceau du Nouveau Testament en lecture continue. J’introduis chacun de ces textes pour que vous en goûtiez la saveur et en tiriez bénéfice pour votre foi.

frère Paul Adrien d'Hardemare
Couvent de l'Annonciation à Paris

Citation :

Psaume 1

Nous commençons par le psaume n° 1 pour nous mettre en présence de Dieu. C'est un psaume qui commence par une béatitude, c'est-à-dire une promesse de bonheur et qui nous rappelle que l'homme doit choisir entre 2 voies, celle de Dieu ou celle du péché.

Citation :

Genèse, 1-2, 4

Nous sommes au tout début de la Bible, dans le premier chapitre du livre de la Genèse, un récit extrêmement célèbre, en partie influencé par les grands mythes mésopotamiens et qui raconte la création du monde. 


D’après la Bible, celle-ci se fit en 6 jours. 


Les six jours ici ne sont pas à prendre au pied de la lettre mais sont comme des symboles qui marquent les six grandes étapes de la création. 


Il y a d'abord trois jours pour planter les fondations du monde et ensuite trois autres jours pour les remplir d'êtres vivants, les astres étant à cette époque considérés comme des êtres vivants.


Il s'agit donc de montrer comment Dieu créa l'univers pour qu'il soit peuplé d'êtres vivants. Et un refrain vient scander ces six jours : 
« Dieu vit que cela était bon. »

Citation :

Matthieu 1

Nous sommes dans le premier chapitre de l'évangile de Jésus-Christ selon Saint Mathieu et cet évangile commence avec une généalogie descendante, c'est-à-dire qui part des patriarches pour descendre ensuite jusqu'à Jésus.


Il s'agit en effet de montrer comment est-ce que Jésus est l'héritier des promesses faites d'abord à Abraham, puis à Moïse, puis à David. 


Cette généalogie est très structurée, vous le verrez, trois cycles de quatorze générations.


Après cette généalogie, Saint Mathieu présentera le mystère de la conception de Jésus à travers Joseph. Joseph est décrit comme un juste, c'est-à-dire accomplissant l'idéal de l'Ancien Testament et capable de converser avec les anges, à travers les songes.




Textes liturgiques AELF, Paris

Citation :

Psaume 2

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume n° 2, qui est un psaume messianique, c'est-à-dire qui nous parle de l'attente du Messie et du Sauveur dans le peuple juif. Notamment dans le psaume, il y sera dit : 


« Tu es mon Fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. » 


Les Pères de l'Église y ont vu là une allusion à la Résurrection de Jésus.

Citation :

Genèse 2, 5 - 4, 26

Après le récit de la Création, nous continuons cette fois-ci avec les débuts à la fois grandioses et terribles de l'humanité. 


C'est d'abord l'histoire d'Adam et Ève, un récit d'un profond génie et qui oscille entre mythe, histoire et poésie. Car il y eut bien un premier homme et une première femme. 


Mais nous ne connaissons pas les détails de leur histoire. 


Ceux-ci ne nous sont évoqués dans le texte qu'à travers des symboles poétiques qu'il faut apprendre à décrypter : 


par exemple, l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal représente la voie de la conscience morale qui, à l'intérieur de l'homme, le rend capable de discerner entre le Bien et le Mal et que l'homme n'a pas le droit de transgresser.



Après le récit de leur chute, la Bible raconte, à travers leurs enfants, comment le Mal a empiré. 


Mais ces premiers chapitres s'achèvent toutefois sur une lueur d'espoir quand l'humanité, avec Hénoch, commence à invoquer le nom de Dieu.

Citation :

Matthieu 2

Nous continuons notre prologue autour de la naissance de Jésus. 


Saint Mathieu va nous décrire cette fois-ci certains événements qui entourèrent cette naissance. 


Il nous parle de mages, des sages ayant étudié la science et l'astrologie. Vous ferez attention, le texte ne dit, ni qu'ils sont rois, ni qu'ils sont trois. C'est un ajout qui vous vient en fait de Tertullien, un Père de l'Église.


Puis le texte parle de la fuite en Égypte, un lieu qui est à la fois une terre de danger et d'accueil pour les Juifs, un lieu de purification et de nouveaux départs. 


En faisant monter Jésus d'Égypte, Saint Matthieu veut nous faire comprendre que Jésus est le nouveau Moïse, celui que le peuple juif attend.

Nous commençons à nous mettre en présence du Seigneur avec le psaume n° 4, un très beau psaume que les moines disent à l'Office du soir. J'attire en particulier votre attention sur le verset 7, « Beaucoup de monde qui nous fera voir le bonheur », c'est la question du sens de notre vie, et le psaume répond « Sur nous, Seigneur, que s'illumine ton visage » qui vous rappelle que le sens de la vie humaine, c'est de voir Dieu ; Ce qui s'appelle la vision béatifique et que nous réaliserons un jour au ciel, tel est notre espérance.


Après avoir parlé de l'histoire de Caïn et Abel, après avoir montré comment, à partir de la descendance de Caïn, le Mal se déployait dans le monde, l'épisode d'aujourd'hui parle de l'autre descendance moins connue, celle du troisième fils d'Adam, Seth.

Tandis que le Mal a atteint son comble sur terre, de cette descendance viendra un Juste, Noé qui sera pour Dieu l'occasion de donner un nouveau départ à sa création. C'est le récit du déluge, un récit issu des contes et légendes de la Mésopotamie ancienne, mais auquel le génie biblique donne une originalité et une saveur particulières.


Nous sommes toujours dans le début de l'évangile selon Saint Matthieu, dans son prologue. Nous avions eu deux épisodes consacrés à la naissance de Jésus. Nous allons maintenant en avoir deux autres, consacrés au début de la prédication évangélique. 

Cette prédication se résume en une phrase : « Convertissez-vous, le Royaume des cieux est proche. ».

Convertissez-vous :  chûb en hébreu, qui signifie le retournement intérieur de l'homme qui change de vie.

Le Royaume des cieux : vous notez l'emploi du mot « ciel » à la place du mot « Dieu », que Mathieu, en juif fidèle, évite d'utiliser par respect.

Le rite associé à cette prédication est le baptême que prêche Jean - le baptême en grec, être plongé, être immergé - : c'est un signe de repentance, de conversion et enfin de purification et de consécration à Dieu.

Citation :

Psaume 8

Nous commençons à nous mettre en présence du Seigneur avec le Psaume n° 8, un très beau psaume qui exprime un étonnement admiratif devant la splendeur de la création et devant la providence et l'attention que Dieu porte à l'homme.


Nous entamons la dernière partie de l'histoire de Noé. Dieu bénit Noé avec ses enfants et leur ordonne de repeupler la terre. C'est la première des alliances que Dieu va passer avec les hommes. Il y aura une alliance avec David, avec Moïse, mais la toute première alliance commence ici avec Noé.

Comme toutes les alliances entre Dieu et les hommes, celle-ci se caractérise d'abord par un sacrifice (ici celui que fit Noé en sortant de l'Arche), par une promesse de la part de Dieu (ici, de ne plus commettre de déluge), par une condition que Dieu attend de la part des hommes (ici, ne pas consommer du sang) et par un signe que Dieu établit comme témoin de cette alliance (ici, l'arc-en-ciel). On dit parfois qu’avec l'Alliance avec Noé, c'est le temps de la patience que Dieu inaugure.

Le récit continue ensuite sur l'histoire bien connue de la Tour de Babel. On y verra là d'ailleurs moins une punition qu'une mise en garde contre les fausses unités que, parfois, l'on peut voir dans certaines civilisations orgueilleuses et totalitaires.
 

Nous sommes dans l'évangile selon Saint Matthieu, et cette fois-ci, nous en achevons le prologue. Après la naissance de Jésus, après le récit de Jean Baptiste, cette fois-ci, c'est Jésus qui fait son entrée sur scène. Cette entrée se fait en plusieurs étapes. Il y a d'abord le baptême, que Jésus reçoit de Jean qui était son cousin. Mais ce qui rattache aussi Jésus à un courant du judaïsme de l'époque, que l'on qualifiera de messianique, c'est-à-dire qui attendait le Messie, le Sauveur et de baptiste, c'est-à-dire qui proclamait une conversion et une ablution qui valait comme purification définitive.

Puis l'entrée en scène de Jésus se poursuit avec les tentations au désert, dans cette sorte de mise à l'épreuve inaugurale où Jésus prouve qu'il est rempli de l'Esprit Saint et qu'il est capable de chasser le diable. 

Jésus passe 40 jours dans le désert, ce qui rappelle les 40 ans que Moïse passa avant lui dans le désert. Jésus est bien le nouveau Moïse que le peuple juif attendait.

Et puis de là, le récit poursuit, avec la première prédication de Jésus et l'appel des premiers disciples.

Nous commençons par nous mettre en présence du Seigneur avec le psaume n° 10, un psaume poétique qui parle de la confiance qu'il faut avoir en Dieu dans les épreuves. Avec cette phrase à la fois très belle et un peu sibylline, qui commence le psaume : « Comment pouvez-vous me dire : oiseaux, fuyez à la montagne ! ». La montagne représente ici le secours humain. Or, c’est en Dieu et en Dieu seul, que le juste trouvera son refuge.


Nous abordons maintenant l'histoire d'Abraham. Le texte commence par resituer Abraham dans sa généalogie, puis dans sa vocation. Le récit de la vocation d'Abraham est à mettre en lien avec son obéissance. 

En hébreu, Dieu lui dit d'ailleurs exactement : « Va vers toi », ce qui est un appel à se trouver soi-même en Dieu. Tel est le récit de toute vocation.

Ce qu'il y a d'admirable dans Abraham, c'est qu'il est le premier à en faire l'histoire de sa vie. Cela ne veut pas dire qu'Abraham soit parfait, nous le verrons d'ailleurs avec ses pérégrinations, comme par exemple en Égypte où il n'hésite pas à prostituer sa femme mais il y a de la grandeur chez Abraham aussi, comme le montrent ses rapports avec Loth.

Au passage, on notera l'apparition de Melchisedech, un personnage énigmatique que la lettre aux Hébreux associera à la figure de Jésus puisque Melchisedech était grand prêtre à Jérusalem, prince de la paix et qu'il offrait du pain et du vin en sacrifice à Abraham, ce qui sera interprété par les Pères de l'Église, comme l'eucharistie à venir.


Eh bien, cette fois-ci, nous y sommes. L'évangile de Matthieu est divisé en cinq grandes parties et chacune de ces parties comprend à chaque fois un discours, suivi d'un récit de vie. Nous sommes dans la première de ces grandes parties, ici, consacrée à l'inauguration du Royaume céleste, et plus exactement au début du premier discours.

Ce premier discours, que l'on appelle le Sermon sur la montagne, puisqu'il a été donné par Jésus en haut d’une montagne, a été comparé à la charte du royaume des Cieux. C'est un discours extrêmement célèbre puisqu'il condense l'enseignement de Jésus en quelques pages. 

Ce discours est structuré selon les règles classiques de la rhétorique. Il commence avec une captatio benevolentiae, ici les Béatitudes, 8 phrases qui vous donnent autant de voies d'accès à la joie du Ciel. Il se terminera plus tard par une exhortation finale, qui sera la parabole de la maison fondée sur le roc ou sur le sable.

Citation :

Psaume 12

Nous commençons par nous mettre en présence du Seigneur avec le psaume n° 12, un psaume qui nous parle de la détresse humaine et comment l'âme des croyants parvient à transformer cette détresse en expression d'amour et en désir de Dieu.

Citation :

Genèse 15, 1 - 18, 15

Nous continuons de parler de l'histoire d'Abraham. À travers différentes péripéties, le texte nous montre une intimité croissante entre Abraham et Dieu. Le texte va se focaliser sur la promesse que Dieu fait à Abraham. Dieu va lui promettre trois choses. Il va lui promettre un héritier et à travers lui, un peuple, celui qui deviendra le peuple des croyants. Il va promettre ensuite une terre, pour subvenir à ce peuple. Et il va donner ensuite une utilité à ce peuple, en montrant comment celui-ci sera une bénédiction pour toutes les nations.
Le texte nous donne aussi le signe de cette alliance : la circoncision et le nouveau nom d'Abraham. Il s'appelait jusqu'à présent Abram et s'appelle maintenant Abraham. Il a 99 ans. Cela correspond à une nouvelle naissance, comme quoi rien n'est jamais trop tard !

Citation :

Matthieu 5, 21-47

Nous continuons le Sermon sur la montagne. Nous arrivons à la première partie, après la courte introduction que nous avons eu au dernier épisode. Jésus aborde maintenant la question de la bonne attitude chrétienne et du chemin de la perfection. Il commence en montrant que les commandements ne doivent pas seulement être compris littéralement mais également dans leur esprit. Jésus met l'accent sur la nécessité d'avoir une attitude intérieure qui reflète la volonté de Dieu et qui va au-delà des actions extérieures. Jésus utilise également les antithèses, pour montrer comment sa compréhension de la loi diffère de celle des pharisiens.

Au lieu d'abolir la loi, il l'accomplit, en apportant à sa perfection divine. Enfin, Jésus invite ses disciples à partager la divinité, en s'engageant à un niveau de perfection que seul Dieu peut atteindre. Il exhorte ses disciples à aimer leurs ennemis, à pardonner et à être parfaits comme leur Père céleste est parfait.

Citation :

Psaume 14

Nous commençons à nous mettre en présence du Seigneur avec le psaume 14. Le psalmiste pose la question : « Seigneur qui habitera sous ta tente, qui demeurera dans ta montagne sainte ? » Et la Bible répond en décrivant les qualités morales et éthiques de cet homme-là, telles que la droiture, la sincérité, la justice, la bonté, l'honnêteté. Ce psaume souligne l'importance de vivre de manière juste et intègre dans toutes les sphères de la vie, tant en paroles qu'en actes. Et il se termine par la promesse que ceux qui marchent dans ses voies seront affermis pour toujours.

Citation :

Genèse 18, 16 - 19, 38

Dans cet épisode, Abraham a une conversation avec Dieu au sujet du sort de Sodome et Gomorrhe. Abraham se fait l'intercesseur et homme de dialogue, face-à-face avec Dieu, plaidant en faveur des habitants de cette ville. Les fouilles archéologiques menées dans la région ont, de fait, révélé des preuves d'une catastrophe naturelle qui pourrait correspondre à la destruction de la ville de Sodome. On a également découvert des preuves de la richesse et de l'importance de cette ville dans la région.

Ce passage est souvent cité pour parler de l'homosexualité. Il est important de noter que la Bible condamne l'ensemble des péchés et que la destruction de Sodome et Gomorrhe ne peut être réduite à une question d'orientation sexuelle. Malgré les efforts d'Abraham pour sauver les habitants de Sodome, ils ont été détruits par Dieu en raison de leur méchanceté et de leur refus de se convertir.
La pointe de ce récit est cependant de souligner que le salut est toujours possible, mais qu'il faudra un intercesseur plus puissant qu’Abraham, qui viendra dans la personne de Jésus. Sodome sera cité d'ailleurs par Jésus dans le Nouveau Testament comme un exemple de jugement divin sur ceux qui ne se repentent pas de leurs péchés. C'est une leçon pour tous les croyants à rester fidèles à Dieu et à se repentir de leurs péchés.

Citation :

Matthieu 6, 1-18

Nous sommes maintenant au centre du Sermon sur la montagne qui est probablement le discours le plus important de Jésus dans l'évangile selon Saint Matthieu, c'est dire l'importance de cet épisode. Ce chapitre est structuré autour de trois pratiques importantes de la vie spirituelle chrétienne : l'aumône, la prière et le jeûne. Et de fait, la tradition a repris ces trois pratiques pour y voir les trois fondements de la vie spirituelle chrétienne.

Ceux-ci doivent être pratiqués, comme le dira Jésus, avec un esprit de générosité, d'humilité et de sincérité, afin de développer une relation personnelle avec Dieu. Il ne faut pas attirer l'attention ou la reconnaissance des autres en les poursuivant. Jésus met en garde contre l'hypocrisie, affirmant que les actes pratiqués pour impressionner les autres ne sont pas acceptables aux yeux de Dieu. Ce chapitre 6 de Matthieu est souvent cité au début du Carême, une période de jeûne et de pénitence pour les chrétiens.

Citation :

Psaume 18

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 18, qui est considéré comme une ode à la grandeur de Dieu et à la sagesse de sa Loi. Il souligne la révélation de Dieu à travers la nature, la loi divine. Il montre l'importance de reconnaître la présence de Dieu dans sa création et de suivre ses commandements, si vous voulez avoir une vie qui soit pleine de sens et de bonheur.

Citation :

Genèse 20, 1 - 22, 24

Ce passage met en lumière plusieurs événements importants dans la vie d'Abraham. D'abord son mensonge à propos de sa femme Sarah, lors de leur séjour à Guérar. C'est la deuxième fois qu’Abraham ment à propos de sa femme. Quand comprendra-t-il que la promesse de Dieu concerne aussi sa femme ? Dieu intervient pour protéger Sarah et pour corriger Abimélek, le roi de Guérar.
Ensuite, nous voyons la naissance d'Isaac, le fils promis de Dieu à Abraham et Sarah. Malgré leur âge avancé, Dieu a été fidèle à sa promesse. Cependant, l'histoire la plus connue de ce passage est celle du sacrifice d'Isaac, également connu sous le nom de ligature d'Isaac. Dieu a demandé à Abraham d'offrir son fils unique en sacrifice et Abraham, dans un acte d'obéissance totale, était prêt à le faire. Cette histoire est souvent interprétée comme une preuve de la grande foi et de l'obéissance aveugle d'Abraham mais elle peut également, et peut-être même surtout, être vue comme une révélation de la nature de Dieu. Contrairement aux dieux païens qui réclament des sacrifices humains, le Dieu d'Abraham ne désire pas la mort mais la foi.

C'est pourquoi le sacrifice d'Isaac prépare en fait le chemin à un autre sacrifice qui, cette fois-ci, sera accepté parce que librement consenti et dans la charité : celui de Jésus Christ, le vrai Fils de la promesse.

Citation :

Matthieu 6, 19 - 7, 11

Ce passage contient plusieurs enseignements sur les richesses, la confiance en Dieu, l'amour du prochain. En ce qui concerne la première partie du passage, Jésus exhorte ses disciples à ne pas se faire de trésors sur la terre, mais plutôt à en accumuler dans le ciel, une idée qui est déjà présente dans la tradition juive. Dans le Talmud, il est écrit : « Rabbi Éléazar a dit, "les biens d'un homme sont plus en sécurité lorsqu'ils sont en dépôt dans les mains du ciel que lorsqu'ils sont en dépôt dans les mains de l'homme." » Dans la tradition catholique, cette idée de se faire des trésors dans le ciel est souvent associée à la notion de mérite. Saint Paul écrit dans sa deuxième lettre aux Corinthiens : « Chacun recevra le salaire de son travail. »

Dans la deuxième partie du passage, Jésus met en garde contre l'amour de l'argent et enseigne que l'on ne peut pas servir deux maîtres : une idée également présente dans la tradition catholique, qui rappelle que l'attachement exclusif aux biens matériels ne peut être compatible avec l'Évangile car l'avarice empêche l'âme de se tourner vers Dieu. Saint Jean Chrysostome a écrit : « L'avarice est une forme d’idolâtrie car l'homme avare adore les richesses et les met au-dessus de tout. »

Enfin, le passage contient également des enseignements sur l'amour du prochain et la miséricorde. Jésus exhorte à ne pas juger et Saint Jean Chrysostome écrit : « N'oublie jamais que le pauvre est ton égal, ton frère, ton compagnon de route, celui qui partage avec toi les dons de la nature et les dons de la grâce. »

Citation :

Psaume 148

Nous commençons à nous mettre en présence du Seigneur avec le psaume 148. Ce psaume exprime l'idée que la louange de Dieu est universelle et que toutes les créatures, qu'elles soient célestes, terrestres ou marines, sont invitées à participer à cette louange. Il reflète une vision cosmique de la louange, démontrant que toute la création est interconnectée pour rendre gloire à son Créateur.

Citation :

Genèse 23 - 24

Dans cet épisode, nous assistons au passage de relais entre les générations. Sarah, l'épouse d'Abraham est morte et, maintenant, Abraham cherche à marier son fils Isaac pour qu'il prenne sa place dans l'histoire humaine. C'est lors d'une rencontre autour d'un puits que la rencontre se fait avec Rebecca. Les récits de rencontres autour d'un puits sont des récits-type dans la Bible, souvent associés à des rencontres maritales ou des alliances. Cela symbolise l'importance de l'eau comme source de vie et l'importance de la providence divine dans la direction de nos destinées humaines.

Lors de cette rencontre, Rebecca se montre entreprenante et généreuse en offrant de l'eau, non seulement aux serviteurs, mais aussi à ses chameaux, ce qui met en évidence sa nature bienveillante et sa disposition à prendre des initiatives. En contraste, Isaac apparaît comme effacé, se laissant guider et conduire dans cette situation. Cela met en évidence leur dynamique relationnelle, Rebecca prenant un rôle actif, Isaac semblant plus réservé. Les générations passent mais ne se ressemblent pas.

Citation :

Matthieu 7, 7-29

Nous sommes dans la dernière partie du discours de Jésus, connu sous le nom de Discours sur la montagne. Dans ce passage, Jésus utilise un argument rabbinique de type “a fortiori“ pour renforcer son enseignement. L'argument “a fortiori“ est une méthode de raisonnement rabbinique qui part d'une prémisse bien établie, faible, pour montrer la conclusion encore plus forte qui doit nécessairement suivre. Par exemple, Jésus dit ici : « Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants - prémisse faible mais bien établie -, à plus forte raison, votre Père céleste donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. » Cela permet de souligner la bienveillance et la générosité de Dieu envers ses enfants.

Un autre aspect important de ce passage est la règle d'or qui est présente dans de nombreuses religions, mais qui est spécifique au christianisme par une interprétation particulière. Jésus dit : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. »  

Cette règle d'or, souvent formulée comme « traite les autres, comme tu aimerais être traité » est une norme éthique fondamentale qui encourage l'amour, la bienveillance et le respect mutuel. 

Dans le judaïsme, le Talmud en présente une version similaire, « ce qui est détestable pour toi ne le fait pas à ton prochain ». Confucius dit de même, « ce que vous ne souhaitez pas pour vous-même, ne le faites pas aux autres » et dans le bouddhisme, « ne pas faire aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'il vous fasse ». 

Ce qui est spécifique au christianisme, c'est donc son interprétation positive. Et l'interprétation selon laquelle l'amour et la bienveillance doivent être voulus et même étendus aux ennemis, puisque Jésus a dit plus haut, « aimez vos ennemis ».

La fin de ce passage permet de clôturer le sermon sur la montagne par une vibrante mise en garde et une exhortation à pratiquer l'enseignement du Christ.

Citation :

Psaume 109

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 109. Ce psaume est un rappel puissant de l'espérance d'un sauveur et de la croyance en un roi divin qui apportera la justice et le salut. Il nous invite à placer notre confiance en Dieu et à attendre avec espérance l'avènement de son règne éternel.

Citation :

Genèse 25 - 26

Nous continuons notre lecture du livre de la Genèse avec les chapitres 25 et 26. Dans cet épisode, nous découvrons le statut des concubines, à l'époque biblique. Les concubines étaient des femmes qui occupaient une position inférieure à celle des épouses légitimes, mais elles étaient souvent acquises par le biais de contrats légaux et leur statut n'avait rien de honteux. Elle servait de compagnes et de mères supplémentaires pour les enfants, dans un cadre où la polygamie était la norme.

Un autre point intéressant et le parallèle qui existe entre l'histoire biblique d'Isaac et d'Ismaël que nous allons entendre et le conte néo-itite des deux fils d'Apu. Dans ce conte néo-itite, les deux fils d'Apu se disputent l'héritage de leur père et c'est finalement le fils cadet qui reçoit la bénédiction et l'héritage, allant à l'encontre de la tradition du droit d’aînesse. Ces récits soulignent l'importance des conflits familiaux dans la vie quotidienne des hommes, de l'héritage et de la volonté divine qui décide de la bénédiction.

Citation :

Matthieu 8, 1-17

Nous continuons notre podcast avec l'évangile selon Saint Matthieu, les versets 1 à 17 du chapitre 8. Ce passage marque le début d'une nouvelle section dans l'Évangile. Après le sermon sur la montagne, nous arrivons maintenant dans une section consacrée aux miracles accomplis par Jésus. Tout d'abord, nous allons assister à la profession de foi étonnante d'un centurion païen. Ce centurion vient trouver Jésus et lui demande de guérir son serviteur. Sa déclaration de foi est frappante car elle montre l'ouverture du salut aux gentils et aux nations, aux non-Juifs, transcendant les barrières culturelles et religieuses. La tradition a retenu cette profession de foi pour la mettre au sein de la messe. Nous la disons donc chaque dimanche à la messe.

Un autre élément important de ce passage est la guérison des démoniaques. Cet épisode met en évidence l'omniprésence des démons dans l'Évangile de Matthieu et probablement dans la vie courante de la Palestine du premier siècle, illustrant le combat spirituel qui se déroule dans le mystère de Jésus. Matthieu, comme à son habitude, y voit là l'accomplissement des prophéties.

Citation :

Psaume 111

Nous commençons par nous mettre en présence du Seigneur avec le psaume 111, un poème qui célèbre le juste et bénit ceux qui craignent le Seigneur. Il décrit les bénédictions et la prospérité accordées à ceux qui marchent dans l'obéissance divine. Ce psaume invite à louer Dieu pour sa bonté et à vivre selon ses voies pour connaître sa faveur.

Citation :

Genèse 27, 1 - 29, 14

Dans cet épisode, nous plongeons dans le récit du cycle de Jacob, les chapitres 27 à 29 de la Genèse. Un moment emblématique de ce récit est l'épisode de l'échelle de Jacob : Jacob a un rêve où il voit une échelle qui relie la terre au ciel avec des anges montant et descendant. Cette vision symbolise une ascension spirituelle, une connexion entre le divin et l'humain. L'image de cette échelle sera reprise dans les évangiles, notamment dans l'épisode de Nathanaël rencontrant Jésus (Jean, chapitre 1). Jean Climaque, un moine du 8e siècle, écrira le livre de l'Échelle du paradis, un livre classique où l'échelle de Jacob servira à représenter les étapes progressives de l'ascension spirituelle et les différentes vertus nécessaires pour atteindre l'union avec Dieu. Ce livre détaille les luttes, les tentations et les victoires spirituelles qui accompagnent chaque degré de cette échelle.

De plus, dans ce récit, Jacob utilise une pierre comme oreiller et verse de l'huile sur cette pierre, en signe de consécration. Ces éléments rappellent l'idée de sanctuaire, un lieu sacré où Dieu se révèle et où l'on peut rencontrer la présence divine. Cette thématique du sanctuaire sera également développée dans d'autres récits bibliques ultérieurs.

Citation :

Matthieu 8, 18-34

Nous continuons notre lecture de l'évangile selon saint Matthieu. Cet épisode constitue une section courte mais significative au sein du récit des miracles de Jésus. Dans cette partie du récit, Jésus décide de traverser le lac de Galilée pour se rendre sur l'autre rive en territoire païen. Cela marque une incursion importante dans un espace non-juif, soulignant l'universalité de la mission de Jésus et son ministère auprès de tous les peuples.

Le lac de Galilée était connu pour ses tempêtes soudaines et violentes. Cela s'explique en partie par sa géographie. Entouré de montagnes, le lac crée un effet de canalisation des vents, provoquant des différences de pressions atmosphériques et des changements brusques de température. 

Ces conditions climatiques instables contribuent à la formation de tempêtes dangereuses. Mais ce passage permet également de mettre en évidence le pouvoir de Jésus sur les éléments naturels : Jésus, qui parvient d'une parole à calmer la tempête, ce qui souligne son autorité sur la création elle-même. Un miracle d'autant plus significatif que la mer était, pour les Juifs, la porte d'entrée du Royaume des morts.

Citation :

Psaume 5

Nous commençons notre méditation en nous mettant en présence de Dieu à travers le psaume n° 5. Ce psaume exprime la prière fervente d'un croyant qui cherche l'écoute de Dieu et à être guidé par lui dans les moments de détresse. Il implore la direction divine, la protection de Dieu face aux adversités et aux conflits de la vie quotidienne. Il exprime également une confiance inébranlable en Dieu qui nous aime.

Citation :

Genèse 29, 15 - 30, 43

Dans cet épisode, nous allons explorer les chapitres 29 à 30 de la Genèse. Avant d'entrer dans les détails de ce récit, il est intéressant de mentionner les découvertes archéologiques faites dans le village de Nuzy. Les fouilles archéologiques ont mis à jour en effet des contrats de mariage qui démontrent une pratique courante de l'époque de la Mésopotamie. 

Lorsqu'une femme était stérile, elle pouvait donner sa servante à son mari afin d'obtenir de sa servante des héritiers légitimes. Cette information nous éclaire sur les pratiques et les contextes sociaux de l'époque et nous aide à mieux comprendre les décisions prises par les personnages bibliques. 

Un élément-clé de ces chapitres est la rivalité entre Léa et Rachel, les deux femmes que Jacob épouse : Rachel, la femme aimée de Jacob, est stérile, tandis que Léa, sa sœur aînée, donne naissance à des enfants. Cette rivalité intense entre les deux femmes crée une tension constante dans la famille de Jacob et nous enseigne des leçons sur la jalousie, la compétition et les conséquences de ces dynamiques au sein des relations familiales.

En outre, nous découvrirons comment Jacob, se sentant lésé par son beau-père Laban utilise une méthode étonnante pour se venger. Jacob met en place un rite magique impliquant des branches écorcées, dans l'espoir d'influencer la couleur des bêtes issues des accouplements du troupeau de Laban. C'est une pratique qui évoque une croyance de l'époque selon laquelle les impressions visuelles des bêtes pendant l'accouplement devaient influer sur la couleur de leur progéniture. Cependant, nous devons noter que cette méthode relève davantage de la superstition que de l'intervention directe de Dieu. 

Néanmoins, ces récits bibliques permettent de soulever de nombreux questionnements, suscitent notre étonnement et nous invitent à réfléchir sur les différents aspects de notre propre condition humaine et de la providence divine.

Citation :

Matthieu 9, 1-35

Dans cet épisode, nous continuons notre section des miracles. Nous sommes dans le chapitre 9 de l'évangile de Jésus-Christ selon Saint Matthieu. Il commence avec un récit de miracle avec un paralysé, qui est une manière, que Jésus a, de prouver par le miracle qu'il a le pouvoir de pardonner le péché. 

Un passage très important car il mettra la miséricorde de Jésus au centre de sa prédication, avec cette citation que Saint Matthieu affectionne puisqu'elle apparaît deux fois dans son évangile : « Ce n'est pas les justes que je suis venu appeler mais les pêcheurs ».

Un autre passage intéressant est l'appel de Matthieu. Ce même Matthieu qui a écrit son évangile, nous le trouvons là, que Jésus appelle. Matthieu, fils d'Alphée est un collecteur d'impôts. Il est aussi appelé Lévi. Comme les doubles noms étaient courants chez les juifs, il y a peu de doute que Matthieu et Lévi représentent une et même personne. Lévi a probablement changé son nom en Matthieu, don de Yahvé lorsqu'il est devenu disciple de Jésus. 

Il est possible que Matthieu ait eu à collecter les droits de péage sur le trafic commercial ou les taxes prélevées pour le poisson pêché dans le lac. Tout cela correspondait à une lourde charge pour des Galiléens qui avaient du mal à joindre les deux bouts, les Romains imposant des tribus ou des taxes pour financer les gouvernements provinciaux. La rapidité avec laquelle Matthieu répond à l'appel de Jésus pourrait indiquer qu'il avait déjà été en contact avec lui et qu'il avait déjà pris sa décision de lui consacrer sa vie.

Citation :

Psaume 95

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 95. Le psaume 95 est un chant de louange et d'adoration à Dieu, invitant toute la création à se réjouir en sa présence. Il célèbre la grandeur et la majesté de Dieu, proclamant sa gloire parmi les nations. Le psalmiste exhorte le peuple à rendre à Dieu l'adoration qui lui est due et à reconnaître sa souveraineté sur toute la terre.

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Genèse 31 - 32

Dans cet épisode, nous allons nous plonger dans les chapitres 31 et 32 de la Genèse et nous découvrirons comment Jacob est parvenu à s'enfuir de chez Laban. 

Tout d'abord, nous verrons comment Jacob, à travers une relecture tendancieuse des méfaits qui lui sont arrivés sous la main de Laban, parvient à voir la providence divine à l'œuvre. 

Malgré les difficultés rencontrées, Jacob reconnaît les signes de la guidance de Dieu dans sa vie, même dans des moments d'adversité. Cela peut nous inviter à réfléchir sur la façon dont notre propre perception est parfois influencée par nos intérêts personnels mais comment Dieu, aussi, travaille dans nos vies de manière inattendue.

Ensuite, nous verrons un élément intriguant de cette histoire, les teraphims. Les teraphims sont des objets cultuels représentant des idoles, des divinités familiales et qui étaient vénérées par les Araméens. 

Nous examinerons le rôle des theraphims dans la vie de Jacob et de sa famille et comment leur présence soulève des questions sur la foi et la fidélité de Rachel envers le vrai Dieu. Cela nous amène aussi à réfléchir sur les idoles auxquelles nous pouvons nous-mêmes nous accrocher dans nos propres vies et comment Dieu nous appelle à lui accorder, à lui, une adoration exclusive.

Enfin, le récit nous amènera du côté du gué du Yabboq, un lieu symbolique qui joue un rôle important dans le récit de Jacob. Là, Jacob se retrouvera seul et engage un combat mystérieux avec un être divin. 

Ce rite de passage marque un tournant décisif dans la vie de Jacob, accompagné d'un changement de nom et d'une rencontre qui lui laisse une marque indélébile dans son propre corps. 

Cela nous invitera à réfléchir à la signification de ces moments de transformation de nos propres vies et comment Dieu peut nous façonner à travers des expériences inattendues.

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Matthieu 9, 36 - 10, 15

Dans cet épisode, nous entrons dans une nouvelle section de l'évangile selon Saint Matthieu, la section apostolique, le discours sur la mission, où Jésus enseigne et envoie ses disciples en mission. 

Alors imaginez-vous aux côtés de Jésus, marchant avec lui à travers les villes et les villages, observant les foules qui vous entourent. Vous pouvez voir dans les yeux de Jésus une compassion profonde et sincère pour ces personnes. Il les voit comme des brebis sans berger, dispersées, épuisées. Son cœur est rempli d'amour et de souci pour leur bien-être. 

Et Jésus ne se contente pas de ressentir de la compassion, il passe à l'action. Il appelle ses disciples, vous et moi inclus, à se joindre à lui dans cette mission de compassion et de salut. 

Il nous envoie pour partager la bonne nouvelle du Royaume des cieux, guérir les malades, ressusciter les morts, purifier les lépreux et chasser les démons. Il nous donne son autorité et sa puissance pour accomplir ses œuvres.

Mais il y a aussi un autre aspect intéressant que nous devons explorer. Jésus mentionne le geste de secouer la poussière de ses pieds lorsqu'on est rejeté dans une ville. 

Ce geste était utilisé par les pharisiens lorsqu'ils quittaient une zone rendue impure. Jésus donne une signification différente à ce geste : il l'utilise comme un symbole de témoignage contre ceux qui rejettent l'évangile, façon de nous dire que si certains refusent de recevoir la vérité de Dieu, alors nous devons laisser le jugement à Dieu et quant à nous, nous devons poursuivre notre chemin sans nous laisser nous décourager.

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Psaume 135

Nous nous mettons en présence de Dieu avec le psaume 135. Le psaume 135 est un hymne de louange et d'adoration envers Dieu, décrivant sa grandeur et son pouvoir souverain. Il exhorte les fidèles à le louer pour ses merveilles accomplies dans la création, son action dans l'histoire d'Israël et sa miséricorde éternelle envers son peuple.

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Genèse 33 - 35

Aujourd'hui, nous plongeons au cœur des chapitres 33 à 35 de la Genèse où nous assisterons à des événements marquants dans la vie de Jacob. Tout d'abord, nous sommes témoins d'une réconciliation apparente entre Jacob et son frère Esaü. 

Cependant, malgré les apparences, la peur persiste dans leur rencontre, rappelant les conséquences du passé tumultueux de Jacob. Cette tension nous conduit à réfléchir sur la complexité des relations familiales et la nécessité du pardon. La peur qui imprègne l'histoire de Jacob se manifeste également dans l'épisode de Dina, sa fille. Face à cette situation troublante, Jacob réagit avec inquiétude et préoccupation pour la sécurité de sa famille. 

Ce changement de caractère met en évidence la transformation profonde qu'a connu Jacob au fil des années. Le roublard astucieux est devenu un père préoccupé et protecteur. Nous montrons ainsi l'œuvre de Dieu dans sa vie.

En poursuivant notre exploration, nous découvrons l'importance de Bethel dans la Bible ; Bethel, qui signifie maison de Dieu et qui devient un lieu sacré où Jacob a reçu une vision extraordinaire et où il a érigé un autel. Au fil du temps, Bethel acquiert dans la Bible une signification encore plus grande puisqu'elle deviendra, sous Jeroboam Ier, un sanctuaire rival de Jérusalem, ce qui soulignera l'importance des lieux saints et la lutte pour le pouvoir spirituel dans l'histoire biblique.

Enfin, nous arrivons à la fin du cycle de Jacob, où nous trouvons une liste de décès, des mentions de noms d'autels et un résumé de généalogie. Ces détails soulignent l'importance de la mémoire et de la transmission de l'héritage spirituel de génération en génération. Nous sommes invités à réfléchir à notre propre héritage et à l'impact que nous laissons sur ceux qui nous suivent.

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Matthieu 10, 16-42

Aujourd'hui, nous plongeons dans le chapitre 10 de l'évangile selon Saint Matthieu à partir du verset 16. 

Dans cette portion de l'écriture, Jésus s'adresse directement à ses disciples, leur donnant des instructions claires sur la mission qu’il leur confie. 

Jésus annonce qu'il y aura des persécutions à cause de l'Évangile et que le monde n'accueillera pas toujours le témoignage évangélique favorablement. Pourtant, malgré ces difficultés, Jésus nous donne l'assurance de la présence divine et de l'amour inconditionnel de Dieu pour nous.

En outre, Jésus nous prévient que la fidélité à lui peut provoquer des divisions mêmes au sein des familles. Cette réalité difficile est un rappel de la profondeur de l'engagement requis pour suivre Jésus et de la nécessité de placer notre relation avec lui au-dessus de toutes les autres relations terrestres.

Dans ce podcast, nous examinerons également les conseils pratiques que Jésus donne à ses disciples pour accomplir leur mission. Comment il nous encourage à ne pas craindre car Dieu nous connaît personnellement, veille sur nous. Jésus souligne également l'importance de proclamer l'Évangile avec audace et de rester ferme dans le témoignage, même face à l’opposition. 

La mission est présentée comme un chemin de croix. Cela signifie que nous devons être prêts à renoncer à nous-mêmes, à nos propres intérêts, à porter les souffrances qui peuvent accompagner notre engagement envers Dieu. 

C'est un rappel puissant que le service de Dieu peut impliquer des sacrifices personnels, mais qu'il est aussi source de joie et de récompense spirituelle.

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Psaume 64

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 64. Ce psaume exprime la confiance en Dieu en tant que pourvoyeur et source de vie. Il souligne la présence divine qui veille sur la terre, la nourrit et la rend abondante. Il nous rappelle que Dieu est le gardien de la création et le pourvoyeur de nos besoins quotidiens.

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Genèse 36 - 37

Nous commençons notre épisode en explorant les chapitres 36 à 37 de la Genèse. Dans le chapitre 36, nous clôturons un cycle, en mentionnant une généalogie complexe. Dans l'Antiquité, les généalogies étaient d'une importance capitale, permettant de tracer les liens familiaux, d'établir les droits d'héritage et de préserver l'identité d'un peuple. La généalogie présentée ici est particulièrement sinueuse, mettant en évidence le fait que les ennemis d'Israël ne semblent pas avoir le droit à une histoire simple et directe.

Ensuite, nous entrons dans le chapitre 37 qui marque le début d'un nouveau cycle : le cycle de Joseph. Ce récit nous introduit à Joseph, le bien-aimé de son père Jacob mais aussi l'objet de la jalousie et de la persécution de ses frères. 

Dans cette persécution de Joseph, nous pouvons établir des parallèles avec la vie de Jésus : les deux sont des fils bien-aimés d'un unique père ; tout comme Joseph, Jésus a été confronté à la jalousie et à la persécution de ceux qui étaient censés lui être proches. Les liens entre les deux récits sont remarquables : rivalités fraternelles, la tunique, robe royale pour Joseph, robe sacerdotale tissée avec un seul fil pour Jésus, des songes prophétiques, Joseph qui est offert en rançon comme esclave et Jésus qui sera offert en sacrifice pour le salut de l'humanité. Ces parallèles nous invitent à réfléchir à la manière dont les récits de la Bible se connectent et s'interpellent entre eux. Comment est-ce que Dieu prépare et travaille à travers l'histoire pour accomplir petit à petit son plan de rédemption.

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Matthieu 11, 2-19

Nous passons maintenant au Nouveau Testament et au début du chapitre 11 de l'évangile selon saint Matthieu. Dans ce chapitre, il est d'abord question de Jean le Baptiste, un personnage important dans les Évangiles. 

Jean est présenté par Jésus comme celui qui résume la loi et les prophètes, c'est-à-dire celui qui exprime la quintessence de l'Ancien Testament. Jésus souligne son rôle crucial dans la préparation de la venue du Messie, l'Ancien Testament étant tourné vers lui. Jean le Baptiste prêchait la repentance, il appelait les gens à se détourner de leur voie pécheresse et à se tourner vers Dieu. 
Et c'est cela le message de l'Ancien Testament.

Un aspect intéressant de ce passage est l'expression : « Celui qui a des oreilles, qu’il entende » que Jésus utilise pour conclure son message. Cela signifie qu'il ne suffit pas d'entendre physiquement les paroles de Jésus et de Jean le Baptiste mais qu'il est nécessaire de comprendre en quoi il faut se convertir et d'accepter le message de conversion. 

Cette invitation à l'écoute attentive et à la réponse personnelle souligne pour nous l'importance de la transformation intérieure et de la foi active dans notre relation à Dieu.

 Le verset 12 montre un autre verset compliqué. Jésus déclare : « Depuis le temps de Jean le Baptiste jusqu'à présent, le Royaume de Dieu est forcé et ce sont les violents qui s'en emparent. » 

Certains commentateurs suggèrent que cela fait référence à l'engagement fervent des gens pour recevoir l'Évangile : celui qui se fait violence à lui-même, voilà celui qui rentrera dans le Royaume des cieux, malgré les difficultés, malgré l'opposition et malgré la difficulté de se convertir soi-même. 

Mais d'autres interprétations soulignent que les violences font en fait réalité à ceux qui s'opposent au Royaume des cieux, - les sadducéens, les pharisiens, - à ceux qui cherchent à entraver Jésus et le Royaume des cieux. 

Dans ce contexte, le verset peut être compris comme un avertissement. L'annonce de l'Évangile rencontrera des résistances et les disciples de Jésus, dont Jean le Baptiste est le précurseur, doivent s'attendre à rencontrer bien des obstacles.

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Psaume 66

Nous commençons à nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 66. Ce psaume exprime le désir de bénédiction de faveurs divines, afin que la face de Dieu illumine notre vie et que son salut soit révélé à travers nous, pour le bien de toutes les nations. Il met en évidence l'importance de témoigner de la bonté de Dieu et de partager sa voix avec le monde, dans l'espoir que tous connaissent son amour et sa vérité.
 

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Genèse 38 - 39 - 40

Nous commençons par explorer les chapitres de la Genèse 38, 39 et 40 pour découvrir différents thèmes complexes.

D'abord dans le chapitre 38, nous rencontrerons Tamar pour découvrir le système du Lévirat. Tamar, belle-fille de Juda, se trouve confrontée à une situation complexe, après la mort de son mari. Selon la coutume du Levirat, le frère du défunt doit l'épouser pour lui donner des enfants et perpétuer la lignée de son frère, ce que Onane refuse de faire et meurt ; et Juda retient son dernier fils Shela, craignant la perte de tous ses enfants. Tamar ruse et obtient justice. Sa ruse, aux limites de la moralité est louée par Judas lui-même, ce qui met en évidence les complexités morales des situations familiales. Ce récit soulève des questions profondes sur la justice, l'intégrité et les limites de la moralité au sein d'une même fratrie.

Ensuite, nous entrerons dans le début du cycle de Joseph en Égypte, une histoire qui continue d'explorer le thème du juste persécuté. À noter la différence que le récit propose entre Joseph et Adam : Adam avait été confié avec tout dans le jardin d'Eden, à l'exception d'un seul arbre mais il avait transgressé l'interdit. Joseph, quant à lui, est l'intendant à, qui est confié toute la maison de Putiphar, à l'exception de sa femme mais lui, choisit de respecter cet interdit et de rester fidèle à Dieu, quitte à subir pour cela les outrages et la persécution. Cette distinction met en évidence la vertu et l'intégrité de Joseph, ce qui contraste avec la chute d'Adam et qui prépare la malédiction d'Adam, qui sera, petit à petit, déjouée au long du récit biblique.

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Matthieu, 11, 20-28

Dans ce passage du Nouveau Testament, nous étudions aujourd'hui un tronçon relativement court qui nous présente des enseignements percutants et qui nous invite à la réflexion et à l'introspection. Nous sommes ainsi témoins de Jésus qui confronte les villes où il avait accompli de nombreux miracles et prodiges. Malgré ces signes évidents, les habitants de ces villes n'avaient pas répondu avec foi et repentance. Jésus les réprime avec sévérité pour leur incrédulité et leur endurcissement de cœur. Cela soulève des questions essentielles pour nous aujourd'hui. Comment réagissons-nous aux signes de Dieu dans nos vies ? Sommes-nous ouverts à sa parole et disposés à nous repentir ? Ou bien sommes-nous enclins à l'incrédulité et à l'endurcissement de cœur ?

Le passage se poursuit ensuite avec Jésus qui rappelle l'importance de la sagesse divine et qui loue Dieu son père, pour avoir révélé les mystères du Royaume des cieux aux humbles et aux simples d'esprit. On appelle ce passage la parenthèse johannique tant vous trouverez qu'il y a des similitudes pour une fois entre le style de l'évangile selon saint Matthieu et le style de l'évangile selon saint Jean. Dans ces quelques lignes, on a l'impression d'être dans l'évangile selon saint Jean. En tout cas, ce message qui reproche aux sages et aux savants de ne pas reconnaître la véritable identité de Jésus et le message de Dieu nous rappellent, à nous autres, l'humilité et l'ouverture de cœur, nécessaires pour saisir la profondeur des enseignements du Christ.

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Psaume 124

Nous commençons à nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 124. Ce psaume est un chant de confiance et de sécurité en Dieu. Il décrit l'image du Mont Sion, symbole de stabilité et d'inébranlabilité, pour illustrer la confiance que l'on peut avoir en Dieu. C'est un psaume qui souligne la protection divine, un rappel puissant en la miséricorde de Dieu, qui est pour nous un refuge sûr et protecteur.

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Genèse 41 - 42

Nous commençons avec un premier épisode tiré de l'Ancien Testament dans le cycle de Joseph, où l'on voit Joseph passer de la prison à bras droit du Pharaon. C'est ainsi l'ascension de Joseph qui commence et qui prend la figure d'un sauveur, d'abord pour le pays d'Égypte et puis, ensuite, pour ses frères, même si les premières rencontres, vous le verrez, sont plutôt compliquées.

Ce sera aussi pour nous l'occasion de voir l'importance que les rêves avaient dans l'Égypte antique. Dans l'Égypte antique, l'importance des rêves est bien documentée, à la fois dans les textes et les artefacts archéologiques. On a retrouvé des papyrus et des ostracas, c'est-à-dire des fragments d'argile et de poterie utilisés comme support d'écriture. On a découvert que les Égyptiens utilisaient plusieurs techniques pour interpréter les rêves. L'une d'entre elles était l'incubation, une pratique où une personne passait la nuit dans un sanctuaire ou un temple, dans l'espoir de recevoir un rêve prophétique. Les temples d'Amon à Karnak et de Serapis à Saqqarah étaient connus pour être des lieux d'incubation importants.

Il y avait aussi des prêtres spécialisés qu'on appelait des onirocrites ou onirologues et qui étaient chargés d'interpréter les rêves. Et c'est précisément ce rôle-là qu’endossera Joseph. Normalement, les onirologues égyptiens étaient formés dans les temples et utilisaient souvent des contacts directs avec des dieux de différentes manières. L'une d'entre elles était l'utilisation de manuels d'interprétation des rêves que l'on appelait “livres des rêves“ et qui répertoriaient des symboles et leurs significations possibles. Ces manuels donnaient des conseils sur l'interprétation des rêves en fonction des détails spécifiques tels que les animaux, les objets ou les actions représentées dans le rêve. Et c'est encore une telle technique que l'on verra dans le livre de la Genèse que nous allons lire, même si on ne fait pas mention de manuel car la science de Joseph ne lui vient pas d'une technique mais de la crainte de Dieu.

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Matthieu 12, 22-37

Nous nous tournons maintenant vers un court passage de l'évangile selon saint Matthieu où il sera question du péché contre l'Esprit-Saint. Il y a souvent beaucoup de questions sur ce péché parce qu’il est grave, Jésus dit qu'il ne peut être remis. Aussi bien le catéchisme de l'Église a voulu préciser ce qu'était le péché contre l'Esprit Saint, afin que nous ne nous posions des questions.

D'après la tradition, le péché contre l'Esprit-Saint consiste à refuser, de manière délibérée et persistante, la miséricorde de Dieu. Il s'agit d'un endurcissement du cœur, qui consiste à dire que Dieu ne peut pas pardonner ou que Dieu ne veut pas pardonner.

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Psaume 137

Nous nous mettons en présence de Dieu avec le psaume 137. Ce psaume exprime une profonde gratitude envers Dieu, louant sa connaissance et sa présence omniprésente dans la vie du croyant. Il témoigne de la confiance inébranlable en Dieu et de l'assurance que son amour et sa fidélité ne failliront jamais.

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Genèse 43, 1 - 45, 3

Nous nous plongeons maintenant dans l'Ancien Testament, en continuant notre cycle de Joseph et en voyant comment celui-ci va mettre à l'épreuve ses frères, les pousser jusqu'au bout de leurs limites en espérant comme cela les guérir.

Plusieurs interprétations peuvent être données sur la manière dont Joseph compte guérir ses frères, en les poussant jusque dans leurs retranchements. Il y a la théorie de l'attachement : les frères de Joseph ont participé à son enlèvement et à sa vente comme esclave. En mettant à l'épreuve ses frères, Joseph peut chercher à évaluer s'ils ont développé maintenant une conscience de leurs actions passées et s'ils ont travaillé sur leur propre modèle d'attachements familiaux. Il espère qu'en confrontant ses frères à leurs erreurs passées, ils seront motivés à se rapprocher les uns les autres et à renforcer les liens familiaux. Il y a aussi la théorie de l'identité : les frères de Joseph ont peut-être éprouvé un sentiment de culpabilité et de confusion quant à leur identité en tant que frères responsables de la vente de Joseph. En les mettant à l'épreuve, Joseph peut chercher à leur donner l'occasion de se redéfinir en tant que frères aimants envers Benjamin et protecteurs, afin qu'ils puissent guérir de leurs propres blessures émotionnelles. La théorie de la réparation : Joseph, en recréant des situations similaires à celles de son passé, peut chercher à donner à ses frères la possibilité de réparer leur relation avec lui. Il les confrontent à des dilemmes moraux, ils testent leur loyauté et leurs responsabilités. Il vise ainsi à les amener à reconnaître leur erreur passée et maintenant à s'engager activement dans un processus de réparation. 
Dans toutes ces interprétations, Joseph agit comme un catalyseur pour la guérison de ses frères, en leur donnant l'opportunité de reconnaître leur erreur, de réparer leurs relations entre eux et de développer une plus grande empathie. En fin de compte, ces épreuves peuvent bien être perçues comme un processus de guérison.

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Matthieu 12, 38 - 13, 9

Nous passons maintenant à un cours extrait de l'évangile selon saint Matthieu (12, 38 à 13, 9) qui marque une transition importante dans l'évangile selon saint Matthieu, puisque nous passons d'une section à une autre section. Nous concluons la section centrée sur l'envoi des disciples : Jésus la conclut avec des exemples tirés de l'Ancien Testament, les gens de Ninive et la reine de Saba, deux exemples de païens qui ont répondu positivement à la parole de Dieu. Deux exemples destinés à contraster, voire humilier, les pharisiens qui étaient convaincus d'être de la race élue.

Ensuite, nous abordons la rencontre de Jésus avec sa famille. Nous voyons Jésus prendre des distances avec sa famille et placer les liens spirituels au-dessus des liens familiaux. Il est important toutefois de noter qu'il ne faut pas surestimer le désaccord familial, puisque vous verrez comment Jésus sort, après avoir pris cette distance, mais comment il sort de sa maison pour précisément les rencontrer.

Enfin, nous passerons alors à une autre section, la section dite des paraboles puisque les principales paraboles y sont regroupées. Une parabole est une histoire courte et symbolique, qui illustre une vérité spirituelle plus profonde et Jésus utilisait souvent les paraboles comme moyens d'enseignement.

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Psaume 85

Nous nous mettons en présence de Dieu, en récitant le psaume 85. Ce psaume exprime la supplication d'un croyant qui cherche la grâce et la protection de Dieu. Il reflète notre confiance envers le Seigneur, nous appelle à l'écouter, à nous laisser guider par lui et à nous laisser fortifier dans notre foi.

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Genèse 45, 4 - 47, 12

Nous commençons notre épisode en nous plongeant dans l'Ancien Testament et en continuant le cycle de Joseph. Dans cet épisode, nous verrons comme le dénouement de cette histoire, par sa miséricorde et sa sagesse, Joseph est devenu l'instrument utilisé par Dieu pour, je cite, « transformer le mal en bien ». Transformer le mal en bien, cette phrase résonne d'autant plus puissamment lorsque nous considérons que le livre de la Genèse a débuté avec la transgression d'un arbre du Bien et du Mal. Ainsi le dénouement de l'histoire de Joseph peut être perçu comme un dénouement, non seulement pour lui, Joseph, mais aussi pour le livre de la Genèse dans son ensemble.

Passons maintenant à l'importance des listes généalogiques, vous en verrez une longue mais celle-ci a quelque chose de particulier pour un juif. La liste des généalogies qui est présente dans cet épisode ressemble à un livre de famille, à un arbre généalogique. Les 12 fils de Joseph donneront en effet naissance aux 12 tribus d'Israël. Cette généalogie établit une fondation solide pour le peuple élu et relie les histoires individuelles à une identité collective et un héritage spirituel. 
Enfin, il sera question du pays de Goshen, situé en Égypte. Goshen était une région relativement petite mais incroyablement fertile grâce à son système d'irrigation. Cette fertilité en fait l'une des régions les plus prospères et productives d'Égypte. C'est dans cette région que Joseph a choisi de s'installer avec sa famille, offrant un refuge sûr et propice à l'élevage pour lui et ses frères bergers. C'est ainsi que le pays de Goshen est devenu un symbole de la bénédiction de Dieu et de la protection accordée à sa famille.

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Matthieu 13, 10-23

Nous plongeons maintenant dans l'évangile selon saint Matthieu où nous continuons notre section consacrée aux paraboles. Dans le précédent épisode, nous avions entendu la parabole du semeur. Dans cet épisode-ci, nous entendrons comment Jésus nous l'explique. Ce qui fait de cette parabole, l'une des plus importantes enseignées par Jésus. Cette parabole, en effet, est cruciale car elle nous aide à comprendre pourquoi Jésus utilise des paraboles. Nous apprenons que les paraboles ont un sens obscur, mais uniquement pour ceux qui sont endurcis par le péché. Si nous étions disposés à nous convertir et à ouvrir notre cœur à Dieu, les paraboles auraient un sens, qui serait clair pour nous.

Dans cette parabole, Jésus parle d'un semeur qui répand des graines sur différents types de sols. Chaque type de sol représente un état du cœur humain et le grain de blé représente la Parole de Dieu. Mais une interprétation tout aussi valable de cette parabole consiste à dire que le grain représente non seulement la Parole de Dieu, mais aussi nous-mêmes. Puisque pour porter du fruit, nous devons mourir à nous-mêmes, laisser notre ancienne nature pécheresse derrière nous et nous consacrer entièrement à Dieu. Jésus nous le rappelle lorsqu'il dit, dans l'évangile selon saint Jean : « Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul. Mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruits. » Aussi, ce passage nous invite à réfléchir sur notre propre réceptivité à la Parole de Dieu et à l'état de notre cœur : sommes-nous disposés à nous convertir ? Sommes-nous disposés à laisser la Parole de Dieu transformer notre vie ? Sommes-nous prêts à mourir à nous-mêmes et à nous consacrer pleinement à Dieu pour porter du fruit ?

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Psaume 135

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 135. Ce psaume exprime une reconnaissance profonde envers Dieu. Sous forme de litanie, il rappelle ses merveilles et sa bienveillance constante dans l'histoire. C'est un appel à louer le Seigneur pour sa bonté infinie et sa fidélité qui demeure à jamais.

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Genèse 47, 13 - 48, 22

Nous continuons notre cycle de Joseph qui, maintenant, s'achemine tranquillement vers sa fin. Nous retrouvons notre histoire qui se déroule pendant une période de famine et l'on voit comment Joseph, en tant que gouverneur, met en place un système qui va aboutir à la réduction en esclavage du peuple égyptien, pour glorifier le Pharaon. Il est important de souligner que la Bible ne glorifie pas l'esclavage comme si c'était une pratique acceptable ou même désirée par Dieu. L'esclavage est ici présenté comme une réalité de l'époque, suite à des décisions politiques, des conséquences des décisions prises par Joseph. Mais l'absence de mention directe de la volonté de Dieu concernant l'esclavage peut être ici interprétée comme une omission intentionnelle. Il y a là une critique sous-jacente de l'esclavage. L'apparition de l'esclavage dans ce passage peut être considérée comme une première ombre sur le tableau qui préfigure les difficultés et les souffrances à venir que le peuple juif connaîtra ultérieurement et que nous découvrirons dans le livre de l'Exode.

Sur le plan spirituel, ce passage met en évidence l'importance de la bénédiction et de la continuité de la foi : Jacob, sur son lit de mort, transmet sa bénédiction aux fils de Joseph, Manassé et Ephraïm, qui sont nés en Égypte, ce qui est une manière pour Jacob d'assumer l'histoire juive, qui passe maintenant par l'Égypte. La bénédiction revêt une signification spirituelle profonde. Elle symbolise la transmission de l'autorité, de l'héritage spirituel, des bénédictions aux générations suivantes. La décision délibérée de Jacob d'inverser l'ordre traditionnel de bénédictions, favorisant Ephraïm plutôt que Manassé, reflète ici la volonté de Dieu de privilégier les plus faibles, les seconds et de réaliser ses desseins par des voies différentes de celles que nous aurions attendues, si nous n'avions que fait que suivre les normes humaines.

On y voit aussi des éléments de similitude entre la bénédiction d'Isaac et la bénédiction de Jacob : Isaac, comme Jacob, au moment de donner leur bénédiction, sont aveugles et les deux inversent l’ordre traditionnel mais pour Jacob, cette inversion est consciente. Le fait qu'il ne voie plus ici, qu'il soit aveugle, devient maintenant le symbole d'une clairvoyance spirituelle. La sagesse et la perception spirituelle ne dépendent pas uniquement de nos capacités physiques mais plutôt de notre relation à Dieu et de notre parcours personnel. Jacob, qui avait vécu une vie tumultueuse et marquée par des erreurs et des épreuves, a acquis une sagesse profonde au fil des ans et il sait ce qu'il fait lorsqu'il inverse intentionnellement, l'ordre de bénédictions entre Manassé et Ephraïm.

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Matthieu 13, 24-53

Nous retrouvons maintenant l'évangile selon saint Matthieu et nous continuons notre section consacrée aux paraboles. Nous avons ici six paraboles qui seront énumérées. Il est intéressant de noter que, au total, nous aurons donc sept paraboles si l'on inclut la parabole du semeur que nous avons déjà entendue. Le chiffre 7 est souvent associé à la perfection et à la plénitude dans la Bible, ce qui souligne qu’avec ces sept paraboles, Jésus a tout dit.

En examinant la structure de ce chapitre, vous découvrirez un schéma concentrique remarquable. Ce passage commence par une parabole longue, puis deux paraboles plus courtes, puis un interlude explicatif. Ensuite, nous avons à nouveau deux paraboles plus courtes, ensuite pour finir, une parabole longue qui reprend d'ailleurs la première longue parabole que vous entendrez. Cette structure concentrique démontre une intentionnalité et une organisation soigneuse de la part de l'auteur, ce qui renforce l'idée que chaque parabole est minutieusement placée pour compléter et approfondir la signification des autres. En effet, ces six paraboles reprennent et explicitent la parabole du semeur d'une manière unique. Chacune de ces paraboles déplace le sens de la parabole originale vers de nouveaux horizons.

Par exemple, la parabole de l'ivraie met l'accent sur l'origine du mal et les conséquences de la présence du mal dans le monde. Les paraboles du grain de moutarde et du levain mettent en évidence le mystère de la croissance et de la mort de la graine, soulignant ainsi le processus de transformation et de développement spirituel. La parabole du trésor et de la perle, elles, mettent en avant la beauté de ce qui est caché, symbolisant la valeur inestimable du Royaume de Dieu et l'importance de le rechercher avec ardeur. Enfin, la parabole du filet souligne le jugement à venir, évoquant la séparation des justes et des méchants à la fin des temps. Chaque parabole ajoute donc une dimension supplémentaire à notre compréhension de la parabole initiale du semeur, créant ainsi une toile complexe d'enseignements spirituels.

Aujourd'hui, épisode 21.

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Psaume 22

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 22, un psaume où l'auteur exprime sa confiance en Dieu, même au milieu des épreuves. Ce psaume poétique dépeint la relation intime qu'il y a entre le croyant et Dieu, illustrant la certitude de la protection divine malgré les épreuves et les difficultés. À travers des métaphores puissantes, il évoque le Berger attentionné guidant son troupeau, symbolisant ainsi la foi inébranlable que nous avons en la providence de Dieu.

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Genèse 49 - 50

Après nous être mis en présence de Dieu, nous nous plongeons maintenant dans l'Ancien Testament où nous allons lire ensemble la fin du livre de la Genèse, chapitre 49 et chapitre 50.

Lorsque nous nous tournons vers la Genèse 49, nous découvrons un moment où Jacob, sur son lit de mort, appelle ses douze fils pour leur transmettre ses dernières paroles. C'est un moment de réflexion profonde où l'on se souvient des événements passés pour projeter les événements à venir sous forme de bénédictions. 

Les bénédictions et malédictions prononcées par Jacob sont étonnamment directes, révélant le réalisme complexe de la Bible qui parle du bonheur, mais qui n’omet pas aussi de parler du défi des luttes et des malheurs. La bénédiction que Jacob accorde à chacun de ses fils est unique, personnelle, jouant souvent sur des jeux de mots liés au nom des patriarches et sur des images empruntées au registre animalier. 

Un exemple remarquable de cette symbolique se trouve dans la bénédiction pour Juda : Jacob prophétise que "le sceptre ne s'éloignera point de Juda et que le lionceau de Juda monte des proies, mon fils, tu t'es élevé". 

Cette bénédiction fait allusion à Jésus en réalité, descendant de la tribu de Juda et qui sera souvent appelé, par la tradition, le Lion de Juda. 

Ce chapitre n'est pas seulement une série de bénédictions positives. Jacob prononce également des malédictions et des avertissements. 

Cela rappelle que la Bible ne se contente pas de glorifier l'idéal mais qu'elle explore la réalité de la nature humaine, et toute la nature humaine.

Le chapitre 50 de la Genèse, qui clôt ce livre, offre une conclusion émouvante. Nous assistons à la réconciliation de Joseph avec ses frères, un moment de guérison et de pardon. Joseph déclare avec sagesse : « Le mal que vous aviez projeté de faire, Dieu l'a changé en bien. » Cette réflexion évoque le récit d'Adam, l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Joseph est devenu un symbole de cet arbre de la connaissance du bien et du mal. À travers sa propre sagesse, il est devenu semblable à un arbre de vie capable, grâce à Dieu, de transformer le mal en bien, porteur de réconciliation et d'espoir familial, pour sa famille d'abord, mais pour nous aussi.

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Matthieu 13, 54 - 14, 21

Aujourd'hui, nous plongeons dans une section importante de l'évangile de Matthieu, qui va du chapitre 13, verset 54 jusqu'au chapitre 14, verset 21.

Dans la première partie de notre lecture, nous découvrons comment Jésus, de retour dans sa patrie, enseigne dans la synagogue. Sa sagesse et ses miracles étonnent les gens mais le doute et l'incrédulité vont surgir, en raison d'une trop grande familiarité qu'ils ont avec lui, cette réaction qui nous rappelle une leçon paradoxale. Il existe donc une familiarité avec Dieu qui n'est pas forcément une bonne familiarité. Après tout, Dieu continue de nous échapper.

Ensuite, nous allons entrer dans une nouvelle section de l'évangile de Matthieu, la section dite des pains, qui commence avec le chapitre 14 et qui se poursuivra pendant plusieurs épisodes. Il est question de pain, à travers la multiplication des pains, à travers le levain des pharisiens, d'où le nom de cette section. Nous allons être ici témoins de deux récits puissants et qui sont liés : la mort de Jean le Baptiste et la première multiplication des pains et des poissons. 

Comme si la juxtaposition de ces deux récits nous montrait un certain équilibre qu'il y avait entre la justice, représentée par Jean le Baptiste et la miséricorde, représentée par la multiplication des pains, justice et miséricorde qui s'équilibrent dans le plan divin.
Alors que nous entrons dans cette nouvelle fiction de l'évangile, nous demandons que nos cœurs s'ouvrent à la sagesse et à la miséricorde divine.

épisode 22.

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Psaume 149

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 149, un appel joyeux à louer le Seigneur à travers la danse, la musique et le chant. Ce psaume nous rappelle l'importance de la joie dans notre relation avec Dieu et souligne comment la louange peut être une arme spirituelle contre les ténèbres.

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Isaïe 1 - 2

Nous commençons aujourd'hui un nouveau livre, le livre d'Isaïe, qui ouvre les livres prophétiques de la Bible. Isaïe est un personnage biblique important, considéré comme un des prophètes majeurs de l'Ancien Testament. Il est traditionnellement reconnu comme un prophète hébreu qui a vécu au VIIIe siècle avant notre ère. Son ministère prophétique s'est déroulé principalement à Jérusalem, la capitale du Royaume de Juda, bien qu'il ait eu également des messages pour le Royaume du Nord, Israël, le peuple hébreu étant, à cette époque-là, divisé en deux royaumes. 
La première partie du livre que nous allons commencer par lire contient des oracles qui remontent au prophète Isaïe lui-même. Le premier verset, qui est l'entête du livre, donne des informations générales sur l'origine et la destination de la prophétie, comme vous le verrez. Il commence par le mot vision : la vision ici indique que les oracles successifs prononcés dans tout le livre prophétique sous la forme d'images, de désastres ou de scènes de bonheur, révèleront le dessin de Dieu sur l'histoire de l'humanité.

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Matthieu 14, 22 - 15, 20

Nous passons maintenant à notre lecture de l'évangile selon saint Matthieu du chapitre 14, verset 22 jusqu'au chapitre 15, verset 20. Dans ce passage, nous découvrons une richesse de symbolisme et de tension.

Tout d'abord, le bateau sur les mers agitées, qui représente métaphoriquement l'Église que l'on appelle souvent la nef de Pierre avec Jésus qui la guide et qui la protège à travers les défis, les tempêtes de la vie. Dans le plan spirituel, cette scène illustre la foi et la peur : les disciples, bien qu'ils aient vu de nombreux miracles, montrent encore des signes de faiblesse.

On voit aussi dans ce passage une tension grandissante avec les pharisiens, ces derniers, qui viennent maintenant de Jérusalem - il s'agit donc de chefs pharisiens qui sont probablement en train d'instruire une procédure officielle du grand Sanhédrin contre Jésus. Le point de litige est la question de la pureté. Ce passage nourrit notre foi, en nous rappelant que la relation avec Dieu va au-delà des rituels et des coutumes.

épisode 23.

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Psaume 28

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 28, un psaume qui exprime la grandeur et la puissance divine à travers la métaphore des éléments naturels. Ce psaume décrit la voix de Dieu, tonnant comme un tonnerre au-dessus des eaux et les eaux illustrent ici le chaos primitif : dans la cosmologie juive, Dieu régnait en mettant les eaux primitives, le chaos primitif, à l'écart de sa création.

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Isaïe 3 - 4 - 5

Nous continuons notre lecture du livre d'Isaïe aux chapitres 3, 4 et 5. J'attire votre attention sur deux points. D'abord sur la charge célèbre qu'Isaïe fait contre les femmes délicates de son peuple, une charge célèbre qui nous décrit le luxe des femmes de son époque.

Et puis au chapitre 5, une parabole célèbre : la parabole dite de la vigne. La vigne est une image biblique qui représente le peuple d'Israël. Elle sert à exprimer l'Alliance entre Dieu et son peuple selon le modèle de la relation conjugale. De la même manière qu’un vigneron prend soin de sa vigne, de la même manière, un homme prend soin de sa femme, de la même manière, Dieu prend soin de son peuple. Le cantique commence avec la forme d'un chant d'allégresse mais se transforme à nouveau en procès prophétique, soutenu par une interrogation, un verdict, une liste de châtiments et se termine par un constat de perversion.

Un passage très beau qui exprime à la fois l'amour indéfectible de Dieu pour son peuple, mais en même temps le réalisme de ce que nous sommes et de ce que la maison d'Israël a été.

Que Dieu nous pardonne nos péchés, son alliance envers nous est pour toujours.

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Matthieu 15, 21-39

Nous passons maintenant à notre lecture de l'évangile de Matthieu, aujourd'hui du chapitre 15, verset 21 jusqu'à la fin de ce même chapitre 15. Dans cette partie de l'évangile, nous entrons dans la région de Tyr, une cité côtière. Jésus va rencontrer une femme cananéenne, une étrangère de foi païenne. Pour un juif, il était inhabituel de parler avec des païens, car les traditions religieuses de l'époque enseignaient une stricte séparation entre les juifs purs et les peuples idolâtres impurs.  Ainsi, lorsque la femme implore Jésus de guérir sa fille possédée, elle est confrontée à un double défi : en tant que femme étrangère et en tant que païenne. Et vous verrez la manière dont Jésus, en la mettant à l'épreuve, lui donne l'opportunité de prouver, d'une très belle manière, sa foi.

Ce passage témoigne de la portée universelle du message de l'Évangile, qui se vérifie d'ailleurs après, avec la deuxième multiplication des pains. La première avait lieu en territoire juif, la deuxième a lieu cette fois-ci en territoire païen. La première multiplication avec les cinq pains évoquait le chiffre 5, les cinq livres de la Torah. Cette fois-ci, la deuxième multiplication reprend le chiffre 7 qui reprend la plénitude et la perfection et l'universalité.

Que Dieu nous donne à travers ce passage, nous qui venons de culture païenne, de nous sentir accueillis et à l'aise dans l'Évangile et dans l'amour de Dieu.

épisode 24.

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Psaume 24

Nous commençons à nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 24. Un psaume où l'on implore la miséricorde de Dieu et sa guidance à travers les moments d'incertitude. Le psaume exprime la confiance que nous pouvons avoir en Dieu, en dépit des épreuves et il met en avant la demande de pardon et de rédemption.

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Isaïe 6 - 7 - 8

Nous continuons notre lecture du livre d'Isaïe, les chapitres 6, 7 et 8 aujourd'hui. Nous commençons une nouvelle section dans le livre d'Isaïe, que l'on nomme traditionnellement le livre de l'Emmanuel, puisqu'elle culmine dans l'annonce d'un Messie et un roi pacificateur, en qui le Nouveau Testament verra l’Emmanuel, Dieu avec nous, Jésus qui vient.

Ce livre de l'Emmanuel commence avec la vision de la vocation d'Isaïe, Dieu qui l'appelle. À travers ce récit de la vocation, nous voyons plusieurs éléments : d'abord la description de la grandeur de la sainteté de Dieu. La sainteté et la gloire sont deux attributs majeurs de Dieu pour Isaïe. La liturgie de la messe reprend d'ailleurs ce qu'on appelle le trisagion : « Saint, Saint, Saint », que l'on chante à chaque messe avant le récit de la consécration.

Vous verrez ensuite la réaction d'Isaïe, comment il se reconnaît impur. Pour ceux qui connaissent l'épisode du Nouveau Testament, vous trouverez là une allusion à la manière dont Pierre, plus tard, réagira en face de Jésus ressuscité : « Éloigne-toi de moi, je suis un homme pécheur. »

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Matthieu 16, 1-20

Nous passons maintenant à notre lecture de l'évangile selon saint Matthieu du chapitre 16, verset 1 jusqu'au chapitre 16, verset 20. Dans ce passage, vous entendrez Jésus confronter les pharisiens et les sadducéens qui lui demandent un signe miraculeux venu du ciel. Jésus répond en critiquant leur manque d'enseignement.

Il mettra en garde ses disciples contre le levain. Le levain ici représente l'enseignement mais dans la tradition biblique, le levain représente aussi le péché, puisque le levain, selon les croyances communes, est ce qui dégradait, ce qui corrompait la pâte pour la faire lever.

Puis Jésus posera à ses disciples la question cruciale : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? », Pierre répondant avec foi, qui proclame : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Tu es le Christ, c'est la mission de Jésus, Tu es le Fils de Dieu, c'est son identité. La profession de foi de Pierre est complète, elle englobe à la fois la mission et le statut divin de Jésus. Jésus bénit Pierre et dit qu'il construira son Église sur cette foi.

épisode 25.

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Psaume 6

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 6 qui nous sert à implorer la grâce et la guérison du Seigneur, en période de souffrance et de détresse. À travers une prière de pénitence et d'humilité, nous voyons comment le psalmiste guide nos mots pour chercher en Dieu réconfort et rétablissement.

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Isaïe 9 - 10

Nous continuons notre lecture du livre d'Isaïe. Nous sommes dans le livre de l'Emmanuel et après les promesses d'un enfant qui naîtra d'une vierge, cette fois-ci, c'est le Seigneur qui dresse un bilan sur la moralité de son peuple et qui avertit d'un désastre à venir : la destruction par les Assyriens. Assour, un peuple que Dieu suscite pour châtier les Juifs mais qui va faire un excès de zèle, qui va tout détruire et Dieu prévient que, à son tour, il punira les punisseurs et il détruira le peuple d'Assyrie. Au fur et à mesure de cette lecture, viendra, comme un refrain qui ponctue les oracles d'Isaïe, cette phrase : « Et avec tout cela, sa colère ne s'est pas détournée, sa main reste levée. » Cette phrase montre l'ampleur de la colère de Dieu et donc l'ampleur de son péché, car la colère de Dieu n'est jamais gratuite.

Toujours au fur et à mesure de cette lecture, des citations que l'on retrouvera dans l'Évangile. Par exemple, cette phrase qui introduit notre lecture : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière et sur les habitants du pays de l'ombre, une lumière à resplendi. » C'est sur cette citation-là que dans l'évangile selon saint Matthieu, le Christ commencera sa prédication, du côté de Capharnaüm.

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Matthieu 16, 21 - 17, 13

Nous passons maintenant à notre lecture de l'évangile selon saint Matthieu du chapitre 16, verset 21 jusqu'au chapitre 17, verset 13. Le passage d'aujourd'hui vient en complément du précédent épisode où nous entendions Pierre professer sa foi envers le Christ. Aujourd'hui, Jésus reprend et complète la profession de foi de saint Pierre en lui ajoutant un élément déconcertant : il annonce que sa mission de Messie passera par la croix, par la souffrance et par la mort. Cette nouvelle perspective est difficile à comprendre, Pierre réagit avec émotion, réprimant Jésus pour de telles paroles et Jésus ira jusqu'à qualifier le premier pape de "Satan".

Ce passage peut nourrir notre foi de plusieurs manières. D'abord, il nous rappelle que le plan de Dieu est souvent différent de nos attentes humaines. L'exemple de Pierre nous rappelle que nos compréhensions limitées peuvent entraver parfois la volonté divine. Et puis, avec la Transfiguration, nous avons aussi l'assurance de la gloire à venir. 

L'épisode de la Transfiguration que nous entendrons aujourd'hui, dévoile la divinité de Jésus, sa continuité avec la loi représentée par Moïse, sa continuité avec les prophètes - et les prophéties qu'il accomplit - représentés ici par Élie dans l'épisode de la Transfiguration. La voix céleste nous engage à écouter Jésus, ce qui souligne son autorité suprême en tant que Fils bien-aimé de Dieu.

Nous demandons à Dieu qu'il nous accompagne dans ce passage, pour que nous puissions, à notre tour, goûter dans notre âme les prémices de la Transfiguration.

épisode 26.

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Psaume 7

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume numéro 7, un psaume où l'on voit un homme déclarer son innocence et demander à Dieu sa justice. C'est un psaume qui nous apprend à mettre en Dieu notre foi, sûrs que nous sommes de son amour, de sa justice, un psaume qui nous apprend la protection et la délivrance.

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Isaïe 11 - 12 - 13

Nous poursuivons notre lecture du livre d'Isaïe des chapitres 11 jusqu'au chapitre 13. Comme à son habitude, le livre d'Isaïe contient beaucoup de passages qui seront repris dans le Nouveau Testament. Par exemple, le début du chapitre 11 contient ce qu'on appelle une prophétie messianique, qui parle d'un rameau sortant de la souche de Jessé, le père du roi David. Cette prophétie a été souvent associée à la venue du Christ dans le Nouveau Testament, et d'ailleurs certains passages de l'Évangile font allusion à cette prophétie pour identifier Jésus comme le Messie attendu.

De la même manière, il est question de paix et de réconciliation et le livre d'Isaïe décrit un temps futur de paix, d'harmonie où le loup habite avec l'agneau et le lion mange de la paille avec le bœuf. Les Évangiles reprendront ce thème, en parlant de l'amour, de la paix et de la réconciliation, Jésus étant le Messie qui, à la fin des temps, viendra inaugurer une paix définitive.

Le chapitre 13 nous décrit la destruction de Babylone dans des termes assez violents, et l'on retrouvera ces thèmes et ces images qui sont repris dans le Nouveau Testament, dans les Évangiles mais aussi dans l'Apocalypse, cette fois-ci, pour parler de la destruction de la Babylone, de la prostituée, mais aussi de la fin des temps, quand le soleil s'obscurcira et que la lune pâlira. Bref, dans ces passages d'Isaïe, est en train de se mettre en place le langage de la Bible que le Nouveau Testament reprendra pour parler de Jésus, pour parler de l'Apocalypse et pour parler de la fin des temps à venir.

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Matthieu 17, 14 - 18, 14

Nous passons à la lecture de l'évangile selon saint Matthieu du chapitre 17, verset 14 jusqu'au chapitre 18, verset 14, un passage qui va marquer un tournant significatif dans le récit évangélique. Nous retrouvons Jésus, après sa Transfiguration, qui guérit une épilepsie, une maladie qui était considérée comme sacrée en raison de ses manifestations spectaculaires et qui était liée à la lune dans l'Antiquité. 
Par la suite, Jésus va annoncer une deuxième fois sa souffrance et sa passion. La pédagogie étant l'art de la répétition, il s'agit pour Jésus de briser les attentes messianiques traditionnelles.

Mais surtout, dans ce passage, nous allons aborder une nouvelle section : dans l'évangile selon saint Matthieu, cette fois-ci, l'enseignement de Jésus va se centrer sur l'Église et la vie en communauté.

épisode 27.

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Psaume 123

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 123, un psaume où nous crions notre reconnaissance envers Dieu pour nous avoir protégés. Ici le psaume célèbre la délivrance divine, en affirmant que, sans Dieu, les adversaires nous auraient engloutis dans le flot de leur colère. À travers cette confiance en la providence de Dieu, ce psaume nous invite à replacer encore et toujours notre foi en celui qui veille sur chacun de ses fidèles.

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Isaïe 14 - 15 - 16

Nous continuons notre lecture du livre d'Isaïe, nous aurons d'abord un oracle contre Babylone. Et dans cet oracle, nous verrons comment Isaïe décrit un roi qui descend aux enfers dans des termes tellement puissants que la tradition y a vu une description de Lucifer. D'ailleurs, le mot est dans le texte : « astre brillant », traduit par la Vulgate par Lucifer, un astre porteur de lumière, réminiscence de traditions mythologiques cananéennes. Ici, nous voyons en germe la tradition de l'ange déchu qui se met en place, sa descente du ciel jusqu'aux enfers.

Puis nous aurons, dans les chapitres 15-16, des oracles contre Moab. Moab était un pays situé à l'est de la mer Morte, au nord du torrent du Zéred. Il fut traversé par les tribus d'Israël, conduites par Moïse pendant l'Exode. Ici, dans cet oracle, nous verrons Isaïe, qui présente plutôt une lamentation qu'une menace. Dans un style très expressif, nous verrons la compassion qui émeut le prophète en personne, ou en tout cas un Judéen qui est préoccupé par la situation terrifiante de son voisin, dans laquelle il reconnaît peut être la sienne à venir.

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Matthieu 18, 15-35

Nous passons maintenant à notre lecture de l'évangile selon saint Matthieu, chapitre 18, verset 15 jusqu'à la fin de ce même chapitre. Et nous continuons notre lecture de ce passage où Jésus décrit les relations qui doivent avoir lieu à l'intérieur de l'Église.

Nous avions vu dans l'épisode précédent l'attention aux petits et comment il fallait faire attention à ce que personne ne quitte l'Église, comme la parabole de la brebis perdue. Dans ce passage, Jésus continue son enseignement, en parlant cette fois-ci de la correction fraternelle, qui doit souligner l'importance de l'amour et de la charité. C'est au nom de l'amour et de la charité que nous devons reprendre le pécheur. C'est peut-être aussi pour nous une manière de mettre en œuvre la parabole de la brebis perdue.

Enfin, nous passons à une parabole sur le débiteur impitoyable, une parabole qui met en évidence la miséricorde de Dieu envers nous et qui met en évidence la miséricorde que, à notre tour, nous devons avoir envers les uns, envers les autres. La dernière phrase est un avertissement : « Ainsi sera traitée celui qui ne pardonne pas de tout son cœur. »

Que le Seigneur, à la lecture de ce passage, renouvelle en nous l'envie de pardonner de tout notre cœur et fortifie les relations que nous pouvons avoir avec nos frères chrétiens.

épisode 28.

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Psaume 124

Nous nous mettons en présence de Dieu avec le psaume 124, un psaume qui célèbre la sécurité et la stabilité offertes par la présence de Dieu. Même au milieu des défis, la foi nous permet de préserver la paix intérieure. Que Dieu nous permette de rester toujours en lui, même à travers les secousses de la vie.

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Isaïe 17 - 18 - 19 - 20

Nous continuons notre lecture du livre d'Isaïe. Il sera question dans ce passage aujourd'hui des deux principales puissances de l'époque : l'Égypte et la Syrie, - la Syrie qui, dans le texte, est appelée Assour.

L’Égypte et la Syrie était les deux puissances les plus importantes de la région du Proche-Orient et très souvent, le Royaume de Juda et d'Israël était pris en étau entre l'Égypte au sud et la Syrie à l'est. L'Égypte, royaume puissant et bien établi au VIIIe siècle où se situe notre époque avec Isaïe, dirigée par des pharaons dont la capitale la plus importante est Thèbes, encore dit Louxor. Et puis la Syrie, un empire guerrier en pleine expansion au VIIIe siècle, avec une capitale importante à Ninive, située dans l'actuel nord de l'Irak. La Syrie était dirigée par des séries de rois, guerriers et ambitieux. Ils étaient connus pour leur campagne militaire brutale. Ils avaient déjà conquis de nombreuses régions du Proche-Orient, y compris l'Anatolie, la Syrie et d'autres territoires encore.

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Matthieu 19, 1-15

Nous passons maintenant à notre lecture de l'évangile selon saint Matthieu, chapitre 19 du verset 1 au verset 15. Ce passage marque une nouvelle section dans le récit évangélique, qu'on appelle la montée vers Jérusalem.

À travers les épisodes que nous allons voir, nous allons décrire comment Jésus se dirige du nord de Capharnaüm pour aller jusqu'à Jérusalem, en suivant le Jourdain, pour y fêter la fête de la Pâque, selon la coutume juive. Cette montée a une signification très symbolique car Jérusalem est le lieu où Jésus va être crucifié.

Dans cette section, Jésus va aborder trois thèmes. Il va parler d'abord du célibat consacré, puis de la pauvreté et enfin de l'esprit d'obéissance et d'humilité : trois thèmes qui donneront naissance aux trois vœux religieux. 

Aujourd'hui, ce sera principalement l'enseignement sur le célibat consacré, avec une parenthèse que Jésus va faire, à cette occasion, sur le divorce. Jésus rappelle que le divorce n'est pas dans le plan initial de Dieu et qu'il ne devrait être légitime qu’en cas de « porneïa », un terme grec, compliqué que la tradition catholique a traduit par « union illégitime ». Donc en cas de relations incestueuses ou de consanguinité, il est possible de divorcer. Jésus rappelle que le mariage n'est pas sans idéal, il a été voulu par Dieu, l'union entre l'homme et la femme reflète le dessein créateur de Dieu.

Ce passage est délicat car nous connaissons tous des personnes qui ont des vies compliquées. Nous demandons à la lecture de ce passage que Dieu nous enseigne à la fois l'idéal et la miséricorde et qu’il nous permette de nous rapprocher avec humilité de ceux qui vivent des situations compliquées.

épisode 29.

Citation :

Psaume 41

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 41, un psaume où le croyant exprime son désir ardent et sa soif spirituelle de Dieu, semblable à celle d'un cerf. Ce psaume reflète les sentiments d'aspiration, de nostalgie que l'âme éprouve en face de l'éternité, alors que Dieu n'est pas adoré sur terre.

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Isaïe 21 - 22 - 23

Nous continuons notre lecture du livre d'Isaïe à partir des chapitres 21. Les oracles concernant Babylone arrivent maintenant à leur terme. Nous en avions déjà parlé au chapitre 13 et 14 et maintenant, voilà que la chute de Babylone est évoquée au verset 9, dans des phrases que reprendra littéralement l'Apocalypse : « Elle est tombée, Babylone, elle est tombée et toutes les statues de ses dieux gisent par terre, brisées. » 

À travers Babylone, c'est une civilisation consacrée au mal dont la chute est annoncée. Nous sommes déjà à la fin des temps.

Puis nous aurons une vision concernant Jérusalem. Il est probable que cet oracle soit lié au moment de la libération de Jérusalem après le siège par Sennacherib en - 701. Il y a donc beaucoup de joie dans cette vision, même si on a du mal à suivre l'ordre logique et ce que dit le prophète, qui semble davantage guidé par ses émotions et suivre un courant poétique plutôt qu'un récit linéaire de l'histoire.

Enfin, il sera question de Shebna, Shebna qui était un haut dignitaire dans le royaume de Juda pendant le règne du roi Ézéchias. Il occupait le poste de secrétaire qui était alors un poste important et influent à l'époque. Mais nous le voyons ici vertement critiqué pour son orgueil et son arrogance. Et nous voyons Isaïe prophétiser contre lui.

Citation :

Matthieu 19, 16 - 20, 16

Nous passons maintenant à notre lecture de l'évangile selon saint Matthieu du chapitre 19, verset 16 jusqu'au chapitre 20, verset 16 aussi. 

Dans ce chapitre, nous continuons la longue montée de Jésus vers Jérusalem. Il avait parlé dans l'épisode précédent de la chasteté consacrée au royaume des Cieux et des questions conjugales. 

Il s'agit maintenant aujourd'hui de parler de l'argent à travers la rencontre d'un jeune homme riche qui s'approche vers Jésus pour lui demander : « Maître, que dois-je faire de bon ? » Ici, Jésus lui répond d'ailleurs en disant : « Un seul est bon. » Il souligne la gratuité de la justice divine.

Jésus rappelle une chose : ce qui compte devant Dieu, ce n'est pas tant l'accumulation de bonnes actions mais plutôt l'accueil joyeux de la grâce divine donnée gratuitement. 

Dans le dialogue, Jésus va inviter l'homme à aller au-delà des règles et de passer de la justice à la perfection. Jésus, d'ailleurs, va reprendre l'enseignement qu'il donne au jeune homme riche, mais cette fois-ci sous forme de parabole, la parabole des ouvriers de la vigne. 

Elle reprend le dialogue avec le jeune homme, mais cette fois-ci en accentuant le trait. 

La parabole semble choquante, elle décrit comment le maître de la vigne paie d'un même salaire ceux qui ont travaillé toute la journée, ce qui nous rappelle encore une fois que la justice du Royaume de Dieu ne dépend pas des efforts humains mais qu'elle est une grâce offerte à tous.

épisode 30.

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Psaume 87

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 87, un psaume où le croyant exprime une détresse profonde et une douleur intense, invoquant le Seigneur dans un cri de désespoir ; un psaume qui se distingue par son ton sombre et sa supplication persistante et où on sent tout le poids de la douleur et le réalisme de la souffrance.

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Isaïe 24, 1 - 26, 16

Nous continuons notre lecture du livre d'Isaïe et nous arrivons à une nouvelle partie, qu'on appelle l'apocalypse d'Isaïe. 

L'apocalypse commence par le mot « voici », qui marque un nouveau point de départ et nous retrouverons à travers ces chapitres des expressions qui seront à nouveau reprises dans le livre de l'Apocalypse, notamment cette très belle phrase au chapitre 25, verset 8 : 

« Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages. » 

C'est cette phrase-là que nous verrons à la fin de l'Apocalypse de saint Jean et qui montre comment les prophéties d'Isaïe, à travers leur lot de souffrances, à travers une certaine tonalité rugueuse et violente, finissent quand même sur une grande espérance : Dieu qui sera tout en tous.

À la fin du chapitre 26, nous aurons un nouveau cantique, toujours dans cette partie de l'apocalypse, le cantique, dit de la ville forte et que les moines chantent à l'office des Laudes.

Citation :

Matthieu 20, 17-34

Nous passons maintenant à notre lecture de l'évangile selon saint Matthieu du chapitre 20, verset 17 jusqu'au chapitre 20, verset 34. 

Après avoir abordé la question du célibat consacré et celle de la pauvreté volontaire, Jésus nous invite maintenant à réfléchir sur les rapports humains, sur la hiérarchie et sur la nature du leadership : 

pauvreté, chasteté, obéissance. 

C'est ainsi que, à travers cette lente montée vers Jérusalem, se laisse deviner ce qui, par la suite des siècles, deviendra l'idéal de la vie religieuse.

L'apparition de la mère des fils de Zébédée dans ce passage ajoute une dimension humaine. Cette femme ambitieuse, issue d'une famille aisée, aspire à des places privilégiées pour ses fils Jacques et Jean. 

Jésus la reprend à demi-mot mais la mère de Jacques et de Jean est une figure attachante. Elle sera fidèle, on la retrouvera au pied de la croix, là où elle verra ses attentes se briser et plus tard, son fils Jacques sera tué par le roi et Hérode Agrippa.