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 Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité

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prinu

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MessageSujet: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty15/10/2022, 20:17

https://www.francebleu.fr/infos/education/education-313-signalements-pour-atteinte-a-la-laicite-en-septembre-les-incidents-lies-aux-tenues-en-1665653634?fbclid=IwAR3hhS6pNDdbXzP8vnpfdBhiATu0_PWFzgI7Gioffk8IKItCFuiRMdMSzHw


« Éducation : 313 signalements pour atteinte à la laïcité en septembre, les incidents liés aux tenues en hausse

Le ministère de l'Éducation a recensé 313 signalements en septembre pour des atteintes à la laïcité dans les écoles, collèges et lycées, avec une hausse des incidents liés au port de tenues religieuses, a-t-il indiqué ce jeudi dans un communiqué.

Ces chiffres montrent que le nombre de ce type d'incident est stable par rapport au précédent trimestre (904 incidents avaient été signalés d'avril à juillet), mais sont en hausse par rapport à la période de l'an dernier qui va de décembre à mars 2022.

Ces chiffres étaient auparavant communiqués chaque trimestre, mais leur publication passe à un rythme mensuel.

Plus de la moitié des incidents concerne le port de signes et tenues religieuses

Pour septembre, 54% des incidents recensés le sont pour "port de signes et tenues" religieux, soit une proportion plus importante que lors du deuxième trimestre 2022 (41% des signalements), détaille le ministère. Ce motif était déjà en hausse au premier trimestre 2022. "La tendance à l'augmentation identifiée au cours de l'année 2021-2022 se poursuit", souligne le ministère.

Pap Ndiaye avait déjà prévenu que les remontées du terrain confirmaient "une hausse des signalements" d'atteintes à la laïcité à l'école depuis la rentrée pour "le port de vêtements", comme les abayas, des tenues traditionnelles portées au-dessus d'autres vêtements pour les femmes, ou les qamis, des vêtements long pour les hommes.

Prosélytisme, refus d'activités scolaires, contestation de l'enseignement....

Quelque 8% des signalements concernent une suspicion de prosélytisme (un chiffre stable), 7% un refus d'activité scolaire, 7% une contestation d'enseignement, 7% des revendications communautaires, 5% des provocations verbales, 2% un refus des valeurs républicaines et 10% d'autres formes d'atteintes à la laïcité.

La majorité des faits ont lieu en lycée, 8 sur 10 émanent d'élèves

La majorité des faits signalés en septembre ont eu lieu dans des lycées (51%), soit nettement plus que sur la période avril-juillet (30%). Quelque 36% se sont déroulés dans des collèges (contre 51%) et 13% dans le premier degré (contre 19%).

Enfin 82% de ces atteintes à la laïcité émanent d'élèves, un chiffre stable. Quelque 8% viennent de personnels, 5% de parents d'élèves et 5% d'autres auteurs.

Le ministère souligne enfin que les équipes Valeurs de la République, qui aident les équipes éducatives sur ces questions, ont reçu 221 demandes de conseils en septembre (contre 493 sur la période avril-juillet). »

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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty16/10/2022, 16:44









Laïcité : tenues culturelles ou signes religieux 



 Les établissements scolaires sont invités à rendre hommage jusqu'à ce lundi 17 octobre à l’enseignant d’histoire-géographie Samuel Paty, deux ans après son assassinat, par un réfugié russe d'origine tchétchène, pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet.

Quelques jours avant ces commémorations, le ministère de l'Éducation a indiqué que 313 signalements pour des atteintes à la laïcité ont été recensés le mois dernier. Une majorité de ces incidents (54 %) concernaient le « port de signes et tenues » religieux. Preuve que le sujet, délicat, est loin d'être clos, ni même pacifié.


Tenues traditionnelles ou signes ostentatoires ? Pas simple de déterminer si le port des abayas et quamis, une longue tunique, parfois portée le jour de la prière ou à la mosquée, relève du prosélytisme ou de la provocation ? 


Dans une note, le ministère a encouragé les chefs d'établissement à se montrer ferme si des élèves les portaient de manière "trop régulière" ou s'ils persistaient à refuser de l'ôter. 


Ces consignes sont jugées bien floues sur le terrain au moment où les entreprises, elles, y voient désormais un peu plus clair.

La Cour de justice de l’Union européenne a en effet estimé, cette semaine, qu’une entreprise belge ne pratiquait pas de discrimination si elle interdisait à une de ses salariées de porter le voile ou un autre signe religieux. 

La justice indique toutefois que la règle doit concerner toutes les religions et être « justifiée objectivement ».
Extrait :  Ouest-France
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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty16/10/2022, 17:27

L’Église n’a jamais réclamé une « laïcité ».

Un extrait intéressant d'un article tiré du blog "le rouge et le noir" pour comprendre les enjeux que nous avons perdu dans cette bataille contre la redoutable maçonnerie !


Source : https://www.lerougeetlenoir.org/contemplation/les-contemplatives/l-eglise-et-le-pouvoir-temporel-une-mise-au-point


Historiquement parlant, si l’on s’en tient aux différentes réactions et écrits du Magistère, la laïcité, au sens où on l’entend aujourd’hui, est une idée radicalement condamnée par l’Église. Deux événements historiques fondamentaux illustrent la naissance de la laïcité en France : la Révolution française de 1789 [21], et la Loi de Séparation de l’Église et de l’État de 1905, aboutissement de toute une politique anticléricale menée sous la IIIe République. L’un comme l’autre de ces événements ont été violemment condamnés par l’Église catholique . En fait, tout au long du XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle, l’Église multiplie les bulles et encycliques condamnant les erreurs de la modernité politique, au premier desquelles, la laïcité [22]. Nous nous proposons d’en dresser une brève généalogie.
Miraris vos, Grégoire XVI, en 1832, inaugure ce défilé de documents magistériels tous plus intransigeants les uns que les autres ; à chaque fois, l’idée de laïcité y est condamnée. En 1864, Quanta Cura de Pie IX condamne le principe de laïcité en plusieurs, dont nous en sélectionnons deux :

   4 -Ces opinions trompeuses et perverses sont d’autant plus détestables qu’elles visent principalement à entraver et renverser cette puissance de salut que l’Église catholique, en vertu de la mission et du mandat reçu de son divin Auteur, doit exercer librement jusqu’à la consommation des siècles, non moins à l’égard des individus que des nations, des peuples et de leurs chefs. Elles cherchent à faire disparaître cette mutuelle alliance et cette concorde entre le Sacerdoce et l’Empire, qui s’est toujours avérée propice et salutaire à la Religion et à la société. […]

   6 -Là où la religion a été mise à l’écart de la société civile, la doctrine et l’autorité de la révélation divine répudiées, la pure notion même de la justice et du droit humain s’obscurcit et se perd, et la force matérielle prend la place de la véritable justice et du droit légitime.

Le Quanta Cura fut accompagné de son célèbre Syllabus, catalogue des erreurs, et parmi celles-ci, on trouve les propositions suivantes, déclarées anathèmes :

   LIV. Les rois et les princes, non seulement sont exempts de la juridiction de l’Église, mais même ils sont supérieurs à l’Église quand il s’agit de trancher les questions de juridiction.

   LV. L’Église doit être séparée de l’État, et l’État séparé de l’Église.

En France pourtant, l’idée d’une séparation de l’Église et de l’État grandit, et elle s’attaque d’abord à la question de l’enseignement. Le Ministère de l’Éducation de 1879 à 1883, J. Ferry, met en place un nouveau dispositif scolaire, complétée ensuite. Avec la Loi Camille Sée de 1880, les lycées et collèges de filles sont créés ; l’enseignement religieux est exclu des heures de classe ; Ferry déclare que les femmes doivent cesser d’appartenir à l’Eglise pour « appartenir à la Science ». En 1884, on supprime les « terres maudites » dans les cimetières, on abroge les prières publiques dans les églises lors de la rentrée des Chambres ; en 1885 on supprime les facultés de théologie catholique d’État ; la loi Goblet de 1886 laïcise le personnel enseignant.

Le pape Léon XIII, réputé pourtant pour être un pape plus conciliateur, lui qui fut l’auteur du Rerum Novarum (1891), laquelle fondait la Doctrine Sociale de l’Église, ainsi que de l’encyclique Au milieu des sollicitudes (1892), qui appelait les catholiques français à se rallier à la République, écrivait encore dans Immortale Dei, en 1885 :

   6. La société politique étant fondée sur ces principes, il est évident qu’elle doit sans faillir accomplir par un culte public les nombreux et importants devoirs qui l’unissent à Dieu. [...] les sociétés politiques ne peuvent sans crime se conduire comme si Dieu n’existait en aucune manière, ou se passer de la religion comme étrangère et inutile, ou en admettre une indifféremment selon leur bon plaisir. En honorant la Divinité, elles doivent suivre strictement les règles et le mode suivant lesquels Dieu lui-même a déclaré vouloir être honoré. Les chefs d’État doivent tenir pour saint le nom de Dieu et mettre au nombre de leurs principaux devoirs celui de favoriser la religion, de la protéger de leur bienveillance, de la couvrir de l’autorité efficace des lois, et ne rien statuer ou décider qui soit contraire à son intégrité.

   La société civile [...] doit, en favorisant la prospérité publique, pourvoir au bien de citoyens de façon non seulement à ne mettre aucun obstacle, mais à assurer toutes les facilités possibles à la poursuite et à l’acquisition de ce bien suprême et immuable auquel ils aspirent eux-mêmes. La première est de faire respecter la sainte et inviolable observance de la religion, dont les devoirs unissent l’homme à Dieu.

   14. Il est donc nécessaire qu’il y ait entre les deux puissances [l’Église et l’État] un système de rapports bien ordonné, non sans analogie avec celui qui, dans l’homme, constitue l’union de l’âme et du corps.

En 1906, à la suite de, l’Église condamna sans appel la loi de 1905 qui venait d’être promulguée en France, à travers une encyclique dont le titre dit assez de sa violence. Saint Pie X fulmina ainsi Vehementer Nos, qui commence comme ceci :

   En vérité, au lendemain de la promulgation de la loi qui, en brisant violemment les liens séculaires par lesquels votre nation était unie au siège apostolique, crée à l’Église catholique, en France, une situation indigne d’elle et lamentable à jamais. Événement des plus graves sans doute que celui-là ; événement que tous les bons esprits doivent déplorer, car il est aussi funeste à la société civile qu’à la religion. […]

   Qu’il faille séparer l’État de l’Église, c’est une thèse absolument fausse, une très pernicieuse erreur. Basée, en effet, sur ce principe que l’État ne doit reconnaître aucun culte religieux, elle est tout d’abord très gravement injurieuse pour Dieu, car le créateur de l’homme est aussi le fondateur des sociétés humaines et il les conserve dans l’existence comme il nous soutient. Nous lui devons donc, non seulement un culte privé, mais un culte public et social, pour l’honorer.

Tout le document développe cette condamnation, examinant la loi en détail et y récuse absolument toutes les clauses. Pour saint Pie X, il est inconcevable que le pouvoir public soit exclusivement dévoué à la conduite politique de la société, dans la mesure où son intérêt est aussi celle du Bien commun, qui recouvre également la question spirituelle, et donc du Salut [23] :

   En outre, cette thèse est la négation très claire de l’ordre surnaturel ; elle limite, en effet, l’action de l’État à la seule poursuite de la prospérité publique durant cette vie, qui n’est que la raison prochaine des sociétés politiques, et elle ne s’occupe en aucune façon, comme lui étant étrangère, de leur raison dernière qui est la béatitude éternelle proposée à l’homme quand cette vie si courte aura pris fin.

   Les sociétés humaines ne peuvent pas, sans devenir criminelles, se conduire comme si Dieu n’existait pas ou refuser de se préoccuper de la religion comme si elle leur était chose étrangère ou qui ne pût leur servir de rien. Aussi, les pontifes romains n’ont-ils pas cessé, suivant les circonstances et selon les temps, de réfuter et de condamner la doctrine de la séparation de l’Église et de l’État.

Enfin, il conclut sur le même ton :

"Nous réprouvons et nous condamnons la loi votée en France sur la séparation de l’Église et de l’État comme profondément injurieuse vis-à-vis de Dieu, qu’elle renie officiellement, en posant en principe que la République ne reconnaît aucun culte. Nous la réprouvons et condamnons comme gravement offensante pour la dignité de ce Siège apostolique, pour notre personne, pour l’épiscopat, pour le clergé et pour tous les catholiques français. […] [24] » "

La même année, l’encyclique Gravissimo Officii du 10 août 1906 réitère la condamnation : le pape ordonne aux catholiques de ne pas se conformer à la loi, et décrit cette loi comme une persécution. Deux ans après, saint Pie X renouvelle encore cette accusation dans Pascendi Dominici.

S’il est faux de dire que l’Église a tenté ou prétendu être une théocratie, il est tout aussi faux de dire qu’elle a accepté ou même diffusé l’idée de laïcité, laquelle est une idée politique moderne dont on peine à trouver l’équivalent dans l’histoire. L’Église romaine n’a pu que condamner une idéologie politique qui s’imposait avec brutalité en France contre les catholiques et leur culte. Émile Combes [25], président du Conseil et ancien séminariste, était par exemple un anticlérical virulent : il a interdit le catéchisme à l’école publique, a interdit en juillet 1904 l’enseignement aux congrégations, poussant à l’exil 30 000 religieux et religieuses, qui quittèrent la France. 10 000 écoles catholiques furent fermées. Début 1905, Combes doit démissionner suite à l’affaire « des fiches » (surveillance avec l’aide de loges maçonniques de la vie privée des officiers et de leur pratique religieuse), même si ce système datait de Waldeck-Rousseau. Devant tant de brutalité, le pape Pie X fut dans l’obligation de rompre les relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège. Avec la Loi de 1905, la République « ne reconnait, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte » (art.2). C’est la fin du régime des « cultes reconnus » : les Églises ne sont plus de droit public mais de droit privé, comme corps constitués (art.20), et existent à un niveau national. Il est interdit « d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics » (art .28).

Lorsque la loi de 1905 fut appliquée en France, la plupart des catholiques ressentirent cette loi comme une persécution. La querelle éclata sur une mesure transitoire : l’inventaire des biens des églises, afin de préparer la dévolution de ces biens aux associations cultuelles définies dans l’article 4 de la loi. Cet inventaire fut considéré par certains comme un viol d’objets sacrés et des affrontements eurent lieu, notamment là où la résistance à la Constitution civile du clergé et la Révolution avait été la plus vive. Le gouvernement dut affronter une opposition virulente notamment dans les régions de la Bretagne et du Massif Central, et des échauffourées se produisent entre les manifestants et les forces de l’ordre. Ils se barricadèrent dans les églises pour empêcher les agents du fisc de procéder à l’inventaire [26].

Plus tard dans le XXe siècle, la bulle Quas Primas (1925) de Pie XI instaura la fête du Christ-Roi. Cette bulle peut être citée en conclusion de cette présentation des documents magistériels hostiles à l’idée de laïcité : elle en est comme le couronnement. Quas Primas affirme que le Christ ne règne véritablement sur une société que dans la mesure où Il impressionne les lois civiles de l’essence de la Loi divine. Pie XI exige ainsi des politiques la célébration publique du Christ et la sauvegarde de son règne dans la société civile :

   Les États, à leur tour, apprendront par la célébration annuelle de cette fête que les gouvernants et les magistrats ont l’obligation, aussi bien que les particuliers, de rendre au Christ un culte public et d’obéir à ses lois. Les chefs de la société civile se rappelleront, de leur côté, le jugement final, où le Christ accusera ceux qui L’ont expulsé de la vie publique, mais aussi ceux qui L’ont dédaigneusement mis de côté ou ignoré, et tirera de pareils outrages la plus terrible vengeance.

   21. Car Sa royauté exige que l’État tout entier se règle sur les commandements de Dieu et les principes chrétiens aussi bien dans la législation que dans la façon de rendre la justice et que dans la formation de la jeunesse à une doctrine saine et à une bonne discipline des mœurs [27].
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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty16/10/2022, 18:02

Désolée une fois de plus de vous contrarier...

La conception française de la laïcité, une chance pour la liberté religieuse?


Le concept de «laïcité à la française» suscite parfois de graves incompréhensions. Parfois assimilée à une promotion de l’indifférence religieuse voire de l’athéisme, la laïcité constitue en réalité un mode de relation entre autorité politique et autorité religieuse censé favoriser la liberté de chaque instance et éviter la confusion des pouvoirs. Les Papes de l’époque contemporaine en ont identifié la racine dans les Évangiles.

Cyprien Viet – Cité du Vatican

La laïcité est souvent revendiquée par les responsables politiques français comme un socle de la démocratie et de l’harmonie de la société. Elle est pourtant parfois instrumentalisée dans un langage très restrictif voire humiliant pour certains croyants. Récemment, la tonalité de certains débats médiatiques autour d’un «droit au blasphème», dans le contexte des attentats liés à la publication des caricatures de Mahomet, ou certaines questions provocatrices posées dans le débat public, comme par exemple «comment faire revenir les prêtres dans leur sacristie» ou «l’islam est-il soluble dans la démocratie», ont donné l’image d’une France intolérante, arrogante, rétive à toute transcendance.


Au-delà des simplifications médiatiques et des élans émotionnels, la laïcité peut pourtant constituer un outil de promotion de la liberté religieuse, non pas dans un esprit de relativisme mais de respect sincère pour l’identité de chacun, et en pleine convergence avec l’éthique catholique et le magistère des Papes.


Dans sa Lettre aux évêques de France du 11 février 2005, à l’occasion du 100ème anniversaire de la loi de séparation de l’Église et de l’État, saint Jean-Paul II en soulignait les aspects positifs:



 «Le principe de laïcité, s’il est bien compris, appartient aussi à la Doctrine sociale de l’Église. Il rappelle la nécessité d’une juste séparation des pouvoirs qui fait écho à l’invitation du Christ à ses disciples: “Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu” (Lc 20, 25).»

Cette argumentation fut reprise par Benoît XVI devant le président Nicolas Sarkozy lors de leur entretien au Palais de l’Élysée, le 12 septembre 2008. L’actuel Pape émérite, qui est membre d’honneur de l’Académie des Sciences Morales et Politiques au sein de l’Institut de France, est un bon connaisseur de la subtilité juridique mais aussi philosophique qui entoure ce concept de laïcité. 



Devant les principales autorités françaises de l’époque, il soulignait qu’une conception figée de la laïcité serait contre-productive, mais qu’elle doit rester une notion dynamique, tenant compte des réalités de la société. 


«En ce moment historique où les cultures s’entrecroisent de plus en plus, je suis profondément convaincu qu’une nouvelle réflexion sur le vrai sens et sur l’importance de la laïcité est devenue nécessaire», soulignait le Pape allemand. «Il est en effet fondamental, d’une part, d’insister sur la distinction entre le politique et le religieux, afin de garantir aussi bien la liberté religieuse des citoyens que la responsabilité de l’État envers eux, et d’autre part, de prendre une conscience plus claire de la fonction irremplaçable de la religion pour la formation des consciences et de la contribution qu’elle peut apporter, avec d’autres instances, à la création d’un consensus éthique fondamental dans la société.»



Oui à la laïcité, non au laïcisme athée


Dans sa lettre de 2005, Jean-Paul II précisait que «la non-confessionnalité de l’État, qui est une non-immixtion du pouvoir civil dans la vie de l’Église et des différentes religions, comme dans la sphère du spirituel, permet que toutes les composantes de la société travaillent ensemble au service de tous et de la communauté nationale.» Mais il soulignait aussi la différence entre cette laïcité ouverte et «un type de laïcisme idéologique ou de séparation hostile entre les institutions civiles et les confessions religieuses».


C’est bien cette tonalité agressive qui prévalait dans l'esprit de la loi du 7 juillet 1904, notamment dans les discours du président du Conseil Emile Combes, qui finira par être écarté du pouvoir par ses propres alliés en raison de la tension qu’il provoquait dans la société. Outre la loi du 9 décembre 1905 en elle-même, l’expulsion des congrégations et les inventaires des biens d’Église furent vécus douloureusement par les catholiques, l'État se réservant le droit de les confier à des associations de droit privé, éventuellement gérées par des personnes de cette même confession.


Après la politique de ralliement à la République promue par son prédécesseur Léon XIII à la fin du XIXème siècle dans un souci de réalisme politique, le saint Pape Pie X exprima lui une opposition totale aux orientations laïques de la République française dans trois encycliques publiées entre 1906 et 1907 : Vehementer nosGravissimo Officii Munere et Une fois encore.
Avec quatre décennies de recul et l’apaisement progressif des relations entre l’Église et l’État, les évêques de France porteront un regard sur la laïcité beaucoup plus nuancé. Pie XII, lui-même fin diplomate, confiera au futur Jean XXIII, Mgr Angelo Roncalli, nommé nonce apostolique en France, le soin d’arrondir les angles après les fractures de la Seconde Guerre mondiale. Les relations entre autorités politiques et religieuses s’apaisent alors. 
Dans sa déclaration du 13 novembre 1945 sur la personne humaine, la famille et la société, l’épiscopat français définit la laïcité comme une valeur légitime selon deux définitions: le droit de chaque citoyen de pratiquer la religion de son choix (ou de n’en pratiquer aucune), et d’autre part, «la souveraine autonomie de l’État dans son domaine de l’ordre temporel, son droit de régir seul toute l’organisation politique, judiciaire, administrative, fiscale, militaire de la société temporelle, et, d’une manière générale, tout ce qui relève de la technique politique et économique».


Ces deux définitions, formulées dans le contexte de la nécessaire reconstitution de l’unité nationale après le traumatisme de la guerre, sont très différentes d’une vision idéologique qui mettrait l’autorité politique hors de toute morale supérieure, et qui reviendrait à promouvoir une doctrine matérialiste et athée qui n’aurait rien à envier aux régimes communistes. Le souvenir des exactions de la Révolution française, et notamment du régime de la Terreur, est en effet demeuré vif pour de nombreux catholiques, et il les incite à une certaine méfiance. Sans atteindre des degrés aussi dramatiques, certaines polémiques récentes, notamment sur la présence des crèches dans les espaces publics, montrent que le principe de laïcité glisse parfois vers des interdictions absurdes et difficiles à justifier.


Ces derniers jours, la suspension des messes publiques dans le cadre du nouveau confinement, voué à limiter la progression du coronavirus, a suscité colère et incompréhension parmi de nombreux catholiques. Le juge des référés du Conseil d'État, saisi par le président de la conférence des évêques de France, a confirmé l'interdiction. Au lendemain de l'annonce de cette décision, Mgr Éric de Moulins-Beaufort en a tiré l'occasion de réaffirmer sa vision de la laïcité, dans son discours de clôture de l'Assemblée plénière de l'épiscopat: «Au-delà de la douleur de la privation de Messe, pour moi, il est important qu’en cette affaire, le droit soit dit avec précision. Nous avons appris à vivre en régime de séparation et à goûter la liberté qu’y trouve l’Église de vivre sa vie propre, non pas hors de l’État mais sans sa contrainte, non pas contre la société mais en son sein, en servant sa cohésion, mais selon la dynamique propre de la foi en l’Évangile du Christ et de la dilatation du cœur et de l’action que nous en recevons. En un temps où, pour des raisons tout à fait compréhensibles, qui relèvent de sa responsabilité, l’État cherche à renforcer sa surveillance des religions, quelles qu’elles soient, nous devons être vigilants, - nous, ce sont tous les citoyens français-, sur la précision des textes qui limitent ou encadrent ou expriment les libertés fondamentales», a-t-il précisé. 

Le risque de reléguer les religions vers une sous-culture


Dans son livre d’entretien avec Dominique Wolton, publié en 2017 sous le titre Politique et Société, le Pape François exprimait un regard plutôt critique sur une conception trop obtuse de la laïcité, qu’il voit comme une notion saine en elle-même, mais qui dérive parfois vers une certaine intolérance. «Je crois que dans certains pays comme en France, cette laïcité a une coloration héritée des Lumières beaucoup trop forte, qui construit un imaginaire collectif dans lequel les religions sont vues comme une sous-culture», regrettait-il. Il plaidait donc pour un État «ouvert à la transcendance», capable d’intégrer pleinement les religions dans la culture collective.


«Quand on dit qu’il ne faut pas porter de croix visibles autour du cou ou que les femmes ne doivent pas porter ça ou ça, c’est une bêtise, soulignait-il. Car l’une et l’autre attitudes représentent une culture.» «L’un porte la croix, l’autre porte autre chose, le rabbin porte sa kippa et le Pape porte la calotte! La voilà, la saine laïcité!», précisait François avec humour.


Le dialogue s’intensifie entre responsables religieux et politiques en France



L’histoire de France est traversée par une perpétuelle tension quant à l’interprétation de la laïcité, que ce soit dans un sens restrictif, ou dans une logique plus ouverte donnant un espace aux religions dans la vie publique. Les débats actuels sur la place de l’islam montrent bien la difficulté et l’importance pour les responsables politiques de trouver des interlocuteurs institutionnels auxquels se référer. Le Conseil Français du Culte Musulman, bien qu’il ne soit pas totalement représentatif du paysage complexe de l’islam en France, s’est progressivement imposé comme l’organe de contact pour les responsables politiques.
Dans l’ensemble, indépendamment des alternances entre droite et gauche, les contacts se sont intensifiés entre le gouvernement et les responsables religieux, régulièrement consultés. Le rythme des rencontres s’est accru depuis la série d’attaques terroristes de 2015-2016.
Pour sa part, l’Église catholique est apparue comme une institution pourvoyeuse de sens et de consolation, avec des symboles marquants comme la Marseillaise jouée à l’offertoire lors de la messe célébrée à Notre-Dame-de-Paris le 15 novembre 2015, deux jours après les fusillades qui avaient fait 130 morts dans la capitale française. La précédente occasion durant laquelle l’hymne national fut joué aux grandes orgues remontait au Te Deum célébré lors de la Libération en 1944.


Autre signe de cet attachement aux symboles catholiques, les obsèques des présidents donnent souvent lieu à un déploiement liturgique parfois déroutant pour des journalistes et des responsables politiques peu aptes à en saisir le sens, comme ce fut palpable lors des obsèques de Jacques Chirac en 2019. Lors du décès de François Mitterrand en 1996, le cardinal Lustiger célébra une messe solennelle à Notre-Dame-de-Paris, devant de nombreux chefs d’État étrangers, pendant qu’une autre messe plus intimiste se tenait dans la commune de Jarnac, en Charente, lieu de la sépulture de l’ancien président. Un tel dispositif déployé pour un homme politique qui se disait détaché de la foi, mais qui assumait néanmoins une recherche mystique dans les dernières années de sa vie, montre que la République a besoin de sacré pour s’incarner.


Certains ironisent sur la religion «catho-laïque» qui continue à structurer la vie publique en France, malgré l’éloignement d’une grande partie de la population vis-à-vis des institutions religieuses. L’émotion suscitée par l’incendie de Notre-Dame-de-Paris en 2019 est aussi révélatrice d’une certaine soif de transcendance dans la population française.


Une laïcité à géométrie variable



Il est important de rappeler par ailleurs que le droit français a multiplié les exceptions et dérogations au principe de laïcité. Depuis leur rattachement à la France au terme de la Première Guerre mondiale, les départements de l’Alsace et de la Moselle sont sous régime concordataire, c’est-à-dire qu’ils sont régis par le Concordat napoléonien de 1801 et non pas par la loi de 1905, adoptée alors que ces territoires se situaient sous souveraineté allemande.


 Concrètement, les prêtres (tout comme les rabbins et les pasteurs protestants) y sont rémunérés par l’État, et les évêques font l’objet d’une double nomination, du Pape et du président de la République française. Actuellement, le président de l’Université de Strasbourg est un prêtre catholique, une situation impossible à imaginer dans une autre université publique en France.


Certaines collectivités d’outre-mer se situent également hors du régime de laïcité: du fait de l’incapacité pratique de l’État à organiser un maillage efficace du territoire, notamment au niveau des écoles, l’Église catholique bénéficie d'un financement public en Guyane, à Saint-Pierre-et-Miquelon, en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna. L'Église est considérée comme y exerçant des missions de service public. En Guyane néanmoins, la rémunération des prêtres par la collectivité territoriale est progressivement abrogée, au profit d’une prise en charge directe par le diocèse.


La France, un pays à la fois rationaliste et mystique



L’histoire de France a été jalonnée de personnalités inspirées par Dieu, comme Jeanne d’Arc, dont la dimension mystique n’a pas dissuadé les personnalités politiques les plus laïques et républicaines d’en revendiquer l’héritage. Sa canonisation en 1920 fut l’occasion d’une reprise des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège, après 15 ans de suspension. Les catholiques avaient retrouvé leur place dans la société française avec la Première Guerre mondiale, qui fut un creuset de réconciliation nationale. 


Au cours des combats de 1914 -1918, de nombreux soldats français ont voué un culte étonnant et particulier de ferveur à Thérèse de Lisieux, qui a vu sa popularité progresser dans ce contexte. La dévotion mariale s'est aussi exprimée dans les rangs des militaires, et c'est en 1956 que fut créé l'Hospitalité Notre-Dame-des-Armées pour permettre aux blessés et malades militaires de participer au pèlerinage de Lourdes.


Les tensions liées à la séparation de l’Église et de l’État et à l’expulsion des communautés religieuses, étaient désormais bien loin.


 Paradoxalement, même si le départ de la plupart des religieux de métropole pour les colonies françaises et pour d’autres pays fut une expérience brutale et douloureuse, ces expulsions se sont avérées être un facteur accélérateur pour les missions. Les congrégations françaises se sont ainsi rapidement implantées et développées jusque dans des terres lointaines où elles ont fait souche. Les autorités françaises elles-mêmes furent heureuses de voir la francophonie s’étendre grâce aux missionnaires. Une vision restrictive et parfois obtuse de la laïcité à l’intérieur du territoire métropolitain a donc libéré des énergies missionnaires pour l’extérieur…


 Certains peuvent s’en offusquer et y voir la marque d’une certaine hypocrisie. D’autres y verront le signe que «tout est grâce» que Dieu parle droit par des lignes courbes, y compris par des canaux inattendus.


Durant la Seconde Guerre mondiale, les grandes heures de la Résistance dont les acteurs (à commencer par le général de Gaulle) furent au centre de la vie politique française des décennies suivantes, furent marquées par de nombreux signes de fraternité entre ceux qui croyaient au Ciel et ceux qui n’y croyaient pas. L’ancien ministre communiste Jack Ralite, peu avant sa mort en 2017, donnait cet éclairage poignant sur le sens de son engagement politique: «Ce n’est pas parce qu’il y a du désaccord qu’il doit y avoir du désamour. En vérité, j’ai une fidélité inaltérable pour l’ouvrier-menuisier communiste de Vitry-sur-Seine qui, en déportation, a refait le chapelet de l’abbé, arraché par les nazis.» Une phrase qui montre le paradoxe d’une certaine mentalité française, en tension perpétuelle autour de ces notions de laïcité et de séparation du religieux et du politique, mais qui sait aussi reconnaître la valeur de la foi et du sacré et, parfois, qui ose libérer quelques espaces pour le passage de Dieu. 


La conception française de la laïcité, une chance pour la liberté religieuse? - Vatican News
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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty16/10/2022, 20:19

Des musulmans français prennent l’outil de l’atteinte à la laïcité dans les lieux publics, pour interdire les créches qui leur donnent des boutons.
Mais ils ne crachent pas sur la prime de Noël..

Il faudrait plutôt des lois pour promouvoir la culture religieuse occidentale, et faire cesser les abus des signes religieux non occidentaux susceptibles de troubles à l’ordre public.

Donc les lois pour ou contre la laïcité sont dépassées et obsolètes



vous avez le lien pour prouver ce que vous dites au sujet des musulmans ? 
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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty19/10/2022, 13:32

La laïcité à la française, c'est toujours antichrétien par essence !
En voici un piteux exemple !
On pourrait d'ailleurs approfondir le débat en parlant de ce concept idiot de liberté d'expression quand celle-ci n'est pas encadrée.
La libre pensée serait-elle amicale ?



"Le déboulonnage de la statue St Michel est le symbole de l'intégrisme laïcard !"
- Yannick Moreau
Yannick Moreau, maire divers droite des Sables d’Olonne, dénonce le probable déboulonnage de la statue Saint-Michel.
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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty19/10/2022, 18:01

Atteintes à la laïcité : Darmanin mobilise les préfets

Le ministre de l’intérieur et la secrétaire d’Etat à la citoyenneté Sonia Backès s’inquiètent de la multiplication des « signalements d’atteinte à la laïcité depuis la rentrée scolaire » et invitent les préfets à « soutenir » l’éducation nationale.

Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin et la secrétaire d’Etat à la citoyenneté Sonia Backès ont demandé, lundi 17 octobre, aux préfets de « soutenir la communauté éducative dans une indispensable réaction de grande fermeté face » aux atteintes à la laïcité à l’école qui « se multiplient depuis la rentrée ».

Dans un télégramme aux préfets auquel l’Agence France-presse (AFP) a eu accès, Gérald Darmanin et Sonia Backès font valoir que la multiplication des « signalements d’atteinte à la laïcité depuis la rentrée scolaire, [est] manifestement le fruit d’une offensive islamiste visant les plus jeunes, notamment à travers l’incitation à porter des vêtements traditionnels ».

https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/10/18/atteintes-a-la-laicite-darmanin-mobilise-les-prefets_6146214_3224.html

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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty21/10/2022, 08:15

Espérance2
Spoiler:
[/quote]

L'athée Jean-Paul Sartre , en déportation , a rédigé une prière pour aider un abbé codétenu qui était en panne d'inspiration ...

Les valeurs de la laïcité positive sont en harmonie avec celles de l'évangile mais il faut reconnaître qu'elles sont en opposition avec celles de l'islam
littéral . 

Les antireligieux seront tentés , pour résister à l'islam conquérant , de rejeter toute religion .

Ce serait une grave erreur .

_________________
Elargissement du Credo latin par Bardet en 1970 : Y H W H signe la Trinité , ne se prononce pas , se chante par l'Esprit , est UN
MOUVEMENT , de toute éternité ( 24/05/2021 ) .



NB La couleur rouge est réservée à la modération .
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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty21/10/2022, 08:31

La laïcité n'est pas fondamentalement  anti-religieuse, et ceux qui la critiquaient doivent aujourd'hui comprendre qu'elle protège plus que jamais les jeunes face à l'offensive idéologique islamiste dans nos sociétés.

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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty21/10/2022, 13:54

humanlife a écrit:
Atteintes à la laïcité : Darmanin mobilise les préfets

Le ministre de l’intérieur et la secrétaire d’Etat à la citoyenneté Sonia Backès s’inquiètent de la multiplication des « signalements d’atteinte à la laïcité depuis la rentrée scolaire » et invitent les préfets à « soutenir » l’éducation nationale.

Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin et la secrétaire d’Etat à la citoyenneté Sonia Backès ont demandé, lundi 17 octobre, aux préfets de « soutenir la communauté éducative dans une indispensable réaction de grande fermeté face » aux atteintes à la laïcité à l’école qui « se multiplient depuis la rentrée ».

Dans un télégramme aux préfets auquel l’Agence France-presse (AFP) a eu accès, Gérald Darmanin et Sonia Backès font valoir que la multiplication des « signalements d’atteinte à la laïcité depuis la rentrée scolaire, [est] manifestement le fruit d’une offensive islamiste visant les plus jeunes, notamment à travers l’incitation à porter des vêtements traditionnels ».

https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/10/18/atteintes-a-la-laicite-darmanin-mobilise-les-prefets_6146214_3224.html

Darmanin, comme toute la classe politique française actuelle, n'est qu'un imbécile. Car, la laïcité ne s'adresse qu'aux salariés de l'État, pas aux prestataires de service. En effet, la laïcité-ou neutralité idéologique de l'État-est la condition de possibilité de la république démocratique, à l'instar du suffrage universel, qui en est la cause. Sinon, sans neutralité de l'État, le suffrage ne saurait être libre ni, a fortiori, démocratique. De plus, nul citoyen ne doit être contraint de contribuer, par ses taxes et impôts, à quelque propagande idéologique, de nature politique, sociale, religieuse ou sociétale et tutti quanti, sous peine de ne plus être libre de ses opinions. D'un autre côté, exclure la religion de l'espace public, sans cantonnement strict au seul lieu institutionnel, ne revient qu'à la clandestiniser, en d'autres termes, la persécuter et priver, cette fois-ci encore, le citoyen de sa liberté d'opinion.

Une telle explication de la laïcité repose sur cette distinction entre cause et condition, qu'on peut retrouver en science. Par exemple, la cuisson d'un oeuf, pendant 10 minutes, a pour cause la source de chaleur-100 oC-et comme condition, le degré de pression de 32 lbs/14.5 KPa. Sinon, à un degré moindre, il ne cuira jamais. De même, c'est l'homme qui est la cause du genre humain, mâle ou femelle, tandis que la femme en est la condition, puisque c'est l'homme qui fournit le chromosome Y ou X, tandis que la femme ne peut procurer que des chromosomes X. Ainsi, nous le répétons pour une énième fois Rolling Eyes, la laïcité ne n'adresse qu'aux institutions étatiques.

C'est un maître de philosophie, détenteur d'un diplôme de maîtrise/master en philosophie, qui vous l'affirme, ici, dont le thème du mémoire portait justement sur la laïcité. Car, bien que la direction de sa thèse fut, en privé, d'un avis divergent et les autres membres du jury, nettement syncrétistes, fortement opposés, il a réussi, à l'aide de ses arguments, à leur arracher la reconnaissance universitaire à laquelle il avait droit. En résumé, la laïcité se résume à la neutralité idéologique de l'État, non pas du pays, laïcité dont, malgré tout, le sens est faussé par des athées et des syncrétistes infâmes et militants. Sinon, comment autrement expliquer que dans la même École, on fasse la promotion du transgendérisme et qu'on interdise le port du tchador par les étudiantes?

https://archipel.uqam.ca/2412/
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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty21/10/2022, 20:50

Il faut laisser l'idéologie islamiste infiltrer les écoles, malgré l'exemple de l'assassinat de Samuel Paty ?

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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty21/10/2022, 20:59

humanlife a écrit:
Il faut laisser l'idéologie islamiste infiltrer les écoles, malgré l'exemple de l'assassinat de Samuel Paty ?

Tu confonds liberté de religion et criminalité. D'ailleurs, l'incitation au blasphème n'a rien à voir avec la laïcité de l'État. On est sûr qu'expliqué de la façon dont on l'a fait, même les mahométans les plus sectaires pourraient admettre une telle présentation de la laïcité, en tant que neutralité idéologique de l'État et non comme dénigrement des opinions personnelles.
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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty21/10/2022, 21:14

Je ne confonds rien, le terrorisme islamique est une réalité, et il essaye d'infiltrer l'école aujourd'hui, après l'assassinat de Samuel Paty, et la laïcité protège les jeunes de cette idéologie conquérante et destructrice.

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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty21/10/2022, 21:35

humanlife a écrit:
Je ne confonds rien, le terrorisme islamique est une réalité, et il essaye d'infiltrer l'école aujourd'hui, après l'assassinat de Samuel Paty, et la laïcité protège les jeunes de cette idéologie conquérante et destructrice.

Le terrorisme jacobin a tué pourtant bien plus de monde, pourtant n'est-il pas glorifié tous les jours à l'École Républicaine? Or, actuellement, qui tuerait encore, mû par la conviction des septembriseurs?
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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty28/8/2023, 06:51

Gabriel Attal annonce l’interdiction des abayas à l’école

Il y a quelques jours, une note des services de l’État avait dévoilé une hausse préoccupante des atteintes à la laïcité dans les établissements scolaires.

«Les abayas, les qamis, c’est oui ou c’est non?» Cette question, le Snpden, principal syndicat de personnels de direction de l’Éducation nationale, n’était pas seul à se la poser, tant le port de ces tenues dans les établissements scolaires s’est multiplié ces derniers mois. Ce dimanche soir, au JT de TF1, Gabriel Attal, nommé ministre de l'Éducation nationale en juillet, y a apporté une réponse : c’est non. «J’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter l’abaya à l’école», a déclaré l’homme politique.

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/gabriel-attal-annonce-l-interdiction-des-abayas-a-l-ecole-20230827

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MessageSujet: Re: Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité   Éducation : les signalements pour atteinte à la laïcité Empty28/8/2023, 16:26

Définition de la laïcité par le ministère de l'intérieur :

Elle garantit le libre exercice des cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : personne ne peut être contraint par le droit au respect de dogmes ou prescriptions religieuses. La laïcité suppose la séparation de l'État et des organisations religieuses.

https://www.interieur.gouv.fr/Archives/Archives-des-dossiers/2017-Dossiers/La-laicite#:~:text=Elle%20garantit%20le%20libre%20exercice,%C3%89tat%20et%20des%20organisations%20religieuses.
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