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 Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C

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Toi le tout petit

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MessageSujet: Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C   Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C Empty11/9/2022, 16:01



LA PARABOLE DU GÉRANT MALHONNÊTE, Luc 16,1-13, dimanche 18 septembre 2022, homélie - étude biblique

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MessageSujet: Re: Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C   Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C Empty12/9/2022, 21:27

L'intendant rusé
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Marcel Domergue, dans ce commentaire, insiste sur la notion de don. Au cœur d'une parabole sur l'argent, comment comprendre la gratuité du don ? Les lectures de ce 25e dimanche du temps ordinaire C sont issues du livre d’Amos 8,4-7, de la 1ere lettre à Timothée 2,1-8 et de saint Luc 16,1-13.
Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C 86b56bdd

La parabole de « l'intendant infidèle » déroute bien des lecteurs : comment le maître peut-il admirer ce gestionnaire véreux ? En fait, ce n'est pas sa malhonnêteté qu'il admire, mais son habileté, et cette parabole devrait s'intituler «l'intendant astucieux» plutôt que «l'intendant infidèle». Jésus veut nous faire comprendre que les escrocs de ce monde sont plus malins dans leurs malversations que nous dans notre vie de foi. Eux, au moins, savent ce qu'ils veulent. En est-il de même pour nous ? Nous voulons bien suivre le Christ, tant que cela ne nous coûte pas trop cher, et que nous puissions avoir aussi l'influence, le prestige, l'autorité, la richesse… Tout cela se récapitule dans « l'argent » qui, on le sait, ne fait pas le bonheur. La dernière phrase de notre évangile récapitule tout ce début du chapitre 16 de Luc : nous ne pouvons pas à la fois servir Dieu et l'argent, ce qui reviendrait à faire de l'argent l'équivalent de Dieu. L'argent n'est pas ce que nous devons servir, mais ce dont nous avons à nous servir pour servir Dieu. C'est cela, «se rendre digne de confiance avec l'argent trompeur». La question est toujours la même : qu'est-ce que nous cherchons exactement ? Vers quoi porte notre désir fondamental ? En quoi consiste «servir Dieu» ? Cela revient à choisir l'Amour, et nous ne pouvons le faire qu'en nous mettant au service de la vie des autres. Tout être humain, même le plus perverti, est d'une manière ou d'une autre image et présence de Dieu.

Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C E36cce73

Se donner signifie se confier
Dieu au centre et tout le reste utilisé pour aller à lui, voilà qui est l'essentiel et dit le dernier mot de la foi. Ce que l'on appelle la «religion», le culte, les pratiques, les prières, dépend de cela, en est en quelque sorte le signe et aussi le moyen de nous rappeler le choix fondamental. S'en contenter serait se réfugier dans un alibi. L'expression est nécessaire, mais nous contenter de l'expression peut nous rassurer en laissant notre liberté dans l'aveuglement. En pratique, servir Dieu ou l'argent consiste à mettre sa confiance en l'un ou en l'autre. Il ne s'agit donc pas d'efforts de volonté ni de moralisation de la vie mais, une fois de plus, d'abandon de soi entre les mains d'un autre. La plupart du temps, le culte de l'argent et de tout ce qu'il représente prend racine dans un profond sentiment d'insécurité. On veut se prouver que l'on est quelque chose, quelqu'un, parce qu'en fin de compte, on en doute. Le remède ? Se fier à cet Amour qui nous fait être, nous porte, nous enveloppe. Là, on est dans la vérité. Comme toujours, c'est la foi qui est en question : la foi ne consiste pas à croire des choses mais à mettre sa confiance en quelqu'un.
«En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit». Mon esprit, mon corps, ma vie. Et, bien sûr, agir en conséquence. Soulignons que cette foi s'accompagne de paix, de joie et d'une liberté nouvelle : «Je peux tout en celui qui me donne la force». Il ne s'agit pas d'obéissance à une Loi, mais de relation d'amour avec celui qui aime le premier. Les choses de la vie, les difficultés à traverser, les deuils, les peines à supporter demeureront, mais tout cela sera traversé, irrigué, revêtu d'une valeur infinie par celui qui nous habite et que nous habitons.

Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C 23ae1be1

Notre monde
La première lecture nous décrit un monde qui ressemble étrangement au nôtre. Nous avons réussi à restaurer sournoisement un esclavage qui ne dit plus son nom, a pris d'autres formes, mais consiste toujours à exploiter les plus faibles, les plus pauvres, pour accumuler des richesses. C'est ce que l'Écriture, surtout saint Jean, appelle «le monde», ce monde qui ne connaît pas Dieu et pour lequel le Christ ne prie pas (Jean 17,9). Ce «monde», voué à disparaître, nous imprègne, nous conditionne et nous ne devons être ni surpris, ni désespérés quand il nous arrive de ne pas faire le bon choix, celui qui met au-dessus de tout le Christ donnant tout, jusqu'à sa vie, pour que l'homme vive. C'est cela que l'on appelle «péché». Et voici un nouveau retournement : ce péché crucifie le Christ, le jette hors du monde, et c'est pourtant par son acceptation de cette mort que nous lui donnons qu'il prend sur lui notre péché. Et cela parce que « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (2e lecture). Ce monde est voué à la disparition, mais pas les hommes qui le peuplent. D'où la question de Paul en Romains 5,20 et 6,1 : «Allons-nous rester dans le péché pour que la grâce surabonde?» Il répond : «Jamais de la vie». Ce n'est pas par hasard que nous avons été appelés à connaître le Christ et à le suivre, au sein d'un monde qui l'ignore et veut l'ignorer. Choisir le Christ est par ailleurs « payant », comme le comportement de l'intendant infidèle. Il nous fait accéder à notre vérité d'êtres humains, dans la liberté et la joie de vivre. Et d'aimer.

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MessageSujet: Re: Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C   Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C Empty15/9/2022, 21:54

Fils de ce monde ou fils de lumière

Comment trouver le bon équilibre entre l'argent serviteur et l'argent trompeur ?
Que faire de l'argent ? Le commentaire de Marcel Domergue éclaire les lectures
(Amos 8,4-7, 1 Timothée 2,1-8 et Luc 16,1-13) de ce 25e dimanche du temps ordinaire C.

Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C Argent+J.G.+Mantel

Un intendant licencié pour malversation; une fraude de sa part pour assurer un avenir incertain; un propriétaire qui ne peut s'empêcher d'admirer l'astuce de cet employé. Où est Dieu, là-dedans? Eh! bien, il n'y est pas: la parabole ne commence pas par la formule fréquente "Le Royaume de Dieu est semblable", ce qui établirait un parallèle entre l'homme riche et Dieu. Tout se passe ici dans le domaine de nos relations sociales. A en croire Amos (1ère lecture), nous sommes en plein dans la "logique" de l'exploitation de l'homme par l'homme. Le propriétaire de la parabole peut admirer: son intendant obéit aux mêmes critères que lui. Tel est, peu ou prou, notre univers si riche en "mises en examen". Nous sommes en effet des "fils de ce monde" et nous essayons tant bien que mal de devenir "fils de lumière". Question: faisons-nous preuve, pour nous rendre conformes au Christ, d'autant d'habileté, d'acharnement que les hommes (et nous aussi) en déploient pour s'assurer une situation enviable? En d'autres termes, qu'est-ce qui est premier pour nous, le Christ ou ce que nous possédons, d'ailleurs provisoirement? La "religion" risque de n'être pour nous qu'un ornement périphérique superposé à une existence commandée par d'autres critères. En somme, une sécurité de plus: sait-on jamais? Assurance-vie alimentée par de petits apports périodiques. Fils de Lumière? On en est loin.

Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C Web3-man-money-air-millionaire-shutterstock

"Eh bien! moi je vous dis..."
Avec cette formule du verset 9, nous sortons de l'univers de l'homme riche et de son intendant, de leur logique et de leurs propos, pour entrer dans celui du Royaume des " fils de la lumière". Le lien entre les deux, l'agrafe si l'on veut, est: "faites-vous des amis avec l'argent trompeur". C'est bien ce qu'a voulu faire l'intendant, c'est bien ce que devront faire les fils de la lumière, mais dans un tout autre sens. De plus, les demeures qui s'ouvriront ne seront plus celles de ce monde mais les "demeures éternelles". On voit tout de suite la dissymétrie: l'intendant malhonnête donne des biens de ce monde-ci pour obtenir une compensation en ce monde-ci. Donnant-donnant, équilibre des prestations mutuelles. Au contraire les fils de la lumière, s'ils donnent bien des richesses de ce monde, ne reçoivent pour l'instant rien en échange. Don pur et simple, à fonds perdu. Cette conduite met déjà au monde le Royaume à venir. Il y faut la foi. Pourtant le donateur, dit le texte, reçoit quelque chose: l'amitié, mot qui n'avait pas été utilisé à propos de l'intendant car il introduit dans un domaine qui n'est plus celui des transactions équilibrées mais celui de la gratuité de l'amour. Un autre monde, donc. Les demeures éternelles rassemblent dans l'unité ceux que la vie et la mort avaient séparés. Leur accès est gratuit comme était gratuit le partage de l'argent trompeur.

Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C Sous2-euros_0

L'argent trompeur
Un peu facile de dénigrer l'argent et les efforts faits pour en acquérir. Il représente pourtant une tranche de vie humaine, le temps et le travail qu'il a fallu pour le gagner. Il en est le substitut et sert à échanger leur fruit. Instrument indispensable aux relations entre les hommes. Disons-le: l'argent est innocent et même, de soi, bénéfique. Sinon, pourrait-il servir à "se faire des amis"? C'est pourquoi Jésus ne parle pas de n'importe quel argent mais de l'argent"'malhonnête", terme que la liturgie traduit par "trompeur". S'agit-il de l'argent gagné frauduleusement? Peut-être, puisque Jésus continue en parlant d'être fidèle ou non, digne de confiance ou non, dans la gestion de "toutes petites affaires". Là encore, le texte bifurque: la "grande affaire" du verset 10 devient le "bien véritable" au verset 11, autrement dit l'accueil dans les "tentes éternelles" du verset 9. Mais l'argent est dit trompeur à un autre titre: il semble promettre plus qu'il n'est capable de tenir. On compte sur lui pour parvenir à la sécurité de la vie, alors qu'il est impuissant à nous protéger de la mort. En réalité ce n'est pas lui qui nous trompe, c'est nous qui pouvons nous tromper à son sujet. Nous pouvons en effet le transformer en idole, lui vouer un culte qui ruine notre relation vraie à Dieu et aux hommes. L'argent peut devenir maître au lieu de rester serviteur. Nous n'avons à servir que Dieu, en nos frères et, pour cela, nous pouvons nous servir de l'argent

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MessageSujet: Re: Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C   Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C Empty16/9/2022, 23:50

25ème dimanche du Temps Ordinaire - 18 septembre 2022


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MessageSujet: Re: Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C   Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C Empty18/9/2022, 14:14

DEUXIEME LECTURE - première lettre de Saint Paul à Timothée 2, 1-8
Bien-aimé,
1 j’encourage, avant tout,
à faire des demandes, des prières,
des intercessions et des actions de grâce
pour tous les hommes,
2 pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité,
afin que nous puissions mener notre vie
dans la tranquillité et le calme,
en toute piété et dignité.
3 Cette prière est bonne et agréable
à Dieu notre Sauveur,
4 car il veut que tous les hommes soient sauvés
et parviennent à la pleine connaissance de la vérité.
5 En effet, il n’y a qu’un seul Dieu,
il n’y a aussi qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes :
un homme, le Christ Jésus,
6 qui s’est donné lui-même
en rançon pour tous.
Aux temps fixés, il a rendu ce témoignage,
7 pour lequel j’ai reçu la charge de messager et d’apôtre
– je dis vrai, je ne mens pas –
moi qui enseigne aux nations la foi et la vérité.
8 Je voudrais donc qu’en tout lieu les hommes prient
en élevant les mains,
saintement, sans colère ni dispute.

DIEU VEUT QUE TOUS LES HOMMES SOIENT SAUVES
Il y a au milieu de ce texte une phrase qui résume toute la Bible, une phrase de lumière, si j’ose dire ; je vous la rappelle : « Dieu, notre Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité. » Elle est au centre de ce texte, mais elle est aussi au centre de la pensée de Paul, et surtout elle est le centre, la chose la plus importante de l’histoire de l’humanité ; « Dieu, notre Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés ». Tous les mots comptent : « Dieu veut » : c’est le mystère de sa volonté, ce « dessein bienveillant qu’il a d’avance arrêté en lui-même pour mener les temps à leur accomplissement », comme dit la lettre aux Ephésiens (1,9-10). La volonté de Dieu est une volonté de salut, et cette volonté de Dieu concerne tous les hommes : « Dieu, notre Sauveur, veut que tous les hommes soient sauvés ». Visiblement, Paul veut insister très fort sur la dimension universelle du projet de Dieu. Je reprends ses expressions : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés... j’encourage, avant tout à faire des demandes, des prières... pour tous les hommes... le Christ Jésus s’est donné lui-même en rançon pour tous ».
Je reprends notre fameuse phrase parce qu’elle nous donne la définition du salut : « Dieu, notre Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité. » On sait bien que dans ce genre de phrase, le mot ET peut être remplacé par « C’EST-A-DIRE » ; il faut donc entendre : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés c’est-à-dire parviennent à la pleine connaissance de la vérité. »
Et qu’est-ce que la vérité ? C’est que Dieu nous aime et est sans cesse auprès de nous pour nous combler de son amour ; être sauvé c’est connaître cette vérité, non pas d’une manière intellectuelle, mais connaître à la manière biblique, c’est-à-dire en vivre, se laisser aimer et combler. Tant que les hommes ne connaissent pas l’amour de Dieu pour eux, tant qu’ils n’en vivent pas, ils sont comme prisonniers. Le Christ est venu justement pour les libérer. D’où l’expression « il s’est donné en rançon » : chaque fois que nous rencontrons ce mot « rançon », nous pouvons le remplacer par le mot « libération ». Le Christ est venu pour annoncer en paroles et en actes l’amour de Dieu pour tous les hommes. Croire à cet amour, vivre de cet amour, c’est être sauvé.

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MessageSujet: Re: Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C   Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C Empty18/9/2022, 14:38

Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C 2259885686 Philippe bis.

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MessageSujet: Re: Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C   Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C Empty18/9/2022, 22:56

Possédés par ce que nous possédons
homélie du 25e dimanche C, 18 septembre 2022

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Nous sommes déroutés par cette parabole et ces réflexions de Jésus sur l’argent. À première vue, nous nous étions attendus à ce que le Seigneur nous invite à être bien honnêtes, à être le plus juste possible avec l’argent. Est-ce qu’il nous aurait par exemple dit qu’aller faire le plein en France en étant subsidié par les impôts payés par les Français, en tant que Belge ce n’était pas très équitable ? Peut-être… J’y pense parce que j’ai été tenté de le faire… Mais son propos est assez décalé par rapport à la question de l’équité. Un jour il avait renvoyé bredouille un homme qui venait lui demander son aide pour un juste partage d’héritage (Lc 12,13). Aujourd’hui, l’adjectif qu’il accole au mot « argent » c’est « malhonnête », ou « injuste », ou « méchant » — adikos. Et en fait, ce qui a été traduit par « argent », Jésus l’appelle « Mamon », et cela sonne comme un nom de divinité : l’argent fonctionne dans le cœur de l’homme comme une divinité à laquelle on se confie pour son avenir et pour sa vie. Alors il est toujours malhonnête, méchant, car il prend la place de Dieu et il prend la place du frère.

Ce que fait Jésus ici c’est remettre le frère au-dessus de l’argent. Pour ce faire, il fait comprendre que l’argent a un but : se faire des amis qui nous ouvriront le ciel, là où on n’emporte pas son argent, car on n’a jamais vu un coffre-fort accompagner un cercueil…

Est-ce que vous vous êtes déjà fait arnaquer ? Comme prêtre, cela nous arrive assez souvent, sans doute parce que nous avons une certaine dose de naïveté par rapport aux possessions matérielles. Un jour je disais à un confrère que le Seigneur aurait bien fait de nous donner un enseignement sur ce que nous devons faire avec les gens qui viennent sonner à notre porte et nous invente des histoires à dormir debout pour obtenir notre aide. Bien sûr, il a dit « à qui te demande, donne, et à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos » (Mt 5,42), mais quand même ! Eh bien, le Seigneur a dit aussi : « Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. » L’obstacle que notre attachement à l’argent venait mettre entre nous et le frère, voilà que le Seigneur le fait exploser d’une manière radicale. À nous de demander l’Esprit Saint pour pouvoir consentir à cela, car nous regardons souvent nos biens comme des Mamons, comme des divinités qui peuvent nous assurer le bonheur et que nous ne voulons surtout pas gaspiller.

Dimanche 18 septembre 2022 - 25e dimanche du Temps Ordinaire de l'année C Parabole-du-gerant-infidele


L’argent doit donc servir à promouvoir le frère. Il doit être utile à qui pourra le mieux le faire fructifier. Les pères de l’Église enseignaient que la propriété privée avait comme limite le besoin de notre prochain. Saint Basile de Césarée disait : « À l’affamé appartient le pain que tu gardes, à l’homme nu le manteau que tu conserves dans tes coffres, au va-nu-pieds la chaussure qui pourrit chez toi, au besogneux l’argent que tu conserves enfoui. Ainsi tu commets autant d’injustices qu’il y a de gens à qui tu pouvais donner. » (homélie VI). Et saint Jean Chrysostome que nous avons fêté mardi : « Ne dites pas : “Je dépense ce qui est à moi, je jouis de ce qui est à moi”. Non : pas de ce qui est à vous, mais de ce qui est à autrui... Ces biens ne vous appartiennent pas : ils appartiennent en commun à vous et à votre semblable, comme sont communs le ciel et la terre et tout le reste. » (Homélie X sur 1 Co, 3) L’Église n’a jamais été communiste, car elle considère que la propriété privée est le meilleur moyen de faire fructifier les dons de la Création ; mais ces fruits ne doivent jamais être retenus pour leur seul propriétaire.


Voilà la vraie façon de regarder nos biens, afin qu’ils ne nous possèdent pas, afin qu’ils ne deviennent pas un argent malhonnête, car ce que nous avons honnêtement gagné, si nos mains se recroquevillent dessus, devient le Mamon d’injustice. Or tout cela, cela reste une petite affaire par rapport aux biens éternels. « Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? ». Oh, Seigneur, comme tu nous avertis ! Libère-nous de nos possessions, afin que nos cœurs soient joyeux même en temps de crise et que nous continuions à être généreux, préparant ainsi nos cœurs à la vie éternelle que nous ne voulons surtout pas manquer parce que nous aurions eu peur de manquer sur la Terre.

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