Loi sur la bioéthique et l'avortement écrire à son sénateur

Madame, Monsieur,

C’est en tant qu’habitant de votre département que je m’adresse à vous aujourd’hui. L’examen du projet de loi sur l’allongement du délai légal de l’IVG aura lieu le 20 janvier au Sénat. Je me permets donc de vous écrire afin de vous alerter sur la dangerosité de ce projet.

En 1974, lors des débats entourant la loi concernant la légalisation de l’IVG, Simone Veil a prononcé ces paroles « si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation du fait existant, s’il admet la possibilité d’interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et autant que possible en dissuader la femme ». L’avortement est un drame car c’est un aveu d’échec, mais chacun doit désormais vivre avec, en fonction de sa propre histoire et de ses convictions.

L’interruption volontaire de grossesse demandée comme possible jusqu’à la 14ème semaine est une pratique indigne.

Le protagoniste : un fœtus formé avec un squelette calcifié, dur, d’environ 14 cm, sexué, qui bouge. Un être vivant avec une tête ovoïdale, au milieu de laquelle se trouve deux yeux, qui bougent, des sourcils, en dessous desquels s’est formée une bouche finement dessinée. Des jambes, longues, des bras, courts, terminés par des mains aux doigts graciles, qui peuvent être sucés ou serrés en poings. Un cœur formé, qui bat à 120 battements par minute.

Chacun est libre d’appeler cet élément de vie comme il l’entend. Néanmoins l’interruption de sa vie, par celle de la grossesse implique : de fracturer le crâne du fœtus avec une pince, in utero, puisque ses os se sont solidifiés, afin de provoquer son éclatement. De la même manière de broyer les différents organes, comme le cœur, en tout point semblable au vôtre, et enfin d’extirper ce qui n’est ni plus ni moins qu’une dépouille sanguinolente.

Libre à chacun, en sa conscience, d’avoir un avis sur ces éléments. Le refus d’un très grand nombre de médecins de pratiquer ladite opération aurait pu rendre inimaginable le passage d’une telle loi dans notre pays. Plus inquiétante est la proposition de suppression de la « clause de conscience » qui permettait aux médecins de refuser pour des raisons personnelles de pratiquer un tel acte. Peut-être seront-ils bientôt légalement responsables d’un tel refus, et exposés à des poursuites ? La grandeur d’une société se mesure à la protection qu’elle offre aux plus petits, aux plus faibles d’entre les siens. Voilà ce que nous allons léguer aux futures générations.

C’est pour l’ensemble de ces raisons que je vous demande de vous opposer à ce projet de loi lors de son examen au Sénat le 20 janvier.

Je vous remercie de l’attention que vous voudrez bien porter à ma requête.

Cordialement,

Pour signer, c'est ici :

Spoiler:

Moi, j'écrirais plutôt à mon député, parce que le sénat à un pouvoir consultatoire, mais pas décisionnel.

Le sénateur propose, le député décide.

Plus précisément : les députés légifèrent et les sénateurs ratifient ou bien renvoient le texte aux députés pour réexamen , s'ils ne peuvent pas marquer leur accord .
Parfois , une " navette " ou un " carrousel " s'instaurent .

En l'occurrence , les députés ont déjà voté , mais sans prendre garde aux conséquences potentiellement horribles de certains amendements hâtifs [ possibilité théorique de tuer légalement un être humain prêt à naître , parce que la porteuse de sa vie - ne l'appelez surtout pas mère - est " en détresse " (?) ] .

C'est donc bien , en ce moment , sur les sénateurs qu'il faut peser , au moins pour certains paragraphes de la loi , totalement irréfléchis .

Non, la loi passe par l'assemblé nationale, puis celle-ci passe par le sénat qui l'étudit, éventuellement la modifie, puis la loi retourne à l'assemblé ntionale qui décide.

En Belgique , la navette peut durer longtemps , chacune des deux assemblées renvoyant à l'autre la patate chaude . La loi n'est sanctionnée que lorsque les deux sont enfin d'accord .

Pour la France , j'aimerais avoir l'avis d'une constitutionnaliste plus fiable que vous , chère Florence_Yvonne ...

De toute façon , ce projet de loi français , est bien , pour le moment , entre les mains du Sénat français .

Je pense que l'on pourrait tout à fait se passer du sénat qui est avant tout la maison de retraite des vieux politiques, qui nous coute très cher et ne sert strictement à rien.

Vous rejoignez le président français De Gaulle , qui voulait aussi supprimer le Sénat et l'a proposé par référendum . Il fut battu à cette occasion et démissionna , comme il l'avait promis en cas de refus de cette suppression par le peuple français .

À quelques jours de l'examen de la loi bioéthique, en seconde lecture au Sénat, les jeunes de La Manif Pour Tous veulent « réveiller » le débat. En installant un bébé de dix mètres, marqué d'un code-barre, devant le ministère de la Santé, ils espèrent interpeller l'opinion et mobiliser les opposants à cette loi, les 30 et 31 janvier prochain.

Sans le sénat la loi serait déja passé , l'assemblée national elle , n'étant que une simple chambre d 'enregistrement la majorité du temps...

boulo a écrit:

Vous rejoignez le président français De Gaulle , qui voulait aussi supprimer le Sénat et l'a proposé par référendum . Il fut battu à cette occasion et démissionna , comme il l'avait promis en cas de refus de cette suppression par le peuple français .

C'est bien dommage, on aurait économisé beaucoup d'argent dépensé inutilement.