L'idolâtrie de la modernité démasquée .

LA MODERNITE DEMASQUEE


1.L’homme « moderne »

Avez-vous déjà rencontré un «moderne » ?
Il s’agit d’un homme qui voue un véritable culte à la modernité. Un homme étrange, qui a la particularité d’être séduit par tout ce qui est nouveau, au point de perdre tout sens critique devant cette nouveauté.
Le moderne dira : « C’est nouveau, donc c’est formidable ! » Que ce soit dans le domaine de l’art, des mœurs ou des sciences, le critère de la modernité et lui seul compte aux yeux du moderne. Si cela est considéré comme nouveau, chacun peut dire ou faire n’importe quoi, le moderne aura toujours des yeux ou des oreilles bienveillants.
Cependant, ce culte de la modernité a un revers : le moderne cultive un mépris non dissimulé contre tout ce qui est considéré comme ancien ou traditionnel. Il ne supporte pas les usages établis, encore moins les traditions : il est ANTICONFORMISTE ;
Cette aversion viscérale le porte à se positionner systématiquement « contre » l’ordre établi. Notre moderne est aussi un REBELLE.


2.Le « moderne » et le pouvoir

J’ai fait un rêve étrange…
Les modernes étaient devenus nombreux, et surtout, ils avaient suffisamment d’influence pour pouvoir imposer leur façon de penser aux autres.
Désormais, le nouvel ordre établis est la Modernité !
Les modernes n’utilisent certes ni la prison ni le meurtre pour imposer leur pouvoir à leurs adversaires : ils leur opposent juste un mépris abyssal et le silence imposé, de fait. Mais quelle efficacité !
« Il faut être moderne ! » Sinon, le mépris de tous s’abat sur vous. Un jeune homme ou une jeune fille comprend très vite que s’il n’a pas un comportement « moderne », il ou elle n’est pas considéré comme « normal ». Le conformisme des anticonformistes exerce une pression redoutable !
Et si vous critiquez la Modernité, c’est donc que vous êtes traditionnel, objet de mépris, et votre critique n’a aucune valeur aux yeux du moderne.
Le moderne est absolument inaccessible à la critique de ceux qui ne pensent pas comme lui.
Dans mon rêve, je voyais les modernes régner en maîtres : puissants et oppresseurs de ceux qui ne pensent pas comme eux, ils sont persuadés d’être toujours du coté des minorités opprimées !
Se percevant comme d’éternels rebelles, ils se croient investis de la mission de dénoncer tous les abus de pouvoir. Ils dénoncent, accusent tout azimut, de préférence le passé et ceux qui sont à leurs yeux « les puissants ». Installés dans une bonne conscience déconcertante, leur  devoir est d’accuser l’Autre, toujours, ne se remettant évidemment pas une seconde en question.
Orgueilleuse et toute puissante, la Modernité est devenue le tribunal de tout ce qui n’est pas elle.
L’image réelle de ce qu’ils sont devenus est insupportable aux yeux des modernes. Reconnaître qu’ils sont puissants, ce serait reconnaître qu’ils ne sont plus des rebelles ; et donc qu’ils ne sont plus modernes.
Y a-t-il plus tyrannique qu’un tyran aveuglé sur sa propre tyrannie ?
Y a-t-il plus tyrannique que la Modernité au pouvoir ?


3.Modernité, triste ou joyeuse ?

Le culte de la modernité est strictement inaccessible à la critique, on devra donc le supporter longtemps. Mais après tout, peut-être vit-on heureux dans ce monde de la Modernité ?
Mon rêve a continué…
Tout ce qui est moderne, absolument tout, est considéré comme bien, comme bon. Du moment qu’on est moderne, on peut faire tout ce qu’on veut ! Que cette modernité est séduisante !
Tout le monde il est moderne, tout le  monde il est gentil. Comment n’a-t-on pas pensé plus tôt à être moderne ?  
Les critères de qualité, de moralité, de beauté…tout a disparu derrière le critère de la modernité. On fait n’importe quoi, on dit n’importe quoi.
Jusqu’à l’absurde.
Jusqu’au non sens.


4.La foi du moderne

Mais me direz-vous, quel est donc ce fameux critère de la modernité ?
On peut être rebelle ou moderne de nombreuses façons : rebelle à un courant artistique traditionnel, à une forme de pouvoir politique, au pouvoir personnel d’un homme, aux médicaments…
Or, mon rêve se situait à une époque ou de nombreuses sciences achevaient d’être vulgarisées : non seulement la physique, la biologie, une technologie de plus en plus puissante, mais aussi la psychologie, la sociologie, l’archéologie etc…Forte de son nouveau savoir, je voyais toute une génération se mettre à mépriser les anciens, « ignorants ».
« La Science est la source unique de toute vérité. »
Sûre d’elle et de son nouveau savoir, une génération presque entière fut rebelle au commandement « Honore ton père et ta mère. » Or, les parents ont pour rôle de transmettre les interdits et les valeurs. On se mit soudain à rejeter tous les interdits, toutes les valeurs traditionnelles.
Ne reconnaissant aucune autre autorité que celle de la Science du moment (qui a remis en cause des certitudes scientifiques d’hier et qui elle-même sera remise en cause par les progrès de la science de demain…), les modernes l’ont décidé :
« Chacun est autorisé à faire tout ce qu’il veut. » Cette affirmation est considérée comme une vérité absolue. Elle constitue la foi, le credo du moderne.
De la foi découle la loi morale : la loi morale du moderne consiste à ne tolérer aucune loi morale ; la morale unique et absolue du moderne, ou « Tolérance », consiste à ne tolérer aucune autre loi morale qu’elle-même.
Aux yeux de la Modernité, il n’existe qu’un seul péché impardonnable : ne pas avoir la foi moderne. Aux yeux des Tolérants, l’unique péché possible est un délit d’opinion !
Idole Modernité, si tu n’étais pas si redoutable par ta puissance, tu nous ferais presque rire.


5.L’Eglise et la Modernité

Saoulée de paroles et d’absurdités, écœurée et fatiguée, moi la chrétienne, j’allais me réfugier dans une église. J’avais besoin de me ressourcer, retrouver des repères solides et adorer mon Dieu.
Quelle ne fut pas ma stupeur !
Mon cauchemar continuait : on ne parlait que de moderniser l’Eglise !
Ainsi, l’idole Modernité avait séduit jusqu’aux chrétiens ?!
Il paraît que l’Eglise traditionnelle était un véritable épouvantail. Il fallait tout réinventer, faire du neuf.
J’essayais alors de demander pourquoi au temps de l’épouvantail les églises étaient pleines et les vocations de prêtres encore nombreuses, alors que depuis que l’Eglise s’était modernisée (mais pas encore assez), les églises étaient vides, et plus aucun jeune ne voulait donner sa vie pour Elle ? Personne n’a entendu ma question.
L’originalité à tout prix en particulier dans la liturgie, mais aussi la rébellion ouverte contre la hiérarchie de l’Eglise, rien ne manquait à la panoplie complète de la Modernité.
Je constatais que tout le monde critiquait durement l’Eglise institutionnelle, mais en même temps, on s’étonnait et se désolait parce que les jeunes la désertaient.
Puisqu’aux yeux des modernes, seul compte le critère de la modernité, l’unique péché possible pour eux est de ne pas être moderne : aussi, je constatais que le sacrement du pardon était en voie de disparition. Nos pharisiens modernes ne voyaient désormais plus le péché que chez les autres : chez cette hiérarchie qui refusait d’être moderne, chez tous ceux qui n’étaient pas convaincus que le salut de l’Eglise passait par la Modernité.
Fréquentes au temps de l’épouvantail, les confessions individuelles, la direction spirituelle étaient devenues rarissimes. Je voyais des couples chrétiens se déchirer et se débattre dans de grandes souffrances affectives, seuls. Sans prêtre, sans personne dans l’Eglise pour les aider dans leur détresse. Les divorces, y compris entre chrétiens, étaient devenus fréquents. Les modernes avaient mieux à faire que d’aider les couples mariés à rester unis dans l’amour : ils disaient leur révolte contre l’odieuse hiérarchie de l’Eglise qui traitait si mal les divorcés remariés !
« Faisons du neuf ! Bousculons nos habitudes (et notre hiérarchie) ! Laissons-nous déranger ! »
Certes. Mais par qui, par quoi ?
Par Celui qui vient, Jésus Christ ?
Ou par l’idole orgueilleuse, tyrannique, séduisante, absurde, Intolérante, grotesque et vide de la modernité ?
Modernité, tu possèdes décidément une perversité inouïe : voulant prendre à tout prix la place de Dieu, tu vas jusqu’à détourner subtilement l’attitude de conversion du cœur des chrétiens, et cela à ton seul profit !
Tu voulais culpabiliser ceux qui ne se soumettent pas à toi, mais tu es démasquée !


6.La femme et la Modernité

Modernité, vraiment, tu sens très fort le soufre !
Et mon rêve a continué, comme pour me donner un indice supplémentaire sur ton origine…
Je me souvins de la phrase de la Genèse (3/14-15) :
Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Je mettrai une hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et ta descendance : sa descendance te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. »
La science et la technologie modernes étaient désormais suffisamment puissantes pour proposer à la femme la possibilité d’une contraception. C’est alors que la Modernité entreprit de « libérer » la femme.
Sans la pilule, la foi moderne n’aurait pas été crédible ; avec l’existence de la pilule, le credo moderne était applicable ; ou du moins, il le semblait…
Au fur et à mesure que la foi moderne se répandait, je voyais des jeunes filles de plus en plus nombreuses tomber enceinte. A cause du credo moderne, jamais les jeunes femmes en détresse n’avaient été aussi nombreuses.
Le credo moderne, en toute logique, a autorisé l’avortement, non seulement pour les femmes en détresse, mais quelle que soit la situation de la femme. Au final, cela ne posait qu’un seul problème : on ne trouvait plus assez de médecins pour pratiquer les avortements…
Et le droit de vivre des bébés dans tout ça ? Là n’est pas le problème, parce que le credo moderne, ça ressemble de très près à la loi de la jungle.
Les hommes, eux, avaient toutes les raisons de se réjouir. On aurait voulu « libérer » l’appétit sexuel de l’homme et encourager son irresponsabilité, on n’aurait pas inventé autre chose que la libération de la femme.
Je voyais aussi que dans un couple, très souvent, c’était l’homme qui décidait l’avortement pour sa compagne.
Décidément, cette modernité n’était pas toujours joyeuse, ni pour les femmes, ni pour les bébés. Très souvent, cette libération de la femme tournait au summum de l’abus de pouvoir masculin…
« Tu sais, ce bébé qui donne enfin un sens à ta vie, ou ce nième enfant que tu accueillerais volontiers…ton homme a décidé qu’il n’en voulait pas. Cet avortement que tu n’as pas choisi, c’est toi qui le subiras et en plus, on te convaincra que c’est de ta faute : tu n’avais qu’à prendre ta pilule ! »
Idole Modernité, je te rejette ! Retourne en enfer, là d’ou tu viens !
Seulement voilà. Lorsque le père se dérobe, malgré la solitude, la précarité matérielle, les incertitudes devant l’avenir, il arrive que des jeunes femmes choisissent, envers et contre tout, de garder leur bébé.
Dans mon rêve, j’ai vu comme elles sont belles, souverainement libres, ces femmes qui disent « oui » à la vie inattendue, bien plus encore que celles qui attendent un bébé programmé et parfait dans la sécurité matérielle, entourées de l’affection d’un mari ! Celles qui disent « oui » à la vie dans l’absolue pauvreté, comme elles ressemblent à Marie, mère de Jésus, qui elle aussi a accepté de se laisser bousculer par la Vie, bravant le risque du déshonneur, et a accouché dans la pauvreté d’une crèche…
Devant chacun de ces oui, le serpent enrage d’impuissance.
Toutes ces petites Marie lui font barrière.


7.L’imprévisible rencontre

Depuis que les modernes régnaient sur les mentalités, leurs enfants avaient eu le temps de
grandir. Nourris au lait de la Modernité, ils étaient bien-sûr modernes, au sens ou l’entendaient leurs parents. Mais à la différence de ceux-ci, ils ne se sentaient ni rebelles, ni anticonformistes. Contre quelle autorité se rebeller, puisque tout est permis ? Quel usage établis, quelle tradition remettre en cause ? Tout a déjà été fait ! Quoi que…
Cependant, quelques jeunes chrétiens subsistaient, essayant de surnager dans le marécage moderne.
De siècle en siècle, l’Esprit Saint a un sens de la provocation qui ne se dément pas ; finalement, Il a toujours plusieurs décennies d’avance.
Que faire avec une Eglise en partie idolâtre, rebelle à toute autorité ?
Au temps ou l’Eglise péchait par un amour excessif des richesses, l’Esprit lui a envoyé un saint mendiant pour la convertir, François.
A son Eglise rebelle, l’Esprit a envoyé un saint, pape !
Ce saint là reçut de Dieu non seulement la fonction de l’autorité suprême de l’Eglise, mais en plus, l’autorité de la sainteté même, tant sa conformité avec son Seigneur et maître était évidente.
Le pape inattendu, capable de déconcerter les modernes eux-même par son audace, n’était pas idolâtre. Lui, il aimait et priait Marie. Pauvre Marie, si oubliée, si méprisée par l’Eglise « moderne » ! Pensez donc, elle est bien trop dangereuse pour les idoles, elle qui ne supporte pas le serpent ! Il n’était pas possible que la Modernité cohabite avec elle dans l’Eglise !
C’est alors que dans mon rêve, je vis quelque chose de stupéfiant : la rencontre absolument imprévisible, bouleversante, entre le pape béni et des jeunes à la recherche d’une parole, d’un guide.
L’immense témoin disait des paroles originales, inédites dans le monde moderne. Ce tendre grand-père spirituel savait bien, lui, que seul l’Esprit Saint est éternellement jeune, Lui seul est capable de répondre exactement à l’attente inconsciente d’un cœur de jeune.
Les jeunes chrétiens firent un triomphe au saint providentiel. A son contact, leur joie était si vive, si profonde, qu’elle attirait.
Par cette rencontre étonnante concoctée  par l’Esprit Saint, l’Eglise fut sauvée du naufrage moderne imaginé par le serpent.
J’étais en train de crier «Jean Paul II, on t’aime, J.P.two, THANK YOU ! » au milieu d’une foule innombrable de jeunes, lorsque je me réveillais enfin.
Mon oreiller était baigné de larmes de joie.
Je n’ai jamais vu un moderne pleurer de joie.

Dieu bénisse les modernes, qu’Il leur ouvre les yeux et les fasse revenir à Lui.

Une petite Marie

du livre des Proverbes (9, 1-6)
Le banquet de la Sagesse
La Sagesse a bâti sa maison, elle a sculpté sept colonnes. Elle a tué ses bêtes, apprêté son vin, dressé sa table, et envoyé ses servantes. Elle proclame sur les hauteurs de la cité: «Si vous manquez de sagesse, venez à moi!» À l’homme sans intelligence elle dit: «Venez manger mon pain, et boire le vin que j’ai apprêté! Quittez votre folie et vous vivrez, suivez le chemin de l’intelligence.»

Je suis la "maman" de la Modernité démasquée. J'ai écrit ce texte, par grâce, environ 2 ans après la naissance de l'enfant, qui n'était pas viable. J'ai compris à postériori que j'étais une "petite Marie".

Si ce texte vient de Dieu, Bienheureux Carlo Acutis, priez et faites un miracle pour sa diffusion.

Passer du lavage à la main à la machine à laver que ce soit la lessive ou la vaisselle, remplacer la bougie par l'électricité, c'est cela la modernité.

Il faut vivre avec son temps, vous n'avez pas de téléphone portable ou d'ordinateur ?

Nane,

Je vous félicite pour votre texte. Vous exprimez très bien les choses.

à vous Pilgrim2, sincèrement.

Vous au moins, vous l'avez lu...
Merci.

j'hésite, c'est long comme texte.

définition de moderne : Actuel, contemporain ou récent. Qui bénéficie des progrès récents.

du coup ne pas être moderne c'est vivre comme un amish ? on dirait bien a quelque chose près,

https://www.lci.fr/international/etats-unis-plongee-au-coeur-d-une-communaute-traditionnelle-amish-2096801.html

je commente un passage pris au milieu de toute cela, il y aurait de quoi échanger, bien qu'il y est un peu trop de tout en faite, il va falloir saucissonner tout ça ,

Nane a écrit:

Au fur et à mesure que la foi moderne se répandait, je voyais des jeunes filles de plus en plus nombreuses tomber enceinte. A cause du credo moderne, jamais les jeunes femmes en détresse n’avaient été aussi nombreuses.

Le credo moderne, en toute logique, a autorisé l’avortement, non seulement pour les femmes en détresse, mais quelle que soit la situation de la femme. Au final, cela ne posait qu’un seul problème : on ne trouvait plus assez de médecins pour pratiquer les avortements…

les jeunes femmes en détresse ? et si c'était surtout dû à la révolution sexuelle d'après guerre ? et les jeunes hommes eux ne seraient-ils jamais en détresse ? est-ce de la modernité ? je ne suis pas certain du rapport, mais pourquoi pas.

l'avortement c'est aussi très moderne et en même temps parait-il cela existe depuis longtemps (clandestinement du moins), mais est-ce vraiment de la modernité ? je me demande si ce mot "moderne" soit correctement employé ici,

peut-être a bien y réfléchir, comme pour l'utilisation de contraception, c'est "moderne", l'avortement est devenu plus simple et légalement encadré par la modernité.

Croquin, si vous voulez savoir ce que je mets sous le mot "Modernité", lisez le 1er paragraphe et surtout celui du Credo du moderne.

Le sujet du texte est la dénonciation de l'idôlatrie de la modernité,  ( = Modernité).

oui c'est ce que j'ai cru comprendre en survolant, si je me suis arrêté sur l'avortement c'est juste que je suis tombé sur cela en premier.

Nane a écrit:

Cependant, ce culte de la modernité a un revers : le moderne cultive un mépris non dissimulé contre tout ce qui est considéré comme ancien ou traditionnel. Il ne supporte pas les usages établis, encore moins les traditions : il est ANTICONFORMISTE ;
Cette aversion viscérale le porte à se positionner systématiquement « contre » l’ordre établi. Notre moderne est aussi un REBELLE.

c'est vrai franchement je suis un rebelle , et je suis attaché a la modernité, surtout au sujet des choses qui facilite la vie, certain usage non effectivement pour moi plus lieu d'être.

enfin j'y suis attaché c'est vite dit, je me connais, mais disons que si on me retirait certaine chose moderne, et bien il faudrait que j'apprenne et retourne à de vieux usages et à me passer d'autres. Pour l'instant je n'en vois pas vraiment l'interet à moins de mis forcer (une bonne guerre par exemple ).

que j'apprenne et retourne à de vieux usages ?, traduction que je devienne lent et improductif (remarque bien des choses modernes rendent mou et incapable !), oui les vieux usages sont comme ça, j'y pense mais c'est bien je suppose.

remarque il y le véritable moderne, celui qui accepter toutes les nouveauté moderniste, et le moderne approximatif qui accepte finalement que ce qui lui plait (je pense que nous sommes tous majoritairement un peu comme ça).

Le vrai moderne, le vrai rebelle, c'est celui qui  remet en cause l'ordre établi.
Or, l'ordre établi actuel, c'est l'idôlatrie de la Modernité.

La "Modernité démasquée" est donc un texte réellement moderne.

Le pied de nez intelligent et provocateur de l'Esprit Saint, c'est que c'est une pauvre femme laïque et maman qui critique le progressisme dans l'Eglise. Oui, l'Esprit Saint est libre et moderne.

Je dépose "mon bébé" dans l'humble forum d'un  théologien laïc persécuté professionnellement parce qu'il enseigne la vraie doctrine catholique au sujet de l'avortement.
Il y a pire comme berceau.

Je ne pense pas qu'il y a un véritable culte de la modernité.
Les individus vivent leur époque selon ses caractéristiques et avec ses contradictions.
Quand vous êtes jeune, vous vous emballez pour ce qui est nouveau, puis quand prenez de l'âge, vous regardez les choses avec plus de recul.
Ou encore, les individus sont influencés par les sentiments qu'ils héritent de leur milieu familial, dans leur rapport à la tradition.

Ce texte n'est pas très inspiré selon moi, car il présente une vision réductrice d'une réalité complexe.

Vous êtes contre la modernité ? bien, commencez par éteindre votre conteur électrique.

florence_yvonne a écrit:

Vous êtes contre la modernité ? bien, commencez par éteindre votre conteur électrique.

La modernité est une attitude existentielle, un zeitgeist. C’est la promotion de la subjectivité, au détriment de la réalité tangible. C’est prendre l’émotion comme critère de moralité. Ce régime a perduré de 1637 à 1968.
De nos jours, on est passé à la postmodernité, où on a remplacé le langage par la fantaisie. C’est la folie furieuse.

J'ai du mal a associer la modernité avec la notion de subjectivité.

Ton ampoule qui s'allume et qui éclaire, c'est subjectif ?

Pour moi, la modernité, c'est la contraception.

florence_yvonne a écrit:

J'ai du mal a associer la modernité avec la notion de subjectivité.

Ton ampoule qui s'allume et qui éclaire, c'est subjectif ?

Pour moi, la modernité, c'est la contraception.

On peut très bien être de mentalité antique, tout en acceptant la technique moderne.

Tu peux développer ?

florence_yvonne a écrit:

Tu peux développer ?

Observe le monde mahométan!

La modernité est une notion idéologique, elle ne coïncide pas nécessairement avec l’avènement de la société industrielle. Car, Descartes, son héraut avéré, a écrit son manifeste, en 1637, 150 avant le début de la révolution industrielle, laquelle a substitué la machine et la marchandise à l’outil et la terre, comme nerf du développement économique des sociétés avancées.

tu veux dire le monde musulman ? ou le monde islamiste ?

saint Zibou a écrit:

On peut très bien être de mentalité antique, tout en acceptant la technique moderne.

Bien vu !

saint Zibou a écrit:

De nos jours, on est passé à la postmodernité, où on a remplacé le langage par la fantaisie. C’est la folie furieuse.

J'en déduis, saint Zibou, que vous êtes d'accord avec mon paragraphe "3.Modernité, triste ou joyeuse ?"

Nane a écrit:

saint Zibou a écrit:

De nos jours, on est passé à la postmodernité, où on a remplacé le langage par la fantaisie. C’est la folie furieuse.

J'en déduis, saint Zibou, que vous êtes d'accord avec mon paragraphe "3.Modernité, triste ou joyeuse ?"

Non. Car, la modernité, c’est l’exaltation du sentiment, c’est Rousseau et le Romantisme, c’est Descartes, Molière, Marivaux, la bonté d’un nature stable. Ce que tu décris, c’est la postmodernité, où tout vaut tout, c’est-à-dire ne vaut rien. On est passé de la norme/antiquité au sentiment/modernité , puis au chaos/postmodernité.

Oui, je décris ce que vous appelez post modernité. Nous sommes d'accord en nous accordant sur les mots.
Vous parlez de folie furieuse, de chaos. Moi je parle d'absurdité, de non sens.

Ce que je veux mettre en évidence, c'est l'idôlatrie de la "modernité": les critères de vérité, beauté, bonté, tout a disparu derrière le seul critère de la "modernité", ce que croit l'époque comme correspondant au bien, mais sans aucun argument.

humanlife a écrit:

Il faut vivre avec son temps, vous n'avez pas de téléphone portable ou d'ordinateur ?

Il faut distinguer entre les progrès technologiques , indiscutables , et les progrès scientifiques , en panne dans presque toutes les disciplines depuis les années 1980 ( surtout en astrophysique ) .

Toutes façons le moderne du jour passera remplacé par le moderne de demain qui lui-même deviendra le vieux d'après demain... tout comme les jeunes fringants d'aujourd'hui seront les vieux séniles de demain bien contents d'avoir des jeunes pour payer leurs pensions (si toutefois macron et sa folie réformiste ne fout pas le système par terre).

Macron n'est pas moderne quand il défend l'identité Française.
Par contre, les gilets jaunes sont modernes quand ils se font passer pour de gentils manifestants, alors qu'ils sont une bande d'anarchistes qui veulent déstabiliser la société civile en détruisant tout sur leur passage.

La modernité est plus qu'un mot, c'est un concept.

humanlife a écrit:

J
Ce texte n'est pas très inspiré selon moi,.

Permettez moi de prétendre le contraire ; je fais le choix de vous confier la génèse de La Modernité démasquée.

Ce texte est le 3eme d'une trilogie :
Tout début 2002, par réaction au compte-rendu d’une conférence donnée dans ma paroisse de l'époque dans le journal paroissial , j’écris moi-même un article « Frileuse, la génération JMJ ? » qui sera édité dans le numéro suivant. Très vite, me vient à l’esprit une suite « Sois moderne ou tais toi ». L’idée de l’idolâtrie de la modernité est déjà présente. Ce texte, j’ai du mal à l’écrire, je n’en suis pas satisfaite.

C’est alors que je rencontre par hasard, alors que nous ne nous sommes pas vues depuis des années, Marie, une amie de ma sœur devenue veuve très jeune. Son mari est mort en odeur de sainteté. Marie me fait penser à Sainte Marie. Or, je rencontre Marie le jour de la fête de notre Dame de Lourdes, 11 février, 2 ans jour pour jour après l’échographie qui a révélé très graves problèmes de santé de l'enfant, mort à la naissance.
J'y ai vu un signe : Marie (mère de Jésus) veut me dire quelque chose ! Alors, comme c’est déjà arrivé, je lis tout simplement les textes liturgiques du jour. Le texte du livre de Judith me frappe : « Car le Seigneur t’a dirigée pour frapper à la tête le chef de nos ennemis. »  livre de Judith, chap.13, 18.
Le texte qui m’occupe l’esprit en ce moment est un texte qui s’attaque à l’idolâtrie de la Modernité, ça serait le Seigneur qui me dirige pour écrire ce texte dans ma paroisse ? Etonnant mais bon,  par obéissance dirons-nous, même peu  satisfaite du texte, je le propose dans le journal paroissial et il y parait dans le numéro suivant (la fréquence du journal est tous les deux mois). Je remarque que c’est la toute première fois que le Ciel me parle pour autre chose que ma vie strictement personnelle.
Très vite, la structure même de la Modernité démasquée s’impose à moi. J’ai tout de suite six paragraphes dans la tête, avant même de les avoir mis sur papier. J’ai bien sûr la phrase du livre de  Judith en mémoire…en rédigeant  le texte, je devine  bien que celui là est différent et qu’il n’est pas destiné à ma seule paroisse.
Puis un septième paragraphe me travaille, plus difficile à écrire,  à mes yeux la fine pointe du texte/glaive, que je positionnerai assez facilement au milieu, qui sera 4.Le credo du Moderne. Je suis heureuse de remarquer ce chiffre sept, chiffre parfait. Eté 2002, au cours de la messe dominicale qui a suivi cette remarque personnelle, j’entends : « La Sagesse a bâti sa maison, elle a sculpté sept colonnes . (…) Et elle dit aux hommes « quittez votre folie ! » Proverbe 9
Difficile de ne pas faire le lien avec La Modernité démasquée. Moi-même je n'en reviens pas.

Bien sûr, les signes s'adressent d'abord à celui qui les reçoit. Mais rien n'interdit de les partager ?

Je lis avec intérêt vos arguments, qui sont eux-mêmes dignes d'un intérêt certain.
Mais pour moi, le principal intérêt du texte réside dans la révélation d'une vision limitée que nous avons du monde et de l'époque.
La définition de la modernité reste en effet relative à la perception que nous en avons, c'est à dire aussi à la façon dont nous nous figurons la vie passée.
Dans ce cas, c'est plutôt une vision idéalisée du passé que reflète le texte, une sorte de nostalgie du passé, mais d'un passé idéalisé.
La vie passée pouvait en effet avoir des caractéristiques différentes que nous aurons tendance à idéaliser, mais en vérité, il n'y a rien de certain que la vie passée pouvait avoir des qualités supérieures à la vie présente, que ce soit dans le domaine de la foi, de la vie économique et sociale, et des rapports de domination dans la société.
Dans ce cas, dénoncer une idolâtrie de la modernité peut s'apparenter à une idéologie de la pensée, elle-même le résultat d'une insatisfaction existentielle de l'auteur dans sa vie contemporaine.
On me dira que ma proposition est le reflet d'une pensée relativiste, que l'on ne manquera pas de dénoncer, mais dans ce cas je dirais que le doute sur la nature de la perception d'une époque me semble plus proche de la vérité de la pensée que les certitudes sur l'histoire qui sont le plus souvent des formalisations de la pensée.

Moi, je suis bien contente de ne pas avoir mes draps à laver à la main, surtout que les lavoirs ont disparus.

humanlife a écrit:

La vie passée pouvait en effet avoir des caractéristiques différentes que nous aurons tendance à idéaliser, mais en vérité, il n'y a rien de certain que la vie passée pouvait avoir des qualités supérieures à la vie présente, que ce soit dans le domaine de la foi, de la vie économique et sociale, et des rapports de domination dans la société.
Dans ce cas, dénoncer une idolâtrie de la modernité peut s'apparenter à une idéologie de la pensée, elle-même le résultat d'une insatisfaction existentielle de l'auteur dans sa vie contemporaine.

humanlife, c'est un contresens de résumer mon texte à l'idée que "c'était mieux avant".

Je dis que dire : "c'est une idée moderne, donc c'est vrai et bien.", ça, c'est idiot.

Cela révèle que ceux qui pensent ça sont orgueilleux, se croient plus intelligents que leurs grands parents, et qu'eux ils ont tout compris.

Si c'était vrai, le monde irait mieux...certes on a tout le confort (et encore, est-ce que ça peut durer longtemps comme ça pour la planète ?), mais est-ce que la société et ses idées modernes se porte mieux qu'avant ? (familles mono parentales et pauvreté qui en découle, enfants souffrants de la désunion de leurs parents, jeunes enfants collés devant les écrans et risquant l'autisme à cause de ça, consommation record d'anti dépresseur, pornographie à la portée des enfants...)
Il y a quand même quelques loupés dans l'irrésistible progrès de l'humanité...

humanlife a écrit:

La vie passée pouvait en effet avoir des caractéristiques différentes que nous aurons tendance à idéaliser, mais en vérité, il n'y a rien de certain que la vie passée pouvait avoir des qualités supérieures à la vie présente, que ce soit dans le domaine de la foi, de la vie économique et sociale, et des rapports de domination dans la société..

De la foi si!
Au moyen age la société était chrétienne!

Pour l'historien jacques Heers, le moyen-âge est une invention moderne.

L'historien n'y va pas avec le dos de la cuillère. Il ne se contente pas de contester telle idée reçue, ou tel stéréotype. Il commence, d'entrée, par affirmer que le Moyen-âge n'a pas existé. Il rappelle qu'il n'est qu'une commodité historiographique, une convention, reposant sur un découpage pratique mais arbitraire de l'Histoire. Au fond rien n'unit vraiment les 10 siècles que cette période recouvre. L'homme du Haut Moyen-âge est plus proche de celui de l'Antiquité, que de celui du Moyen-âge tardif ; lequel n'est sans doute pas très différent de celui de la Renaissance. Considérer cette longue période comme un tout, reposant sur des structures politiques, culturelles et socio-économiques spécifiques et uniques, qui la distinguerait radicalement des autres moments de l'histoire, est totalement déraisonnable et infondé.

https://www.senscritique.com/livre/Le_Moyen_Age_une_imposture/critique/146878368

Jacques Heers, est un historien français, spécialiste de l’histoire du Moyen Âge, professeur à la faculté des Lettres et Sciences humaines de Paris-Nanterre, puis directeur des études médiévales à Paris IV.

humanlife a écrit:

Pour l'historien jacques Heers, le moyen-âge est une invention moderne.

L'historien n'y va pas avec le dos de la cuillère. Il ne se contente pas de contester telle idée reçue, ou tel stéréotype. Il commence, d'entrée, par affirmer que le Moyen-âge n'a pas existé. Il rappelle qu'il n'est qu'une commodité historiographique, une convention, reposant sur un découpage pratique mais arbitraire de l'Histoire. Au fond rien n'unit vraiment les 10 siècles que cette période recouvre. L'homme du Haut Moyen-âge est plus proche de celui de l'Antiquité, que de celui du Moyen-âge tardif ; lequel n'est sans doute pas très différent de celui de la Renaissance. Considérer cette longue période comme un tout, reposant sur des structures politiques, culturelles et socio-économiques spécifiques et uniques, qui la distinguerait radicalement des autres moments de l'histoire, est totalement déraisonnable et infondé.

https://www.senscritique.com/livre/Le_Moyen_Age_une_imposture/critique/146878368

Jacques Heers, est un historien français, spécialiste de l’histoire du Moyen Âge, professeur à la faculté des Lettres et Sciences humaines de Paris-Nanterre, puis directeur des études médiévales à Paris IV.

En dernière analyse, on devrait plutôt parler de quatre âges de l’humanité:

1- Préhistoire, des chasseurs/cueilleurs (avant - 7000 A.D)
2- Époque agraire, apparition et l’État et usage d’une technologie rudimentaire (-7000 ad 1789)
3- Épisode Industrielle, où la machine remplace l’outil (1789-1980)
4- Âge de la robotique, où l’informatique remplace la machine (1980 à nos jours)

Qu’est-ce qui différencie une science d’une idéologie ? Cette question paraît d’un autre âge, relevant d’un scientisme suranné. Pourtant, l’idéologie dominante se nourrit constamment d’« idéologies théoriques », sédimentées à partir de démarches scientifiques ou ayant une prétention scientifique.

http://revueperiode.net/sur-larcheologie-du-savoir-a-propos-de-michel-foucault/

Bonjour,

Humanlife,

À ce propos :

Citation :

L'historien n'y va pas avec le dos de la cuillère. Il ne se contente pas de contester telle idée reçue, ou tel stéréotype. Il commence, d'entrée, par affirmer que le Moyen-âge n'a pas existé. Il rappelle qu'il n'est qu'une commodité historiographique, une convention, reposant sur un découpage pratique mais arbitraire de l'Histoire. Au fond rien n'unit vraiment les 10 siècles que cette période recouvre. L'homme du Haut Moyen-âge est plus proche de celui de l'Antiquité, que de celui du Moyen-âge tardif ; lequel n'est sans doute pas très différent de celui de la Renaissance. Considérer cette longue période comme un tout, reposant sur des structures politiques, culturelles et socio-économiques spécifiques et uniques, qui la distinguerait radicalement des autres moments de l'histoire, est totalement déraisonnable et infondé.

On peut penser que Jacques Heers tenait une position un peu outrancière.

Oui, c'est vrai que la découpe chronologique qui est opérée par les historiens procède d'une opération intellectuelle et mentale, et que les gens d'il y a mille ans ne se disaient pas entre-eux : "Tiens, mais nous vivons au Moyen-Âge !" Et Jules César ne se disait pas non plus : "Moi, je vis plutôt dans l'Antiquité".  Certes, l'étude et la découpe conceptuelle sont des opérations qui interviennent après ! Mais le fait qu'il faille bâtir un objet intellectuel, chez les historiens, pour permettre d'y comprendre quelque chose dans l'ensemble, ne veut pas dire qu'à l'objet intellectuellement représenté n'y ait pas pu correspondre certaines réalités. C'est tout ce qui nous importe dans le fond.

Un historien médiéviste comme Jacques Le Goff disait bien, lui, qu'à la découpe chronologique nommée "Moyen-Âge" de manière conventionnelle correspondait bien pourtant une certaine unité. Il n'y a pas là quelque chose de factice. On peut penser à la fameuse organisation de la société en trois ordres : noblesse, clergé, tiers (paysannerie, marchands, etc.)

C'est vrai que beaucoup de choses peuvent changer entre l'an 600 et l'an 1417, entre le temps des rois mérovingiens et celui de Jeanne d'Arc. Il n'empêche que la société continuait,  dans toute cette longue période, à être comme déterminée par cette inégalité de condition distinguant les nobles de la roture. Et le poids de l'Église (son importance) dans la société n'y est pas moindre au temps de Jeanne d'Arc qu'à celui de Charlemagne.

Bonjour Pilgrim,

Si les historiens discutent de ces questions selon différentes approches dans différentes théories, il y a des raisons à cela.

L'histoire est en partie une construction de la pensée, en dehors des évènements et dates historiques, évidemment, mais qui sont conditionnés par la façon dont on les interprète.

Comment les gens vivaient et pensaient au moyen-âge ? Quel était leur rapport avec la foi et les institutions religieuses ? Quelle était la place de la religion et de l'Eglise dans la société ?

Ces questions se posent, mais elles sont soumises au débat d'idées, comme vous pouvez le constater à travers les différentes théories d'historiens, qui peuvent elles-mêmes être remise en cause par de nouvelles approches, de nouvelles interprétations des données.

Je n'entre pas dans les détails pour l'instant sur le rôle de la religion et de l'église au moyen-âge, mais je donnerais des précisions sur les axes de réflexion possibles au cours des débats.

Nane a écrit:

Si c'était vrai, le monde irait mieux...certes on a tout le confort (et encore, est-ce que ça peut durer longtemps comme ça pour la planète ?), mais est-ce que la société et ses idées modernes se porte mieux qu'avant ? (familles mono parentales et pauvreté qui en découle, enfants souffrants de la désunion de leurs parents, jeunes enfants collés devant les écrans et risquant l'autisme à cause de ça, consommation record d'anti dépresseur, pornographie à la portée des enfants...)
Il y a quand même quelques loupés dans l'irrésistible progrès de l'humanité...

Que sais tu de l'autisme ? de ses causes ? de ses conséquences ? connais-tu des personnes autistes ? tu as étudié le sujet ? d'où tiens tu tes informations ?

Un indice, les enfants ne deviennent pas autistes, ils naissent autiste.

Le modernisme est une nécessité.

Sur le site de l'Agora :

Citation :

Dans son magistral et lumineux ouvrage: Critique de la modernité (1992), Alain Touraine rappelle ce qu'a été l'idéologie de la modernité:

«L'affirmation que le progrès est la marche vers l'abondance, la liberté et le bonheur, et que ces trois objectifs sont fortement liés les uns aux autres» avec, comme complément à ce triomphalisme : «L'idée de la modernité remplace au centre de la société Dieu par la science, laissant au mieux les croyances religieuses à l'intérieur de la vie privée».

Encyclopédie universalis :

Citation :

La modernité n'est ni un concept sociologique, ni un concept politique, ni proprement un concept historique.

C'est un mode de civilisation caractéristique, qui s'oppose au mode de la tradition, c'est-à-dire à toutes les autres cultures antérieures ou traditionnelles : face à la diversité géographique et symbolique de celles-ci, la modernité s'impose comme une, homogène, irradiant mondialement à partir de l'Occident. Pourtant elle demeure une notion confuse, qui connote globalement toute une évolution historique et un changement de mentalité.

Si je reprends ...

Parce que Nane écrivait ...

Citation :

L’Eglise et la Modernité

Saoulée de paroles et d’absurdités, écœurée et fatiguée, moi la chrétienne, j’allais me réfugier dans une église. J’avais besoin de me ressourcer, retrouver des repères solides et adorer mon Dieu.
Quelle ne fut pas ma stupeur !
Mon cauchemar continuait : on ne parlait que de moderniser l’Eglise !
Ainsi, l’idole Modernité avait séduit jusqu’aux chrétiens ?!
Il paraît que l’Eglise traditionnelle était un véritable épouvantail. Il fallait tout réinventer, faire du neuf.

J’essayais alors de demander pourquoi au temps de l’épouvantail les églises étaient pleines et les vocations de prêtres encore nombreuses, alors que depuis que l’Eglise s’était modernisée (mais pas encore assez), les églises étaient vides, et plus aucun jeune ne voulait donner sa vie pour Elle ? Personne n’a entendu ma question.

L’originalité à tout prix en particulier dans la liturgie, mais aussi la rébellion ouverte contre la hiérarchie de l’Eglise, rien ne manquait à la panoplie complète de la Modernité.

Je constatais que tout le monde critiquait durement l’Eglise institutionnelle, mais en même temps, on s’étonnait et se désolait parce que les jeunes la désertaient.

Il est indéniable que cette mentalité moderne a imprégné nombre de fidèles, de curés ou même des évêques. Ils sentent l'impérieuse nécessité de devoir rompre avec un mode de pensée ou d'agir traditionnel, parce qu'il faudrait suivre la marche du monde, épouser la culture de notre époque, ne pas se laisser distancer par les progrès de la science (... science théologique, science sociale, études féministes, avancées de la psychologie, les déclarations des experts du monde médical, etc.)

Pilgrim2 a écrit:

Citation :

La modernité n'est ni un concept sociologique, ni un concept politique, ni proprement un concept historique.
C'est un mode de civilisation caractéristique, qui s'oppose au mode de la tradition, c'est-à-dire à toutes les autres cultures antérieures ou traditionnelles : face à la diversité géographique et symbolique de celles-ci, la modernité s'impose comme une, homogène, irradiant mondialement à partir de l'Occident. Pourtant elle demeure une notion confuse, qui connote globalement toute une évolution historique et un changement de mentalité.

Ces explications ne sont pas très convaincantes.
La modernité s'opposerait à la tradition. mais qu'est-ce qui fait penser une chose pareille ?
Elle serait homogène et s'imposerait à partir de l'occident.
ça ne me paraît pas réaliste.
L'auteur en donne une définition, mais elle serait en fin de compte une notion confuse.

Expliquez moi comment on fait pour vivre au 21ème siècle (temps de l'électronique) avec des mentalités du 19ème (agricoles et pré-industrielles) alors que celles du 22ème ne sont encore embryonnaires????

joreguibery a écrit:

Toutes façons le moderne du jour passera remplacé par le moderne de demain qui lui-même deviendra le vieux d'après demain... tout comme les jeunes fringants d'aujourd'hui seront les vieux séniles de demain bien contents d'avoir des jeunes pour payer leurs pensions (si toutefois macron et sa folie réformiste ne fout pas le système par terre).

Tu as peur pour ta retraite ? Sache que les jeunes d'aujourd'hui ne comptent pas sur le système par répartition qui est voué à être déficitaire càd disparaître par dépôt de bilan ou alors peut-être que le système à points permettra de réduire de 50 % les retraites le cas échéant ..
Aujourd'hui les jeunes croient au système par capitalisation c-à-d qu'ils comptent sur eux-mêmes et plus sur papa/État providence

humanlife a écrit:

La modernité s'opposerait à la tradition. mais qu'est-ce qui fait penser une chose pareille ?

Écoutez ... si je prends deux livres chez moi et que je les ouvre, et que je puis tomber là-dessus ...

Citation :

"Qu'est-ce qui pousse la modernité à occulter son héritage chrétien ? On y répondra plus facilement en tentant une rapide définition de ce qu'est un moderne. En effet, qu'est-ce qu'un moderne ? Tout simplement quelqu'un qui a décidé de l'être. Attitude inédite dans l'histoire de l'humanité que ce phénomène performatif : s'autoproclamer ce que l'on désir être ! Devenir sur le champ ce que l'on proclame que l'on est !

Or mettons-nous à la place d'un "moderne auto-fondé", qui s'est voulu tel, lorsqu'il découvre qu'il ne l'est pas tant que cela, "moderne". Quel va être son premier réflexe ? Tout simplement refuser une telle filiation. La dénier. Présenter à la face du monde l'acte officiel d'attestation de sa renonciation à succession. Comme s'Il nous disait : "Je suis moderne, et me veux comme tel. Je ne dois rien à personne. Aussi, je vomis tout héritage que vous voudriez m'imposer !"

- Jean Michel Castaing, 48 objections à la foi chrétienne et 48 réponses qui les réfutent, 2013, p. 203

ou

Citation :

Dans livre Le catholicisme moderne, le théologien protestant Walter Van Loewenich assigne au protestantisme, face au catholicisme, le rôle suivant : "Le protestantisme est responsable de l'existence d'un christianisme qui se réclame entièrement de la vérité de l'Évangile  et qui, en même temps, prend au sérieux la conscience contemporaine de la vérité scientifique".

- O. Semmelroth, Le sens des sacrements, 1963, p. 78

Dans les deux cas, l'on y fera jouer une dynamique qui s'oppose à la tradition.

Il est bien connu historiquement que le protestantisme éleva une protestation contre la tradition. Et cette protestation se présentait comme le souci d'atteindre à un mieux via de nouvelles études dont l'objet serait de cerner une vérité plus grande, tout en satisfaisant aux critères de la science (philologiques, exégétiques, linguistiques (grec ancien, hébreux, etc.), archéologique, etc.)

Ainsi, le chrétien "moderne"  pense être "plus dans le vrai" quand il peut passer outre la tradition, en la contournant, en la méprisant. Le moderne veut s'en affranchir.


Un des critères de la modernité correspond à cette volonté de se libérer de la tradition.

J'entends vos arguments, et je cherche simplement à réfléchir sur le thème proposé.

L'idée d'une opposition entre tradition et modernité est souvent acceptée par la pensée contemporaine comme légitime, ce n'est pas pour autant qu'elle est le reflet d'une exacte réalité.

Elle est peut-être simplement une idéologie d'un milieu intellectuel, qui se dit légitime pour "penser" le monde, mais qui fabrique lui-même cette pensée, qui en réalité, peut très bien s'avérer être une abstraction de la pensée.

En effet, les ressorts sont complexes sur les rapports entre la définition du réel et la façon dont nous la percevons, et la définition de la modernité comme une opposition à la tradition peut sembler erronée, puisqu'elle s'appuie sur la perception intellectuelle de l'histoire, et comme une critique systématique de l'âme contemporaine, qui serait corrompue par rapport à un passé idéalisé.

Cet écueil de la pensée contemporaine pourrait à ce compte être en soi la négation d'une réalité qu'elle ne sait pas appréhender, ou qui lui échappe, et qui en serait une appropriation, qui elle serait la véritable corruption de la pensée.

oui, je ne pense pas que la modernité s'oppose à la tradition, l'un et l'autre non aucun rapport, a la limite la modernité change nos habitudes alors peut-être peut-elle changer la tradition, mais pour quel raison ?

j'ai passé quelques années dans l'armée, la tradition y est toujours, les victoires et les défaites de Napoléon Bonaparte sont toujours présente sous forme traditionnel, c'est a dire dans l'habillement et dans les cérémonies militaires, vous ne le voyez peut-être pas parce qu'il faut la connaitre mais c'est bien là.

la modernité facilite la vie, un peu comme l'argent, donc tout deux sont capables (si nous le permettons) de nous éloigner de la tradition ok, mais surtout de Dieu, la modernité peu tout à faire devenir une idole tout comme l'argent.

Je ne comprends pas les personnes qui s'opposent aux progrès.

Pilgrim2 a écrit:

Il est bien connu historiquement que le protestantisme éleva une protestation contre la tradition. Et cette protestation se présentait comme le souci d'atteindre à un mieux via de nouvelles études dont l'objet serait de cerner une vérité plus grande, tout en satisfaisant aux critères de la science (philologiques, exégétiques, linguistiques (grec ancien, hébreux, etc.), archéologique, etc.)

Ainsi, le chrétien "moderne"  pense être "plus dans le vrai" quand il peut passer outre la tradition, en la contournant, en la méprisant. Le moderne veut s'en affranchir.


Un des critères de la modernité correspond à cette volonté de se libérer de la tradition.

Merci Seigneur pour la technologie moderne qui permet d'être entendu(e) et compris(e) au Canada !
Merci Pilgrim2 pour cet écho de 4.La foi du moderne, écho qui l'enrichit et le complète par votre contribution de grande qualité.

Mais je suis témoin que cette "protestation" a gagné le catholicisme, entre autres via le biais de ces sciences que vous citez Pilgrim2 quand les chercheurs s'émancipent  totalement de la tradition. Jusqu'à remettre en cause des éléments élémentaire de la foi catholique. (notamment la virginité selon la chair de la Vierge Marie !).
On en arrive parfois au point ou la "science" est en opposition avec les textes ! ubuesque.

Quelle était la motivation du cardinal Lustiger en créant en 1984 l'Ecole Cathédrale à Paris ? - (ce n'est évidemment le cardinal Lustiger que je mets en cause, bien au contraire !)