Cardinal Newman : Que Josias est un modèle pour les ignorants - ou la foi par fidélité à sa conscience

Introduction du sermon 7 du Cardinal Newman - Sermons paroissiaux - L'obéissance chrétienne, édition Cerf

Que Josias est un modèle pour les ignorants

Josias fut l'un des rois les plus pieux d'Israël et le plus éminent réformateur ; or il semble bien que dans cette attitude et dans cette action il ait été guidé uniquement par sa conscience, sans avoir été instruit en quoi que ce soit par son entourage. Bien au contraire, il grandit dans une cour corrompue, il fut roi à l'âge de huit ans à la mort de son père alors que, depuis plus d'un demi-siècle, le peuple d'Israël avait pratiquement apostasié, c'est à dire oublié les préceptes de la Loi. En dépit de cet environnement hostile, la huitième année de son règne, à l'âge de seize ans, il commença à rechercher le Dieu de Davis son père. Son cas montre que chacun en sait assez pour obéir à Dieu. Il avait en lui, comme tous les hommes, qu'ils soient païens ou chrétiens, le sentiment naturel du bien et du mal ; il reconnut une force contraignante dans la voix divine qui parlait en lui, il obéit, alors que tout autour de lui allait à l'encontre de cette voix intérieure. (...) Newman invite ses ouailles à se rendre compte que la vertu principale de Josias était la foi : qu'elle soit appelée de ce nom ou du nom de conscience, c'est la même attitude qui procède du sens du devoir et se manifeste par l'obéissance à la volonté de Dieu. Que nous lisions la Parole de Dieu dans l'Ecriture, comme les chrétiens en ont le privilège, ou dans notre conscience, comme ce peut être le cas des païens, c'est en nous conformant à cette parole que nous sommes agréables à Dieu. Ce sermon est d'une grande limpidité sur l'autorité de la conscience illustrée concrètement, comme Newman aime le faire, par l'exemple du roi Josias : le rôle de la conscience morale pour orienter l'homme vers Dieu est un thème fréquent de sa doctrine (...) Il est à noter que l'obéissance à la conscience est ici appelée la foi comme la vertu théologale. Nous pouvons comprendre qu'il y a chez le sujet qui obéit à sa conscience naturelle et chez celui qui croit selon la foi surnaturelle une même attitude et une même orientation. En d'autres écrits, Newman montre que l'obéissance à la conscience est la voie obligatoire pour accepter la vérité révélée dans l'Ecriture, c'est à dire pour la vertu théologale de foi.

2 R 22 a écrit:

19 - Mais parce que ton cœur a été touché et que tu t'es humilié devant Yahvé en entendant ce que j'ai prononcé contre ce lieu et ses habitants qui deviendront un objet d'épouvante et de malédiction, et parce que tu as déchiré tes vêtements et pleuré devant moi, moi aussi, j'ai entendu, oracle de Yahvé.
20 - C'est pourquoi je te réunirai à tes pères, tu seras recueilli en paix dans ton sépulcre, tes yeux ne verront pas tous les malheurs que je fais venir sur ce lieu..

Votre Sainteté (Pape François), vous-même l’aviez écrit dans une lettre que vous m’avez adressée. La conscience est autonome, disiez-vous, et chacun doit obéir à sa conscience. A mon avis, c’est l’une des paroles les plus courageuses qu’un Pape ait prononcée.

“Et je suis prêt à la répéter. Chacun a sa propre conception du Bien et du Mal et chacun doit choisir et suivre le Bien et combattre le Mal selon l’idée qu’il s’en fait. Il suffirait de cela pour vivre dans un monde meilleur.”

http://www.mpchrist.com/pape-francois-il-nexiste-pas-un-dieu-catholique-il-existe-dieu-tout-court/