La Cabale (kabbale) des Hébreux vengée de la fausse imputation de panthéisme - David-Paul Drach

En somme, si la transmission est ininterrompue, et si la tradition est restée vivante, aussi bien sur le plan extérieur que sur le plan intérieur, cela signifierait que la présence divine effective sur terre (la shakinah, la Mère) , du moins la possibilité de cette présence, n'aurait pas disparue pour les juifs.
Pour la transmission initiatique, Guénon n'exclut pas, en l'absence d'organisation initiatique accessible, la possibilité d'une initiation directe (que Schuon nomme mariale), mais avec les inconvénients d'une absence d'encadrement humain et de supports appropriés.
Cette possibilité est admise dans l'islam, bien que les organisations initiatiques aient toujours été présentes.
Ramana Maharshi dit que l'initiation peut se transmettre par le regard, le geste, mais aussi par la pensée.  Il s'agit de la pensée d'un guru, mais je ne me souviens pas de précision concernant la nécessité d'une présence physique.

La "shekina" est la présence divine, en effet, souvent identifiée à un aspect féminin mais, pas toujours.
Les kabbalistes chrétiens de la renaissance ont identifié la shekina à la manifestation du Verbe et aussi au "rouach Elohim " le saint esprit.
Chose intéressante.
Yeshua = 386
Shekina= 385
Selon le procédé du "im hakollel" 385+1 = 386
Nous avons l'identité ...

Spoiler:

Pour la maçonnerie, faisons parler Guénon:


Revue « Mercure de France » numéro du 15 juillet 1935 - René Guénon  

« Le véritable remède à la dégénérescence actuelle de la Maçonnerie, et sans doute le seul, serait tout autre : ce serait, à supposer que la chose soit encore possible, de changer la mentalité des Maçons, ou tout au moins de ceux d’entre eux qui sont capables de comprendre leur propre initiation, mais à qui, il faut bien le dire, l’occasion n’en a pas été donnée jusqu’ici ; leur nombre importerait peu d’ailleurs, car, en présence d’un travail sérieux et réellement initiatique, les éléments « non-qualifiés » s’élimineraient bientôt d’eux-mêmes ; et avec eux disparaîtraient aussi, par la force même des choses, ces agents de la « contre-initiation » au rôle desquels nous avons fait allusion dans le passage du Théosophisme qui est cité à la fin de l’article, car rien ne pourrait plus donner prise à leur action. Pour opérer « un redressement de la Maçonnerie dans le sens traditionnel », il ne s’agit pas de « viser la lune », quoi qu’en dise « Inturbidus », ni de bâtir dans les nuées ; il s’agirait seulement d’utiliser les possibilités dont on dispose, si réduites qu’elles puissent être pour commencer ; mais, à une époque comme la nôtre, qui osera entreprendre une pareille œuvre ?"

Citation :

Ramana Maharshi dit que l'initiation peut se transmettre par le regard, le geste, mais aussi par la pensée.  Il s'agit de la pensée d'un guru, mais je ne me souviens pas de précision concernant la nécessité d'une présence physique.

En effet. Il a de plus confirmé la supériorité de l'initiation par la pensée sur les deux autres. Pour ce qui est de la présence physique, le Maharshi a indiqué que cette question se poser seulement pour ceux qui pensaient que les maitres spirituels étaient des êtres incarnés. On peut donc déduire qu'il confirme l'initiation directe que vous mentionnez.

Après lecture je recommande grandement cet ouvrage sorti en 2018, toute la théologie (cristologie) est contenue dans la cabale juive.

Esquisse de la kabbale chrétienne
Traduction,introduction et notes de : Jérôme ROUSSE-LACORDAIRE

Jérôme Rousse-Lacordaire, né à Paris le 17 janvier 1962, est un dominicain, théologien et historien
NB. Lacordaire a écrit des articles remarquables sur la cabale chretienne de la renaissance, cet homme est brillant.

https://www.lesbelleslettres.com/livre/3448-esquisse-de-la-kabbale-chretienne


Parue en 1684, en conclusion de ce dernier grand monument d’érudition de la kabbale chrétienne qu’est la Kabbala denudata, l’Esquisse de la kabbale chrétienne, dont l’attribution reste encore discutée, fait dialoguer un philosophe chrétien et un kabbaliste. Reprenant et développant les principaux thèmes mis en avant par les kabbalistes chrétiens qui l’ont précédé, ce dialogue missionnaire se veut une démonstration, à l’aide des méthodes et thèses de la kabbale juive, de la vérité du christianisme, afin, non seulement, d’y amener les juifs, mais aussi de reconduire les chrétiens divisés à l’unité profonde et originaire de leur religion. Comme le montrent la présentation et les notes, il entend démontrer, dans la ligne qui fut celle, notamment, à la Renaissance, de Pic de la Mirandole et de Reuchlin, et puisant aussi bien dans la Bible et les grands textes du judaïsme et de l’Antiquité païenne, que chez les Pères de l’Église et des penseurs médiévaux ou modernes, que le coeur du judaïsme — la kabbale — est aussi celui du christianisme. Cet ouvrage connut un grand succès et fut apprécié notamment par John Locke et Henry More