Précision sur ce qu'est l'exercice missionnaire et sur cette mission d'évangélisation dans le monde :

Bonsoir,

"Le missionnaire doit être "un contemplatif en action".
La réponse aux problèmes, il la trouve à la lumière de la parole divine et dans la prière personnelle et communautaire.
Le contact avec les traditions spirituelles non-chrétiennes, en particulier celle de l'Asie, m'a confirmé que l'avenir de la mission dépend en grande partie de la contemplation.
Le missionnaire, s'il n'est pas un contemplatif, ne peut annoncer le Christ d'une manière crédible ; il est le témoin de l'expérience de Dieu et doit pouvoir dire comme les Apôtres : "Ce que nous avons contemplé [...], le Verbe de vie [...], nous vous l'annonçons."

Jean Paul II
Encyclique Redemptoris Missio.

Bonjour Freedom,

Pour connaître justement une communauté de chanoines réguliers qui sont missionnaires mais avant tout contemplatifs, je ne peux que vous confirmer cela : rayonnant de la joie évangélique, de la charité et formés intellectuellements et théologiquement, ils sont une arme de choix de notre Seigneur pour l'apostolat. Depuis seulement 2004, ils ont environ une entrée par an et trois cette année, pour une moyenne d'âge de 37 ans (qui sera encore réduite cette année bien sûr).

Bref, la contemplation, et la liturgie qui sont pour moi complémentaires, sont l'autel de la mission et de l'apostolat.

Bonsoir,

Merci Raphaël pour la réponse .

Lettre de Monseigneur Pierre Lambert de la Motte (1624/1679) au roi de Siam Phra Nai :

"Vous saurez que nous n'avons quitté le pays de notre naissance, nos parents, nos amis et nos emplois, que pour mieux exécuter un commandement de la loi que nous professons, qui nous oblige d'aimer chaque homme en particulier comme nous-même sans ennemis.
C'est dans cette vue que ne pouvant pas donner des marques plus évidentes et plus avantageuses de notre amour envers vos sujets qu'en leur communiquant les connaissances et les lumières que nous avons reçues de Dieu, nous offrons à Votre Majesté d'avoir toujours dans son royaume deux pères français qui s’occuperont continuellement à cet emploi.
Mais parce qu'il est important que Votre Majesté soit informé de la fin principale de notre religion et de connaître notre vie, nous lui déclarons que nous ne prétendons autre chose en ce monde que d'adorer, aimer et servir Dieu de tout notre coeur et aimer notre prochain comme nous-même, et que nos âmes étant immortelles nous croyons qu'elles recevront une récompense ou un châtiment, selon leurs bonne ou mauvaises oeuvres, qui ne finira jamais.
De là vient que nous tenons que celui qui aura le plus aimé Dieu, qui aura eu le plus de charité pour le prochain et qui aura plus fait de bonnes actions sera le plus heureux pendant toute l'éternité.
C'est dans cette pensée que nous menons une vie austère et d'une continuelle pénitence, que nous ne nous mêlons point des affaires d'état ni des choses temporelles si ce n'est de secourir les pauvres, visiter les prisonniers et assister les malades.
Voilà, Sire, les motifs qui nous emmenés en ces quartiers.
Que si Votre Majesté agrée l'offre que nous lui faisons de nos services, nous espérons de sa magnificence royale, et c'est la seule grâce que nous lui demandons, qu'elle nous donnera un temple pour y prier chaque jour le Dieu tout-puissant que nous adorons pour la conservation de la santé de Votre Majesté et la prospérité de ses états."

Aux sources des Missions Etrangères, Françoise Fauconnet-Buzelin.

Bonjour,


"Le Christ ne m'a pas envoyé baptiser mais annoncer l’Évangile, et sans recourir à la sagesse du langage pour que ne soit pas réduite à néant la croix du Christ.

Le langage de la croix en effet est folie pour ceux qui se perdent mais pour ceux qui se sauvent, pour nous, il est puissance de Dieu."

1 Co 1, 17

Citation :

Aimons Dieu, mes frères, aimons Dieu, mais que ce soit aux dépens de nos bras, que ce soit à la sueur de nos visages...
Il y en a plusieurs qui, pour avoir l'extérieur bien composé, et l'intérieur rempli de grands sentiments de Dieu, s'arrêtent à cela; et quand ce vient au fait et qu'ils se trouvent dans les occasions d'agir, ils demeurent court.
Ils se flattent de leur imagination échauffée; ils se contentent des doux entretiens qu'ils ont avec Dieu dans l'oraison; ils en parlent même comme des anges; mais, au sortir de là, est-il question de travailler pour Dieu, de souffrir, de se mortifier, d'instruire les pauvres, d'aller chercher la brebis égarée, d'aimer qu'il leur manque quelque chose, d'agréer les maladies ou quelque autre disgrâce, hélas ! il n'y a plus personne, le courage leur manque.
Non, non, ne nous trompons point : "Totum opus nostrum in operatione consistit."
(Toute notre oeuvre est dans l’action)
L'Eglise est comparée à une grande moisson qui requiert des ouvriers, mais des ouvriers qui travaillent.
Il n'y a rien de plus conforme à l'Evangile que d'amasser, d'un côté, des lumières et des forces pour son âme dans l'oraison, dans la lecture et dans la solitude, et d'aller ensuite faire part aux hommes de cette nourriture spirituelle.
C'est faire comme Notre-Seigneur a fait, et, après lui, ses apôtres; c'est joindre l'office de Marthe à celui de Marie.
Voilà comme nous devons faire, voilà comme nous devons témoigner à Dieu par nos oeuvres que nous l'aimons.

Saint Vincent de Paul, Aux Prêtres de la Mission, XI, 40
[b]

Bonjour,

"Un missionnaire apostolique doit croire à l'égard du temporel qu'il est plus certain de sa subsistance que n'est le plus grand monarque du monde.

La raison est que la divine Bonté s'étant engagée à celui qui met toute son espérance en elle de ne l'abandonner jamais, sa condition est bien meilleure que celle de ce potentat qui est tout établie sur des moyens humains qui, quelques grands qu'ils soient, sont sujets à périr.

L’Écriture est toute pleine de cette vérité [...].

Certes il y a de quoi s'étonner comme il y a si peu de monde qui croit cela en pratique."



Msg Pierre Lambert de la Motte

Bonsoir,

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus

Le 14 décembre 1927, S.S. le Pape Pie XI déclara Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus la Patronne à titre spécial de tous les missionnaires, hommes, femmes, et aussi des Missions existant dans tout l'univers.
Elle devient ainsi leur Patronne principale, à l'égal de Saint François-Xavier.

"Ah ! malgré ma petitesse,

je voudrais éclairer les âmes

comme les Prophètes, les Docteurs,

j'ai la vocation d'être Apôtre ...

Je voudrais parcourir la terre,

prêcher ton nom

et planter sur le sol infidèle

Ta Croix glorieuse,

mais, ô mon Bien-Aimé,

une seule mission ne me suffirait pas,

je voudrai en même temps

annoncer l'Evangile

dans les cinq partie du monde

et jusque dans les îles les plus reculées ...

Je voudrais être missionnaire

non seulement pendant quelques années

mais je voudrais l'avoir été depuis la création du monde

et l'être jusqu'à la consommation des siècles ...

Mais je voudrais par-dessus tout,

ô mon Bien-Aimé Sauveur,

je voudrais verser mon sang pour Toi jusqu'à la dernière goutte ..."


Lettre à Soeur Marie du Sacré-Coeur


Dieu qui ouvre Ton Royaume aux petits et aux humbles,
Donnes-nous de marcher avec confiance sur les pas de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, pour obtenir ainsi la révélation de Ta gloire.

(article paru dans le trimestriel "vocations".)

Bonsoir,

"La mission du Christ rédempteur, confiée à l’Église est encore bien loin de son achèvement.

Au terme du deuxième millénaire après Sa venue, un grand regard d'ensemble porté sur l'humanité montre que cette mission en est encore à ses débuts et que nous devons nous engager de toute nos forces à Son service.

C'est l'Esprit qui pousse à annoncer les grandes oeuvres de Dieu."


Bienheureux Jean Paul II
Redemptoris Missio - décembre 1990

Bonsoir,

"Je me suis fait un point d'honneur de n'annoncer l’Évangile que là où le Nom du Christ n'avait pas encore été annoncer".
Romains 15,20

"En ce temps là, Jésus dit à Ses disciples : "Allez voir ailleurs si j'y suis.
Ils y allèrent ... et Il y était !"

"Si les continents que tu veux conquérir n'existent pas encore, Dieu, voyant ton audace, les fera surgir devant toi !"
Père Chenu


"Ils sont 150 cette année à qui on a dit :

« tu es cinglé »,

« c'est pas raisonnable »,

« des pauvres il y en a ici autant que la bas ! »,

« reste »…


Et pourtant ils ont voulu partir, aller jusqu’au bout de leur désir aussi vaste que le desert des pauvretés humaines qu’ils veulent aller soulager.
Ainsi des rives du Mékong aux confins du mont Fuji, des berges de la Sala Win aux marches tibétaines, des bidonvilles de Manille aux villages du Tamil nadu, ils partent et ils servent.
Avec la foi chevillée au cœur, ils risquent la rencontre d’une autre culture. Ils veulent partager le sort des plus pauvres et témoigner du Christ.

Alors si Jésus est ton ami, si tu consens à risquer ton confort pour rejoindre des frères en Asie, donner de ton temps pour soulager autrui, si tu es prêt a prier avec les mots d’une autre langue, nous t’attendons.
Sinon reste au lit !"

Père Alain Bourdery

"L'amour du Christ nous presse"
2Co 5,14

"Dans ce pays, quantité de gens ne sont pas chrétien uniquement parce qu'il n'y a personne pour en faire des chrétiens".
Saint François-Xavier

"Que puis-je faire pour que les autres soient sauvés et que surgisse aussi pour les autres l'étoile de l'espérance ?"
Benoît XVI (Spe Salvi 48)

Appelés ! Envoyés !

Étudiant(e) ou jeune professionnel(le), pars avec les Missions Étrangères de Paris pour quelques mois, une année, deux années !

Une variété de missions pour une multitude de dons au service de l’Église !

Partir avec les MEP, c'est :

_Une formation solide.
_Un départ possible toute l'année (1 session de préparation au départ obligatoire - 4 dates possibles).
_Des missions variées.
_Un suivi personnalisé avant et pendant la mission.
_Une aide au retour de mission (3 week-end retour, un groupe de prière).
_Un accompagnement spirituel.

Les Missions Étrangères de Paris sont présentes en Asie et dans l'océan Indien depuis 350 ans.
Les MEP envoient chaque année plus de 150 volontaires pour des missions variées : enseignement, animation, soins et gestion.

http://volontariat.mepasie.org/
volontariat@mepasie.org
0144391040

Bonsoir,

Envoyé par le Père, Jésus est le premier missionnaire.
Par Sa vie, Il a manifesté une manière pour les hommes d'être des hommes.

Annonçant l’Évangile aux "pécheurs", aux "païens", aux "pauvres" et aux "impurs", Jésus à franchi les frontières de Son clan, de Sa nation, de Sa religion, de Son monde.
Il est "passé sur l'autre rive" pour étendre la solidarité du Salut à tous les hommes jusqu'aux extrémités de la terre."
Par Sa mort et Sa résurrection, Il est devenu le premier homme d'une "nouvelle création".
Il appelle Ses disciples à suivre ses traces.

Aujourd'hui encore, des hommes et des femmes partent à Sa suite.
Ils quittent leur pays, leur famille, leur culture, leur langue pour aller dans le monde des autres, pour apprendre leur langue, leur culture, pour vivre chez eux.

En s'engageant dans ce voyage spirituel sans retour, en passant lui aussi sur "l'autre rive", le missionnaire témoigne dans sa propre personne de l’Évangile de Jésus.
Il annonce "la nouvelle création" inaugurée par Jésus.
En franchissant les frontières, qu'il soit prêtre ou laïc, le missionnaire préfigure dans sa chair et dans son sang un monde qui n'est pas encore là mais qui est promis à tous les hommes sans distinction de race de culture ou de langue.

Le missionnaire participe ainsi à l'oeuvre de Dieu, dans son travail au quotidien et à la place qui est la sienne, au contact des peuples dont il est l'hôte, il découvre les dons multiples généreusement distribué par le Père.
L'expérience de la pauvreté et de la solitude, de la précarité aussi, la difficulté de maîtriser la langue de l'autre, lui font découvrir de manière intime qu'il est un enfant qui trouve son assurance dans l'amour du Dieu-Trinité.
Il se sait "dans la main de Dieu".

Aujourd'hui comme hier, le missionnaire qui, au nom de Jésus-Christ, part à la rencontre d'un autre monde, prend des risques.
Le rejet, la persécution, et la mort ne sont pas seulement des réalités du passé.
Le martyre des membres de la société des Missions Étrangères, comme récemment au Vietnam et au Cambodge, et celui des moines de Thibérine en témoigne.

« Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. »

Jean 12, 24-25



Textes au mur près de la salle des martyrs des Missions Étrangères de Paris, près des reliques.
http://animation.mepasie.org/rubriques/gauche/salle-des-martyrs

Bonsoir,

Citation :

"Ce ne sont pas les biens extérieurs mais bien les puissances de son âme auxquelles Dieu demande qu'il renonce afin que s'en étant démis de la propriété et de la jouissance en faveur de Jésus Christ et par rapport à Lui, il entre dans cette véritable pauvreté réelle qui est la première et principale des béatitudes.

Sans ce renoncement, il ne peut rien faire d’héroïque dans les emplois divins qui lui sont confiés.
Comment par exemple s'y prendra-t-il entrant dans un royaume païen, par quelle voie y introduira-t-il l’Évangile ?
Comment fera-t-il croire les mystères de notre sainte religion qui sont si haut dessus de la raison ?
Sera-ce par un fort raisonnement, par les lumières d'une science acquise ou par des démonstrations naturelles ?
Ceux qui n'auront pas d'autres fonds que cela feront bien mieux de ne pas se mêler des missions étrangères car assurément ils n'y avanceront rien à l'égard du prochain et se mettront en hasard de se perdre.
Il est donc nécessaire en cette profession de renoncer totalement à soi, de protester à Dieu qu'on ne veut point entreprendre sur son autorité et que la conversion des âmes étant de Son seul ressort, les moyens qui regardent ces divines fonctions doivent être proportionnées à leur fin.
C'est pour cela qu'il n'y a que Lui qui les puisse inspirer."

Msg Pierre Lambert de la Motte, Relation manuscrite.

Bonjour,

Mission : définition :

Terme de théologie : "En parlant des personnes de la Trinité, l'envoi de l'une des personnes par l'autre, pour opérer parmi les hommes un effet temporel".
[Bergier, Dictionn. de théol. Mission.]


Terme collectif désignant les prêtres envoyés pour la conversion des infidèles ou pour l'instruction des chrétiens.
La mission de l'Église signifie l'effort d'évangélisation exercé par l'Église : c'est l'Église qui envoie.
La mission pour la conversion de la Chine, puissent-ils y avoir de grands fruit !


"Les missions ont formé plus d'hommes dans ces nations barbares que les armées victorieuses des princes qui les ont subjuguées".
[Buffon, Histoire naturelle générale et particulière]

Mission : 10 synonymes.
Synonymes apostolat, charge, commission, délégation, destination, fonction, objectif, occupation, tâche, travail.

Bonsoir,


A la suite du Christ…femmes envoyées pour servir !

Introduction au colloque international « Visages de femmes missionnaires en terre de mission."


Depuis le 17ième siècle, en effet, un nombre considérable de ces femmes en terre de mission sont des religieuses.

Qui sommes - nous ? Quel est le sens de notre engagement ?

Nous sommes toutes des passionnées de Dieu, de l’Eglise et du monde !
Nous avons fait une rencontre personnelle du Christ et avons été saisies par un appel de Dieu qui nous a mises en route. Cet appel fut si fort, que désormais, rien ne compte davantage pour nous que de vivre totalement pour Dieu, en livrant notre vie au Christ et à sa mission pour le monde.

Aussi, vous posez-vous la question : quelle est donc notre manière particulière de suivre le Christ ?

Nous vivons "ensemble" en communautés de sœurs qui ne se sont pas choisies mais qui s’efforcent de vivre dans la fraternité
Nous nous engageons, pour toute notre vie, après plusieurs années de formation et de réflexion, par trois choix existentiels que l’on appelle des vœux. Comme le Christ nous voulons vivre chastes, pauvres et obéissantes au Père. Chastes : le cœur libre de toute affection possessive, au service d’un amour plus universel ; pauvres en vivant dans un esprit de simplicité, de résistance à la frénésie de la consommation, de partage et de solidarité ; obéissantes dans un esprit communautaire de discernement et de disponibilité au service de la mission
Nous vivons à la manière d’un fondateur, d’une fondatrice qui a été saisi(e) par un aspect particulier de l’évangile ou de la vie du Christ

C’est cela qui donne une couleur propre à chaque institut religieux ou congrégation.

Il existe différentes formes de vie religieuse :

Dans la vie monastique, les moniales choisissent de consacrer toute leur vie à Dieu, dans la prière qui est un lieu essentiel de leur mission. Leurs monastères sont des lieux retirés, mais ouverts à l’accueil.
Dans la vie apostolique, religieuses, nous quittons tout pour suivre le Christ, notre lieu de mission, c’est le monde ! Vivant dans la prière et la présence de Dieu, nous sommes envoyées pour témoigner de la proximité de Dieu et pour servir dans tous les secteurs de l’activité humaine. Nous voulons traduire en gestes concrets l’amour de Dieu, sa compassion pour tous.

Notre mission se vit dans notre pays ou dans un autre pays dans lequel nous sommes envoyées.

Il me revient, aujourd’hui, et non sans une certaine fierté et joie, d’évoquer ces nombreux visages de femmes en terre de mission, d’explorer avec vous ces visages-paysages d’aventurières, au cœur de la transmission de la foi.

Les médias ont beaucoup parlé de Mère Térèsa, de Sr Emmanuelle, à juste titre. Mais il faut affirmer qu’il existe, dans le monde, des milliers de Mère Térèsa et de Sr Emmanuelle. Dans leur mission quotidienne, elles servent les plus pauvres, partageant leur vie et luttant avec eux pour améliorer leur sort. Elles le font à cause de l’Evangile et par amour, dans le don d’elles-mêmes, parfois jusqu’au martyre.
On ne peut qu’admirer leur courage et leur force spirituelle qui les ont amenées à risquer une telle aventure.

Femmes, religieuses, c'est-à-dire femmes entrées dans la lumière exigeante d’une expérience personnelle avec Dieu, d’un compagnonnage avec Jésus Christ, sur le chemin d’Emmaüs.
Cherchant Dieu, elles ont été saisies par le Christ, fascinées par son visage. Le découvrant à la fraction du pain, elles ne peuvent plus voir son visage qu’en le devenant elles-mêmes, s’engageant jusqu’à la mort pour un surgissement de vie.

En Lui, avec celles qui ont initié et prolongé le dynamisme fondateur d’un Institut, elles ont écrit une histoire, un chapitre de cette histoire qui s’inscrit à la suite des précédents et éclaire les suivants.
La parole de ces femmes dépasse les mots, et l’élan qui a passé à travers leur engagement a fait naître la vie et l’espoir.
Cette vie, cet espoir perdurent, car, à leur service, se lèvent encore et se mettent en marche d’autres femmes.
Comme l’écrivait Christiane Singer :
Elles sont rempart contre l’abîme des nuits. Elles respirent « et tu sais que tu es sauvé » Leur souffle est prière, leurs mains jointes recueillent les mains des corps, des cœurs, meurtris, abîmés, les mains assoiffées à force de manques, fermées à force de non amour, les cœurs, les corps sans mains, sans visage, et ces femmes deviennent leurs mains, leur visage, se convertissent à leur cri sans cri.
Riches de la vie de Dieu accueillie, de l’amour reçu, elles les laissent déborder, couler sur des terres inconnues dont l’appel rend leur cœur brûlant.»

« Allez par le monde entier, de tous les peuples, faites des disciples. »
(Marc 16,15)

Cet ordre de mission de Jésus, a fait frémir, durant des siècles, les entrailles de ces nombreuses femmes. Et la force de leur amour de Dieu a élargi leur cœur aux dimensions du monde, les faisant "aller", pour cet enfantement du cœur qui accueille, soigne, enseigne, éduque, fait naître à une existence digne, qui ouvre à l’homme, à tout homme, un avenir. Elles ont accepté de se déplacer vers un autre pays certes, mais d’abord d’opérer un déplacement à l’intérieur d’elles-mêmes, pour rejoindre d’autres peuples, d’autres cultures et religions.

Envoyées, ces femmes, -souvent associées, complémentaires d’hommes : prêtres, religieux, missionnaires- ces femmes ont annoncé, avec un cœur de miséricorde, avec une volonté tenace et inventive, toute la sollicitude de Dieu pour l’homme. Ce sont leurs œuvres qui sont alors "Bonne Nouvelle", espérance joyeuse et contagieuse.


Elles se sont vouées à un travail utile dans les domaines sanitaire, social et éducatif, dans le combat pour la promotion de la femme. Une réelle générosité les conduisit de l’amour des pauvres à l’action humanitaire. On peut s’émerveiller de leur faculté d’adaptation.
Aventurières de Dieu, ces religieuses défrichent, labourent, sèment, créent, défient, au nom de la fraternité universelle, des lois séculières d’exclusion, d’obscurantisme, de colonialisme.

Ainsi :

En Inde, Sœurs Mary-Bosco, Cordula et les autres, bravent la loi des castes et les "Intouchables" sont touchés. Regardés, ils lèvent la tête et pointe l’espérance. On les traite de "prostituées" ! Peu importe, Jésus les a fréquentées
Au Cameroun, Sœur Nicole-Marie s’approche, en pionnière, d’une tribu de pygmées, complètement retranchée dans la forêt vierge, s’écorchant genoux et mains pour y parvenir. Ignorant leur stratège-test, elle soigne la jambe gangrenée d’un des leurs, trouvé sur son chemin et elle est alors accueillie en héros, avec les honneurs du chef dont elle accepte la poignée de sauterelles vivantes à manger. Elle devient une "des leurs", admise à partager leur vie et pouvant ainsi initier soins et éducation.
Dans la prison effrayante de Yaoundé, Sœur Marthe Hélène est seule admise à visiter les détenus. Grâce à son absolue discrétion, elle a ses entrées libres et peut prodiguer soins, réconfort moral et spirituel, humanité
Que d’exemples pourrions-nous donner… et nous allons en accueillir durant ces deux jours.

Dieu est à l’œuvre. Dieu naît. L’amour engendre l’amour.
"La stérile enfante sept fois" et nous le croyons : des pionnières continuent, par l’engagement de leur vie, de leur corps, de leur être entièrement donné, à porter l’annonce du Salut en Jésus Christ.
Les terres qui les ont vues naître, qui ont été leur tremplin, sont elles-mêmes devenues terre de mission, et nos sillons gémissent :
"Qui enverrai-je ?"
"Me voici", se murmure encore dans des cœurs généreux, prêts à aller où l’amour de Dieu, le feu brûlant de Dieu pour les hommes les enverra.

Chacun de nous connaît de ces femmes, magnifiquement universelles, merveilleusement simples et discrètes, étonnamment fructueuses.
Nous allons, durant ce Colloque, entendre la Parole incarnée en quelques visages de femmes, fondatrices en pays de mission, femmes dont la foi a engendré d’autres vocations.
Le grain a levé, arrosé parfois par le sang des martyres ; il a levé sur des terres incultes.

Aujourd’hui, nous pouvons souligner que la terre de mission est lointaine et proche, car la Bonne Nouvelle de la vie, de l’amour, continue à prendre visage. Une richesse de nos congrégations internationales, est de pouvoir vivre la réciprocité de l’envoi et de l’accueil au service de la mission ici et ailleurs.

En effet, nous sommes en terre de mission, aussi dans nos campagnes et nos villes, en une terre assoiffée, dont les entrailles crient leur aridité, souvent avec violence.

Ce cri continue à aiguillonner nos cœurs, nos corps de femmes offertes à Dieu et à l’humanité.
La Vie a jailli ; elle jaillira encore, de cette source qui nous habite.
"Ce siècle sera féminin ou ne le sera pas" titre un spectacle parisien.
Les siècles précédents l’ont été, le nôtre le sera encore.


Et pour terminer je me permets de citer cette parole de Tony Ritter (Père Spiritain) :
"la beauté d’une œuvre n’est ni dans le cadre, ni dans les traits, ni dans les couleurs, mais dans ce qu’elle laisse transparaître".

Cette parole peut aussi s’appliquer à ces vies de femmes en terre de mission : la beauté de leur vie est dans ce qu’elle laisse transparaître : Celui dont elles ont été appelées à être mémoire vivante : le Christ Jésus.

Au cours de ce colloque, à travers les différentes interventions, je nous souhaite de nous laisser toucher, questionner par ces témoignages de femmes missionnaires, toutes animées par une profonde force intérieure, par une foi solide et une charité créatrice qui s’expriment dans leurs gestes au quotidien.
Bon colloque à chacun de vous !



Sr Chantal Parmentier
27 mars 2009


Source : http://animation.mepasie.org/rubriques/gauche/les-femmes-et-lannonce-de-levangile-en-asie/a-la-suite-du-christ-femmes-envoyees-pour-servir/

Bonjour,


Missionnaire, définition :

Religieux chargé de propager la religion chrétienne, de prêcher l'Évangile.

Être missionnaire aujourd'hui c'est, pour tout chrétien vivre ce à quoi l'Église est appelée : annoncer la Bonne Nouvelle de l'Évangile à tous.
Les missionnaires participent à la mission du Christ et sont envoyés au nom de Dieu au milieu des hommes.
On peut être aussi missionnaire sans sortir de son environnement immédiat (Madeleine Delbrêl), de son carmel (Ste Thérèse de l'Enfant Jésus).

L'« annonce de l'Évangile » s’adresse à des personnes, des groupes sociaux, ou des pays, où le Christ est inconnu ou méconnu.
Cela inclut les régions dites « déchristianisées ».
Ce que, par raccourci, on appelle alors la mission, est selon les Actes des Apôtres la raison d'être de l'Église, même si elle n’aboutit pas nécessairement à une conversion religieuse et au baptême.
C'est pour cette mission que le Saint-Esprit lui est donné.

Dans son décret Ad gentes sur l’activité missionnaire de l'Église le concile Vatican II rappelle que tout chrétien, de par son baptême même, est appelé à être missionnaire, ne fut-ce que par le témoignage de sa vie personnelle inspirée par les valeurs de l’Évangile.

Le terme d'origine grecque « apôtre » a la même signification (« envoyé ») que « missionnaire ».

Les premiers missionnaires furent les Apôtres.




Dieu Éternel et Tout Puissant,
Toi qui a créé les hommes pour qu'ils Te cherche de tout leur cœur
Et que leur cœur s'apaise en Te trouvant,
Fais qu'au milieu des difficultés de ce monde,
Tous puissent discerner les signes de Ta bonté
Et rencontrer des témoins de Ton Amour,
Qu'ils aient le bonheur de Te reconnaître,
Toi,
Le vrai Dieu
Et Père de tous les hommes.
Amen !

Bonjour,


«Prions pour que Marie, Reine du monde et Étoile de l’Évangélisation,
accompagne tous les missionnaires dans l'annonce de son Fils.»
- Benoît XVI

Oserons-nous laisser Marie nous entraîner dans la mission ?

Citation :

Parler de la Vierge Marie est heureux pour beaucoup, mais cela peut en agacer d'autres.
Marie ne laisse pas indifférentes ni la sensibilité, ni la piété des uns et des autres.
Car s'il a pu y avoir des excès cachant, sous le visage de la Mère de Dieu les traits d'une déesse-mère, Marie tient une place unique dans l'intelligence de la foi et la prière de l’Église.
L'invitation du Pape Benoît XVI, ce mois de mai, pourrait être une occasion pour nous, de nous laisser entraîner par elle, autrement...

Qui est-elle cette femme de Nazareth au sujet de laquelle les Évangiles parlent si discrètement?
Au cours de l'histoire, les projections culturelles en ont fait une image qui peut parfois sembler inaccessible, « un idéal féminin de passivité, d'effacement, de silence, de modestie, d'obéissance et de résignation » (1).

Je garde ces mots d'une amie :
« Moi, j'aimerais entendre parler d'une Marie qui n'est pas celle que l'on dit, dans sa robe bleu ciel.
Mais une femme un peu comme les folles de la place de Mai, en Argentine, qui tournaient pour réclamer leur fils.
Elle n'a pu être qu'une femme forte pour rester, seule, avec ce fou de fils qui bravait tout le monde, quand son père n'était plus.
Et jusqu'au pied de la croix. »

C'est vrai, Marie est aussi une femme comme tant d'autres femmes.
Et en même temps, elle est mère de Jésus-Christ reconnu par les chrétiens comme Seigneur, Fils de Dieu et Sauveur du monde - voir « Marie, Mère, disciple et missionnaire »
Elle a donc une place unique « dans le mystère du Christ et de l’Église », il ne peut en être autrement.

Karl Barth, théologien protestant, disait de Marie :
« Il y a ici plus qu'Abraham, plus que Moïse, plus que David et plus que Jean-Baptiste, plus que Paul et plus que toute l’Église chrétienne ; il s'agit ici de l'histoire de la Mère du Seigneur, de la Mère de Dieu lui-même.
C'est un événement unique, sans analogie (2) Une place unique
dans le mystère du Christ et de l’Église.»

On comprend qu'un tel mystère pour une fille d'Israël, la « servante du Seigneur » (Lc 1,38), ait pu conduire à une inflation mariale.
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus le disait :
« il ne faudrait pas dire des choses invraisemblables ou qu'on ne sait pas. (...) Pour qu'un sermon sur la Sainte Vierge me plaise et me fasse du bien, il faut que je voie sa vie réelle, pas sa vie supposée ; et je suis sûre que sa vie réelle devait être toute simple.
On la montre inabordable, il faudrait la montrer imitable, faire ressortir ses vertus, dire qu'elle vivait de la foi comme nous, en donner des preuves par l’Évangile, où nous lisons : ‘Ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait' (...)
On sait bien que la Sainte Vierge est la Reine du ciel et de la terre, mais elle est plus Mère que Reine, et il ne faut pas dire à cause de ses prérogatives qu'elle éclipse la gloire de tous les saints, comme le soleil à son lever fait disparaître les étoiles.
Mon Dieu ! Que cela est étrange ! » (3)

Le concile Vatican II, a resitué la Vierge Marie dans l’Église et dans un juste rapport au Christ (Lumen gentium ch. VIII).
Les sanctuaires marials ont beaucoup fait en ce sens.
Marie conduit à Jésus.
Pour ma part, bien qu'ayant découvert les Évangiles avec les Assemblées de Dieu Pentecôtistes, je me suis toujours senti proche de Marie et le chapelet a été très tôt ma prière naturelle.
Lorsque j'ai du mal à prier, cette litanie et contemplation toute simple, avec Marie, m'aide à me rendre proche de Jésus.
Qui mieux qu'une mère, en effet, peut nous aider à connaître intérieurement son Fils, nous montrer son vrai visage, et nous rendre proches de lui ?
Marie, depuis la Pentecôte, où elle « présida par la prière au début de l'évangélisation sous l'action de l'Esprit Saint » (Paul VI), a toujours accompagné tous ceux qui ont pour mission d'annoncer la Bonne Nouvelle de son Fils.
Il nous reste, chacun, là où nous en sommes de notre relation à Marie, à découvrir comment elle nous accompagne et nous conduit au Christ."

Père Frédéric Fornos, jésuite

(1) Bernard Sesboüé sj « Marie, ce que dit la foi », Bayard 2004
(2) K. Barth, « Quatre études bibliques », in Foi et vie, 1936, n° 85-86, p. 487
(3) J'entre dans la vie. Derniers entretiens, Cerf/DDB, 1973, p. 140-141

Article paru dans ZENIT :
http://www.zenit.org/index.php?l=french

Bonjour,

Semaine Missionnaire 2011 : Témoignage sur la vocation missionnaire
25 octobre 2011

"Un jeune qui devient missionnaire n’est pas une perte pour la famille ou la paroisse, mais le signe le plus beau de la foi et de la générosité de cette famille et de cette paroisse."

A l'occasion d'une conférence dans la province de Milan, le P. Piero Gheddo, Pime, parle de la vocation missionnaire.
Il développe 3 points à partir du message du pape pour la Journée Mondiale des Missions, célébrée dans le monde le dimanche 23 octobre 2011.

"Tout d'abord, la mission est toujours plus nécessaire et urgente, spécialement en Asie où le progrès économique et social fait comprendre à beaucoup que seul le christianisme apporte des réponses au problème de la modernité, car seul le christianisme humanise l’homme.
Les religions traditionnelles se découvrent inadaptées au monde moderne et veulent se moderniser en imitant de multiples manières les Eglises chrétiennes, mais beaucoup comprennent que les principes de ces religions ne sont pas en accord avec le développement moderne, la dignité et l’égalité de l’homme et de la femme.

Ensuite, la mission de l’Eglise est celle de tous les baptisés : le don de la foi et le baptême rendent missionnaires du Christ (Marcello Candia).
En Corée, par exemple, on ne comprend pas qu’un catholique soit passif.
Beaucoup de conversions d’adultes (300-400 adultes à l’année pour chaque paroisse) et durant un catéchuménat de deux années, les catéchumènes doivent s’engager au service de la paroisse pour l’annonce du Christ aux non-chrétiens, selon les capacités et les possibilités de chacun.
Les catholiques sont actifs dans l’Eglise, pas passifs.
Pour réévangéliser l’Italie, nous devons aussi être actifs.

Enfin, si le Seigneur vous appelle, ne dites pas non. Après 58 années de sacerdoce, je peux vous dire qu’il est beau d’être prêtre, qu’il est beau d’être missionnaire.
Si vous vous donnez tout au Christ et à l’Eglise du Christ, vous aurez une vie pleine, sereine et heureuse, malgré les difficultés et les souffrances de chaque personne.
Un(e) jeune qui devient missionnaire, prêtre, religieux ou religieuse, n’est pas une perte pour la famille ou la paroisse, mais le signe le plus beau de la foi et de la générosité de cette famille et de cette paroisse.
Et Dieu ne peut pas ne pas récompenser cet acte de générosité en laissant mûrir et partir une vocation pour la mission ad gentes.

Les réactions ont été positives.
Ce sont des graines que l’on jette et qui mûriront, espérons-le, par la prière."

Père Piero Gheddo

Source : http://www.mepasie.org/

Bonjour,

"Seigneur, je voudrais être missionnaire"


"Malgré ma petitesse, je voudrais
éclairer les âmes comme les
prophètes, les docteurs,
j'ai la vocation d'être Apôtre...

Je voudrais parcourir la Terre,
prêcher ton nom, mais
Ô mon Bien-Aimé, une seule mission
ne me suffirait pas,
je voudrais en même temps
annoncer l'Évangile
dans les cinq parties du monde
et jusque dans les îles
les plus reculées...

Je voudrais être missionnaire non
seulement pendant quelques années
mais je voudrais l'avoir été depuis
la création du monde et l'être
jusqu'à la consommation
des siècles."

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face



Autre vidéo :

"Volonté d'être missionnaire" de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face par le père Laurent Perru diocèse de Fréjus-Toulon :
http://www.wideo.fr/video/iLyROoafYW4-.html